Biche blanche
Avis de l'auteur :
Coucou tout le monde !
Me revoilà pour un nouveau chapitre qui est corrigé par Niakovic ! Donc vous êtes prévenu des horribles fautes qui doivent se balader insidieusement dans ce chapitre tels des Pokémon dans Pokémon Go.
Alors, que dire de ce chapitre : eh bien beaucoup de révélations ! Une grande avancée dans l'histoire de la série mais aussi de ma fiction, ce qui étrangement était très éprouvant à écrire (j'ai mis 4 mois sur ce chapitre… ^^').
Je m'excuse d'ailleurs du gros retard que j'ai pris mais normalement je publie tous les 1ers du mois. Au moins là je suis de nouveau réglé dans la bonne date de publication ^^.
J'ai mis un petit astérisque mais rien d'extraordinaire cette fois ^^.
D'ailleurs si vous avez des questions ou autres à me poser sur ma fic dites le moi je répondrai avec plaisir ^^. Bref je vous embête plus et vous laisse lire ce tant attendu nouveau chapitre ^^.
Réponse aux commentaires :
Akane : Hey ^^
houlà j'ai une phase qui a duré quoi 3 mois ? Horrible bon maintenant je vais mieux ^^ (si tu es curieuse de savoir j'en parle sur mon profile : red skin syndrome. Je pense que tout l monde devrait être au courant de l'effet secondaire de la cortisone !). Je suis très heureuse que tu es apprécié ce chapitre ! et j'espère que celui-ci fera aussi ton bonheur même si j'avoue que comme le chapitre 2p2 j'ai eu beaucoup de mal… Va savoir pourtant il était sympas à écrire mais bon peut-être que trop d'information d'un coup mon crevé dans mon envie d'écriture (bon ok j'ai aussi envie de faire une fic sur hp XD mais… Je m'égare). Ah oui quand il y aura la REVELATION attend toi à voir tout un speech de chacun ^^ mais déjà voyons voir comment le principal concerné réagira ) pas de spoil pas de spoil mais il faut y aller par étape. Ah mais moi aussi je t'adore ! C'est grâce à des lecteurs aussi assidue que je m'éclate à écrire mes histoires ^^. Et je m'excuse encore de l'énorme retard ^^' ce n'était pas prévu mais bon les exams mes problèmes de santé bref un cocktail explosif. Bref normalement tu auras un nouveau chapitre le 1er septembre ^^. Donc si tu ne vois pas de chapitre à cette date je t'autorise à harceler la section commentaire. Merci en tout cas et bisous (en espérant que tu passes d'excellente vacance) à bientôt ^^.
Guest : Coucou ! ^^
Merci pour tous ses compliments ^^ ça fait chaud au cœur !
Ne t'en fais ça ne me déranges absolument pas ni de me répéter ni de répondre à n'importe quelle question ^^.
Alors pour ta première question s'il prendra conscience de son viol. Tu auras ta réponse dans ce chapitre ) (donc lit le, avant de lire ma réponse) et je vais t'expliquer si tu le souhaites plus en détail sa réaction ^^. Pourquoi il oublie son cauchemar ? C'est un mécanisme de défense qu'a créé son inconscience pour le protéger du choc émotionnel. Parce que l'acte est tellement ignoble qu'une personne peut mourir d'une crise cardiaque alors la mémoire (l'hippocampe) va bloquer le souvenir et refuser de le mettre dans la mémoire à long terme (ce qui explique les flash black des victimes) voilà ça c'est la partie physique (c'est assez technique je te conseil de jeter un œil sur cette vidéo sur Youtube qui t'expliques le mécanisme de défense du cerveau pendant le viol : Viol - Ce qui se passe dans le cerveau pendant un viol - sidération - Magazine de la santé
Maintenant psychologiquement Stiles est un personnage qui a tendance à fuir les problèmes que les résoudre. Alors j'ai supposais que s'il subissait le viol il passerait par la phase aigüe du stress post traumatique du déni/oubli. Donc Stiles va considérer le viol comme un cauchemar car sa réalité est devenue insupportable. Ce qui fait qu'il vit dans un état biaisé entre rêve et réalité. Son cauchemar qui est réel devient un rêve et son rêve sa réalité. C'est plus facile pour lui de survivre et d'avancer car cette technique lui permet de fuir et d'esquiver complétement son viol et même quand il y fait face il peut le nier et le noyé sous le faîte que cette réalité est devenu un rêve. Ce qui fait que peu importe les réminiscences qu'il subit il ne peut pas faire face, s'il ne reconnait pas que le rêve n'en est pas un et que sa réalité est une illusion difforme de sa peur. Voilà un vrai mécanisme de défense et de préservation j'espère t'avoir éclairé ^^. (va sur ce site pour plus d'info si ça t'intéresse :
wiki/Trouble_de_stress_post-traumatique_apr%C3%A8s_un_viol) J'espère avoir été assez claire :/.
Alors 2eme questions qui ne t'en fais pas je n'ai pas considéré ça comme une critique (d'ailleurs j'adore les critiques donc si tu veux en laisser une tu peux ^^. Il en faut beaucoup pour me vexer). Pourquoi les loups n'ont pas senti ce que Stiles avait subie ^^ Ahahah ! C'est vrai c'est étrange tout ça ! Pourquoi donc ? ^^. Alors dans le chapitre 2 (je crois) je donne une part de réponse mais la vraie raison sera connu beaucoup plus tard (je ne vais pas te spoilé ^^). Stiles va dans une cavité, il y a donc la transpiration (des autres, la sienne aussi), la terre humidifiée par la tempête (qui laisse une forte odeur) et pour finir le sang de Stiles (il a une sacrée blessure à la tête ne l'oublions pas) qui altère les odorats et peuvent cacher le viol de Stiles et ensuite la situation n'a pas permis de laisser les loups garous examinés sous tous les angles Stiles.
Bébé et Nogitsune tu auras très rapidement tes réponses d'ici les deux prochains chapitres et oui ça va être génial j'ai hâte de vous le faire lire ^^.
Le Sterek et toutes tes autres questions seront répondu vers la fin de la partie 1 et tout au long de la 2eme et 3eme parties (saison 4 et 5) ^^ patience, patience ne mettons pas la charrue avant les bœufs ). Je ne veux pas te spoilé et te gâcher toute l'intrigue qui suivra ^^.
En tout cas je suis vraiment contente de voir toutes ses questions et ton grand intérêt pour cette histoire ! J'espère que ce chapitre-ci te plairas tout autant. A bientôt je l'espère pour le prochain chapitre.
Petite Lune : Hey ^^
Je ne me moque pas ^^ mais heureusement que tu es ouverte d'esprit parce que certaines personnes seraient parties en courant ce que je peux comprendre parfaitement (d'où l'avertissement au début du prologue).Alors non ce n'est pas possible pour un garçon de tomber enceinte même si théoriquement ils peuvent porter des enfants si on fait une insémination (ça ressemblerait à une grossesse extra-utérine mais i côté toute la question de morale ce qui est un autre débat ^^). Tu auras toute l'explication de la raison pour laquelle Stiles se retrouve dans cet état ne t'en fais pas ^^ mais pas tout de suite (pour l'instant torturons le encore :D) et je suis très heureuse que tu partages cette magnifique philosophie ^^ c'est tellement plus amusant !
Oh une fan de Wolf rain ? C'est si rare ! Qu'as-tu pensé de la fin ? Je la trouve tragiquement belle et pourtant terriblement bâclée je n'arrive pas à me décider ^^. C'est un beau symbolisme pour un prénom ^^ s'en est poétique je trouve ^^. Ah oui nous gouvernerons le monde ! Ca s'est sûre on est les meilleures (tousse je m'emballe). En tout cas merci beaucoup pour tous ses surnoms ^^ si je suis à cours j'en pêcherais chez toi ^^. Je suis très contente que mon chapitre t'ai plu j'espère que celui là aussi ^^. A bientôt je l'espère pour le chapitre 5 (je vais le torturer comme une folle je sais que tu ne veux pas louper ça ! Non je ne tente pas ! Je suis pas comme ça !) Merci encore pour ton commentaire ça m'a fait très plaisir ^^.
Chapitre 4 : La marque.
Illuminé.
Stiles écarquilla les yeux d'horreur en voyant le corps lumineux de la biche blanche. Il eut l'impression que le temps se figea et qu'il se trouvait dans un monde entre la réalité et le rêve. Il ne voyait que l'obscurité et seule la créature dispersait les ténèbres. Il ne comprenait plus. N'avait-il pas entendu la voix de Lydia l'appeler dans les abymes ? Cette chose n'avait-elle pas disparue ? Que lui arrivait-il ? Était-il mort ? Était-il en train de rêver ? Qu'avait-t-il fait pour que tout s'acharne ainsi sur lui ? Pourquoi ? Qu'ai-je fait ? Je ne veux plus ! Je n'en peux plus ! Laissez-moi ! Laissez-moi ! Merde ! Réveille-toi !
- Pourquoi ? Demanda finalement Stiles, des larmes d'épuisement glissant le long de ses joues émincées.
Sa voix tremblante fit écho dans le silence des ombres. Il se sentait tellement perdu. Il arrivait à peine à se souvenir de son présent. Il flottait dans les vagues d'une mer noire où il ne pressentait que le vide. Il ne savait même pas s'il respirait. Il n'était rien, plus rien. Il attendit un instant une explication mais elle ne vint jamais. Il hurla alors son désarroi et son incompréhension :
- Pourquoi ?
Une haine soudaine l'envahit. Il serra ses poings, reprenant conscience de son corps. Il voulait que cette abomination disparaisse ! Il souhaitait l'anéantir ! C'était de sa faute, tout ça ! Sa faute ! N'avait-il pas eu que des malheurs depuis l'instant où ses yeux croisèrent cette immondice ? Que voulait-elle ? Le dévorer ? Le tuer lentement en détruisant son esprit ? Il se sentait devenir fou, sombrant peu à peu dans la folie. Il était si las de toutes ces illusions, de ce combat entre la réalité et le rêve. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu un sommeil décent. Il souhaitait dormir. Juste dormir. Stiles commença à fermer ses paupières, laissant les ténèbres l'engloutir de nouveau, mais il fut interrompu par la voix chevrotante de sa belle Lydia :
- Je ne sais pas, Stiles. Mais ne le laisse pas entrer. Elle ne pourra pas nous protéger.
L'adolescent ouvrit ses yeux et rencontra cette fois le visage familier de la lycéenne. Elle semblait terrifiée, ses joues étaient amaigries et ses yeux verts étaient baignés de larmes. Il fronça les sourcils en remarquant ses habits sales et abîmés. Il ne l'avait jamais vue dans un état aussi déplorable. Qu'avait-elle ? Il allait le lui demander, mais se rappela de ses mots et tenta d'en saisir le sens. Il se pinça les lèvres défait par l'incompréhension de ses paroles. Il répondit d'une voix pressée :
- Je ne comprends pas ! Lydia ! Qu'est ce qui se passe !?
La jeune femme fit un sourire triste au jeune homme et s'avança. Elle le prit alors dans ses bras et le berça tendrement. Elle enfouit son visage contre l'épaule de Stiles et lui chuchota :
- Ne fuis pas. Crois, Stiles. Crois-le.
L'adolescent plissa les yeux à cause de la soudaine lumière blanche qui entoura l'adolescente. Il sera fortement le corps chaud et rassurant de Lydia contre lui. Il la pressa, cependant désemparé par ses mots. Il quémanda une réponse :
- Fuir qui ? Croire qui ?
La lycéenne commença à s'évanouir dans la lueur blanche, mais avant de disparaitre, Stiles put entendre ses derniers mots qui firent échos dans les abysses de l'inconscience :
- Ton cauchemar.
Il se réveilla en sursaut et se leva brusquement. Il chercha à savoir où il était et ce qui s'était passé. Il reconnut sans peine la filiale et remarqua qu'il était sur le toit. Il fronça ses sourcils à la vague soudaine de souvenirs qui lui revint. Il se rappela de Barrow qui avait attenté à la vie de Kira et le courant les frappant. Il revit brusquement la forme spectrale, il avait survécu grâce à elle, alors Kira était-elle morte ?
Stiles tressaillit à cette pensée immonde, il devait savoir si la jeune femme avait été tuée. Il se rua vers le grillage et s'arrêta net en entendant crier :
- Stiles !
L'adolescent reconnu son ami Scott et sans réfléchir, se précipita vers lui. Il écarquilla les yeux de surprise et soupira, soulagé de voir Kira saine et sauve. Elle lui fit un timide sourire, embarrassée et mal à l'aise. Il jeta un coup d'œil à Scott qui secoua la tête signe qu'il ne devait pas poser de questions pour le moment. Stiles acquiesça et soupira une nouvelle fois, se sentant brutalement épuisé. Il voulait se reposer, toute cette histoire avec Barrow l'avait éreinté. Il entendit au loin le son des alarmes de police résonnant dans le silence de la nuit. Les trois adolescents décidèrent d'un regard de les rejoindre, mais avant de partir, Stiles observa le toit une dernière fois, se demandant où était passé le corps de Barrow qu'il supposait être mort sur le coup. Scott dût pressentir l'interrogation de Stiles et posa une main rassurante et un peu autoritaire sur lui. Ce qui étonna un moment l'humain qui comprit cependant que l'électricien ne devait pas être beau à voir. Il n'y avait cependant aucune odeur, seule une épaisse fumée s'écoulait dans la nuit, indiquant l'incident. Il hocha finalement la tête, se détourna de la scène du crime et les suivit silencieusement.
Kira tremblait dans les bras de Scott. Elle semblait horrifiée par ce qui venait de se passer, et même Scott qui avait côtoyé plus d'une fois la mort avait le visage grave. Stiles derrière eux descendit les escaliers lentement, prêt à aider son ami si la lycéenne s'évanouissait. Celle-ci avait le visage blême et ses discrets sanglots faisaient écho dans le petit couloir. L'alpha lui chuchotait des mots rassurants pour tenter de la calmer. Elle hocha la tête et fit quelques sourires hésitants, se forçant à être forte. Stiles sombra alors dans ses tristes pensées. Il était terrifié par ce qu'il venait de vivre. L'apparition de la biche blanche dont il s'était crut être définitivement débarrassé et qui s'était confondue avec l'apparence fantomatique de Lydia qui lui demandait d'écouter son cauchemar. Il était censé comprendre quoi ? D'ailleurs, comment avait-il survécu à la foudre ? Il observa du coin de l'œil Kira qui était tout aussi vivante et en pleine santé que lui… Il soupira, lourdement perdu. Si elle était une créature surnaturelle, alors il était tout à fait normal qu'elle ait survécu à ça, mais lui ? Il était juste humain. Normalement, il aurait dû griller comme Barrow, et pas être entier. Et pourtant, il était là avec eux, à réfléchir sur le pourquoi du comment il avait survécu. Ou peut-être n'avait-il pas autant été touché par le courant qu'il l'avait imaginé ? Oui, surement qu'il était plus loin qu'il pensait, Scott s'en était tiré sans blessures, alors pourquoi pas lui ?
Il sursauta violement quand il sentit une main sur son épaule. Il leva la tête et rencontra les yeux bruns de l'Alpha, soucieux, qui semblait s'adresser à lui depuis quelques secondes :
- Stiles ? Ça va ?
L'humain vit Kira s'éloigner pudiquement d'eux, les laissant certainement assez d'intimité pour qu'ils puissent discuter ensemble. Elle s'assit sur une marche et posa sa tête sur ses genoux. Stiles détourna les yeux de son ami et déglutit. Il se pinça les lèvres, essayant de paraître convaincant dans sa réponse :
- Ouais.
Scott s'approcha de Stiles en fronçant les sourcils, et passa un bras sous son épaule en essayant de le soutenir. L'humain tressaillit, surpris par ce mouvement, et recula assez brusquement tout en s'exclamant :
- Je vais bien !
L'alpha soupira, mécontent, mais ne tenta pas de l'approcher encore, déconcerté par la soudaine réaction de son ami. Il regarda le visage de l'humain, cherchant à deviner des blessures. Il n'avait pas vraiment fait attention à lui : Kira était complétement chamboulée par ce qu'avait fait Barrow. Il avait essayé de l'empêcher de paniquer et elle semblait maintenant plus calme. Il était resté avec elle, mais il remarqua le pas lourd et chancelant de Stiles, il avait bien cru qu'il allait s'effondrer dans les escaliers. Il avait lâché Kira après qu'il eut une énième fois perdu l'équilibre. D'ailleurs la lycéenne lui avait jeté un coup d'œil, assez intriguée par le comportement de Stiles. Il se redressa un peu, mettant une fausse distance entre eux et Kira, puis chuchota :
- Tu n'arrêtes pas de trébucher ! Tu as même failli tomber dans les escaliers ! Tu es blessé ?
Stiles haussa les sourcils, ne s'étant même pas rendu compte qu'il titubait depuis tout à l'heure. Il s'appuya un peu contre le mur pour enlever un peu de poids sur ses jambes douloureuses. Il secoua la tête et releva celle-ci en répondant dans un murmure presque inaudible pour un homme :
- Non ce n'est rien. Je suis fatigué, je n'ai pas beaucoup dormi.
Scott posa une poigne rassurante sur son épaule et répondit :
- Moi non plus. Je suis crevé, c'était une horrible journée.
Stiles acquiesça silencieusement et observa un instant Kira au bord des larmes.
- Tu crois que ça va aller pour elle ?
Scott tourna son attention vers la lycéenne et se mordit l'intérieur de la joue, ému de la voir dans un état aussi déplorable. Il dit la voix serrée :
- Je l'espère.
Il s'éloigna de Stiles qui lui tapota le dos en signe de réconfort et rejoignit la jeune fille. Il l'aida à se mettre debout et se retourna vers Stiles, qui inclina la tête pour indiquer qu'il irait bien. Ils se remirent à descendre les escaliers pour rejoindre l'attroupement dehors.
Une fois sortie de la firme, le père de Scott se jeta sur eux pour leur poser quelques questions, mais impossible pour Stiles de se concentrer. Il cligna des yeux et se frotta les paupières, gêné par la soudaine luminosité et les bruyantes alarmes des voitures de police. Il sentit un sourd sifflement dans ses tympans et sa vue devint floue, il appuya ses mains contre ses tempes, tentant en vain d'amenuiser sa brusque migraine, mais cela ne changea rien. Elle empira et lui fit perdre l'équilibre. Il entendit le hurlement de son père dans le brouhaha et une poigne ferme l'attrapa avant qu'il ne s'effondre violement sur le béton.
- Mec ! ça va ? S'inquiéta Scott, qui mit un bras sous son épaule pour l'aider à soutenir son poids.
Stiles grimaça et secoua sa tête n'arrivant pas à supporter la lumière ni les sons. Il sera fort ses mâchoires jusqu'à sentir le gout métallique du sang contre son palais. Il sentit son ami le forcer à avancer, sûrement vers une voiture, quelqu'un l'aida à s'assoir et lui mit une couverture. Il avait mal au crâne et les images se répétaient inlassablement. Il avait les mots de Lydia qui se répercutaient encore dans sa tête, comme un disque rouillé impossible à effacer. Il ne voulait pas y penser, pas maintenant, pas tout de suite ! Réfléchir sur ce qui lui arrivait, ce que cette Lydia avait essayé de lui faire comprendre lui glaçait le sang. C'était trop horrifiant, beaucoup et il ne savait même pas s'il serait assez fort pour pouvoir saisir sa dernière phrase. Merde ! Merde ! Pourquoi moi ! Qu'ai-je fait ? Merde ! Pensa-t-il fortement. Il crispa fort son visage, voulant se focaliser sur autre chose que ses pensées qui lui échappaient complétement. Il se redressa et se força à observer les environs. Lentement, il réussit à se reconnecter et remarqua alors son père, Scott et monsieur McCall discuter ensembles plus loin, sûrement sur ce qui venait de se passer. Stiles déposa la couverture et décida de les rejoindre. Il se mit debout difficilement et fit quelques pas avant d'entendre une nouvelle fois crier :
- Stiles ! Bon sang reste assis ! S'énerva son père qui fut à ses côtés immédiatement.
L'adolescent humain se força de ne pas s'exaspérer par la réaction virulente de ce dernier. Il se contenta de sourire et soupirer gentiment :
- Je vais bien ! Lydia comment va-t-elle ? Demanda-t-il ne la voyant pas dans la foule.
Le shérif fronça ses sourcils et observa du coin de l'œil son fils cherchant le moindre indice de faiblesse mais renonça à ce qu'il se tienne tranquille. Il posa ses mains sur sa taille et répondit évasivement peu intéressé par la santé mentale de Lydia mais plus celle de son garçon et de Kira.
- Elle était au téléphone avec sa mère. Et toi ça va ? Comment te sens-tu ? Scott nous a tout expliqué. Vous avez été sacrément chanceux et courageux.
Stiles, soudain trop ému, ne répondit pas et prit simplement son père dans ses bras. Le shérif fut un peu surpris par le brusque changement d'humeur de son fils. Il répondit à l'étreinte et fut assez déconcerté et attristé de percevoir qu'il tremblait. Il se demanda un instant si ce dernier n'était pas en état de choc. Cela ne le surprendrait pas du tout au vu des dires de Scott. Ce fut une soirée bien horrifiante pour de simples adolescents, même s'ils avaient déjà connu des situations plus que précaires. Cette fois, se fut entièrement différent, jamais ils n'avaient assisté à une scène de crime. Il soupira, attristé que son enfant se retrouve encore impliqué dans des meurtres. Il était beaucoup trop jeune pour supporter des histoires d'adultes. Il frotta frénétiquement ses mains contre le dos de Stiles pour le rassurer avec sa présence. Il détourna ses yeux et croisa un peu plus loin le regard très inquiet de Scott. Il lui fit signe que tout irait bien maintenant qu'il s'occupait de son garçon, et qu'il pouvait se reposer. L'Alpha hocha la tête, acquiesçant silencieusement à la réponse du Shérif et partit rejoindre Kira et Lydia qui discutaient ensembles. Il s'éloigna un peu de son garçon en entendant sa respiration devenir hachée :
- Ça va ? L'interrogea le shérif interloqué d'entendre son fils renifler.
Stiles n'arriva pas à contrôler la soudaine tristesse qui l'envahit. Honteux, il essuya de sa manche les larmes sillonnant ses joues et son nez commençant à couler. Pudiquement, il s'éloigna de son père et cacha un peu son visage déconfit et ses pleurs.
Le shérif s'approcha un peu plus de lui pour voir ses yeux humides et rougis. Il soupira et l'enlaça encore. Il le berça silencieusement et attendit que son fils se calme. Ce fut lui qui les sépara.
Stiles se pinça les lèvres, embarrassé d'être aussi émotif. Il ne comprenait pas cette brusque impression d'insécurité qui le rendait ainsi craintif et faible. Il soupira, agacé par son propre comportement ridicule et enfantin. Il leva la tête quand il remarqua le regard lourd de son père. Il se souvint de sa question, et répondit par un simple hochement de tête. Ce qui ne convainquit pas le shérif qui l'amena à sa voiture de fonction.
- Reste-là, je reviens, lui dit-il en ouvrant la portière, et en l'obligeant à s'assoir dans le véhicule. Son père partit ensuite parler à Scott et Kira, sûrement pour s'enquérir de leur état émotionnel.
Stiles, dans le véhicule de fonction, prit le paquet de mouchoirs sur le tableau de bord. Il s'essuya le nez et les yeux, puis se calma assez rapidement. Il vit son père hocher la tête à Monsieur McCall, qui emmena Kira, Lydia et son fils dans sa voiture. Le shérif se dirigea vers son garçon qui paraissait avoir repris ses esprits. Il s'assit sur le siège conducteur et mit sa ceinture. Il lui expliqua :
- Je t'emmène au poste, vous serez tous les trois interrogés et puis vous retournerez à la maison, ok ?
Stiles sourit à son père et fit un simple mouvement de tête. Il s'adossa contre le siège et ferma les yeux, se sentant soudain fatigué.
- J'ai demandé à ce qu'on ramène ta Jeep. Le shérif allait continuer mais il se tut en voyant son fils assoupi. Il sourit tendrement à son enfant avant de démarrer la voiture.
Stiles se réveilla juste avant qu'ils n'arrivent au commissariat. Il n'avait fait aucun rêve et s'était simplement mit à somnoler. Il grimaça un peu à la lourdeur de son corps qui était éprouvé par cette soirée. Il se redressa quand son père arrêta la voiture et enleva sa ceinture pour suivre le shérif. Ils furent rejoints par la famille McCall, Kira et Lydia. Les adolescents se jetèrent des coups d'œil inquiets par ce qui allait se passer et restèrent terrés dans le silence. L'agent du FBI les emmenèrent dans une pièce isolée. Stiles, Scott et Kira allèrent sur le canapé en cuir et Lydia sur la chaise à côté. Le shérif, quant à lui, se reposa sur le dossier de Monsieur McCall. Ce dernier se mit en face des trois lycéens, s'appuya sur son bureau et soupira, fatigué de voir son fils et Stiles encore mêlé à une affaire.
- Alors quand es-tu arrivé ? Interrogea Raphael au le jeune Stilinski.
- En même temps, répondit sèchement Stiles qui croisa ses mains pour contenir son agacement.
- En même temps que qui ? Insista Monsieur McCall irrité de ne pas comprendre ce qui s'était passé.
- Que moi, dit Scott, que Stiles montra du doigt comme un enfant.
- Par coïncidence ? S'agaça Raphael de la réponse vague.
- C'est à dire ? Demanda Stiles fronçant ses sourcils, faisant preuve de mauvaise foi. Il n'avait aucune envie de répondre à cet homme et encore moins de l'aider à comprendre la situation. Il voulait quoi ? Il faisait mine que tout allait bien avec son père maintenant ? Alors qu'il n'arrêtait pas de vouloir le dégager de son propre bureau !? Il était vraiment très en colère contre lui ! Et n'avait absolument aucune envie de faire des efforts. Vous ridiculisez mon père et vous vous acharnez sur lui !? Vous croyez quoi ? Que j'allais être sympa ? Pensa-t-il amèrement. Il sembla que Raphael comprit sa colère car il répondit d'un ton hautain et autoritaire comme pour gronder un enfant désobéissant :
- C'est ce que je te demande ! Monsieur McCall inspira lentement et se força à rester calme. Il reprit, moins sec :
- Vous deux êtes arrivés au même moment, ou était-ce une coïncidence ?
Il y eut un petit silence après la phrase de l'agent du F.B.I. Stiles ne voulant pas lui répondre tourna ses yeux vers Scott qui avait compris le manège de son ami. Il essayait de rendre chèvre son père ce qui l'amusa d'une certaine façon. Il décida de participer à cette petite vengeance et Scott demanda faussement hésitant :
- C'est à moi que tu demandes ?
- Je pense qu'il me le demande. Rétorqua Stiles un sourire espiègle à ses lèvres ignorant superbement l'agent du F.B.I.
- Je pense qu'il le demande à vous deux. Contredit Lydia saisissant un peu ce qui se tramait.
- Ok, laissez-moi répondre à la question, commença à s'énerver Monsieur McCall par la légèreté avec lequel les adolescents prenaient cet interrogatoire. Il se tut un instant et soupira sentant une migraine pointait le bout de son nez et dit :
- Laissez-moi poser les questions. Pour que ce soit clair. Il ouvrit un calepin pour pouvoir lire le rapport, il récapitula :
- Barrow se cachait dans le placard de chimie à l'école. Quelqu'un lui a laissé un message codé sur le tableau lui disant de tuer Kira. Puis Barrow a pris Kira pour une station d'alimentation. Et l'a attaché pour l'électrocuter. Ce qui a provoqué une coupure de courant dans toute la ville.
- ça m'a l'air juste, grimaça Stiles qui joua nerveusement avec ses mains. Il avait beau savoir que Barrow était un salop de la pire espèce, sa mort était assez horrifiante et le mettait mal à l'aise.
- Comment tu savais qu'il l'amenait dans une centrale électrique ? Le questionna Monsieur McCall.
- Parce qu'il était ingénieur électrique. Où l'aurait-il amenée sinon ? S'exclama Stiles sarcastique.
- C'est une sacrée déduction. Lui répondit l'agent du F.B.I qui se mordit la joue, irrité par la condescendance de l'adolescent.
- Que puis-je dire ? Je tiens ça de mon père. Il est de la police. Rétorqua Stiles en faisant un clin d'œil au Shérif. Heureux de pouvoir rappeler à Monsieur McCall que son parent était un excellent détective, contrairement à lui.
Monsieur Stilinski eut dû mal à garder son sérieux. Il commença à rire ce qui fit retourner le père de Scott qui lui lança un regard noir. Il fit mine de tousser pour le camoufler et dit souhaitant amenuiser le jeu auquel les adolescents s'amusaient :
- Stiles, réponds-lui.
- On a supposé juste. Dit à contre cœur l'adolescent.
Monsieur McCall soupira lourdement, comprenant qu'il ne tirerait rien de Stiles. Il demanda alors à Scott et Kira :
- Que faisiez-vous tous les deux ?
Les deux adolescents se mélangèrent un peu dans l'accord de leur diner, et finalement ils répondirent en cœur :
- Sushi et pizzas.
Stiles sourit, amusé par Scott et Kira. Il croisa le regard de Lydia qui semblait tout aussi égayée par eux. Ils n'allaient pas si mal ensembles, pensa l'humain.
Monsieur McCall se pinça l'arête du nez, à bout de nerf il décida de chercher un appui à son collègue. Il se retourna et interrogea le shérif :
- Tu y crois ?
Le père de Stiles soupira lasse. Il voulait juste retourner chez lui avec son fils et dormir. Il renseigna son collègue :
- Pour être honnête je n'ai jamais cru un mot de Stiles depuis qu'il a appris à parler. Mais je pense que ses enfants se sont retrouvés au bon endroit au bon moment et cette fille, là a été très chanceuse.
- Kira, ça s'est passé comme ça ? Lui demanda Monsieur McCall pas convaincu.
Stiles et les autres se redressèrent pour regarder la jeune fille espérant qu'elle confirmerait l'histoire. L'adolescente sentit les yeux des trois adolescents se faire insistant et décida qu'il était plus sage de confirmer :
- Oui. Je peux récupérer mon téléphone maintenant ?
- Désolé mais non. Répondit Monsieur McCall, déçu par ses informations et cette histoire grotesque.
Kira soupira et fit la moue, peu joyeuse de la réponse et recula dans son siège. Raphael se leva et ouvrit la porte du bureau, signifiant que l'entretien était terminé. Il prit cependant à part son fils.
Stiles se hâta de sortir presser de rentrer chez lui pour dormir. Pendant tout l'entretien, il s'était forcé de ne pas s'effondrer sur le canapé, mais maintenant il avait du mal à garder les yeux ouverts. Il bailla fortement, se gratta l'abdomen et se dirigea vers la sortie pour prendre l'air mais se figea par l'envie soudaine de vomir. Il se précipita vers les toilettes poussant un des collègues de son père qui s'écria mécontent contre lui. Stiles n'y prêta pas attention trop préoccupée à retenir les remontés acides.
Il entra dans la pièce et ouvrit violement la porte d'une des cabines pour se jeter sur la cuvette. Il hoqueta et vomit. Stiles grimaça. Sa gorge le brulait atrocement à cause de la bile et il toussa fortement plusieurs fois.
Il sursauta violement quand il sentit une main sur son dos.
- Hey Stiles ça va ? Demanda une vois familière, il l'entendit reculer surprise par sa réaction.
L'adolescent l'ignora. Il prit du papier toilette pour s'essuyer la bouche et s'appuya contre le mur. Il se retourna pour faire finalement face à l'intrus.
- ça va, Lydia. Répondit-il d'une voix rauque.
La jeune fille fronça ses sourcils et s'accroupit face à lui. Elle inspecta le visage tiré et pâle de son ami et chuchota :
- ça n'a pas l'air.
Stiles soupira, irrité et furieux par tout ça ! Il ne savait vraiment pas ce qu'il avait fait pour le mériter ! Mais là c'était trop ! Cette journée était trop ! Un vrai cauchemar pour lui ! Il voulait dormir, se cacher, faire l'autruche, peu importe tant qu'il ne faisait plus face à rien. Il était tellement exaspéré, las d'avoir revu cette chose immonde, de Barrow, de cette journée pourrit, de monsieur McCall et de vomir ici ! Il se passa nerveusement une main dans ses cheveux essayant de se calmer et de ne pas exploser toute sa frustration, fatigue et colère emmagasiné depuis ces dernières heures. Il attendit d'avoir suffisamment récupéré de sang froid pour répondre assez évasive à la lycéenne :
- Une petite indigestion, sûrement.
Il vit que Lydia n'était pas du tout convaincue. Elle le regardait comme un petit garçon, ce qui l'énerva d'autant plus. Il n'avait vraiment pas besoin de ça ! Que quelqu'un se mêle de ses affaires et commence à lui poser des questions ! Non ! Il voulait juste qu'on lui fout la paix c'était pas si compliqué ! Juste dormir ! Merde ! Merde ! J'en peux plus ! Il prit une grande inspiration pour apaiser sa rage mélange d'épuisement et de désespoir. Il vit le regard beaucoup trop réprobateur et curieux de Lydia à son goût. Il roula des yeux exaspérés et dit sèchement :
- Ce n'est rien du tout, Lydia !
Pour confirmer ses dires il se leva mais la pièce commença à tourner et il se sentit soudain très faible. Il décida qu'il était plus sage de se rassoir et maladroitement presque violement ses jambes cédèrent. Il s'effondra au sol.
- Stiles ! Stiles ! Je vais chercher Scott ! S'écria-t-elle horrifié par la situation et ne sachant comment réagir et elle quitta la pièce en courant.
L'adolescent n'eut pas le temps de contester qu'elle fût déjà partie. Il voulut la suivre pour l'arrêter. Il tenta de se mettre debout mais une sourde douleur dans son abdomen le fit se plier en deux. Il s'effondra et serra son ventre qui lui faisait horriblement mal. Stiles arriva à peine à respirer et ferma ses yeux un instant pour se concentrer sur son souffle.
- Merde, ça fait mal ! Geignit-t-il.
Il ouvrit ses paupières pour se concentrer sur autre chose que son mal être mais sursauta en croisant les deux trous béant de la biche.
- Je deviens fou. Marmonna Stiles anéantit.
Le spectre était à quelques centimètres de lui. Fière et luminescente à tel point qu'elle n'était plus translucide. Sa blancheur déteignait dans la pièce grisâtre et nauséabonde. Elle était comme une sorte d'ange cauchemardesque, presque un fervent de la mort venu l'enlever. Epuisé, il posa sa tête contre le mur et un sombre ricanement harassé se répercuta dans la cabine.
- je perds la tête. Accepta Stiles consterné.
Il ressentit une nouvelle pique de douleur et ferma ses paupières. Il prit ses genoux et tenta en vain de diminuer sa souffrance. Il se pinça les lèvres pour éviter de gémir pathétiquement. Son corps agonisant trembla. Il ne chercha même plus à fuir son supplice. Il était à bout complètement à bout de nerf. Il n'attendait plus que le glas. Il regarda de nouveau la biche. Elle était là, toujours là ! L'observant la tête haute de ses orbes vide de vie. Et lui il avait mal ! Il était continuellement dans le flou sans réponse, sans explication. Il ne comprenait rien et ne voulait rien savoir ! Il désirait juste être oublié, qu'on le laisse ignorant, tranquille. C'était trop demander ? D'être seul !? De souhaitait rester dans une forme de candeur ? Il ne voulait pas savoir certaines choses ! Il ne voulait pas, car il était conscient qu'au fond, il ne s'en remettrait pas. Il fallait par moment éteindre les flammes du passé, et Stiles le faisait de toute ses forces. Il s'accrochait désespérément à son rêve, à son présent, à sa réalité illusoire. Il survivait grâce à ça ! Et tout risquait d'être détruit anéantit d'un revers de main ! Par quoi ? Par qui ? Stiles leva ses yeux et une haine sans nom naquit. C'était sa faute ! Sa faute ! Sa faute putain ! Cette chose hideuse n'existait que pour le faire souffrir ! Dès que son cauchemar le hantait elle était ici ! Jamais il n'avait souffert sans qu'elle soit là ! Cette immondice devait disparaitre ! De rage il ramassa le rouleau de toilette et le lança sur elle en hurlant :
- Va-t'en ! Dégage ! Putain, dégage !
Sa voix se brisa et un sanglot l'étreignit. Il ne savait pas pourquoi il était si soudainement apeuré et attristé. Il n'arrivait pas à calmer ses pleurs. Stiles était si démuni, plus seul que jamais. Il était perdu, sans repère, ne sachant que faire. Demander de l'aide ? Impossible ! Se serait trop dur, trop horrible ! Il avait l'impression de ne plus s'appartenir, il était dans le corps d'un autre. Devenant spectateur de sa propre vie. Il était dégouté de lui-même, de cet amas de chair encrassée. Il se gratta frénétiquement la nuque, voulant s'arracher la peau. Sa charogne lui paraissait pestilentielle et faible. Il pria pour s'en séparer et la brûler. Il ne l'aimait pas ! Ne s'aimait pas ! Il hoqueta à cette pensé serrant désespérément ses jambes et posa sa tête dessus. Pourquoi il était comme ça ? Pourquoi il ne pouvait pas être normal ? Il enviait tellement Scott, Lydia et même Isaac. Il était si ridicule à leur côté, que seule la pitié se reflétait dans leur regard. Faiblard, fragile, des mots qui lui correspondaient, en fait… Il avait cru aller mieux, il avait montré qu'il était fier de lui mais ce n'était qu'un pitoyable mensonge. Finalement, il était bien ce reflet flou et difforme qu'il voyait dans le miroir. Il s'essuya piteusement à l'aide de sa manche, le visage humide et releva la tête remarquant que la créature se mouvait.
Elle se rapprocha de lui lentement. Son museau se mit à sa hauteur et se posa sur ses genoux. Stiles se tendit prêt à courir malgré sa souffrance. Elle secoua ses fines oreilles et ses deux trous rencontrèrent ses yeux. Il crut un instant qu'elle le regardait et presque affectueusement sa tête caressa ses joues. Un frisson parcouru le corps de Stiles par la froideur du contact. Il détourna son visage, déconcerté par le comportement de la créature. Il cligna des yeux et vit qu'elle avait disparu.
Il soupira, soulagé et inquiet, et nerveusement, il ramassa ses jambes et posa son front sur ses genoux. Il tenta de se calmer, de reprendre contenance. Stiles ne voulait pas se laisser aller maintenant, pas alors que les autres pouvaient le voir dans cet état. Il entendit au bout de quelques minutes les talons de Lydia frapper frénétiquement le sol. Elle entra dans les toilettes et se dirigea vers sa cabine dont la porte était restée entrouverte, Scott sur ses talons. Elle préféra rester à l'embrassure, laissant son ami s'enquérir de la santé de Stiles.
L'Alpha s'avança prudemment dans la cabine et observa attentivement Stiles ayant conscience des battements effarants de son cœur. Il n'aimait pas ça, pas plus que la pâleur de son visage, les rougeurs de ses yeux et qu'il soit recroqueviller sur lui-même comme pour se protéger du monde. Il s'accroupit se mettant à sa hauteur et demanda :
- ça va mon pote ? Lydia m'a dit que c'était une crise de panique.
Stiles leva son visage et hocha négativement la tête :
- C'est la fatigue, c'est tout. Bougonna-t-il.
Le loup garou fronça ses sourcils pas convaincus. Il aurait voulu lui hurler dessus, le secouer, le supplier de lui parler mais il ne le fit pas. Son ami ne voulait pas se confier alors il préféra ne pas insister, mais il ne saisissait pas pourquoi il se fermait autant à lui. Il se sentait complétement rejeté, n'arrivait plus à le comprendre et Scott haïssait ça. Pourquoi son meilleur le repoussait ainsi ? Pourquoi ne le laissait-il pas l'aider ? Il était horripilé de voir Stiles lui échapper. C'était une sensation amère d'exclusion, d'impuissance et il finissait par devenir désespéré que leur amitié s'amenuisant. Il refusait de le perdre comme ça, ce n'était pas possible. Il devait faire quelque chose ! Mais quoi ? Il ne savait pas… Et c'était peut-être ce qui insupportait plus encore Scott d'être incapable de trouver une façon d'aider son ami. Il était désemparé et il resta là. Silencieux et attentif incapable de dire ou faire quoique ce soit.
Les trois lycéens sentirent un malaise emplir progressivement la pièce et c'est alors qu'une voix interrompue les pensées des adolescents :
- Stiles, ça va ?
Le plus jeune humain soupira embarrassé par tant de spectateurs et hocha la tête pour répondre à son père qui prit la place de Scott. Monsieur Stilinski après un rapide coup d'œil sur son enfant décida de l'isoler. Il pria aux adolescents de quitter la pièce, c'était plus pratique de calmer une crise de panique.
- Viens je te ramène à la maison. Lui dit-il.
Stiles fronça ses sourcils, inquiet. Il demanda, interloqué :
- Mais, et ton travail ?
Monsieur Stilinski fut surpris du son de sa voix rauque et plus grave que d'habitude :
- Tu as vomi ? L'interrogea-t-il.
Stiles se passa nerveusement la main dans ses cheveux les ébouriffants. Il hésita un temps voulant mentir pour ne pas l'inquiéter lui et ses amis, mais ils le savaient déjà. Ses épaules s'abaissèrent défait d'être une nouvelle fois une source de problème pour son père.
- Ouais, un peu. C'est surement une indigestion. Tenta-t-il de le rassurer.
Le shérif soupira, mais resta silencieux, décidant d'avoir une conversation avec son fils plus tard. Il se redressa :
- Aller, debout ! je te ramène.
Stiles lança un regard hésitant à son père. Il tenta de se mettre debout mais ses jambes trop faibles ne supportèrent pas son poids et il s'effondra une nouvelle fois. Monsieur Stilinski se força à ne pas lui demander pourquoi il avait du mal à se lever. Il tendit simplement la main à son fils qui se mit difficilement sur ses pieds. Mon dieu ! Pensa monsieur Stilinski, il tremble en plus ! Il sortit de la cabine soutenant son garçon pour ne pas qu'il tombe. Il croise les regards horripilés des lycéens et leur dit d'un ton rassurant :
- Je le ramène à la maison, vous vous verrez demain
Scott était déconcerté de voir son ami aussi faible physiquement. Il n'avait pas l'habitude de le voir dans cet état de santé aussi précaire. Il pria pour que cela soit que temporaire et qu'il reverrait bientôt son meilleur ami hyperactif inventer des plans pour poursuivre les enquêtes des policiers. A cette pensée, une vague de nostalgie le prit à la gorge. Ce temps où ils étaient insouciants lui manquait terriblement et quand il voyait maintenant leur situation, ce qu'ils avaient vécu et vivaient en cet instant le passé lui manquait terriblement. Mais il n'avait pas le temps de tergiverser ainsi, il hocha la tête et répondit :
- D'accord. Il s'adressa ensuite à son ami : Stiles à demain et repose-toi, mec.
- Salut. Dit simplement Lydia.
L'adolescent leur fit un simple mouvement de tête en guise d'au revoir. Il ne voulait pas tenter le diable de peur de vomir à nouveau. Son père, le visage sombre, le guida jusqu'à la voiture saluant quelques-uns de ses collègues. Les Stilinski ne se dirent pas un mot une fois qu'ils se retrouvèrent tous les deux et durant tout le trajet où seul le silence régna.
Stiles était trop éreinté pour avoir l'énergie de parler, et le shérif trop soucieux de la santé de son garçon pour engager une conversation superficielle.
Ils arrivèrent rapidement à la maison, et Stiles se sentit un peu moins fébrile. Il put rentrer sans l'aide de son père. Il préféra monter directement dans sa chambre et s'allongea sur son lit. Il soupira de bonheur en se retrouvant enfin sur son bon vieux matelas mais sa tranquillité fut de courte durée quand son père entra.
- Stiles, ça va mieux ? S'enquit-il.
L'adolescent se redressa, hocha la tête et sourit pour apaiser son père :
- Oui mieux. C'était surement une indigestion.
Le shérif ne fut pas du tout convaincu par l'excuse donné par son fils. Il soupira, désabusé de l'attitude faussement désinvolte de son garçon. Il savait que quelque chose n'allait pas. Le temps n'avait pas endigué les souffrances de son enfant, bien au contraire et il avait l'ignoble impression qu'aux fils des semaines l'état physique de Stiles ne faisait qu'empirer. Il ne savait pas vraiment ce qui le rendait ainsi fébrile mais il supposait que c'était le stress de toutes ses histoires de meurtres, peut-être même des derniers évènements. Était-ce de sa faute tout cela ? Ne put s'empêcher de se demander le Shérif. Devait-il être plus sévère avec lui ? Lui interdire de sortir ? Le punir ? Pour se mêler de ces histoires grotesques. Qu'elle serait la meilleure façon de réagir ? Qu'est-ce qu'il devait faire pour le protéger ? Le pouvait-il seulement ? Il soupira, n'ayant personne à qui demander conseils. Il était seul face à un adolescent en crise qui allait mal, et c'était son enfant.
Il tenta de se rappeler de sa famille et de son propre père. Il eut une vague image d'un homme grand et mince. Ses cheveux toujours en épis et délavés étaient accompagnés de petits yeux verts éteint par les années d'horreurs et de travails incessant. C'était un homme au comportement lunatique et colérique. Il aimait la discipline et l'obéissance, il pouvait se montrer très sévère et terrifiant quand il était mécontent. Le shérif savait que malgré la dureté de cet homme il faisait de son mieux pour subvenir aux besoins de sa famille, se tuant lentement dans les usines puantes et mortelles. C'était un homme triste et la preuve cinglante de ses années éprouvantes et inhumaines. Il n'avait connu que l'angoisse de la guerre et de la pauvreté ce qui le fit devenir erratique et haineux. Par moment quand il ne supportait plus sa vie misérable il s'échappait quelques instants dans les bouteilles pas chères d'alcool et devenait une loque nauséabonde et pitoyable.
Sa mère, alors tout aussi détruite par les conflits et de sa condition de femme dans un monde patriarcal, ne pouvait que jouer le jeu du mensonge et de l'hypocrisie comme le faisait presque tous les ménages de classes ouvrières. Il ne sut combien de fois il avait assisté à ce spectacle grotesque qu'était sa famille.
Ce schéma lamentable fut malheureusement suivi par son frère et sa sœur plus jeunes que lui qui s'enfuient du nid familial dès qu'ils le purent. Il n'eut que très rarement de nouvelle d'eux jusqu'à la mort de sa sœur battue par son mari, lui-même alcoolique. C'est ainsi que commença réellement la décrépitude du semblant d'équilibre qu'avait son père et sa mère. Son frère se tua peu de temps après en fin décembre 1981, ne supportant plus ce monde grisâtre et cruel. Le coup d'état par,Jaruzelski qui annihila en une nuit tous les droits pour lesquels s'étaient battu pendant quinze mois les ouvriers dût être le coup de glas pour lui.
Le shérif, qui était partit en Angleterre depuis quelques temps finir ses études dans la police, rêvait alors d'immigrer en Amérique mais, retourna en Pologne pour s'occuper de son père et de sa mère devenue sénile par le choc de la perte de ses enfants. Pendant plusieurs mois il resta au côté de cette femme qui l'avait aimé et élevé de tout son cœur tentant d'amenuisait son cœur brisé par ce destin miséreux.
Mais un jour, son père l'emmena loin de sa mère et lui dit ses mots qu'il se souviendra toujours : « Ne te sacrifie pas pour nous, fiston ou tu finiras comme nous tous. Tu peux vivre ta vie, heureux et loin de toute cette misère. Pars, je ne t'en voudrais pas et épouse une femme qui te feras de beaux enfants. ». Quelques jours après, sa mère mourut et il partit en Amérique où il rencontra deux ans plus tard Claudia. Stiles n'avait vu son grand-père que quelques-fois car le coup du voyage étant chère la famille ne pouvait pas faire de tel déplacement. Son père n'avait jamais voulu quitter sa patrie. Fier de son pays, il y resta et fut enterré à la dixième année de Stiles dans le cimetière où reposait toute sa famille.
Par moment il se demandait si les Stilinski n'étaient pas maudits. L'année suivant le décès de son père, ce fut sa propre épouse qui devint sénile et qui mourra, le laissant seul avec Stiles. Il soupira lourdement, n'aimant pas cette soudaine vague de nostalgie, il avait la possibilité d'être là pour son fils alors il ferait de son mieux pour ne pas le délaisser. Il n'avait pu passer du temps avec son père et cela l'avait profondément marqué, il se refusait de faire cette erreur.
Il s'avança dans la chambre à l'odeur de renfermé. Il hésita un instant cherchant ses mots. Finalement il préféra mettre les pieds dans le plat. La gorge serrée Il dit, se sentant coupable du mal-être de son fils :
- Stiles, si c'est à cause de la perte de mon travail. Tu... Il ne put finir sa phrase que l'adolescent le coupa brusquement en se levant d'un bond du lit.
- Non papa ce n'est pas ta faute ! Répliqua Stiles horrifié que son père croyait être la cause de sa souffrance. Il reprit en bafouillant en quête d'une réponse :
- C'est juste… Juste les cours. Ok ? Tu n'y es pour rien.
Le père se pinça l'arrête de son nez sachant que son fils lui mentait. Il cogita un peu à quoi dire. Il se redressa et mit ses mains sur ses hanches, tentant de se faire autoritaire. Il dénota d'une voix apaisante et soucieuse :
- Stiles, tu n'as pas à me mentir, tu sais. Si quelque chose te préoccupe, tu peux me le dire. Je suis ton père c'est à moi de prendre soin de toi pas l'inverse.
L'adolescent sourit simplement à cette phrase pas convaincue. Il savait que son père était continuellement sous pression depuis que sa performance en tant que shérif était remise en cause. Il ne voulait pas du tout le rendre plus soucieux qu'il l'était déjà et préférait cacher son mal-être, ses cauchemars et hallucinations. Il pouvait prendre soin de son père et faire attention à ne pas augmenter son stress. Stiles n'avait aucune envie de l'embêté. Il y avait plus grave comme les meurtres ou la situation de son père. Il l'aimait et voulait se rendre utile ne pas être un fardeau pour lui. Il savait tous les sacrifices que ce dernier faisait, il en était parfaitement conscient et il avait conscience de tout l'amour que son père lui portait. Comprenant la crainte de celui-ci qu'il pensait ne pas faire correctement son rôle en tant que parent il souhaita le réconforter. Il le prit dans ses bras et lui donna une accolade. Un sourire espiègle apparu sur son visage et il répondu :
- Je sais papa. Mais ce n'est rien ! Je t'assure ! C'était juste une indigestion. Je vais me coucher maintenant. J'ai cours demain.
Le shérif resta silencieux quelques secondes essayant de percevoir une once de tromperie dans le regard noisette de son garçon. Il soupira ne trouvant rien. Défait, il accepta ce qu'il lui dit. Lui faisant confiance. Il s'avança vers la porte mais avant de quitter la chambre il se retourna :
- Reposes-toi bien fiston. Je t'aime.
Stiles acquiesça et répondit :
- Moi aussi papa. Je t'aime.
La nuit fut calme. Il n'eut ni cauchemars ni quelconque douleur sourde à son grand étonnement. Il se réveilla dans une humeur plutôt joyeuse et pour une fois il partit prendre une douche sans avoir eu quelques minutes avant, la tête dans la cuvette. Il ressentit un instant une vague nausée mais elle se dissipa bien vite. Il s'habilla rapidement dans la salle de bains et descendit les marches avec un grand sourire. Il décida que pour aujourd'hui il oublierait l'affreuse journée que fut hier et tous ses problèmes. Il se sentait soudain en peine forme et il ne voulait surtout pas gâcher ça. Pour les 24 prochaines heures il se promit de faire une pause. Il avait touché le font c'était sentit comme une merde et il se haïssait maintenant de s'être autant laissé abattre. Il n'avait pas le droit de se montrer si faible. Il se dirigea presque en sautillant dans la cuisine et remarqua alors son père sirotant son café qui l'observait minutieusement encore inquiet de ce qui lui était arrivé la vielle. Il le salua :
- Salut papa !
Le shérif hocha la tête en réponse avant de poser son café et de lui demander les sourcils froncés :
- Bonjour fiston. Ça va ?
Stiles ouvrit le frigo et se versa allègrement un verre de jus d'orange. Il rangea la brique et se tourna alors vers son père avec une expression espiègle, il répondu :
- Ouais super !
Le shérif resta silencieux quelques secondes ne sachant pas trop comment interpréter la soudaine joie chez son fils. C'était vraiment déconcertant et très bizarre. Il s'était presque attendu à l'emmener à l'hôpital. Il se redressa un peu cherchant à garder une certaine autorité paternelle et lui dit :
- Tu es sûr ? Il soupira à l'expression étonnée de l'adolescent et il se sentit obligé d'expliquer : Je veux dire hier tu semblais vraiment malade. Tu ne veux pas te reposer ?
Stiles s'appuya un peu contre le comptoir et passa nerveusement une main dans ses cheveux, gêné qu'il lui rappelle à quel point il avait paru misérable. Il décida de paraître nonchalant et hocha simplement les épaules avant de répondre :
- Oui je vais bien. Hier c'était tout ce truc avec Barrow, les cours et l'indigestion. Rien d'inquiétant, je vais mieux.
Monsieur Stilinski soupira sombrement ne se sentant pas du tout rassuré. Il souhaita faire un rappel à son enfant :
- Tu sais si tu as quelque chose que tu veux me dire tu peux. Je ne jugerais pas. Que ce soit les cours ou bien les filles… Il commença voulant alléger l'atmosphère qui lui parut soudaine assez lourde mais il ne put finir sa phrase, coupé par Stiles.
- Ouais je sais mais crois moi il n'y a rien à dire dessus. Répondu-t-il en posant son verre sur le comptoir et prenant le pain perdu sur la table.
- Tu es sûre ? Je pensais avec Lydia que vous… Mais il fut une nouvelle fois coupé court.
- Non. J'y vais ! Bye papa ! S'écria Stiles qui s'empressa d'arrêter cette conversation qui l'embarrassait fortement.
Il monta dans sa voiture et alluma le moteur. Il allait démarrer la Jeep mais sursauta stupidement en entendant son téléphone vibrer. Il soupira, ne répondant pas. Il savait parfaitement que c'était Scott, ou peut-être sa belle Lydia qui tentaient d'avoir de ses nouvelles. Il préféra ignorer les messages et décida de les voir en personne. Ça les rassurerait certainement mieux qu'un petit texto.
Il arriva en avance au lycée et n'attendit pas ses amis. Il espéra repousser le moment où il les verrait. Il se sentait honteux de son comportement de la veille. Comment avait-il pu se laisser être ainsi misérable ? Et devant Lydia, Scott et son père. Merde ! Il devait faire attention, ou il ne pourrait plus fuir du tout leurs questions. Et que dirait-il ? Qu'elle était la réponse à la question : « qu'as-tu ? ». La seule qui venait était son cauchemar, et ça Stiles se le refusait ! Non ! Non et non arrête d'y pensée ! Hurla-t-il dans sa tête. Il s'avança jusqu'à son casier et prit quelques affaires de classe. Il entendit alors la voix autorité de son coach dans le porte-voix :
- Les cours commencent dans cinq minutes. Juste parce qu'il n'y a pas d'électricité, ne vous attendez pas à ce qu'il n'y ait pas école.
Stiles sourit. Il aimait cette atmosphère familière : celle de voir des lycéens se dépêcher d'aller en classe avec un professeur rappelant le début des cours. A cet instant, il se sentait presque normal. Il oubliait ses problèmes se rappelant qu'il n'avait que 17 ans et devait passer bientôt un examen d'entrée à l'université. Combien de temps encore avant que cette quiétude ne disparaisse ? Stiles se pinça les lèvres, anxieux. Il ne voulait pas paniquer pour leur avenir, mais il n'y arrivait pas. Il avait cette désagréable impression que plus le temps passait, plus les incidents surnaturels empiraient. Le lycéen soupira lourdement, se sentant beaucoup trop vieux pour son âge. Un adolescent ne se préoccuperait pas de savoir quand il mourra ou comment soulager les dettes de son père. Merde ! Fugacement, il eut ce gout amer d'avoir perdu son âme d'enfant.
Stiles secoua sa tête et se frotta nerveusement ses cheveux se forçant à reprendre pied. Il remarqua que son enseignant d'économie continuait à répéter à tue-tête sa phrase. Amusé par la prouesse de l'adulte, il s'exclama taquin :
- C'était une triple négation. Impressionnant Coach.
Ce dernier se retourna et répondu le plus sérieusement du monde toujours l'appareil en main :
- Bien reçu.
L'adolescent hocha simplement la tête. Il le vit s'éloigner et décida de prendre ses affaires. Il était parti plutôt mais s'il trainait, il finirait en retard. Il sortit son livre scolaire et ne faisant pas attention, il fit tomber ses clefs. Il se pencha pour les ramasser mais fronça ses sourcils en apercevant une qu'il n'avait jamais vu avant. Curieux, il ramassa le trousseau et l'observa méthodiquement :
- Bonjour, tu viens d'où ? Demanda-t-il intrigué.
Il essaya de se rappeler qui aurait pu lui passer la clef mais elle ne lui disait rien. Il souffla bruyamment. Embêté par cette soudaine perte de mémoire. Il décida au final de ne pas s'en préoccuper, s'il avait oublié ce n'était sûrement pas une affaire importante. Il tourna son attention à la porte d'entrée attendant que Scott arrive, ce qui ne tarda pas.
Stiles haussa les sourcils en remarquant l'air épuisé de son ami. Il avait d'énormes poches sous des yeux ternes et légèrement rouges. Son teint était blême presque maladif et son visage était tiré par une grimace soucieuse. L'Alpha observa les alentours et s'arrêta en apercevant Stiles qui lui fit joyeusement un signe de la main. Scott fronça plus encore ses sourcils à la vue de l'adolescent faussement folâtre. Il se dirigea vers l'humain d'un pas autoritaire et rapide. Il allait parler mais il fut coupé par Stiles qui soupira et remonta son sac sur son épaule :
- Ce n'était rien, pas besoin de faire cette tête. Il t'est arrivé quoi d'ailleurs ? On dirait que tu t'es fait enfermer dans une grotte qu'on t'a affamé et empêché de dormir. En tout cas, tu es parfait pour un film d'horreur ! Ah c'est ça alors ! Tu t'entraines pour le rôle du loup dans le petit chaperon rouge ? Ricana-t-il
Pour réponse Scott se mordit l'intérieur de la joue. Il allait parler quand il remarqua l'adolescente asiatique. Stiles se tut voyant qu'il parlait seul. Il suivit les yeux du loup garou et rencontra ceux de Kira. Il soupira quand la lycéenne se retourna sans dire un mot et son meilleur ami courir bêtement après elle.
- Non ! Non ! Scott ! Arrête ! Arrête ! S'écria Stiles en le bloquant pour l'empêcher de faire une sottise.
- Quoi ? J'ai besoin de lui parler ! S'énerva l'Alpha.
- Non ! Rappelle-toi, quelqu'un a laissé un message codé demandant à Barrow de la tuer. Répondit Stiles tentant de rationaliser Scott.
Ce dernier répondu un peu bourru et pressé :
- Ce qui explique que je dois lui parler.
- Scott ! Ce n'est pas possible tant qu'on a pas découvert soi ce n'est pas un autre monstre psychotique qui va commencer à tuer tout le monde. Je vote contre toute interaction. Dit Stiles d'un ton intransigeant.
- Et si elle était comme moi ? L'interrogea Scott inquiet.
- Cette fille a traversé 1.21 gigawatts d'électricité, elle n'est pas comme toi. Répondit Stiles un peu excédé par Scott qui ne comprenait pas vraiment la gravité de la situation.
Il alla fermer la porte de son casier qu'il avait oublié dans sa hâte et laissa son ami digérer la nouvelle. Il rejoignit Scott qui se dirigeait déjà vers leur classe. Pendant leur cours d'histoire, Stiles joua avec le trousseau attendant que l'heure passe. Il fronça les sourcils en voyant cette clef qu'il ne connaissait pas et soupira, vaincu. Peut-être devrait-il aussi résoudre ce mystère ?
La journée se passa assez rapidement et quand il fut le temps de manger il reçut un message de Scott l'avertissant qu'il serait avec Kira. Il n'aimait pas vraiment l'idée que son ami s'entiche de cette fille, n'ayant pour l'instant aucune certitude qu'elle était une victime dans cette histoire.
Il sentit son téléphone vibrer et lu le message de la Banshee qui lui indiqua où ils étaient. Il quitta la bâtisse pour les rejoindre dans le jardin du lycée. Il les remarqua assez rapidement. Il les salua et commença à manger mais il s'arrêta en sentant un regard insistant sur lui. Il croisa alors les yeux perçant de Lydia. Il lui sourit gentiment et décida de la rassurer :
- C'était juste la fatigue.
L'adolescente fronça ses sourcils montrant clairement son scepticisme. Il allait parler mais il fut coupé par Allison qui sortit soudainement de ses pensées :
- Kira s'est vraiment fait électrocutée ? Scott n'a rien voulu me dire.
Stiles hocha la tête prit un morceau de poulet mâcha rapidement avant de répondre :
- Oui mais cela ne lui a rien fait. C'est comme si la foudre l'avait traversé sans lui faire de mal. C'était bizarre.
Isaac haussa les sourcils et s'exclama étonnés :
- Tu as assistés à la scène ? Et tu n'as rien eu ?
Stiles haussa nonchalamment les épaules et continua de dévorer son repas ayant une faim soudaine. Il grimaça ne voulant vraiment pas répondre à la question et encore moins s'en souvenir. Il ne savait toujours pas comment il devait interpréter les paroles de cette Lydia blessée. Il sentit cependant le regard lourd du béta et finit par se justifier :
- J'étais loin, donc j'ai vu mais rien eu. La chance quoi.
Isaac se tut semblant réfléchir aux paroles de l'humain et Stiles détourna ses yeux, n'aimant pas voir quelqu'un commencé à s'interroger sur ce qui lui était arrivé cette nuit-là. Il ne voulait pas repenser à ça et encore moins à ses mots. Rien que de revoir ce souvenir il eut un frisson d'effroi. Il préféra se concentrer sur ses nuggets et les dévora comme un affamé.
Le petit silence qui s'installa fut coupé par Allison :
- Toute cette histoire est étrange. Souffla-t-elle presque désemparée.
Isaac lança un regard assez sombre vers sa petite amie et celle-ci fit un simple signe de non avec la tête intrigant Stiles qui n'échappa pas à l'échange. Il lâcha sa nourriture un instant et s'exclama, irrité :
- Ok… Il se passe quoi à la fin ?
Les deux lycéens se jetèrent une nouvelle fois un coup d'œil, et Stiles allait insister soudain excédé et énervé par cet échange silencieux. Ce fut Lydia qui les coupa :
- Vous nous cachez quelque chose. Ce n'était pas une question, mais un fait avéré.
Allison soupira une nouvelle fois, elle paraissait désespérée mais répondit :
- Pour l'instant on ne peut rien dire.
La banshee hocha simplement la tête comprenant son amie. Elle se concentra de nouveau sur son plateau mais s'arrêta peu après et s'exclama :
- Dany fait une soirée pour Halloween dans le studio de Derek.
Stiles s'étouffa presque avec sa nourriture quand il entendit l'information. Il releva brusquement son visage de ses frites et hurla :
- Chez grincheux ?! Qui veut mourir ?
Lydia sourit amuser par le comportement de l'humain et répondit d'un air narquois :
- Les jumeaux.
Cette fois se fut Isaac qui se figea et soudainement de très bonne humeur il dit :
- Intéressant. Je ne raterais ça pour rien au monde.
Allison comme réponse haussa les yeux au ciel mais participa à la conversation :
- Pourquoi pas. Cela fait un moment que nous ne nous sommes pas amusés et c'est Halloween.
Stiles ne répondit pas. Il resta silencieux, ne remarquant pas les regards intrigués et inquiets des autres. Il se demanda quand Derek allait revenir. Cela faisait quoi ? Presque 1 mois qu'il avait disparu et c'était frustrant. Il ne savait si c'était un indice du fait que le loup garou ne voulait plus résider à Beacon Hill. Il le comprendrait parfaitement, si tel était le cas vu que rien ne le retenait ici, mais voilà. Derek était parti, et c'était bizarre… Vraiment trop bizarre. D'ailleurs comment s'en sortiraient-ils sans l'ancien Alpha ? Scott avait besoin de son expérience pour l'aider et lui… Eh bien… Il n'avait pas la nécessité d'avoir l'Oméga ici, mais il ne pouvait pas imaginer la ville sans Derek. Juste ce n'était pas possible. Il soupira lourdement. Il devait absolument, mais absolument arrêter de penser comme ça. Derek était juste un loup garou grincheux qui préférait le jeter contre un mur ou le frapper contre quelque chose, plutôt que d'user de la parole. Il était un homme brusque et pessimiste. Il n'y avait aucune, mais absolument aucune raison pour que le mot « manquer » puisse faire écho dans sa tête, suivit du prénom Derek. Dans son monde, Stiles ne fit pas attention à ceux qui l'entourait et sursauta en sentant une main sur son épaule. Il cligna des yeux et vit Lydia l'interroger alors que les autres le regardaient, intrigués.
- Ah ? Oui ? S'écria-t-il en prenant une frite.
- Tu es sûr que ça va ? Dit Lydia.
- Oui, pourquoi ? Pourquoi vous avez ces drôles de tête ? Stiles ne comprenait pas la soudaine attention sur sa personne.
- Peut-être parce que depuis tout à l'heure tu mélanges tes frites avec ta crème au chocolat ? Répliqua Isaac qui ne pouvait s'empêcher de regarder la fautive de son dégout.
L'humain tourna son attention vers sa nourriture ne s'étant même pas aperçu de ce qu'il faisait. Il haussa nonchalamment les épaules et mangea ses pommes de terre aux chocolats. Il dit simplement :
- Ce n'est pas aussi dégueu que ça en a l'air. C'est même bon !
- Tu as vraiment un problème Stiles ! Souffla Isaac en se levant pour poser son plateau dans le réfectoire.
L'humain releva la tête et s'écria sarcastique :
- C'est toi qui parles ? Monsieur je porte une écharpe alors qu'il fait 20 degrés…
La fin du repas se fit dans le calme et les cours reprirent rapidement. A 15 heures, le lycée fut terminé et Stiles envoya un message à son père à propos de la mystérieuse clef et le shérif lui répondit que ce n'était pas à lui. Il soupira, toujours intrigué par ça. Il rentra rapidement chez lui et décida d'aller à la cuisine ayant encore faim. Il se gava alors comme à son habitude de Nutella et de beurre de cacahuète, mais en ouvrant les pots il fit la moue, attristé qu'ils soient déjà presque vides. Il soupira, frustré et s'affala paresseusement dans son canapé, finissant tout de même les deux pâtes à crèmes. Il posa ses pieds sur la table basse et alluma la télévision. Il tomba sur la série Malcom et décida de regarder.
L'adolescent somnolait mais il se réveilla en entendant sa sonnerie. Il marmonna dans sa barbe, énervé d'être dérangé. Il répondit cependant à contre cœur :
- Oui ?
- Stiles ! J'ai besoin de ton aide. Dit Scott assez pressé.
L'humain se redressa soudain alerte par le ton grave de l'Alpha. Il éteignit la télévision et demanda :
- Que se passe-t-il ?
- J'aurais besoin que tu m'aides à récupérer le téléphone de Kira. Répondit Scott.
Stiles fronça ses sourcils curieux de cet étrange service. Il l'interrogea voulant comprendre :
- Pourquoi son téléphone ?
- Photo de nu. Dit Scott d'une voix un peu gêné.
Stiles soupira, soulagé et se laissa tomber lourdement contre le dossier de son canapé. Il regarda l'heure rapidement sur son portable et calcula quand ils pourraient aller au commissariat sans créer de problème.
Il n'était pas particulièrement heureux que Scott soit aussi enthousiaste à aider Kira mais il le préférait quand il jouait les preux chevaliers que le Scott déprimé. Il grimaça en se rappelant la fois où le loup garou avait failli se suicider à cause de cette maudite sorcière. Plus jamais il ne voulait voir son ami dans cet état. Il avait perdu sa mère et il refusait qu'un autre membre de sa famille rejoigne la mort. Ni son père ni Scott.
- Rejoignez-moi dans deux heures devant le commissariat. Dit Stiles qui se leva et traina des pieds pour jeter les deux pots à la poubelle.
- Ok ! Merci mon pote ! S'exclama Scott ravi.
Stiles raccrocha et passa les deux heures suivantes sur Internet. Il s'allongea dans son lit paresseusement et regarda une nouvelle fois la saga Star Wars. Il lui était impossible de se lasser de cette histoire. Il était toujours autant fasciné par les aventures des Jedi, mais le moment fut venu de partir. Il se leva difficilement de son lit et bailla bruyamment. Il se hâta d'aller aux toilettes, ayant une envie très pressante et grimaça par la douleur qu'il ressentit à l'estomac. Merde, pensa-t-il quand il remarqua qu'il avait la diarrhée*. Il espéra ne pas avoir attrapé une saloperie, ou pire une indigestion. Il prit rapidement quelques médicaments pour calmer ses ballonnements et se dépêcha de prendre les cartes magnétiques qui permettraient d'avoir accès au bureau. Il descendit en trombe les escaliers. Il n'avait pas besoin de faire attention, son père était en vadrouille et le jour d'Halloween était souvent sujet aux vandalismes.
Il atteint sa Jeep et roula rapidement. Il envoya un message quand il arriva au commissariat sur le téléphone de Scott pour préciser le point de rendez-vous.
Ils se retrouvèrent finalement derrière le bâtiment du commissariat. Stiles dans sa voiture vit Scott le rejoindre en moto avec Kira et se gara en face de lui. Ils enlevèrent leurs casques et descendirent. Stiles ouvrit la boite à gant prit les cartes et leurs tendit :
- Voilà la clef des portes donnant sur l'extérieur. Celle de la salle des preuves et celle du bureau de mon père.
Scott prit les cartes et les regarda dubitatif. Il demanda méfiant :
- Tu les as volées ?
Kira regarda Scott surprise et inquiète. Elle se tourna vers Stiles qui vit son visage terrifié.
L'humain haussa simplement les épaules et répondu avec flegme :
- Je les ai copiées en utilisant un émulateur de RFID.
Scott observa méticuleusement les cartes. Il fronça ses sourcils soucieux par cet acte de vandalisme. Il ne savait pas s'il devait être rassuré. Il demanda méfiant :
- C'est pire que voler ?
Stiles se tut un instant réfléchissant si oui ou non ça l'était. Finalement ne trouvant pas de réponse. Il dit simplement :
- Plus intelligent.
Kira se pinça les lèvres et décida d'intervenir après avoir observé la conversation des deux amis. Elle recula un peu s'éloignant de Stiles.
- Scott, j'ai une question.
Le loup garou suivit la lycéenne qui les isola de son meilleur ami.
Stiles haussa les sourcils surprit de la méfiance de la jeune fille. Il leva les mains au ciel montrant son incompréhension à la réaction de Kira. Il soupira et marmonna dans sa barbe, boudeur d'être mit soudainement à l'écart :
- Ok… Super, faites vos petites conversations en tête à tête je peux attendre.
Il baillât attendant impatiemment que Kira est fini sa petite conversation privée avec Scott. Il les vit revenir et soupira :
- Bon. Ils sont très occupés avec la coupure de courant. Il rangea les autres cartes qu'il avait et continua : Mais il y a quelqu'un à l'accueil, à la radio et un ou deux de gardes. Passez par la porte de service près de la benne. Il montra le passage du doigt. Je vous préviendrais si quelqu'un arrive mais vous ne faites pas prendre. Scott je ne pourrais pas vous aider ! Le prévient-il. Avec l'enquête sur mon père mené par le tiens donc s'il arrive un truc ne comptez pas sur moi. Leur dit-il sincèrement.
Kira haussa les sourcils, stupéfaite que Stiles ne veuille pas les aider. Elle laissa transparaître un sourire irrité, ne se sentant pas du tout en confiance.
Scott hocha la tête comprenant parfaitement la situation de Stiles. Il était déjà plus que reconnaissant pour tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent :
- Pigé. Sincèrement, merci.
- Je demanderais bien à mon père… Continua Stiles, frustré de ne pouvoir les aider plus.
- Je sais, je comprends. Répondit Scott ne voulant pas que son ami culpabilise.
Stiles se gratta nerveusement l'arrête de son nez et chuchota :
- Dépêchez-vous. Il recula dans son siège.
Il les vit courir et se diriger vers la porte arrière. Il joua nerveusement avec un des laisser passer et espéra que personne ne vienne dans la réserve. Stiles commença à perdre patience en voyant le temps passer. Il rangea sa carte et prit ses clefs, observant de nouveau la nouvelle. Ne se souvenant toujours pas qui lui avait donné ou d'où elle venait, il la tritura nerveusement. Il soupira et bailla une nouvelle fois, voulant dormir un peu. Il papillonna des paupières et se pinça nerveusement les lèvres en soupirant lourdement plusieurs fois. Il était mortifié que quelqu'un vienne, et malheureusement ce fut le cas. Il se figea d'horreur en remarquant les phares qui éclairaient le parking du commissariat. Stiles soudain attentif, observa en se penchant plus prêt à travers le parebrise, tentant de voir qui était-ce et écarquilla les yeux, épouvanté en voyant monsieur McCall.
- Ce n'est pas vrai ! Marmonna-t-il.
Il chercha en vitesse son portable et fit le numéro de Scott pour le prévenir de l'arrivée de son père.
- Allez Scott ! S'énerva-t-il ne voyant pas de réponse.
Il soupira et décida d'agir quand l'agent du FBI quitta le parking et se dirige vers le commissariat.
- Je sens que je vais le regretter !
Il serra la mâchoire et les poings. Il se précipita hors de sa Jeep pas sûr de ce qu'il allait faire pour le retenir. Il courut comme un fou pour rattraper monsieur McCall et se força de mettre de côté sa haine envers cet homme. Il le chercha un instant et paniqua quand il le vit sortir sa clef pour ouvrir la porte. Il se jeta presque sur l'agent du FBI et hurla :
- Hey ! Hey !
Monsieur McCall s'arrêta net étonner de voir le fils Stilinski arrivé en trombe dans le commissariat à cette heure si tardive.
- Vous voilà ! Cria Stiles faisant mine de l'avoir cherché partout. Dieu merci ! Haleta-t-il réfléchissant à quoi dire.
- Que veux-tu Stiles ? Demanda impatient l'agent déjà exaspéré par l'adolescent.
- Eu… J'étais en train de repenser à l'affaire. Je pensais que je devais expliquer ma pensée que voici. Dit-il tournant autour du pot et essayant de gagner un maximum de temps : Je pensais… Je pensais que… Barrow vous voyez ? On lui a dit qui tuer à l'école, je pense donc que celui qui lui a dit quoi faire, attention ! Ça pourrait être quelqu'un de l'école. C'était ma pensée. Dit-il maladroitement en pointant du doigt l'adulte pour appuyer toute la réflexion de sa thèse sur l'enquête.
Monsieur McCall hocha la tête et ferma un instant ses paupières. Il se pinça les lèvres se forçant à ne pas repousser violement l'enfant qui l'agaçait de plus en plus.
- Hm… Bien vu. Répondit Rafael s'obligeant à être calme et patient.
- C'est vrai ? S'étonna Stiles surprit qu'il ne l'envoi pas sur les roses immédiatement.
L'agent du FBI acquiesça et continua :
- On cherche des liens entre Barrow et des étudiants.
- Vous le saviez déjà ? Vous y avez déjà pensée ? Demanda Stiles excité et très intéressé par le sujet de conversation.
- Ton père. Expliqua simplement McCall.
Stiles passa nerveusement une main dans sa chevelure. Il réfléchit rapidement sachant que la réponse courte de l'agent était un signe qu'il voulait arrêter la discussion. Dépêchez-vous putain ! Hurla-t-il dans sa tête.
- Ah ? S'exclama-t-il pas sûre de comment se comporter.
- Sa seule bonne idée. Précisa alors l'agent du FBI d'un ton méprisant avant d'aller ouvrir la porte.
Stiles se pétrifia par la phrase de monsieur McCall. Son visage se déforma d'une colère sourde. Ses ongles s'enfoncèrent dangereusement contre les paumes de ses mains. Il contracta si fort sa mâchoire qu'il sentit le goût acre du sang. Il n'avait qu'une envie : frapper violement cet homme. Le voir au sol cracher du sang, suppliant et s'excuser pour ses mots. La haine qu'il s'était promit d'enfermer se libéra brusquement et l'atmosphère qui les entouraient se fit soudainement lourde et pesante. Le temps se figea, le silence se fit étouffant et les ombres les entourèrent.
Stiles parla alors d'une voix profondément inhumaine et menaçante :
- Vous savez votre attitude vis-à-vis de mon père. Il bloqua violement l'agent du FBI qui sursauta déconcerté par le comportement terrifiant de l'enfant.
- Maquillez ça avec toute la désapprobation possible, mais je sais pourquoi vous ne l'aimez pas.
Rafael laissa échapper un petit rire nerveux. Il recula, voulant échapper à l'adolescent qui lui faisait face. Il était perdu et ne comprenait pas pourquoi il avait si peur. Epouvanté par Stiles. Il croisa son regard et son corps se paralysa d'effroi. Les noisettes habituellement sarcastiques et enfantines étaient sombres et cruelles. Monsieur McCall eut alors l'ignoble impression que sa vie était mise en péril. Il ne saisit presque plus la situation ne sachant pas si c'était un enfant devant lui ou un monstre assoiffé d'horreur. Il respira difficilement mais réussit à articuler :
- Vraiment ?
Lentement Stiles s'avança vers l'homme. Une lueur de folie se baigna dans ses noisettes et la fureur entoura l'adolescent le berçant langoureusement.
- Il sait quelque chose que vous ne voudriez pas qu'il sache.
L'agent du FBI très mal à l'aise sentit la chair de poule le long de son échine et son corps trembla effrayer par le lycéen. Il ne put émettre de son et seul une plainte horrifiée répondit à l'immonde créature qui lui faisait face. Stiles se pencha donnant l'illusion effrayante d'un être désarticulé et lui révéla alors :
- Vous savez quoi ? Moi aussi.
L'agent du FBI déglutit bruyamment et s'éloigna de quelques pas. Il resta un moment figé essayant d'ignorer les battements affolés de son cœur. Progressivement il se remit de cette terreur et désira ardemment que le lycéen disparaisse de sa vue. D'une voix pâteuse et tremblante il dit :
- Rentre chez toi Stiles. Il y a un couvre-feu. Il se dépêcha d'entrer dans le bureau du shérif. Heureux de pouvoir s'éloigner de l'adolescent.
Stiles fronça ses sourcils, déconcerté par ce qui venait de se passait. Pourquoi Monsieur McCall était devenu si bizarre ? Il eut l'impression qu'il avait peur de lui. C'était une pensée drôle mais aussi effrayante. Comment lui, Stiles Stilinski pouvait terrifier un agent du FBI ? Ou alors c'était parce qu'il avait connaissance de son secret. Oui ! Logique ! Le père de Scott était inquiet de ce qu'il pouvait révéler à son fils. Stiles soupira mais n'eut aucun regret cet homme était un enfoiré avec son père il ne voyait pas pourquoi il devrait prendre des gants avec lui.
Il entra dans sa Jeep et attendit Kira et Scott. Il s'affala dans le siège conducteur et souffla fortement, encore bouleversé par sa rencontre avec Rafael. Il leva la tête et se redressa quand il entendit la porte de derrière s'ouvrir. Le loup garou et la lycène arrivèrent en courant et Scott avait le sourire aux lèvres :
- On a pu tout supprimer.
- C'était génial ! S'exclama Kira essoufflé.
Stiles haussa les sourcils étonnés de sa réaction. Il ne s'attendait pas à ça.
- Je veux dire terrifiant... Mais génial. S'exclama-t-elle ne pouvant s'empêché de contenir son excitation du moment. Je n'avais jamais fait ça avant et vous ?
Les deux adolescents se regardèrent ne sachant pas vraiment s'il fallait dire la vérité ou mentir.
Stiles décida de rester évasive :
- Une ou deux fois.
Kira fit la moue, vexée.
- Je te ramène chez toi ? Lui proposa Scott.
Kira hocha silencieusement la tête un peu déçut.
Ils montèrent tous les deux sur la moto mais Scott se retourna et demanda alors :
- Hey, ça te dirait d'aller à une soirée ?
Stiles fit un grand sourire heureux qu'il décide de venir même si c'était avec sa futur copine. Ils partirent alors tous les trois et peu de temps à la fête qui se déroulait chez Derek. Tout le monde dansait sous le rythme d'une musique électro entêtante. L'appartement était dans le noir, et seules des couleurs luminescentes l'illuminaient.
Stiles apostropha Scott avant qu'il n'entre et lui montra son trousseau décidant qu'il était temps qu'il en parle à quelqu'un :
- C'est apparu sur mon porte clef ce matin. J'ai demandé à mon père mais ce n'est pas à lui. Expliqua Stiles à Scott suivit par Kira.
- C'est juste une clef non ? Demanda le loup garou qui se faufilé dans la foule.
- Oui mais ce n'est pas la mienne. Je ne sais pas d'où elle sort. Répondit-il intrigué par cette histoire.
Scott lâcha la main de Kira et se tourna vers son meilleur ami. Il était un peu déçu de partir maintenant mais pour une fois que Stiles réclamait son aide, il n'allait pas refuser. Il lui proposa :
- Tu veux qu'on enquête ?
- Euh… Stiles s'arrêta et se mit à réfléchir, hésitant.
Il ne savait pas s'il avait envie de faire des recherches tout de suite alors qu'il pouvait souffler un peu et profiter de la soirée. Il regarda la foule et se mordit les lèvres n'arrivant pas à se décider. Ce fut à ce moment qu'une adolescente apparu de nulle part posa un bisou sur sa joue. Elle lui fit un sourire enjôleur et hurla :
- Joyeux Halloween ! Elle repartit en suite sur la piste de danse.
Stiles un peu groggy par ce geste aguicheur toucha sa joue suivant du regard la lycéenne. Il préféra se concentrer sur ce problème demain. Une fille venait de l'accoster il n'allait pas rechigner sur cette invitation. Il se retourna et s'exclama joyeusement :
- ça peut attendre.
Scott haussa les sourcils mais accepta le choix de Stiles. Il ria en le voyant se fondre dans la masse pour retrouver la belle. Il regarda Kira sourit et lui dit à l'oreille :
- Apparemment il va être occupé.
L'asiatique se moqua alors gentiment du meilleur ami de Scott.
Stiles partit à sa poursuite à travers la foule. Il poussa plusieurs personnes et attrapa le bras de l'adolescente qui dansait avec euphorie :
- Hey ! Cria-t-il pour se faire entendre.
- Hey ! Je t'ai embrassé ! Lui dit la lycéenne.
- Plus ou moins. S'exclama Stiles. Tu t'appelles ?
- Caitlin ! Répondit-elle en faisant des gestes maladroits.
- Caitlin ? Répéta hébété, Stiles. Ce nom lui disait quelque chose. Il lui demanda hésitant : Tu es Caitlin ?
- Je viens de te le dire. Lui répondit la jeune femme en fronçant ses sourcils.
- Je sais je voulais dire… Tu avais une copine elle est… Commença-t-il ne sachant pas s'il devait finir la phrase ou non.
- Elle est morte. Termina-t-elle sa phrase.
- Ça va ? S'inquiéta-t-il sachant qu'elle devait être encore en deuil.
- Je suis complètement bourrée ! Hurla-t-elle en sautillant d'enthousiaste.
Stiles se sentit un peu mal à l'aise par l'ébriété de la lycéenne. Il avait pensé qu'elle s'intéressait peut-être à lui malgré l'alcool mais non… C'était juste une fille qui avait perdu un être cher et qui voulait oublier un moment son chagrin le temps d'une soirée. Il soupira se sentant un peu stupide. Il n'avait jamais eu de vraie relation sentimentale et voyant Scott et l'amour qu'il avait partagé avec Allison. Il fut un peu jaloux, voir envieux. Il aurait voulu que Lydia soit sa copine. Elle ne lui avait cependant jamais daigné cette attention. Il l'avait aimé mais depuis que Scott l'avait embrassé, il n'arrivait pas à s'imaginer faire de même avec la Banshee. C'était trop perturbant lui donnant la désagréable impression d'être le dernier choix ou autre chose de semblable. Non ! Stiles avait un minimum d'estime pour lui et puis ses sentiments pour Lydia s'étaient estompés. Peut-être qu'elle serait la seule et unique femme qu'il aurait jamais aimée ? Il n'arrivait pas à s'imaginer tomber amoureux d'une autre fille.
Était-il gay alors ? C'était une question qu'il se posait depuis un temps mais il n'avait pas prêté attention à savoir son bord. Pas avec toutes ses histoires de meurtres. Il s'était conforté dans son amour pour Lydia ne cherchant pas plus loin. Pourtant il commençait à se questionner. Pouvait-il aimer les hommes ? Il pourrait répondre oui, mais il n'était pas sûr de ce qu'il ressentait pour lui. Il avait longtemps cru à une forme de fantasme mais le savoir loin… Il devait l'admettre ce grincheux lui manquait. Pourtant de là à dire « amour » il y avait un monde. Alors pouvait-il être gay ? Il n'en avait aucune idée. Cela ne le répugnait pas, être dans les bras d'un autre homme, avoir une intimité jusqu'à avoir une sexualité…
Stiles se sentit soudain nauséeux à cette pensée, un frisson d'horreur le gagna et sa nuque le brula atrocement. Il se gratta la peau. Il sentit son cœur affolé tambouriné contre sa poitrine. Une douleur immonde lui transperça les reins et sa respiration se coupa. Il se sentit se noyer dans cette brusque panique. Il sursauta violement sentant une main fine sur son visage. Il reprit conscience de la réalité et se força à calmer sa terreur. L'adolescente lui baissa son visage et rencontra ses yeux noisette encore épouvantés. Elle lui fit un timide sourire et lui demanda :
- Tu veux danser ?
- Oui ! Répondit Stiles immédiatement désirant ardemment éloigner ses sombres pensées.
Ils dansèrent un certain temps avant de partir s'assoir. Stiles se sentit épuisé et lourd. Il transpirait beaucoup et sa respiration était hachée comme s'il venait de faire un marathon. Caitlin se proposa alors de chercher des boissons et revint avec deux bouteilles de bière.
- Un capsuleur ? Lui demanda-t-elle en s'asseyant sur les marches.
Stiles sortit son trousseau de clé et décapsula les deux bouteilles. La jeune fille fut attirée par une des clés et prit le trousseau des mains de l'adolescent :
- Oh ! Il y a du phosphore sur celle-ci. Regarde. Dit-elle amusée en montrant à Stiles.
L'adolescent fronça ses sourcils en remarquant que c'était la clé dont il n'avait aucune idée de sa provenance. Il pencha un peu la tête rapprochant son visage de la lycéenne sans s'en apercevoir du moins jusqu'à ce qu'il senti son souffle contre sa joue. Il tourna son attention vers elle et l'embrassa maladroitement. Ils se séparèrent et Stiles demanda intriguer par son comportement :
- Tu ne préfères pas les filles ?
- J'aime les filles. Répondit-elle joyeuse. Et toi ? L'interrogea-t-elle.
- Carrément ! Dit-il repensant à sa réflexion précédente.
- Génial ! Cria-t-elle le regard fiévreux.
- Tu aimes aussi les garçons ? Il l'interrogea curieux.
- Carrément ! Dit-elle à son tour. Et toi ?
Stiles se taira immédiatement dans le silence ne sachant pas quoi dire. Il détourna son visage ayant toujours les traces de sa crise de panique et répondu d'une voix apeurée. Peut-être qu'en parlait à quelqu'un l'aidera à comprendre :
- Je… Je ne sais pas.
Caitlin arrêta de boire et regarda sérieusement le lycéen qui semblait perdu. Elle lui demanda doucement :
- As-tu déjà essayé ?
Stiles fronça ses sourcils ne comprenant pas. Il répéta ses mots :
- Essayé ?
La lycéenne rie toucher par la timidité du garçon. Elle lui expliqua :
- As-tu déjà été avec un garçon ?
Stiles ne savait pas s'il pouvait raconter ses histoires de cœur mais au vu du taux d'alcool dans son sang elle devrait ne pas se souvenir de toute cette conversation :
- Non… Il … Je… Enfin c'est compliqué. Finit-il dans un soupir mais il remarqua que la lycéenne attendait la suite, il continua : Je crois que je l'aime bien… Mais lui non… Quand on se voit ça a toujours été… Euh ?... Violent ! Ouais violent. On n'a jamais partagé de moment… Mais ce n'est pas le plus… Enfin je ne sais pas si j'aime les mecs. C'est confu… Finit-il désabusé en se pinçant les lèvres.
L'adolescente prit une gorge et hocha la tête. Elle s'exclama joyeuse :
- Pour moi c'est de l'amour ! Tu lui as dit ?
Stiles fronça ses sourcils et demanda d'une voix un peu pâteuse :
- Dire ? Dire quoi ?
La lycéenne ria appréciant beaucoup cet instant avec ce garçon. Elle insista :
- Lui dire ! Si tu ne t'es jamais confessé comment peux-tu dire qu'il ne t'aime pas ?
Stiles déglutit s'imaginant bien la réaction de grincheux. Il ricana nerveusement :
- Non… Tu ne le connais pas… Il me tuerait et puis il a déjà eu des copines. Qui ont failli le tuer par deux fois pensa-t-il. Il continua : Eh je n'ai pas dit que je voulais avoir une quelconque relation avec lui !
L'adolescente l'embrassa fugacement et gloussa :
- Ah bon !? Moi je dis tu n'as rien à perdre ! Et tu seras fixé au moins tu seras si tu n'aimes pas les garçons !
Stiles cligna des yeux surprit par le rapide baisé. Il secoua la tête et s'écria :
- Je n'ai pas envie d'y penser, mais merci de m'avoir écouté.
Elle rit et l'embrassa langoureusement en retour. Stiles oublia un temps ce qui l'entourait et ses problèmes mais un tintement le fit reprendre ses esprits. Il ramassa ses clés et se rappela les paroles précédentes de Caitlin. Perturbé par ce qu'elle avait dit il lui demanda pensant peut-être à un indice :
- Désolé mais c'est quoi le phosphore ?
La lycéenne prit son trousseau et joua avec. Elle lui répondit :
- Des substances luminescentes. Il y en a dans les dents, les ongles et la lessive. Sur ça aussi. Dit-elle en caressant les lèvres de Stiles qui se les lécha par réflexe. Les UV les font briller.
Le lycéen hocha les épaules à cette explication et laissa la jeune femme lui poser un nouveau baisé. Il s'arrêta de nouveau et s'interrogea :
- Pourquoi il y en a sur ma clé ?
- Tu as touché des produits chimiques ? L'interrogea-t-elle.
- Je ne crois pas. Répondit Stiles observant cette clé avec curiosité.
Il se souvint rapidement de la classe de chimie, de son étrange réaction et l'écriture sur le tableau. Il eut un pressentiment horrifiant et Il se leva brusquement et se retourna vers la jeune fille :
- Je suis vraiment désolé ! Je viens d'avoir une idée. Je dois te laisser ! Même si je veux rester ! Je resterai toute la nuit je te le jure ! Mais je dois vraiment y aller sans vouloir t'offenser ! Baragouina-t-il
- Ok. Dit Caitlin un peu inquiète par la réaction soudaine de Stiles.
L'adolescent commença à partir mais avant il chercha une bouteille d'eau et la donna à la lycéenne :
- Tiens Bois ça en entier. Il se dépêcha de quitter l'appartement de Derek.
Stiles monta dans sa Jeep et conduisit rapidement jusqu'au lycée. Il resta presque une heure à ruminer devant l'enceinte du bâtiment ne sachant pas quoi faire. Il était terrifié de savoir ce qu'il pourrait découvrir s'il allait dans cette classe... Il se rappela de l'écriture et en y réfléchissant il l'a trouvé familière effrayamment familière. Etait-ce lui ? Avait-il écrit un message pour tuer Kira ? Mais pourquoi ? Et surtout comment ne pouvait-il pas se souvenir d'une telle chose ? Il déglutit fortement et décida de rassembler tout son courage et d'entrer dans le lycée. Le soleil commençait à se lever laissant un fin rayon orangé illuminer les longs couloirs blanchâtres du lycée. Il se dirigea lentement, le cœur battant dans la classe de chimie et utilisa sa clé pour ouvrir la porte. Sans surprise la serrure céda et il poussa le battant. Il pénétra dans la pièce et se souvînt des mots de monsieur McCall
« Barrow se cachait dans le placard de chimie. Quelqu'un lui a laissé un message codé disant de tuer Kira. »
Stiles s'approcha prudemment du tableau. Il vérifia si personne ne l'observait et contourna le bureau. Il se trouva face aux chiffres. Il les regarda un instant et d'une main tremblante d'appréhension se saisit une craie et recopia ce qui était écrit.
Il recula et remarqua que les deux écritures étaient identiques.
Il était celui qui avait commandité le meurtre des lycéens ! Il était celui qui tenta de tuer Kira et il celui qui avait manipulé Barrow !
Une vague de souvenir s'empara de lui et la nausée le pris à la révélation. Il quitta précipitamment l'établissement scolaire et chancela jusqu'à sa voiture pour vomir.
Non ! Non ! Non ! Hurla-t-il horrifié. Pourquoi ? Pourquoi ?! Pourquoi !
Stiles Stilinski était le monstre.
*diarrhée :Aaaah les joies de la grossesse ^^ !
Avis de l'auteur :
Et voilà la fin de ce chapitre ! ^^ j'espère que ce chapitre vous aura plût ! A bientôt je l'espère pour le chapitre 5 ^^.
