Biche blanche

Avis de l'auteur :

Coucou tout le monde ^^ ! Me voilà à l'heure !

Alors, alors que dire !? Déjà j'aimerais savoir si vous vouliez que je fasse un petit résumée au début des chapitres pour faire le point sur ce qui s'était passé. Peut-être ainsi certains seraient plus amplement expliquer si ce n'était pas compris ^^'. Enfin j'essaye de rendre cette fic la plus claire possible et avec la partie 2 qui est sur la saison 4 je me dis peut-être que se serait une bonne idée et cela vous aiderez (moi aussi mais le résumé je l'ai déjà fait, même si mon ancien pc est mort avec tous mes fichiers… Ouais pas de chance….). Enfin bref n'hésitez surtout pas à me dire si un point n'est pas clair ^^.

Parlons chapitre : Alors j'ai hésité à faire une astérisque mais finalement je me suis abstenue par contre je veux être bien claire, c'est le point de vue de Stiles et uniquement celui de Stiles donc, si une pensée (réflexion) de Stiles sur un certain sujet en particulier (peut-être que certains le remarqueront immédiatement d'autres pas du tout qui sait.) vous déconcerte ce n'est pas le mien, je ne mets pas mon point de vu (ou très très rarement) dans cette fic.

Alors j'ai bien aimé l'écrire sauf la fin, je ne mettais pas souvenu que le premier épisode de la saison 4 était si vide ^^', du moins peu intéressant scénaristiquement parlant. Donc j'ai raccourci et juste résumée certains passages parce que oui ça me gonflait de l'écrire… Bref ce chapitre est assez compliqué niveau rythme narratif car il se passe en même temps dans un mois complet mais aussi dans une journée… J'ai vraiment essayé au mieux de montrer comme la saison 4 ep 1 les relations des personnages, où ils en étaient dans leurs deuils, comment ils avançaient, comment ils le géraient (même si c'est surtout Stiles pour le moment). Comment Stiles essaye de se reconstruire (ou pas ^^'), comment il fait face à ce qui s'est passé après le Nogitsune… Bref c'est un chapitre qui pourra paraitre lent, très lent par moment, rapide trop rapide pour d'autres et même répétitif (à la fin). Alors oui, peut-être que je le modifierais car je ne sais pas, j'ai eu du mal à poser la situation de Stiles au jour J et en même expliquer son évolution pendant le mois (parce que oui n'oublié pas cela se passe sur une durée d'un mois complet !).

En tout cas sachez pour la saison 4 j'ai beaucoup hésité entre tout refaire de 0 ou repprendre l'intrigue et la modifié à ma sauce comme la saison 3. Parce que après mettre retapé en entier plusieurs fois de dessus cette saison qui, on est d'accord était du grand n'importe quoi… Alors que l'idée de base était génialissime… Je me suis aperçu du nombre hallucinant de sous-intrigue stupide et inutile qui ne rendait que la saison plus confuse et cette fin mon dieu… Bref, j'ai décidé de faire les deux. Soit je repprend la saison 4 et je fais un peu à ma sauce et tout refaire pour certains épisodes. Espérant que cette partie 2 sera plus compréhensible que la saison 4. Mais je pense que malheureusement je serais obligée d'expliquer certains points pour qu'elle la plus compréhensible possible… Car beaucoup de sous-intrigue sont obligés d'être repris et je ne sais pas si j'arriverais à les insérer… Enfin au vue des nombreuses personnes qui ont accepté de m'aider ça devrait aller ^^. Et je compte sur vous pour me rappeler à l'ordre si quelques choses vous dérange.

Pour finir la réaction de Stiles pourrait déconcerter pas mal d'entre vous. J'ai déjà expliqué une partie dans ce chapitre-ci, mais tout au long, je mettrai des exemples concret pour vraiment montrer pourquoi Stiles a cette réaction si rapide.

En espérant que ce chapitre vous plaira ^^.

Bonne lecture et Merci énormément pour vos suivies, favoris et commentaires ! Vous êtes ce qui me motive ^^.

Chapitre corrigé par Miranda Frost ! Un grand merci à elle pour son travail ! ^^


Réponses aux commentaires :

Akane : Hey ! ^^ Je suis contente que la fin du précédent chapitre t'es plûs j'avais peur qu'il fasse bâclée ou trop brutale ^^. Hahah pour les révélations patiente encore ^^'. Elles vont venir je te le promets mais aux moments où on s'y attendra le moins ^^, se sera une situation très très particulière et une très grande avancé dans l'histoire ^^. Mais je ne t'en dis pas plus parce que je ne veux vraiment pas te cacher la surprise ^^.

Pour l'instant, il y a le Sterek qui lentement se mettre en place, une explication enfin sur ce qu'il ressent, comment c'est arrivé etc… Bref ça va être une partie centrée sur leur relation ^^ et j'espère que cette mise en bouche te plairas, même si la fin de ce chapitre était un peu long, mais malheureusement je ne pouvais pas couper… Je devais parler l'intrigue de la saison 4 pour rappeler un peu ce qui se passe alors j'espère que ça ne t'as pas trop gonflé ^^'.

Enfin voilà la saison 4 qui commence et j'espère que ce chapitre est un bon « prologue » pour te donner envie de me suivre dans l'aventure qu'est cette fic ^^.

Anonyme92 : Coucou ! ^^ Ah ça fait plaisir à lire ! Eh oui, une conclusion qui amène des révélations et de nouvelle question sur la biche blanche (décidément celle là cache bien son jeu haha ^^). En tout cas j'espère que ce qui va se passer dans ce chapitre va te plaire ! Surtout sur la réaction de Stiles sur sa situation particulière ^^. J'espère que tu ne trouveras pas cela trop rapide… Il était compliqué ce chapitre parce que sur certaines rélévations je dois être rapide et d'autres non, mais sur les prochaines chapitres je m'étendrais bien, bien plus. Donc j'espère que cela paraitra plus naturel si sur ce chapitre c'est trop brutale ^^'.

J'ai espoir que ce « prologue » te donneras au moins l'eau à la bouche pour continuer de lire la nouvelle saison de cette histoire ^^.

Merci encore pour ton commentaire ^^ !


A celui qui chérit

Chapitre 1 : La lune sombre

« Salut, Lyd24 comment vas-tu ? »

« Mes toilettes sont mes meilleures amies mais à part ça, ça va et toi ? »

« Oh ! Tes nausées ne se sont toujours pas calmé ? Super ! Aujourd'hui je l'ai senti bougé ! C'est trop bizarre j'ai flippé comme une merde mais putain j'étais trop contente ! »

« Non… Oh mon dieu ! C'est comment ? Douloureux ? »

« Lol heureusement non mais c'était trop bizarre ! Genre c'est comme avoir une caresse dans le bide ! Je ne sais pas si je suis compréhensible :/… »

« Non mais je saurais bientôt, je suppose. »

« T'es à combien déjà ? »

« Fin 3ème mois je crois mais pas sûre, mon ventre est plat. »

« Veinarde ! Le mien a commencé à se montrer à 3 mois à peine. Putain ! Heureusement y a des astuces sur le blog pour cacher la grossesse ! Je veux pas me faire buter par mes parents ! »

« Ouais mais je sais toujours pas si c'est une bonne idée que je le garde… »

« C'est toujours pas trop tard d'avorter même si je trouverai ça dommage que tu arrêtes ta grossesse alors que tu es aussi loin… Tu flippes t'inquiètes moi aussi. Je veux mon bébé mais je sais pas ce qu'il va se passer quand mon ventre sera trop gros ou pire à l'accouchement ! Mon père va me foutre dehors et je vais devoir aller dans ces foyers bizarres avec mon bébé … »

« Super ! Comme si j'avais pas assez de trucs flippants… »

« Désolée ! Je voulais pas te stresser ! Parlons d'autres choses ! A part tes nausées, tu as d'autres symptômes ? »

« Tu veux dire à part passer le plus clair de mon temps la tête dans la cuvette ou dessus, d'avoir des envies meurtrières puis d'hibernage et des envies alimentaires qui feraient pâlir un obèse, non j'ai aucun symptômes… »

« Lol, ta grossesse te fait pas de cadeaux… J'aurais pensé que ça se serait calmé à la fin du 1er trimestre mais peut-être que ça sera plus long dans ton cas… »

« Je vais pas arriver en vie aux 9ème mois... »

« Mais si t'inquiète ! On s'entre-aide entre baleines échouées ! »

« La baleine échouée va finir en sushi … »

« Ah non ! J'aime pas les sushis ! »

-Hey, Stiles ? Appela soudainement une voix, faisant sursauter l'adolescent qui écrivait sur son clavier. Il ferma violemment son ordinateur portable par réflexe.

Il soupira, passa nerveusement une main sur son visage et se leva de sa chaise. Il se dirigea vers la porte de sa chambre fermée et l'ouvrit, il aperçut son père monter les escaliers les sourcils légèrement froncés, une grimace soucieuse sur son visage. Stiles plissa les yeux soudain inquiet par l'expression sérieuse et légèrement sombre de son père. Dieu ! Il espérait que ce n'était pas pour lui dire que Lucifer en personne avait décidé de venir camper à Beacon Hills ! Il voulait une pause ! Prendre des vacances de Super héros ! Une semaine était passée depuis l'enterrement. Demain il reprendrait les cours, ce qui était assez stressant mais il était également excité. Il reverrait tout le monde et un peu de normalité dans sa vie ne lui ferait pas de mal.

- Yo, papa ! Qu'y a-t-il ? Demanda-t-il en s'appuyant nonchalamment contre le battant de sa porte.

- Demain, tu reprends les cours. Est-ce que ça va aller ? Je sais que Lydia t'a passé ses cours mais si tu te sens dépasser à cause du grand nombre de jours ratés à l'école, je demanderais à Mélissa de faire un autre justificatif pour que tu ais la possibilité d'avoir un tuteur. Répondit Monsieur Stilinski qui observa du coin de l'œil rapidement son enfant. Peu de temps s'était passé depuis le Nogitsune mais au moins, il était rassuré de voir que Stiles avait repris du poids et le moral.

Il avait attendu un peu avant de laisser son fils retourner à l'école. Il espérait que cette semaine de repos, lui avait redonner un peu de joie de vivre ou du moins atténuer l'expérience traumatisante du Nogitsune. Ainsi il avait pu calmer quelques témoins qui avait assuré avoir vu son fils être aux côtés des meurtriers et empêcher que Stiles ne subisse encore des souvenirs désagréables. Ils préféraient oublier, tous les deux, ils n'en avaient pas reparlé depuis l'enterrement d'Allison et Stiles s'était muré dans son chagrin en essayant de paraître comme d'habitude. Il ne s'en plaignait pas, bien au contraire, même si tous les deux gardaient les cicatrices indélébiles de ce cauchemar, chacun avait silencieusement accepté l'enterrement de ce terrible événement. Mais malgré ce désir d'avancer ardemment, des réflexes presque paranoïaques restaient encore. Par moment, il restait quelques secondes de plus à observer son fils, de peur de voir de nouveau cette folie danser dans ses yeux. Stiles quant à lui regardait souvent ses mains comme s'il comptait ses doigts, terrifié de nouveau se perdre dans les méandres d'une réalité illusoire. Il savait que seul le temps pourrait atténuer ses angoisses et il essayait de ne pas réfléchir aux prochaines créatures dangereuses qui pourraient apparaître. Il essayait de garder enfoui son sentiment d'anticipation, celui qui lui murmurait de mettre de côté des armes destructrices, de faire un stage chez Deaton et de se préparer à une Apocalypse à Beacon Hills. Qu'est-ce qui lui assurait qu'un démon comme ceux dans les livres religieux ne viendraient pas séjourner ici ? La prochaine fois peut-être qu'il sera capable de protéger son fils s'il s'y connaissait un peu en créatures surnaturelles ? Mais il savait très bien que s'il se laissait dépasser par cette peur constante, son premier réflexe pour contrôler ses angoisses seraient la bouteille et il s'était juré de ne plus faire subir ses faiblesses à Stiles. Il ne redeviendrait pas une loque ! Il ne deviendrait pas son père et Brunon, bon sang ! Alors, il se forçait à faire confiance à Stiles, il se forçait à ne pas le surveiller de près au moindre geste étrange. Il ne devait pas s'alarmer et encore moins paniquer, Mélissa lui avait conseiller de faire une activité autre, lire un livre, écouter de la musique, se distraire quand ses peurs prenaient le dessus sur sa raison. Il réfléchissait sérieusement à s'acheter un petit roman, au moins ce qui le rassurait c'était de ne pas être le seul parent au courant et vivant la même situation que lui.

Mélissa et lui se parlaient plus souvent, cela les aidait vraiment à garder les idées claires et de ne pas avoir envie, comme maintenant, d'attacher son fils sur une chaise et de l'enfermer dans la cave. Il soupira et se força à sourire. Il devait se détendre. Se détendre pour l'instant, tout allait bien.

- Non, ça ira. Les cours de Lydia sont vraiment bien expliqués et si je ne comprends pas un truc je lui demanderais. Répondit Stiles souriant grâce au retour des anciennes habitudes.

- Tu es sûr ? Ne me refais pas le coup de l'année dernière. Lui avertit Monsieur Stilinski se souvenant du professeur d'économie lui expliquant que Stiles faisait des hors sujets.

- Ce n'était pas si catastrophique, j'ai eu de bonnes moyennes dans… Trois matières ? Bougonna Stiles gêné, se souvenant parfaitement de la colère de son père après la réunion des parents d'élèves. Il se tut aux regards noirs qu'il lui lança et décida de changer de sujet : Tu vas partir au travail ? Demanda-t-il en regardant attentivement sa tenue.

- Oui, je viens d'être appelé. Je sais qu'il est assez tard, je devrais être là dans une heure, je pense. Lui expliqua Monsieur Stilinski.

- Ok, tu veux que je prépare le dîner ? L'interrogea Stiles.

- Pas besoin, je vais décongeler des pizzas. Répondit son père.

- Ok pour moi mais tu prends une salade, penses à ton cholestérol ! Lui rappela Stiles.

- Oui… Oui… Fiston qui veut me rendre végétarien... Grommela Monsieur Stilinski : Bon j'y vais, appelle-moi s'il y a quoique ce soit.

Il attendit une réponse de Stiles qui hocha la tête avec un sourire légèrement suspicieux à ses yeux et commença à descendre les escaliers pour aller au travail.

- A toute, papa. Dit Stiles avant de retourner dans sa chambre et soupirer bruyamment. Il s'appuya nonchalamment contre la porte.

Il fronça ses sourcils et posa une main hésitante sur son estomac. Il ne savait vraiment pas quoi faire avec ça ! Il oscillait encore à le tuer ou à ne rien faire. Bien sûr la solution la plus simple serait d'en parler à Deaton ou Mélissa et ils s'en débarrasseraient mais il ne pouvait pas. Il n'arrivait même pas à imaginer leurs réactions face à sa situation et pire celles de son père, de Scott, de Lydia… Il ne voulait pas encore se retrouver seul, il ne voulait pas être haït par ceux dont il avait tant besoins ! Il était encore terrifié par sa propre ombre et il ne pouvait pas imaginer à quel point cela le détruirait de devoir faire face aux jugements de sa famille, ses amis. Il était horrifié d'être de nouveau isolé et s'il devait subir cette situation seul, il le ferait. Il se débrouillerait par ses recherches et ses amis anonymes qui lui donneraient des conseils.

Au début, il ne l'avait pas vu comme quelque chose ressemblant à une grossesse. C'était beaucoup trop terrifiant et les répercutions que cela amènerait sur sa vie seraient énormes mais alors il avait fait ses recherches. Des jours et des jours sur son ordinateur à lire des témoignages, des symptômes qui correspondaient aux siens et ramenés toujours à ceux d'une grossesse. Il avait fait des nuits blanches complètes, il avait eu des insomnies insupportables par ces révélations. Il avait eu de nombreuses crises d'angoisses et il avait prit des médicaments interdits à une femme enceinte. Il avait attendu d'avoir des réactions mais à part ce profond sentiment d'effroi et de chagrin qui n'était pas les siens, rien ne s'était produit… Et plus le temps passait, plus il devenait conscient de son état, qu'il ne pourrait sûrement pas y mettre un terme et c'était sûrement le pire : qu'il commençait à s'y attacher.

Il déglutit et se laissa glisser le long de la porte. Il posa sa tête conte le chambranle et enleva sa main, se forçant à regarder le plafond de sa chambre. Il soupira encore.

Que devait-il faire ? Il était perdu. Normalement il devrait vouloir s'en débarrasser ! Il devrait vouloir tuer ce truc et ne plus y penser du tout ! Il devrait être horrifié de savoir que sa situation s'apparentait à une grossesse mais… Merde … Il ne l'était pas. Au contraire… Cette petite vie le rassurait par sa présence, il ne se sentait jamais seul, jamais, pas même en dormant. Il la sentait en tout temps, ses émotions le réconforté quand il était triste, quand il avait peur. Il suffisait qu'il pose une main sur son ventre pour qu'une joie intense se répercute en lui et qu'il en oublie ses angoisses. Elle lui faisait oublier son cauchemar, elle était lentement devenue une épaule où il pouvait s'appuyer.

C'était en lui, il ne savait rien de lui, il l'avait haït et pourtant toute cette fureur avait disparue. C'était si étrange, si inexplicable comme sensation. Il devrait être terrifié mais c'était le contraire, il était calme. Il était incroyablement serein avec cette petite vie grandissant dans son estomac. Quelque chose de si émotionnel, ne pouvait pas être méchant n'est-ce pas ? Cette petite vie était peut-être réellement un être vivant ? Il ne voulait pas penser à quelques choses d'aussi énorme qu'un être humain mais il ne pouvait pas non plus, ne pas le considérer comme tel ! C'était trop vivant ! Trop conscient pour être une chose vide. Il ne pouvait pas y croire ! Cette béatitude qu'il ressentait depuis que la biche blanche et lui n'avait fait qu'un, ne l'avait jamais quitté et s'était intensifié et maintenant, le voilà…

Il avait décidé de faire des recherches plus approfondies sur les grossesses, vues qu'il traversait quelque chose de semblable. Il avait essayé de trouver des adolescentes dans une situation semblable à lui, peut-être trouverait-il des explications à son état euphorique. Il avait trouvé des ressemblances avec certaines femmes et finalement il était tombé sur un blog d'une adolescente enceinte pour des adolescentes enceintes. Il avait lu avec avidité sans même s'en apercevoir et avait bu toutes les aventures de cette fille qui vivait des désagréments proches des siens. Il avait été fasciné par son histoire qui se termina à la naissance. Il avait, avec beaucoup d'hésitations, demandé si elle avait ressenti également cette joie intense, il n'avait pas eu de réponses, non qu'il en soit étonné, cette adolescente n'avait plus donné de nouvelles après la naissance du bébé. En revanche Ashley lui avait répondu et dès lors, ils avaient commencé à échanger ensemble.

Ils avaient parlé de leurs inquiétudes, de leurs doutes, de leurs problèmes liés à leur état physique. Stiles s'était lentement laissé emporté par l'idée qu'il pourrait lui aussi, avoir une vie en lui qui ressemblait à ce que portait une femme.

C'était bizarre, tellement et effroyablement bizarre.

Il soupira une fois encore, il fit rebondir doucement sa tête contre sa porte et ferma les yeux. Il écouta les battements assourdissants de son cœur, essayant de se concentrer sur celle de la petite vie. Il n'entendit malheureusement qu'un seul tambourinement, il soupira bruyamment déçu, idiot ! S'insulta Stiles. Il allait vraiment finir par l'apprécier et que se passerait-il s'il trouver un moyen de s'en débarrasser ? Il grimaça par le désagrément que lui donna le fort sentiment de peur de la petite vie. Merde ! Il essaye de m'influencer ou quoi ? Pensa Stiles. Il se releva finalement ignorant les sentiments contradictoires en lui. Et se dirigea vers son bureau, il s'assit et souleva l'écran de son ordinateur portable.

« Bah alors ? Que se passe-t-il ? Pourquoi ça a coupé ? Lyd24 ? T'es là ? »

Il soupira en remarquant les nombreux messages sans réponses. Il ne voulait pas partager trop d'information avec cette fille donc il échangait sur un Tchat où son anonymat était sûr.

« Désolé, mon père m'a appelé. »

« Oh ! Merde ! Il n'a rien vu ? »

« Non mais j'ai eu une petite crise cardiaque »

« Lol. Au faite j'ai pensé à des noms de bébés ! Que penses-tu de Clark ou encore Émilie ? J'aime trop ces prénoms ! J'ai toujours voulu leur donner ces noms ! Au moins comme leur enflure de père est inexistant je peux le nommer comme je le veux ! Ça c'est positif ! »

La fin de la soirée passa rapidement, il discuta avec Ashley jusqu'à l'arrivée de son père. Il mangea avec lui et ils regardèrent ensemble un film. Il le questionna plusieurs fois sur sa journée de travail mais il n'obtenu que des réponses vagues. Puis il se coucha finalement.

Le lendemain Stiles alla en cours légèrement inquiet de comment les professeurs et les élèves de sa classe réagiraient à son retour. Heureusement, il eut peu de questions et encore moins de remarque. Ce qui le rassura grandement, il fut surpris d'apprendre que Malia avait rejoint leur lycée, devenant alors la nouvelle. Elle sembla très rapidement s'adapter et être proche de lui, très proche même. Elle ne le lâchait pas beaucoup, non qu'il s'en plaindrait mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle donne suite à leur flirt à la maison de l'Echos. Il en était heureux et flatté mais il avait besoin de réfléchir, de faire le point sur lui-même. Il ne pouvait pas gérer une relation, il appréciait beaucoup Malia mais il ne voulait vraiment pas avoir de copine. Pourtant il ne s'écarta pas d'elle, il la laissa l'embrasser et le séduire sous le regard amusé de Scott, dépité de Lydia et admirative de Kira.

Les deux semaines se passèrent rapidement avec les cours, ses nombreux contrôles de rattrapages, Lydia et Kira qui s'amusaient à faire les tutrices pour Scott, Malia et lui. Les discutions par Tchat avec Ashley et les dîners presque ritualiser avec son père. Scott qui enseignait à Malia comment être un Loup Garou. Stiles en oublierait presque tous ses problèmes et surtout la petite vie mais ses nausées, son envie de pisser, ses sautes d'humeurs et les émotions qu'il ressentait d'elle, le rappelait à l'ordre. Cependant, il mit ses peurs de côtés et se laissa porter par les jours qui défilaient rapidement.

C'était un mercredi quand il allait à son cours d'économie, le deuxième de la journée que Scott l'apostropha.

- Salut, mon pote !

- Yo, Scott ! Quoi de beau ? Demanda Stiles en remarquant une ride préoccupée sur le front de son ami.

- Mon père... Répondit Scott d'une voix tendue.

- Qu'en est-il de lui ? L'interrogea Stiles ne sachant pas si son meilleur ami était désemparé ou agacé.

- Tu sais il m'a dit pourquoi il était parti et je lui ai dit que je m'en fichais et que s'il voulait devenir un père, il pourrait revenir… Dit Scott et Stiles aurait juré entendre un grognement animal.

- C'est cool, non ? Demanda Stiles. Il savait que quelques choses s'était passé entre son meilleur ami et son père, il avait vu l'agent du FBI souvent dans le coin ces derniers temps. Il était surpris que Monsieur McCall ait révélé à son fils la raison de son absence mais il était soulagé. Scott méritait de savoir la vérité et même s'il savait ce qui s'était passé, il ne s'était jamais mêlé d'affaire familiale. Il n'avait pas à interféré, même s'il avait toujours su que Scott ne serait pas en colère par les actions de Monsieur McCall mais plutôt par la lâcheté de son père qui était partit.

- Ouais sauf qu'il essaye de se racheter… Répondit Scott qui releva son sac qui glissait de ses épaules : Tu vois je ne veux pas qu'il essaye de se racheter, je veux qu'il essaye d'être un père.

- Tu lui as dit ? Demanda Stiles qui ouvrit la fermeture éclair de sa veste.

- Je pensais qu'il avait compris… Mais après le Nogitsune ça n'a pas arrangé les choses, même ma mère est anxieuse. Soupira Scott, ils longèrent une rangée de casier.

- Oh mon dieu ! Mon père aussi, je suis pratiquement sûre que si c'était légal il m'aurait mis un GPS dans mes vêtements ! Je devrais peut-être vérifier si je n'en porte pas un d'ailleurs. Imagine il y a une caméra dessus ! Il pourrait savoir tout ce que je fais ! Même quand je suis aux toilettes ! Tu crois qu'il y a aussi des micros ? Babilla Stiles en fouillant frénétiquement les poches de sa veste.

- A part un chewing-gum à la menthe dans ta poche de jean droit, tu n'as rien sur toi. Répondit Scott amusé.

- Ah… Merde ! Je l'avais oublié celui-là… Dit Stiles en sortant le chewing-gum de sa poche, fronçant ses sourcils de concentration et louchant dessus : Tu es sûr qu'il sent toujours la menthe ?

- Ouais, pourquoi ? Demanda Scott.

- Bah après un ou deux lavages à la machine, j'aurais pensé qu'il sentirait la lessive. Expliqua Stiles regardant curieusement l'emballage peu abîmer.

- Tu devrais le jeter. Lui conseilla Scott en grimaçant.

- J'allais le manger tient et faire des bulles de savon avec ! Répondit sarcastiquement Stiles. Il chercha une poubelle et le jeta : Tu devrais le dire à ton père.

- En espérant qu'il comprenne… Soupira Scott.

- Fait un Post-it et accroche le au frigo, il ne le loupera pas. Dit Stiles. Ils s'arrêtèrent devant la porte de la salle de cours et l'Alpha haussa machinalement les épaules mais fronça ses sourcils brusquement.

- Tu as des nouvelles de Derek ? Demanda soudainement Scott se rappelant qu'il n'avait pas revu le Loup Garou depuis un moment.

- Pourquoi enverrai-je des messages à Monsieur je-n'ai-aucun-sens-de-l'humour-Garou ? L'interrogea en retour Stiles, en haussant les sourcils, étonnés. Il n'avait pas croisé Derek depuis l'enterrement d'Allison et c'était bien comme ça, pas de sentiments stupides.

- Tu n'as pas de ses nouvelles, alors. Conclu Scott.

- Non ! Répondit Stiles en agitant les bras, ils entrèrent tous les deux dans la classe et se dirigèrent vers leurs places respectives. Scott se pencha vers lui et continua.

- Je m'inquiète un peu, s'il lui était arrivé quelque chose.

- Qui ? Grincheux ? Il est sûrement entrain de frapper quelqu'un… Répliqua Stiles qui posa bruyamment son sac sur la table de son bureau. Non ! Il ne s'inquiéterait pas pour cet associable ! Non ! Non et non ! Il ouvrit violemment la fermeture éclair : Pourquoi on devrait s'inquiéter pour lui de toute façon ? Il a des pulsions violentes, il est toujours de mauvaises humeurs, il ne sait même pas ce que c'est une bonne blague ! Haussa le ton Stiles en sortant ses affaires avec fureur.

- Ok, parlons plus de lui… Dit simplement Scott les sourcils levés face à la soudaine irritation de son meilleur ami. Il posa son sac sur ses genoux et sortit ses affaires tranquillement sur la table.

- Super ! Cri-t-il faisant se retourner quelques curieux vers lui. Il soupira et passa une main sur son visage. Foutu sautes d'humeurs ! Il se força à respirer calmement pour calmer sa soudaine irritation. Il s'assit plus doucement et répondit cette fois plus calme : S'il est toujours aux abonnés absents, on ira à sa recherche. Dit-il simplement.

- Ouais, faisons ça. Répondit Scott qui s'assit sur sa chaise.

- Salut, Stiles, Scott ! S'exclama soudainement une voix féminine.

Les adolescents levèrent la tête pour voir Kira. Elle leur fit un joli sourire amical et timide. Ils la saluèrent rapidement mais ils ne purent commencer à discuter car le professeur d'économie soit leur Coach était arrivé.

- A vos places, la récréation est terminée ! Dit-il d'une voix autoritaire et se racla la gorge : Bien, on va parler aujourd'hui d'un sujet d'actualité ! Si nous avions une sécurité sociale dans ce pays !

Stiles se pencha vers Scott et chuchota amusé :

- Apparemment la facture de l'hôpital ne devait pas lui plaire…

- On va avoir droit à ce discours pour la semaine. Ricana Scott.

- Oh ! Je parierai le mois ! La dernière fois il ne nous a pas lâché sur le prix des restaurants. Répondit Stiles en se retenant de s'esclaffer.

- Ne m'en parle pas, ça m'a hanté même jusque dans mes rêves… Répliqua Scott en grimaçant.

Il tourna son regard vers Kira qui écoutait attentivement le professeur s'insurgeant. Elle sentit un regard inquisiteur sur elle et tourna la tête, leurs yeux se rencontrèrent un instant avant qu'ils ne tournent la tête. Scott se mordit la lèvre et observa de nouveau du coin de l'œil Kira. Il entendit soupiré bruyamment et tourna la tête vers Stiles qui lui faisait les gros yeux.

- Quoi ? Chuchota Scott.

- Sérieusement ? Tu me le demande ? S'exclama désabuser Stiles. Il avait vu le regard insistant de son meilleur ami pour Kira.

Il les voyait se tourner autour, il savait qu'après ce qu'il s'était passé, il ne voulait pas être de nouveau en couple et il le comprenait mais il fallait vraiment qu'il arrête d'être aussi peu subtil avec Kira, elle ne savait même pas comment réagir avec eux. Elle était encore nouvelle, dans la classe et leur groupe et même s'ils avaient vécu des choses dangereuses et mit leurs vies en danger ensemble, cela ne signifiait pas non plus qu'elle se sentait encore parfaitement intégré. Et le comportement de Scott n'arrangeait très clairement pas les choses.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Souffla Scott faisant mine d'être nonchalant.

- Au moins essaye d'être discret ! Répondit Stiles.

- Je ne veux pas, Stiles, après ce qui est… Après Allison… Dit Scott la voix soudain enrouée.

- Je sais. Répondit Stiles. Il n'avait pas oublié ce qui était arrivé à leur amie.

Sa mort pesait lourdement sur ses épaules et par moment la nuit quand il n'était pas épris d'une insomnie, il cauchemardait encore du Nogitsune et d'Allison. Il se voyait la tuer et lui, piégé dans son corps observait avec passivité le meurtre, il ne réagissait pas, pire, il se sentait heureux… Il serra les poings fortement et posa une de ses mains sur son abdomen cherchant un peu de consolation.

- Désolé. Murmura Scott précipitamment quand il entendit les battements de son meilleur ami s'accélérer, faisant sursauter légèrement Stiles : Je n'aurais pas dû en parler.

Il ne répondit pas. Il se concentra simplement sur le cours pour oublier le plus rapidement possible le flot d'émotions étouffantes qui étaient soudainement apparu. Derek avait dit qu'avec le temps cela s'apaiserait mais il n'avait pas l'impression que cela changeait quoique se soit. Les jours qui passaient, sa culpabilité, son dégoût était toujours aussi fort. Et si elle n'était pas là, il aurait sûrement fait une crise d'angoisse. Il soupira et ignora le regard insistant de Scott, il ne voulait pas parler quand ses angoisses remontait, pas avec ses changements d'humeurs aussi brutal. Il avait déjà été assez démonstratif à la mention de Derek, pas question qu'il recommence un pétage de plomb. Finalement, il se sentit plus calme et de nouveau de bonne humeur. Il enleva sa main de son ventre et regarda son téléphone sur la table, c'était bientôt la fin du cours. Il se tourna vers Scott et chuchota :

- Tu vas entraîner Malia à la fin des cours ?

- Ouais, tu veux venir ? Demanda Scott.

- Malia va me laisser le choix ? L'interrogea Stiles en retour. Ça ne le gênait pas de toute façon d'assister aux cours particuliers de Scott.

- Vous deux alors, vous êtes ensemble ? Le questionna curieux Scott. Son meilleur ami n'était pas du genre à parler de ses histoires de cœur. De tous les deux, il avait été le seul à être en couple et en avait parlé à tout bout de champ, Stiles ne faisant que l'écouter.

- Quoi ? Non. Répondu Stiles. Il savait que leur relation était ambiguë mais pour lui, il n'était pas ensemble. De toute façon, il ne pouvait pas et avec la petite vie qui grandissait en lui, la question n'avait même pas à se poser.

- T'es sûre ? Parce que vous agissez comme un couple. Continua Scott essayant de comprendre se qui se passait entre son meilleur ami et Malia : Est-ce que vous avez … Commença-t-il avant de s'arrêter.

- Quoi ? Demanda Stiles ne comprenant pas immédiatement les insinuations de Scott : Quoi ? Ouais… Enfin Non… On n'a rien fait de plus que s'embrasser mais… Je lui ai touché les seins et je te comprends parfaitement mec, c'est super moelleux et doux ! Murmura Stiles.

- Ah tu vois ! S'exclama Scott avec un grand sourire plein de luxure.

- McCall ! Stilinski ! Vous avez fini de faire les pipelettes ? Répliqua sèchement le coach en entendant la voix forte de Scott.

Les deux adolescents sursautèrent surpris par le grondement de leur professeur. Le cours se termina heureusement par la suite et la journée continua joyeusement. Les jours s'écoulèrent rapidement et Stiles remarqua une nette amélioration pour ses nausées. Ce qui le soulagea grandement. Au moins ses matins commençaient à devenir plus agréable. D'ailleurs son sommeil se fit plus reposant et moins angoissant. Allison commençait à devenir un souvenir et plus un fantôme ce qui le soulagea. La petite vie remplaçait lentement ses angoisses. Stiles commençait à devenir de plus en plus obsédé par elle. Ce qui n'arrangeait pas son émoi à son sujet, bien au contraire. Plus il s'attachait et s'habituait à sa présence plus il paniquait de ne plus pouvoir s'en débarrasser. Parce qu'il le voulait toujours, pas vrai ? Bien sur qu'il le voulait toujours quelle question ! Il ne devait pas avoir besoin de réfléchir autant ! Il ne voulait pas finir comme Ashley ! Et de toute façon, il n'était même pas sûr que ce soit quelque chose qui ressemble à un humain ! Le Nogitsune avait dit qu'ils étaient semblables ! Donc cela voulait bien signifier que c'était une… Une immondice ! Il n'avait pas à se poser des questions sur son état !

Ce n'était pas humain ! Ce n'était pas humain ! Ce n'était pas humain ! Stiles se répéta inlassablement cette litanie encore et encore pendant des jours et des jours et des nuits. A force, il finirait par s'en convaincre ! Il commença à ignorer les émotions de la vie, il réussit à ne pas toucher son ventre mais son humeur devenait morose, le chagrin immense et déchirant qui l'appelait à un peu de tendresse était une véritable torture pour Stiles ! Et si ça continuait il ferait certainement une terrible erreur, il déciderait de le considérer comme un humain ! Et ça, Stiles se l'interdisait clairement ! Il ne pouvait pas ! Il ne devait pas ! Pour Allison et tous ceux qui étaient morts par sa faute il ne devait pas se laisser manipuler.

Ses proches furent déconcertés par le changement brutal d'humeur de Stiles, son irritation constante, son incapacité à être calme, sa nervosité constante. Bon sang il allait devenir fou ! Ashley lui avait vraiment donné des idées effrayantes ! Il devait oublier ! Ça avait été une énorme erreur ! Il devait y mettre un terme maintenant ! Une fois qu'il n'aurait plus cette peti… Immondice en lui, tout irait mieux.

Alors qu'une nuit il tournait en rond dans son lit et incapable de se calmer. Il observa le plafond et sentit brusquement une envie de pleurer. Une soudaine et horrifiante envie de pleurer ! Il écarquilla les yeux surprit et regarda son estomac d'où venait se sentiment. Merde ! Il ne l'avait jamais senti avec autant de force ! Et c'était si triste ! Il se sentait complètement étouffé par le chagrin, celui de quelqu'un qui se faisait repousser par la personne qu'il aimait de tout son être. Non ! Non ! Non ! Il fallait que ça s'arrête maintenant ! Ce n'était pas normal ! Sa situation n'était pas normale ! Toute cette merde n'était pas normale ! Il se leva, regarda rapidement son téléphone, six heures trente du matin, très bien il irait chercher une pilule abortive. C'était la seule solution qu'il avait pour arrêter toute cette connerie ! Il chercha rapidement le nom du médicament que lui avait donné Ashley et s'habilla rapidement. Il se précipita dans les escaliers, sachant que son père était parti tôt au travail. Il monta dans sa Jeep, alluma le moteur et démarra le véhicule. Il roula une bonne demi-heure, refusant catégoriquement d'acheter une pilule contraceptive à Beacon Hills ou dans le comté de Beacon. Il trouva finalement le long de la route un grand magasin ouvert. Il descendit de la Jeep, serra le poing qui tenait le papier avec le nom du médicament et se senti soudain incapable de s'approcher. C'était ridicule ! Son comportement était ridicule ! Qui serait assez stupide pour vouloir garder un truc pareil !? Pourquoi voudrait-il s'emmerder avec cette chose ! Pourquoi ? Il était un lycéen de première ! Il n'avait pas fini l'école et il lui restait plus d'un an encore dans cet établissement ! Il ferait quoi si sa situation était comme Ashley ? Comme Déborah ? Si c'était vraiment humain ?

Non ! Il ne devait pas penser ainsi ! Il savait exactement ce qu'il ferait et se serait le contraire de ce qu'il s'apprêtait à faire !

Il prit une grande inspiration et s'avança vers la pharmacie, les jambes en coton, le corps engourdi, les oreilles sifflantes, le cœur affolé, hagard. Il continua à marcher malgré que ses pas devinrent plus lourd, plus douloureux. Il avait envie de pleurer. Il voulait pleurer mais il ignora ses émotions et continua d'aller vers sa pilule libératrice. N'est-ce pas ? N'est-ce pas ?

Il se devait de rien ressentir !

Il entra dans la pharmacie qui était adjacente au grand magasin alimentaire. Il inspira et se concentra uniquement vers le comptoir. Il pria pour que sa fausse carte d'identité puisse fonctionner correctement, il avait eu du mal à la trafiquer mais il n'avait pas le choix pour la récupérer.

La pharmacienne baissa légèrement ses lunettes noires et le regarda attentivement, curieuse par ses actions et son visage blême. L'adolescent posa avec réticence un morceau de papier déchiré. Elle fronça ses sourcils plus encore, et le déplia délicatement. Elle haussa les sourcils, surprise en lisant le nom du médicament.

- Tu dois être majeur, jeune homme pour l'acheter. Dit-elle en baissant la tête pour le regarder correctement sans enlever ses lunettes de vue.

L'adolescent resta silencieux et posa sa carte d'identité et de l'argent. Elle la ramassa et observa l'âge, elle resta quelques secondes à l'observer attentivement, ne croyant pas une seconde à sa majorité mais elle ne répondit rien. Une carte était une carte et rien ne prouvait qu'elle était fausse. Elle hocha la tête et rendu la monnaie.

L'adolescent prit le petit sac où fut emballé la pilule et tendit la main pour récupérer la monnaie. Il baragouina un remerciement avant de se précipiter vers la sortie. Il marcha rapidement quelque pas puis se pencha en avant et vomit. Il s'essuya la bouche de sa manche et grimaça au goût désagréable de bile. Merde ! Merde ! Il l'avait ! Il l'avait ! Maintenant il devait le boire et rester dans la salle de bain. Encore heureux que c'était samedi. Il couru dans sa Jeep, posa à côté du siège passager le sac et conduisit rapidement chez lui. S'il faisait un truc pareil ce serait chez lui ! Pas question de le faire dans des toilettes publiques ou dans un motel ! Il ne voulait pas risquer de s'évanouir ou d'alerter quelqu'un s'il criait de douleur ! Il fut très rapide sur la route. Se sentant soudainement excité d'avoir le médicament. Il ne savait si c'était une forme d'adrénaline mais peu importe il allait mettre un terme à toute cette connerie.

Connerie qu'il aurait dû arrêter dès qu'il savait comment.

Il gara son véhicule maladroitement et faillit foncer dans le mur. Il attrapa le sac et se précipita dans la salle de bain. Il glissa dans les escaliers et se rattrapa de justesse. Il continua de grimper les marches et claqua violemment la porte de la salle de bain. Il la ferma et la verrouilla. Il ouvrit le sac et sortit le médicament qu'il tint avec des mains tremblantes. Il marcha dans la salle de bain, les yeux fixés sur la petite boite. Il s'arrêta soudainement et arracha violemment l'emballage. Il posa la pilule dans sa main droite et balança la boite. Il marcha dans la salle de bain en observant attentivement le médicament. Il se figea et la mit dans sa bouche. Il se précipita au lavabo, enclencha l'eau et attendit qu'elle soit glaciale. Il regarda le liquide limpide couler avec rage s'écrasant bruyamment contre la porcelaine. La pilule commençait à fondre, l'eau froide coulait, un liquide salé glissa, un son rythmé bercé la salle de bain, un bruit étouffé fit échos. La pilule fondit, l'eau froide coulait, une main tremblante s'avança et interrompu le son rythmique, de l'eau gelé sillonnait une peau chaude. Une main assurée se leva, l'eau glaciale noya une peau bouillante et la pilule fut recrachée.

Il s'effondra au sol et un son étranglé résonna dans la pièce. Il posa ses mains contre son abdomen et se mit à sangloter. Il les serra désespérément contre son estomac et pleura.

Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Hurla-t-il dans sa tête encore et encore. Il se tira les cheveux.

Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Putain ! Je … Il hoqueta fortement, incapable de se calmer.

Je suis désolé ! Je suis désolé ! Je suis désolé ! Supplia-t-il. Sa tristesse se mêlant à celle de la petite vie, tous les deux pleuraient.

Il ne pouvait pas ! Il ne pouvait pas tuer ce qui ressembler de si prêt à un humain ! Parce que c'était le cas, non ? Tout coïncidait ! Il ne pouvait pas s'agir d'autre chose ! Il ne pouvait pas imaginer quelque chose d'autres, c'était vivant, c'était émotif, c'était en lui et il l'avait sauvé, lui, ses amis ! Le Nogitsune l'avait manipulé une fois encore ? Même emprisonné dans un bocal, il le contrôlait encore ! Il allait le pousser à commettre un meurtre ! A commettre une horreur absolue ! A commettre quelque chose d'épouvantable ! Parce que oui, c'était le cas ! Il le savait maintenant ! Il savait réellement quel était son état ! Il ne pouvait pas s'agir d'autre chose ! C'était exactement pareil que Ashley ! Il était comme elle ! Il portait une vie ! Mais pas n'importe quelle vie ! Bon sang comment avait-il pu se tromper à ce point ! Comment avait-il pu imaginer que ce soit une immondice ! Comment avait-il pu être si aveugle ! C'était si évident ! C'était sous ses yeux depuis le début ! Il le savait ! Maintenant il avait compris ! Oui il savait ce qui était en lui !

C'était un bébé. Son bébé.

Stiles passa le reste de la semaine à réfléchir sur son état. Il ne pouvait pas tuer son bébé mais que devait-il faire maintenant ? Il avait pris une décision lourde de conséquence, une décision qui lui donnait une perspective nouvelle de son avenir, de ce qui se passerait dans quelques mois. C'était un bébé qu'il avait ! Putain ! Un petit être vivant qui avait des besoins ! Un petit être qui ne pourra pas être caché très longtemps ! Et qu'allait-il faire ? Fallait-il qu'il en parle ? Fallait-il qu'il raconte tout à son père ? C'était la meilleure solution ! Mais il fallait qu'il attende le bon moment ! Pas maintenant ! Il ne pouvait pas décevoir son père et lui causer de la peine pas après tout ce qui s'était passé. Pour l'instant il le garderait pour lui. Il parlerait quand la situation se sera tassée que tout le monde aura repris ses habitudes.

Il allait le regretter ? Prenait-il la bonne décision ? Putain ! Il était un adolescent ! Un lycéen ! Il ne connaissait rien en bébé ! Rien du tout ! Et dans peu de temps, un bébé arrivait ! Il ferait comment ? Et surtout comment réagirait tout le monde ? Il serait mis à la porte par son père, lui aussi ? Se retrouverait-il complètement seul pour ne pas avoir pu y mettre un terme ? Mais c'était un bébé ! Un minuscule bébé ! Son bébé ! Son bébé ! Il ne pouvait pas ! Il ne pouvait tout simplement pas l'abandonner ! Qui était-il pour empêcher ce bébé de naître ? Il l'avait déjà assez haït ! Maudit et espéré qu'il meurt ! Mais il était blessé à ce moment-là ! Il avait préféré croire que ce n'était pas un petit être humain qui grandissait car il ne supporterait pas de le tuer ! Il n'était pas un assassin ! Il ne tuerait jamais personne ! Et le voilà ! Maintenant il était plongé en plein inconnu et dans l'incertitude ! Il ne savait qu'une chose, il allait le laisser grandir et quand le moment serait propice il en parlerait à son père.

Pour l'instant, il le garderait pour lui, pour l'instant il ferait comme Ashley et l'autre adolescente. Il se renseignerait et patienterait. C'était tout ce qu'il pouvait faire dans le moment présent.

Et les jours défilèrent, les vacances arrivèrent. Stiles passa le plus clair de son temps à discuter avec Ashley qui était heureuse d'apprendre sa décision. Ils étaient deux maintenant et ils se soutiendraient du mieux qu'il pouvait. Par moment Stiles remarquait son éloignement envers ses amis. Cela lui faisait mal mais il avait peur d'eux… Peur qu'ils sachent qu'il n'y avait pas un cœur qui battait en lui mais deux. Il savait que c'était parfaitement ridicule, puisque aucun Loups Garous ne semblaient avoir jamais entendu le petit cœur du bébé mais cela ne calmait pas sa paranoïa. C'était dans ces moments que Stiles était terriblement reconnaissant envers Malia. Elle était un rappel constant quand il commençait à les éviter avec évidence, même si la retrouver frapper la vitre de la fenêtre de sa chambre la nuit l'agacait par moment... Ils agissaient vraiment comme un couple, avait fini par accepter Stiles même si pour lui c'était une forme de réconfort entre eux deux. Il avait laissé son lit être partagé, il se sentait plus léger et en sécurité avec une autre présence.

Il aimait ces nouvelles habitudes, celle de toucher légèrement son estomac en sentant la joie intense de son bébé, sentir le souffle chaud de Malia contre sa nuque et discuter de ses inquiétudes avec Ashley.

Par moment l'adolescente coyote-garou devenait un peu trop entreprenante et Stiles l'arrêtait, ce n'était pas qu'il ne l'a désirait pas. Malia était toujours magnifique, ses seins, ses fesses étaient toujours aussi agréables à voir mais il n'avait pas envie de toucher un corps, il n'avait pas envie de découvrir un autre corps, il n'avait pas d'envie du tout d'ailleurs. Il avait pensé que c'était sûrement à cause de ça, que son cauchemar l'avait rendu totalement incapable à penser à une quelconque envie de sexe, il n'avait plus eu d'érection depuis ça… Mais Ashley lui avait dit que la grossesse pouvait arrêter la libido, qu'il était possible d'être complètement écœuré du sexe ou au contraire d'avoir de forte envie, cela dépendait fortement des femmes. Il avait soupiré et accepté l'explication de son amie, rassuré que ce ne soit pas une autre conséquence de son cauchemar.

Les mauvais rêves et ses sursauts au moindre mouvements brusque lui était suffisant. Il avait encore beaucoup, beaucoup d'angoisses causées par ça, il essayait de son mieux de se gérer et souvent c'était le bébé qui le calmait. Quand ses peurs étaient trop fortes, qu'il se réveillé désorienté, transpirant et faisant une crise d'angoisse, un sentiment puissant d'amour résonnait en lui, le rassurant. Il n'était pas seul, il n'était plus seul, il avait quelqu'un qui l'aimait, qui l'aimait peu importe son passé, son bébé avait besoin de lui. Il avait besoin de lui. La nouvelle année se fêta en petit comité, il passa la soirée avec Scott, Malia, Kira et Lydia. Étrangement ils avaient tous décidé de passer leur dernière journée de l'année deux mille onze, ensemble, peut-être était-ce une forme d'hommage pour Allison et Aiden, peut-être qu'ils se sentaient mieux entourés de personnes qui portaient le deuil de ses personnes.

Ainsi les cours reprirent, Lacrosse allait reprendre, le terrain ayant été complètement ratisser par les autorités, vérifiant que le gaz avait disparu, celui qui avait officiellement causée la folie des animaux et des habitants. Il avait d'ailleurs entendu des histoires de fantôme, les élèvent essayant de trouver une raison pour laquelle Beacon Hills était soudainement devenu une ville dangereuse. Et alors que tout se passait pour le mieux à ses yeux, Scott demanda que lui et Lydia le rejoigne devant la clinique vétérinaire en urgence.

Les emmerdes reprennent ! Soupira Stiles alors qu'il descendit de sa Jeep. Il remarqua la voiture de Lydia arrivé sur le parking, à cet instant Scott sortit de la clinique vétérinaire légèrement paniqué. L'adolescente descendit du véhicule, lui lança un regard interrogateur, il haussa les épaules en réponse et ils suivirent l'Alpha qui les amena dans la salle de consultation.

- C'est Derek. Dit finalement Scott : Je n'ai toujours pas eu de ses nouvelles.

- ça fait combien de temps, maintenant ? Demanda Stiles immédiatement. Il ne pouvait pas croire que Grincheux était en danger ! Il était un Loup Garou et il était fort ! Merde ! J'espère que rien ne lui soit arrivé à cet imbécile !

- Des semaines. Il ne répond pas à mes textos. Expliqua Scott alors qu'il ouvrait un placard.

- Derek t'a déjà répondu ? L'interrogea sarcastiquement et légèrement agacé Stiles, non pas que cela le dérangeait si Monsieur n'ignorait que lui, quand il avait eu la grandeur d'âme d'envoyer un message.

- Une fois. Répondit Scott en sortant un bocal en métal et refermant le placard : Définitivement une fois. Il le posa sur la table : Mais c'est différent. J'ai été au loft et l'alarme sonnait. Tout avait l'air normal mais après j'ai trouvé ça. Dit-il en tendant le fameux bocal.

Lydia se pencha pour observer de quoi parlait l'Alpha et Stiles s'appuya sur la table en métal, il l'attira et plongea sa main dedans pour attraper un des objets. Il le retira et fronça immédiatement ses sourcils d'inquiétude en comprenant que ce qu'il tenait était une balle. Non ! Des balles ! Merde ! Merde ! Cet abruti de Grincheux-Garou ne pouvait pas ne pas s'attirer des emmerdes ! Il était sûr que c'était à cause de son sale caractère ! Il remarqua alors un symbole gravé sur la balle. Qu'est-ce que c'est que ça, encore !

- J'ai envoyé une photo à Deaton. Continua Scott : C'est la marque d'une famille de chasseurs basé à Mexico. Les Calaveras.

Stiles regarda plus attentivement le symbole, une tête de mort plutôt bien détaillée décorait le côté de cette dernière.

- Que veulent-ils de Derek ? Demanda alors Lydia.

- Ils ne veulent pas le tuer, si ? L'interrogea immédiatement Stiles, inquiet. Il n'avait rien d'intéressant ! Pourquoi des chasseurs s'intéresseraient-ils à lui ?

- Je ne sais pas. Répondit Scott, il rencontra les yeux verts de Lydia : D'où ta présence, ici. Il poussa le bocal vers Lydia qui se pinça nerveusement les lèvres.

Stiles s'appuya lourdement sur la table, mortifié d'imaginer Derek mort. Il avait dit à Scott de ne pas s'inquiéter sur sa disparition ! Il lui avait dit que ce n'était rien ! Et s'il était mort, se serait sa faute ! Putain ! Quand il avait commencé à remarquer son attirance pour Derek, il avait complètement flippé ! Du haut de ses quinze ans, alors que c'était un Loup Garou, qu'il était bien plus vieux que lui et qu'il ne savait rien sur lui, il l'avait accusé d'être un assassin, celui de sa propre sœur, en plus ! Mais non, il avait commencé à le désirer ! Alors qu'il était tout sauf amical avec lui ! Mais il était devenu rapidement complètement excité par sa présence ! Il avait eu beau se dire que ce n'était qu'un fantasme bizarre parce qu'il était le truc le plus incroyable à Beacon Hills et le seul Loup Garou à part Scott, accessoirement. Mais voilà, rien n'y faisait, son mantra ne fonctionnait pas et cet abruti était franchement bien foutu ! Alors il s'était posé des questions sur sa sexualité. Il aimait Lydia, de tout son cœur, alors pourquoi putain il fallait qu'il soit attiré par Derek !? Il virait gay ? Mais il aimait les filles ! Mais il voulait Derek ! Il faisait des rêves franchement déconcertant sur lui ! Des, putain de, rêves érotiques comme il n'en avait jamais fait de toute sa vie d'adolescent ! Combien de fois il s'était branlé en pensant à Derek ? Merde ! il en avait honte en y repensant. Il avait posé des questions à Danny, le seul mec gay qu'il connaissait, il avait voulu savoir si, peut-être qu'il pouvait être séduisant aux yeux d'un autre mec. Il avait essayé de s'imaginer avec un garçon autre que Derek mais même s'il se sentait clairement excité, ce n'était pas la même chose que de penser au Loup Garou. Et c'est là qu'avec horreur, il avait compris qu'il avait des sentiments pour lui ! Ces traites de sentiments ! Pourquoi ça lui arrivait ? Pourquoi il s'éprenait de ceux qui en avait rien à faire de lui ? Il avait déprimé un petit moment et n'en avait pas parlé à Scott qui avait déjà ses propres problèmes. Il avait simplement ignoré toutes ces conneries et espéré que cela disparaisse comme c'était venu. Malheureusement ce n'était jamais arrivé. Quand il disait qu'il était maudit…

Lydia les regarda tous les deux, hésita un instant et finalement prit le bocal. Elle fit résonner les balles et les mit dans sa main, elle les soupesa puis les laissa tomber une à une sur la table, les yeux fermés, écoutant un son qu'elle seule entendait. Stiles et Scott l'observèrent attentivement, l'angoisse était palpable dans la petite salle de consultation. L'adolescente ouvrit finalement les paupières et les regarda tous les deux, le visage livide.

- Lydia, quoi ? Il est mort ? Demanda Stiles la voix soudainement tremblante.

- Non… Dit elle le regard lointain : Mais je ne suis pas sûre qu'il soit en vie non plus.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? L'interrogea Scott aussi perdu que Stiles.

- Je ne sais pas. Répondit-elle : Quelques choses ne va pas. C'est juste… Je ne sais pas.

Alors il était blessé ? En train de mourir quelque part ? Se faisait-il torturé par un chasseur psychopathe comme l'était Kate ou Gérard ?

- Si les Calaveras l'ont… Comment on le trouve ? Demanda-t-il.

Scott fronça les sourcils et ramassa une balle, il la regarda avec minutie quelques secondes.

- Mexico. Répondit Scott.

Stiles hocha la tête et se redressa :

- Très bien, allons à Mexico.

- Quoi ? S'écria Lydia en le regardant avec de gros yeux.

- On va aller le chercher. Expliqua Stiles : Et donc on va à Mexico pour le récupérer.

- Ah oui ? Répliqua Lydia les sourcils froncés : Et on va faire comment avec les chasseurs ? Excusez-nous mais peut-on récupérer Derek Hale ? Oui, bien sûr, à coup sûr ils vont nous le rendre !

- Une rançon ? Intervenu soudainement Scott : Si on leur donne de l'argent en échange, peut-être qu'il le laissera.

- Et avec quel argent ? L'interrogea Lydia.

- Celui du Yakuza une partie n'a pas été confisquée par ton père. Répondit Scott en le regardant.

- Combien de dollars, c'est ? Demanda Stiles.

- Cinquante mille, je crois. Dit Scott en reposant la balle.

- Ok, allons à Mexico avec cet argent récupérer Derek. Résuma Stiles.

- Je rêve… Souffla Lydia en levant les yeux au ciel : On a aucune garantie qu'ils vont accepter l'échange ! Ni qu'ils ne vont pas nous prendre pour cible !

- On ne va pas laisser Derek, non plus. Répliqua Stiles agacé.

- Évidement mais foncer tête baissée, c'est suicidaire ! Le contredit Lydia abasourdi que ses amis étaient prêts à foncer dans un potentiel piège.

- Malia viendra sûrement nous accompagner. Averti Stiles en sachant que la coyote garou participait à toutes les activités qu'il faisait ou presque.

- Et Kira voudra sûrement en être aussi. Continua Scott.

Les deux adolescents regardèrent Lydia avec insistance.

- Oui ! Évidement que je viens ! Faut bien que quelqu'un de raisonnable vienne… Répondit-elle agacée mais avec défaite aucun de ces imbéciles n'allaient renoncer à ce stupide plan !

- Super ! On part ce week-end. Dit Stiles pressé d'aller récupérer ce Grincheux qui se vidait peut-être de son sang dans une cave sordide…

Scott et Lydia acceptèrent et ils préparèrent leurs affaires pour ce long week-end à Mexico. Stiles n'arriva pas à suivre les cours de toute la semaine, complètement angoissé pour Derek. Il avait demandé une ou deux fois à Lydia si le Loup Garou Oméga n'était pas mort entre temps et avait eu le droit à un soupir d'agacement, apparemment Scott était aussi inquiet que lui. Les deux adolescents décidèrent de faire croire à leurs parents respectifs qu'ils partiraient en camping. Mélissa et le Shérif légèrement dubitatif avait fini par accepter, non pas qu'ils avaient en réalité le choix mais ils ne le savaient pas, heureux que leurs adolescents prennent du temps pour avoir une vie normale et faire des sorties entre amis, normales.

Stiles avertit Ashley de son absence sur le Tchat. Il savait que c'était dur pour elle en ce moment, depuis qu'elle sentait le bébé bouger, elle paniquait dès qu'elle ne le sentait plus. N'allant pas chez le médecin, elle n'avait aucune idée s'il était en pleine santé et seuls les coups de pieds ou poings étaient l'indicateur de bonne santé. Il posa une main sur son estomac, il avait au moins la chance de percevoir les émotions de son bébé, il savait si quelque chose allait mal. Il est vrai qu'il ne s'était jamais posé de question sur les potentiels problèmes de santé qu'il pouvait avoir. Il supposait que s'il fût capable de se développer dans un corps aussi inadapté que celui d'un garçon, alors il devait être sacrément résistant, non ? Surtout que le Nogitsune l'avait poignardé et avait drainé son énergie mais il était toujours aussi expressif dans ses émotions.

Non, son bébé allait parfaitement bien, il le ressentirait si quelque chose n'allait pas…

Le week-end arriva rapidement, le plan se fit plus précis. Stiles prit sa Jeep pour qu'ils puissent voyager à Mexico, Scott, lui s'était renseigné auprès de Deaton pour connaître leur emplacement exact. Malia était enchantée de cette mission tout comme Kira qui gardait plus de maîtrise et seule Lydia était désespérée par un plan aussi incongru et irréfléchi.

Ils partirent vendredi dès la fin des cours, il serait arrivé samedi en milieu de journée si tout se passait bien. Scott leur donna des invitations de la boite de nuit appartenant aux Calaveras qui était également leur lieu de vie. Malia, Kira et lui qui étaient des créatures surnaturelles et apte à se battre entreraient en premier et attendraient que Lydia et Stiles soit avec le Leader des Calaveras pour expliquer le change.

Finalement, ils arrivèrent sans encombre à destination. Il arrêta sa Jeep et Scott, Kira, Malia quittèrent le véhicule et entrèrent en premier dans la bâtisse. Stiles et Lydia attendirent une bonne trentaine de minutes. Il soupira, défit la fermeture éclair de son gilet noir et ramassa sa bouteille. Il la but rapidement puis la tendit à Lydia qui refusa, rajusta sa veste en jean et sa robe. Ils sortirent du véhicule et marchèrent quelques minutes, il entendit Lydia soupirer et faire la moue. Ils regardèrent un taxi rouge passer, des passants discutaient entre eux, c'était une ville qui paraissait calme et sans meurtrier psychopathe. Il joua nerveusement avec ses mains, les frottant pour se donner du courage.

- ça n'a pas l'air si mauvais. Dit-il à Lydia qui montrait clairement son mécontentement.

- Ce n'est pas la ville, c'est le plan ! Répliqua-t-elle sèchement.

- Toujours un problème avec le plan… Grommela Stiles qui observait la façade de la bâtisse, typique du pays. Les murs de couleurs sable se fondaient avec les rayons lumineux assez bas du soleil.

- Stiles ! C'est le plan le plus stupide qu'on ait mis au point ! Répéta-t-elle encore une fois et se retourna en haussant la voix en colère : Tu es au courant, non ?

- Ok… Soupira -t-il et essayant de ne pas s'énerver contre sa belle Lydia, il était vrai qu'elle avait de quoi être furieuse… Il posa une main sur son ventre quelques secondes : Je sais que ce n'est pas le meilleur.

- On va mourir… Souffla-t-elle dépité.

- Tu dis ça en tant que Banshee ? Il commença à marcher vers la boite de nuit, Lydia le suivit de mauvaise grâce : Ou tu es juste pessimiste ?

- Je dis ça en tant qu'une personne qui ne veut pas mourir. Maugréa-t-elle en réajustant la bandoulière de son sac noir sur ses épaules.

- Ça te dérangerait d'en rester à la Banshee et de ne pas parler de mort ? Demanda Stiles qui préférerait qu'elle se concentre sur Derek, à savoir s'il ne récupérerait pas un cadavre ! Il tuerait cet imbécile lui-même s'il osait mourir alors qu'il se décarcassait pour lui sauver ses fesses de Grincheux-Garou !

- Ce plan est stupide et on va mourir. Répéta Lydia l'ignorant totalement.

- Oh merci ! Bougonna Stiles maintenant anxieux. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux.

Ils marchèrent et entrèrent dans la bâtisse qui amena à une longue allée. Le soleil semblait se coucher à cause des hautes constructions qui cachaient les rayons lumineux. Ils marchèrent dix bonnes minutes dans un silence tendu et s'arrêtèrent devant une grande porte métallique surveillée par deux hommes grands et musclés. Pas de doute c'était bien la boite de nuit des Calaveras. Lydia s'avança et leur parla rapidement espagnol. Un des deux gardes secoua la tête en réponse. Stiles voulu parler mais se retint en se rappelant qu'il ne comprendrait rien à ce qu'il raconterait. Il chercha alors dans sa poche arrière droite de son jean noir la carte d'invitation de la boite et la présenta aux vigiles. L'un d'eux lui fit un signe de tête en désignant une caméra. Stiles la montra et attendit, la porte se déverrouilla brusquement et les gardes s'écartèrent pour les laisser passer. Stiles hocha la tête et entra en première, il s'appuya sur l'embrasement de la porte, Lydia suivit derrière lui.

Ils marchèrent, lentement dans le long couloir sombre, éclairé par quelques lampes. Ils sursautèrent et se retournèrent en entendant la porte se fermer à clé. Lydia le regarda immédiatement, fulminante, il allait rétorquer mais acquiesça piteusement, reconnaissant que c'était quelque peu préoccupant. Ils continuèrent, méfiants se dirigeant vers la porte, Stiles aperçu les éclairages tremblants faiblement. Il fronça ses sourcils, intrigué par ce phénomène et curieux. Ils entendirent alors progressivement les vibrations d'une musique électro. Stiles sentit les yeux alarmés de Lydia sur lui et s'approcha d'elle pour la rassurer. Il ouvrit la porte et le son des basses l'assourdit brusquement.

Ils observèrent quelques secondes, le monde effréné sur la piste de danse, s'amusant, riant, se séduisant par des déhanchements endiablés. Stiles aurait presque envie de les rejoindre s'il n'aimait pas être étouffé par une foule. Lydia se raidit plus encore alors qu'elle regardait au loin, il suivit son regard et aperçu plusieurs videurs les observer avec insistance. Bien, de toute façon il devait parler à leur chef. Ils allèrent au comptoir et s'assirent, Stiles se pencha pour réclamer l'attention du Barman mais haussa les sourcils quand deux verres leurs furent servis. Il allait protester mais le Barman était déjà parti s'occuper d'une commande. Il haussa les épaules à Lydia et chercha son portefeuille dans son jean mais sursauta violemment en sentant une main forte et puissante se poser lourdement sur son épaules et celle de Lydia, les pressant.

- Non, c'est offert par la maison. Beaucoup d'ados américains ne passent pas la frontière pour refuser un verre. Dit-il de sa voix rocailleuse, un sourire espiègle éclairant les traits durs de son visage halé.

- On n'est pas venu pour boire. Répondit Lydia agacée, levant les yeux au ciel et mettant une balle dans le verre. Elle pinça ses lèvres nerveusement attendant la réaction du videur.

Celui-ci haussa les sourcils et ricana amusé, il prit la balle et but ensuite le verre.

- Je vois. Venez alors. Dit-il en les lâchant et traversant la foule.

Lydia et Stiles le suivirent avec difficulté, poussant quelques danseurs soûls et rejoignant l'escalier et la porte que tenait le videur. Il leur fit un petit signe de tête et marcha devant eux le long d'un couloir qui, malgré la musique joyeuse et entêtante, ne laissait qu'un sentiment lugubre et sombre. Ils se retrouvèrent finalement dans le bureau, il supposait, du Leader qui était une femme d'un certain âge. Elle ricana amusée en les voyant et leur indiqua les chaises d'un signe de tête, les ignorant et continuant de déchirer un tissu, sans doute un tee shirt, à l'aide d'un couteau.

Stiles sentait toute la désapprobation et colère de Lydia dans ses yeux verts. Il resta muet et s'assit doucement, cherchant inconsciemment à ne pas interrompre le silence pesant de la pièce. Lydia le suivit et pinça anxieusement les lèvres mais se força à garder une posture assurée et maîtrisé. Stiles était plus transparent mais sachant que Derek était, peut-être, enfermé quelque part blessé après une séance de torture, lui donna suffisamment de courage et détermination pour affronter ses chasseurs mexicains.

- Severo déteste cette musique. Parla soudain la chef des Calaveras : Moi ? J'ai toujours adoré la musique des jeunes surtout ce style, ça a une énergie sauvage. Expliqua-t-elle le visage caché dans les ombres des lampes éteintes.

Stiles joua nerveusement avec ses doigts et posa une main sur son ventre, mal à l'aise par cette atmosphère oppressante et se sentant en réel danger, entouré par ces videurs.

- On est là pour Derek Hale. Dit Lydia en se redressant.

- Vraiment ? Demanda la Calaveras faussement surprise.

- Vous le détenez. Affirma Lydia, elle continua : Il parait qu'on peut vous acheter.

Stiles se pencha et attrapa le sac de Lydia pour en sortir les billets qu'il posa un à un sur la table.

- Voici cinquante mille dollars pour Derek. Expliqua-t-il en s'appuyant contre le dossier de la chaise et croisant les mains sur son abdomen.

La Calaveras arrêta son activité et posa son couteau et le tissu sur son bureau.

- Maintenant, où un ado peut-il trouver autant d'argent ? La mafia Japonaise ? Répliqua-t-elle semblant impressionné.

Stiles garda ses yeux dans les siens, refusant de se montrer déstabilisé par la mention subtile du Nogitsune, était-elle au courant de ce qui s'était passé ? Pourquoi le seraient-ils ? Peu importe ! Il allait récupérer Derek quoiqu'il en coûte ! Il remarqua Lydia sursauter violemment quand le son d'une arme dégainée interrompu le petit silence puis une seconde puis une troisième. Les videurs semblaient prêts à s'en servir, Stiles jeta un rapide coup d'œil derrière lui pour compter le nombre d'hommes armés. Il pressa plus fortement ses mains sur son estomac, tout irait bien, Scott, Malia et Kira étaient en bas prêt à intervenir si quelque chose de mal se passait. Il se força à respirer calmement ne voulant pas que son bébé réagisse avec empathie à son agitation.

- Ce n'est pas malin de venir seul. Se moqua le leader des Calaveras avec un sourire en coin et des yeux moqueurs.

- Pourquoi pensez-vous qu'on est seul ? Répliqua Stiles d'une voix sombre.

La Calaveras grimaça et se leva, leur tournant le dos, elle regarda un instant par la fenêtre la piste de danse.

- Mes amis. Dit-elle d'une voix cynique : Vous ne devez pas savoir que vous tombez mal. Sais-tu ce qu'est la lune sombre ?

- C'est la partie lunaire où la lune est la moins visible dans le ciel. Répondit Lydia.

- Mais tu sais ce que ça signifie ? Insista-t-elle en se retournant et les observant d'un œil critique.

- Pour certains, c'est un moment de réflexion ou de deuil. Expliqua Lydia.

- De deuil et de perte, mija. Répliqua la Calaveras. Elle se tut un instant semblant réfléchir : Je me demande pourquoi alors que toi et tes amis avez subis tant de pertes, vous risqueriez de nouveau votre vie pour quelqu'un comme Derek Hale ? Demanda-t-elle sincèrement intriguée.

Alors il avait raison, elle était au courant pour le Nogitsune. Il pressa ses mains et se força à ne pas montrer une once de faiblesse, elle était en ce moment en train de les jauger, peut-être essayait-elle de savoir comment elle pourrait les déstabiliser.

- On n'aime pas perdre. Répondit avec une fausse nonchalance Stiles.

Le Leader ricana et écouta le talkie-walkie de Severo où les videurs parlaient un à un, présentant leurs situations de leurs côtés mais celui qui était au nord ne répondit pas et à la place se fut une voix menaçante qui répondit :

- Stiles, enlève dix de la table.

Il ramassa alors un paquet de billet et le déposa de nouveau dans le sac à Lydia.

- Vous devriez accepter l'offre. Lui conseilla Lydia.

Le leader lui fit un grand sourire et se pencha sur la table pour leur répondre :

- Bien que je tienne à suivre l'avertissement d'une Banshee, je vais devoir refuser.

- Rendez-nous Derek ! Réclama soudain Stiles se sentant agacé par cette attente insupportable et ne pouvant retenir plus longtemps son anxiété, il continua plus agité : Vous ne le voulez pas de toute façon ! Vous n'avez pas vu qu'il est déprimant ? Aucun sens de l'humour, pas de conversation. Allez, prenez l'argent ! Les supplia-t-il presque.

Putain ! Pourquoi ils ne veulent juste pas prendre la rançon ? Ce n'est pas comme si Derek pouvait valoir plus cher, sérieux ! Il devait leur rendre Derek ! Et cet Imbécile-Associable-Garou avait intérêt à être reconnaissant pour tout ce qu'ils avaient fait pour lui ! Il ne pouvait pas rester loin des problèmes ? Non il fallait qu'il les amène au Mexique avec des chasseurs qui crachaient sur l'argent en plus ! Mais où va ce monde, putain ? Quarante mille dollars c'était énorme !

Le leader haussa un sourcil, lui fit un sourire narquois et parla dans son talkie-walkie, parlant à un videur qui avait quitté la pièce quelques minutes auparavant. Stiles se raidit dans sa chaise n'aimant pas ce regard rieur. Lydia sembla sur le point de faire un hurlement de Banshee et les videurs de la salle se levèrent et les attrapèrent par le bras, les traînants dans une pièce adjacente, des anciennes toilettes publiques et les enfermèrent.

- Génial ! Vraiment génial ton plan ! On va vraiment mourir ! Hurla-t-elle, furibonde.

- Ok, ils sont durs à la négociation mais sérieusement ! C'est Derek qu'on veut, ils verront qu'il leur est inutile et nous le rendrons. Babilla Stiles qui essayait de ne pas paniquer pour Scott et les autres, ils s'en sortiront, pas vrai ?

La porte s'ouvrit de nouveau et se fut Kira, Malia et Scott qui furent presque jetés, inconscients. Ils se précipitèrent sur leurs amis et vérifièrent leur état de santé. Ils s'étaient juste évanouit à cause de l'aconit tue-loup.

- La prochaine fois peut-être qu'on m'écoutera… Râla Lydia qui disposa les corps de leurs amis dans une position plus confortable.

Stiles s'assit sur le sol et resta silencieux. Il n'avait pas prévu un quelconque refus de leur part. Il mordilla nerveusement son pouce et sursauta en entendant soudainement tousser. Il se redressa et, remarqua que c'était Kira qui reprenait conscience.

- Ça va ? Demanda Lydia qui aidait Kira à s'asseoir.

- Ah, ma tête… Grimaça la Kitsune, elle aperçut les autres corps inertes : Malia ? Scott ? Les appela-t-elle mais aucun ne répondit.

- Ils vont se réveiller rapidement. La rassura Lydia.

- Oh d'accord… Alors ? On fait quoi maintenant ? L'interrogea Kira avec ses grands yeux en amandes curieux.

- Ah, oui ! Stiles, que faisons-nous maintenant ? Le questionna furieuse Lydia.

- Attendons que Malia et Scott se réveillent on réfléchira à un plan ensuite. Répondit Stiles ne faisant que faire fulminer plus encore Lydia et déconcerter Kira qui le rejoignit.

Malia fut la deuxième à se réveiller, en colère et furibonde, elle semblait avoir une envie forte de tuer les chasseurs et de s'enfuir, rejoignant la mauvaise humeur de Lydia, elle chercha une sortie avec l'aide de Kira, forçant la porte, ressemblant à un lion dans une cage. Stiles assit non loin de Lydia, préféra ignorer les adolescentes qui le rejoignirent finalement. Malia insista pour s'appuyer sur lui et il la laissa faire, caressant tendrement ses cheveux et profitant de leur proximité. Kira, quant à elle, surveillait Scott, elle marchait nerveusement à travers la pièce, donnant presque le tournis à Stiles et agaçant progressivement les deux autres lycéennes. Malheureusement les videurs retournèrent dans la pièce et emmenèrent Lydia, ils tentèrent en vain de protester mais l'arme pointé sur la tête de la Banshee les figèrent d'effroi. Cependant au moment de partir la chef des Calaveras leur révéla qu'ils n'avaient pas Derek.

Stiles regarda impuissant son amie disparaître derrière la porte et se sentit terrible idiot à la révélation des chasseurs. Il commença à paniquer ! Si Derek n'était pas ici alors où était-il ? Qui avait pu en vouloir à Derek ? Pourquoi son appartement était criblé de balle ? Comment pourraient-ils savoir où il était ? Merde ! Merde ! C'était un cauchemar ! Et Lydia ? Il n'allait rien lui faire ? Il n'allaient pas la tuer ? Ils n'allaient pas la torturer ? Merde ! Merde ! Et Scott qui était toujours inconscient… Il ne pouvait qu'attendre ! Comme c'était frustrant ! Il sursauta en sentant une paume chaude entourer ses poings serrés. Il tourna la tête et fit un sourire amical à Malia, acceptant sa présence qui le calma légèrement. Kira était aussi agité que lui et se remit à marcher de long en large dans la pièce, elle se rongea nerveusement les ongles.

L'atmosphère était tendue et terriblement pesante.

Kira s'arrêta alors brusquement et se précipita au chevet du Loup Garou Alpha qui commençait à serrer les poings.

- Les gars ! Il est réveillé ! Les gars ! Il est réveillé ! Hurla-t-elle.

Malia couru le rejoindre et Stiles la suivit. Il se pencha pour observer son meilleur ami avec attention. Il ne semblait pas être blessé.

- Scott, ça va ? Demanda-t-il en le remarquant plisser des yeux. Il s'agenouilla pour aider son meilleur ami à se redresser.

- Ils ne l'ont pas ! Ils ne l'ont pas ! Ils n'ont pas Derek. Hurla Scott.

- On sait. Répondit Kira en soutenant Scott : Mais maintenant ils ont Lydia.

- Lydia ? S'étrangla Scott, il tourna la tête vers Stiles, essayant de comprendre : Pourquoi ils veulent Lydia ?

- Je n'en sais rien ! Dit-il en passant une main dans ses cheveux.

- Il faut qu'on sorte de là ! S'exclama Scott qui se releva avec l'aide de Stiles et Kira.

Il se dirigea immédiatement vers la porte, la poussant et usant de ses griffes pour l'ouvrir mais rien n'y fit elle resta fermée.

- On a déjà chercher une sortie. Intervint Kira défaite.

- Comme beaucoup de gens... Quand cette porte se rouvre, on élimine tout ce qui se trouve sur notre chemin et on s'enfuit. S'exclama Malia qui était appuyée contre une poutre.

- Et pour Lydia ? L'interrogea Kira déconcerté par les propos de la Coyote-Garou.

- Quoi, Lydia ? Demanda Malia ne comprenant pas la question de la Kitsune.

- On ne part pas sans elle ! Répliqua Scott en lâchant la porte et s'avança vers les adolescentes.

- Pourquoi ? Dit Malia sincèrement perdu par les mots des lycéens.

Stiles soupira en remarquant la surprise et l'horreur dans les yeux de Kira et Scott à l'idée de laisser quelqu'un derrière eux. Si aucun d'eux n'expliquaient clairement les raisons pour lesquelles ce n'était pas quelques choses d'habituels, Malia ne progresserait pas dans sa sociabilisation. Chose que Stiles avait accepté rapidement de faire, il avait été le Maître Yoda de Scott pour le contrôle de sa transformation, aidé Lydia à utiliser ses pouvoirs de Banshee, il pouvait aussi devenir un tuteur de sociabilisation pour une amie qui avait vécu huit ans dans la peau d'un animal sauvage. Il s'avança vers l'adolescente

- Parce qu'on ne part pas en laissant quelqu'un. Expliqua Stiles patiemment : Tu t'en souviens ? On en avait déjà parlé. Les règles du royaume sauvage ne s'appliquent pas aux amis.

Malia se pinça les lèvres et baissa la tête bougonnant et essayant d'assimiler une nouvelle fois ces nouveaux principes qui étaient à l'opposée des siens.

- C'est ce que tu ferais en tant que Coyote ? La laisser pour morte ? L'interrogea Kira qui n'arrivait pas à comprendre un tel état d'esprit.

- Si elle était blessée et faible. Oui. Répondit avec honnêteté Malia : Si la chasse avait été mauvaise cette saison, je l'aurais mangé. Puis je partirais.

Kira légèrement livide hocha la tête ne préférant rien ajouter aux mots terrifiants de la Coyote. Stiles mordilla son index nerveusement, oui, il devait l'admettre il y avait encore beaucoup de chemin à faire mais elle commençait à être plus conciliante ! Il réussissait progressivement à lui inculquer la culture Occidentale et ce qui se faisait ou non en société. Pour l'instant c'était un infime progrès mais c'était toujours un progrès. Et il ne voulait pas braquer Malia, il ne voulait pas qu'elle se sente rejeté à cause de ces années à vivre seule dans les bois. Alors même si ces mots étaient durs, il ne la laisserait pas tomber pour quelque chose d'aussi trivial, Malia était une fille qui avait du cœur, il suffisait simplement qu'elle comprenne que maintenant ce n'était plus la loi du plus fort ou une question de survie. Elle pouvait s'appuyer sur eux, ils étaient là pour elle, elle n'était plus seule, elle n'était pas un monstre ! Il lui apprendrait à redevenir humaine, comme il apprenait à se reconsidérer comme un humain. Il l'aidait et il s'aidait également. C'était une des raisons pour lesquelles il se sentait si proche de Malia, ils se comprenaient sur certains points, ils se soutenaient et s'amélioraient ensemble.

- Croyez-le ou non, c'est un progrès.

- Bon les gars on est pas encore morts. Et cela signifie que Araya veut quelque chose. Dit Scott restant positif malgré la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvaient.

- Mais si les Calaveras ne savent pas où est Derek, cela veut dire qu'ils ne l'ont pas enlevé dans le loft, on est d'accord. Synthétisa la situation Kira.

Si Derek n'avait pas été enlevé par ces chasseurs, était-ce un autre groupe de tueurs psychopathes qui en avait après Derek ? Mais n'en auraient-ils pas entendu parler ? Et puis Scott avait trouvé les balles des Calaveras donc si ce n'était pas eux qui avait le Loup Garou Oméga… Derek avait peut-être décidé de partir ? Derek était-il parti ? Non ! Scott avait toujours besoin de l'expérience du Loup Garou plus âgé ! Ils avaient besoin de grincheux ! S'ils tombaient sur un ennemi aussi puissant que le Nogitsune, ils feraient comment ? Il devait rester ! Il n'allait pas quitter la ville comme ça sans avertissement ! Mais ne l'avait-il pas déjà fait par le passé ? Et Derek n'attendait rien d'eux, ils n'étaient pas vraiment des amis, il était proche de Scott car c'était un jeune Loup Garou et cela s'arrêtait là. Il s'était senti responsable de Scott mais maintenant qu'il avait assez de contrôle sur lui-même, Derek n'avait pas vraiment grand-chose à perdre à Beacon Hills. En réalité, il n'y avait jamais rien eu qui aurait pu retenir le Loup Garou Oméga, à part un passé qui s'était embrasé dans une maison maintenant entièrement disparue.

- Peut-être qu'il est parti de lui-même ? Répondit Stiles d'une voix morose.

Scott resta quelques secondes silencieux, les sourcils se fronçant, montrant qu'il réfléchissait, ne croyant pas une seconde que Derek soit parti sans dire un mot. Il plongea soudainement ses orbes sombres dans ceux noisettes de Stiles et le contredit :

- Peut-être que quelqu'un d'autre le retient.

- Et qui voudrait de lui ? S'énerva Stiles. Il était rassuré que Derek ait put être kidnappé et non parti de son plein grès et cela l'exaspéra encore plus! Putain, de sentiments ! Il ne devrait pas être soulagé qu'il se soit fait prisonnier ! Il devrait être mortifié ! Non ! Pas du tout réconforté ! Maudit soit-il ! Lui et sa mauvaise humeur !

- Je ne sais pas… Je ne connais aucun autre groupe de chasseurs. Répondit Scott dépité.

Il allait continuer mais s'arrêta en entendant des pas venir à eux. Il s'avança et protégea instinctivement sa meute quand la porte s'ouvrit laissant apparaître des videurs. Ces derniers s'emparèrent de Scott et Kira, laissant Malia et Stiles seuls.

Il essaya une nouvelle fois de protester, d'essayer de les faire parler et comprendre un minimum ce qu'il se passait et ce qu'il voulait mais il se fit taire par une arme pointée sur son visage. Il se renfrogna et recula, rejoignant Malia qui, en sentant le danger et leur agressivité s'était isolée contre le mur. Il décida que c'était plus raisonnable de suivre la prudence de son amie. La porte se referma bruyamment et la voix de Scott disparu soudainement, laissant un lugubre échos de son mécontentement se répercuter dans le silence des anciennes toilettes publiques. Malia se laissa glisser le long du mur et lui, bien trop agité pour rester calme, se mit à faire les cent pas. Que se passait-il ! Est-ce que tout le monde allait bien ? Étaient-ils en danger ? Pouvait-il faire quelques choses pour les aider ? Merde ! Merde ! Merde ! C'était horrible ! Cette attente était insupportable ! Il se retourna vers Malia toujours assise qui le suivait silencieusement des yeux.

- Tu les entends ? Demanda-t-il brusquement d'une voix insistante : T'arrive à entendre Scott ? Elle secoua sa tête, impuissante et désemparée, elle ferma ses yeux et se força à se concentrer. Il attendit quelques secondes mais perdit vite patience : Est-ce que tu entends Kira, Lydia, ou n'importe qui ? Elles disent quoi ? La pressa-t-il incapable de contrôler son anxiété et grimaçant en sentant la peur s'intensifier dans son estomac. Il savait que ce n'était pas correct pour le bébé mais il ne pouvait vraiment pas se détendre ! Pas quand la situation était aussi catastrophique !

- Je … Je ne peux pas… Je n'arrive pas à me concentrer… Je … Il y a trop de bruit et de voix. Répondit-elle désespérée de ne pas pouvoir être utile à Stiles, ni de pouvoir se contrôler.

Stiles se figea, et souffla lentement avec son hystérie il faisait paniquer Malia et l'empêchait de se maîtriser. Il s'obligea à garder son agitation pour lui et s'agenouilla devant la Coyote-Garou.

-. C'est bon, ça va, respire. Murmura-t-il pour la détendre : Respire avec moi, Ok ? Il prit une grande inspiration puis souffla lentement et le fit plusieurs fois jusqu'à ce que Malia commence à se calmer : Tu l'as fait avec Scott avant, tu te souviens ?

- J'essaie. Dit-elle légèrement contrariée.

- C'est bon, concentre-toi sur quelque chose. Il se pencha un peu plus vers elle : Ici, regarde mes yeux, très bien. Concentre-toi sur le son de ma voix. Tout ce que tu as à faire est de te concentrer, concentre-toi… Répéta-t-il en essayant de garder sa voix basse et dans un rythme lent, il sursauta quand Malia s'approcha brusquement de lui et happa ses lèvres. Paralysé, il leva les mains en hauteur, sa respiration se coupa et il fronça ses sourcils. Ce n'était pas tout à fait ce qu'il voulait dire mais cela semblait fonctionner.

Elle se recula lentement et ouvrit les paupières laissant apparaître des yeux bleus lumineux. Il s'éloigna de Malia et regarda les plafonniers qui clignotaient étrangement. Pourquoi avait-il une très mauvaise intuition ? Pourquoi soudainement l'électricité ne fonctionnait pas correctement ? Il se passait quoi à la fin ! Il se retourna pour observer Malia qui essayait de trouver leurs amis. Ses yeux reprirent une couleur châtaigne.

- Ils sont en train de le tuer ! S'écria-t-elle.

- Quoi ! Comment ça ? Il se passe quoi ? Insista-t-il terrorisé.

- Ils l'électrocutent pour savoir qui a enlevé Derek ! Expliqua Malia, elle haleta avant de dire d'une voix tremblante : Kate… Kate vient de dire Scott.

Stiles écarquilla les yeux, abasourdit. Impossible ! Kate ? Impossible ! Elle était morte ! Peter l'avait tué !

- C'est impossible ! C'est impossible ! Répéta-t-il : Ça ne peut pas être ce qu'il a dit !

- Pourquoi ? Qui… Qui est Kate ? L'interrogea Malia complètement perdu.

Il soupira et passa une main lasse dans ses cheveux, il ne manquait plus que cette psychopathe revienne à la vie ! Oh putain ! Il sentait les emmerdes arriver à grand pas ! Et pourquoi soudainement elle en avait après Derek ? Elle avait suffisamment fait du mal au Loup Garou, pourquoi s'acharnerait-elle sur lui ? Alors qu'il ne l'avait pas tué ! C'était Peter qui l'avait griffé jusqu'à l'égorger ! Pas Derek ! Il n'avait même pas tenté de se venger contre elle après l'horreur qu'elle lui avait fait subir !

- Elle est une chasseuse… Expliqua-t-il sa voix devenant plus rauque à l'utilisation du présent : Une Argent.

La vie était vraiment injuste ! Kate avait survécu alors qu'elle était une véritable sociopathe et sa nièce, Allison avait succombé à ses blessures… C'était vraiment cruel ! Pourquoi les pires étaient ceux qui survivaient ? Peter… Maintenant Kate… C'était déprimant … Il n'avait pas d'autres mots pour exprimer son dégoût. Il releva la tête quand il entendit Malia se lever. Il la regarda intrigué et elle lui fit un signe de la tête vers la porte.

- Ils viennent nous libérer. Dit-elle à la fois soulagé et impatiente.

- Quoi ? Demanda-t-il surprit, il se mit debout à son tour.

- Je ne sais pas mais ils sembleraient qu'ils aient relâchés tout le monde et ils sont en chemin pour nous laisser partir. Expliqua Malia avec une nonchalance qui déconcerta Stiles.

- I peine une minute, ils essayaient de tuer Scott en l'électrocutant ! Et tu me dis qu'ils font amis-amis maintenant ? Depuis quand est-on passé dans un autre univers ? S'écria Stiles en levant les bras et agitant les mains.

Malia haussa une épaule, montrant qu'elle aussi ne comprenait pas se revirement de situation mais peut-être qu'ils auront une explication rapidement. La porte s'ouvrit alors dans un assourdissant grincement et Stiles soupira, soulagé de voir ses amis en entier même si Scott transpirait anormalement. Il s'avança immédiatement vers lui.

- Ça va ? Il demanda inquiet. Scott hocha la tête en réponse.

- Il s'en remettra. Répliqua la chef des Calaveras qui était derrière le groupe, accompagné de garde du corps.

Stiles allait répondre sarcastiquement mais Scott le devança. Il fronça ses sourcils en écoutant de quoi parlait son ami et essayant de suivre le fil de la conversation. Elle les amena dehors et continua d'expliquer la situation sur Kate et ses hommes qui avaient été incapable de la capturer. Stiles continua son chemin et fut suivit du reste du groupe, ils attendirent devant sa Jeep que Scott ait fini sa conversation avec le leader des Calaveras.

Stiles s'avança immédiatement vers son meilleur ami quand il le remarqua s'approchant d'eux, seul.

- Et maintenant ? Demanda-t-il, anxieux qu'ils arrêtent les recherches sur Derek. Qui sait ce que cette folle furieuse pourrait lui faire ?

- Elle pense que nous savons où trouver Derek. Répondit Scott quelque peu contrarié.

- Elle va nous dire où ? Intervint Malia toujours appuyé contre le véhicule.

- En fait elle nous donne un guide. Dit Scott le front plissé, pas sûr d'avoir bien saisi cette explication.

Stiles haussa les sourcils à cette information quelque peu étonné et presque reconnaissant qu'au moins ils aient eu la grande gentillesse de ne pas les laisser jouer aux touristes inutilement. C'était la moindre des choses, après tout pour avoir failli tuer Scott ! Il tourna la tête en entendant soudain le son du moteur d'une moto, il se recula rapidement quand elle se rapprocha un peu trop à son goût. C'était qui ce fou furieux qui arrêtait sa moto juste en face de lui ? Encore un peu et il aurait servi de place de parking ! Le conducteur dangereux enleva son casque, de longs cheveux bruns cascadèrent sur ses épaules fines et au vu du regard surprit de Scott il comprit que son meilleur ami la connaissait.

- Tu la connais ? Grommela-t-il.

- Braeden. Répondit Scott.

Il haussa les sourcils se rappelant un peu de cette tueuse à gage qui prévenu Scott de la meute d'Alpha. Alors leur guide était aussi une folle furieuse ? Super ! Deux sociopathes pour le prit d'une ! Ce devait-être les soldes dans les hôpitaux psychiatriques... Soupira Stiles se sentant prêt à faire une crise de nerf. Il n'écouta que d'une oreille la conversation de ses amis et de Braeden. Il haussa seulement les sourcils plus haut encore, si c'était possible, à l'entente de l'église. Il devrait peut-être penser à écrire ce fameux livre sur leurs aventures, il pourrait faire un tabac dans le rayon absurde ! Se dit ironiquement Stiles.

Leur guide remit son casque et démarra le moteur de sa moto, indiquant qu'ils devaient partir sur le champ. Aller chercher Derek la nuit serait d'après elle très dangereux. Stiles soupira et monta dans le siège conducteur, il espéra que cette fois, ils trouveraient Derek et que celui-ci serait sain et sauf mais sachant que c'était Kate il en doutait fortement…

La route fut terriblement longue, l'atmosphère était pesante, Lydia, Scott et lui n'osait pas parler, cela réveillerait un chagrin qu'ils venaient à peine de commencer à atténuer. Ils ne voulaient rouvrir des plaies à aucun d'eux, ne voulait reconnaître cette immonde injustice… Celle où une innocente jeune fille était restée morte alors qu'une psychopathe encrassé par le sang de ses victimes avait survécu. Cela n'était qu'un horrible rappel que ce monde était faux, qu'il allait mal ! Cela leurs rappelaient leurs échecs, cela leurs rappelaient qu'aucun d'eux n'étaient immortels et que la mort n'arrivait pas qu'aux autres mais qu'elle pouvait les frapper n'importe quand. Stiles se souffla fortement et se força à se concentrer sur la route désertique et longue, insupportablement longue. Il ignora les soupirs d'agacement de Malia, les regards interrogateurs de Kira, les yeux lointains de Scott perdu dans un rêve à jamais brisé et Lydia, les sourcils froncés, essayant de contrôler la peine qui se reflétait sur ses lèvres tremblantes.

La coyote Garou se pencha brusquement vers son siège, irrité de ne pas savoir et n'appréciant pas ce silence pesant. Il évita sa question ne voulant pas parler d'Allison pas même dire son nom, à chaque fois l'un d'eux réagissait avec agressivité. Scott expliqua sa pensée, celle que Kate n'avait peut-être jamais été dans son cercueil. Ce qui surprit Stiles, comment son corps avait-il pu disparaître ? Et ce fut Lydia qui répondit finalement à la question de Malia : Qui était Kate. Scott résuma alors ce que lui avait raconté les Calaveras, ils avaient vérifié si Kate était morte et la trouvant se transformant, ils l'emmenèrent pour qu'elle mette fin à ses jours et échangèrent avec un autre corps. Mais elle ne mit pas fin à ses jours et tua des douzaines d'hommes de sang-froid.

Stiles s'essuya nerveusement le visage où il sentit une fine pellicule de sueur naître sur son front. Il avait chaud et parler des meurtres de Kate n'arrangeait pas du tout sa peur pour Grincheux. Il aurait aimé pouvoir être rassuré sur la situation du Loup Garou Oméga, qu'au moins Scott puisse lui assurer que les Calaveras l'avait vu en vie… Mais à part le temps qui s'écoulait rapidement et les histoires morbides sur Kate, rien ne garantissait qu'il était sauf. Ce qui agaça Stiles plus fortement ! Il apprenait que Kate avait survécu, ses amis et lui c'était fait malmener toute la putain de journée par des chasseurs terrifiants et ils avaient conduit la moitié d'une journée et une nuit complètement pour aller au Mexique. Sachant que son père le punirait fortement en découvrant qu'il lui avait menti et malgré tout cela rien avait avancé ! Rien de rien ! Il était toujours dans le flou total ! Et ça le rendait vraiment, vraiment proche de la crise de nerf ! Il était à deux doigts de frapper un mur de colère et de frustration. Il sait que ses réactions étaient disproportionnées, il n'avait pratiquement jamais eu de grandes discussions avec Derek et il ne s'était presque plus parlé depuis ça… Mais même si Derek et lui semblait difficilement s'entendre, le Loup Garou s'était battu pour le sauver, pour l'aider à vaincre le Nogitsune. Il avait parlé à Stiles au sujet de la culpabilité, acceptant de partager un conseil qu'il avait expérimenté par un souvenir sombre de son passé. Il avait laissé comprendre à Stiles qu'il n'était pas le seul à vivre avec un tel fardeau et qu'il était l'exemple même de la survie d'un tel poids. Et même si Derek ne respirait clairement pas la joie de vivre et l'amour de soi, cela avait quelque peu déchargé une partie de la charge insupportable qu'il avait. Il ne pouvait pas parler de cela à Scott, il ne comprendrait tout simplement pas, il ne pouvait pas non plus à son père qui minimiserait les conséquences de ses actes, le déresponsabilisant de la mort de ses trentaines de visages fantomatiques. Non… Il était incompréhensible pour son entourage et ne pourrait pas trouver un réconfort, un apaisement dans un monde dans lequel il vivait avec cette profonde cicatrice, celle d'être la cause de la mort d'une personne. Mais Derek lui avait honnêtement raconté comment il avait gardé la tête hors de l'eau, comment il avait survécu à son naufrage, la bouée de sauvetage inexistante, il avait dû s'en fabriquer une.

Étonnement celle de Stiles fut celle qui lui causa la perte de son navire. Elle était devenue un calmant, une présence rassurante, une béquille, une épaule, indispensable pour sa santé mentale. Il était toujours aussi effaré de se savoir devenir si dépendant d'elle en si peu de temps. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas son attachement et cette affection qui le dévorait lentement sans qu'il ne puisse l'arrêter. Il avait cru mourir en voulant la tuer, il avait cru perdre une partie de lui ce jour-là… Il ne savait pas si c'était à cause de cette empathie incroyable et fascinante qu'il ressentait, il ne savait pas si c'était ce mélange d'émotion qui lui permettait de nager dans une vague de tendresse au milieu d'un océan gelé. Il ne savait pas si ce sentiment incroyable qu'elle avait besoin de lui. Mais ce n'était pas une mauvaise chose ? Ce lien intangible n'était pas dangereux ? Il n'avait pas avoir d'inquiétude ? Il pouvait oublier… Il pouvait se concentrer sur lui et ne penser que pour lui…

C'était si reposant.

Il fit soudainement un grand mouvement avec son volant et appuya violemment la pédale de frein quand la Jeep sursauta dangereusement, elle avait heurté quelque chose ? Il arrêta le véhicule et y descendit, suivit des autres. Braeden les rejoignit et appela Scott, ils parlèrent rapidement et il fut décidé qu'ils partiraient ensemble. Stiles et les filles les rejoindraient en suivant. Malia enleva alors quelque chose qui était coincé dans la roue de sa pauvre Roscoe. Il observa attentivement et fut déconcerté par l'énorme griffe. Il soupira et retourna au moteur de sa Jeep, essayant de la réparer et ignorant les marmonnements de Lydia. Il enleva quelques morceaux, inconnus et sûrement pas important, du moteur et recolla quelques pièces à l'aide de scotch, le bon vieux scotch qui fonctionnait et résolvait tous les problèmes par miracle. Alors qu'il finissait les finitions, il entendit Malia grogner et partir en courant, poursuivant celui qui avait dû perdre sa griffe en chemin, il espéra qu'il venait pour la chercher… Il se releva et hurla à Malia de ne pas partir tête baissée, qu'il faisait nuit mais elle ne l'écouta pas et disparu dans le crépuscule. Heureusement Kira la poursuivit et elles réapparurent quelques minutes plus tard aux grands soulagements de Stiles qui la réprimanda. Ils reprirent la route et Stiles accéléra rapidement espérant que Scott allait bien et qu'il avait retrouvé Derek.

La Jeep s'enfonça dans les ombres qui se dispersèrent sous les rayons lunaires qui la guida joyeusement. Les adolescents discutèrent bruyamment, inconscients de la découverte effarante que firent Scott et Braeden, tous les deux, trouvant enfin Derek Hale.

Un Derek Hale incroyablement jeune et désorienté qui tenta de s'échapper de la sombre grotte où il était prisonnier.

Stiles fronça ses sourcils en apercevant finalement l'église au loin, il arrêta Roscoe, il espéra que cette fois, il serait libéré. Stiles posa une main sur son estomac, souffla fortement et se laissa happer par le ronronnement en lui.


Avis de l'auteur :

Et voilà la deuxième partie commence, la saison 4 démarre avec une nouvelle intrigue, une atmosphère plus légère, un Stiles moins déprimé.

J'espère que la réaction de Stiles sur son état particulier ne vous a pas paru complètement bizarre. J'ai essayé au mieux de rendre cet état de pensée fluide mais je continuerais à expliquer et m'étendrais bien plus sur ce sujet, par des flash-back (comme dans la saison 3), des exemples concrets pour vraiment vous faire comprendre ce que ressent Stiles et pourquoi il a fini pas pensée ainsi.

Il est de même pour les explications de Stiles avec ces sentiments qui étaient sous-entendus depuis le chapitre 1. Voilà enfin un début d'explication sur le comment et le pourquoi. Des flash-Back viendront vous éclairer aux mieux pour bien montrer la réflexion de Stiles sur la découverte de sa sexualité.

J'espère aussi que c'était assez clair quand Stiles explique ses sentiments, ils ne sont pas réapparus, ils ont toujours été là même après le viol. Stiles n'a donc bel et bien pas oublié ou soudainement « guéri » des conséquences de son agression mais pareillement aux précédents sujets je montrerais aux fils des chapitres la situation de Stiles.

Alors qu'est-ce que vous avez pensé ? Avez-vous trouvé le comportement de Stiles logique quand il le considère comme un bébé ?

Est-ce que cela vous ai paru trop brutal de parler des sentiments de Stiles par rapport à Derek ?

La fin du chapitre ne vous a-t-il pas paru trop long (devrais-je éviter les résumées d'épisodes ou au contraire cela vous aides pour recontextualisé la situation ?)

Merci de m'avoir lu et à bientôt pour le deuxième chapitre de la partie 2 avec un Derek devenu jeune ^^. Curieux de savoir comment ces deux-là vont interagir dans une situation aussi cocasse ?