Biche blanche
Avis de l'auteur :
Coucou tout le monde !
Me revoilà pour le chapitre 3 ! ^^ Je suis désolée pour le retard j'ai eu des soucis de santé qui se sont enchainé…
Corrigé par Dark Willow ! Un grand Merci pour son travail !
Bon alors parlons un peu de ce chapitre ^^. Il a été très rapide à écrire, assez reposant pour moi (contrairement aux deux autres) car beaucoup de chose se passent dans l'intrigue de la série, mais peu dans celui de ma fic, ce qui risque surement de vous lasser ou vous ennuyer (pas taper l'auteur!) donc j'ai essayé de mettre au mieux possible ma petite touche personnelle, afin de ne pas faire trop "copié-collé" de l'épisode (je prie pour que ça vous ait distrait un peu). Mais il y a au moins une chose pour vous réconforter : on arrive dans le mpreg ^^ et oui ça fait exactement 5 semaines et 6 jours depuis le prologue (je suis très précise XD. J'ai compté les jours qui se passaient dans les épisodes et dans mes chapitres… Pfffiou du boulot ^^.) Donc Stiles arrive aux deuxièmes mois et que se passe-t-il dans les premiers mois d'une grossesse ? Bas lisez et vous saurez (je suis méchante mais faut bien vous motiver pour lire ce chapitre ^^).
De plus l'arrivé du Nogistune se fait lentement mais surement, il aime faire sa diva le vilain ! Mais ne vous en faîte pas! Je commence à préparer le terrain dans ce chapitre (ça va être explosif XD) donc soyez attentif à la lecture ) .
Voilà j'espère que, malgré un chapitre qui pourrait paraître « fade » comparé aux autres, vous trouverez tout de même un plaisir à la lecture. Car je sais qu'après l'attente d'un mois pour chaque chapitre il a intérêt à être Parfait... Or j'ai choisi ce type de forme et malheureusement certains chapitres seront plus basés sur la série que sur l'histoire de fond de la fanfiction (même si normalement ça devrait être très très rare au fil de l'avancement de l'histoire de ma fic). Et sachez surtout que rien n'est laissé au hasard dans cette histoire! Si je choisi de faire telle ou telle décision narrative c'est parce que je vous guide lentement sur le bon chemin des secrets de cette fic ).
Ah ! Et j'ai mis un astérisque pour expliquer un petit passage ^^
Petit repère chronologique : 4 semaines et 1 jours se sont passé entre le prologue (16 septembre), le chapitre 1 (9 octobre) et le chapitre 2 P2 (15 octobre). Sachant que le chapitre 3 commence le 31 octobre donc nous avons 14 jours et 4 journée entre le chapitre 2 et 3 (j'ai l'impression de faire un problème de math de lycée XD)
Soit un total de :
4 semaines 1 jours + 2 semaines + 4 jours = 6 semaines et 5 jours de grossesse = arrivé du deuxième mois.
Allez, je ne vous embête plus. Bonne lecture à vous tous !
Et merci encore de vos commentaires, suivis et favoris ^^
Réponse aux commentaires :
Anonyme92 :
Coucou ^^ !
Alors déjà merci beaucoup pour ton commentaire ^^ ! Je suis heureuse que cette fic te plaises ! Alors pour te répondre : Oui Stiles est bel et bien « enceint » de son violeur ^^ mais ce n'est pas uniquement le ventre qui le montre, tu as les sautes d'humeurs (l'irritabilité soudaine), la fatigue, les douleurs mammaires. Bien entendu certains symptômes peuvent être camouflés ou sont aussi dû au stress post traumatique causé par le viol. Derek le violeur ? Oserais-je faire une chose pareille ? Ah ! Ah ! Mystère, mystère ^^. Mais ne t'inquiètes pas si Derek n'apparait pas c'est juste parce que monsieur est kidnappé par les mexicains en ce moment avec Peter. Il apparaitra normalement dans le chapitre suivant ou le 5eme (ça dépendra de la série en faîte ^^). Eh bien Scott et le père de Stiles l'ont déjà remarqué, c'est déjà pas mal! Après entre remarquer et comprendre ce qu'il s'est passé il y a un monde ^^. Donc il faudra attendre et voir comment Stiles évolue.
Merci encore pour ton commentaire ^^ en espérant avoir répondu à toute tes questions n'hésites pas à en poser d'autres.
A bientôt je l'espère pour le chapitre 4 ^^.
Akane:
Coucou ^^
Je suis super Heureuse de te voir toujours au rendez-vous à chaque chapitre ! C'est vraiment motivant je te jure de voir des lecteurs revenir à chaque fois ^^. Ça veut dire que ma fic est assez intéressante pour garder leur attention depuis le début ^^. Ah les mystères de ma fic ^^ courage tu auras tout au compte goute ^^ et peut-être qu'à force de relire mes chapitres tu verras des messages subliminales XD. En tout cas j'espère bien que tu seras accros jusqu'à que je finisse mon histoire XD . Rendez-vous au chapitre 4 ^^ alors ).
Petite Lune :
Coucou ^^
Merci beaucoup pour ton commentaire ! ^^et contente que ma ficou te plaises ! Ah mais plus on aime plus on torture (quoi ce n'est pas ça l'expression ?). Merci pour tes compliments, je suis revenu de très loin pour la fluidité (j'ai tendance à faire de très longue phrase ^^ mais je me suis beaucoup amélioré depuis mes 1er fic et heureusement !). Ça fait plaisir que tu ai remarqué le travail d'écriture que je fais. Ah oui là c'est pas de chance et ce n'est que le début pour lui XD, il va en avoir besoin de ces câlins c'est sur (ricanement diabolique). Genim ? C'est vrai que j'ai entendu parlé de l'hypothèse que c'était son prénom mais apparemment il commencerait par un M à voir à la fin de la série. Personellement je trouve que Genim ne fait pas très polonais ^^ (j'espère que ce sera un prénom vraiment abracadabran XD).
Ah merci ! Je l'adore aussi mon pseudo (normal XD). Le tien me rappelle full moon et cheza de wolf rain ^^ (vive les références !) et c'est clair qu'entre petites on ne peut que se soutenir !
A bientôt je l'espère pour le chapitre 4
Chapitre 3 : Mouches.
Musca.
Aujourd'hui c'était le trente-et-un Octobre, soit la journée des farces et l'anniversaire de leur Coach et Stiles trépignait d'impatience de faire une mauvaise blague à ce dernier. Il se sentait d'une humeur taquine et légère en ces temps de calme. Cela faisait à peu près une quinzaine de jours depuis qu'ils avaient retrouvé Malia et qu'il avait réussi à fermer la porte de son esprit. Il en était sûr maintenant. Il n'avait pas revu le Nemeton dans ses rêves et surtout il s'était enfin débarrassé de son problème de lecture. Mieux encore, la biche n'était jamais réapparue ! Ce qui faisait qu'il n'angoissait plus pour cela, ce qui lui permettait de se détendre un peu.
Bien sûr, tout n'était pas parfait. Et pour cause, il faisait encore des cauchemars de temps à autres. Cependant, il arrivait à se réveiller sans perturber le sommeil de son père, ce qui était une grande amélioration. Il réussissait maintenant à se calmer rapidement en oubliant son rêve. Ce qui le libérait de ce stress nourrit par les souvenirs de ses cauchemars. Mais ce qui l'embêtait réellement étaient ces vilaines crampes d'estomac qui le gênaient pendant les quelques heures de sommeil qu'il réussissait à glaner. Sa poitrine, dont les muscles contractés et gonflés étaient tout aussi dérangeant et l'empêchaient souvent de trouver une position confortable pour dormir. Il n'avait pas encore réussi à retrouver un repos paisible mais il préférait cela à son esprit qui se disloquait par des hallucinations horrifiantes.
Ces nuits étaient courtes et quelque peu agitées, à l'image de ses brusques réveils causés par des pics de douleurs ou de violentes nausées. Malgré tout, il préférait garder le silence. Il ne voulait pas inquiéter son père, qui subissait encore beaucoup de pression à cause de monsieur Mccall. Et dire que la résolution de l'affaire "Malia" n'avait fait qu'envenimer la méfiance de l'agent du FBI! C'était vraiment frustrant ! Tout ça pour ne mettre que plus de problème sur le dos de son père ! L'affaire des Tate avait cet horripilant arrière-gout amère et Scott continuait de culpabiliser par l'obsession de son père à vouloir créer des ennuis au sien. C'était une situation compliquée et très embarrassante pour eux deux. Mais si Stiles était en colère contre monsieur Mccall, il n'avait absolument aucune rancune envers Scott. D'ailleurs son père avait demandé à Scott et lui de ne pas s'immiscer dans ses problèmes, sous prétexte que "c'était une affaire d'adultes" et qu'ils n'y étaient pour rien. Ce qui, d'une certaine façon, soulageait Scott, le fait de se savoir hors de ce conflit. C'était une raison de plus pour Stiles de garder le silence sur ses problèmes de santé qu'il supposait être causé, selon ses recherches, par son manque de sommeil et les angoisses qu'il avait emmagasiné.
Stiles était juste gêné de ses matinées où il vomissait. Il se rappelait au début son père l'avait grondé pensant que c'était dû à son alimentation médiocre, principalement composé de KFC et de McDo. Cependant, après quelques temps à vomir presque tous les jours, et ce à n'importe qu'elle heure, son père insista pour qu'il voit un médecin. Il était inquiet du fait que ça durait aussi longtemps et trouvait ces symptômes inquiétants. Stiles était allé en voir un qui lui avait administré des médicaments contre la gastro mais il avait continué de vomir. Il n'avait alors rien dit à son père, pensant que ça passerait. Il se souvint que peu après la mort de sa mère il lui arrivait souvent de faire des crises de tétanie à cause desquelles il passait son temps à vomir. Il était déjà passé par cela auparavant, et comme dans son enfance, ses crises disparaitraient avec le temps. Pour l'instant il devait faire avec et il cachait désormais son état. Au début ce fut difficile de rester discret, mais il fini par s'y habituer.
Tant que son esprit allait bien alors il n'y avait pas lieu de s'inquiéter.
Il faisait nuit. Un fin croissant de lune illuminait les longs couloirs du lycée. De fins filaments argentés éclairèrent l'ombre d'une horloge blanchâtre indiquant minuit. Stiles, lampe torche à la main, se trouvait dans le vestiaire du lycée vide de vie. Il se mordilla l'intérieure de la joue n'aimant pas vraiment se retrouver seul dans ce grand bâtiment. Les murs blanchâtres n'avaient rien de rassurant et le scintillement de la lune ne faisait que rendre la bâtisse plus immense et effrayante. Stiles sentit ses poils se hérisser, l'appréhension lui tordait le ventre à l'idée de voir une ombre bouger. Il s'avança lentement comme terrifié de réveiller un monstre et sursauta en sentant quelque chose sur sa main. Il soupira en remarquant ce que s'était. Il baragouina un peu honteux en se débarrassant de l'inopportun :
- Super ! J'ai eu peur d'une mouche.
Il inspira un bon coup et se trouva bien ridicule d'être aussi effrayé. Il avait été dans ce lycée la nuit un nombre incalculable de fois ! Il soupira et déambula encore un peu cherchant son casier et le trouva. Il alluma son téléphone pour appeler Scott. Décidé à faire perdurer une tradition : Une farce à faire pour leur coach. Le loup garou décrocha au bout de la deuxième sonnerie, Stiles s'écria impatient :
- Ramène ton cul ici et maintenant. On a un boulot à faire.
- Je suis déjà dans mon lit. A dix-sept ans, on n'est pas un peu vieux pour ça ? Répondit Scott d'une voix trainante, sachant déjà de quoi parlait son interlocuteur.
- On a tout juste dix-sept ans ! Et on le fait pour le coach ! Rétorqua Stiles outré par les mots de son ami.
- On le fait subir au coach. Rectifia Scott.
- Peu importe ! Tu sais qu'il en a besoin. Il vit pour ça ! Il adore ça ! Insista-Stiles.
- Mais c'est le milieu de la nuit. Grogna Scott pas motivé.
Stiles ouvrit un casier, cherchant les outils qu'il avait caché dans la journée. Il soupira mélodramatiquement ne comprenant pas son meilleur ami :
- Minuit et quart, en faîte. Ça signifie qu'il est minuit passé et que c'est officiellement la journée des blagues.
Il sortit une perceuse l'alluma pour vérifier qu'elle fonctionnait correctement puis il la mis dans son sac à dos, il continua d'une voix plus forte afin de bien montrer son irritation :
- Et par une exceptionnelle coïncidence, c'est aussi l'anniversaire du Coach. Donc si tu n'es pas là dans cinq secondes, je vais te détruire ! Te tuer ! Compris ? Donc : cinq, quatre, trois, deux...
Il se retourna, une fois toutes ses affaires dans son sac. Il leva la tête puis hurla et sursauta d'horreur en rencontrant deux yeux rouges. Il eut si peur qu'il s'effondra misérablement par terre.
- Un. Dit Scott fièrement en regardant avec malice son ami au sol.
- Je te hais. Répondit Stiles, boudeur, en se massant l'arrière train.
Scott ricana en retour et tendit une main pour aider son ami à se relever. L'humain pesta contre le loup-garou un temps avant de finalement commencer à se diriger dans le bureau de leur coach. Une fois qu'ils eurent fini de mettre en place leurs farces et qu'ils furent satisfait et fiers d'eux, ils quittèrent le lycée. Et rentrèrent chez eux impatient de voir la réaction de leur Coach dans quelques heures.
Stiles fit un signe de salut à Scott qui était venu en moto et monta dans sa jeep. Il s'installa rapidement et alluma le moteur. Il posa ses mains sur le volant et soupira joyeusement, trépignant à l'idée de devoir avant d'entrer enfin en cours. Il se pencha pour mettre sa ceinture de sécurité puis se redressa. Soudainement, sa bonne humeur disparue. Il grimaça un instant quand il regarda son rétroviseur, soudainement mal à l'aise. Il réussi à détourner son regard et respira lentement pour dissiper son haut-cœur. Quand finalement il réussi à se calmer, il put conduire pour rentrer.
La maison était calme et vide. Son père était resté plus tard au travail étant de garde cette nuit, ce qui rassura Stiles. Il n'avait pas envie d'expliquer pourquoi il était dehors surtout qu'il aurait de forte chance de se faire encore réprimander comme chaque année.
Heureux de cette absence de surveillance, il en profita pour aller grignoter. Il n'avait pas spécialement faim mais une soudaine envie de beurre de cacahouète et de Nutella se fit sentir. Une envie qui semblait persistante ses derniers temps et le fit s'empiffrer de ses deux pâtes à tartiner. Son père lui avait fait la leçon sur son hygiène de vie, et ce, avec encore plus de ténacité lorsqu'il avait commencé à vomir. C'est pourquoi il s'était mis, de mauvaise grâce, à faire attention à son alimentation (après tout il était aussi possible que ce soit son hygiène alimentaire qui le rendait aussi malade). Cependant, il s'aperçu très rapidement que ce n'en était pas la cause. Ne voyant donc plus de raison de se priver de son désir de Nutella et de beurre de cacahouète il se jetait dorénavant dessus dès que son père était absent. Il n'avait pas envie d'entendre ses réflexions sur sa manière de manger.
Affalé dans le canapé, les pieds sur la table basse, il se servit allègrement, une cuillère dans chaque pot, jusqu'à s'en être rassasié.
Il partit se coucher vers quatre heures. Il savait qu'il serait crevé, mais quoiqu'il fasse il n'arriverait pas à dormir. Il y avait cette angoisse persistante qui lui broyait les entrailles et il lui était impossible de fermer les yeux. La nuit lui faisait peur. Son sommeil le terrifiait et il espérait pouvoir cacher à tout le monde qu'il préférait dormir la lumière allumée. Il se coucha sur le dos et observa le plafond, s'occupant l'esprit par les jeux d'ombre que créait la lampe de chevet et inconsciemment il plongea dans les ténèbres.
Il se réveilla assez brusquement et couru dans la salle de bain comme à son habitude. Il alluma la douche pour camoufler les hoquets puis se pencha dans la cuvette. Il vomit, toussa et cracha un peu de bile. Il s'essuya la bouche avec le papier toilette et tira la chasse d'eau, une fois la nausée passée avant de se redresser gauchement. Il grimaça à cause de la brulure qu'il sentit dans sa gorge. Il se dépêcha de se laver, préférant ne pas alerter son père. Il sortit rapidement, une serviette autour de la taille et rentra dans sa chambre où il s'habilla d'un jean et d'un simple t-shirt blanc. Enfin prêt pour l'école, il ramassa son sac de cours. Cependant le mouvement fut trop brusque et la pièce se mit à tourner. Il dût s'assoir un instant sur son lit et attendre que cela passe.
Il descendit les marches assez rapidement et regarda l'heure sur son portable. Il remarqua qu'il était en avance alors il décida de passer à la cuisine où il entendit le son de la machine à café. Il fut surpris de voir son père, il s'exclama :
- Salut papa mais tu es déjà debout ? Je pensais que tu ne travaillais pas ce matin.
Le shérif de dos en entendant son fils se dirigea vers le frigo prenant la barrique de lait et de jus d'orange qu'il posa sur le comptoir. Il sortit ensuite d'un meuble de travail un deuxième bol, verre et cuillère qu'il posa également.
- Salut fiston. Je ne devrais pas travailler avant ce soir mais je vais en profiter pour m'avancer dans cette affaire de poseur de bombe. Répondit-il en se retournant pour faire face à son fils assis sur l'un des tabourets.
- Mais tu devrais dormir. Tu travailles assez dur comme ça ! S'exclama Stiles qui toussa à la fin de sa phrase. Il grimaça et se traita d'idiot : il avait oublié que sa voix était abîmée après avoir vomit.
Le shérif fronça ses sourcils inquiet en entendant la voix irritée de son fils. Il remplit rapidement un verre d'eau chaude qu'il tendit à l'adolescent qui s'empressa de le boire. Il remarqua également les énormes poches sous les yeux de son fils. Il rétorqua fatigué et agacé :
- Stiles, je suis assez grand pour me gérer et c'est plutôt toi qui devrait dormir. Tu as vu tes cernes ?! Et tu as fait quoi pour avoir une voix enrouée, tu es encore sortit en douce !?
L'adolescent plongea ses yeux dans son verre réfléchissant à une excuse bidon. Il allait répondre mais son père prit la parole :
- Stiles ne me dis pas que tu as passé toute la nuit sur ton nouveau pc ? Il soupira en remarquant le silence soudain de son garçon. Il passa une main lasse dans ses cheveux et dit d'un ton plus amusé que réprobateur :
- Je suis ravi que mon cadeau d'anniversaire te plaises autant mais je ne l'ai pas acheté pour que tu fasses des nuits blanches.
Stiles préféra ne pas démentir son père et il surenchérit en s'exclamant d'un ton faussement vexé :
- Je me devais bien d'utiliser les cadeaux que toi et Scott m'avait acheté. Ce serait cruel et impoli de ma part de leurs faire prendre la poussière. J'ai seulement fais ce qu'on attendait de moi.
Le shérif se retint de rire à la phrase de son fils et se retourna pour prendre son café maintenant chaud :
- Fais en sorte que tes « obligations » ne t'empêchent pas d'avoir des notes correctes. Les cours sont plus importants ne les délaisses pas.
Stiles se servit du jus d'orange puis du lait sur lequel il versa un peu de céréale dont le paquet reposait toujours sur la table, il maugréa :
- Oui, je sais. Il commença à manger : Au fait, tu ne m'as pas tout expliqué de cette histoire avec l'électricien qui a posé une bombe. J'ai entendu dire qu'il allait être en détention mais pourquoi tu continues de travailler sur cette affaire? N'est-elle pas résolue ? D'ailleurs tu as entendu parler de la fema ? J'ai vu une vidéo hier qui disait qu'il y avait des milliers de cercueils en Géorgie. Je me demande pourquoi le gouvernement fait ça ? C'est vraiment flippant… Babilla Stiles la bouche pleine.
Le père resta silencieux en écoutant et regardant Stiles mastiquait assez bruyamment ses céréales comme un affamé et fustigé. Le shérif souri à cette vision. Il s'assit à côté de son garçon et posa sa tasse de café pour se verser un peu de jus d'orange. Il s'appétait à boire quand il entendit un violent haut de cœur de venant de Stiles. Il sursauta et regarda son fils : Il était blême, une main devant sa bouche et la respiration haché.
- Stiles ? Demanda prudemment le shérif qui éloigna le bol et le verre de l'adolescent qui semblait se retenir de vomir. Il posa une main sur le dos de son enfant et le frotta doucement. Il l'appela encore.
Le plus jeune se força à retenir son envie de vomir. Il respira par à coup et essaya d'éloigner ce soudain dégout causé par l'odeur du café. C'était bien la première fois qu'il réagissait aussi violement à cette boisson. Il n'aimait pas particulièrement le café mais de là à vouloir vomir il y avait un monde. Il se leva prudemment, décidant qu'il était préférable pour lui de s'éloigner de cet expresso diabolique.
- Stiles ? Fiston ? L'interrogea son père qui le suivi après avoir cherché un sac plastique.
- Ton café ! Grogna Stiles quand il put enfin parler sans avoir peur de vomir ses céréales.
- Mon café ? Répéta son père ne comprenant pas.
- Il put ! Répondit Stiles assez durement. Il se concentrait encore sur sa respiration alors il ne préférait pas faire de longue phrase.
Le shérif fronça ses sourcils d'incompréhension. Son café puait ? Pourtant il avait rien senti d'anormal venant de sa boisson. Il se retint d'interroger son garçon qui semblait encore bien pâle. Il partit chercher quelques cachets anti-nausée, un verre et les tendit à Stiles qui était assis sur le canapé. Il regarda son fils les prendre et l'observa méthodiquement. Son enfant semblait aller mieux maintenant et mis à part son teint blanchâtre et ses poches sous ses yeux il ne semblait pas malade ni en mauvaise santé. Il était très inquiété quand il s'était mis à vomir pendant presque cinq jours consécutifs. Il avait demandé à Stiles de ne pas aller en cours et d'aller voir un docteur mais ce dernier lui disait qu'il allait bien, il souffrait juste de relent d'après lui. Mais il était en désaccord avec son fils, il n'était pas possible de vomir et de se sentir bien ! Bon bien sur Stiles était sujet à de fortes crises d'angoisses depuis la perte de Claudia, avec le temps il en avait pris l'habitude. Pourtant c'était différent. Il ne savait pas en quoi mais ça l'était. Son fils ne semblait pas angoissé, il paraissait même presque épanoui ce qui était un vrai bonheur pour lui de retrouver enfin son garçon insouciant et maladroit. Mais sa santé le hantait. Il savait que ce serait un mensonge s'il niait sa préoccupation face aux probabilités que Stiles puisse avoir la même maladie que sa mère. Par moment il observait son garçon et espérait que plus jamais il n'aurait à revivre ça. Plus jamais il ne voulait voir un être qu'il aimait dépérir lentement. Il ne le supporterait pas. Pas une deuxième fois. Pas son enfant, pas leur enfant.
Il soupira lourdement n'aimant pas avoir de tel pensée sombre et rejoignit son fils sur le canapé.
- Ça va mieux ?
Stiles se retourna et grimaça à son père :
- Ouais c'est rien. Le café le matin c'est vraiment dégueu !
Le shérif posa une main affectueuse sur l'épaule de son enfant et prit son verre. Il sourit en haussant les sourcils :
- Je vois ça. Je ne savais pas que ça pouvait te faire taire. J'essayerais plus souvent.
- Quoi ! Tu es horrible ! S'offusqua Stiles qui fit de grand geste pour protester contre cette indignation.
Le shérif se leva du canapé en riant de bon cœur et dit en se rappelant soudain de l'heure :
- Tu ne vas pas être en retard ?
Stiles se mit debout brusquement, sortit son téléphone de sa poche et jura en s'apercevant du temps qui était passé. Il se rua dehors et hurla :
- Salut Papa à ce soir !
Le shérif répondit :
- Passe une bonne journée. Avant d'entendre la porte d'entrée claquer violement. Il soupira puis sourit chaleureusement, il chuchota :
- Notre fils te ressemble de plus en plus Claudia.
Stiles arriva rapidement au parking. Il se gara puis sortit du véhicule. Il soupira fortement espérant que son père ne se tue pas au travail. Ça l'énervait tellement de le voir comme ça ! Se noyer ainsi dans les enquêtes. Bien sûr être shérif était un métier avec une grande responsabilité, beaucoup de personne comptaient sur lui. Il devait s'occuper d'affaire qui ne pouvait attendre. Il le savait. Il en était parfaitement conscient du poids d'une telle profession mais merde ! Son père était un être vivant ! Un humain ! Et si Stiles ne lui en voulait pas du nombre d'heures qu'il passait à faire son travail il haïssait de le voir ne vivre que pour ça. Il avait été tellement heureux de le voir s'habiller pour un rendez-vous galant. Il voulait vraiment que son père rencontre une autre femme, qu'il puisse refaire sa vie et qu'il arrête de s'accrocher à lui et à son travail. Il était tellement déçu quand il ne avait pas donné suite à ce rendez-vous et qu'à la place il s'était de nouveau oublié dans son métier. Stiles avait réellement été triste. Il essayait désespérément de se soulager ses responsabilités. Il voulait juste retrouver un père heureux et épanoui dans sa vie. Il désirait voir un homme souriant de bonheur et non avec un froncement de sourcils continuellement inquiet. Il avait grandi. Il n'était plus un petit garçon brisé. Il n'était plus seul et ça son père ne le comprenait pas. Non, il avait beau lui montrer qu'il pouvait avancer maintenant qu'il n'avait plus à s'occuper de lui, rien ne changeait. Rien. Stiles était en colère et frustré. Il ne savait pas comment aider son père, c'était à peine s'il arrivait à ne pas lui causer de soucis. Il soupira une nouvelle fois. Il fallait vraiment qu'il trouve un moyen pour que Mccall arrête de prendre son père pour un incapable. Et dire qu'il n'avait pas avancé avec ce problème, c'était pénible. Enervant ! Tout ça pour ça ! Merde !
Il espérait tout de même que cette histoire n'avait pas envenimé la relation de Scott avec son père, même s'il en doutait fortement. Son meilleur ami ne lui parlait presque jamais de ses problèmes avec monsieur Mccall, il supposait que c'était par respect pour son propre père. Décidément cet homme ne faisait que faire des mauvais choix. Il n'osait même pas imaginer ce que devait ressentir la mère de Scott. Non, vraiment, les problèmes familiaux étaient vraiment les plus fatiguants et difficiles à résoudre. Il espéra au fond que ce n'était pas à cause de ce que son père savait qu'il s'acharnait autant. Parce que si c'était le cas, alors Stiles ne pourrait réellement pas s'empêcher de le haïr. Et cela pourrait bien blesser son meilleur ami.
Il secoua la tête se forçant d'oublier un temps ses idées noirs. Il jeta un coup d'œil aux alentours cherchant ses camarades et haussa les sourcils étonné de voir les jumeaux parler avec Scott. Curieux, il s'avança vers eux en écoutant un peu la conversation :
- Vous revenez au lycée ? Demanda Scott tout aussi surpris que Stiles.
- Non juste pour parler. Lui répondit un des Omégas.
Stiles faillit s'étouffer en entendant le mot « parler ». Ils connaissent la diplomatie ? Très drôle ! Il se décida finalement à se joindre à leur discussion ne pouvant rester silencieux face à tant d'ironie :
- Ah ! C'est un changement de rythme pour vous les gars. Se moqua-t-il d'eux. Il continua en énumérant :
- Habituellement, vous blessez, mutilez et tuez.
Il s'arrêta à côté de Scott pour leur montrer que cette fois il ne les laisseraient pas s'attaquer à son ami.
- Il te faut une meute, on a besoin d'un Alpha. Dit l'un des jumeaux, l'ignorant.
- Oui, absolument pas, bien que ce soit marrant. Répliqua Stiles sarcastique.
- Tu as voulu de l'aide. On t'a aidé. Continua l'Oméga, ne se préoccupant pas de l'adolescent humain.
- Vous l'avez réduit en bouillie. Précisa Stiles qui commença à s'énerver : Ce n'est pas ça: aider. Selon moi c'est même contre-productif.
- Pourquoi dirais-je oui ? Parla finalement Scott qui sentait la tension monté entre les jumeaux et son meilleur ami.
- Nous ajouterions de la force, nous te rendrions plus puissant. Il n'y a aucune raison de refuser. Argumenta le jumeau.
Stiles leva les yeux aux ciels, excédé. Il n'allait tout de même pas croire que c'était une raison pour venir dans la meute, si ? Ils n'avaient rien avoir avec Peter ou encore Deucalion. Dieu ! Non ! La puissance qu'est-ce que c'était quand on avait perdu son humanité ? Stiles grimaça au souvenir de la bête hideuse qu'était devenu Peter qui n'avait même pas pu rester mort, alors qu'il avait tout de même été réduit en cendre. Il serra la mâchoire, irrité, en se rappelant de la douleur ressentit par Derek lorsqu'il avait perdu sa meute. C'étaient des monstres ! Ils tueraient n'importe qui pour plus de puissance ! Et ils osaient penser que Scott allait les accueillir à bras ouvert ? Après tout ça ? Même après l'avoir tabassé alors qu'il voulait de l'aide ? Ce sont de vrai comiques! Vraiment très drôles ! Hilarants!
- J'en ai au moins une. S'exclama une voix en colère et familière. Par exemple, vous deux tenant les griffes de Derek pendant que Kali y empalait Boyd. Dit Isaac sortant de nulle part.
Il se tût un instant semblant réfléchir et reprit avec hargne :
- En fait, j'aimerais bien savoir, pourquoi on ne les empale pas, là, tout de suite ?!
Stiles hocha la tête pour une fois il était d'accord avec lui. Il ne faisait pas le poids mais qu'importe, il ne laisserait pas ces horribles mecs faire partie de la meute. Ils n'avaient rien à faire avec les méchants* !
- Tu veux essayer ? Grogna l'un des jumeaux dont les crocs apparurent.
Le béta sourit sombrement et s'avança prêt à répondre à la provocation mais Scott l'attrapa autoritairement par le bras, l'empêchant de commencer un combat. Il réfutât alors :
- Désolé, mais ils ne vous font pas confiance... Et moi non plus.
Stiles soupira soulagé et heureux de voir les jumeaux repartir la queue entre les jambes, comme de bons petits chiens rentrant sagement à la niche. Il sembla ne pas être le seul, à en juger par le regard méprisant d'Isaac. Scott soupira également, beaucoup moins assuré par son refus que ses deux amis. Stiles ne parvenait pas à comprendre. Comment pouvait-il pardonner aussi facilement ? D'accord, de l'eau avait coulé sous les ponts, mais tout de même ! Ces types tueraient leur propre mère pour le pouvoir ! Stiles en était persuadé ! Il fallait vraiment que Scott soit moins sympathique, ou ça pourrait lui faire préjudice un jour. Il ne prêta pas attention à Isaac qui marmonna une excuse à l'Alpha avant de s'éloigner d'eux.
Il quitta finalement ses pensées moroses et eut un grand sourire en regardant le lycée, pressé d'aller en cours, pour une fois. Lui et Scott entrèrent et à peine l'adolescent humain poussa la porte qu'il reçut du papier toilette sur la tête. Il grogna un peu pour la forme, l'enleva en bougeant dans tous les sens et s'écria faussement mécontent :
- Hey, c'est ma tête !
Avant de continuer en donnant une accolade joyeuse à son ami, fier de son choix :
- Mec, super décision! Très bonne décision d'Alpha! Renchérit-il tapotant son épaule à plusieurs reprises.
- J'espère. Répondit Scott pas aussi sûr.
- Tu le sais bien. Le rassura Stiles qui se dirigea à son casier pour poser quelques affaires.
Il aperçut au coin de l'œil Scott complètement obnubilé. Intrigué, il chercha ce qui faisait presque baver son ami et remarqua alors Kira. La jeune femme au loin ramassait ses affaires éparpillées au sol, elle avait encore dû les faire tomber, au vu de sa maladresse. Scott n'avait toujours pas osé adressé la parole à cette lycéenne. Il est vrai qu'ils n'avaient pas eu un moment de repos avec Malia, mais maintenant cela faisait deux semaines. Il était temps qu'ils prennent un peu de repos. Stiles avait tenté de reparler de cette fille à son anniversaire mais Scott avait paru timide. Ce qui l'avait fortement étonné. Il n'avait pas voulu insister. Il supposa qu'il était encore amoureux d'Allison ou alors pas remit totalement de sa rupture avec l'Argent. Il est vrai qu'elle était sa première copine et qu'il s'était beaucoup attachée à elle. Mais il ne comprenait pas pourquoi Scott n'allait pas tenter sa chance avec Kira. Après tout la jeune fille semblait assez réceptive au regard que lui lançait son ami. Ce n'était donc pas vraiment la peur de se prendre un râteau qui le freinait autant, mais surement n'avait-il pas réellement enterré Allison. Pourtant il avait accepté plutôt facilement la liaison entre Isaac et elle. Ou c'était peut-être tout simplement de la réserve et Scott était intimidé par Kira. Si c'était cela c'était une situation assez cocasse.
Stiles, taquin, fit le cheminement entre Scott et l'adolescente avant de se reconcentrer sur son ami :
- Tu regardes quoi ? S'enquit Stiles innocemment avec un sourire amusé aux lèvres.
- Moi ? Demanda Scott revenant brusquement sur terre pour voir Stiles ouvrir son sac pour déposer des œufs dans le casier.
- Toi. Affirma l'adolescent humain qui insista : Tu la regardes ? Il montra l'adolescente asiatique des yeux puis sortit un deuxième paquet d'œuf de son sac.
- Elle ? Qui elle ? L'interrogea hésitant Scott.
Stiles se força à ne pas rouler des yeux. C'était bien de la timidité et le pire c'est qu'il tentait de le nier. Il croyait qu'il était aveugle et débile ou quoi ? Il ne se rendait même pas compte qu'il la dévorait des yeux ? A un tel point que même Greenberg le remarquerait.
- Elle. Elle ! Kira ! Tu l'aimes bien ? Dit Stiles malicieux en fermant son sac enfin devenu plus léger.
- Non ! Répondit immédiatement Scott. Embarrassé par ces mots il rectifia : Enfin... Oui, elle est sympa. Elle est nouvelle.
Stiles agacé qu'il tourne autour du pot, soupira dramatiquement. Il l'encouragea gentiment :
- Demande- lui de sortir avec toi.
- Maintenant ? Lui demanda inquiet l'Alpha.
- Oui, maintenant. S'exaspéra Stiles qui ferma son casier et verrouilla son cadenas.
- Maintenant ? Répéta perplexe Scott pas convaincu. Il suivi son ami dans le couloir.
- Maintenant. S'obstina Stiles et essayant de calmer son appréhension, il lui rappela : Scott, je ne pense pas que tu ais encore compris. Tu es un Alpha, Ok ? Tu es le prédateur. Tout le monde te veux ! Tu es genre... la fille sexy que tous les mecs veulent! Il s'arrêta devant Scott pour lui faire comprendre ses mots et son importance.
L'Alpha répéta confus :
- Une fille sexy ?
Isaac les rejoignit pour les saluer et entendant la discussion, il regarda curieusement Stiles qui surenchérit :
- Tu es la fille la plus sexy ! Confirma-t-il à Scott en hochant la tête et tendant ses poings en signe de victoire. Il voulait que son ami ait confiance en lui et drague cette fille, et qu'il arrête enfin de baver comme ça. Sérieux il allait finir par lui acheter un bavoir si Scott continuait !
Isaac tourna la tête vers les deux adolescents et s'exclama perdu :
- Quoi ?
- Je suis la fille la plus sexy. Répondit Scott avec un regain de confiance et un sourire béat.
-Ouais, c'est toi... Confirma dubitativement Isaac, pas sûr de savoir quoi répondre.
Stiles sourit en entendant son ami répéter ses mots. Il les salua et parti pour sa première heure de cours. Il était sûr de son coup! Ce n'était plus qu'une question de temps avant que Scott n'invite Kira à un rendez-vous et il était persuadé que son ami ne se ferait pas rejeter.
Le cours d'anglais fut d'un ennui ! Il ne suivit d'ailleurs même pas la moitié puisqu'il finit, sans s'en rendre compte, par dormir. Il se réveilla en sursaut en entendant la sonnerie. Stiles eut un regain d'énergie en allant rejoindre son meilleur ami au deuxième cours. Celui qu'il avait attendu et qui allait égayer sa journée ! Scott et lui avaient hâte de voir la réaction de leur Coach face à leurs farces. Ils entrèrent dans la salle et s'assirent chacun à sa place habituelle, qui leur avait été attribué en début d'année. Il se regardèrent et comptèrent dans leur tête attendant un signe. Ce qui ne tarda pas quand ils entendirent son hurlement :
- Fils de pute !
Ils s'échangèrent un regard complice. Fières d'eux et heureux de savoir que leurs farces avaient marché. Leur Coach sembla enragé et entra dans la pièce, le visage rouge de colère. Il vociféra :
- La nuit des blagues, la nuit du diable. Il jeta sa craie de rage. Peu importe le nom, vous êtes des voyous diaboliques.
Stiles ne put rester sérieux plus longtemps. Il se mit à rire et fut suivi très vite par le reste de la classe.
- C'est drôle de balancer des œufs sur ma maison chaque Halloween ? S'écria le Coach qui marchait dans les rangées, tentant de garder son calme : La maison d'un homme est supposé être son château !
Scott s'esclaffa trop bruyamment et sursauta quand le Coach frappa violement sur sa table, irrité. Stiles eut du mal à se calmer. Il se cacha le visage avec son bras et serra le poing de la victoire vraiment heureux de voir leur Coach exploser avec autant de véhémence. Il entendit à peine le cri de monsieur Finstock qui écrasa violement le cadeau de Greenberg, pensant avoir à faire à une autre blague.
Stiles ne s'était plus autant amusé depuis un certain temps. Cette journée était vraiment parfaite ! Il se sentait en pleine forme, il riait de bon cœur avec ses amis. Il taquinait leur professeur d'économie, ainsi que Scott et même son entente avec Isaac s'était amélioré ! Les cours de la matinée se terminèrent dans une bonne ambiance. Les deux adolescents quittèrent la salle et se dirigèrent vers le réfectoire. Ils parlèrent encore de la réaction de monsieur Finstock :
- Mon dieu la tête qu'a fait le coach, c'était hilarant ! S'exclama Stiles en ricanant.
- J'ai bien cru qu'il allait nous tuer. Répliqua Scott qui déverrouilla son portable et lu un message.
- Ça aurait largement valu le coup ! J'aurais manqué ça pour rien au monde ! Répondit Stiles.
- Les autres sont dehors, ils nous attendent. Dit Scott en tapant un texto.
Stiles hocha la tête, heureux de pouvoir enfin manger. Il mourrait de faim mais il grimaça suite l'envie pressante qui le prit soudainement. Il s'arrêta, ce qui interloqua Scott et lui expliqua :
- D'accord, mais avant je passe aux toilettes. Je vous rejoins directement.
- Ok mec. Acquiesça Scott qui continua de marcher dans le couloir pour rejoindre les autres.
Stiles se dépêcha d'aller à la cabine. Il avait l'ignoble impression que sa vessie allait exploser. Bizarre –pensa-t-il - il y a deux minutes j'en avais vraiment pas envie. Il haussa les épaules et décida de ne pas perdre son temps à réfléchir là-dessus. Il ne manquerait plus qu'il devienne hypocondriaque et s'imagine avoir des maladies graves. Il sortit des toilettes et se lava les mains. Il se dirigeait vers le réfectoire quand son téléphone vibra dans sa poche. Il fronça ses sourcils et le sortit pour voir le destinataire. C'était son père. Il se pinça les lèvres, inquiet et décida de le lire. Il soupira déçut et surtout fatigué par le début du texto. Il aurait dû prévoir que la tranquillité ne resterait pas longtemps.
Monsieur Stilinski semblait préoccupé dans son message. Il avait écrit qu'un détenu s'était évadé et pouvait se cacher dans le lycée mais il préférait lui en parler directement. Il était déjà sur le chemin de son lycée avec l'agent du FBI. Un instant après le texto de son père arriva.
Stiles, devant les portes de son lycée vit avec effarement l'attroupement de policier. Ils semblaient paniqués et monsieur McCall hurlait des ordres. Son père le rejoignit rapidement et l'isola pour lui expliquer la situation. Stiles se figea, horrifié, comprenant que c'était grave. Perdu dans ses pensées il ne remarqua pas que le shérif commençait à s'éloigner pour retrouver les agents de police. Se rendant compte que son père était parti, il bouscula quelques élèves pour se frayer un chemin dans la foule qui était en train de se créer et rejoignit son père.
- Papa ! Une minute, une minute ! Il se rapprocha de lui. Reprit un peu sa respiration et baissa la voix pour qu'on ne l'entende pas : Le william Barrow ? Le poseur de bombe aux éclats d'obus ? Repéré tout près ?
Son père se retourna et s'arrêta. Il chuchota le visage grave :
- Un petit peu plus proche que tout près, en faîte.
Stiles allait lui demander des renseignements quand il entendit la voix de Monsieur Mccall parler à des agents de polices, stréssés et préoccupés. L'adolescent fronça ses sourcils en remarquant qu'il lui manquait une pièce importante du puzzle.
- Papa, il se passe quoi vraiment ici ?
Son père soupira sachant que mentir à son garçon ne servirait à rien. Il décida de lui révéler ce qui c'était passé à l'hôpital. Il fit une accolade et marmonna :
- Fait attention fiston ce type est capable du pire.
Stiles hocha la tête, effaré par le retournement de situation. William Barrow était ici ! Dans le lycée ! Ce malade qui avait tué des lycéens était ici. Ce n'était pourtant pas le pire ! Non le plus effrayant était la raison pour laquelle cet homme avait tué des enfants. A cause de leurs yeux brillants. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre ce que ça signifiait. Cet homme voulait tuer des êtres surnaturels. Mon dieu ! Ils étaient en danger. Tout le monde était en danger ! Il fallait vite qu'il trouve les autres et leurs explique ce qu'il se passait ! Il devait protéger les lycéens ! Il couru pour les retrouver et se afin de les informer de la situation. Epuisé, il rencontra enfin Allison, Lydia et Isaac. Il leur fit un rapide topo sur la situation. Ils descendirent des marches s'isolant un peu pour pouvoir faire le point :
- Barrow s'en est pris à des enfants aux yeux brillants ? Il a dit exactement ces mots ? L'interrogea Isaac effrayé par cette information.
Ils déboulèrent dans un long couloir assez sombre.
- Oui, et personne ne sait comment il s'est réveillé de l'anesthésie. Quand ils l'ont ouvert, ils ont trouvé une tumeur pleine de mouche vivante. Ce qui serait incroyable dans d'autres circonstances...
Stiles ne put continuer coupé par Lydia :
- As-tu dis des mouches ? Demanda-t-elle se figeant au nom d'insecte.
Stiles écouta attentivement la conversation des deux adolescentes. Il se pinça les lèvres et joua nerveusement avec ses mains en comprenant que la situation était grave. Elle avait entendu un essaim de mouche toute la journée, sans savoir d'où venait ce son. Ils savaient par expériences qu'une Banshee se trompait rarement. Il ne fut pas difficile de conclure que Barrow était dans les parages se cachant comme un rat. Après cette conversation ils se séparèrent. Malgré la situation désastreuse ils ne pouvaient pas sécher les cours.
Mais Stiles décida qu'il fallait mettre immédiatement Scott au courant. Il partit à sa recherche quand il ne répondit pas à ses messages ni à ses appels.
Merde ! Pensa-t-il, où il peut être ?
Il alla voir aux casiers, sans succès. Il se dirigea dans les escaliers sans succès. Il entra dans plusieurs classe vide dans l'espoir de le trouver, mais il resta introuvable.
Il se faufila aussi dans leur salle de chimie pensant soudain le trouver. Il était dans la grande pièce où plusieurs instruments et récipients reposaient sur les tables. Il soupira en ne voyant personne et s'apprêtait à partir mais il eut soudainement l'impression d'être observé. Il se retrouva brusquement paralysé de peur. Il se força à faire un mouvement, mais son corps refusait de lui obéir. Sa respiration s'accéléra et sa vision commença à se troubler. Était-il réellement entrain d'avoir une crise de panique ici ? Il ferma les yeux et serra fort ses paupières tentant de se ressaisir. Les battements de son cœur résonnaient avec violence dans ses tympans il n'entendait presque plus rien. Et dans ce silence lourd et terriblement horrifiant, un rire immonde fit échos contre les murs blanchâtre de la salle. Une voix inhumaine épouvantable écrasa Stiles qui sentit la terreur l'étouffer. Il n'arrivait plus à respirer. Il perdait pied. Et soudainement, tout s'arrêta.
Son corps s'effondra misérablement au sol. Il aspira de grande goulée d'air et toussa plusieurs fois. Il se força à se mettre debout mais ses jambes trop faibles le lâchèrent et il chuta lourdement au sol. Il s'assit dans un coin et s'appuya contre le mur. Lentement, il reprit ses esprits et, difficilement, il se leva. Il se passa une main tremblante dans ses cheveux et soupira, soulagé. Il allait partir quand il remarqua une mouche morte au sol. Il fronça les sourcils et grimaça en observant le corps disloqué de l'insecte. Il quitta rapidement la pièce et soupira agacé. Il ne manquait plus que ça ! Un assassin ! La disparition de son meilleur ami ! Et une crise de panique ! Merde ! Merde ! pensa-t-il. Il commençait vraiment à s'énerver et la fatigue le gangait. La journée avait si bien commencé! Pourquoi ce fichu Barrow avait-il décidé de débarquer dans leur lycée ? Il devait absolument parler à Scott et trouver une solution, et rapidement.
Il décida de continuer ses recherches et courut dans les couloirs avant de s'arrêter soudainement. Il posa une main devant sa bouche. La nausée le prit brusquement et il se précipita dans les toilettes pour homme. Il ouvrit violement la première porte qu'il croisa et se pencha devant la cuvette. Stiles attendit que les relents ne se calment. Il senti les désagréables remontées acides laisser un goût immonde de bile. Il toussa plusieurs fois et cracha. Il tira sur le rouleau de toilette et essuya rapidement sa bouche. Il ignora avec superbe le commentaire de son voisin de cabine répugné.
Il se força à respirer calmement afin de dissiper son envie de vomir et posa sa main droite sur son ventre qu'il massa en faisant des petits cercles. Cela apaisa les élancements douloureux de son estomac. Le ballonnement diminua finalement et il put se relever. Il tira la chasse pour faire bonne figure, c'était louche un lycéen qui entrait dans des toilettes sans tirer la chasse d'eau et quitta les toilettes pour homme aussi vite qu'il était entré.
Il courut de nouveau dans le couloir pour chercher son ami. Il oublia bien vite sa crise de tétanie et le fait qu'il avait failli vomir. Il trouva enfin Scott en face de leur salle de classe d'histoire, affalé contre le mur, perdu dans ses pensées. Il fronça ses sourcils. Stiles fut interloqué par le comportement de son ami mais il n'avait pas le temps de s'en inquiété pour l'instant il y avait beaucoup plus urgent. Il cria frustré :
- Hey, mec t'étais où ?
Scott sursauta et allait lui répondre mais une furie rousse lui coupa la parole :
- La police part ! S'horrifia Lydia qui apparut derrière Scott. Elle semblait essoufflée d'avoir couru. Elle reprit un peu de son calme et continua de sa voix alarmée :
- Pourquoi partent-ils ? Elle était mortifiée à l'idée que les élèves puissent se retrouver sans protection, ni surveillance.
- La police ? Répéta Scott abasourdit et toujours pas au courant des évènements actuels.
Stiles fronça ses sourcils ne comprenant pas la terreur qui habitait brusquement Lydia. Il lui expliqua :
- Ils doivent avoir tout vérifié, ce qui veut dire qu'il n'est pas ici. Ce qui normalement l'aurais rassuré si la Banshee ne paraissait pas aussi épouvanté par cette nouvelle.
- Qui ? Qu'est-ce que vous... Demanda Scott perdu qui fut une fois encore coupé.
- Il doit être ici ! S'écria Lydia qui baissa la voix en remarquant des élèves qui se retournaient, curieux de l'agitation. Elle continua en chuchotant :
- Ce son... Ce bourdonnement que j'entendais. Ça devient plus fort.
Stiles soupira excédé. Il la questionna :
- A quel point ?
La jeune femme ne lui répondit pas mais elle en eut pas besoin. L'expression de son visage horrifié était significative. Stiles passa une main nerveuse dans ses cheveux et soupira, défait. Il ne réfléchit pas longtemps avant de déambuler dans les couloirs comme un détraqué pour empêcher la police de commettre une grosse erreur. Il fut suivi par Lydia qui expliquait la situation à Scott qui les poursuivaient aussi. Il réussit à rattraper de justesse son père qui descendait les marches extérieur d'une sortie de secours :
- Papa ! Vous ne pouvez pas encore partir ! Dit-il désemparé.
Le shérif se retourna pour lui parler :
- Nous avons un témoin qui a vu Barrow à la gare.
- On y va Stilinski ! Hurla McCall, exaspéré.
Le shérif fit un signe à l'agent du FBI signifiant que c'était important avant de se retourner vers son fils :
- Fiston que se passe-t-il ? Il attendit un peu mais n'ayant pas de réponse il partit rejoindre les autres.
Stiles se pinça les lèvres. Il réfléchit à comment il pouvait convaincre son père et paniqua en le voyant partir :
- Wow, Wow, Wow ! Papa, s'il te plait... Lydia a dit qu'il était toujours là !
- Lydia l'a vu ? S'enquit le shérif assez pressé de ne pas perdre de temps.
- Pas exactement. Admit l'adolescent. Pas du tout mais elle a un pressentiment. Un pressentiment supEranaturel.
Le plus âgé pencha un peu la tête essayant de comprendre. Il détourna un peu les yeux pour voir l'adolescente pas loin d'eux, appuyée contre la porte de sortie de secours. Il fronça les sourcils ne saisissant pas ou plus :
- Mais Lydia n'était pas sur l'échiquier.
- Elle y est maintenant. Affirma Stiles.
- Kanima ? Demanda le Shérif perdu mais curieux de savoir ce qu'était l'adolescente.
- Banshee. Rectifia Stiles.
Le shérif leva les yeux aux ciels s'interrogeant sur combien de créatures surnaturelles existaient en ce bas monde.
- Je sais que ça parait dingue. Mais, ça veut dire qu'elle peut sentir quand quelqu'un est proche de la mort. Précisa Stiles.
- Peut-elle sentir que je suis sur le point de te tuer ? S'énerva le shérif.
- Je ne sais pas. Répondit sincère l'adolescent qui se retourna pour savoir.
Les deux Stilinski jetèrent un coup d'œil à l'adolescente qui leur fit un coucou de la main et un petit sourire crispée sur son visage. Le shérif lui retourna le salut poliment et s'adressa à son fils :
- Bon écoute. Je ne dis pas que je n'y crois pas. Le rassura-t-il quand il le vit sur le point de protester. Mais là je parri sur le témoin oculaire. Nous allons laisser des adjoints ici, l'école ferme ses portes à quinze heures. Personne ne sort, comme personne n'entre. C'est ce que j'ai de meilleur là tout de suite. C'est ce que je peux te donner de mieux. Il recula et rejoignit les agents de police qui s'impatientaient.
Stiles haussa les sourcils surprit que son père le quitte comme ça. Terrifié de savoir qu'un psychopathe se promenait dans le lycée. Il s'égosilla :
- Papa ? Tu me laisses ici ? Ce n'est pas... C'est le pire!
Il soupira comprenant qu'il se retrouvait une nouvelle fois seul contre une menace surnaturelle. C'était bien la peine d'avoir une Banshee qui pouvait les aider si c'était pour l'ignorer ! Franchement c'était frustrant. Il soupira encore, lui qui voulait du repos, il semblerait que deux semaines étaient le maximum qu'il puisse demander. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux et rejoignit Scott et Lydia qui semblait pâle comme la mort. Elle avait sûrement compris qu'ils n'auraient pas d'autre choix que de se débrouiller seuls avec cette situation.
- Alors on fait quoi maintenant ? Demanda Lydia.
- On trouve Barrow et on l'arrête avant qu'il ne devienne dangereux. Répondit Scott déterminé.
- Ok, mettons les autres au courant pour que l'on se mette tous à sa recherche. Dit Stiles dépité.
Il devait le trouver avant qu'il ne blesse quelqu'un, ou pire.
Une fois tous réuni, ils décidèrent, après mûres réflexions, que les loups garous utiliseraient leurs odorats pour chercher le prisonnier. Allison ferait des recherches sur les mouches, Lydia et Stiles chercheraient de leurs côtés des indices en utilisant le pourvoir de la Banshee. Les loups garous partirent en premiers, décidé à ne pas perdre de temps. Il ne resta plus que la chasseuse, l'humain et Lydia.
- Le bestiaire fait littéralement mille pages. Ça pourrait me prendre toute la nuit pour trouver quoique ce soit sur des mouches s'échappant des corps de personnes vivantes. Les prévînt Allison en ouvrant la fenêtre pour partir.
- Et souviens toi le mot. Lui dit Lydia. En latin archaïque pour mouche c'est musca.
- Je sais. La rassura Allison avant de s'enfuir.
Lydia se pinça les lèvres, dépitée par cette journée. Elle se tourna vers un Stiles silencieux qui réfléchissait à ce que pourrait bien faire un psychopathe dans le lycée.
- On commence par où ?
- Les escaliers. Lui répondit-il.
Ils jetèrent un coup d'œil à la pendule. L'heure avançait trop vite et chaque minutes qui passaient les mettaient tous en danger. Lydia soupira, inquiète, espérant que rien de grave ne se passerait. Elle suivit Stiles qui s'écria :
- On doit y aller.
Ils coururent vers les escaliers mais n'y trouvant rien, ils se dirigèrent vers dans la classe d'art pour y chercher ensemble un indice sur la présence de Barrow.
Stiles jeta un coup à l'adolescente et se mordit les lèvres, il aurait aimer confier à Lydia sa crise de panique. Il souhaitait lui parler de ce qui venait de se passer en chimie, mais il hésitait encore à lui dire. Il ne comprenait pas pourquoi son corps avait réagi aussi violement dans cette pièce. D'ailleurs il avait toujours ses petites crises d'angoisses et il aurait au moins aimé pouvoir en discuter avec quelqu'un. Pas à son père, ne voulant pas l'inquiété plus qu'il ne l'était déjà, ni Scott qui pouvait en parler à sa mère et qui finirait par le révéler à son père. Il ne lui restait que Lydia, vu qu'il n'appréciait guère les autres. Il savait qu'elle pourrait aussi être celle qui pourrait le comprendre le mieux. Elle avait, elle aussi, traversé une phase de détresse et d'angoisse. Lydia avait bravé le cauchemar que Peter lui avait fait subir, pour revenir plus forte et courageuse qu'avant. Mais le problème c'est que lui n'avait aucune idée de pourquoi il était dans cet état. Il y avait ce cauchemar qu'il avait oublié. Non pas qu'il s'obligeait d'oublier... et c'était bien là ce qui le perturbait. Pourquoi avait-il des réminiscences d'une telle chose ? Il ne comprenait toujours pas. Il soupira lourdement ce qui attira l'attention de Lydia :
- Stiles ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui.
L'adolescent hésita un instant, hésitant à parler, mais il céda en sentant les yeux insistant de la lycéenne sur son dos. Il commença alors maladroitement, pas sûr de savoir comment aborder le sujet:
- Eh bien je me demandais au sujet de… Il se tut cherchant ses mots et reprit, plus assuré : Comment tu as fait face avec Peter ?
Lydia se figea un instant n'aimant pas parler de cette période où elle était sous l'emprise de cet homme. Elle sembla réfléchir un peu avant de parler :
- Je n'ai pas vraiment fait face à Peter. Je… J'ai juste survécu. Pourquoi tu me demandes ça ? L'interrogea-t-elle les sourcils froncés essayant de savoir où voulait en venir Stiles avec cette soudaine question.
Il allait parler mais se ravisa. Il se pinça les lèvres et finalement dit en essayant d'être le plus naturel possible :
- Pour rien. J'étais juste curieux
La lycéenne s'approcha du jeune homme qui fit mine de chercher quelque chose. Lydia pose une main douce sur le bras de Stiles qui lui lança un regard surpris. Elle le questionna de nouveau :
- Pourquoi tu me demandes ça, Stiles ?
Il ne sû pourquoi, mais il se sentit soudain très mal à l'aise. Une hideuse boule dans la gorge l'empêchait de dire quoique ce soit. Il se sentait comme un enfant qui avait besoin de sa mère pour le réconforter de l'horreur de ce monde, de le protéger, de le rassurer. Il cligna des yeux et se fit violence pour ne pas laisser des larmes couler sur ses joues. Il n'allait tout de même pas se mettre à pleurer devant sa belle Lydia sans raison. Il ne voulait pas perdre la face. Il souffla fortement, sachant que c'était futile d'étouffer les sanglots soudains qui l'étreignaient insidieusement. Pudiquement il se détourna du visage doux et inquiet de Lydia pour essuyer, à l'aide de sa manche, ses yeux larmoyant. Il renifla misérablement et ferma les yeux tentant de se calmer. Quand il fut sûr qu'il n'allait pas éclater ridiculement en sanglot il répondit d'une voix tremblante :
- Rien. Ce n'est rien.
Lydia allait dire quelques choses mais se retint à la dernière minute. Elle se contenta d'un petit soupir sûrement de déception et repartit à sa tâche: soit chercher un quelconque indice sur la présence de Barrow.
Stiles remercia silencieusement Lydia de respecter son silence et de ne pas insister. Il ne sait pas comment il aurait réagi si elle avait reposé sa question. Il se concentra de nouveau dans sa tâche.
Il y eut un long silence entre eux jusqu'à ce que Lydia ne demande soudain :
- Scott et Isaac sont au sous-sol, pas vrai ?
- Oui avec Ethan et Aidan. Le plan s'était de se retrouver au milieu dans la chaufferie. Lui rappela Stiles.
Il fit un peu la moue quand il se baissa pour vérifier si rien ne se cachait sous une table. Il sentit sa nausée le reprendre. Il posa alors une main sur son ventre et fit des petits cercles dessus comme précédemment, pour apaiser son ballonnement. Il siffla entre ses dents et enleva sa main s'aidant d'un meuble pour se redresser.
- Tous les loups ? Tous ceux avec les yeux qui brillent sont au sous-sol de la chaufferie ? Dit Lydia une boule se nouant dans la gorge.
Stiles haussa les épaules ne comprenant pas la soudaine peur de son amie. Il répondit d'une voix évasive en s'appuyant sur une table :
- Oui, ils sont tous au sous-sol de la chaufferie. C'était le plan que j'ai fait pour… Pour…
Il fronça ses sourcils ne s'en rappelant pas. Pourquoi au sous-sol de la chaufferie ? Pourquoi pas ailleurs ? Comment pouvait-il supposé que Barrow serait à la chaufferie ? Attend une minute ! Ils sont à la chaufferie avec un électricien qui veut tuer les enfants aux yeux brillants ! Ils ont tous les yeux brillants et ils sont à la chauf… Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Qu'ai-je fait ?! Il écarquilla les yeux comprenant que c'était une énorme erreur ! Un piège ! Il la regarda horrifié :
- Oh mon dieu ! Un ingénieur pourrait utiliser une chaudière pour faire sauter tout le lycée.
- Nous devons les faire sortir d'ici ! Lui répondit Lydia épouvantée.
- On doit faire sortir tout le monde ! Rectifia Stiles mortifié.
Tout le monde pourrait mourir et tout ça par sa faute parce qu'il n'avait pas réfléchit ! Merde quel con !
- Comment on fait ça ? L'interrogea-t-elle de plus en plus affolé.
Stiles ne répondit pas et se mit simplement à courir aussi vite qu'il pouvait. Lydia le suivit difficilement. Elle allait lui reposer la question mais elle comprit quand elle vit l'alarme incendie. Stiles tira dessus sans hésiter. Il regarda tout le monde quitter le lycée. Soudain heureux, il se mit à faire une petite danse de la victoire... enfin jusqu'à ce qu'il ne voit le visage de Lydia pâlir.
Il se retourna et sursauta violement en rencontrant le visage furibond de son Coach.
- Wow. Fut les seuls mots qu'il put dire avant de se faire trainer dehors par le Coach, tiré par l'oreille.
- Tirer une alarme incendie une nuit de bêtise est une chose. Le faire quand il y a un massacre à côté c'est de la folie ! Le coach lui lâcha l'oreille. Si j'avais quatre ans de moins, je t'aurais donné un coup de poing ! Hurla-t-il.
Stiles plissa ses yeux ne comprenant pas trop ce qu'il lui disait :
- Quoi ? Coach ça n'a aucun sens.
- Ça a un sens pour moi ! S'exaspéra-t-il avant de partir et voir si tous les élèves étaient dehors.
Lydia rejoignit Stiles. Elle l'observa silencieuse un instant avant de demander :
- Ça va ?
L'adolescent lui sourit sarcastiquement :
- Mon oreille à l'habitude.
Elle allait parler mais décida de se taire. Ce fut Stiles qui la coupa dans ses pensées :
- Allons retrouver les autres. Ils doivent être en train de se demander ce qu'il se passe.
Ils les cherchèrent dans la foules et retrouvèrent finalement le petit groupe. L'adolescent fit un signe vers les loups garous :
- Là.
Lydia et Stiles poussèrent quelques élèves pour les rejoindre. Ils devinèrent à leurs tête qu'ils n'avaient pas trouvé sa trace. Ce fut un des jumeaux qui leur expliqua ce qui s'était passé :
- On ne l'a pas trouvé.
- Même pas une odeur. Explicita Scott déconcerté.
- Il est quinze heures. Il n'y a plus cours. S'il y avait une bombe, il n'aurait pas été mis hors tension ? Dit Stiles soulagé et tentant de réconforter son meilleur ami.
- Ça veut dire que tout le monde est à l'abris ? Demanda Ethan.
- Je ne sais pas. Répondit immédiatement Lydia. J'ai juste... Je ne sais pas. Soupira-t-elle désemparé.
Stiles s'approcha d'elle et lui sourit gentiment :
- Ne t'en fait pas Lydia pour l'instant il n'y a pas de danger.
Lydia ne répondit pas et hocha simplement la tête.
- Bon il faut maintenant savoir ce qu'a trouvé Allison sur les mouches. Rentrons chez nous et attendons d'avoir de ses nouvelles. Dit Scott.
- Très bien si je trouve un truc je vous préviens. Répondit Stiles qui les salua de la main et se dirigea vers le parking.
Stiles vit du coin de l'œil les autres partir de leur côté. Il monta alors dans sa jeep mais ne ferma pas la portière. Il entendit le son d'un talon aiguille familier fouler le bitume. Il se retourna et vit la Banshee :
- Lydia ? L'interrogea Stiles, surprit.
L'adolescente se pinça les lèvres se trouvant un peu enfantine. Elle ne voulait pas se retrouver toute seule. Elle était angoissée à l'idée d'entendre à nouveau ce bourdonnement et irrité par cette horrible impression d'être inutile. Elle souhaitait parler de ses doutes à quelqu'un. Juste discuter un peu. Allison avait Isaac et elle devait surement profiter de lui maintenant qu'ils étaient un peu seuls. Elle ne voulait pas les déranger et haïssait cette impression de toujours tenir la chandelle. Elle n'avait pas vraiment grand monde avec qui parler de ses problèmes de Banshee et ne comprenait cependant pas pourquoi elle avait pensée à lui. Enfin si elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance et elle espérait que dans sa confidence, il s'ouvrirait peut-être à elle.
Stiles fronça ses sourcils remarquant que son amie était dans la lune. Il l'appela une nouvelle fois :
- Lydia ? Tu veux venir à la maison ? Lui demanda-t-il en remarquant l'anxiété de son amie.
Cette dernière hocha la tête et monta dans la jeep. Le trajet fut silencieux, chacun encore perturbé par Barrow. Ils arrivèrent rapidement chez les Stilinski. Ils montèrent dans la chambre de Stiles qui se dirigea immédiatement aux tableaux où il accrocha un fil rouge.
Lydia s'allongea à plat ventre sur le lit de son ami. Elle observa, curieuse, sa chambre qui était assez bien rangé pour celle d'un garçon aussi bordélique que Stiles. Elle le regarda un instant tentant de comprendre ce qu'il faisait. Elle prit un fils d'une des bobines et l'interrogea :
- Qu'est-ce que les différentes ficelles colorées signifient ?
- Oh, juste les différentes étapes de l'enquête. Alors le vert est résolu, le jaune doit être déterminé, le bleu est juste joli. Répondit-il debout face au mur.
- Qu'est-ce que le rouge veut dire ? Demanda Lydia.
- Non résolu. Il dit en se concentrant sur la photo de Barrow.
- Tu n'as que du rouge sur le tableau. Remarqua-t-elle.
- Oui, j'en suis conscient. Merci. Dit Stiles soudain irrité.
Lydia soupira et décida de changer de sujet :
- Vas-tu aller en retenue pour avoir déclenché l'alarme ?
- Oui, chaque jour de cette semaine. C'est pas grave on était sur quelque chose. Répliqua Stiles tapotant son menton en essayant de saisir la situation.
- Même si on n'a trouvé aucune preuve que Barrow était là ? Demanda Lydia jouant nerveusement avec un fil rouge.
Styles se retourna au son de la voix fébrile de son amie. Il avait rarement vu l'adolescente douter et n'aimait pas ça. Elle était une femme forte et courageuse. Une battante que Stiles respectait beaucoup. Il n'était pas tombé amoureux d'elle pour rien. Il avait toujours admiré son intelligence et sa force d'esprit et il haïssait la voir pleurer ou se sous-estimer. Il s'approcha d'elle pour la réconforter :
- Hey, Lydia. L'appela-t-il doucement. Il s'accroupit devant son lit faisant face à la Banshee il continua : Tu as vu juste chaque fois que quelque chose comme ça est arrivé. Ok? Alors ne commence pas à douter de toi maintenant. Dit-il, la consolant.
- Pas d'odeur. Pas de bombe. Elle se tût, sentant sa gorge se nouer, elle poursuivit :
- Et je t'ai causé des ennuis.
Stiles prit les mains de Lydia, la stoppant alors qu'elle triturait anxieusement le fil rouge enroulé autour de son index. Il obligea son amie à le regarder dans les yeux, puis il parla calmement pour consoler la jeune femme :
- Non tu ne l'as pas fait. Barrow était ici. D'accord ? Tu savais ça. Tu le sentais, ok?
Il déroula soigneusement la ficelle du doigt un peu enflé de son amie et continua pour la rassurer presque comme un frère :
- Et si tu veux, je peux aller à l'école maintenant et chercher toute la nuit. Pour le prouver. Il jeta le fil.
Lydia resta silencieuse, émue par les paroles de Stiles. Elle avait eu raison de venir chez lui pour trouver un peu de réconfort. Elle était heureuse d'avoir pu lui parler de ce qui la préoccupait et se sentait plus légère. Elle voulait vraiment devenir plus proche de Stiles, qui était un garçon adorable et qui, elle l'espérait, accepterait son amitié malgré les sentiments qu'il avait eu pour elle.
L'adolescent lui sourit tendrement. Il allait lui dire à qu'elle point elle était une Banshee incroyable quand il fronça ses sourcils. Il regarda son stylo indélébile et retira le bouchon pour sentir l'odeur de la mine et réalisa un détail qu'ils avaient ignoré jusqu'à présent. Il se rappela soudain de son étrange crise de panique en salle de chimie. Il s'écria soudain faisant sursauter Lydia :
- Debout, aller debout ! Nous allons à l'école.
Stiles se dépêcha de conduire jusqu'au lycée. Il résuma à Lydia la possibilité que Barrow ait pu cacher son odeur. Il ne savait pas comment, mais il était persuadé que William avait bel et bien été au lycée et qu'il s'était caché dans la classe de chimie. Il se gara un peu plus loin quand ils arrivèrent devant le bâtiment scolaire. Ils observèrent un temps les alentours, vérifiant que personnes ne les verraient pénétrer dans l'enceinte du lycée. Ne remarquant pas le vigile, il appela Lydia qui le suivit et se dirigea immédiatement dans la salle de chimie où il avait eu sa crise de panique. La lycéenne emboita le pas de Stiles tout en restant silencieuse, suivant l'instinct de son ami persuadé que le prisonnier était venu ici.
- Alors qu'est-ce qu'on cherche ? Demanda finalement Lydia quand ils entrèrent dans la classe, pas sûre d'avoir saisi la pensée de son ami.
Styles ne répondit pas tout de suite. Il ouvrit la porte du petit laboratoire et dû se reteint de vomir lorsque la puanteur de la salle lui agressa les sinus, mais il se força à ignorer ce désagrément. Lydia grimaça à l'odeur nauséabonde. Ils entrèrent dans le compartiment qui contenait les produits utilisés en cours de chimie. Lydia fronça ses sourcils, surprises et dit :
- C'était supposé être fermé.
- Je sais. Tu ne remarques rien d'autre ? L'interrogea Stiles qui avait compris l'inutilité de l'odorat des Loups garous pour le trouver.
- Ca sent comme les produits chimiques. Elle fronçait son nez face à l'agressivité de l'odeur.
Elle vit Stiles s'accroupir et se pencher, utilisant le flash de son portable. Elle réfléchit alors à haute voix :
- Ils n'ont pas été capable de trouver son odeur.
Stiles ne dit rien, cherchant un indice qui prouverait que Barrow était ici. Il éclaira le sol et se figea en trouvant du sang :
- Il était là ! En train d'effectuer des petites opérations sur lui. Tu avais raison. Dit-il en la regardant.
- Alors pourquoi je ne me sens pas bien à propos de ça ? Demanda-t-elle lasse.
- Probablement, parce qu'il était là pour tuer quelqu'un. Elucida Stiles.
- Mais qui ? L'interrogea-t-elle inquiète.
- C'est ce que nous devons trouver. Dit-il en se levant et quitta le laboratoire soulagé de ne plus sentir l'odeur des produits chimiques. Il continua :
- Nous pourrions nous séparer et commencer à chercher... N'importe quoi. Dit-il en s'attardant sous les tables, les chaises et sur les bureaux.
Il releva la tête en remarquant Lydia se diriger vers le tableau sur lequel étaient inscrits plusieurs chiffres.
- C'est quoi tout ça ?
- Nombres atomiques. Dit-elle face aux inscriptions.
- C'est une formule ? L'interroge Stiles ne connaissant pas vraiment la chimie.
- Pas vraiment. 19 : c'est le potassium. 53 : l'iode. 88 : le radium. Les deux premiers font de l'iodure de potassium. Récita-t-elle et prit une craie pour commencer à écrire des lettres à côté des chiffres.
- Le potassium est K ? S'étonna Stiles.
- Du kalium, le nom scientifique latin. Précisa Lydia.
- C'est quoi le radium ? Demanda l'adolescent en lisant un "I".
- R-A. Répondit Lydia en l'écrivant.
Ils reculèrent stupéfait par ce qu'ils voyaient et Stiles lut à haute voix :
- Kira.
Les deux adolescents se regardèrent horrifiés par cette découverte.
- Pourquoi elle ? Pensa à voix haute Lydia trouvant étrange que le nom d'une humaine soit inscrite sur le tableau et surtout qu'il soit écrit comme un message.
- Aucune idée peut-être qu'elle est un être surnaturel mais qu'elle ne le sait pas, comme toi avant ? Mon dieu ! Il faut qu'on prévienne Scott ! Hurla soudain Stiles qui sortit son téléphone et se dépêcha de quitter la classe.
Lydia le suivit rapidement mais fronça ses sourcils ne comprenant pas pourquoi il fallait appeler l'Alpha et non le shérif. Elle s'exclama :
- Scott ? Pourquoi lui ?
Stiles qui attendit que son ami décroche répondit à Lydia :
- Parce que normalement il a un rencart avec elle.
L'adolescente haussa les sourcils, surprise par cette révélation. Scott avait fini par passer à autre chose ? C'était une bonne chose pour le groupe, Allison et Isaac n'aurait plus à se cacher en tant que couple. Il n'y aurait plus ce petit malaise entre les ex. Elle souffla soulagée que ce petit problème, au moins, soit enfin résolu.
Ils se mirent à courir et quittèrent rapidement le lycée. Stiles qui avait appelé plusieurs fois Scott, jura quand il n'eut toujours pas de réponse. Il prit sa jeep, joignit son père pour lui demander l'adresse de Kira et, avec Lydia, ils se dirigèrent vers la maison des Yakamura. Il se gara en trombe et ils allaient se précipiter vers la maison quand ils virent le corps de leur ami, affalé sur la route. La Banshee s'écria affolée alors que l'humain atteignait le corps inerte de l'Alpha.
- Scott ? Scott ? Scott ?! Tenta de le réveiller l'adolescent en secouant ses épaules.
L'Alpha papillonna des yeux reprenant lentement conscience. Il se redressa quand il se souvint soudain de ce qui s'était passé.
- Barrow, il a Kira !
- On sait, il était après elle pendant tout ce temps. Expliqua l'humain.
Stiles vit le visage de Scott se décomposer à ses mots. Il se leva brusquement et se hâta d'allumer son téléphone pour appeler Isaac et avoir des informations sur les musca. Stiles resta en arrière avec Lydia, réfléchissant à l'endroit où Barrow aurait pu emmener Kira.
- Bien merci. Répondit l'Alpha dans un soupir déçut.
Il raccrocha et se retourna vers ses amis la voix tremblante :
- Ils n'ont rien trouvé ! On doit réfléchir ! Il va la tuer !
- Je savais qu'il était là. Comment j'ai su ça ! S'interrogea désemparée Lydia.
- Parce que tu as entendu le vol des mouches, pas vrai ? Dit Stiles essayant de l'aider.
L'adolescente hocha la tête. Oui elle avait entendu toute la journée, cet agaçant bourdonnement mais maintenant elle n'avait que les battements affolés de son cœur qui résonnait dans ses tympans. Pourquoi !? Pourquoi ça ne fonctionne plus ?! S'énerva-t-elle.
- Tu entends quoi maintenant ? Lui demanda Scott pressé.
Lydia ne répondit pas tout de suite. Elle se força à se concentrer. Elle hocha finalement la tête se sentant impuissante et leur expliqua :
- Rien, c'est comme si je pouvais le faire. Mais je ne sais pas quoi faire ! Comme si je l'avais presque et je ne sais pas comment le déclencher ! Je jure devant dieu que ça me donne envie de crier. S'agaça-t-elle, frustrée elle posa ses mains sur ses tempes, sentant une migraine horrible sur le point de venir.
Stiles fronça ses sourcils à la fin de la phrase de son amie. Il se souvint un instant de ce que Derek lui avait dit sur le hurlement de Lydia. Il était ignoble pour les loups, comme un signal influençant leurs émotions. C'était quelque chose d'incontrôlable et de très puissant. L'humain était sûr que cette sensation que Lydia avait n'était pas anodin. Il s'avança vers l'adolescente et lui dit d'une voix pleine d'espoir :
- Alors crie Lydia. Crie !
Et elle hurla. Sa voix sembla percer chaque fibre de Stiles qui grimaça fortement et ce fut si insupportable qu'il se boucha les oreilles et grinça des dents. Il eut de la peine pour les tympans surdéveloppés de Scott. Lydia s'arrêta de crier quelques secondes après. Stiles jeta alors un coup d'œil à Scott et soupira fortement, lui indiquant qu'il avait cru perdre l'ouï. L'Alpha lui fit les gros yeux d'accord avec l'humain. Les deux adolescents observèrent la Banshee qui regardait autour d'elle cherchant quelque chose. Elle leva soudain la tête regarda le lampadaire et s'exclama heureuse :
- Ce ne sont pas des mouches ! Elle se retourna violement faisant sursauter Scott et Stiles. Elle précisa: C'est de l'électricité !
Stiles se rappela alors de ce que son père lui avait dit sur Barrow et répéta à ses amis :
- Attends une seconde, Barrow était ingénieur électrique. Il travaillait pour une filiale électrique.
- Qu'elle filiale ? S'enquit Scott, dans l'espoir de trouver enfin un endroit où chercher Kira.
Ils ne mirent pas longtemps à se rendre là où avait travaillé Barrow. Scott arrêta son scout et Stiles sa Jeep. Il enleva sa ceinture et ramassa sa batte mais avant de partir il s'adressa à Lydia :
- Attends ici, d'accord ? Attends que les flics arrivent. Il ouvrit la portière et sortit.
- Moi ? Attends, pourquoi ? L'interrogea la Banshee étonnée.
Il commença à courir pour rejoindre Scott qui était partit mais s'arrêta pour lui répondre :
- Je n'ai eu qu'une batte.
Il se précipita alors dans l'enceinte du bâtiment voulant rattraper Scott. Il se retrouva dans un grand couloir sombre encadré par d'immenses fenêtres. La pâle lumière de la lune baignait les murs de sa couleur blanchâtre, prêtant à la firme une image hanté et abandonné. Stiles fut terrifié par cet endroit. L'aspect de la bâtisse lui rappelait étrangement les décors des films d'horreur. Ce qui bien évidement n'apaisait en rien sa terreur. Il s'arrêta de courir et observa les lieux alors qu'il se trouvait devant plusieurs portes. Il déglutit en sentant la panique le gagner. Il remarqua que cet endroit était un vrai labyrinthe. Il souffla fortement, énervé, n'aimant pas ça. Il avait un très mauvais pressentiment et par instinct il serra sa batte de peur qu'elle ne disparaisse.
Il s'avança avec grande prudence et ne remarqua pas sa respiration laborieuse. Ses mains commençaient à trembler et la sueur coula le long de son visage. Il se figea brusquement et posa sa main sur sa bouche. Il se maudit de se sentir nauséeux à un moment pareil. Il n'eut pas d'autre choix que de s'accroupir pour calmer le ballotement. Il espéra que Scott arriverait à temps. Il pressa son ventre douloureux et se massa l'abdomen. Il se força à respirer calmement avant de se lever maladroitement. Il sera sa batte plus intensément ignorant ses jointures qui blanchirent et jura, ne sachant quel chemin prendre.
Il prit une porte au hasard et commença à descendre des marches mais s'arrêta soudain et sursauta en entendant un bruit sourd provenant du plafond. Il n'hésita plus et quitta les escaliers pour prendre ceux où il pouvait monter sur le toit. Il les trouva et sans réfléchir il courut aussi vite qu'il le pouvait.
Il sentit son corps devenir lourd. La fatigue le gagna avec violence et chancela un peu. Sa vision devînt flou mais il secoua la tête et ignora son malaise. Il continua à courir. Il ne devait pas s'arrêter ! Il ne se pardonnerait pas s'il arrivait quelque chose à son meilleur ami à cause d'une énième crise d'angoisse.
Il arriva enfin sur le toit. La lumière argentée de la lune éclaira pour Stiles un instant l'épouvantable spectacle. L'adolescent eut le souffle coupé par l'effroi de la situation. Il fut paralysé par ce qu'il vit : Kira était attachée contre un grillage et Barrow le visage pourfendu d'un hideux sourire de complaisance tenait dans sa main un fil électrique pour le diriger vers le visage de l'adolescente. Il pouvait entendre Scott plus loin, échoué au sol, le suppliant.
Stiles sans réfléchir se mit à courir brandissant sa batte mais il ne fut pas assez rapide. Et c'est au ralentit que la scène immonde se déroula. Barrow posa le fil électrifié sur Kira et le courant lécha alors le sol dévorant tout sur son passage. Stiles fut comme Kira englouti par la foudre.
Il sentit son corps se faire projeter contre une surface dure et il lâcha sa batte. Il hurla de douleur en heurtant le mur violement et sentit le gout acre du sang contre son palais. Il entendit un immonde sifflement strident à ses tympans qui se mêla à sa voix qui se déchirait. C'était horrible ! Un immonde supplice. Il avait mal putain ! Son corps n'était plus qu'un amas de chaire agonisant. Il n'arrivait plus à respirer. Il suffoquait, ne sentait plus sa poitrine, plus ses jambes, plus rien. Rien à part la douleur. L'air le brulait, sa peau le torturait ! L'électricité le dévorait ! Il n'était que souffrance. Il sentait la décrépitude ! Il agonisait ! Il mourrait !
Son esprit se perdit lentement dans les ténèbres et se laissa gagner par l'obscurité et il plongea dans ses abysses. Son agonie se dissipa alors dans la douceur de l'inconscience.
- Stiles, Stiles. Ne succombe pas. Stiles, ne le laisse pas t'avoir. Chuchota soudain dans ce silence reposant une voix féminine et familière.
Désemparé et désespéré, il s'accrocha à cet appel lumineux. Il ouvrit péniblement les yeux pour voir sa belle Lydia mais elle ne fut pas là et seuls deux trous béants l'accueillirent.
Ils n'avaient rien à faire avec les méchants* : Bon j'ai horreur de ce côté très manichéen qu'on retrouve dans les films, séries où même livre. Cependant là, j'ai décidé de le mettre, parce que non seulement Stiles est un adolescent qui pense encore qu'il y a des gentils et des méchants (bouuuu ça fait plus enfant qu'ado mais bon l'idée est là) et je remarque souvent qu'il y a cette idée de gentil et méchant point barre très présent chez les Américains (je suppose que c'est surtout chez les jeunes) donc j'ai décidé de reprendre cette vision très simpliste du monde (surtout que c'est reprit plusieurs fois dans Teen Wolf) pour pouvoir lentement accentuer sur l'évolution de nos petits protagonistes. Voilà je tenais à expliquer ce petit point ^^.
Et oui c'est la fin de ce chapitre en espérant que vous avez aimé le lire ^^. Je vous dis à bientôt pour le chapitre 4 (je l'espère en tout cas) et un grand merci à Dark Willow
