Biche blanche
Avis auteur :
Coucou tout le monde ^^ !
Désolée pour le retard !
Me revoilà enfin pour la fin de l'arc Malia ! Ouf j'en pouvais plus ! La coyote garou me sortait par les trous de nez! Lol. J'avoue avoir fait une overdose mais bon, c'est fini et on va enfin pouvoir passer au *Martèlement de tambour* : Nogistune ! Je suis vraiment pressé ^^ vu que c'est aussi ma saison préférée ! Mais ne vous en faîte pas je ne bâclerais pas les 2 autres saisons.
Bref pas d'astérisque parce que, eh bien... pas de remarque particulière à faire.
C'est un chapitre qui était très lourd à écrire et je pense que quand vous aurez fini cette 2ème partie vous comprendrez pourquoi. Bon j'avoue que j'ai fait le plus vite possible pour le finir alors j'espère que certains passages que j'ai raccourcis ne vous gêneront pas (mais franchement je voyais pas l'intérêt de les mettre en entier).
Si vous avez des questions ou des remarques pas de soucis dîtes-le moi.
Voilà, encore désolée de ce gros retard! Je vais faire de mon mieux avec le chapitre 3 pour qu'il suive rapidement et sachez que normalement la parution se fait tous les 1er du mois.
A bientôt je l'espère pour le chapitre 3 ! ^^
Un grand merci à Dark Willoow pour sa correction et ses bons conseils
Réponses aux commentaires :
Akane : Coucou ! Merci ^^ oui j'ai passé de bonnes fêtes, j'espère que toi aussi ^^. Contente que mon chapitre t'ai plu et j'espère que celui-ci fera aussi ton bonheur (j'ai galéré pour le finir, putain). Ahah je comprends ^^ moi aussi je suis pressée que vous puissiez voir comment ça va se passer, malheureusement ce n'est pas pour tout de suite, va falloir être patiente ) courage. Je ne te dis rien pour le mpreg à part qu'attends toi à de l'inattendu lol ^^. De rien! Merci à toi pour tes commentaires et pour toujours être au rendez-vous! D'ailleurs sache que ton 2eme com m'a sacrément motivé pour finir ce chapitre-ci à vitesse grand V !
Merci encore ^^ à bientôt je l'espère.
Chapitre 2
Partie 2/2
Plus de mal que de bien.
Malia.
Le temps était assez maussade aujourd'hui. Les nuages couvaient langoureusement le ciel, l'enlaçant délicatement. Stiles, mélancolique, regarda un instant par la fenêtre le spectacle de cette nature endormie. Signe d'une année arrivant lentement à son terme. Son front se plissa soudainement en colère. Il eut une fugace animosité envers ce monde. Un monde égoïste qui ne s'arrêtait pas, n'attendait jamais. C'était comme un train. Et Stiles même s'il le désirait ardemment ne pouvait pas revenir en arrière. Non, il devait toujours avancer, et ce, même s'il ne le voulait pas. Alors il suivait le mouvement des cieux malgré sa grande lassitude.
Il était dans la salle de classe avec Scott, tous deux avaient trouvé la personne idéale pour les aider à retrouver la coyote. Ils avaient appelé Allison, sachant que l'Argent avait été entraîné pour la chasse. Elle fut Intrigué par l'histoire de Malia et accepta de venir les rencontrer avant le début de leur cours d'histoire.
Il la saluèrent quand la jeune femme arriva. Puis Stiles se plaça entre les deux, le téléphone à la main avant de commencer.
- On a trouvé la tanière ici. Expliqua Stiles en pointant un endroit sur la carte affichée sur son téléphone :
- C'est en plein milieu des pistes de randonnées.
- Ca réduit considérablement les recherches. S'exclama Allison avant de suivre des lignes avec son doigt à certains endroits. Les coyotes voyagent sur des sentiers fixes. Mais, tu as raison en disant qu'elle ne reviendra pas à la tanière. Les coyotes n'aiment pas les loups. Et ils sont très malin, par exemple, s'ils ne veulent pas être entendu, ils marchent sur leurs orteils. Finit-elle.
Stiles haussa puis fronça les sourcils, étonnés par cette affirmation et clairement sûr d'avoir mal comprit :
- Quoi ? Les coyotes marchent sur la pointe des pieds ?
- Oui, ils marchent sur la pointe des pieds. Roula des yeux Allison un peu agacé de devoir se répéter parce que Stiles ne la croyait pas.
- Ouais, ok, cool... On poursuit un COYOTTE-GAROU assez malin pour marcher sur la POINTE DES PIEDS, histoire que mes potes les loups-garous ne puissent pas la repérer ! Super ! … Il n'y a que moi qui trouve ça TOTALEMENT délirant ?! Marmonna Stiles en réponse, complétement éberlué par cette information assez bizarre.
Ils entendirent la sonnerie annonçant le début des cours et Allison commença à partir. Stiles hésita un instant à l'interpeler pour lui demander son bestiaire mais, elle l'interrompit dans ses pensées :
- Je dois filer, n'oublies pas de m'envoyer les coordonnées du lieu
- Ok. Répondit Stiles.
Il soupira et se mordilla la lèvre préférant attendre la fin de la journée pour lui en parler. Il était cependant pas sûr de lui n'étant pas proche de Allison. Elle pourrait ne pas vouloir lui prêter et lui demander ce qu'il cherchait ou trouver étrange qu'il fasse une recherche dans son coin ce qui la pousserait à en parler à Scott... Maintenant qu'il y réfléchissait il trouvait pas mal d'argument qui l'empêchait de demander cette faveur à Allison. Défaitiste, il soupira une nouvelle fois et se frotta les yeux brûlants à cause du manque de sommeil.
Il lança une œillade à son ami loup-garou avant de s'assoir, il posa son sac sur la table et déballa ses affaires. Il n'avait pas mis de veste, il ne portait que son tee-shirt blanc à col noir, malgré le ciel grisâtre, il faisait chaud aujourd'hui. Il remarqua au loin l'asiatique parler avec Scott, il sourit heureux pour lui qu'il soit passé à autre chose. Le professeur entra tendit des documents à Kira qui les passa à Scott, Stiles haussa les sourcils curieux de cette transaction.
Le professeur interrompu le fil des pensées de Stiles :
- Très bien tout le monde. Commençons.
Il se tut un instant attendant que les élèves prennent place :
- Nous parlions des camps d'internement et des prisonniers de guerre.
Il chercha sur son bureau un livre :
- Il y a un passage dans notre lecture. Que j'aimerais étudier plus en détails. Qui aimerais le lire pour nous ?
Stiles soupira, nerveusement il joua avec son stylos, pressé que ce cours se finisse. Il voulait savoir si Allison avait trouvé un endroit où Malia se cachait. Il espérait sincèrement que son père puisse résoudre cette affaire et ne plus avoir cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Il souhaitait qu'au moins cette situation compliquée se termine enfin. Certes ça ne faisait que quelques jours que cette histoire durait mais elle était épuisante pour lui et sa famille. Il baissa la tête à cette réflexion et se reteint de soupirer encore une fois. Il voulait être chez lui au chaud sur son ordinateur à jouer à des jeux ou encore dans sa jeep à écouter les conversations des policiers pendant une intervention.
- Monsieur Stilinski. L'adolescent leva la tête à l'entente de son nom.
- Pourquoi pas vous ? Demanda le professeur.
Stiles se figea à la proposition de l'enseignent, terrifié de lire quoique ce soit :
- Euh, peut-être que quelqu'un d'autre pourrait y aller. Tenta-t-il, la voix tremblante d'appréhension.
- Tous le monde participe dans ma classe, Monsieur Stilinski. Répliqua le professeur, autoritaire derrière un pupitre où il posa le livre.
Stiles soupira agacé et découragé :
- Ok. Il se leva et prit place où l'enseignent se tenait juste avant.
Il prit une grande inspiration et pria silencieusement. Il jeta plusieurs coup d'œil timide vers le paragraphe et tenta de le lire après quelques secondes, mais sa vision se troubla. Stiles se força à respirer calmement, ignorant les battements de son cœur assourdissant résonnant dans ses tempes. Il serra ses mains contre le bois, s'obligeant à se concentrer pour déchiffrer les mots. Il sentit son souffle se bloquer et paniqua en voyant les lettres glisser le long de la page, son regard s'égara alors dans la pièce.
Il croisa deux énormes billes noirs familières au fond de la salle. Il s'affola, sa respiration se fit saccadée, erratique, sa vue se voila et la terreur le gagna. Il était paralysé d'effroi. Il se sentit piégé, enfermé. Les murs autour de lui se déformaient, s'étalaient dans l'obscurité où des ombres grandissaient en se nourrissant de la lumière. Il entendit soudain sa propre voix sangloter et la classe devînt un instant des bois sombres, et tout autour de lui des arbres immenses et immondes l'encerclaient. Une douleur sourde le submergea, brulant ses reins, sa tête devînt lourde, ses ongles grattèrent la peinture de sa jeep, il ne comprit plus où il se trouvait.
Il pressa avec force ses paupières, suppliant pour que tout ceci s'arrête. Lorsqu'il ouvrit à nouveaux les yeux, la forêt avait disparu. Il était de nouveau devant les élèves qui l'observaient avec curiosité. Perdu, il chercha du regard Scott et s'accrocha désespérément à sa présence. Stiles essaya de ne pas succomber à la folie qui commençait à l'habiter. Le loup garou dû sentir ses yeux sur lui, puisqu'il leva la tête, fronça ses sourcils, inquiet, et s'approcha doucement de son ami :
- Stiles ? Ça va ?
L'adolescent essaya de se calmer mais, il en était incapable. Les sensations étaient trop vives, trop horribles. Il avait mal, si mal. Il avait à peine la force de rester debout. Il voyait, entendait à peine son ami dans la brume qui couvrait sa vision et les battements apeurés de son cœur. Il se pencha un peu, cherchant désespérément de l'air mais son souffle était lourd, tremblant, son torse le brûlait tout comme sa gorge.
- Je devrais l'emmener à l'infirmerie. Dit Scott alarmé.
Le professeur hocha la tête hébétée par la réaction déconcertante du jeune Stilinski. Stiles tressaillit un instant en sentant des mains le toucher mais il se laissa faire, son ami l'aidait juste à tenir debout. Scott, d'une poigne forte, attrapa son bras et posa une main réconfortante sur sa nuque et vit Stiles trembler à ce geste mais préféra l'ignorer. Il força l'humain, à se concentrer sur ses pas, marchant assez vite pour l'isoler et le calmer. Stiles suivit le mouvement tant bien que mal, il savait que s'il s'effondrait, il serait incapable de se relever.
Une fois arrivés dans les toilettes pour homme, il s'éloigna violement de Scott ne supportant pas son contact. Il faillit tomber à ce réflexe, ses jambes le soutenaient à peine. Elles étaient maladroites, lourdes et ses hanches le brûlaient atrocement. Il voulait s'échouer au sol, s'abandonner dans les ténèbres salvatrices du sommeil mais il savait qu'il ne pouvait pas.
Il ne pouvait pas car il rêvait.
Hagard, il fit le tour de la pièce. Vérifiant s'il était là, caché, l'attendant et si la forêt allait elle aussi revenir. Il était horrifié à cette pensée. Il ne voulait pas être de nouveau piégé, agonisant dans cette cage immonde, insupportable, paralysé par la douleur et la terreur. Il se ressaisit un peu ne remarquant que son ami.
Peut-être était-ce le calme avant la tempête ?
-Stiles, regarde-moi. C'est une crise de panique ? S'écria Scott déconcerté par les réactions brusques et affolées de l'humain.
Il ne pouvait pas se calmer, persuadé qu'il était d'être dans un rêve, il savait qu'il reviendrait le hanter. Il était impossible d'empêcher la panique de s'enliser en lui, la voix de Scott n'était qu'un pathétique écho. Il voulait se réveiller, il devait se réveiller! Cette horreur ne pouvait le suivre dans la réalité!. Ses jambes le lâchèrent et il s'agrippa, désespéré, au lavabo, s'accrochant inconsciemment à quelque chose pour ne pas se perdre. Ses yeux épouvantés rencontrèrent son reflet flou et difforme. L'horreur le prit : son front saignait abondamment, ses joues étaient striées de larmes, ses yeux étaient rouges, ses lèvres étaient gonflées. Son souffle se bloqua et une nausée de dégout le prit. Il toussa violement tentant de respirer et cracha dans le lavabo de la bile.
Il répéta, sa voix faible et tremblotante, pour se convaincre :
- C'est un rêve, c'est un rêve.
- Ce n'est pas un rêve ! Contredit désemparé Scott apparaissant dans le miroir.
Stiles ne l'écouta pas. Il secoua sa tête frénétiquement persuadé qu'il fabulait encore :
- C'est un rêve, juste un rêve.
Scott s'approcha doucement et rétorqua plus fort pour que son ami puisse l'entendre :
- Non, ça ne l'est pas, c'est réel. Tu es là. Tu es là avec moi.
Stiles le regarda dans le miroir. Il ne voyait plus son image hideuse et informe. Il se cramponna désespérément à son ami mais, il savait qu'il viendrait. C'était un rêve ça ne pouvait pas être réel. Ce qu'il sentait, le déchirement de son être, sa souffrance, son agonie... C'était bien là ! C'était un rêve ! Il devait se réveiller pour ne pas se faire happer de nouveau par son cauchemar !
Il ne pouvait pas croire Scott. C'était faux ! Un mensonge ! Scott mentait ! Il le devait !
Il était trop bouleversé, terrorisé, effrayé. Son esprit dément l'empêcha de se concentrer, hanté par la crainte, son corps hurlait son supplice, son martyre.
Scott s'apercevant que Stiles était incapable de se ressaisir essaya une autre approche :
- Ok, heu..., il se mit à réfléchir. Qu'est-ce que tu fais ? Comment tu sais si tu es réveillé ou si c'est un rêve ?
Stiles ouvrit la bouche pour parler mais sa voix s'étouffa dans un sanglot. Il inspira :
- Tes doigts. Réussi-t-il à dire, il déglutit pour être plus claire dans son raisonnement. Tu comptes tes doigts ! Tu as des doigts en plus dans les rêves ! S'écria-t-il apeuré.
Il gémit sous l'effort et serra ses dents essayant de diminuer les spasmes. Il se pencha, s'efforçant de respirer, il entendit vaguement Scott lui parler :
- Ok, combien j'en ai ? l'Alpha insista, remarquant l'inattention de son ami. Hey ! Combien j'en ai ? répéta-t-il en les montrant à Stiles qui se força à lever la tête. Regarde-moi ! Allez Stiles ! l'encouragea L'Alpha.
L'adolescent se tourna pour voir les mains de Scott, mais paniqua en distinguant à peine son ami. Il voyait d'angoissants points noirs danser dans sa vision.
- Regarde mes mains et compte avec moi. S'obstina le loup-garou.
Stiles s'éloigna gauchement du lavabo pour faire face à Scott et faire ce qu'il lui demandait. Ses jambes étaient très faibles et la douleur le long de ses reins était atroce, il tremblait sous l'effort.
Scott soupira, soulagé de réussir à capter l'attention de son ami. Il garda du mieux qu'il pouvait son sang-froid pour ne pas affoler encore plus l'humain.
- Un. Dit l'Alpha levant son index, vérifiant que l'humain le regardait.
- Deux. Poursuivit-il le majeur lever, il se contraint à ignorer la respiration plus laborieuse de Stiles.
Il allait continuer mais, son ami détourna les yeux ne pouvant plus se concentrer :
- Continue. Le sollicita-t-il gentiment.
Stiles avait l'ignoble goût amer de la bile contre son palais et le sol tanguait dangereusement. Se focaliser sur les doigts de Scott était insoutenable. Il geignit de douleur, sa tête lui donnait l'impression qu'elle allait exploser. Il sentit soudain une main rassurante contre son épaule et il se força à relever son visage :
- Trois. Réussit-il à dire.
Scott resta silencieux mais attentif. Il obligea son ami à faire le décompte pour lui :
- Quatre. Dit Stiles la voix hachée, les larmes sillonnant ses joues.
Son cœur battait plus vite, il était apeuré de découvrir ce qui se passerait quand il saurait que c'était faux :
- Cinq. Il suffoquait, s'étouffant dans ses sanglots, hoquetait au fil des chiffres qui s'approchait dangereusement de dix :
- Six. Sept. Il fut soudain paralysé par les trois doigts restant.
Scott dût l'aider à continuer le décompte, s'exigeant de rester calme pour rassurer son ami pétrifié par la peur :
- Huit.
- Neuf. S'écria Stiles, la voix étranglée, il se pencha vers le lavabo croyant vomir. Il se redressa brusquement prenant le peu de courage qui lui restait. Il était horrifié de ce qui lui arriverait à la fin de ce décompte :
- Dix. Finit-il par hurler. Terrorisé il regarda la main de Scott et fut surprit de ne pas voir un onzième doigt. Toujours méfiant il vérifia l'autre main et répéta abasourdit :
- Dix.
Il observa hébété son ami, n'y croyant pas. Ce n'était pas possible, c'était un cauchemar pas vrai ?
- Dix. Répéta calmement Scott, rassurant son ami qu'il ne rêvait pas.
Stiles haletant toujours regarda timidement l'Alpha, s'assurant que c'était réel. Il était encore tourmenté et abruti par sa crise de tétanie. Il hésitait, doutant... Les secondes passèrent et il comprit. C'était vrai !
C'était réel.
Epuisé, il s'affala contre le mur et se laissa glisser, sa respiration tremblante. Il réprima un sanglot mais ses joues étaient humides de ses larmes d'effroi. Il essuya rageusement son visage à l'aide de sa manche et ferma les yeux, encore choqué et fébrile.
Il n'arrivait pas à y croire. Il se sentait perdu entre deux réalités : celle de son cauchemar et celle de son présent. Il ne comprenait plus. C'était tellement réel... Etait-ce, ce que vivaient les fous ?
Il soupira, las.
Il était pathétique, pitoyable, misérable. Il venait de paniquer pour rien. Il s'était comporté comme un gamin affolé par une sottise. Il se haït de s'être laissé envahir par cette paranoïa maladive qui ne faisait qu'empirer. Il inspira et expira plus doucement, calmant les battements encore affolé de son cœur.
Il vit Scott le visage soucieux s'agenouiller en face de lui. Il s'écria, désemparé :
- Qu'est ce qui m'arrive ?!
Il ne put s'empêcher de chercher un peu de réconfort chez son meilleur ami. Fatigué et encore épouvanté par ce qui venait de se passer.
- On trouvera, tu iras bien. Tenta de le consoler Scott.
- Sûr ? L'interrogea Stiles, la gorge nouée par cet ignoble pressentiment de faux :
- Et toi ?
L'Alpha se tût, laissant son ami parler.
- Scott tu ne peux pas te transformer. Allison est hantée par sa tante morte. Et moi je perds la tête. Termina Stiles amère, il reprit :
- On ne peut pas faire ça, Renifla-t-il, s'empêchant de pleurer. On ne peut pas aider Malia, Il se pinça les lèvres, se rappelant de son père. On peut aider personne, Finit-t-il fataliste, l'impression d'être inutile et grotesque.
Scott s'attrista par ce manque soudain de confiance que Stiles avait en lui. Il s'assit silencieusement à côté de lui, réfléchissant quoi dire pour requinquer son ami. Il ne comprenait pas Stiles. Ils savaient tous les deux qu'il n'allait pas bien depuis un certain temps et le Nemeton ne faisait qu'envenimer ce mal être. Il y avait autre chose. Scott ne connaissait pas la cause mais il était persuadé que son ami cachait quelque chose et il détestait ça. Conscient que ça bouffait Stiles.
Il ne se pardonnerait pas s'il était d'aucune aide. L'humain était comme un frère pour lui. Ils avaient traversé tellement d'épreuves, vu et vécu des aventures extraordinaires et dangereuses. Ils auraient pu mourir ou ne jamais connaître le monde du surnaturel mais non... Ils étaient restés forts, sauvant des vies en aidant des personnes en difficultés. Ils étaient toujours là, l'un pour l'autre comme des frères et Scott ferait tout pour que cela ne change pas. Il était arrivé jusqu'ici en partie grâce à Stiles qui l'avait soutenu et écouté trouvant des solutions dans des situations désespérées et maintenant leurs rôles venaient de changer. Scott se devait d'être le meilleur ami dont Stiles avait besoin. Il voulait lui rendre la pareille :
- On peut essayer. On peut toujours essayer. Chuchota-t-il déterminé.
L'humain ne répondit pas se terrant dans ses pensées. Il commençait lentement à se remettre de sa crise de panique. Il était encore fébrile et ses mains tremblaient fortement, mais ses nausées étaient parties. C'était un bon point. Il ferma les yeux profitant du calme et de la présence rassurante de Scott qu'il remercia silencieusement en restant discret. Stiles était trop éreinté pour avoir une énième discussion sur ce qui venait de ce passait.
Ils restèrent un certain temps ainsi. Scott attendait que Stiles aille mieux pour récupérer leurs affaires quant au dernier, il était encore chamboulé par sa crise d'angoisse.
L'adolescent humain se gratta soudain nerveusement la nuque. Il se pinça les lèvres, hésitant. Il voulait parler à Scott. Lui dire ce qui l'avait mis dans un tel état mais ce cauchemar était trop dur à supporter. Trop horrible, trop... vrai. Non ! Ce n'était pas possible ! Il n'arrivait pas à y penser sans en avoir la nausée... Alors à voix haute ? Et qui plus est à Scott ? Lui dire que... Lui dire ce qui se passait dans ce cauchemar ? Le pouvait-il seulement ? Comprendre réellement ce que signifiait ce rêve ? Ce n'était pas possible n'est-ce pas ? Impossible ce genre de chose ne pouvait pas être réel. C'était un cauchemar, juste un cauchemar...
Pourquoi subirait-il ça ?
Il soupira et se massa les tempes en sentant une migraine pointer le bout de son nez. Il s'attira le regard soucieux de son ami :
- Ça va ? L'interrogea Scott tracassé.
Non ! Non ! Lui révéler était hors de question ! Ce n'était qu'une folie de mon esprit ! Se dit-il. Stiles se retourna vers son ami et sourit sarcastiquement :
- Autant qu'une crise d'angoisse le permet.
Scott allait lui répondre mais il se mit soudain à grimacer, plissant son nez comme détectant une odeur. Le loup-garou se leva alors d'un bond :
- Elle est ici ! L'informa-t-il.
Stiles se mit également debout maladroitement. Il grimaça ses jambes étaient encore faibles :
- Quoi ? Demanda-t-il ne comprenant pas.
- Malia ! Lui répondit Scott avant de se mettre à courir pour la retrouver, il se tourna vers lui :
- Préviens ton père !
Stiles voulut parler mais se tut quand il vit Scott se précipiter pour rejoindre la coyote. Peut-être l'avait-il pressenti en colère ? Il fronça ses sourcils, songeur, que faisait-elle ici ?
Il appela son père qui, quelques minutes plus tard, arriva avec ses collègues. Ils mirent le lycée en quarantaine. Stiles fronça ses sourcils quand il vit des brigades préparées à attraper l'animal. Il attendit que son père ait finit sa conversation pour le rejoindre.
- Des élèves disent l'avoir vu courir à travers le terrain et dans les bois. Lui dit le shérif, alors qu'ils dépassaient l'entrée du lycée, longeant les casiers verts. Dieu merci personne est blessé.
Stiles un peu inquiet demanda :
- Que se passe-t-il si elle blesse quelqu'un ?
Le shérif soupira :
- Ils l'abattront probablement.
Stiles s'arrêta de marcher sous le choc et s'écria horrifier :
- La tuer ?
Il suivit son père qui défilait toujours dans le couloir. Stiles était abasourdit par le manque de considération pour cet animal:
- Papa, essaies de ne pas oublier qu'il y a une fille à l'intérieur. Une que tu tuerais !
Voyant aucune réaction de son père il demanda frustré :
- Tu n'es pas redevenu non-croyant ?
Le shérif excédé par son fils se retourna soudainement et chuchota énervé :
- Tu sais quoi, je crois qu'il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas encore. Il se tût quand un policier passa à côté de lui et baissa un peu plus la voix :
- Mais, ça ne veut pas dire que tout et n'importe quoi d'imaginable est soudainement possible.
Stiles se pinça les lèvres et baissa la tête chagriné et fatigué qu'il ne lui fasse pas confiance. Le shérif observa son garçon et soupira ne croyant même pas qu'il puisse imaginer cette situation possible. Il le questionna de nouveau :
- Tu es sûr à cent pour cent que c'est une fille et pas un animal ?
Stiles regarda son père droit dans les yeux et répondit déterminé :
- Oui. Il vit qu'il doutait encore, il renchérit :
- Parce que Scott est sûr.
Il tourna sa tête sentant un regard lourd sur lui, il remarqua la silhouette de Scott prêt de la porte d'entrée du lycée, le shérif suivit le mouvement et reconnu l'ami de son garçon. Stiles expira fortement soulager, il se mit de dos et demanda :
- Scott, tu nous écoutes ?
Il vit du coin de l'œil ce dernier hocher la tête. Il regarda ensuite son père qui soupira un peu résigné:
- Bon, allons mettre ça au clair. Viens. Chuchota-t-il pour pas attirer l'attention, il mit une main sur l'épaule de son garçon pour l'inciter à le suivre.
Stiles quitta son père quelques minutes plus tard. Il tenta de comprendre pourquoi Malia était venue jusqu'au lycée, alors qu'il se posait toujours cette question. Il pensa soudain à prendre son sac mais il remarqua qu'il avait été déchiré. Il crut à du vandalisme mais remarqua que ce n'était pas des ciseaux. Il comprit vite que c'était le coyote. Il devait en parler à Scott. Il le chercha et le trouva dans les vestiaires en désordre : plusieurs des casiers étaient tombés. De loin il vit Kira discuter avec son père et ses collègues. Stiles s'approcha de son ami :
- Scott. Ce dernier tourna son attention à Stiles et se leva quand il lui tendit son sac ne comprenant pas.
- Je pense savoir ce qu'elle cherche. Lui dit Stiles, sortant un objet de son sac.
Scott fut ahurit quand il assimila que son ami était venu avec une poupée. Le pire était que c'était celle de Malia. Il soupira désabusé :
- Tu as pris la poupée de la voiture ?
Stiles remarquant que cette idée ne plaisait pas du tout à son ami, il se justifia maladroitement :
- Oui, j'ai pensé que tu pouvais l'utiliser pour son odeur.
Scott se redressa un peu pour répondre à son ami que c'était stupide comme idée mais il fut interrompu par une voix masculine. Les deux adolescents tournèrent la tête pour savoir qui s'adressait à eux ou plutôt à Stiles. L'homme s'énerva par le silence qu'il reçut, il se jeta littéralement sur Stiles pour lui arracher le jouet des mains en hurlant, attirant l'attention. Stiles et Scott étaient paralysés de revoir le père de Malia à leur lycée. Ils étaient un peu penauds ne sachant pas du tout quoi dire au père de famille. Ce fut monsieur Stilinski qui intervint. Il s'excusa en poussant un peu Scott. Il voulait s'adresser à l'homme et lui demanda de quitter les lieux. Cependant quand il posa sa main sur la hanche de l'homme pour l'obliger à partir, il se figea en heurtant un objet qu'il reconnut comme une arme.
Monsieur Tate grimaça un peu et laissa le shérif lever son manteau pour dévoiler le révolver.
- J'ai un permis.
Le shérif fronça ses sourcils d'inquiétude un peu peiné de devoir rappeler à cet homme certains droits et devoirs :
- Les écoles de Californie interdisent les armes, avec ou sans permis. Il continua d'une voix plus pressée : Vous devez partir, monsieur Tate, maintenant.
L'homme allait céder mais, un gain de rage le prit et il supplia le shérif :
- Trouvez cet animal, trouvez cette chose. Puis il quitta la pièce rapidement.
Scott et Stiles se regardèrent comprenant que la situation était urgente. Ils devaient faire quelque chose et maintenant ! Leur nouvel objectif était de capturer la coyote et la retransformer en humaine mais les deux adolescents n'ayant rien pour arrêter ou immobiliser l'animal décidèrent d'aller chez Deaton demander de l'aide. Ils furent accompagné d'Isaac qu'ils avaient rencontré en chemin. Scott expliqua rapidement la situation et le vétérinaire comprit vite le problème. Il accepta de participer afin d'empêcher un fratricide. Il revînt de sa pharmacie avec trois flacons qu'il posa sur la table d'occultation. Il les mis en garde quant au nombre restreint du produit. Scott affirma qu'Allison pourrait réussir.
Stiles se mordit le pouce, soucieux, pas aussi convaincu que son ami. Allison était dans la même situation que Scott et lui, elle avait des hallucinations de sa tante et il était certain que cela devait profondément la perturber. Après tout Stiles vivait sa situation et si lui il ressentait la douleur dans ces cauchemars alors il imaginait très bien ce que devait subir Allison lors de ses illusions quand elle voyait sa défunte tante. Peut-être se sentait-elle coupable pour ses actes envers les loups garous et ceux de sa tante ? Cela pourrait être une des raisons pour lesquelles elle voyait Kate. Allison craignait surement de devenir comme elle. Si tel était le cas il supposait que ce devait être très éprouvant d'avoir un rappel constant de cette femme qui l'a fit devenir une meurtrière. Elle avait plongé dans une haine semblable à celle de l'oncle de Derek. Elle était devenu monstre. Le même monstre que fut Kate. Elle ne veut sans doute pas se déshumaniser une nouvelle fois. Perdre son innocence dans le sang et la colère. La porte ouverte dans son esprit correspondait probablement à cette angoisse.
Pour Scott, Stiles pensait que c'était la peur de finir comme Peter qui fut un très mauvais exemple d'Alpha. Le poids de sa nouvelle responsabilité pouvait également accentuer l'inquiétude de Scott envers ce nouveau pouvoir. Il avait peur de ne plus se contrôler comme au début. Était-ce pour cela que Scott se retrouvait dans la même situation qu'auparavant, lorsqu'il venait de devenir un loup-garou ? Il ne voulait plus se transformer. Avait-il plus confiance en cette bête soudainement plus puissante, plus dominante ? Stiles connaissait Scott et il était sûr d'avoir raison. Il était mortifié de se perdre en tant qu'humain et de succomber au loup qui sommeillait en lui. Il se retrouvait à se battre inutilement contre lui-même, car oui, l'animal qui fait de lui un être surnaturel, est une partie de son identité. Scott devait s'accepter en tant que chef de meute, accepter cette force nouvelle et sa place en tant que leadeur et c'était ce que représentait la porte ouverte dans son esprit.
Voilà ce que Stiles avait fini par comprendre.
Cependant il avait une question à maquelle il n'arrivait toujours pas à répondre: Et lui ? Quel était le lien entre ses cauchemars, Lydia, la biche blanche et le Nemeton ? Il ne saisissait pas et pourtant c'était pas faute d'avoir essayé de multiples théories mais il y avait toujours des pièces manquantes.
Il lui manquait des informations cruciales.
Il fut coupé dans ses pensées par la voix faussement délicate et pleine d'espoir du bêta.
- Plus maintenant. Dit Isaac.
- Elle peut le faire. Rassura Scott, toujours confiant en ses amis.
Isaac ne parut pas convaincu et continua d'un ton narquois :
- Si on arrive à trouver le truc.
Stiles ne put se taire plus longtemps, excédé par son pessimiste. Il n'arrivait pas à supporter ses commentaires acerbes sans intérêt excepté celui de démonter le peu d'espoir qu'ils avaient. Il ne voulait pas réfléchir à la possibilité qu'ils puissent échouer à sauver Malia. Il y avait trop d'enjeux que ce soit pour sa famille mais aussi pour la jeune fille. Il s'exclama en colère :
- Ok, c'est quoi son utilité ?
Il le pointa du doigt comme une vulgaire chose ennuyante, agaçante. Il souffla fortement son exaspération et réitéra sa question :
- Sérieusement, c'est quoi son but ?
Il ne comprenait même pas pourquoi il était avec eux, surtout si ça seule occupation était de toujours tout ruiner avec ses remarques sarcastiques, insupportable pour les oreilles de Stiles. Il n'avait vraiment pas besoin de ça, pas maintenant. Pas alors qu'ils allaient vraiment mal, tous les trois et qu'ils se battaient comme de beaux diables pour se sortir de cette situation merdique.
Non vraiment ! Plus chieur c'est pas possible pensa Stiles qui commençait à devenir de plus en plus énervé :
- A part sa constante négativité et son écharpe ?
Il fronça les sourcils par le dernier mot, la remarquant que maintenant. Il se foutait de leurs gueules en plus ? Avec cette écharpe, son attitude condescendante et son foutu pessimiste ? Il voulait dire quoi ? Qu'ils étaient des cons à toujours espérer ? Qu'ils étaient vraiment dans la merde ?
Merci mais on le sait déjà ! Stiles fulminait. Il voulait hurler, l'insulter, le frapper. Oh oui ! Lui mettre un poing dans la figure ça lui ferait le plus grand bien, tiens ! Il continua crachant sa frustration et sa fatigue :
- C'est quoi cette écharpe d'ailleurs ? Il fait vingt degrés dehors ! Et… Tu peux arrêter d'être aussi pénible ! On sait déjà tout ça ! C'est la merde, merci de nous le rappeler !
Personne ne parla après la vocifération de Stiles.
Isaac accepta sans broncher les mots de l'adolescent, il précisa juste :
- Peut-être que je pose une question que personne ici ne veut poser. Comment on retransforme un coyote en fille ? Quand elle n'a pas été une fille depuis huit ans ?
Un silence se fit après la remarque pertinente d'Isaac. Stiles se pinça les lèvres nerveusement maugréant. Deaton observa Scott se doutant qu'il serait sûrement encore trop effrayé de devenir un loup. Ce dernier réfléchit un peu, se convaincant qu'il y arriverait :
- Je peux le faire.
Stiles regarda surprit son ami, avait-il réussi à fermer la porte de son esprit ? Si, Scott avait réussi peut-être qu'il y arriverait mais, hésitant, ne voulant pas se leurrer il lui demanda :
- Tu peux ?
- Oui. Confirma Scott, croyant que Stiles lui demandait si, il en avait les capacités et non si, il avait la capacité, il continua :
- Tu te rappelles la nuit où Peter nous a piégés dans l'école ? Dans le gymnase, il était capable de me transformer seulement avec sa voix. Deucalion a fait la même chose dans la distillerie.
- C'est un coyote-garou. Le corrigea Deaton. Qui sait si ça marchera si tu arrives à trouver quelqu'un pour te l'apprendre.
Stiles soupira déçu par cette fausse joie. Il fronça les sourcils écoutant à peine la conversation. Il comprit rapidement que Scott devait surpasser son handicap, ce qui n'était pas gagné. Stiles anxieux se gratta le côté de son visage, réfléchissant à haute voix :
- On a besoin d'un vrai Alpha.
Il releva la tête et vu l'expression vexé de Scott, il s'expliqua :
- Tu sais ce que je veux dire. Un Alpha qui peut faire des trucs d'Alpha.
Le regard de Scott était toujours assez fâché, Stiles se sentit mal à l'aise, ne voulant pas que son meilleur ami se mette en colère contre lui. Il continua bafouillant misérablement :
- Tu sais un Alpha qui parvient à faire ces trucs. Enfin tu vois, qui peut…
- Réussir ? Isaac le coupa, le trouvant stupide et ridicule de tourner autour du pot.
Stiles acquiesça préférant se taire, il écouta Scott maugréer :
- Génial, je suis un Alpha qui a des problèmes de performances.
Deaton préféra se reposer sur l'aide d'une personne extérieure sachant que Derek n'avait pas répondu à leur appel. Ils proposèrent chacun des noms cherchant quel Loup-garou pourrait aider Scott. Soudain Stiles se souvint de Aiden et Ethan.
- Peut-être les jumeaux ? Proposa-t-il.
Deaton le contredit :
- Il ne sont plus Alphas. Après ce que Jennifer leur a fait, les tuant presque, ça a cassé une part d'eux-mêmes.
- Et s'ils savent comment le faire ? Avança Stiles, heureux d'avoir trouvé une solution.
- Plus personnes ne les a vu depuis des semaines. Dit Scott découragé.
- En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. Répondit malicieusement Stiles s'attirant les regards étonnés.
Stiles envoya un message à Lydia lui demandant si, il était possible que Scott rencontre les jumeaux le plus tôt. Elle lui répondit assez rapidement affirmant un rendez-vous dans la soirée au studio de Derek.
Le soleil commençait à se coucher, Scott, Lydia et Styles se rendirent aux appartements de Derek. L'humain ouvrit la porte coulissante et resta en retrait avec Scott, la Banshee entra dans la salle mais, s'arrêta n'apercevant pas les jumeaux. Stiles s'avança et se mit à côté de la jeune femme, il plissa les yeux pour voir s'ils y étaient déjà là. Il sursauta en entendant un coup et se retourna pour voir les deux jumeaux frapper Scott qui était resté prêt de l'entrée. Lydia voulu le rejoindre quand il fut jeté à quelques mètres des marches de la porte mais, Stiles l'attrapa et l'obligea à s'isoler dans un coin avec lui pour ne pas recevoir de coup perdu.
Les deux adolescents regardèrent effarés Scott se faire littéralement tabasser par les Omégas, Stiles grimaça au son des poings heurtant la mâchoire de son meilleur ami.
Scott s'effondra au sol au bout de quelques minutes, épuisé et sanguinolant. Il parla aux jumeaux ne comprenant pas leurs actions et tenta misérablement de répliquer mais, il se reçut un coup plus fort qui le plia en deux et il s'effondra au sol lourdement. Il cracha du sang et geignit de douleur.
Lydia détourna les yeux ne pouvant voir son ami dans un tel état, Stiles ferma ses paupières un instant par la vue du sang.
Scott sembla réfléchir un instant, sans doute pour se rappeler ce qu'il s'était promit de ne jamais devenir et se releva gauchement. Il essuya le sang sur son menton, hurla et fonça sur les jumeaux, ils s'écartèrent et Aiden le plaqua violement contre la table en ferraille qui gémit par le choque.
Lydia et Stiles grimacèrent ensemble, ne souhaitant vraiment pas savoir à quel point leur ami devait souffrir à cet instant. Le jumeau qui venait de plaquer Scott se jeta sur lui pour le rouer de coup. Stiles fit un pas en avant pour l'arrêter n'y voyant que de l'acharnement et aucune utilité dans ce tabassage en règles mais Ethan le devança en attrapant le bras de Aiden qui rugit :
- Quoi ! Je croyais qu'on l'aidait ?
- Tu l'aides trop. Répondit Ethan pausé.
Les jumeaux s'éloignèrent de l'Alpha et laissèrent enfin, Stiles et Lydia s'approcher. Ils furent estomaqués de voir le visage meurtrit de Scott qui cracha du sang, respirant par la bouche. Ils soignèrent leur ami qui resta prostré dans un silence, réfléchissant sûrement à une solution pour obliger Malia à devenir humaine.
Ce ne fut que très tard dans la nuit qu'ils rentrèrent chez eux pour se reposer, avant de partir, quelques heures plus tard, tôt dans la matinée.
Stiles de retour chez lui, expliqua le plan à son père, ne voulant pas qu'il s'inquiète de le voir se lever tôt ou de trouver un lit vide.
Le shérif hocha la tête reconnaissant de les voir se démener pour sauver une famille brisé, cependant il ne savait pas vraiment si c'était sain pour son fils qui était plus sensible ces derniers temps. Malgré tout il préféra garder ses inquiétudes pour lui. Il n'avait plus vu Stiles aussi vivant et ça le rassura de retrouver d'une certaine façon son garçon, même si c'était pour sauver une coyote et empêcher une jeune fille de se faire tuer par son père.
Il soupira un peu peiné que son enfant se retrouve mêlé à des histoires aussi complexes. Il aimerait tellement que les seules occupations de son fils soient les cours et les filles. L'ancienne époque lui manquait, il n'avait pas eu autant à se soucier pour la vie de Stiles. Il se rappelait quand il lui avait appris à conduire, ses yeux pétillants de fierté quand il démarrait la voiture. Les fois où il babillait sur ses cours, Scott et Lydia. Il avait ri par la timidité excessive de son garçon qui achetait chaque année des cadeaux pour cette fille dont il était amoureux.
Oui c'était tellement plus simple… Il essayait d'être le meilleur papa possible et de combler le vide laissé par sa femme… Par moment il se demandait ce que Claudia aurait fait à sa place. Peut-être qu'elle aurait su protéger leur garçon de tous ses meurtres sanguinolents ? Elle aurait été plus à même de s'occuper d'un adolescent, il en était sûr. Elle était patience et douceur et lui, il était shérif. Il ne savait même pas s'il était un bon père. Il avait mis son fils dans des situations compliquées et il était sûr que ça continuerait. Il faisait de son mieux pour l'écouter et lui inculquer les règles du monde adulte mais c'était fatiguant. Vraiment éreintant.
L'adolescence n'était pas une période simple, son enfant avait besoin de trouver ses repères, de s'affirmer, mais pour un parent aussi c'était une période difficile. Il était peiné de le voir grandir si vite et de s'investir dans des histoires aussi sombres. Il savait qu'il devait le laisser faire ses propres expériences et apprendre de lui-même. C'était pendant l'adolescence que le caractère se forgeait, et Stiles traversait cette parcelle entre enfance et adulte. Un passage difficile et angoissant. Cependant il ne voulait pas que son fils prenne conscience de certaines choses horribles, pas tout de suite. Il voulait qu'il garde encore ce semblant d'innocence, de candeur.
Bien sûr il ne pouvait pas emprisonner son garçon, il fallait le laisser s'envoler et être prêt à le rattraper en cas de chute. Pourtant il ne voulait pas qu'il fasse les mêmes erreurs que lui. Il était un père et le mettre en garde était normal. C'était son rôle. Le prévenir sur l'amour, l'alcool, la drogue, les filles, la contraception, les sorties, l'argents, le travail et tant d'autres. Mais voilà son devoir s'avérait soudainement bien plus compliqué. Son fils avait réussi à s'empêtrer dans des histoires de vengeances, de meurtres, de sacrifices humains, de créatures surhumaines et il en passe. Et il se retrouvait dépassé, complétement perdu. Il était censé faire quoi contre un loup-garou furieux ? Kanimachin ? Ou une sorcière hystérique ? Il avait déjà du mal à garder un semblant d'équilibre dans sa famille, à essayer d'être le père idéal pour Stiles ! Voilà qu'il devait se questionner sur les mystères de ce monde ! Remettre en question toutes ses croyances …
Vraiment Claudia tu ferais quoi à ma place ? La questionna-il
Il soupira et se passa une main lasse dans ses cheveux.
Il aimait son enfant ! Oh il l'adorait ! Mais il lui donnait vraiment des cheveux blancs et plus le temps passait plus il devait prendre sur lui avec ses histoires fantaisistes et presque grotesques dans lequel son fils trempait. Il se sentait dépassé et vieux.
Tellement vieux.
Stiles épuisé par cette journée, monta dans sa chambre et s'allongea sur son lit. Il ne prit pas la peine de se changer sachant qu'il se lèverait dans même pas cinq heures. Couché sur le dos, Il passa un bras sur ses yeux, espérant avoir une nuit confortable. Son souhait ne fut pas exaucé.
Il se réveilla en sursaut par une horrible sensation dans son ventre. Il se redressa, grimaça et posa ses mains sous son nombril, cherchant à amenuiser la crampe qui le prit. Il s'obligea à respirer lentement mais cela n'apaisa pas l'élancement. Il se mordit la lèvre pour ne pas laisser une plainte s'entendre. Il fit de son mieux pour cacher à son père qu'il souffrait horriblement mais, il ne put rester silencieux.
Il se plia en deux et émit un geignement fort, son ventre semblait se tordre, ses entrailles se mouvoir à l'intérieur. Il sentit des larmes couler le long de ses joues, causées par la douleur s'accroissant, sa respiration se fit sifflante, et ses mains tremblèrent légèrement sur son ventre. Il se maudit de tomber malade maintenant, il ne pouvait pas être absent alors que ses amis avaient besoin de lui.
Il se risqua à s'allonger mais l'étirement qu'il sentit le fit glapir de douleur, au loin il entendit les pas de son père résonner sur le parquet, se pressant sûrement afin de savoir ce qui le faisait geindre. Stiles fut pris soudainement de soubresaut, il toucha son front, pensant à de la fièvre et grimaça en remarquant qu'il était brûlant.
- Stiles ? L'appela son père qui frappa à la porte avant d'entrée.
Le shérif vit l'ombre de son garçon assit, la respiration saccadée et les mains sur son ventre, il s'avança prudemment :
- Tu es malade ? S'enquit-il ne reconnaissant pas les symptômes d'une crise de panique.
L'adolescent hocha la tête et réussit à dire d'une voix rauque :
- Mon ventre.
Le shérif fronça ses sourcils d'inquiétudes et alluma la lumière, il ne fut pas vraiment surpris de voir son fils le teint blême, des rougeurs et la sueur suintant sur son visage. Il s'assit à côté de Stiles et posa sa main sur son front, confirmant son diagnostic :
- Tu as attrapé froid. Soupira-t-il et se leva : Je vais te chercher des médicaments pour calmer la douleur, d'accord? Le prévient le shérif avant de quitter la pièce.
Stiles serra les dents, se forçant à se taire. Il était énervé d'avoir réveillé son père pour une crampe à l'estomac, quelques secondes plus tard il revînt, une bouteille d'eau à la main et deux boites de médicaments. Il les tendit :
- Tiens, ça va te soulager.
Stiles se dépêcha d'avaler les pilules et de boire de l'eau, il ne s'était pas aperçue qu'il avait aussi soif. L'adolescent, ferma un peu les paupières appréciant la présence de son père, il ne repoussa pas sa main apaisante caressant son dos, sa douleur se dissipa lentement.
- Tu as besoin de repos Stiles. Tu ferais mieux de laisser Scott s'occuper de Malia. Lui conseilla son père.
L'adolescent voulu rétorquer mais il écarquilla les yeux horrifiés, il mit une main devant sa bouche et courut dans la salle de bain où il se mit à vomir. Le shérif suivit son fils qui était accroupit devant la cuvette, il soupira se résignant à chercher de nouveau les médicaments puisque les pilules que Stiles venaient de prendre flottaient, inutiles, aux fonds de la cuvette des toilettes.
Stiles reprit des cachets et réussit à s'assoupir un peu, son père pas loin surveillant attentivement le sommeil de son garçon.
Ce fut le lendemain qu'ils décidèrent de se retrouver pour capturer Malia. Stiles qui avait mis une veste, portant les mêmes habits que la veille, partit chercher Lydia dans sa jeep. Elle semblait aussi anxieuse que lui. Ils restèrent assez silencieux durant tout le trajet. Ils rencontrèrent Scott qui les suivit en moto. Ils allèrent à la réserve naturelle où Isaac et Allison les rejoignirent en voiture.
Ils se regardèrent tous du coin de l'œil, un silence plutôt pesant se fit sentir. Ce fut Lydia qui intervînt:
- Quelqu'un d'autre pense qu'on fait peut-être plus de mal que de bien ?
- On essaye d'empêcher un père de tuer sa propre fille. Lui rappela Scott.
- En fait on essaye d'empêcher un mec de tuer un coyote. Qui est en fait, sa fille qui ne sait pas comment passer de coyote à humaine. Rectifia Isaac.
Stiles se pinça les lèvres déjà agacé par les premiers mots du Béta :
- Encore une fois, tu n'aides pas. Dit-il avec une expression faussement joyeuse.
Isaac hocha la tête, lui souriant gentiment, fatiguant plus qu'énervant Stiles qui se sentait un peu nauséeux depuis le réveil. Il avait même cru vomir.
Scott soupira un peu excédé par les disputes récurrentes entre les deux adolescents, il se retourna vers Allison :
- Tu l'as emmené ?
L'adolescente ne répondit pas, elle se contenta d'ouvrir le coffre de la voiture pour sortir le fusil. Elle ne paraissait pas sûre d'elle ce qui inquiéta un peu plus Stiles, déjà peu confiant dans ce qu'ils faisaient.
Ils sursautèrent en entendant soudain des coups de feux se répercuter dans les bois, Scott sauta sur sa moto avec Allison et se précipita dans la forêt, suivit de prêt par Isaac qui courut derrière lui.
- Attends ! Attends ! Hurla Stiles préférant réfléchir que de sauter tête baissée.
L'adolescent soupira irrité, il décida d'appeler son père, sachant qu'il était chez monsieur Tate. Il fut très surpris de ce que lui révéla ce dernier.
- Il a repris la poupée ? Qu'a-t-elle de si important ? Demanda-t-il en se retournant pour voir Lydia.
- Je ne sais pas. Mais écoute moi. Lui dit le shérif, il continua, la voix plus sérieuse : Il y a des pièges partout dans les bois. Près des sentiers sans doute près de la voiture. Et Tate est dehors avec un fusil. Restes-en dehors de ces bois. Compris ? Ordonna-t-il.
Stiles ne l'écoutait plus, il essayait encore de comprendre l'attachement de cette poupée pour le coyote.
- Stiles ? S'inquiéta le shérif n'entendant plus son fils.
L'adolescent raccrocha puis regarda son amie et pensa à haute voix :
- C'est la poupée.
Lydia secoua sa tête ne comprenant pas, Stiles répéta :
- C'est la poupée ? S'interrogea-t-il, fronçant les sourcils ne saisissant pas l'obsession du coyote pour se jouet.
Lyda et lui tentèrent de résoudre cette énigme, la poupée qu'avait-elle de si spéciale ? Et pourquoi n'avait-elle pas été dans la tanière ? Stiles dos à Lydia, grimaça et posa une main sur son ventre. Il avait vraiment attrapé un sal truc. Il se sentit un peu groggy et il décida de s'accroupir pour diminuer ses nausées qui venaient de s'accentuer. Il continua cependant à réfléchir à voix haute.
Il entendait derrière lui, Lydia faisant des allers et venues, nerveusement, essayant de comprendre elle aussi. Il se força à respirer lentement pour se débarrasser de ce désagréable ballottement et continua :
- Celle qui était dans la voiture à la base. On ne l'a pas trouvé dans la tanière du coyote.
- Il aime la poupée. Et alors ? Demanda Lydia fatigué de ne pas comprendre le raisonnement de Stiles.
- Il l'aime beaucoup. Insista Stiles, sachant qu'il loupait un indice important.
La jeune femme fronça ses sourcils, s'arrêta et l'interrogea :
- Quel genre de poupée c'est ?
Stiles se tut. Il se pencha plus en avant pour calmer la douleur et s'énerva contre Lydia ne voyant pas pourquoi c'était important :
- Je ne sais pas ! C'est une poupée, tu sais ! Hurla-t-il agacé. Puis il se calma en décrivant la poupée comprenant qu'il y avait peut-être une réponse. Il réfléchit un instant se rappelant qu'il l'avait dans son portable :
- En fait j'ai pris une photo. Il se leva maladroitement mais soulagé de ne plus avoir des crampes d'estomacs, juste un ballonnement.
Il recula vers Lydia et lui tendit le téléphone, l'adolescente pointa du doigt la plus âgée des fillettes :
- C'est Malia ?
- Oui, c'est la veste et l'écharpe qu'on a retrouvées dans la tanière. Il lui répondit.
- Stiles. L'appela la jeune femme, remarquant un fait troublant sur la photo : Elle ne tient pas la poupée.
L'adolescent expliqua :
- C'est la plus jeune sœur de Malia, c'est sa poupée.
Il releva la tête comprenant enfin la réaction du coyote :
- Je sais ce qu'elle fait.
- Quoi ? Lui demanda-t-elle toujours dans l'incompréhension.
Il observa la photo s'assurant qu'il ne se trompait pas. Il téléphona immédiatement à Scott pour le prévenir, n'ayant pas de réponse il laissa un message à son ami :
- Scott c'est moi, appelle-moi dès que tu peux. Il s'enfonçait dans la forêt avec Lydia, espérant les retrouver, il continua :
- Ce n'était pas la poupée de Malia. C'était celle de sa sœur, Malia l'a laissé dans la voiture pour sa sœur. C'est comme emmener des fleurs sur une tombe. Ok ? Et on a volé les fleurs.
Stiles entendit un bruit mat métallique à la fin de sa phrase mais, il n'y prêta pas attention, il poursuivit :
- Donc c'est tout ce qu'elle essaye de faire. Ramener la poupée sur la tombe sur l'épave de la voiture. C'est vers là qu'elle se dirige vers l'épave…
- Stiles ! Au son de la voix suraiguë de Lydia, il raccrocha :
- Oui ? Il se retourna pour savoir ce qu'elle avait.
Il se figea horrifié en voyant le pied droit de son amie sur un piège à ours, paralysée elle le supplia du regard de la sortir de là. Stiles s'avança immédiatement, observant de près le piège. Il était épouvanté en remarquant les dents énormes de la machine. Il savait très bien que cela pourrait couter la cheville de son amie.
- Stiles ! L'appela-t-elle terrifié.
- Lydia, ne bouge pas ! Répondit-il affolé.
La Banshee se força à ne pas paniquer. Elle inspira et expira fortement, levant la tête pour ne pas voir où son pied était. Il pouvait entendre les sanglots qu'elle tentait en vain de cacher, ne voulant surement pas craquer maintenant :
- Cherche une étiquette. Dit-elle la voix étranglée.
- Une étiquette ? Répéta stupidement Stiles, choqué par la situation cauchemardesque.
- La notice pour la désamorcer. Explicita-t-elle irritée.
Stiles incapable de lâcher des yeux le pied de Lydia dans un état second. Il entendait les battements de son cœur résonner dans tout son être au ralentit. Il déglutit et se força à respirer lentement. Il ne put se retenir de demander hébéter :
- Pourquoi auraient-ils mis des notices au fond d'un piège ?
- Parce que les animaux ne peuvent pas lire ! Elucida-t-elle la voix fébrile.
Stiles regarda Lydia un instant, admirant son courage, avant de pencher la tête et de se concentrer à chercher cette maudite notice. Il se dit que c'était vraiment sa veine. Il fallait que ça tombe sur lui ! Lui qui était devenu un parfait illettré ! Il se demandait vraiment ce qu'il avait fait dans une vie antérieure pour mériter de pareil situation ! Il inspira. Il ne voulait pas perdre son sang-froid alors que Lydia était au bord de la crise d'angoisse. Il décida de s'agenouiller quand il fut sûr d'être le plus calme possible. Il chercha alors la notice et pria pour pouvoir la lire. Il se rapprocha un peu en voyant une bande rouge. Il se pencha et fronça ses sourcils quand les lettres ne furent que des symboles incompréhensibles. Il plissa les yeux louchant presque mais rien ne changea. Il était toujours incapable de comprendre. Il se pinça les lèvres frustrées et en colère, il avoua à son amie :
- Lydia, on a un problème.
La jeune femme hoqueta terrifié, de ce qu'avait pu lire Stiles. Ce dernier se releva un peu et dit d'une voix honteuse et fébrile :
- Je ne peux pas lire non plus.
Il essaya de se forcer à déchiffrer les lettres mais, rien n'y faisait. C'était illisible pour lui. Il commença à trembler, sa respiration devenant lourde. Il angoissait de ne pas pouvoir aider Lydia. La jeune femme remarquant la détresse de son ami, l'encouragea maladroitement :
- Tu n'as pas besoin des notices. C'est quand la dernière fois que tu as utilisé la notice ? J'ai pas raison ? Sa voix se brisa mais, elle ne s'arrêta pas de parler. Tu n'en as pas besoin... Parce que tu es trop intelligent pour perdre ton temps avec elle, n'est-ce pas ?
Stiles leva brusquement la tête pour la regarder. Il n'était pas aussi confiant qu'elle sur son intelligence, impuissant face au désarroi de son amie ses yeux s'humidifièrent. Lydia insista :
- Tu peux trouver un moyen. Elle commença à pleurer, mais poursuivit malgré tout. Tu es celui qui trouve toujours un moyen. Alors tu peux le faire. Trouve un moyen !
Stiles déglutit, les larmes striant ses joues, mortifié pour le futur de Lydia. Il était un incapable, un bon à rien. Pathétique ! Il souhaitait la présence de l'un des loups garous. Il se sentait si faible comparé à Lydia qui gardait la tête haute, même maintenant. Son amie était en danger et il se retrouvait là, comme un con, à ne rien faire ! Il n'était pas comme Scott, Derek… Derek. L'ancien Alpha ne se serait pas mis à sangloter misérablement devant la difficulté, au contraire il aurait tout tenté. Il se serait battu, risquant sa vie. Stiles renifla et essuya rageusement ses pleurs. Il ne devait pas s'effondrer ! Lydia avait besoin de lui. Il se mit alors à réfléchir pour trouver une solution.
Il remarqua une manivelle cachée dans l'herbe qu'il dégagea pour l'observer de plus prêt. Il vit un fil entourer les mâchoires métalliques. Il prit une grande respiration et décida de tenter le tout pour le tout, sachant que Lydia ne tiendrait plus très longtemps. Il la voyait trembler et vit qu'elle ne commençait à ne plus réussir à tenir sur un seul pied.
- Ok, c'est parti. Chuchota-t-il, il parla un peu plus fort : Prête ?
Il regarda la jeune femme figer d'effroi, il retourna son attention au piège :
- Ok. Allons-y. Et il tourna la manivelle.
Lydia poussa un cri terrifié et bondit sur Stiles qui la rattrapa rapidement. Ils regardèrent le piège se refermer peu de temps après. Ils soupirèrent soulagés, la respiration hachée. Stiles grimaça un peu à cause de la douleur sourde dans sa poitrine que la jeune femme venait de réveiller, mais encore bouleversé, il l'oublia bien vite.
Lydia se retourna vers Stiles et l'enlaça, encore fébrile par la peur de perdre sa cheville :
- Tu vois ! Pas besoin de notice ! Tu es bien trop intelligent, j'avais raison !
Stiles se contenta de sourire encore un peu sonné par tout se stress. Il finit par répondre quand Lydia s'éloigna de lui :
- Ouais mais c'est pas tous les jours que je ferais ça.
La jeune fille se contenta de rire gentiment. Stiles avait vraiment eu peur mais il avait réussi à sauver Lydia, seul, sans l'aide de Scott ou d'une autre créature surnaturelle. Il n'était pas si faible que ça finalement, lui aussi malgré son simple statu d'être humain pouvait sauver des vies et protéger ceux qu'il aimait. Il se senti étrangement un peu plus léger.
Ils marchèrent tous les deux vers les voitures, faisant cette fois très attention où ils mettaient les pieds quand un hurlement fit échos dans les bois. Stiles se retourna, souriant et soulagé :
- Voilà de quoi je parle.
Ils se retrouvèrent enfin tous au point de départ, et surprise, Scott ramena une jeune fille uniquement couverte de sa veste.
- C'est Malia ? L'interrogea Stiles étonné que cette histoire soit enfin terminée.
Scott hocha la tête pour réponse, l'adolescent s'empressa d'appeler son père et ce dernier ne mit pas longtemps à les rejoindre. Il remercia les adolescents et fit monter Malia toujours déboussolée dans la voiture de police. Stiles suivi son père, Allison ayant proposé de ramener Lydia.
Le shérif emmena la jeune femme chez eux et demanda à Stiles de donner quelques vêtements à Malia ce qu'accepta Stiles sans broncher. L'adolescente prit sa douche chez les Stinliski qui restèrent silencieux n'osant pas parler. Le shérif expliqua à Malia ce qui se passeraient maintenant et elle sourit enfin en entendant le nom de son père.
Ils montèrent dans la voiture de fonction, le shérif et Malia descendirent et Stiles observa la scène de loin. Monsieur Tate sembla ne pas reconnaître sa fille au début. Son père dû insister un peu pour que celui-ci prenne conscience que s'était sa fille, Malia. Il se mit à pleurer de joie en comprenant qui elle était et la prit dans ses bras. Le shérif fit un signe de tête à son fils indiquant que tout s'était bien terminé.
Stiles appuyé contre la fenêtre, leva le pouce de la victoire. Il soupira soulagé et s'affala contre le siège soudain fatigué. Il se pinça les lèvres, se demandant s'il était toujours incapable de lire. Après tout aujourd'hui Scott et Allison avaient réussi à fermer la porte ouverte de leur esprit… Et lui alors ?
Il jeta un coup d'œil curieux au rétro et fut étonné de lire les inscriptions sur le miroir. Il pouvait lire ! Enfin ! Il ouvrit la bouche stupidement et la referma, il n'en croyait pas ses yeux, c'était compréhensible ! Il lisait ! Peut-être avait-il enfin fermé cette porte de son esprit ? Ils s'étaient tous les trois délivré de cette cassure ! Ils avaient réussi ! Un léger sourire apparu sur son visage.
Trop heureux, il ne discerna pas la silhouette spectrale de la biche blanche dans le rétroviseur.
