Biche blanche

Avis de l'auteur :

Coucou tout le monde me revoilà ^^ avec un jour de retard (pffiou j'ai fait aussi vite que possible). Mais bon ce chapitre est le plus long que j'ai écrit et je ne voulais pas le couper en 2 (je veux finir au plus « vite » la partie 1 soit la saison 3 de mon histoire). D'ailleurs je vais arrêter de dire que tel ou tel chapitre sera plus court et plus rapide à écrire parce qu'ils finissent par deux fois plus long qu'attendu XD. Celui-ci j'ai adoré l'écrire mais je ne voyais pas la fin hahah ^^'. Mais voilà il est enfin terminé donc j'espère qu'il vous plaira ^^.

Parlons chapitre : Très long mais pas pour rien quand vous l'aurez fini vous comprendrez rapidement pourquoi ^^. Je suis sûr que certains passages vont être adoré et détesté XD. Mais je refuse de faire du Out of Character donc oui désolée pour ce petit passage que j'ai repris dans la série (ceux qui se souviennent de l'épisode savent de quoi je parle ^^'). Enfin, j'expliquerais en fin de chapitre pourquoi j'ai fait certains de ses choix scénaristiques et j'espère que ça vous plaira malgré tout ^^.

Bonne lecture on se revoit après le chapitre ^^ (j'espère).

/! Ce chapitre n'est pas encore corrigé, désolée ^^' !\


Réponses aux commentaires :

Akane : Coucou ^^ ! Comment tu vas ? J'espère que tu as ou tu passes de bonne vacance ^^. Hahaha je suis heureuse de voir que malgré six longs mois (putain ça c'est du retard…) tu sois la première à me laisser un commentaire et ne pas abandonner l'histoire ^^, merci ! Alors j'espère que ce chapitre te plaira (j'ai pensée à toi surtout à la fin ^^). Hâte de connaitre ton avis, j'espère que ce chapitre répondra à tes attentent ! Gros bisous et bonne rentré si c'est le cas ^^.

Anonymes92 : Hey ! Oh mon dieu très… Trop longtemps ^^' j'ai honte d'avoir mis autant de temps à publier le précédent chapitre mais il était tellement important que je ne voulais pas le foiré ! Donc j'ai demandé l'avis de plusieurs personnes pour que je reste le plus possible dans le caractère de chaque personnage que je sache si la « conclusion » du comportement de Stiles était correctement expliqué pour amener à la 2eme partie de la partie 1 (ouais il y a beaucoup de partie dans ma fic…). Mais promis je vais tout faire pour ne plus mettre aussi longtemps ^^'… Merci du compliment en tout cas ^^. J'espère que ce nouveau chapitre te plaira !

Guest : Coucou ! Ah je suis contente que mes notes de fin te plaises ^^, j'adore les faire XD ! Ah bas j'espère que ce chapitre te satisfera ^^ ! Hahah est-ce que c'est humain ce qu'il a le ventre ? c'est une question très pertinente mais je ne peux te répondre sans te spoil ^^' donc patience, patience la réponse viendra ). Bonne lecture ^^


Chapitre 8 : Eichen House

Maison de l'échos

Il faisait sombre dans ce long couloir étriqué, il était impossible pour un œil humain de percevoir les alentours pourtant, lui, se pavanait avec facilité dans cet obscurité. Ses yeux grands ouverts arrivaient à percevoir le peu de lumière qui, s'échappait par intermittence des vieux plafonniers qui, se balançaient bruyamment de droite à gauche. Ses pupilles dilatés absorbés les éclats faibles des lampes, lui permettant d'observer distraitement le plafonds jaunâtres et fissurés, où quelques tâches brunâtres se baignaient dans la peinture défraichie par l'humidité étouffante.

Ses yeux aperçurent alors des toiles anciennes et d'autres plus récentes, certaines étaient tissés par des araignées. Il remarqua un moustique piégé se battant vaillamment pour se libérer, espérant vainement de s'envoler ou chuter sur le sol. Ses longues pattes s'agitaient, épuisant le miséreux et sonnait son glas, faisant frémir la toile prévenant les aranéides de sa présence. L'une d'elle s'avança lentement vers le moustique qui dans un dernier espoir se débattit dans la toile mais rien n'y fit, il resta prisonnier.

Etait-ce alors par sagesse ou bien fierté que le culicidé s'arrêta ?

Ses ailes s'effondrèrent sur son corps décharné et il fit face à l'araignée, celle-ci s'avança et planta ses crochets, commençant à dévorer sa nourriture encore vivante. Il ferma ses yeux quand le moustique fut démembré et prit une grande inspiration, respirant avec jouissance aux odeurs délicieuses qui berçaient les lieux. Il caressa du bout des doigts les murs et marcha paresseusement dans le couloir, s'enfonçant plus encore dans les ténèbres. Il observa méticuleusement la peinture jaunâtre où d'étranges éclats rougeâtres la recouvrés. Cela laissait pensée aux dartres sur une chaire bien pâle. Ces dernières s'agrandissaient, devenant bientôt l'unique couleur dans ce long et étriqué couloir. Il posa nonchalamment son pied sur le bois dure et froid qui lentement, devint poisseux et chauds. Il laissa, cependant, son attention errer sur les plafonniers qui continuaient inlassablement leurs danses macabres : droite, gauche, droite, gauche… Essayant sans doute désespérément de chercher la chaleur de son conjoint sans jamais réussir à pouvoir s'enlacer. Cela ressemblait fort à une punition divine, un supplice, donné aux âmes damnées éternellement agonisantes en enfer. Piégé à se contenter de sa piteuse et faible lumière qui défaillait à chaque seconde et s'éteindraient à jamais.

Courageuse petite étincelle, courageuse petite luciole qui se battait bravement contre l'inéluctable. Petite chose qui refusait de dépérir sans avoir espéré, petite chose se résignant avec sagesse quand la mort l'accueilli.

Ses pieds heurtèrent soudain une masse. Il se baissa pour étudier cet étrangeté. Il agrippa le tissu et tira, la masse se mouva et laissa apparaitre un corps. La peau était pâle presque bleuâtre, rigide et ses yeux grands ouverts seraient figé à jamais dans le temps. Une statue de méduse et il caressa tendrement sa joue, sa main descendit vers son cou, sa poitrine tendre, ses hanches épaisses, ses cuisses fines.

C'était beau à regarder, c'était doux à toucher, c'était bon à sentir.

Il s'approcha religieusement vers le crâne dégarnit par le trou béant et embrassa la plaie léchant délicieusement l'os audacieux. Il déplaça une mèche cuivrée qui barrait disgracieusement le visage et observa fasciner cette œuvre d'art mais son regard fut attiré par un éclat lumineux perçant l'obscurité. Il se leva et chevaucha les corps dispersés dans le couloir. Il s'enfonça et le mur laisse place à un immense miroir qui s'illuminait par instant à cause du balancement incessant des plafonniers.

Il rencontra alors son reflet. Celui-ci sembla perdu, ses yeux plissaient essayer de distinguer les alentours et quand il réussit à saisir l'environnement, il le vit. Le reflet frappa soudain, violement la glace, essayant en vain de s'échapper de sa prison. La peau de ses métacarpes s'éclata, le sang coula mais il continua malgré la douleur, il persista, fracassant ses poings contre le miroir.

Il haussa les sourcils et observa d'un air narquois le comportement grotesque de son reflet et posa ses mains sur l'abdomen difforme, il attendit qu'il se calme mais perdit quelque peu patience :

- Allons, Stiles… Je te pensais plus intelligent que cela. Dit-il.

Le reflet s'arrêta brusquement, la respiration sifflante d'épuisement et de douleur, il s'essuya de sa manche longue son visage en sueur :

- Que fais-tu là ? Cracha-t-il.

- Tu pensais ne plus me revoir ? Lui demanda-t-il faussement vexé.

- Etre en colocation avec toi pendant trois jours m'a suffi. Répliqua Sèchement le reflet.

- Pourtant tu as souhaité ma présence. Affirma-t-il narquoisement.

- Tu as… Tu as… Balbutia-t-il avant de crier en colère : Tu t'es joué de moi !

- Nies-le si tu le désires tant mais, tu ne peux pas me mentir, Stiles. J'ai été en toi, j'ai été toi, je sais tout. Tu ne peux rien me cacher. Chuchota-t-il en se rapprochant de lui, son souffle laissant une brume sur le miroir : Tu as aimé. Il fut interrompu par le fracas d'un poing qui heurta le miroir et non son visage.

- Ferma là ! Ferme là ! Hurla hystériquement son reflet, battant une nouvelle fois son poing avec rage et désespoir : Là ferma putain !

- Tu ne devrais pas être aussi véhément, bientôt tu réclameras ma présence. L'informa-t-il.

- Tu n'as plus de contrôle sur mon corps. Souffla le reflet d'une voix étranglée qui trahissait sa peur.

- Oh ? Crois-tu ? Railla-t-il en posant ses yeux sur le ventre proéminant de son vis-à-vis et touchant la glace au niveau de l'estomac.

Le reflet suivit son regard et fronça les sourcils en apercevant son abdomen aussi étrangement gonflé que son interlocuteur. C'est quoi ça ? Se demanda-t-il. Pourquoi son estomac ressemblait à un ventre à bière ? Il hésita un instant à toucher ce renflement qui n'avait pas lieu d'être. Il dégluti et posa ses mains dessus. Son ventre était dure donnant l'impression qu'il contracté ses abdominaux. C'était si bizarre, anormal, un homme n'avait pas ce genre de bosse, c'était pour les femmes. Il pinça ses lèvres et lentement il déplaça ses mains, tâtonnant la chaire, cherchant à comprendre la raison de cette difformité. Il se concentra essayant de résoudre cet énigme, pourquoi il avait ça ? Pourquoi il lui donné cette apparence ? Que voulait-il qu'il sache ? Brusquement, il senti un mouvement contre une de ses mains, il se figea horrifié. Il y avait quelque chose qui donner des coups en lui. Ça se déplaçait rapidement dans son abdomen et frappait là où étaient ses mains. Il commença à paniquer, ce truc se mouvait encore et encore, ça ne s'arrêtait pas, c'était immonde. Il y avait quelque chose en lui, ça vivait en lui ! Etait-ce un ver ? Un truc immonde comme il avait vu dans les films d'horreurs ? Il était soudain nauséeux et son souffle se fit sifflant, difficile, il n'arriver plus à respirer. Il releva la tête, le regardant les yeux épouvantés. Il appuya de toute ses forces contre cette bosse qui cachait quelque chose d'affreux espérant les faire disparaître.

- Que m'as-tu fait !? Hurla le reflet paniqué.

- Moi ? Demanda-t-il innocemment : Rien que tu n'es déjà. Répondit-il moqueur.

Le reflet allait parler mais son souffle se coupa, une douleur immonde le fit taire. Il se plia et écrasa son estomac de ses bras tentant cette fois de diminuer sa souffrance. Son ventre se contracta violement et ses entrailles se tordirent. C'était horrible ! Une vague plus intense de douleur le fit vomir brusquement, ses genoux le lâchèrent et il s'effondra suffocant au sol. Il tenta de respirer mais ses poumons semblaient l'avoir abandonné. Il perdit un instant le contrôle de son corps par une immonde crampe, sa tête heurta soudainement le sol, le blessant au front et aux nez où l'odeur du sang recouvra celui de sa bile. Il vomit encore, ses cheveux, son visage et ses vêtements se souillèrent. Il se força à se redresse pour comprendre ce qui lui arrivé mais il paniqua en remarquant une mare rouge s'étendant à perte de vu. Du sang, il y avait du sang, partout, sur lui, autour de lui. Il amena ses paumes tremblantes pour les voir et s'épouvanta en les trouvant elles aussi écarlates. Que lui arrivait-il ? Il avait la sensation que quelque chose rampait dans ses viscères, grattait cherchant à se libérer de sa cage de chair. Il se faisait déchiré lentement, empalé par cette chose abominable qui vivait en lui.

Apeuré, il leva lentement son tee shirt et glapit d'effroi. Un trou béant avait remplacé son ventre. Il s'écoulait à flot son sang et ses entrailles qui étaient poussés hors de lui. La plaie s'agrandissait rapidement, il appuya dessus de toute ses forces. Il sanglota, en sentant sa peau roulée sous ses doigts tremblants. Il leva les yeux et happa désespérément de l'air, il n'arrivait pas à se calmer, il ne pouvait pas empêcher l'hémorragie qui s'intensifia. Son corps se raidit violement, sa souffrance était si insupportable qu'il commença à convulser. Il gratta brusquement de ses ongles le bois, voulant s'accrocher, calmer ses mouvements incontrôlables. Il roula sur le côté et serra son ventre dans un vain espoir de cesser le sang de s'écoulait mais cet effort inutile ne fit qu'épuiser le peu de force qu'il avait encore. Sa vision commença à s'obscurcirent, ses tympans sifflèrent désagréablement. Il manquait d'oxygène, il agonisait. Soudain, il senti quelque chose qui écarta ses chairs, des doigts sombres longs et squelettiques transpercèrent sa peau. Il poussa un hurlement d'horreur et de douleur et se plia violement, il cracha cette fois du sang.

- Arrête ça ! Arrête ça ! Je t'en prie, arrêta ça ! Supplia le reflet.

Il ne respirait plus, sa peau devenait lentement bleue, son corps se vidait progressivement, la vie s'écoulant paresseusement alors que cette immondice déchiquetée et se débattait avec hargne, voulant se libérer de sa charogne. Il sanglota et continua sa litanie espérant vainement que son tourment disparaitrait.

Son reflet dépérissait sous son regard ébahit.

Stiles se leva brutalement et inspira profondément, reprenant son souffle qui s'était coupé. Il toussa et repoussa les draps humides. Il leva son tee shirt et passa une main sur son abdomen dure et lisse. Il soupira un instant soulagé mais il se précipita soudainement dans la salle de bain pour vomir. Il cracha de la bile, heureux de ne pas voir de sang. Il s'affala contre le mur et se passa une main lasse dans ses cheveux poisseux. Il déglutit bruyamment reprenant lentement conscience. Il souffla fortement et se leva maladroitement. Il tira la chasse et se dirigea vers le lavabo, il l'allume et passa ses mains sous l'eau froide qu'il amena à son visage. Il ferma les yeux et laissa le liquide glacial rouler sur sa peau brulante. Le changement de température le força à quitter son songe. Il s'essuya à l'aide de sa manche et retourna dans sa chambre.

Le Nogitsune n'avait pas disparu. Il était toujours là, tapis dans l'ombre de son esprit attendant, guettant, le moindre signe de faiblesse pour prendre le contrôle de son corps. Merde ! Il n'avait pas imaginé que son sommeil serait une occasion pour le démon de jouer avec ses nerfs. Lui rappelant à quel point il était à sa merci. Il avait une nouvelle fois supplier le Nogitsune. Il avait abandonné et faillit mettre en danger ses amis… Rien ne changeait, rien ne s'amélioré, s'était toujours temporaire et il était toujours sur le fil du rasoir. Le démon pouvait le manipuler avec une facilité déconcertante ! Pourtant, il ne lui avait pas fait revivre ça seulement fait vivre un remake d'Alien et lui, il l'avait bêtement prié d'arrêter ! C'était risible ! Etait-il tellement bousillé qu'il ne supportait plus le moindre supplice ? Etait-ce pour cela que le Nogitsune l'avait finalement choisi ? Parce qu'il savait parfaitement que Stiles était le plus impressionnable à cause de ça ? C'était logique en y réfléchissant, même s'il était un humain, il était complétement détruit et il se laissait emporter dans les flots sombres, il s'était résigné depuis ça.

Il devenait un danger pour tout le monde. Il ne pouvait pas se faire confiance, il risquait de lâcher prise bien plus rapidement qu'il avait imaginé. Il fallait qu'il soit enfermé dans un lieux où personne ne souffrirait à cause de lui. Il ne savait pas ce qu'il pouvait faire d'autres. C'était peut-être mieux ainsi, il n'aurait pas de regret, pas d'espoir vain, pas à survivre. S'il était enfermé, il vivrait dans une routine qu'il avait désespérément besoin. Il n'aurait plus d'angoisses, plus de phobie, plus de souvenir, se serait simplement son corps enfermé.

Peut-être était-ce là, sa punition pour avoir tué et blesser toutes ses personnes ? Ils n'avaient et n'auraient jamais la chance de pouvoir réclamer justice pour leurs malheurs, alors si celui qui s'était abandonné à leur bourreau se faisait torturer par lui, ce serait une forme de vengeance ? Le possédé et son possesseur enfermé tous deux, à jamais. Oui, ça réconforté un peu Stiles, de savoir que sa souffrance soulagerait leurs haines. Au moins, sa culpabilité étouffante se calmerait un peu. Il ne pouvait pas en parler, ses proches ne comprendraient pas et surement continueraient-ils de lui certifié que ce n'était pas de sa faute. Ils ne savaient pas, mais Stiles ne leurs reprochés aucunement leurs ignorances puisque c'était lui qui l'a désirée. Alors, il supportait en silence ce poids lourds qui s'empilait sur le reste. Il se demandait quand toute cette merde s'arrêterait ? Ou si elle s'arrêterait un jour ?

Il ne pouvait s'empêcher de s'interroger inlassablement, l'avait-il mérité ? Certains penseraient qu'il se lamentait trop sur son sort, qu'il réfléchissait trop sur la raison de la souffrance mais il n'y arrivait pas. Ignoré ces questions : Pourquoi moi ? Qu'ai-je fait ? Etait impossible, elle revenait souvent, frappant contre son crâne, encore et encore. Et le manque de réponse, être conscient qu'il n'en aurait surement jamais le rendait fou. Fou d'effroi. Par moment il se demandait s'il allait finir comme certains grands méchants de Marvel, si sa douleur ne finirait pas par le dévorer complétement et que seul la folie le garderait en vie. Deviendrait-il comme Anakin Skywalker ? Magneto ?

Il espérait de tout cœur que Scott l'arrêterait avant qu'il ne devienne un danger pour eux et des innocents.

C'était pour cela qu'en premier lieu il devait être enfermé. Au moins, son père n'aurait pas à le prendre en charge et Dieu ! Il en était hors de question ! Il n'allait pas devenir son poids mort et lui bousillé sa vie ! Il avait suffisamment souffert… Il pensait que l'idéal serait surement la mort mais il ne voulait pas... Aussi pitoyable et égoïste que c'était, même s'il se savait prêt à faire une connerie… Il ne voulait pas mourir ! Pas encore, pas tout de suite ! Et cela détruirait son père définitivement s'il commettait un suicide. Bien sûr qu'il y pensait, il ne sentait pas assez fort pour survivre à ça mais il ne pouvait pas partir sans être sûr qu'aucun de ses proches ne seraient pas libéré du Nogitsune.

La meilleure solution restée d'être enfermé. La question à savoir était où ?

Il hésitait entre la prison ou en hôpital psychiatrique. Deux établissements gérant des individus dangereux. Le problème étant qu'en prison il serait difficile de le transférer, s'il ne vieillissait pas comme un humain ordinaire, cela deviendrait problématique. Alors qu'en Hôpital psychiatrique se serait d'être accepté, étant donné la fermeture progressive de ces derniers, un lit pour sept mille cent Américains, autant dire qu'il serait très difficile de le garder enfermé. Mais voilà dans une prison son père aurait des remontrances dans son travail, être Shérif et avoir un fils en taule ne joué pas en sa faveur. L'hôpital Psychiatrique serait le plus logique dans sa situation. Le Nogitsune n'aurait pas de personnes à blesser psychologiquement puisque la plupart seraient sous médicaments ou trop fou.

Il devrait en parler avec son père même s'il n'aimerait pas.

Il soupira et frotta ses yeux qui le brulait. Il s'assit sur son lit et regarda l'heure : Trois et quart. Génial ! Il allait passer une nuit presque blanche… Il se leva et se posa sur la chaise de son bureau, il alluma son ordinateur et décida de flâner sur les réseaux sociaux. Il n'aimait pas spécialement mais cela lui permettait de garder contact avec certaines connaissances comme celles qu'il avait invité à la fête d'anniversaire de Lydia. Il vit que le profil de Liz Taylor, une drag queen rencontré au Jungle était actif, cela faisait longtemps depuis qu'ils avaient échangés des banalités et parlé d'autres sujets que créatures surnaturels, meurtres et autres calmeraient ces angoisses du moment.

Il fut huit heures du matin quand il éteignit son ordinateur et décida de descendre pour aller chercher à manger. Il alla aux toilettes et en sortant de la salle de bain il rencontra son père, encore en pyjamas qui lui fit un discret sourire.

- Salut, fiston. Bien dormi ? L'interrogea-t-il en remarquant les cernes noirs et le teint blême de son garçon.

- J'ai connu pire. Répondit Stiles en hochant nonchalamment les épaules.

- Je vois… Dit le Shérif les lèvres pincées, peut-être devrait-il appelé un thérapeute ? :Tu viens prendre le petit déjeuner avec moi ?

- Ok. Répondit Stiles un petit sourire sur ses lèvres : Sauf si tu prends ton café qui put ! Railla-t-il

- Il ne put pas mon café, c'est toi qui a un mauvais flaire. Ricana le Shérif : Traîner avec des Loups Garous a dut te contaminer. Je devrais peut-être m'inquiéter que tu renifles des derrières ?

- Très amusant, papa. Stiles fronça ses sourcils et fit mine de réfléchir : Attends tu crois que Derek ou Scott snif des fesses ?

- C'est une possibilité. Dit le Shérif en haussant les épaules : On n'est jamais sûr de rien, tant qu'ils ne viennent pas gratter à la porte.

- Je devrais demander à l'occasion. Répliqua Stiles ne pouvant s'empêcher un sourire amusé et un peu répugné à cet idée.

- Je plaisantais, Stiles, tu sais ? Tu ne crois tout de même pas… Il se tut quand il croisa le regard curieux de son fils, Ok, j'aurais dû garder ça pour moi… Jésus ! Suis-je sérieusement entrain de m'imaginer des Loups Garous se reniflé les fesses comme les chiens ? Le shérif soupira désabuser, il n'était que huit heures du matin et déjà il voulait se recoucher.

Il suivit son fils dans la cuisine et commença à sortir un verre, bol, cuillère, céréale, lait. Il fronça ses sourcils en remarquant l'adolescent triturer ses doigts et ses lèvres pincées. Son enfant voulait lui dire quelques choses qui ne lui plairait pas du tout. Il soupira et se passa une main fatiguée sur son visage, très bien ! si mon voyou de fils attend que je l'interroge… Il posa ses mains sur ses hanches, un réflexe qu'il avait pris depuis qu'il était shérif et demanda :

- Fiston, que se passe-t-il ?

L'adolescent se redressa et se lécha les lèvres embarrassées, il fronça ses sourcils et chercha ses mots :

- Eh bien… Il se tut réfléchissant comment faire part de sa réflexion à son père : Tu sais j'ai pas mal pensé avec tous ces trucs de Nogitsune… Je… Je pense que le temps que Scott et les autres trouvent une solution… Je …. Je devrais aller dans un lieu sûr comme… Eh bien comme un hôpital psychiatrique. Il regarda attentivement le visage de son père pour essayer d'analyser sa réaction.

Le Shérif eut le souffle coupé à la fin de sa phrase. Son fils en Hôpital psychiatrique ? Là où ont drogué des individus sans réfléchir car trop peu de personnel pour les gérer ? Là où ils restaient la plupart du temps enfermés ? Là où il avait entendu tellement d'histoires de maltraitances… Son garçon dans un endroit pareil ? Jésus ! J'ai pensé à un psychologue pas à un asile ! EtStiles avait-il si peu foi en lui pour préférer être dans une cage pareil ? Pensait-il qu'il ne pourrait pas lui faire face ? Son garçon était fort, bien plus qu'il le pensait ! Comment diable pouvait-il autant se sous-estimer au point de vouloir finir dans un putain, d'hôpital psychiatrique !?

- Non ! Tu n'iras pas. L'adolescent voulu parler mais il leva la main pour intimer le silence : C'est non ! As-tu pensé comment c'est là-bas ? Pourquoi crois-tu que le Nogi-truc va prendre le dessus !? S'étrangla-t-il furieux, attristé.

- Parce que ce sera le cas, papa ! Répliqua-t-il en haussant la voix.

- Mais merde, Stiles ! Arrête de te sous-estimer ! Arrête de croire que tu n'y arriveras pas ! S'énerva finalement le shérif qui ne comprenait pas son gamin. Pourquoi être si défaitiste ? Pourquoi prendre des décisions aussi extrêmes ?

- Papa ! Tu ne sais pas ! Tu ne sais pas de quoi il est capable ! Tu ne sais pas ! Dit Stiles en désarrois, il dégluti et serra les poings de frustration, de colère, de désespoir et de peur : Tu ne sais pas à quel point c'est dur ! Je ne peux pas ! Je ne peux plus endurer ça !

- Alors parle-moi ! Hurla le shérif en frappant violement du poing la table à manger : Putain ! Parle-moi ! Je suis ton père ! Je veux être là pour toi ! Je ne veux pas te voir te foutre en l'air parce que tu gardes tout pour toi ! Je veux t'aider, Stiles ! Merde ! Si je ne sais pas alors aide moi à comprendre ! Parle-moi ! Lui supplia-t-il.

Stiles écarquilla les yeux surprit par le soudain éclat de son père. Il ne l'avait vu dans cet état que très rarement et le voir l'implorer de lui dire tout ce qui le détruisait le peina. Il aurait voulu lui raconter, il aurait aimé pouvoir entendre ses conseils, sentir sa poigne chaude et réconfortante sur son épaule mais ce qu'il lui demandé n'était pas possible. Il ne lui révèlerait jamais ça, les conséquences d'un tel aveux était bien trop lourd à supporter. Tous changeraient entre eux et Stiles refusait de perdre son père, refusait que son père perde son fils. Il secoua sa tête et leva les yeux au plafond, il avait envie de rire. Cette situation était tellement ironique, il lui suppliait de parler mais s'il le faisait, il le regretterait tous les deux.

- Tu ne veux pas savoir. Dit simplement Stiles en le regardant dans les yeux. Ils connaissaient tous deux la raison pour laquelle ils n'avaient pas eu cette conversation plutôt. Son père préféré être dans l'ignorance de ses tourments, ça le tuerait, le boufferait et il finirait sûrement par se noyer dans l'alcool. Son père n'était pas si fort, il n'avait pas autant de sang-froid : Juste, fais-moi confiance, papa. Amène-moi dans un hôpital psychiatrique pour que je ne fasse plus de mal à personne. Je refuse de blesser ou pire tuer des innocents ! J'ai assez fait de mal comme ça !

Le Shérif déglutit et passa une main nerveuse dans ses cheveux, les mots de Stiles faisait inlassablement échos : « Tu ne veux pas savoir ». Merde ! Merde ! Merde ! C'était si douloureusement vraie mais il avait vraiment cru que son garçon ne le devinerait pas. Pourtant, son fils de seize ans venait avec neutralité lui révéler ce qui lui faisait honte ! Putain Il était trop faible pour son garçon ! Il se détestait pour faire souffrir son gamin parce qu'il n'était pas capable de supportait sa propre douleur. C'était ridicule ! Depuis quand Stiles pensait qu'il devait lui mentir, lui caché ses peurs, ses inquiétudes, son supplice pour que lui ! Son père ! Soit capable de ne pas s'effondrer misérablement !? Oh, Stiles ! Je suis si désolé, tellement ! Je suis ton père ! Je devrais être là pour toi ! Je devrais être celui qui porte l'autre et pas le contraire ! Quel père pitoyable pouvait-il être !? Claudia ! Claudia ! Que dois-je faire ? Aide-moi ! Aide-nous ! Je suis perdu ! Je suis impuissant ! Suis-je aussi mauvais avec lui que je l'ai été pour Brunon, Anastasy* ? Va-t-il lui aussi me quitter comme toi ? Un sanglot éclata et sa gorge se noua, il passa sa main sur son visage pour contenir ses larmes. Depuis quand ils étaient devenus aussi distant l'un de l'autres, depuis quand Stiles ne lui faisait plus confiance ? Combien de temps cela faisait-il que son enfant ne le vît plus comme un père ? Il ne laisserait pas tomber son fils, même s'il avait ses problèmes ceux de Stiles était plus important. Il pouvait prendre sur lui pour soutenir son garçon ! Bon sang il était l'adulte !

- Stiles… Il déglutit et planta ses yeux dans ceux de son enfant. Il parla calmement reprenant contenance : Je ne veux pas que tu gardes tout sur tes épaules, si tu ne veux pas me parler, fais-le avec quelqu'un d'autres mais laisses moi t'aider.

- Alors laisse-moi aller dans un hôpital psychiatrique. Répondit simplement l'adolescent qui joué anxieusement avec ces doigts et évita son regard.

Le shérif soupira fortement et se passa une main lasse dans ces cheveux courts, il allait vraiment accepter la demande de son fils ? Allait-il laisser Stiles dans un tel établissement ? Il tira une chaise, s'assit dessus et demanda :

- Es-tu sûr de toi ? C'est vraiment ce que tu veux ?

Stiles s'avança vers son père et hocha la tête, il posa une main sur la table :

- Oui, papa et comme ça je pourrais aussi … Il grimaça légèrement mais si cela soulagé son père : Parler…

Le shérif se redressa et fronça ses sourcils, c'est vrai que dans un hôpital psychiatrique il y aurait des personnes qui pourraient aider son fils. Il soupira et fit un geste de la main, capitulant :

- Très bien mais tu me promets d'essayer de discuter avec un thérapeute, d'accord ? Et si tu veux partir préviens moi ! Je veux avoir de tes nouvelles !

- Oui, papa, je le ferais. Il tira une chaise et s'assit à côté de son père : Merci. Dit-il doucement.

Le shérif se leva et posa une main encourageante sur son épaule avant de tapoter gentiment son dos :

- Je vais aller préparer le café.

- Papa ! L'appela soudain l'adolescent, l'adulte se retourna : Tu sais pour tout à l'heure quand j'ai dit que… Que tu ne voulais pas savoir… C'est pas… Eu… Il chercha piteusement ses mots : Je ne voulais pas dire que tu…

- T'en fais pas, fiston. Le coupa le shérif, lui adressant un sourit affectueux : Ne t'en fais pas, j'ai compris.

- Merci… Murmura Stiles : Merci, papa.

- Je suis fière de toi. Je suis fière de t'avoir comme fils. Le soulagea-t-il ne voulant pas qu'il s'inquiète que ces mots, avaient pu d'une quelconque façon changer son amour pour lui.

Ce fut tard dans la soirée qu'ils partirent pour l'Hôpital Psychiatrique. Son père avait quelques contacts et réussi à ce qu'ils acceptent son fils dans l'établissement pour soixante-douze heures. Stiles n'avait pas contesté à cette nouvelle en début d'après-midi, il avait simplement hoché la tête, reconnaissant. Il avait commencé à préparer ses affaires après le diner, son père l'observant contre le battant de la porte, lui demandant une énième fois si c'était une bonne idée. Stiles avait simplement hoché la tête et tapoter maladroitement les épaules de son père. Il n'était pas sûr que ce soit une bonne idée mais pour le moment, il serait loin de ses proches et enfermé pour lui il y avait aucun doute à avoir, c'était la meilleure idée pour l'instant.

Ce fut dans un silence maladroit que le shérif conduisit son fils vers la maison de l'Eichen. Un petit hôpital psychiatrique éloigné de la ville et des regards indiscrets, un lieu où était enfermé de dangereux criminels, cette pensée failli lui faire appuyer sur les freins mais il se retint. Il devait faire confiance à son enfant, il devait tenir leurs promesses. Il pourrait également aller à Los Angeles pour voir ce spécialiste et l'aider à comprendre si Stiles était bel et bien malade ou si ce n'était qu'un mirage. Jésus ! Il espérait que son enfant n'avait pas la maladie de sa mère. Il voulait que tout s'arrête ! Que son fils ne soit plus torturé et retourne enfin à l'école pour avoir une vie normale de lycéen ! Il soupira et rencontra les yeux de Stiles apeurés mais déterminés. Il soupira résigner et tourna lentement le volant pour garer le véhicule. Ils se regardèrent un instant tous les deux, inspirants profondément cherchant du courage et descendirent de la voiture.

Stiles leva ses yeux vers le bâtiment faiblement éclairé par plusieurs lampadaires. Il était immense, gris, morbide. Un manoir qui semblait tout droit sorti d'un film d'horreur, entouré par une grille noire où il était facile de s'empaler, au moins cela prévenait tout risque de fuite. Il sentit le regard lourd de son père et hocha la tête l'encourageant. Ce n'était que pour trois jours, même s'il souhaitait que son séjour soit plus long. Il déglutit et serra la lanière de son sac de voyage. Il le faisait pour eux !

Il fronça ses sourcils en entendant le son d'une moto, il se retourna ainsi que son père. Le véhicule s'arrêta en face d'eux et un adolescent enleva son casque. Il se précipita pour les rejoindre :

- Pourquoi tu ne me l'as dit ? Demanda Scott confus et jetant un coup d'œil effrayé au bâtiment.

Ils avaient à peine échangé un mot depuis hier, après que l'adolescent humain lui avait avoué comment il se sentait. L'Alpha avait pris dans ses bras son ami et lui avait demander de tenir encore un peu qu'il trouverait une solution, ce n'était qu'une question de temps. L'humain avait simplement acquiescé en reniflant et demander comment se passer le lycée. Scott n'avait pas cherché à insister toucher par les révélations de Stiles. Ils avaient eu une conversation badine avant que Mélissa n'arrive à la maison et l'ausculta. L'Alpha était parti peu de temps après sa mère, son meilleur ami semblait sommeiller, il lui donna le repos qu'il avait absolument besoin. Le lendemain, il avait essayé toute la journée d'avoir de ses nouvelles mais le silence n'avait fait que le conforter que ça n'allait pas et apparemment il avait eu raison de demander à sa mère.

Stiles se pinça les lèvres, frustré. Il n'avait rien dit pour ne pas avoir une autre dispute avec un de ses proches. Scott n'aurait jamais approuvé une telle décision. Ce fut son père qui intervint :

- Parce qu'on voulait éviter ce genre de chose. Expliqua Monsieur Stilinski qui semblait un peu agacé par la présence du Loup garou.

- C'est seulement soixante-douze heures. Tenta de le rassurer immédiatement Stiles quand il vit son meilleur ami commencé à s'affoler.

- C'est le même endroit où était enfermé Barrow ! Dit Scott d'une voix étranglée : Le gars qui avait une tumeur pleine de mouche ! Vous ne savez rien de plus. Précisa l'Alpha qui trouvé qu'emmener son meilleur ami en hôpital psychiatrique était une grosse erreur.

- J'en sais assez ! Répliqua le Shérif assez durement : Nogitsunes, Kitsunes, Onis ou je ne sais quels autres noms… Il ne put terminer sa phrase.

- Etonnement ils étaient tous correctes. Le coupa Stiles en hochant la tête d'approbation.

- Scott. Repris le shérif en roulant des yeux par l'intervention sarcastique de son fils : J'ai une IRM qui ressemblait exactement à celui de ma femme. Et ça m'a terrifié. Je pars pour Los Angles demain parler à un spécialiste.

- Alors pourquoi l'amener ici ? Demanda Scott perdu.

- Ce n'est pas lui. C'est ma décision. Répondit Stiles en s'approchant de son ami qui le regardé avec confusion.

- Stiles, je ne peux pas t'aider si tu es ici. Réfuta Scott, il avait laissé le Nogitsune faire souffrir son ami une fois, il ne lui donnerait pas une seconde chance ! Hors de question de revoir son meilleur ami avec ses yeux froids, calculateurs et ce sourire narquois.

- Et je ne peux pas te blesser. Dit Stiles la voix tremblante, se souvenant de lui s'amuser à le torturer en l'empalant avec une épée.

- Deaton a des idées. Les Argent cherchent du renfort. On va trouver quelque chose. Si on ne peut pas… Essaya de le convaincre Scott.

- Si tu ne peux pas… L'interrompu Stiles : Si tu ne peux pas alors fais quelques choses pour moi, OK ? Chuchota Stiles en se rapprochant de son meilleur ami : Assure-toi que je n'en sorte jamais.

Scott se figea hébété, effrayé par le défaitisme et la résolution de l'adolescent humain. Il pensait qu'il été condamné ? Avait-il perdu tout espoir ? Non, il ne pouvait pas ! Il n'avait pas le droit ! Scott serra les poings et se pinça l'arête du nez :

- Stiles, on va trouver ! Il faut juste que tu tiennes bon ! Ok ? Laisse-nous du temps. Souffla le loup garou en attrapant l'épaule de son meilleur ami et la pressant avec détermination : On va trouver.

L'adolescent Stilinski se pinça les lèvres et hocha simplement la tête, il détourna ses yeux éteints de ceux lumineux et pleins d'espoir de Scott.

- Allez … Dit le Shérif faisant signe à son fils qu'il devait partir, ils allaient être en retard.

Stiles suivit son père qui sonna à la porte, s'éloignant de l'Alpha qui ne le quitta pas des yeux, il sentit toute la désapprobation et déception de son meilleur ami dans son dos. Il était sûr qu'il pressé ses poings pour ne pas le trainer ailleurs mais, Scott avait toujours été un excellent ami, même s'il détesté qu'il aille en Hôpital Psychiatrique, il respecterait sa décision.

Ils marchèrent de longues minutes dans la grande allée qui menait au manoir dans un silence angoissant. Ils ne voulaient pas parler, ne pouvaient pas, si l'un d'eux commencé une discussion, ils savaient que cela finirait par une remise en question de cette décision. Stiles commençait à sentir son père prêt à le trainer loin d'ici, surtout quand ils entrèrent dans le grand manoir. Ils arrivèrent dans une immense salle pratiquement vide de meubles mais aussi de couleur, tout était blanc, maladivement blanc. Des poutres de pierres soutenaient un plafond immaculé et haut, le sol les reflétés, donnant l'étrange illusion que ce manoir maladif était noyé par les larmes inconsolables des fous prisonniers. Des pleurs, des rires, des murmures faisaient échos en ces murs bien froids pour un lieu censé guérir des âmes blessées.

Ils continuèrent de marcher dans le néant de cette pièce et ouvrit la porte minuscule en bois qui gondolait sous le poids des remords et des peines de ces captifs. Le shérif retint son souffle en rencontrant quelques pitoyables patients, assis sur un banc en chêne le regard vide, la bave s'écoulant de leurs bouches grandes ouvertes. Il se passa nerveusement une main dans ses cheveux et referma la porte derrière lui et observa du coin de l'œil le dos de son enfant.

Stiles s'arrêta quand il rencontra les yeux hagard d'un homme maigre assit sur son trop grand fauteuil roulant. Ses yeux étaient ce qui fit tressaillir l'adolescent, ils étaient effacés, aucune lueur de conscience ne scintillé. Etait-ce ainsi qu'il allait passer le restant de sa vie ? Drogué, nourrit par une sonde avec une couche pour adulte, se contentant d'être assit en ayant pour seul occupation que de regarder les toiles d'araignée se faire et se défaire. Il devrait pleurer, hurler, maudire quiconque regardait son histoire et s'en amuser ! Cependant, il en était arrivé à simplement accepter, si c'était son avenir, si les yeux bruns de cet homme était le reflet de son futur, alors il le concéda. Il ne lui resté que cela et cette maigre compensation qu'il ne ferait plus de mal et payé pour les crimes qu'il avait commis en étant devenu l'hôte du démon.

- Monsieur Stilinski ? L'interrompu une voix féminine dans ses pensées. Il se retourna et rencontra les yeux noisettes d'une infirmière à la peau ébène. Elle lui fit un sourire amicale : Par ici, je vous prie.

Stiles lança un regard perplexe à son père qui hocha la tête et posa une main réconfortante dans son dos. Elle les emmena dans un petit bureau bien plus vivant que les deux grandes pièces précédentes. L'infirmière leur fit signe de s'assoir et tendit au shérif plusieurs documents et un stylo. Stiles s'affala et joua nerveusement avec sa veste écoutant d'une oreille ce qu'elle disait d'une voix monotone :

- Durant les soixante-douze premières heures, pas d'appels, pas de visiteurs. On t'amènera passer un examen physique.

Il se redressa soudain et fronça les sourcils, inquiet :

- Quel examen physique ? Demanda immédiatement Stiles sentant la panique le gagner lentement.

L'infirmière se tut et l'observa minutieusement essayant de comprendre sa réaction virulente. Elle sourit gentiment à l'adolescent pour le rassurer mais en ferait part dans son dossier. Le shérif regarda son fils intrigué, depuis quand il était devenu aussi pudique ?

- Ne t'en fais… Elle se pencha vers le dossier pour lire le prénom mais n'arrivant pas à déchiffrer ce charabia de lettres, elle utilisa le surnom indiqué et elle continua d'une voix douce et se voulant amicale : Stiles, ce n'est qu'un examen préventif. On va te faire passer un encéphalogramme, une IRM, une prise de sang, prendre ton pouls. On va vérifier que tes problèmes ne sont pas causés par une quelconque maladie.

- Ok… Répondit Stiles d'une petite voix en pressant ses doigts sur ses yeux brulants de fatigues. Il était rassuré, il avait bien cru un instant à un examen semblable à celui gynécologique. Il était hors de question qu'il se déshabillerait devant un homme et encore moins s'il était isolé avec cet inconnu.

- Dans la matinée un psychologue t'examinera. Récita-t-elle de nouveau le protocole : Tu parleras à une assistante sociale et participeras aux thérapies.

Stiles hocha simplement la tête pour signaler à l'infirmière qu'il écoutait ce qu'elle lui raconté. Il entendit au loin des portes claquées bruyamment mais les ignora. Il voulait juste pouvoir se reposer, même s'il ne pouvait pas dormir de peur de faire un nouveau cauchemar, être allongé dans un lit lui permettrait de somnoler un peu.

- J'ai l'impression qu'on oubli quelque chose ! S'exclama son père qui observé du coin de l'œil les patients se faire enfermé.

- Tu porteras ça, Stiles. Dit l'infirmière en posant des chaussons sur la table : Les lacets sont interdits. Tu n'as pas de ceintures, si ? Demanda-t-elle.

Stiles se pencha pour déboucler la sangle et commença à enlever ses chaussures. Il s'interrogea un instant sur comment certains arrivé à se suicider avec des lacets.

- Et vide tes poches là-dedans. Elle posa une petite boite en plastique sur la table.

- Ton oreiller ! On a oublié ton oreiller ! S'agita son père.

- Papa, ça va. Répondit Stiles.

- Non ! Non ! Tu n'arriveras pas à t'endormir ! On doit aller le chercher ! S'alarma le shérif qui allait se lever.

- C'est bon, papa, je n'en ai pas besoins. Essaya de le calmer Stiles.

- Je n'arrive pas à croire que je l'ai oublié ! A chaque fois qu'on allait à l'hôtel. La première chose que tu emballais c'était ton oreiller ! S'écria Monsieur Stilinski qui s'indigna d'être étourdie. Il refusait d'abandonner son enfant ici. Il ne pouvait pas ! Il ne prêta pas attention au regard morne et dubitatif de l'infirmière. Son fils ne resterait pas dans ce lieu sordide !

- Tu peux l'amener demain. Dit Stiles en haussant les épaules et vidant ses poches.

Le shérif se tut un instant, il tourna la tête vers le couloir et sentit la terreur le prendre violement. Il ne pouvait pas ! Il ne pouvait pas ! Il ne pouvait ! Il avait promis qu'il suivrait le choix de Stiles mais c'était trop lui demander ! Le savoir enfermé comme un prisonnier dans une chambre exigu ? Non ! Non ! Non ! Il se leva brusquement et cria :

- Tu sais quoi ? Arrête ! Ça suffit ! Arrête ! Stiles, prends tes affaires ! Je ne te laisse pas ici sans avoir une bonne nuit de sommeil.

L'adolescent se pinça les lèvres attristées de voir son père aussi désemparé, il se mit debout et posa ses mains sur ses épaules et chuchota d'une voix exténuée :

- Papa, je n'en ai pas eu depuis des semaines. Il prit son parent dans ses bras et le berça silencieusement. Il sentit son père se raidir avant de l'enlacer également.

Ils se séparèrent et Monsieur Stilinski implora son enfant de revenir à la maison mais ce dernier lui tourna le dos et marcha simplement dans le couloir. Le shérif sentit des sillons de larmes sur ses joues en regardant son garçon la tête baissée, l'infirmière derrière lui, avancé lentement dans ce long couloir comme une bête acceptant sont sort et allant à l'abattoir accompagné par son tueur.

Stiles suivit Hannah, d'après le badge qu'elle portait, dans le grand bâtiment. Ils montèrent des immenses escaliers mais l'adolescent s'arrêta et se retourna en sentant un regard sur lui. Il plissa les yeux pour essayer de distinguer qui était cette fille tapis dans l'ombre d'un des immenses couloirs que donnaient chaque étage. Il était presque sûr de la connaître.

- Stiles ? Par ici, s'il te plait. L'appela Hannah qui posa sa main sur son épaule.

L'adolescent se détourna de la silhouette et suivit de nouveau l'infirmière. Il fronça ses sourcils en entendant un homme qui semblait prié. Il se pencha pour voir aux prochains étages un homme enroulé ses draps, récitant une sorte de poème, il supposait.

- Eh vous avez vu ça ? L'interrogea Stiles abasourdit et croyant un instant que son cerveau lui joué des tours.

Il commença à accélérer dépassant Hannah. Que faisait cet homme ? Pourquoi attaché-t-il les couvertures sur la balustrade ? Etait-ce une tentative de suicide ? Attends ! Il essaye de se pendre ! Merde ! L'adolescent se mit à courir pour l'en empêcher, il ignora l'infirmière qui l'appelait.

- Eh ! Eh ! Arrête ça ! Hurla Stiles paniqué.

Un homme allait se tuer, un homme allait se tuer ! Putain ! Pourquoi personnes n'intervient !? Il le vit monter sur la rembarre et mettre les draps autour de son cou.

- Que quelqu'un l'arrête ! Cria l'adolescent.

Stiles écarquilla les yeux horrifiés et se paralysé d'effroi quand l'homme sauta et qu'un sourd craquement résonna, son corps se balança de droite à gauche dans le vide. Il était mort. Hannah glapie et fut suivi par des hoquets de stupéfactions des autres pensionnaires qui n'étaient pas encore alité dans leurs chambres et donc resté au rez de chaussé.

Hébété, l'adolescent ne put supporter de voir plus longtemps les pieds de l'homme pendre à quelques centimètres de son visage. Il pressa ses poings et réussi à se calmer rapidement. Il regarda les autres patients mais une silhouette étrangement familière attira son regard. Il dégluti et recula épouvanter en se voyant parmi les résidents. Le Nogitsune était avec son apparence, les mains sur son estomac toujours difforme et un immense sourire narquois pourfendit ses lèvres. Il semblait s'amusait dans ce malheur. Non ! Il était dans son élément ! Quel idiot ! Quel idiot ! Merde ! Evidement que le démon le manipulerait encore ! Il devait partir maintenant ! Le Nogitsune ne deviendrez que plus puissant dans tous ce chaos ! Il fit face à l'infirmière et allait parler mais celle-ci l'interrompu d'une voix neutre :

- Tout va bien, Stiles, cela arrive. Je vais t'emmener à ta chambre.

L'adolescent passa nerveusement une main dans ses cheveux et ne releva pas le manque d'empathie de cette femme sur le mort. Il semblait à la vue de sa réaction que ce soit habituel… Comment n'avait-il pas pu penser que dans de tels établissements ce genre de situation était quotidien ! Il s'était fait avoir ! Exactement comme avec le plan pour piéger Barrow qui s'était révélé être une tromperie du démon !

- Je sais qu'il y a le truc des soixante-douze heures ! Dit Stiles qui suivait Hannah dans le couloir qui amenait à ses nouveaux appartements : Mais je dois passer un coup de fil !

- L'accident survenu est pris en charge. Répondit l'infirmière en sortant son trousseau pour ouvrir la porte.

- Vous le voyez vraiment comme un accident ? Ne put s'empêcher de s'indigner Stiles à l'utilisation de ce mot pour un suicide.

- Incident. Se corrigea Hannah.

- Un peu mieux ! Mais j'ai toujours besoin d'un téléphone ! S'alarma l'adolescent qui entra dans la pièce sous le regard menaçant de l'infirmière : Juste cinq minutes ! Insista-t-il en retenant la porte que l'infirmière essayait de fermer : Trois minutes ! Un appel de trois minutes, s'il vous plait !

- Tu préfères aller au lit, Stiles ? L'interrompu irrité Hannah : Ou découvrir notre camisole attache-cinq-point ?

L'adolescent haussa les sourcils réfléchissant sérieusement à la question.

- Je choisirai le lit. Répondit une autre voix masculine faisant se retourner Stiles, le jeune homme attaché à son lit lui fit un signe de la main.

Stiles s'aperçut que l'infirmière fermait la porte à clef et se jeta dessus. Il frappa contre le battant :

- Attendez ! Attendez ! Il soupira dépiter et se contenu de fracasser de rage son poing contre la porte à la place il la tapota simplement.

- Je suis Oliver. Se présenta son colocataire.

- Stiles… Répondit-il d'une voix maussade.

- Il y a eu un suicide, hein ? Devina Oliver.

- Ouais … Souffla-t-il peu concerné par la conversation et réfléchissant à une solution pour se sortir de se merdier. Merde ! Il aurait dû écouté Scott et son père !

- On est lundi ? Il y a un taux de suicides plus élevés le lundi. Continua son monologue Oliver.

Il avait vraiment débarqué chez les fous ! Apparemment les pensionnaires s'ôtant la vie c'était comme jeter ses ordures dans une poubelle, normale ! Comment ils pouvaient être tous si détaché de la réalité ! Il ne pouvait vraiment pas rester là ! Le Nogitsune en ferait son menu fretin !

- Ok… Eu… Quelqu'un peut …. Quelqu'un peut me laisser sortir d'ici !? Quelqu'un ? N'importe qui ! Demanda-t-il vainement sachant qu'il n'aurait aucune réponse. Il était foutu !

- Je l'ai entendu, au fait. C'est arrivé dans les escaliers. Elucida Oliver.

Stiles se retourna, il devrait attendre demain. Il pouvait résister dans cet hôpital psychiatrique une nuit… Ce n'était rien, il pouvait tenir ! Il garderait la promesse que Scott lui avait demandé, du temps. Il leurs fallait du temps et Stiles allait tout essayer pour le leurs donner.

- Comment tu le sais ? L'interrogea-t-il curieux qu'il savait où cela avait eu lieux. Il s'assit sur son lit et posa ses mains sur ses genoux, triturant ses doigts.

- C'est l'écho. C'est cet endroit, c'est la façon dont il a été construit. Tout se fait écho. C'est pour ça qu'ils l'appellent maison de l'écho.

Génial ! Et en plus ça fait ambiance film d'épouvante ! Pensa amèrement Stiles. Il entendit vaguement Oliver continuer de parler mais il n'y prêta pas attention, il resta simplement assis sur son lit à regarder par la fenêtre. C'était une nuit de demi-lune. Elle éclairé joyeusement le visage de l'adolescent le berçant tendrement dans ses longs bras argentés et Stiles se demanda ce que son père, Scott, Lydia et même Derek, faisaient. Il pressa ses mains dans une fausse prière et ne put s'empêcher d'espérer, de croire à l'optimisme de l'Alpha. Il soupira bruyamment, lasse d'être si lunatique… D'osciller perpétuellement entre désespoir et espoir. Il s'était résigné sur sa personne, il avait arrêté de rêver de quitter sa torpeur mais ces proches se battaient pour qu'il s'en sorte. Et ça faisait si mal ! Si mal de ne pas être à la hauteur ! Si mal de les blesser ! Il se souvint soudainement de leurs voix inquiètes, cherchant à comprendre, à vouloir devenir sa béquille, sa bouée de sauvetage. Scott qui l'avait imploré de l'épauler : « Si tu avais un problème, tu m'en parlerais, pas vrai ? Mec, si tu as un souci tu peux m'en parler ». De Lydia qui avait deviné que quelques choses le tracassé « Pourquoi tu me demandes ça, Stiles ? ». Et son père qui était complétement désespéré de le savoir malade et à la merci d'un démon et ne comprenait pas, pourquoi il avait baissé aussi facilement les bras et avait hurlé désemparé, angoissé, terrifié pour son fils : « Putain ! Parle-moi ! Je suis ton père ! Je veux être là pour toi ! Je ne veux pas te voir te foutre en l'air parce que tu gardes tout pour toi ! Je veux t'aider, Stiles ! ».

Et lui, il était là… Enfermé dans une chambre d'un hôpital psychiatrique où festoyé le Nogitsune au milieu des suicides et des lamentations des pensionnaires. Il les décevait encore. Il se décevait encore. Jusqu'à quel point allait-il s'engouffrer dans sa tombe pour ne plus être capable de grimper pour eux ? Jusqu'où résisterait-il suffisamment en s'accrochant désespérément à la main qu'ils lui tendaient ? Du temps… Ils ont besoin de temps… Mais justement la question c'était : Combien de temps avait-il encore avant de s'effondrer une bonne fois pour toute ? Et s'ils arrivaient trop tard, réussirait-ils à le sauver ? Le pouvaient-ils seulement ?

Il n'avait pas oublié le rêve étrange de ce matin, celui où le Nogitsune le regardait avec émerveillement, se vidé de son sang alors que ses entrailles se faisait arracher de son corps, par une chose immonde en lui. Non, il se rappelait de cette menace, de cette promesse qu'il réclamerait sa présence. Et ce qui le terrifié ce n'était pas ce cauchemar mais bien cette certitude inéluctable, Stiles Stilinski implorerait bientôt le Nogitsune. Il ne savait pas pourquoi, il ne savait pas quand mais il était sûr que ce n'était qu'une question de temps… De temps qu'ils n'auraient pas.

- Tu es restés éveillés toute la nuit ? L'interrompu soudain Oliver dans ces pensées moroses.

Stiles cligna des yeux et remarqua enfin qu'il faisait jour. Il n'avait pas remarqué que les heures étaient passées.

- Oui, je ne peux pas dormir sans mon coussin. Expliqua simplement Stiles.

Ce n'était pas la complète vérité mais ce n'était pas un mensonge non plus, il dormait vraiment difficilement sans son oreiller, son père s'était scandalisé à sa place, normalement c'était lui qui se serait énervé de ne pas l'avoir avec lui. Cependant, même s'il avait le coussin de sa mère qu'elle lui avait donné comme doudou quand il était bébé, il aurait été incapable d'avoir une bonne nuit de sommeil. Il entendit soudain Oliver tousser violement et leva un sourcil surprit de ne pas le voir cracher ses poumons. Il lui demanda :

- Ça va ?

- J'ai avalé un insecte l'autre jour. Dit-il la voix étranglé : Ça t'es déjà arrivé ? Je continue de tousser comme s'il était coincé dans ma gorge.

Stiles hocha la tête, dépité et répliqua :

- C'est dégoutant, Oliver.

Il sentit une soudaine nausée le prendre en s'imaginant son colocataire gobé des mouches la nuit. Il grimaça et mit son coude devant son visage pour tenter de calmer son haut-le-cœur.

- Tu ne vas pas vomir, rassure-moi ? Demanda Oliver d'une voix aigüe et soucieuse : Parce que si c'est le cas je risque de te suivre !

Stiles hocha la tête et se pencha en avant, serrant les dents. Merde ! Il n'avait pas vu de toilette ici et il ne souhaité aucunement que les psychologues commencent à s'intéresser un peu trop à lui.

- Quand ouvre-t-il les portes ? Murmura Stiles qui réussit à se contenir, au même moment il entendit la serrure de sa chambre s'ouvrir.

- Maintenant. Lui dit Oliver.

Stiles ne réfléchit pas et se précipita vers les toilettes pour homme qui, il se souvenait était à l'autre bout du couloir. Il entendit vaguement une infirmière lui dire de ne pas courir. Il l'ignora, ouvrit la porte et entra dans une des cabines qu'il referma rapidement. Il se pencha et respira fortement pour apaiser la nouvelle vague de nausée mais ce ne fut pas suffisent et il vomit. Il entendit quelqu'un l'appeler mais il se concentra pour dissiper sa nausée. Il sursauta quand celui-ci frappa contre la porte de ces toilettes.

- Stiles ? Tout va bien ? Demanda une infirmière.

Il tira le papier toilette et s'essuya la bouche, il se releva maladroitement et tira la chasse d'eau. Il frotta doucement son abdomen, cela apaisa le ballonnement. Il répondit alors d'une voix faussement joviale :

- Oui, ça va. Juste une envie pressante.

- Ouvre-moi. Lui intima-t-elle sévèrement.

Stiles soupira irriter, lui qui se voulait être discret c'était raté. Il souleva le loquet et poussa la porte faisant face à une petite femme aux cheveux poivres et sels, ses petits yeux bruns, ronds et ridés l'observé avec minutie. Elle fronça ses sourcils presque inexistant et dit d'une voix haut perchée :

- Ne mens pas, jeune homme ! Je sais que tu as vomis. Elle plissa les yeux en remarquant son visage déconfit : Ça t'arrive souvent ?

- De quoi ? Demanda Stiles feignant ne pas saisir sa question. Comment pouvait-elle deviner aussi facilement que c'était fréquent ?

- De Vomir. Répondit-elle doucement.

- Non, enfin de temps en temps quand je me retrouve enfermé par exemple. Répliqua sèchement Stiles espérant qu'il n'aurait plus la serrure de sa porte verrouillée.

- Oh ! Tu es claustrophobe ? Elucida-t-elle : C'est étrange que cela ne soit pas inscrit sur ton dossier. Finit-elle méfiante.

- Eh bien, quand j'appellerais mon père je lui signalerais de le faire la prochaine fois. Dit Stiles en haussant les épaules.

- Oui, fait donc cela ! Ce n'est pas raisonnable de ne pas complété un dossier. Tu devrais aller chercher tes vêtements et tes serviettes que j'ai posé dans ta chambre, tout le monde prend sa douche avant le petit déjeuner. Elle commença à partir mais se retourna : Oh ! Et n'oublie pas que tu as rendez-vous avec un psychologue à dix heures, je viendrais te chercher.

- Oui, Madame. Répondit Stiles qui soupira par cette surveillance étouffante.

- Ah non ! Pas Madame ! Maddie ! Dit-elle gloussant et montrant son badge avant de partir vers les escaliers.

Stiles hocha la tête et retourna dans sa chambre où Oliver semblait être dans les douches. Il prit ses vêtements et serviettes propres et marcha au fond du couloir. Il se pinça les lèvres, priant que les douches ne soient pas collectives. Normalement elles ne devraient pas l'être ? Il n'était sûrement par le seul à avoir des problèmes à être nu devant d'autres personnes, si ? Pitié ! Faites qu'elles soient individuelles ! Pitié ! Implora Stiles quisentait ses mains commencées à trembler et sa respiration devenir lourde. Il ne savait pas comment il expliquerait cette pudeur maladive ou plutôt cette terreur maladive de ne pas vouloir être dans la même pièce que des hommes nus. Il se figea brusquement devant la porte où il était et remarqua une autre infirmière qui surveillé. Il dégluti et se força à avancer, peut-être que s'il faisait partie des derniers, il serait seul ?

Il poussa les grandes portes qui se balancèrent un instant et souffla soudain soulager. C'était des cabines de douche ! Il en remarqua une, vide et s'y hâta. Il se déshabilla rapidement, appuya sur un bouton et de l'eau tiède se versa avec fureur sur sa tête. Il ferma les yeux et profita de ce court instant de répit. Il prit son gel douche qu'il avait choisi avec minutie à la maison et se savonna rapidement. Heureusement la pression trop forte de l'eau qui en devenait douloureuse et le froid qui le gagnait quand elle s'arrêtait lui permit de ne pas avoir d'angoisses incontrôlable. Il devrait probablement prendre des douches froides à la maison, cela diminuerait sûrement la panique qui le prenait quand il se savonné. Il se rinça rapidement, s'essuya et s'habilla tout aussi vite. Il sentait brusquement son estomac gronder famine.

Il retourna dans sa chambre pour déposer son pyjama et faire sécher ses serviettes. Il rencontra Oliver qui était assis sur son lit un grand sourire aux lèvres :

- Alors comme ça tu es claustrophobe ? Je ne sais pas si c'est un mensonge mais si c'est le cas, tu es génial ! Grâce à toi, on est plus enfermé ! S'exclama-t-il enthousiaste.

- Ok… Eu… Tu sais quand je pourrais téléphoner ? Demanda Stiles.

- Après le petit déjeuné, je t'amènerais au téléphone ! Répondit joyeusement Oliver.

- Merci. Dit simplement Stiles qui se frotta les yeux et grimaça par la douleur lancinante qu'ils lui causés.

Ils allèrent alors dans la grande cantine où une queue assez longue s'était formée. Stiles écouta à peine son colocataire se lamentait d'avoir attendu trop longtemps. Ils grimacèrent quand ils eurent leurs plateaux avec leurs nourritures presque imposé. Un jus de fruit à la provenance douteux, un bol de lait et des céréales, ne prenant pas de médicament particulier contrairement à Oliver, il n'avait pas encore de restriction alimentaire. Ils mangèrent assez rapidement, Stiles pressant son colocataire de se dépêcher. Plus vite, il téléphonerait et plus vite il serait parti, donnant le temps suffisant à Scott pour trouver une solution. Malheureusement quand il posa son plateau, Maddie l'appela :

- Stiles, il est neuf heures moins le quart ! Il faut que tu viennes avec moi pour ton rendez-vous. Elle se tourna souriante vers l'adolescent plus grassouillet : Bonjours, Oliver, j'ai entendu que tu as fait du grabuge l'autre jour. Dit-elle les sourcils froncés : Si tu continues tu pourrais finir en isolement.

- Oui, je sais mais ça ne se reproduira pas ! Je me suis fait un nouvel ami ! Cria-t-il jovialement en indiquant le jeune homme Stilinski.

- Je suis contente pour vous deux. Répondit soulager Maddie.

Stiles soupira dépiter mais se tut. Il était de toute façon trop épuisé pour tenir debout trop longtemps alors converser ? Il finirait dans le coma pour sûr.

- Oliver, vous vous revoyez tout à l'heure. Viens avec moi jeune homme. Dit-elle avant de tourner les talons et de s'avancer loin de la cantine.

L'adolescent la suivit silencieusement. Ils traversèrent le rez de chaussée et Maddie l'amena devant une porte fermée, elle toqua et fit entrée Stiles quand elle entendit une voix lui répondre. L'adolescent se pinça les lèvres et n'osa pas entrée, il avait peur, il savait que cet examen serait assez court, à peine une heure mais s'il se trahissait ? Si ce professionnel devinait ça ? Il se passerait quoi ? Il le dirait à son père ? Lui dirait que seuls des médicaments pourraient calmer ses angoisses ? Que toutes ses peurs, phobies étaient dût à ça ? Il sous entendrait à quel point il était complément foutu, bousillé et trop brisé pour être réparé ? Stiles n'avait aucune envie de faire ce putain d'examen ! Il ne voulait pas parler à qui que ce soit ! Il soupira et regarda le sol. Il senti une main affectueuse sur son épaule.

- Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. Parla doucement Maddie pour le rassurer.

Stiles entra simplement dans la pièce et l'infirmière ferma la porte derrière lui. Il releva timidement la tête et fut surprit du changement radical de décors. Cette salle était lumineuse, la peinture dorée aux murs habillés par différents tableaux inspirant la joie et l'amour était diamétralement opposé au néant des deux grandes salles principales. Une grande baie vitrée laissé apercevoir un petit bois où un ruisseau s'écoulait bruyamment entre les galets qui l'encerclaient, quelques batraciens croassaient se mêlant aux chants égayés des oiseaux. Il en eut le souffle coupé, c'était si beau, si apaisant. C'était presque un rêve.

- Magnifique n'est-ce pas ? Demanda une voix féminine.

L'adolescent se retourna et vit un grand bureau brun, une femme blanche potelet d'une trentaine d'année, était assisse. Ses cheveux blonds étaient attachés dans un chignon désordonné où quelques mèches s'échappés et encadré son visage élancé aux traits fins. Elle lui fit un sourire radieux et indiqua le canapé noir face de la baie vitrée.

Stiles se pinça les lèvres embarrassées et hésita à s'assoir. Il finit par céder. Il remarqua une chaise devant le bureau mais il semblerait que la psychologue préférait le faire s'assoir sur le sofa.

- Stiles c'est ça ? Je suis Hailey et je serais ta psychologue pendant tout ton séjour ici. Se présenta-t-elle en se levant et s'asseyant sur la chaise face au bureau pour lui faire face.

Il hocha la tête en réponse, et frotta une nouvelle fois ses yeux qui le brulaient désagréablement.

- Comment te sens tu ?

Stiles a presque ricané à cette question idiote, sa tête hurlait à quel point il était épuisé. Il avait maigri : Ses joues s'étaient creusées, ses lèvres étaient gercées, ses yeux éteint étaient cerclés par de profondes cernes violettes. Il avait l'air d'un mourant et c'était exactement comment il se sentait à cet instant. Il haussa cependant nonchalamment les épaules. Il ne voulait pas attirer l'attention, elle ne pourrait pas l'aider de toute façon et il ne pouvait pas être guéri, c'était de l'énergie gâché et du temps précieux gaspillé. Il savait qu'il avait promis à son père de parler et il le ferait mais il ne se confierait pas. Il était bien trop épuisé pour essayer de se battre pour lui. Il répondit simplement :

- Bien.

Hailey acquiesça de la tête et ne se découragea pas de son ton monocorde :

- Que dirais-tu qu'on se présente un peu pour faire connaissance ? Stiles ne put s'empêcher de soupirer d'impatience mais la psychologue l'ignora et continua : Je suis Hailey et je travaille ici depuis quatre ans, j'ai emménagé récemment dans cette ville qui est vraiment magnifique…

- Cet examen, il consiste en quoi ? La coupa soudain Stiles curieux, se fichant de la présentation maladroite de la psychologue pour qu'ils conversent.

- Eh bien, dans un premier temps nous discutons un peu pour mieux nous connaître, puis je te fais passer quelques tests : Le test de Rorschach, test de personnalité, test de QI, test Thematic Apperception et je te pose quelques questions mais rien de trop intrusives, ne t'en fais pas. Ce n'est que notre première séance. Dit-elle d'un ton chaleureux et ne s'offusquant pas d'avoir été interrompu.

- On peut directement commencer aux tests ? Demanda Stiles voulant que l'entretien se finisse le plus rapidement possible pour qu'il puisse enfin téléphoner à son père. Il n'était pas aussi grossier et impolie habituellement mais le manque de sommeil, le rendait irascible voire par moment, agressif sans même qu'il n'en prenne conscience et la situation actuelle n'apaisait en rien ses angoisses.

- Bien, c'est comme tu souhaites. Le premier test Rorshach consiste à te montrer différentes séries de planches de taches symétriques et tu dois me dire ce qu'elles t'inspirent. Dit-elle en se dirigeant vers le bureau et cherchant un dossier.

- C'est tout ? A quoi ça va servir ? L'interroge a-t-il soudain méfiant, il n'aimait pas, ne pas savoir ce qu'était l'objectif de ses tests.

- Elles servent à connaître les traits principaux de ta personnalité. Expliqua-t-elle simplement essayant de calmer l'adolescent nerveux :On commence ?

Stiles hocha la tête et se redressa.

Il sortit plutôt que prévu, l'examen avait été plus facile qu'il ne l'avait imaginé, des questions qu'il avait déjà répondu dans les questionnaires de personnalité qu'il avait eu en début de seconde. L'interrogatoire avait été simple et Stiles ne s'était pas senti attaqué ou observer méticuleusement. Peut-être était-ce à cause de son séjour raccourcit ? Ou alors elle avait vraiment eu comme seul objectif qu'il se détende un peu et là elle était vraiment douée dans son travail.

Il marcha dans le long couloir et se dirigea vers l'une des grandes salles du rez de chaussé où devait être Oliver. Il le trouva rapidement, celui-ci était assis sur un banc jactant assez bruyamment avec son voisin qui semblait dormir, à en juger par le filet de bave et ses yeux fermés.

- Stiles ! Alors cet examen ça a été ? Tu as qui ? S'exclama-t-il en trottinant pour le rejoindre.

Il soupira et cacha un bâillement, commençant à être exaspéré par Oliver. Il avait de plus en plus de mal à garder son sang-froid.

- Hailey. Répondit-il évasivement : Tu m'emmène au téléphone, s'il te plait ?

- Oh ! Elle est géniale ! Elle est super gentille tu vas voir ! Ah ouais bien sûr ! Suis-moi ! Lui dit-il un grand sourire mangeant son visage.

Stiles se demanda un instant si cet énergie en surplus n'était pas causé par ses médicaments. Il avait beau être hyperactif quand il ne dormait pas plus de deux ou trois heures par nuits, il était irritable et peu bavard. Cependant, il ne se souvenait pas d'être aussi fatiguant. Il écouta que d'une oreille le babillement incessant de son colocataire qui lui présentait rapidement les pensionnaires en les amenant dans la grande cour.

- La plupart des gens ici, vont bien. Ceux qui sont violent sont dans l'unité fermée. Il montra soudain une adolescente aux cheveux délavés et attachés en queue de cheval qui se grattait frénétiquement le crâne : C'est Hillary elle a des tocs. Il se tourna et indiqua d'un signe de la tête, un jeune homme aux cheveux très long bruns qui lui mangé le visage : Lui c'est Gary, il pense qu'il est Jésus Christ. Ils rencontrèrent un adolescent aux cheveux courts, un visage aux traits grossiers qui marchait tête baissée : Dan il est aussi Jésus Christ.

Stiles railla quand ils croisèrent une adolescente aux longs cheveux bruns assise sur un banc de pierre le regard vert perdu dans le vide :

- C'est Mary Magdalene ? Il supposa que si Jésus Christ était présent chez les fous alors les folles devaient être sa femme.

- Non, elle est aussi Jésus Christ. Répondit très sérieusement Oliver, Stiles haussa les yeux aux ciels, désabusé. Ils arrivèrent enfin devant la cabine téléphonique où parlait déjà une pensionnaire, elle les vit et se retourna brusquement montrant son dos pour garder certainement un semblant d'intimité. Ils s'arrêtèrent et patientèrent, Oliver continua : Tu seras surpris du nombre de Jésus qu'on a.

- Pas vraiment. Répondit Stiles déphasé.

- Pourquoi tu voulais téléphoner ? Demanda soudain Oliver curieux.

- Parce qu'après une nuit j'ai changé d'avis sur cet endroit qui devait être sûr pour moi ou n'importe lequel qui y ressemble. Expliqua Stiles observant nerveusement les patients qui se promenaient comme des alcooliques en fin de cuite. Comment avait-il pu penser un instant qu'il serait en sécurité ici ? Chaque personne dans cet établissement était plus désespérée les uns que les autres.

Oliver allait lui répondre mais la voix fluette de l'adolescente maigrelette au téléphone le fit taire.

- Non, je pense que tu as tort ! Haussa-t-elle soudainement la voix indiquant qu'elle était en colère : Je pense vraiment que je devrais leurs dire ! Ils doivent savoir ! Il le faut avant qu'il ne soit trop tard ! Insistât-elle en lançant un coup d'œil rapide en direction de Stiles qui haussa les sourcils confus : Avant qu'ils ne deviennent dangereux ! Tu sais ce qu'il adviendra si on ne fait rien ! Elle soupira défaite : Au moins que je lui dise ! Si on attend trop longtemps se sera le Chao et tu le sais ! Elle se tût et hocha la tête à plusieurs reprises : Oui, elle les égare... Ils ne savent pas à cause d'elle… Souffla désemparer l'adolescente :Je ne dirais rien… Elle acquiesça de la tête et se rapprocha du combiné et chuchota mais Stiles put entendre : Il est derrière moi. Elle raccrocha alors et baissa la tête, elle fit un grand écart pour l'éviter.

Il fronça ses sourcils et continua de regarder la pensionnaire à la peau halée, aux cheveux courts et bouclé, le visage long et creusé. Elle était squelettique dans des vêtements bien trop grand dévorant son corps fébrile. Il ne sut pourquoi mais il eut un frisson d'effroi quand elle l'avait regardé, elle lui faisait peur, quelque chose en elle était dangereux et son corps s'était raidit au simple contact de ses yeux sur lui. Il n'avait aucune idée d'où venait ce soudain instinct de se méfier d'elle, que cette fille pourrait lui faire du mal. Pourquoi il était comme une souris devant un chat ? Bon sang elle était si petite qu'elle paraissait sur le point de se briser en mille morceaux à son simple contact. C'était ridicule ! Pourtant il ne pouvait pas faire taire cette crainte qu'elle lui inspiré. Il restera loin d'elle pour les prochaines soixante-douze heures.

- C'était qui ? Interrogea-t-il Oliver alors qu'il se dirigea pour prendre le téléphone.

- C'est Meredith, elle est un peu bizarre. L'adolescent lui répondit en s'appuyant contre le mur.

- Tu es un peu bizarre. Rectifia Stiles : Elle, elle est vraiment bizarre. Voire carrément flippante, pensa-t-il. Il pencha la tête pour coincer le téléphone avec son épaule et composa le numéro mais fronça les sourcils en entendant aucune tonalité. Il posa violement le téléphone et soupira bruyamment : C'est mort.

- Oh ! C'est vrai ! S'exclama soudain Oliver : Ils coupent les téléphones pendant vingt-quatre heures après un suicide.

Stiles regarda un instant son colocataire et allait répondre mais il fronça les sourcils en apercevant au loin une silhouette. Impossible qu'elle puisse être ici.

- Pourquoi ne pas le dire avant ? Demanda-t-il exaspéré.

- Pourquoi tu n'as pas demandé ? Répliqua Oliver innocemment.

Stiles se retint de justesse de le frapper. Avait-il une tête à utiliser un téléphone qui ne fonctionne pas ? Et comment diable était-il supposé savoir que les téléphones pourraient être coupé !? Il avait peut-être des hallucinations, crises d'angoisses et d'autres problèmes de ce genre mais, il avait encore assez de lucidité pour ne pas se mettre à parler dans le vide, comme cette barge de Meredith ! Il allait finir par devenir complétement taré, ici ! Il pourrait même finir par devenir violent à force d'être entouré par de tels énergumènes ! Merde ! Il s'éloigna rapidement du combiné et essaya de réfléchir pour trouver une solution à son problème. Depuis quand était-ce aussi compliqué de passer un putain de coup de téléphone ?! Il fallait qu'il sorte de cet asile, tout de suite ! S'il fallait qu'il s'empale sur ce putain de grillage, il le ferait ! Il était trop désespéré pour ne pas tenter les solutions les plus ridicules !

- Tu vas faire quoi maintenant ? S'enquit Oliver qui le suivit.

- Je sors de cette maison de fou. Répliqua sèchement Stiles en ignorant le babillement de son colocataire. Il se dirigea vers la silhouette qu'il avait vu au loin, il était presque sûr que c'était elle. Malia ? Tenta-t-il en s'arrêtant face à la jeune fille qui était de dos, elle se retourna et le regarda avec une expression neutre : Hey, c'est Stiles, tu te souviens de moi ? Je suis ami avec Scott. Souviens-toi on t'avais aidé… Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un poing se fracassa violement contre sa joue.

Il s'effondra au sol un peu sonné par la force du coup. Il leva la tête et la vit se jeter sur lui avant qu'elle soit interceptée brusquement par un infirmier.

- C'est quoi ce bordel ! Hurla un autre infirmier qui arriva derrière lui et plaqua ses bras contre son dos.

Stiles trembla horrifier de sentir un torse large contre lui et des mains puissantes serrer ses poignets. Il n'arriva pas à respirer et essaya vainement de s'éloigner de lui. Il hurla d'une voix étranglée espérant qu'il soit relâché :

- Elle m'a frappé ! Il fut brusquement plaqué au sol et sa panique s'accentua, il fallait qu'il s'éloigne de lui ! Il devait le lâcher ! Il devait le lâcher ! Pitié qu'il le lâche ! Il s'agita furieusement quand un deuxième homme posa ses mains sur lui, près de sa nuque : Attendez ! Arrêter je n'ai rien fait ! Hurla-t-il d'une voix rauque et brisé.

Il sentit des larmes commencées à naitre et son corps devenir douloureux par le manque d'oxygène. Il continua à se débattre pour qu'ils s'éloignent mais cela ne fit qu'accentué leurs prises sur lui. Son visage heurta douloureusement une plaque de fer et pendant quelques instant Stiles se paralysa d'effroi en reconnaissant la pièce. Il était déjà venu ici, quand il avait été somnambule et qu'il avait appelé Scott.

- Ça suffit ! Intervenu une voix féminine.

Stiles les sentit le lâcher immédiatement mais il ne se leva pas immédiatement. Il était encore abasourdi par la panique d'hommes sur lui et de se retrouver une nouvelle fois piégé dans cette salle exigüe. Il devait savoir ce que cela voulait dire ! Pourquoi le Nogitsune l'avait emmené ici ? Tout semblait lié à cet endroit !

- Stiles ? L'appela cette même voix

Il leva lentement son visage pour rencontrer les yeux noisettes de Madame Morell, la psychologue qu'il avait déjà croisé au lycée. Il s'essuya à l'aide de sa manche son visage humide et détourna le regard du sien perçant. Il se mordit les lèvres et déglutit essayant de ralentir sa respiration sifflante, il serra les poings pour cacher les tremblements de ses mains.

- Tu as vu quelque chose, hein ? Demanda-t-elle.

Stiles souffla soulager, elle ne se posait pas de question sur sa soudaine panique. Il se calma assez rapidement et hocha la tête, et chuchota :

- Le sous-sol. J'y suis déjà allé avant.

Elle répondit par un simple hochement de tête et l'aida à se relever, Stiles grimaça par la fébrilité de ses jambes.

- Tu devrais aller te reposer dans ta chambre avant qu'on vous appelle pour le déjeuner. Lui conseilla-t-elle et il acquiesça simplement.

Il était trop épuisé et il avait mal au torse, l'infirmier avait accentué sa douleur lancinante. Il grimaça, pressa une main sur son ventre quand une nausée désagréable naquit et marcha silencieusement vers la salle de bain. Il s'affala contre le mur d'une cabine de toilette et remarqua alors qu'Oliver l'avait suivi. Il n'était pas habitué que son colocataire se taise, il avait même douté qu'il sache ce que cela signifiait.

- Tu veux que j'appelle quelqu'un ? Demanda Oliver timidement qui resta près du battant de la porte.

- Non, ça va passer. Répondit Stiles en fermant les yeux et frottant son abdomen.

- Tu as mal au ventre ? L'interrogea-t-il en observant les mouvements circulaires qu'il faisait avec une de ses mains sur son estomac.

- Pas vraiment. Chuchota Stiles commençant à somnoler.

- Alors pourquoi tu fais ça ? Continua de le questionner Oliver.

- Ça m'apaise. Répondit Stiles en hochant les épaules.

Etrangement son colocataire resta silencieux le reste du temps, il ne le quitta pas des yeux mais ne fit aucun son qui pourrait interrompe sa petite sieste improvisée dans les toilettes. Il fut réveillé par lui deux heures plus tard pour la thérapie de groupe, ils avaient raté le déjeuner et serait sûrement grondé demain. Il soupira mais était reconnaissant qu'Oliver est surveillé que personne ne le dérangerait. Il ne voulait pas dormir dans le lit trop terrifié qu'il se met à vomir, au moins ici il n'avait pas à courir pour chercher la cuvette. Son colocataire l'aida à se relever il grimaça par la sensation désagréable d'avoir des jambes en cotons. Il utilisa les toilettes et rejoignit Oliver qui l'attendait sagement à l'extérieur, cela lui donna l'impression d'être une nana avec sa copine qui l'attendait à la porte des toilettes pour continuer de raconter des potins. Ils arrivèrent un peu en retard à la thérapie qui se déroulait dans la cours avec Madame Morell.

Il choisit une chaise et remarqua au loin Meredith… Super ! Lui qui voulait l'éviter à tout prix… Et Malia. Il ne comprenait toujours pas pourquoi elle l'avait frappé ? Il ne lui avait rien dit qui aurait pu la vexée… Pourquoi avait-elle réagi aussi violement ? Il n'arrivait pas à comprendre. Il ne connaissait pas grand-chose des filles mais de là se faire battre juste en leurs parlant, il y avait une sacrée différence. C'était dommage qu'elle soit en colère contre lui alors que Stiles avait juste voulu sympathiser avec elle… Il écouta à peine ce que racontait la psychologue déblatérant sur la culpabilité. Il entendit Oliver tousser brusquement à sa gauche et soudain il sentit sa présence. Il se pencha en avant et chercha rapidement où il était. Il le vit discuté avec un infirmier, il supposait par l'uniforme. Il dégluti quand il se tourna vers lui et lui adressa un grand sourire, une main possessive sur son abdomen toujours difforme. Stiles fronça ses sourcils et toucha instinctivement son ventre, terrifié qu'il soit de nouveau gonflé et ouvert par une plaie béante. Il détourna rapidement son regard.

- Comment la culpabilité te fais te sentir, Stiles ?

- Désolé quoi ? Demanda-t-il en relevant la tête pour voir son interlocutrice et se concentrer sur la thérapie.

- La culpabilité. Comment elle te fait sentir ? Répéta-t-elle

- Nerveux. Répondit immédiatement Stiles, se rappelant du nombre de personnes qu'il avait blessé et tué en devenant l'hôte du Nogitsune, se souvenant de son père lui hurlé dessus désemparé par sa résignation, du regard déçu et peiné de Scott quand il l'avait abandonné devant les grilles de l'asile.

- Comme un sentiment d'urgence ? Continua-t-elle.

C'était un euphémisme ! C'était une situation d'urgence ! Bien sûr que le temps était compté ! Il ne savait pas quand il céderait ! Il jeta un coup d'œil anxieux à côté de lui où était le Nogitsune avec son apparence, il commença à s'approcher de lui.

- Un besoin urgent de réparer ce que tu as fait. Expliqua-t-elle.

Il avait causé du tort, il était normal que ce soit lui qui devait résoudre les problèmes qu'il avait causé ! Même s'il ne se sentait pas capable de pouvoir faire face au Nogitsune, pour ceux qui l'aimaient, il fallait qu'il soit fort ! Il avait accepté ça, il s'était sacrifié pour leurs sauver la vie !

- De s'excuser. Dit-elle doucement.

Il n'était pas sûr que de leurs demander pardon serait suffisant pour toute l'horreur qu'il avait causée. Il imaginé mal les familles qui avaient perdu un être chère puisse l'absoudre de ses actes abominables et il les comprendrait parfaitement. Il ne chercherait jamais la rédemption, il ne méritait pas cela, il avait fait trop souffrir, il vivrait avec ses souvenirs, avec sa lâcheté. Il garderait en mémoire pour ne jamais oublié ce qu'il avait fait par respect à ceux qui n'étaient plus ici pour demander justice.

- Ce sont des réactions saines. Expliqua-t-elle comme pour les réconforter que leurs mal-être étaient un signe de bonne santé mentale. Elle demanda alors : Comment appelle-t-on celui qui ne connait pas la culpabilité ?

- Un sociopathe. Dit Oliver en levant la main pour répondre.

Stiles sursauta légèrement quand il aperçut le Nogitsune à côté de lui, son reflet s'affala sur la chaise et soupira bruyamment montrant qu'il s'ennuyé.

- C'est ça, Oliver. Répondit Madame Morell

- Stiles… Chuchota le Nogitsune qui se pencha vers lui, son souffle glacial toucha son visage, il recula brusquement terrifier : Stiles… L'entends-tu ? Le sens-tu ? Lui demanda-t-il en regardant avec appétit son estomac.

L'adolescent se décala encore pour s'éloigner, il essaya d'ignorer le démon et croisa le regard dure de Meredith. Il déglutit et détourna ses yeux. Il tremblait et sentit soudainement une douloureuse immonde derrière son épaule. Il tira sur son tee shirt pour essayer d'alléger la brûlure qui s'accentué avec le frottement du vêtement. Il se pencha en avant et se força d'ignorer le Nogitsune.

- Boom… Boom… Boom. Fit échos la voix rauque de la bête avec les tambourinements assourdissants contre ses tympans.

- Arrête ça ! Siffla Stiles entre ses dents et s'interdisant de paniquer.

Le Nogitsune se mit à rire et déplaça sa main vers son abdomen. Au moment où il allait bondir loin de la chaise, il entendit une voix forte qui le ramena brusquement à la réalité.

- Désolée tout le monde mais on doit faire une pause. S'exclama soudainement Madame Morell en regardant Stiles avec insistance.

Il entendit une chaise raclée au sol et il leva les eux vers la psychologue qui se tenait devant lui. Il se pinça les lèvres.

- Viens avec moi, Stiles. J'aimerais te parler une minute Exigea-t-elle.

Il hocha la tête et la suivit silencieusement. Elle les isola et lui demanda de lever son haut. Il se raidit à cette demande et hésita un instant, il n'aimait pas être dénudé devant un inconnu encore moins quand il était de dos. Il déglutit et obtempéra finalement, ce n'est pas comme s'il avait le choix. Il recula s'éloigna du touché de ses mains et l'entendit vaguement s'excuser avant qu'elle lui explique ce que c'était. Il ne devait pas dormir et quand la marque disparaitrait le Nogitsune ne serait plus empoisonné et reviendrait. Il se mordilla la joue et s'empêcha de lui dire qu'il était déjà là. Elle lui donna des médicaments pour qu'il ne s'endorme pas et lui révéla que s'il laissé place au renard elle le tuerait. Il grimaça à cette information mais n'essaya pas de la convaincre de ne pas l'euthanasié si le Nogitsune reprendrait le dessus avant que Scott ne trouve une solution. C'était mieux ainsi que ce soit elle qui mettrait fin à ses jours. Aucuns de ses proches n'aurait à culpabiliser si par malheur il devait mourir.

Stiles s'éloigna de Madame Morell, il mit la boite de cachets dans une de ses poches et déambula dans le couloir du rez de chaussée. Il se souvenait avoir vu une porte qui devait normalement amener au sous-sol. Il la trouva et tourna lentement le poignet mais elle ne s'ouvrit pas. Il soupira et insista mais c'était fermé à clé. Il soupira agacer. Bien évidemment que cette putain de porte serait fermé ! C'était trop facile sinon. Il regarda par-dessus son épaule pour vérifier que personne ne voyait ce qu'il faisait et il essaya d'obliger la porte à s'ouvrir en poussant avec son épaule.

- Que fais-tu ? Demanda soudain quelqu'un de familier maintenant.

Il sursauta violement et se retourna pour voir Oliver qui recula apeurer par la réaction brusque de Stiles.

- Il faut que j'aille là-dedans, au sous-sol.

- Les médecins n'ont même pas la clé de cette porte. Chuchota Oliver comme s'il révélé un grand secret : Seulement Brunski.

- C'est l'infirmier en chef ? L'interrogea Stiles essayant de se souvenir de qui s'était.

- Il a les clés de chaque porte ici.

- Il les a toujours sur lui ? Le questionna Stiles se rappelant d'avoir vu un trousseau de clé sortir de sa poche quand il avait voulu le séparé de Malia.

- Si tu les veux, va falloir que tu trouves un moyen de le tromper. Lui dit Oliver d'un sourire désolé.

- Une partie de moi devient doué pour faire des ruses. Répondit Stiles avant de se pincer les lèvres agacées. Il ne pouvait pas croire qu'il venait vraiment d'insinuer que le Nogitsune était une référence qu'il userait pour tromper. Allait-il finir par devenir consciemment le démon ? Il soupira et s'éloigna d'Oliver. Il avait besoin d'être seul et de réfléchir pour trouver un plan d'action. Il se dirigea dans les douches des hommes, il entra et fit coulé l'eau froide et trempa son visage. Il pouvait se maintenir plus facilement réveillé avec les médicaments. Il ouvrit la boite et en avala un. Il rencontra son reflet dans le miroir et tenta maladroitement de s'encourager :

- Reste éveillé, Stiles. Tu dois juste… Il se tut quand il aperçut une silhouette sous la douche. Il fronça les sourcils surpris de voir que quelqu'un se lavé. Il se retourna pour voir qui s'était et s'excuser mais détourna violement la tête en remarquant des seins, des hanches et de longs cheveux couvrant une belle chute de rein. Il se sentit rougir en rencontra le regard de Malia. Merde ! Pensa-t-il soudain très conscient de la présence nu d'une fille dans la même pièce que lui.

- Ne t'inquiète pas, Stiles. Tu n'es pas rentré chez les filles par accident. Soupira irriter Malia plus pour avoir été dérangé dans sa douche que par l'adolescent l'ayant vu nu.

- Merci, dieu. S'écria-t-il en regardant uniquement le sol et ses joues se réchauffant plus encore. Il ne pouvait pas oublier l'imagine de Malia sous la douche, elle était vraiment belle ! Merde ! N'y pense pas ! S'énerva-t-il en serrant fortement les poings refusant de laisser son corps répondre aux hormones ! Il ne voulait toujours pas ressentir un quelconque désir, il restait dégouté de ce corps qui avait réagi à ça. Il n'était pas un satyriasis*, putain ! Il avait de l'amour propre et même s'il c'était émietté ce jour-là, il voulait reprendre le contrôle ! Il se racla la gorge et demanda : D'accord, alors qu'est-ce que tu fais chez les garçons ? Il était heureux cependant de ne pas se faire envoyer promener par Malia ou encore une fois frapper.

- Je me lave. Répondit simplement Malia.

- Je vois ça. Répliqua spontanément Stiles, avant de déglutir, cela sonnait comme du voyeurisme : Enfin, j'ai vu ça… En fait, j'ai rien vu à vrai dire… J'ai juste… Il y avait trop de vapeur pour, eu… Non pas que j'aurais préféré qu'il y est moins de vapeur… Tenta-t-il maladroitement de se rattraper.

- Stiles, je m'en fous ! L'interrompit Malia, elle continua : Dans les bois il n'y avait pas de coin pour les filles ou les garçons. Et si tu veux vraiment savoir l'eau est trop fraiche chez les filles. Elle est plus chaude ici. Depuis que je me suis transformée en humaine, je n'arrive pas à me réchauffer.

Il passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il ne pouvait imaginer à quel point la vie dans la forêt avait dû être difficile surtout pour une enfant de huit ans. Devenir un animal après avoir assassiné sa mère et sa petite sœur, il ne pouvait imaginer la douleur de Malia pendant toutes ses années seul dans ses bois lugubres. Il était persuadé qu'a sa place il serait vraiment devenu fou mais cela n'expliquât pas vraiment pourquoi elle avait frappé en premier lieu. Il l'avait aidé à redevenir humaine et retrouver son père.

- Peut-être que tu as juste une température corporel basse. Essaya-t-il de faire la conversation : Tu sais, t'es peut-être juste malade ou…

- J'avais un manteau de fourrure. Le coupa sèchement Malia.

- Ou ça pourrait… Continua -t-il, il se tut un instant en entendant la réponse de Malia, il soupira ne comprenant pas sa soudaine colère. Hey ça pourrait-être ça. C'est probablement ça… Il se tut préférant arrêter de badiner. Il entendit l'eau être coupé et Malia s'approcher de lui alors que la serviette ne cachait nullement sa nudité. Il était persuadé d'être rouge d'embarras jusqu'aux oreilles.

- Maintenant tu me fixes. Dit-elle d'un ton taquin.

- Non c'est faux. Répondit-il immédiatement en se forçant de garder ses yeux sur le mur.

- Alors qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-elle en s'enveloppant dans la serviette. Elle ne comprenait pas pourquoi il restait là à parler avec elle, alors qu'elle lui avait mis un poing dans la figure plutôt.

Stiles jeta un coup d'œil vers elle pour vérifier qu'elle était couverte. Il se retourna lentement, hésitant encore à lui faire face. Finalement il rencontra ses yeux bruns et lui posa la question qui l'intrigué depuis qu'ils s'étaient revus.

- Je me demandais pourquoi tu m'avais frappé ? Il déglutit en remarquant la naissance du décolletée de Malia et releva brusquement la tête pour s'empêcher de laisser égarer ses yeux. Bordel ! Il ne s'était jamais retrouvé face à une fille presque nue !

- Tu pensais que j'allais te remercier ? Répliqua-t-elle durement.

- Non… Peut-être. Répondit timidement Stiles en se pinçant les lèvres. Il l'avait aidé à retrouver son père ce n'était pas rien : On t'as en quelque sorte sauvé la vie. Il se tut et attendit que Malia lui réponde, elle acquiesça.

- Tu as raison, Stiles, merci. Merci d'avoir envahi ma maison. Merci pour m'avoir mise en fuite. Pour m'avoir changé en humaine pour que je puisse regarder mon père tous les jours et essayer de trouver une manière de lui expliquer que si ma mère et ma sœur sont mortes, c'est parce que j'ai failli les manger une nuit de pleine lune. Merci beaucoup.

Stiles détourna ses yeux et mordilla sa joue. Ok, ils avaient peut-être un peu merdé sur ce coup-là mais il ne voyait pas vraiment comment la situation aurait pût être différente. C'était une maigre consolation mais au moins son père avait résolu une enquête vielle de huit ans, alors c'était peut-être injuste pour Malia mais au moins un père avait retrouvé sa fille et un autre gardé plus longtemps son boulot. Peut-être qu'elle était un peu comme lui, sacrifié pour d'autres ? Sacrifié pour son père, pour Scott et Allison qui s'étaient libéré du Nemeton et pour Monsieur Tate. Il était désolé pour elle, il aurait voulu l'aider également mais apparemment ce ne fut pas le cas.

- On essayait d'aider. Chuchota-t-il navré.

- Tu veux m'aider ? Trouve un moyen de me retransformer. Dit-elle avec contrariété.

- Tu veux te transformer ? Demanda-t-il étonné par une telle requête : redevenir un coyote ?

- Que sais-tu ? S'enquit-elle en se rapprochant de lui une lueur d'espoir étincelant ces yeux bruns.

- Je connais quelqu'un qui peux t'apprendre à te transformer. Répondit Stiles, c'était sa chance si Malia accepté de l'aider il pourrait réussir à voler les clés et se diriger au sous-sol.

- Qu'est-ce que tu veux ? L'interrogea-t-elle déterminé à reprendre sa forme de coyote.

- Je dois aller au sous-sol. Donc il me faut les clés de cet infirmier le grand. Expliqua Stiles ne se rappelant plus de son nom.

- Brunski ! S'exclama-t-elle.

- Aide-moi et je t'aiderais. Dit Stiles avec une nouvelle assurance. Si Malia lui prêtait main forte il arriverait facilement à choper les clés et comprendre pourquoi le Nogitsune l'avait emmené au sous-sol.

- Très bien. Lui répondit Malia.

Stiles sourit et lui demanda de venir le rejoindre dans les toilettes pour homme dans une heure. Elle hocha la tête et ils se séparèrent. Il se hâta dans les couloirs pour retrouver Oliver qui devait surement l'attendre dans leur chambre. Il le trouva effectivement assit sur son lit toussant fortement, il releva la tête et lui adressa un grand sourire.

- Tu as trouvé comment avoir les clés ? L'interrogea-t-il.

- Ouais, Malia va nous aider. On doit se voir dans une heure dans les toilettes pour homme.

- Cool ! S'écria-t-il.

Stiles hocha la tête et s'assit un peu sur le lit.

- Tu as l'air moins fatigué. Dit Oliver.

- Ouais, c'est grâce à la courte sieste de tout à l'heure. Menti Stiles, il n'allait pas lui dire que c'était les amphétamines que Madame Morell lui avait données.

- Pourquoi tu n'arrives pas à dormir ? L'interrogea-t-il.

- Je te l'ai dit si je n'ai pas mon oreiller je ne peux pas dormir. Répondit Stiles en fronçant les sourcils, Oliver ne lui avait pas paru aussi intrusive.

- Oh, je croyais que c'était à cause de tes cauchemars. Chuchota Oliver soudain apeuré.

- Mes cauchemars ? Comment tu peux savoir que j'en ai ? Demanda Stiles.

- Je suppose, j'en avais au début, Hailey dit que ce sont des souvenirs qui se répètent quand on dort. Expliqua Oliver.

- Tu fais quels types de cauchemars ? Le questionna Stiles curieux de savoir pourquoi, il était ici, outre son comportement un peu bizarre.

- Je me rappel de lui… Souffla Oliver d'une voix étranglée, Stiles serra le drap de son lit ayant l'immonde impression qu'il n'aimerait pas ce qui lui dirait. Oliver continua : J'ai fini à l'hôpital plusieurs fois, je n'avais jamais de souvenir, c'était le trou noir mais dès que je dormais je savais pourquoi. Tu sais ce que c'est quand tu as l'impression d'être en mille morceaux dans ta tête et que tu dois les assembler pour pouvoir comprendre qui tu es ? Demanda Oliver un sourire peiné éclairant ses traits enfantins.

- Ouais … Ouais je sais de quoi tu parles. Murmura Stiles, il était très bien placé pour savoir comment c'était horrible de se voir fragmenté mais également rassurant qu'il pût oublier son agonie un court instant.

- Eh bien, je me suis rappelé et je suis devenu violent à l'école. J'ai hurlé et j'ai tout cassé dans ma classe, personne arrivé à me calmer et puis je me suis effondré et je ne pouvais plus oublier. C'était horrible ! J'avais l'impression d'être piégé, de ne plus pouvoir vivre, de ne plus être qui j'étais ! Et finalement maman a décidé de m'emmener dans cette clinique parce que je devenais trop lunatique. Expliqua Oliver d'une voix monocorde, comme si ce n'était pas lui qui l'avait vécu mais qu'il racontait un récit.

- Tu as une double personnalité ? Ne put s'empêcher de demander Stiles, il en avait déjà entendu parlé mais jamais il n'avait rencontré de personnes atteintes de ce trouble.

- Non, j'ai juste pété un câble et comme je ne supportais pas de me souvenir par moment j'oublié et j'allais mieux mais ils revenaient encore plus fort.

- C'était… Stiles dégluti : C'était quoi que tu ne pusses plus te rappeler ?

- Mon père. Il ne m'aime pas, il était méchant avec moi. Murmura Oliver en jouant nerveusement avec son tee shirt : Et toi ? C'est quoi que tu voulusses oublier ?

Stiles lâcha le drap et ramassa ses jambes, est-ce qu'il allait lui raconter ? Est-ce qu'il pouvait parler un peu ? Se décharger de ce poids si lourd qu'il se noyait un peu plus à chaque heure qui passent ? Il se pinça les lèvres et détourna les yeux de Oliver, ils ne se connaissaient pas et à qui d'autres pouvait-il le répéter ? Il n'allait pas le crier sur les toits ? Si ? Il pressa plus fort ses jambes et soupira bruyamment, il jeta un coup d'œil méfiant vers Oliver qui lui sourit gentiment presque l'encourageant. Il lâcha ses jambes et s'enfonça profondément dans le lit en regardant la fenêtre, il avait fait une promesse à son père, après tout :

- Un monstre. Il… Stiles prit une grande inspiration : Il m'a… Il s'arrêta ne pouvant même pas pensée à ce mot : Il m'a tout enlevé… Il m'a brisé… M'a bousillé et le pire c'est… C'est que… Même si j'avais mal j'ai… Il s'interrompu et essuya rageusement les grosses larmes qui sillonnaient ses joues creuses et cacha son visage pudiquement avec une de ses mains : Je suis foutu ! J'essaye de tenir. J'essaye vraiment mais… J'ai… J'ai l'impression de crever un peu plus chaque jour. Dit-il le souffle tremblant.

- Ouais… On ressent tous la même chose. J'espère qu'un jour tu iras mieux. Répondit Oliver d'un ton qui se voulait consolateur.

- Je ne pense pas. Répondit simplement Stiles résigné. Il n'irait jamais mieux c'était un fait qu'il avait accepté maintenant et il devrait survivre le plus longtemps possible. Il n'avait plus de présent, plus de futur seul un passé résolu qui hurlé devant son reflet détruit à jamais.

- Hey ! Tu sais que la première phase de guérison c'est d'y croire ! S'exclama soudain Oliver.

Stiles haussa simplement les épaules en parlé ne l'avait pas aidé, au contraire il se sentait plus sale, plus ridicule. Merde ! Quand est-ce que toutes ces sensations insupportables disparaîtraient !? Il soupira et se leva brusquement, il devait sortir de cette pièce, il avait l'impression d'étouffer.

- C'est déjà l'heure du rendez-vous ? Demanda Oliver excité à l'idée d'aller comploter contre Brunski.

- Non mais allons-y maintenant, peut-être que Malia est déjà là-bas.

Ils attendirent environs trente minutes avant que l'adolescente n'arrive. Stiles expliqua rapidement le plan qui devait se faire tout à l'heure. Ils hochèrent la tête et se préparèrent à mettre à exécution le plan dans une demi-heure.

Stiles était dans la cour et regarda Malia et Oliver se battre, la coyote garou attrapa les clés et il se dirigea vers elle pour l'aider à se relever alors qu'elle lui donna discrètement le trousseau. Il fit un sourire désolé à Oliver qui fut trainer par les deux infirmiers dans le bâtiment.

- Tu vas bien ? Il demanda à Malia qui était essoufflé et avait les cheveux ébouriffés.

- Oui. Dit-elle ne pouvant contenir un sourire amusé.

Il hocha la tête et se précipita dans les couloirs pour ouvrir la porte. Il essaya toutes les clés mais aucune ne sembla fonctionné, il soupira dépiter.

- Je croyais que ce gars avait une clé pour tout ! Ronchonna-t-il réfléchissant à un moyen d'ouvrir cette maudite porte. Il sursauta violement quand il senti une main se poser sur son épaule.

- C'est vrai. Mais personne n'a la clé de cette porte. Lui répondit Brunski.

Stiles déglutit et tendit les clés à l'infirmier qui les lui arracha des mains. L'homme pressa sa poigne sur la nuque de l'adolescent qui se figea et essaya de se dégager mais l'infirmier serra plus fortement sa prise. Stiles se paralysa, la respiration sifflante et ses tympans commencés à siffler désagréablement. Il pinça ses lèvres, fatigué par les réactions exagérées de son corps, il devait se calmer, il n'allait rien lui faire. Il n'allait rien lui faire ! Il n'avait pas à paniquer dès que quelqu'un le touché ! Il suivit sagement l'infirmier ne pouvant ni parler, ni bouger. Il fut amené dans un couloir qu'il ne connaissait pas, deux hommes le tint et le fouillèrent pendant que Brunski ouvrit une porte.

- Dans la salle d'isolement, jeune homme. Tu veux nous dire où tu as trouvé ça ? Lui demanda-t-il.

Stiles plissa des yeux essayant de comprendre ce qu'il lui disait, sa panique s'était accentuée et sa terreur fut telle que son esprit se détacha lentement de son corps. Il se força à se rappeler comment utiliser sa langue. Il dégluti plusieurs fois et cligna des yeux en secouant violement sa tête, il arriva à se réveiller de son apathie :

- Dans un distributeur. Il répondit d'une voix pâteuse.

- J'ai toujours aimé les gens sarcastiques. Dit Brunski en tendant une aiguille : Donner lui une dose d'Hadol.

- Attendez ! C'est quoi ? Hurla Stiles s'affolant en s'imaginant être drogué et obliger de dormir : Un sédatif ? Attendez ! Je ne peux pas dormir ! Il essaya de se libérer de la poigne de fer de l'infirmier qui lui tenait les bras contre son dos : Je suis désolé ! Je suis désolé, Ok ! Lâche-moi, mec ! Il se débattu voulant éviter l'aiguille mais celle-ci s'enfonça violement dans sa cuisse. Il grimaça sous la douleur et continua de s'agiter pour qu'ils le relâche, il sentit ses jambes fléchir et il tomba lourdement au sol, il continua à répéter comme une litanie : Je ne peux pas dormir, je ne peux pas dormir, je ne peux pas… Mais lentement ses paupières se fermèrent et il sombra dans l'inconscience.

Il se réveilla brusquement debout enfermé dans ce qui semblait être un casier. Il toussa et frotta ses yeux, la poussière était étouffante et aveuglante, il faisait nuit et il ne voyait presque rien dans les fentes de la porte. Il la frappa tentant de sortir mais remarquant qu'elle résistait il abattu ses poings violement, et hurla :

- Laissez-moi sortir ! Laissez-moi sortir ! Il suait, la chaleur devenait suffocante, il avait l'impression que le casier devenait incandescent, il grimaça et regarda ses mains elles étaient couvertes de cloques ! Il se brulait contre le métal chaux, il fallait qu'il sorte avant qu'il ne soit brûlé vif ! Il cria en apercevant une silhouette : Laissez-moi sortir !

- Laisse-moi entrer ! Ordonna alors son reflet.

Il recula et se blessa le crâne, le sang coula abondement.

- Quoi ? Comment ça ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils, pas sûr de comprendre.

- Tu le sais ! Répliqua sèchement le Nogitsune.

- Va te faire voir ! Toi et tes stupides devinettes ! Répondit Stiles fatigué, il ne le ferait pas, pas aujourd'hui en tout cas. Il sursauta quand il entendit un coup sur un des casiers.

- Pas de devinettes cette fois, Stiles. Tu sais ce que ça veut dire. Fit échos la voix inhumainement grave du Nogitsune.

- Quoi ? Tu perds patience ? Ricana Stiles : Ou tu commences à douter ?

Le Nogitsune apparut brusquement devant les fentes du casier, l'adolescent sursauta et se mordit la joue, il ne devait pas avoir peur, c'était un rêve.

- Tu vas quémander ma présence. Tu vas me supplier de prendre possession de toi. Tu te donneras entièrement à moi. Ce n'est qu'une question de temps. Répondit doucereusement son reflet, une lueur cruelle baignait ces noisettes.

- Tu es médium dans tes heures perdu ? Cracha Stiles cachant sa peur.

- Non, je le sais. Tu ne le supporteras pas, tu n'en voudras pas. Dit-il en posant son front contre la porte du casier ses yeux face aux siens.

- De quoi tu parles, putain !? Va te faire foutre avec tes putains d'énigmes ! Hurla Stiles et frappant de nouveau le casier : Laisse-moi sortir ! Laisse-moi sortir ! Laisse-moi sortir !

- Laisse-moi entrer ! Gronda le Nogitsune en réponse puis il se mit à rire, un rire grave et odieux, celui qui glace le sang et résonne dans le crâne jusqu'à supplier que cela cesse.

Il se leva brusquement en sentant quelqu'un le toucher, il poussa un hurlement effrayé qui mourut quand des mains fines encadrèrent son visage.

- Hé… Hé… chut… Chut… Tais toi. Chuchota Malia qui se retourna pour vérifier que personne ne l'avait entendu.

Il soupira soulager la reconnaissant immédiatement. Il se calma rapidement et fronça légèrement ses sourcils, intrigué :

- Comment tu es entré, ici ?

- J'ai cassé la serrure. Si je me concentre je peux être plus forte. Expliqua-t-elle, elle posa ses mains sous ses épaules et se mit debout en l'aide : Aller, lève-toi.

Stiles s'éloigna de Malia ne voulant s'appuyer sur elle mais ses jambes étaient encore assez faibles, il faillit perdre l'équilibre et la coyote-garou le rattrapa de justesse.

- Il y a un autre chemin vers le sous-sol. Par l'unité sécurisé. Là où ils gardent les vrais psychopathes. Dit-elle en sortant de la chambre d'isolement, Stiles hocha la tête et passa nerveusement une main dans ses cheveux et la suivit.

Elle le guida silencieusement, les faisant s'engouffrer dans un long couloir étroit, Stiles grimaça et se débattit pour éviter les toiles d'araignée. Il soupira agacer et espéra qu'aucune d'elles ne se posent sur son épaule, il ne faisait aucune promesse pour garder sa virilité intacte si cela arrivé. Il entendit vaguement Malia ouvrir une porte et il se précipita pour entrer dans la pièce. Il se figea en reconnaissant parfaitement le lieu de son cauchemar somnambulique, il remarqua la griffure que le Nogitsune avait laissé sur le mur.

- Vous savez ce que vous cherchez ? L'interrogea Malia.

- Quelque chose à voir avec ça. Répondit Stiles en montrant du doigts la marque.

Ils s'approchèrent et Malia s'agenouilla et retraça lentement le cinq à l'envers, elle se retourna et Demanda :

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Soi-même. Dit Stiles se souvenant que la traduction lui était venu instinctivement.

- Peut-être que tu devrais m'en dire plus. Lui dit Malia qui était intrigué par cette enquête que mené l'adolescent.

- Tu n'aimeras probablement pas si tu en sais plus. Murmura Stiles anxieux de la voir le regarder avec horreur.

- Rappel toi que je suis un coyote-garou. Dit-elle en se levant et lui faisant face : Qui a tué sa propre famille. Je ne jugerais pas, je le promets.

Stiles ricana, c'était vrai que dit ainsi… Cela ressemblerait presque à une thérapie entre hôte posséder par des tueurs de sang-froid. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux et réfléchi un instant, il soupira contrit :

- Je ne sais pas vraiment par quoi commencé. Grimaça-t-il.

- Que penses-tu du début ? L'encouragea-t-elle d'un doux sourire.

- Ouais, eh bien j'ai été possédé par un démon qu'on appelle un Nogitsune et j'ai fait beaucoup de mal. Il se tut et joua craintivement avec ses doigts.

- Il a fait beaucoup de mal. Corrigea Malia : Il te possédé tu n'y es pour rien.

- Non… Il hocha la tête pour montrer son désaccord : Tu ne comprends pas… Je l'ai laissé prendre possession de moi. Murmura-t-il d'une petite voix.

- Que veux-tu dire ? Demanda-t-elle tendrement.

- Je … Il dégluti et détourna ses yeux d'elle : J'ai été faible… Je l'ai laissé volontairement prendre possession de moi… J'aurais pu l'en empêcher mais je ne l'ai pas fait et je… J'ai peur que cela se reproduise… Dit-il honteusement mais étrangement il avait l'impression que son anxiété diminué en se confiant à Malia au contraire d'Oliver plutôt. Etait-ce parce qu'il ne parlait pas directement de ça ? Peut-être que c'était à cause du sujet de la confidence.

- Pourquoi tu l'as laissé te posséder ? Le questionna Malia les sourcils froncés ne comprenant pas.

- Parce que j'ai cédé, tout simplement. Répondit évasivement Stiles voulant sous-entendre qu'il ne parlerait pas plus de ce sujet.

Malia sembla comprendre et haussa la tête en réponse. Ils regardèrent quelques instant la pièce et soupirèrent. Stiles remarqua des coffres et demanda à Malia de les ouvrir, ensemble ils commencèrent à chercher des informations sur une quelconque histoire de possession. Il soupira et laissa tomber les feuilles, il s'affala dans le vieux canapé où ils s'étaient assis. Il se mit à réfléchir à une possibilité pour trouver des informations, il était déçu ! Il pensait que cet endroit répondrait enfin à ces questions ! Peut-être aurait-il trouvé un indice de ce qui rendait le Nogitsune si puissant ! Merde ! Merde ! Il tournait en rond et c'était vraiment insupportable. Soudain il commença à paniquer ! Combien de temps il restait avant que le Nogitsune ne soit plus empoisonné ?

- Tu peux me rendre un service ? Vérifie les lignes de mon dos. Demanda Stiles en relevant son tee shirt et présentant son dos : Dis-moi si elle perde de la couleur.

- Oui, elles sont presque parties. Le renseigna Malia qui l'aida à tenir son tee shirt, Stiles resta muet et elle comprit que ce n'était pas une bonne nouvelle : Je devine que c'est mauvais.

Il hocha simplement la tête, merde ! Le Nogitsune peut apparaitre n'importe quand ! Pensa-t-il paniqué. Allait-il faire du mal à Malia ? Etaient-ils en danger où le démon était encore faible ? Tellement de question sans réponses ! Il allait devenir fou ! Il sursauta surprit quand il senti la main gelée de Malia frôler son dos.

- Désolée, je t'ai dit que je suis toujours froide. Dit-elle agacé.

- C'est bon. Répondit-il d'une voix rassurante.

Il était étonné de ne pas avoir tremblé au contact de Malia. Etait-ce parce que toute la journée il avait dût contrôler sa panique d'être à proximité avec d'autres personnes ? Etait-ce cela qui avait apaisé cette soudaine phobie ? Peut-être que cela avait fonctionné comme une désensibilisation ? Ou parce qu'il avait confiance en elle qu'il avait l'impression de se voir dans les yeux bruns de Malia ? Elle était comme lui, cassé et tenté de survivre. Peut-être que ce fut pour cela qu'il ne réagissait pas comme un putain de traumatiser mais bien comme un adolescent normal. Peut-être qu'elle pourrait l'aider à avancer ? Elle pourrait lui donner un peu de sa force. Elle était courageuse et brave et il avait vraiment besoin de quelqu'un qui éclairerait le chemin pour lui. Il devrait essayer d'approfondir le contact avec elle et voir ses limites. Peut-être pourrait-il retrouvé un peu de contrôle sur ce corps qui l'avait trahi ?

Il tendit ses mains vers Malia et prit timidement les siennes :

- Là… Chuchota-t-il en les frictionnant, il lui fit un petit sourire : En effet.

Il les frotta énergiquement et rougit en sentant le regard conquit de Malia sur lui. Il releva la tête embarrassée et se figea quand elle se pencha et happa immédiatement ses lèvres. Il leva ses mains ne sachant pas où les mettre et se raidit aux lèvres maladroites mais audacieuses contre les siennes. Elle s'éloigna de lui avec un sourire ébahit. Il se lécha les lèvres et ne put s'empêcher d'être heureux, elle l'avait embrassé, une fille venait de l'embrasser, lui ! Et semblait être satisfaite ! Il demanda curieux :

- C'est ton premier baiser ? Non pas qu'il se soucié si elle le comparait avec d'autres garçons… Bon peut-être un peu… Il ne voulait pas être une mauvaise expérience ! Elle lui fit un plus grand sourire et hocha la tête. Il mordilla la lèvre et ne put s'empêcher de s'enquérir pour avoir la certitude que cela lui avait plu : C'était bien ?

Malia hocha la tête sans détacher son regard sur ses lèvres gercés. Stiles rougit sous ses yeux hypnotisés, il n'avait pas l'habitude d'être dévoré ainsi, c'était Scott habituellement.

- Tu veux réessayer ? Demanda-t-il avec un peu plus d'assurance. Elle hocha encore la tête et cette fois ce fut lui qui alla l'embrasser.

C'était un baiser plutôt maladroit au début, Malia suivant simplement les mouvements que faisaient Stiles qui lécha délicatement ses lèvres demandant l'autorisation d'approfondir leurs baiser. Elle entrouvrit un peu ses lèvres et leurs langues se rencontrèrent, incertaines et réservées, elles commencèrent lentement à devenir plus fougueuses, plus joueuses. Malia mordilla sa lèvre inférieure, alors que Stiles posa une main plus autoritaire sur son visage et une autre sur son genou, avant de caresser sa cuisse et de s'arrêter sur sa hanche cherchant à les rapprocher. Malia s'agrippa à son tee shirt et l'attira avec force vers elle faisant cogner leurs dents. Stiles frissonna de plaisir et osa une main plus aventureuse qui épousa les hanches de l'adolescente, ses fesses et remonta à son dos, caressant religieusement sa poitrine. Il n'avait jamais touché une fille ici et merde ! Il comprenait maintenant ce que lui disait Scott c'était si doux, si agréable. Il ne s'aperçu pas de son corps qui se réchauffé progressivement ni même de l'érection qui commençait à fleurir. Il était trop absorbé dans le plaisir du moment, de pouvoir enfin explorer les formes d'une femme et de devenir la première référence d'un vrai baiser chez une fille, qu'il ne remarqua pas Malia se faisant également plus curieuse. Une de ses mains se posa soudainement sur son entre jambe faisant sursauter brusquement Stiles son corps trembla violement et une douleur immonde dans ses reins lui coupa la respiration.

Il s'éloigna immédiatement de Malia et se pencha en avant essayant de ne pas se perdre dans le déchirement qu'il ressentit dans la partie la plus intime de lui. Il serra les dents et les poings et entendit à peine une voix l'appelé. Il sentit des mains le toucher et il les repoussa durement et s'écarta plus encore de cette présence intrusive. Il tenta désespérément de respirer mais la panique et l'agonie qu'il ressentait l'empêcher de se concentrer sur son souffle, il se sentait noyé ! Il ne voyait rien et n'entendait que les battements assourdissants de son cœur apeuré. Il éclata en sanglot quand une main se posa sur son dos. Il ne voulait pas être touché ! Il ne voulait pas être touché ! Il devait reprendre le contrôle, il devait reprendre le contrôle ! Soudainement deux mains agrippèrent autoritairement son visage et une voix féminine perça les tambourinements dans ses tympans :

- Stiles ? Que se passe-t-il ? Stiles ? Calme-toi ! Tout va bien !

Il hocha la tête et essaya de se libérer de l'emprise que cette femme avait sur lui mais il ne réussit pas.

- Ouvre les yeux ! Stiles ! Calme-toi !

Il regarda l'adolescente qui lui parlait et reconnu Malia. Il se calma un peu et captura ses mains pour les éloigner de son visage. Il se pinça les lèvres et mit une distance assez grande entre eux. Il était honteux d'avoir paniqué ainsi. Il mit ses mains tremblotantes sur son ventre et traça des cercles ce qui l'apaisa finalement. Il se retourna vers Malia et répondit d'une voix étranglée :

- Je suis désolé… Je ne voulais pas t'inquiété.

L'adolescente se rapprocha lentement observant les réactions de Stiles et prête à s'éloigner s'il le demandé.

- Ce n'est pas grave, est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? S'enquit-elle soucieuse d'être la raison de sa terreur.

- Non ! Non… Eu… C'était une crise d'angoisse… Il se mordit les lèvres gênées : Parfois j'en ai et elles sont plutôt impressionnantes… Désolé j'ai tout gâché. Soupira -t-il dépité, maintenant il serait vraiment le pire souvenir qu'elle aurait avec un garçon, c'était sûr !

- Non, tu n'as rien gâché. Chuchota-t-elle posant une main sur son visage et le tournant vers elle : J'ai beaucoup aimé et si tu veux continuer ?

Stiles déglutit et ne se recula pas en sentant les lèvres douces une nouvelle fois contre les siennes. Il tremblait encore et avait les souvenirs de la douleur lancinante dans ses reins mais il voulait lui faire plaisir. Il voulait qu'elle passe un bon moment avec lui et il voulait surtout reprendre le contrôle ! Il ne lui appartenait pas ! Sa peau ne garderait pas son touché ! Il refusait d'être à lui ! Il devait pouvoir choisir avec qui il voudrait être ! Et là, c'était Malia ! Il hocha la tête et fit allonger l'adolescente qui fit un grand sourire.

- J'ai envie d'essayer autre chose. Chuchota-t-elle d'une voix sensuelle, elle enleva son tee shirt et le regarda hésitante : Est-ce que ça te va ?

Il déglutit et rougit en voyant le soutien-gorge violet et en dentelle de Malia. Il ne résista pas à caresser du bout des doigts le sous vêtement.

- Ouais mais, eu… Laisse-moi faire, ok ? Et dis-moi si tu veux que j'arrête. Il regarda l'adolescente et attendit son approbation elle inclina la tête et il l'embrassa une nouvelle fois.

Il explora une nouvelle fois son corps et descendit lentement sa main, il la passa légèrement sous son pantalon et ne quitta pas des yeux Malia qui hocha une nouvelle fois la tête. Il remarqua qu'elle essayer de ne pas déplacer ses mains, il les prit alors et les amena très lentement sur son dos, il accompagna les gestes de ses mains avec les siennes, s'assurant à ce qu'il ne panique pas une nouvelle fois. Il autorisa l'adolescente à glisser ses mains sur son torse. Il sourit quand il entendit Malia gémir contre ses lèvres alors qu'il embrassait délicatement sa gorge. Il embrassa sa poitrine où son souffle se fit plus fort puis son ventre et captura de nouveau ses lèvres.

Il était heureux, il se sentait enfin en pleine maîtrise de lui-même. Il se retrouvait pendant quelques minutes et était de nouveau l'ancien Stiles Stilinski maladroit avec les filles essayant de suivre les conseils incompréhensibles de Scott. Il sourit et au bout de longues minutes, ils s'enlacèrent finalement l'un dans les bras de l'autre. Malia remit son vêtement et prit les mains de Stiles dans les siennes.

- Ça t'as plu ? Demanda-t-il en espérant que l'épisode avec sa crise de tétanie n'avait pas ruiné tous ces souvenirs de cette soirée.

- Oui. Répondit-elle en serrant plus fort ses doigts dans les siens.

Stiles sourit gaiement et se reposa sur le sofa, oubliant un instant le Nogitsune, la raison de sa panique et qu'ils se trouvaient dans un hôpital psychiatrique. Heureux dans les bras d'une jolie fille qui le trouvait attirant. Soudain Malia s'éloigna de lui et se leva du canapé.

- Stiles… L'appela-t-elle alors qu'elle avançait vers la marque sur le mur.

Il fronça ses sourcils et la suivit. Elle s'agenouilla toucha un instant le cinq à l'envers et tapota le mur qui sonnait creux, elle se retourna :

- Tu entends ça ?

Il hocha la tête et ramassa un pied de biche qui l'avait aidé plutôt à ouvrir les coffres fermés. Il fit signe à Malia de s'écarter et fracassa violement la barre de fer contre la cloison fine. Le mur céda rapidement laissant une vue suffisante sur ce qui se cachait derrière. Il lâcha le pied de biche et avec Malia, ils s'approchèrent et s'agenouillèrent. Ils froncèrent les sourcils et échangèrent un regard à la fois écœuré et curieux. C'était un cadavre couvert de bandage et Stiles le reconnu immédiatement :

- C'est lui. Chuchota-t-il.

- Le Nogitsune ? L'interrogea Malia pas sûr de comprendre.

Il hocha la tête et couvrit son nez avec sa manche, une nausée le prit en observant le squelette enveloppé dans une fine couverture de chair noire. C'était immonde et dire que lui et Malia c'était embrassait avec comme voyeuriste un cadavre ! Cela ressemblait au début d'une mauvaise blague et Dieu ! C'était absolument répugnant ! Malia tendit le bras et se mit à fouiller le corps, Stiles recula légèrement et ferma les yeux ne pouvant pas en voir davantage. Ce n'était pourtant pas le premier cadavre mais là, il se sentait sur le point de vomir et ce n'était vraiment pas le moment !

- Stiles, regarde ! Tu reconnais l'un d'entre eux ? Lui demanda Malia en lui tendant un papier froissé qu'elle déplia.

Il ouvrit les yeux et l'attrapa, il fronça ses sourcils en remarquant que c'était une vielle photo qui devait dater de la guerre.

- L'un d'entre eux. Chuchota-t-il d'une voix blanche en reconnaissant Kira, est-ce que son meilleur ami était en danger ? Est-ce qu'elle était depuis le début avec le Nogitsune ? Que se passait-il dehors ? Tout le monde allait-il bien ? Ne pas avoir de téléphone était insupportable ! Il se releva : Je dois prévenir Scott !

Il se retourna et rencontra alors deux billes noisettes luisantes de malices, il écarquilla les yeux en reconnaissant Oliver mais il ne put parler. Il sentit une brulure ignoble transperçant son ventre, il s'effondra au sol et convulsa. Malia se retourna mais ne put réagir assez rapidement et se fit aussi électrocuté :

- Tu as pris les clés de Brunski, moi son pistolet paralysant. Dit Oliver gaiement, il sortit de sa poche une aiguille et l'enfonça violement dans la cuisse de Malia : Et son Hadol.

Stiles vit la coyote-garou sombrer dans l'inconscience en quelques minutes. Il tenta de se déplacer mais son corps ne répondait plus, il tremblait violement.

- Qu'est-ce… Qu'est-ce que tu fais ? Réussit-il à dire d'une voix rauque et étranglée. Il savait qui, il avait devant lui. Ce n'était plus Oliver mais le Nogitsune d'ailleurs avait-il même été une seule fois son colocataire depuis qu'ils s'étaient rencontrés ?

- Nous voilà enfin seul, Stiles. Lui chuchota Oliver affectueusement en s'agenouillant devant lui et le redressant contre le mur. Il essaya de s'éloigner du démon mais il échoua. Le Nogitsune soupira d'un air désolé, posant une main possessive sur le ventre de Stiles : Je ne voulais pas nous blesser. C'est de sa faute.

- Ne me touche pas ! Siffla l'adolescent qui essayait de supporter l'horrible douleur dans son estomac se contractant, il avait l'impression de brûler de l'intérieur.

- Allons, Stiles tu ne semblais pas si pudique, il y a peu. Ricana le Nogitsune, il fit un signe de tête vers Malia : Tu crois qu'elle t'apprécie ? Tu crois vraiment qu'une fille peut te vouloir ? Toi ? S'esclaffa-t-il.

- Ne lui fait pas de mal ! Souffla Stiles se forçant d'ignorer les mots du démon et ne quittant pas des yeux Malia endormie.

- Moi ? Non, mais elle, elle pourrait te faire du mal, tu sais. Murmura le démon : Elle te haïra comme tous les autres quand elle saura. Oh ! Pauvre petite étincelle.

- Je lui ai dit ! Elle ne m'a pas détesté ! Siffla Stiles n'arrivant plus à ignorer les mots du Nogitsune.

- Quoi donc ? Que tu t'es laissé à moi ? Allons Stiles ce n'est pas de cela dont je parle. Je te l'ai dit, je te l'ai dit qu'elle te haïrait si elle savait… Que tu ne supporterais pas cela. Continua le démon sa main toujours sur son ventre, un sourire tendre baignant ses lèvres.

- Ferme là ! Je ne comprends rien ! Cracha Stiles, il ne pouvait pas le brisé plus que ce qu'il était déjà !

- Je comprends… Il est temps maintenant que tu saches. Tu es près pour que je te révèle cette grande nouvelle ! Le Nogitsune se rapprocha, son souffle se mélangeant à celui de Stiles qui se raidit appréhendant les mots du démon, la dernière fois il s'était abandonné à lui, trop choqué de ce qu'il lui avait dit. Il commença à paniquer, haletant, il fuit les yeux du Nogitsune mais celui-ci posa une main autoritaire sur sa joue et l'obligea à le regarder :

- L'entends-tu ? Ecoute-le, Stiles… L'adolescent remarqua que les sons aux alentours se turent remplacé par un silence effrayant. Il déglutit et écarquilla les yeux quand un petit tambourinement rapide se fit. C'était un battement de cœur mais quelques choses étaient étranges, ils faisaient échos dans son ventre : Oui, tu l'entends… Babum… Babum… Babum… Ce petit cœur qui bat à l'intérieur de toi.

Stiles était figé et confus de quoi parlait-il ! Qu'est-ce que c'était que ce truc qui vibré dans son estomac putain ! Il cauchemardait encore ? Il cauchemardait ! Ce n'était pas réel ! Il ne comprenait pas ! Il ne comprenait plus rien ! De quoi parlé le Nogitsune ? Il avait perdu la tête lui aussi en restant enfermé dans un asile ?

- De quoi… De quoi tu parles putain ! Tu m'as fait quoi ! C'est quoi ces conneries ! Hurla-t-il haineux et abasourdit.

- Je parle de ce qui grandit en toi, Stiles. De cette vie qui se développe dans ton ventre. Tu mérites de savoir ton état. Répondit le Nogitsune souriant hideusement, amusé par la réaction virulente de l'adolescent.

- Une… Une vie ? En… En moi… A l'intérieur de mon ventre, il y a… Baragouina-t-il en secouant frénétiquement la tête.

Il mentait ! Il mentait ! Il lui disait des conneries ! Il était en cloque ? C'était une de ses putains de blagues à la con ! Ce n'était pas possible ! Il était un homme en plus ! Il était seulement malade à cause de ses crises d'angoisses ! C'était rien d'autre que ces paniques ! Il ne pouvait pas ! Ce n'était pas possible ! Biologiquement impossible ! Mais les Kanimas, Loups garous n'étaient pas non plus… Non ! Il n'était pas ! Il n'avait pas ! C'était un putain de mensonge ! C'était faux ! C'était faux ! Son torse douloureux c'était parce qu'il ne dormait pas assez ! Peut-être la mal bouffe aussi ! Ce n'était pas à cause d'un truc pareil ! Ce n'était pas possible ! Putain ! Il ne pouvait pas ! Comment diable c'était même arrivé ! Non ! Il ne pouvait pas pensée à cette possibilité mais merde ! Il l'entendait ! Non ! C'était une ruse ! Une ruse du Nogitsune !

- Tu mens ! Tu mens ! Tu mens ! Hurla Stiles hystériquement.

Il sursauta quand il sentit le Nogitsune soulevé son tee shirt et prendre une de ses mains la posant sur son abdomen autoritairement. Le démon appuya fortement la paume de Stiles contre sa chaire et il pleura en sentant quelque chose frémir. C'était minuscule presque imperceptible et si le démon n'était pas là, il n'aurait surement rien senti mais il ne pouvait nier cette dureté grondée sous sa paume. Le démon le lâcha et Stiles retira sa main immédiatement, elle était douloureuse comme s'il venait de se brûler avec. Des larmes glissaient librement sur ses joues, il n'avait même pas la force de sangloter. Il secoua encore misérablement la tête mais il savait que c'était là, chaudement camoufler dans ses viscères. Il hoqueta à cette pensée, il y avait quelque chose en lui ! Ça grossissait ! Putain comment diable c'était là, si le Nogitsune n'avait rien fait... Il leva des yeux implorant vers ceux sombres et patient devant lui.

- C'est de ça… Il est de ça ! Suffoqua Stiles.

Il paniqua et posa ses mains dessus les pressant fortement. Il devait se débarrasser de ce truc ! Il devait faire disparaitre cette chose ! Il devait partir ! Il appuya si fort qu'il trembla sous l'agonie immonde mais il continua. Il devait tuer ce monstre ! Il devait le tuer ! Il fallait que cela sorte de lui ! S'il crevait pour que cela disparaisse alors il le ferait ! Putain, il ne voulait pas vivre avec ce truc ! Il avait assez d'horreur ! Il avait assez de tout ce supplice ! Il fallait que tout s'arrête ! Une bonne fois pour toute, il voulait que cela s'arrête ! Il était trop épuisé ! Trop effondrait, il ne pouvait plus continuer ! Pas si c'était avec un monstre qui grandissait en lui. Il leva la tête et regardant suppliant le démon :

- Arrête ça ! Arrête ça ! Arrête ce putain de cauchemars ! L'implora-t-il en frappant furieusement son estomac.

- Ce n'est pas un cauchemar, Stiles. Répondit le démon : Mais je peux t'en débarrasser.

- Arrête ça ! Arrête ça ! Continua-t-il de pleurer perdu dans sa panique.

- Je peux mais il faut que tu me laisses entrer. Lui avertit le Nogitsune.

- Je t'en supplie ! Faite que ça s'arrête ! Je n'en veux pas ! Je n'en veux pas ! Je veux que ce truc crève ! Hurla Stiles s'étouffant.

Il regarda autour de lui et remarqua Malia toujours endormi, il l'avait touché avec ce truc immonde en lui ! Il était répugnant ! C'était dégoutant, il enleva ses mains tremblantes de son corps et se pencha pour vomir. Il toussa et s'étrangla avec sa propre bile. Il sanglota bruyamment et serra ses poings, ses ongles mordant la peau de ses paumes. C'était sale ! C'était sale ! Il n'avait plus rien d'humain ! Ce truc vivant dans ses entrailles était une preuve qu'il n'était plus humain mais un simple hôte ! Un putain d'hôte qui laissait un parasite immonde se nourrir de ces viscères ! Il hoqueta et son corps convulsa brusquement, il vit sous la brume épaisse de son esprit fou le Nogitsune l'observer silencieusement. Il lui avait dit qu'il pouvait le tuer ? Il pouvait lui enlever ce truc dégueulasse ? Il agrippa faiblement le tee shirt de Oliver et le supplia

- Je ne veux plus… Je ne veux plus continuer… Il cracha de la bile, toussa et murmura : Entre… Il haussa la voix : Entre… Entre ! Il hurla hystériquement : Entre ! Putain entre ! Entre et bute ce monstre ! Entre ! Tut le ! Tut le ! Entre je ne veux plus continuer.

Soudainement les ténèbres l'entourèrent et le bercèrent. Il se laissa guidé par elle, épuisée et se fit happer par la brume obscure de ses bras, au loin il aperçut une faible lueur à l'apparence familière de la biche blanche.


Astérisques :

Brunon, Anastasy*: Brunon est le frère cadet de Monsieur Stilinski et Anastasy est sa sœur Benjamine. Leurs histoires sont brièvement expliquées dans le chapitre 6.

un satyriasis*: Est le nom masculin de Nymphomane soit l'hypersexualité.


Avis de l'auteur :

Alors pourquoi Stiles se confesse à Oliver ?

Oliver n'est pas le colocataire de Stiles mais le Nogitsune depuis le début, Stiles a donc cet impression qu'il peut s'ouvrir à lui car il n'aura pas de réaction à sa révélation (qui reste très pudique et en « surface »). Puisque d'une certaine manière Oliver est déjà au courant du cauchemar de Stiles et donc après la révélation du passé qu'Oliver raconte, Stiles se sent plus compris et c'est ce qu'il a besoin, de se sentir comprit ou du moins de ne pas être seul. Oliver à ce moment-là, le fait se sentir comme s'il était entouré. Il peut lui parler parce qu'ils vivent la même douleur. Ce que Stiles craint par-dessus tout c'est qu'il différent aux yeux des autres qu'ils remarquent qu'il n'est plus le Stiles Stilinski avant la fanfiction ^^.

C'est aussi pour cela que Stiles se sent sale après cette confessée à Oliver car il parle au démon de ses sentiments les plus intimes et même s'il ne se rend pas compte que c'est le démon à qui il s'adresse son instinct lui, le prévient. C'est pour cela qu'il est mal à l'aise et qu'Oliver ne réagit pas à la confession de Stiles parce qu'il sait depuis le début ce qu'a vécu Stiles ^^. C'est très sous-entendu ais j'espère avoir éclairci ce point qui aurait pu dérouté quelques-uns d'entre vous.

Pourquoi Malia et Stiles ?

Eh bien se passage pour moi était très important dans la progression du personnage de Stiles. Il est perdu, il a blessé et tué et il est bouffé par la culpabilité, il a été possédé par un monstre et il ne sait pas comment se racheter. Malia a tué sa famille en perdant le contrôle de son esprit et devenant un monstre, elle est bouffée par la culpabilité et la douleur. Ces deux-là partagent donc la même souffrance. Ils ont commis des atrocités sans le vouloir et doivent vivre avec les conséquences de leurs actes. Ils sont donc semblables d'où le brusque rapprochement entre ces deux-là, ils s'entraident pour garder la tête hors de l'eau.

De plus la proximité et que l'attention que Malia donne à Stiles lui permet de retrouver sa masculinité qui lui a été volé (eh oui c'était très important de bien comprendre comment Stiles se sent après le viol). Donc une fille qui le séduit ouvertement pour Stiles c'est un baume pour sa virilité et son estime de soi brisé. Imaginé après qu'il se soit fait violé et qu'il est réagi pendant son agression sexuel, toute la haine et la colère qu'il ressent envers lui et son corps et comment il se sent laid et sale. Alors une fille qui l'embrasse et veut être touché par lui c'est comme lui donné la possibilité de reprendre possession de ce qui lui appartient, son corps, ses choix, ses désirs. Il panique un instant parce qu'il domine plus la situation mais est soumis et cela lui rappel violement (en même temps que le désir qu'il ressent pour Malia) son viol, voilà pourquoi il panique parce que le petit contrôle qu'il a eu est brisé par sa partenaire qui tente de découvrir son corps sans son autorisation. Mais Stiles ne veut pas se laisser complétement soumettre et surtout il veut plaire à Malia (il est un adolescent qui n'a pas beaucoup d'expériences avec les filles et rappelons-nous, la séduction est très importante à cette période de la vie.)

Mais ce n'est pas parce que je mes un peu de Stalia que le Sterek ne va pas venir XD (j'imagine la tête de ceux qui n'aiment pas le Stalia qui ont ce petit passage hahah… Bon moi non plus je suis pas fan de ce couple je reste Sterek :D ! ) Mais ce n'est pas qu'il aime Malia, c'est qu'il retrouve son égo brisé en faisant plaisir à Malia nuance ^^.

Voilà j'espère avoir bien expliqué ses choix qui aurait pût surprendre ^^. A bientôt pour le prochain chapitre ! ^^