Titre : Baiser volé
Spoiler : Aucun
Résumé : Cette histoire se passe durant la saison 1, quand Atlantis est encore coupée de la Terre, et que Ford et Bates sont encore là. Pré-slash McShep et Rodneytorture. Le Slash devrait suivre bientôt.
Disclaimer : J'abuse honteusement de persos qui ne sont pas à moi…
Remerciements : Je dédie cette première fic à Rieval et VLU en particulier, parce que j'ai lu toutes les leurs (enfin presque). Il était temps que je m'y mette. J'espère que ça vous plaira.
Chapitre 1 :
Bleu.
Le ciel de cette planète - P3X… comment déjà ? – était d'un bleu si pur, si absolu, qu'il en avait mal aux yeux. Il éloigna son visage de l'interstice entre deux planches d'où il admirait l'extérieur, et ses pupilles se contractèrent à nouveau pour faire face à la pénombre ambiante. Ils étaient enfermés dans un vulgaire cabanon de bois, mais rien de tout ce qu'il avait tenté pour les en faire sortir n'avait fonctionné. John Sheppard, major de l'armée de l'air des Etats-Unis, chef militaire de la cité d'Atlantis perdue dans la galaxie de Pégase, soupira et s'adossa au mur pour faire face à son compagnon d'infortune, le docteur McKay. Ils n'étaient que deux à s'être fait prendre dans cette embuscade - Dieu merci ! - et John ne savait pas s'il était heureux que cet autre soit le Dr McKay. Celui-ci gardait le silence, ce qui en soi était exceptionnel vu son caractère pour le moins loquace, et fixait la porte d'entrée avec toute son attention. Par cette porte arriveraient bientôt les hommes qui les avaient capturés. Plusieurs des leurs étaient tombés sous les coups de feu du major, et ils avaient juré de se venger avant la nuit. John aurait aimé croire que des Atlantes allaient venir les libérer d'ici là, mais il était bien placé pour savoir que même si l'équipe de Ford arrivait à la porte des étoiles en un temps record, jamais ils ne pourraient les retrouver à temps sur cette planète couverte d'arbres gigantesques où les jumpers étaient inutilisables. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle ils s'étaient ainsi séparés pour explorer les environs de la porte. John avait pris McKay avec lui et envoyé Teyla avec Ford. Il ne cessait à présent de se demander ce qui avait guidé son choix. Ils avaient été attaqués après une demi-heure de marche, et le major avait juste eu le temps de prévenir Ford afin qu'il aille chercher des secours. C'est ainsi qu'ils attendaient maintenant la mort …
Se sentant observé, Rodney leva les yeux vers lui. Ces yeux-là étaient aussi beaux, et certainement bien plus fascinants, que le ciel de cette planète. John regrettait à présent amèrement d'avoir emmené le scientifique avec lui. Il ne pouvait bien sûr pas savoir que cette mission allait être sa dernière, mais il s'en voulait quand même de causer ainsi la mort d'un homme aussi indispensable à la survie de la cité… et pour lequel il ressentait des sentiments si forts.
Ils entendirent des voix à l'extérieur dans une langue que ni l'un ni l'autre ne comprenait. On approchait de la cabane, quelqu'un venait les chercher, et dans une heure ils seraient morts. John cherchait désespérément quelque chose à dire à McKay qui le regardait toujours droit dans les yeux. Les deux hommes terrifiés se rapprochèrent au centre de la pièce. Ils pouvaient sentir chacun la peur de l'autre, mais aussi sa présence, sa chaleur. Sheppard passa son bras autour des épaules du scientifique, qui le regarda, surpris, mais ne fit pas un geste. Puis soudain, alors que le bruit de pas se rapprochait dangereusement, John saisit le visage de Rodney d'une main et colla sa bouche à la sienne dans un baiser aussi désespéré que passionné.
