Biche blanche
Avis de l'auteur :
Coucou tout le monde ! Me revoilà enfin ^^' ! Avec un chapitre qui à mes yeux est assez dingue xD. Je ne vous garantit rien en revanche pour le prochain chapitre … C'est vraiment compliqué pour moi d'écrire un chapitre par mois car c'est vraiment beaucoup beaucoup de travail et ça me prend vraiment pas mal de temps… Je vais essayer de pas trop trop vous faire attendre mais encore une fois je ne garantit rien du tout.
En tout cas ce chapitre est pour les amoureux du mpreg ^^ et du cliffanger.
Par contre un avertissement les actions de Stiles ne sont en rien un modèle à prendre ! Ma fic est censé être pour un publique avertie mais je préfère le répéter ! Stiles fait absolument tout ce qu'il ne faut pas faire pendant une grossesse !
Bref je ne vais pas m'étendre trop.
Je vous souhaite une très bonne lecture ^^ et à bientôt.
/ ! Chapitre non corrigé.
Chapitre 7 :
Bien armé
Il resta longtemps affalé contre le mur de sa salle de bain ne quittant pas des yeux son reflet dans le miroir. Son torse, nu mais son ventre étrange caché par ses genoux. Il n'arrivait pas à se libérait des soudaines chaines qui le piégeaient dans cette petite pièce. Il avait si froid, pas celui physique disparaissant dans un environnement baigné d'une douce chaleur mais celui glaciale qui étreignait son esprit, son cœur. Il avait froid. Il avait peur, c'était une terreur qui le glaçait. Il ne savait même pas s'il respirait depuis qu'il avait réalisé ce léger renflement. Il ne savait pas s'il était encore de nouveau dans une illusion d'un esprit malade, malade par un corps qui dépérissait lentement ou bien malade par une réalité qui l'épouvantait.
Il avait peur. Là, il savait ce qu'il ressentait, cette frayeur au moins était compréhensible dans un moment d'incompréhension, de changement, de transformation, sans contrôle. Il pouvait se raccrocher à son effroi, s'accrocher à lui pour ne pas se perdre de nouveau dans une fausse réalité. Il étendit ses mains devant lui, comptant ses doigts, une fois, deux fois, trois fois… Tellement qu'ils commençaient à se déformer, s'allongeant et devenant eux-aussi flous, inconsistant, insensible. Il continua pourtant, un, deux, trois, quatre, cinq… Il recommença encore et encore, devenant lentement un mantra, il devait rester éveillé, il ne devait pas s'endormir… Il ne devait pas… Et si un autre monstre essayerait de l'utiliser ? Il ne pouvait pas de nouveau se laisser emporter par le désir d'oublier, de dormir, de se laisser bercer par la douceur des bras enchantés du néant. Il ne devait pas ! C'était dangereux ! Il le savait ! Alors il continua de compter, encore et encore, n'ayant rien d'autre qui puisse l'empêcher de se perdre. Il n'avait personne à qui parler.
Il était seul face à ce reflet monstrueux, il était seul face à lui-même.
Il ne voulait pas avancer, il ne pouvait pas reculer. Il savait et pourtant il ne savait pas, n'avait pas réalisé… Et maintenant la réalité le frappait violement, le paralysant d'une épouvantable terreur qui pourrait l'amener à une folie malade. Il hoqueta mais ne ressentait rien, c'était vide, il était vide, son corps devenant une consistance étrange et puante. Le silence ne laissant que sa respiration laborieuse et son cœur le garder un peu dans la réalité mais sournoisement, ils devenaient flous, se confondant avec le néant. C'était le néant, il devenait le néant.
Ses paupières devenaient lourdes, sous le silence, d'une lumière qui mourrait. Il se laissa aller à elle, l'accueillant avec plaisir, oubliant. Oubliant son corps. Il apprécia ce doux repos, apaisant et délicat.
Il sursauta violement en entendant une sonnerie assourdissante du générique de Star Wars.
Il se leva brusquement et vacilla, la pièce tournant un instant. Il se força à respirer calmement, reprenant conscience de son corps, de la réalité. Il fronça ses sourcils et passa une main nerveuse dans ses cheveux. Il avait failli succomber une nouvelle fois à l'oubli. Il ne devait pas ! Il allait trouver une solution ! Ashley était là ! Peut-importe qu'elle ne sache pas tout de lui, elle vivait une situation semblable ! Et… Et il ne pouvait pas abandonner son bébé… Même s'il le terrifiait, il ne pouvait pas le haïr, plus maintenant, il avait besoin de lui ! S'il mourrait, il mourrait aussi. Il ne pouvait pas faire du mal à un innocent bébé encore moins quand ce fut le sien. Il soupira et chercha rapidement son tee shirt évitant de toucher son estomac, il ne pouvait pas encore accepter ce changement hideux, inhumain, contre nature.
Il était contre-nature, un être impie et sale par le péché de sa faiblesse, de sa lâcheté.
Le Nogitsune avait raison. Il s'était infligé ça, il avait fauté, c'était sa faute et maintenant il devait supporter les conséquences de ses actes… Son bébé n'avait rien demandé, il était innocent, c'était lui le monstre. Il l'avait toujours su, il l'avait toujours été, même avant ça... Il avait fait son choix ce soir-là, Meredith avait raison, il avait fait son choix et c'était trop tard, il devait maintenant y faire face.
C'était eux, seulement eux. Lui et son bébé.
Il sortie de la salle de bain et alla dans sa chambre où son téléphone sonnait bruyamment. Il regarda rapidement qui venait de le libérer de sa stupeur et remercia Scott. Il décrocha :
- Hey, quoi de beau ?
- Peux-tu venir chez moi, maintenant ? Demanda Scott d'une voix rauque.
- Que se passe-t-il ? L'interrogea-t-il immédiatement n'aimant pas l'intonation d'inquiétude dans sa voix.
- Je préfère te le dire quand tu seras chez moi. Répondit Scott.
- Bien… Bien j'arrive tout de suite. Dit-il en raccrochant et se hâtant de le rejoindre, pressé de briser sa solitude.
Il se précipita dans les escaliers, tenant la clé de Roscoe. Il quitta sa maison monta dans son véhicule et espéra que ce n'était rien de grave ou rien de pire que se qui s'était déjà passé. Il devait aussi lui révéler ce qu'ils venaient de découvrir sur Derek. Il fallait qu'il trouve une solution pour le protéger, sans oublier le faite que Malia était sur la liste sous le nom de Hale. Chose qu'il ne voulait surtout pas qu'elle sache ! Pas maintenant ! Il savait que Lydia avait raison mais elle venait tout juste de commencer à prendre le contrôle de sa bête, qui est-il pour détruire le peu de confiance qu'elle venait si durement de gagner ? Comment se sentirait-elle de savoir qu'elle était adoptée et pire, la fille d'un psychopathe ? C'était trop cruelle. Il ne lui ferait pas subir une telle horreur.
Il arriva rapidement chez Scott et se gara, sa mère venait juste de partir à l'hôpital. Scott l'accueilli immédiatement la mine déconfit, presque honteuse. Cela alerta instantanément Stiles. Il n'avait pas l'habitude de voir son ami porter cette expression. Il entra dans la maison qui était étonnement plongé dans l'obscurité.
- Désolé, mec. Dit Scott penaud en se rappelant que Stiles était humain et ne pouvait pas voir dans la nuit. Il utilisa l'application lampe torche sur son portable.
- Que se passe-t-il ? Pourquoi il n'y a pas de lumières ? Il y a une panne de courant ? Demanda Stiles qui cligna des yeux par la soudaine luminosité du téléphone.
- Problème de factures… Soupira Scott dépité et malheureux.
- Merde… Souffla Stiles les lèvres pincées : Ils ont encore enlevé le courant…
- Ouais… Répondit Scott qui fit signe à Stiles de le suivre à l'étage : Il y a un mois de retard avec les factures.
- Mon père est aussi noyé par les factures impayés… Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils nous coupent aussi le courant…
- Je ne sais pas comment l'aider… Je ne sais pas quoi faire… Je ne sais plus ce qu'il faut faire… Soupira Scott qui entra dans sa chambre suivi par Stiles qui fronça ses sourcils.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Regarde. Répondit Scott qui se pencha pour tirer un sac sous son lit : Je l'ai trouvé dans le casier des deux assassins secondaires. Je ne sais pas quoi en faire.
Stiles attrapa le sac de sport, le tira à lui et l'ouvrit, il écarquilla les yeux, surprit par le nombre de billets qu'il contenait. Il n'en avait jamais vu autant de toute sa vie !
- Tu les as comptés ? Demanda-t-il.
- Non. Avoua Scott semblant apeuré par l'argent devant lui. Certainement que sa morale lui disait de ne pas y toucher mais le désespoir de sa mère, lui assurait du contraire…
- Tu devrais probablement compter. Répondit Stiles, il serait intéressant de savoir combien il avait trouvé.
Ils se regardèrent timidement un instant avant de prendre le sac et de le retourner. Les billets coulèrent à flots, il y avait tellement d'argents, tellement… Se serait si facile de résoudre les soucis financiers de son père ! De pouvoir enfin l'aider concrètement ! Il était de plus en plus mortifié par la pile de relance de factures qui s'accumulait et son père travaillait plus, toujours plus…
Mais alors que les billets tombaient avec légèreté sur le parquet de Scott, un objet plus lourd résonna plus fortement sur le plancher. Scott intrigué le ramassa, c'était une casette où était collée une étiquette « play me ».
Scott se leva pour aller chercher un appareil capable de lire une cassette.
Ils s'assirent l'un face à l'autre et écoutèrent dans un silence mortifié, le bienfaiteur expliquait la liste noire. Stiles arrêta le lecteur de cassette, ses sourcils froncés ne comprenant rien aux moyens de payement, il n'avait jamais fait de virement donc il ne comprenait pas comment cela fonctionnait. Scott sembla aussi perdu que lui mais moins intéressé par comment les assassins recevaient l'argent et plus la raison d'employé des tueurs. Ils discutèrent longuement sur la situation mais ne trouvant aucune réponses, pire les questions ne faisaient que s'étaler. Scott soupira et commença à ranger les billets, ce qui interpella Stiles inquiet. Il n'allait pas jeter l'argent ? Il n'allait pas le rendre à Peter ? Peter ! Il ne méritait pas un centime de cet argent ! Hors de questions qu'il en ait ! C'était un assassin psychopathe !
-Wowowo ! Qu'est-ce que tu fais ?
- Il est tard et on doit commencer à se préparer pour les examens de la bourse universitaire dans deux jours. Répondu simplement Scott qui déposa l'argent dans le sac.
- Non je veux dire l'argent ? Répliqua-t-il en pointant du doigts les liasses : Cinq cent mille dollars… Tu sais combien ça fait ?
- Il y a cinq cent mille dollars… Répéta Scott ne sachant pas quoi dire d'autres. Il se figea, prudent, essayant de comprendre son meilleur ami.
- Un demi-million de dollars ! Scott ! Tu vas faire quoi, le cacher sous ton matelas ? Répondit sarcastiquement Stiles. Ils pouvaient aider leurs familles respectives avec cette argent ! Son père pourrait se reposer et rembourser tous ces crédits ! Il pourrait peut-être prendre une retraite plutôt !
- Je dois parler à Derek, l'argent est à lui. Dit Scott en fronçant ses sourcils.
- Tu veux dire à lui et à Peter. Insista Stiles qui se força d'ignorer son inquiétude pour l'instant envers Grincheux. Il lui en parlerait après.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? L'interrogea Scott.
- Que tu devrais faire attention.
- Tu penses qu'on ne devrait pas le dire à Derek ? Demanda Scott interloqué.
- Non ! Non ! Dit Stiles d'une voix tremblante se rappelant de l'avertissement de mort… Merde ! Grincheux méritait de savoir pour l'argent mais n'avait-il pas dit que c'était uniquement l'argent de Peter ? Qu'il était uniquement préoccupé de retrouver ses yeux ? Il continua en se levant et tournant le dos de Scott, un peu honteux de vouloir insinuer d'utiliser une partie pour eux : Non bien sûr qu'on doit lui dire… Mais la plupart de cet argent appartient à Peter, pas vrai ?
- Oui. Acquiesça Scott n'appréciant pas la logique de son meilleur ami.
- Pas vrai ? Peter ! Le tueur ? Tu te souviens ? Tu veux lui donner cinq cent mille dollars ? S'horripila Stiles.
- On devrait rendre l'argent à Derek mais pas à Peter ? Résuma finalement Scott.
- Je n'ai pas dit ça. Répondit en grimaçant Stiles.
- Stiles, tu dis quoi, alors ? Insista Scott.
Stiles soupira et se frotta nerveusement sa nuque, la grattant de nouveau. Il se pinça les lèvres et s'arrêta immédiatement, sachant que c'était un geste d'angoisse apparu depuis ça. Il souffla une nouvelle fois, vaincu. Il s'assit de nouveau face à Scott :
- On pourrait utiliser une partie pour aider nos parents. Avoua-t-il finalement.
- Ce n'est pas notre argent, on ne peut pas. Le contredit Scott, qui cherchait encore à garder un peu de sa morale même s'il désirait vraiment aider sa mère et le Shérif.
- Ecoute, réfléchis-y, ok ! Dit simplement Stiles.
- Ouais … Répondit Scott qui regarda penaud l'argent étalé devant lui. Il souffla et décida d'y réfléchir pour plus tard : Qu'est-ce qu'il y a ? L'interrogea-t-il sentant l'angoisse de son meilleur ami et le voyant ronger ses ongles.
- Tu sais que Lydia et moi, on a trouvé la troisième liste. Scott hocha la tête, il continua : Eh bien, il y a deux problèmes avec cette liste. La première… Il la sortie de la poche de sa veste, la déplia et la posa devant Scott qui se pencha pour la lire.
- Malia Hale… Souffla Scott qui écarquilla les yeux : Meredith Walker …
- Elle vient de mourir… En remarquant l'horreur s'inscrire sur le visage du Loup garou, il rectifia : Suicide… Retrouvé pendu après que Lydia et moi on est allé la voir pour la troisième clé.
- Comment va-t-elle ? Demanda Scott sachant que leur amie serait profondément marquée par sa mort.
- Mal… Vraiment mal… Souffla peiner Stiles.
- Et l'autre problème ? S'enquit Scott qui voulait connaître toutes les mauvaises nouvelles rapidement pour les digérer au mieux.
- Le code était… Il prit une lente inspiration pour éclaircir sa voix et s'empêcher de devenir trop étouffé par ces émotions intensifiées : Derek.
- Mais il n'est pas mort ! N'est-ce pas ? Répliqua Scott abasourdit.
- Non, il va mourir… Le corrigea irriter Stiles : On est presque sûr que ce bienfaiteur est une Banshee.
- Il faut avertir Derek que des tueurs pourraient lui faire du mal. Répondit Scott qui essayait de réfléchir à un plan d'action pour protéger leur ami.
- Ils ne vont pas lui faire du mal ! Ils vont le tuer ! Et ils pourraient réussir à cause de Kate ! Maugréa Stiles en remuant sur ses jambes nerveusement.
- Que veux-tu dire ? L'interrogea Scott alerte et pressentant que son meilleur ami lui cachait quelque chose de très important.
- Derek a perdu ces yeux bleues… Et je soupçonne que cela empire. Expliqua Stiles, se remémorant de ce qui s'était passé plutôt. Derek qui n'avait pas sentie l'odeur du sang chez Brett, sinon il aurait immédiatement compris la gravité de sa blessure, Derek qui n'avait pu maitriser Brett alors qu'il aurait pu et enfin Derek qui avait mit du temps à guérir des griffures de Brett. Il n'était pas stupide et même s'il n'en parlait pas, cela ne signifiait pas qu'il n'avait pas comprit la gravité de la situation de Derek. Son état empirait et rapidement.
- Tu veux dire quand Kate a rajeuni Derek ça lui a enlevé sa part de Loup Garou, depuis ? Stiles acquiesça. Scott continua : Je savais qu'il me cachait quelque chose… Soupira-t-il déçu : J'irais lui parler. Il doit savoir !
- Je suis d'accord mais pour Malia… Il ramassa la liste noire et la plia : Attendons le bon moment…
- On n'aurait jamais dû lui cacher… Les secrets ne restent pas longtemps cachés. Souffla Scott qui continua de nouveau à ranger l'argent dans le sac.
- On ne peut pas lui dire comme ça ! Pas maintenant ! Avec tout ce qui se passe, ça va faire qu'empirer les choses ! Il allait continuer mais les pas, lourds d'une personne qui montait les escaliers les firent sursautés. Ils se hâtèrent de mettre le reste de l'argent dans le sac et de le pousser maladroitement sous le lit. Ils se redressèrent essayant de faire apparaitre un grand sourire innocent qui, au vue de l'expression dubitative et méfiante de Malia, avait complétement raté.
- On a trouvé la meute de Satomi. Derek et moi mais ils sont tous morts. Dit-elle en repoussant une mèche trempée devant ses yeux.
- Tous ? Répéta horrifier Scott.
- Tous ceux que nous avons trouvé. Acquiesça Malia.
- Alors où est Derek ? Demanda-t-il légèrement inquiet, espérant que rien ne lui était arrivé.
- Il est parti emmener Braeden à l'hôpital, elle est la seule survivante. Répondit Malia.
- D'accord. Dit Scott alors qu'il sortait son téléphone : Je vais à l'hôpital voir ce qu'il en est, on se voit demain au lycée.
Stiles demanda à son meilleur ami de le tenir au courant de tout changement et informations qu'il obtiendrait. Il rejoignit rapidement sa Jeep qui était sous les flots, suivie par Malia. Il s'assit sur son siège et fit un sourire doux à la coyote-garou qui l'embrassa tendrement, profitant de ce court instant de calme. Il fronça ses sourcils cependant quand il la vit ouvrir la portière.
- Tu ne viens pas à la maison ? Demanda-t-il surprit.
- Non, je vais continuer de chercher la meute. Répondit Malia.
- Je croyais que vous les aviez tous trouvé ? Dit Stiles d'incompréhension.
- Pas l'Alpha, Satomi n'était pas parmi eux. Je vais continuer de chercher. Expliqua-t-elle rapidement.
- Oh ! Ok… Répliqua simplement Stiles cachant difficilement sa frustration et irritation de savoir que Derek était allé jouer au chevalier servant… Sérieux ? Grincheux et cette chasseuse de prime ? Eux ? Ensemble ? Ils étaient aussi insupportables l'un que l'autre, pour sûr ! Ils s'entendraient bien mais vraiment Derek était trop ennuyant pour elle ! Elle ne pourrait pas l'apprécier longtemps ! Et puis elle était une chasseuse de prime ! Elle le trahirait pour de l'argent ! Non cela ne durerait pas ! C'était juste une aventure c'est tout ! Evidement Derek n'avait pas le temps pour elle ! Evidement… Mais elle était une jolie femme… Ces cicatrices, ces marques de griffes acérés prouvant son courage et sa ténacité, sa fougue et sa combattivité. Ces yeux bruns pleins de malices accompagné par ce sourire sarcastique et séducteur… Elle était belle et elle le savait. Elle faisait confiance à ces compétences et son expérience. Elle était une femme forte, une guerrière solitaire. Elle ressemblait tellement à Grincheux… C'était dépitant… Déprimant…
Il soupira et se frotta nerveusement ses cheveux. Il avait vraiment un problème… Malia était devant lui, observatrice et attentionnée, mignonne et têtue. Elle avait un passé sombre, une blessure qui cicatrisait lentement. Elle avait vécu que pour elle, ne s'accrochant qu'à sa vie, essayant de se pardonner, noyé par la culpabilité. Elle s'efforçait de se faire confiance, de s'aimer. Malia cette adorable adolescente qui l'aimait et pourtant… Pourtant son esprit n'était épris que pour un homme. Il avait un gros problème…
- Stiles ? L'interrogea Malia le front plissé, interrogateur.
- Quoi ? Demanda-t-il quittant brusquement ces pensées et rencontrant les yeux bruns de son amie : Rien ! Rien ! Je te regardais juste. Dit-il avec un sourire bancal.
- On se voit plus tard ! Lui répondit Malia dubitative. Elle se pencha et lui déposa un baisé d'aurevoir.
Il se frotta les cheveux nerveusement et démarra sa Jeep. Il arriva rapidement chez lui. Il ronchonna par la pluie qui trempée ces vêtements et les rendaient inconfortable. Il marcha rapidement jusque dans sa chambre où il ramassa son pyjamas au sol et alla à la salle de bain. Il se débarrassa maladroitement de ces vêtements et se dirigea immédiatement à la douche. Il ronronna presque à la chaleur de l'eau s'écoulant le long de ses cheveux, suivant les muscles de ses épaules et ruisselant le long de son torse pour s'échouer hâtivement. Il prit son gel douche et en mit rapidement sur ses cheveux et son visage. Il resta quelques minutes ainsi. Il avait toujours cette appréhension de laisser ses mains toucher son corps et cela empirait. Maintenant qu'il sentirait cette rondeur qui n'avait pas lieux d'être... Il se passa une main sur sa nuque et enfonça ses ongles dans la chaire rougeâtre, lentement abimer à force qu'il ne la griffe. Il reteint sa respiration et passa fugacement et toujours avec mécanique le bout de ses doigts sur cette peau douloureuse. Par moment il avait l'impression que si ses paumes se posaient sur elle, elle s'étiolerait. Elle deviendrait puante de crasse et insupportablement sensible. Il ne voulait plus rien ressentir de ce corps. Absolument plus rien et quand il commençait à se connecter à ce corps une agonie l'engloutissait complétement, le noyant dans sa propre chaire. Il avait mal quand il ressentait.
C'était indescriptiblement douloureux.
Il noya alors cette souffrance sous l'eau bouillante, effaçant son agonie, la purifiant entièrement. Il se força à sortir rapidement sachant que son père avait assez de factures à payer pour ne pas en rajouter. Il prit sa serviette et s'essuya rigoureusement. Il mit son pyjama à manche longue et alluma son ordinateur. Il avait encore le temps de flâner sur internet avant que son père rentre.
La première chose qui lui vint à l'esprit fut le blog. Il devait récolter le plus d'astuce pour cacher son ventre et se préparer à tous les changements qui pouvaient s'opérer sur son corps. Il avait la priorité d'empêcher son estomac de devenir trop rond et finir voyant. Bien sûr, il serait probablement confondu avec un ventre à bière mais, rien ne garantissait que le groupe ne lui pose pas des questions gênantes et finissent par découvrir ce qui lui arrivait. Il ne le supporterait pas ! Alors hors de question de laisser apparaitre ce ventre ! Ni aucun changement lié à son état !
Rapidement, il prit une feuille blanche et commença à noter tout ce qui lui était primordial. Il marqua corset pour garder son ventre au maximum plat, l'achat de tee shirt très, très ample et plus grands. Les pantalons devront être élastiques, d'après la blogueuse le jean devenait trop douloureux pour le ventre. Il se pinça les lèvres, embarrassé et terriblement agacé, quand il remarqua les rappelles sur les pertes blanches et les protèges serviettes obligatoires pour les fuites urinaires imminente. Devrait-il en acheter ? C'était humiliant mais que ses proches avec un odorat surdévelopper sente l'urine serait bien pire. Il frotta et se gratta les cheveux et décida de les acheter, il préférait prévenir que se retrouver dans une situation aussi honteuse. Il continua sa liste de médicaments anti-douleur à prendre et des pilules prénatales mais le problème fut : s'il devait les récupérés d'un médecin ? Il n'allait pas voir de docteur pour lui dire son état ! Il lui rirait au nez et de même pour se faire passer pour le copain d'une fille enceinte. Non, il ne pourrait probablement pas en récupérer… Peut-être qu'Ashley pourrait lui en envoyer ? Mais en avait-il vraiment besoin de ces pilules ? Était-ce si cruciale ? Il mit un point d'interrogation. Il devait aussi prévenir des chaussures plus grandes pour ses pieds gonflés, sans parler de son dos qui deviendrait douloureux, de l'alimentation... Il souffla anxieux commençant à avoir mal à la tête. Il y avait tellement de précautions pendant une grossesse… Comment faisaient les femmes ? C'était putain d'angoissant ! Comment elles faisaient !?
Il recula de son siège et grimaça par la raideur de sa jambe droite… Bientôt toutes ses articulations le seront mais encore ce n'était pas le plus inquiétant.
Le passage sur les soutiens gorges et surtout le changement des seins pendant une grossesse l'horripilait ! Il savait que ses pectoraux trop sensibles et douloureux, n'étaient pas normaux ! Il savait que ses aréoles plus larges et tendues montraient clairement un gros changement interne de son torse. Il haïssait ce qu'il voyait mais c'était bien le cas, ces pectoraux plats et musclés étaient devenus gonflés et tendus par de la chaire. Il refusait de se dire que c'était des seins ! Ce n'était pas le cas ! Pourtant des cas existaient… Des hommes ayant des problèmes souvent hormonaux avaient une poitrine semblable à une femme… Et le pire c'est qu'après des recherches il avait appris qu'il était possible de produire du lait ! Alors quoi ? Il allait devenir une vache aussi ? Il serra les poings et croisa ses bras, comprimant son torse et grimaça par la douleur aigu qu'il ressenti. Il devait trouver une solution rapidement pour empêcher ce changement-là ! Il ferait quoi si… Si… Si comme Ashley son corps se mettait à… A … Merde ! Merde ! Juste non ! Non ! Il était un homme ! Il refusait de laisser son corps devenir plus difforme qu'il ne l'était déjà ! L'une des solutions trouvées étaient les bandages de poitrines avec des compresses pour prévenir les montées de lait et éviter que le tee shirt ne soit tâché…
Il se leva d'un bond et s'habilla rapidement. Il devait acheter ce dont il avait besoin maintenant ! Ce corset étant prioritaire ! Ces bandages aussi ! Il se précipita dans les escaliers et ferma à clé la porte d'entrée. Il entra dans sa Jeep et conduisit rapidement. Il s'arrêta dans le parking du CVS/pharmacy. Elle était ouverte tous les jours et de toutes heures. Il se hâta de faire ces courses en suivant à la lettre la liste qu'il avait. Il s'arrêta timidement devant le stock de protège slip. Il senti ses joues brulés d'embarras quand il prit ceux pour homme. Merde ! Merde ! C'était si putain d'humiliant ! Heureusement qu'il était parti le plus loin possible pour ne croiser personne. Il se demanda s'il devait aussi en prendre pour les femmes… Si… Si… Et s'il avait aussi des pertes comme les femmes… Il n'avait pas de vagin mais… Se serait son… Enfin pas sa… Il souffla fortement agacer et remonta son écharpe pour mieux cacher son visage. Il regarda un instant dans les rayons, voyant personnes il prit rapidement les premiers articles qu'il vit et se hâta de partir. Il continua plus loin apercevant les fameux corsets pour homme, il maugréa en apercevant le nombreux ahurissant d'articles proposés… Il ne connaissait même pas sa taille… Il fit comme précédemment et prit les premiers qu'il trouva et en plusieurs tailles. Il continua à longer les différents rayons, il prit des bandages, compresses, médicaments… Puis il s'arrêta aux rayons grossesses. Il vit des tests de grossesses, des pilules prénatal, des crèmes contre les vergetures… Et même un test intelligent pour connaitre le sexe du bébé. Il écarquilla les yeux surpris et prit l'article. Il lit rapidement la notice.
Devrait-il ? Voulait-il ?
Il ne pourrait jamais être suivi comme une femme, il ne pouvait pas voir de professionnels… S'il avait été une femme peut-être aurait-il tout raconté à son père… Il aurait sûrement révélé son état et probablement son cauchemar… Une femme qui subissait ça, avait de plus fortes chance d'être reconnue. Il savait que son père l'aurait immédiatement réconforté, soutenu et il aurait pu mettre un therme à toutes ces merdes qui lui arrivaient… Une femme avait la possibilité d'être écouté et même si elle se retrouvait jugé et remise en cause en tant que victime, au moins les associations se battaient pour elle… Mais c'était différent… Il était un homme… Il devait protéger et être fort… Il devait réconforter… Pas le contraire… Qui le prendrait au sérieux ? Qui lui dirait que peu importe, il ne l'avait pas mérité ou qu'il ne l'avait pas voulu ? Un homme était fort ! Un homme ne subissait pas ! Un homme était viril, sans faiblesse ! Personne ne le prendrait au sérieux ou personne ne l'écouterait sans le juger… Les femmes subissaient déjà tellement de jugement alors qu'elles s'étaient battues de tous leurs cœur pour que ça soit reconnu… Mais les hommes…. Même si c'était reconnu qui le prendrait au sérieux ? Qui écouterait un homme racontant son cauchemar sans le jugé de faible ou de fragile ? Il ne voulait pas perdre son identité masculine… Il ne voulait pas être vu différemment… Son propre jugement lui suffisait, il ne supporterait pas celui des autres.
Il souffla fortement, maussade. Ne sachant pas s'il voulait vraiment connaître le sexe du bébé… Il serait tellement plus… Tellement plus réelle… Il ne serait pas juste des émotions, pas juste un gonflement dans son ventre, il aurait un sexe et forcément le nom viendrait… Il aurait une identité propre… Était-il prêt ? Non clairement non ! Mais aurait-il le courage de revenir, ici ? Peut-être pas… Il se décida finalement de le prendre.
Il continua dans le rayon et fut surpris de trouver des pantalons pour femme enceinte. Plus encore en apercevant que certains étaient en jean et faisaient masculin. Il n'avait rien à perdre d'en acheter quelques-uns. Il prit approximativement une taille qui lui conviendrait et se dépêcha d'aller à la caisse. La tête baissée, la capuche sur sa tête et l'écharpe lui permit de garder un certain anonymat. Il se força d'ignorer le regard interrogateur de la vendeuse sur sa tenue alors qu'elle passait les articles avec des gestes mécaniques et automatiques. Lasse, elle prit les billets qu'il lui tendit et elle lui rendit ces articles dans un sacs. Il les prit et les rangea rapidement dans son sac à dos. Il se précipita dans sa Jeep grimaçant en recevant de nouveau la pluie.
Il démarra sa Roscoe et se gara gauchement devant sa maison parentale. Il remarqua le véhicule de son père. Il serra ses poings qui tenaient les lanières de son sac. La terreur que son père lui demande de voir ce qu'il avait acheté… Même si c'était stupide… Il ne savait pas qu'il était parti faire des achats. Il poussa la porte et entra dans la maison.
Il fut accueilli par l'odeur reconnaissante de la pizzas. Il marcha rapidement vers son père.
- Salut fiston ! Lui dit son père un sourire fatigué et une canette de coca dans les mains : J'ai acheté de quoi mangé ce soir !
- Salut papa, cool ! Mais tu es toujours privé de pizzas tu sais ! Répondit Stiles en fronçant ses sourcils mécontent.
- Oui ! Oui ! Mon fichu cholestérol ! Je n'ai pas oublié ! J'ai pris une salade à la place. Ce soir ça te dit on se fait un film ? Demanda le Shérif.
- Oui ! Sur. Je pose mon sac et j'arrive.
- Tu reviens tout juste des cours ? Demanda le shérif en levant les sourcils : Il s'est passé quelque chose ?
- Quoi ? Non, non ! J'étais chez Scott pour… Pour des trucs de Loups garous. Répondit évasivement Stiles qui se hâta de monter les escaliers et coupant court à la curiosité de son père.
Il posa son sac et le cacha sous son lit. Il envoya un message à Malia lui demandant quand elle viendrait. Il descendit et mangea avec son père devant un film de science-fiction. Il se coucha assez tôt et se réveilla plus tard par le message de Malia. Elle était dans les bois avec Derek, toujours à la recherche du reste de la meute. Il espéra qu'elle puisse au moins essayer de réviser pour l'examen dans deux jours. Il soupira s'allongea sur son lit et ferma les yeux posant un bras sur eux. Inconsciemment sa main se dirigea lentement sur son ventre. Il leva son bras quand sa paume s'arrêta sous son nombril, le ventre tendu et rond. Il se rassit et se dirigea vers son miroir. Il releva son tee shirt et se mit de nouveau de profil étudiant sa silhouette. Il savait que son ventre n'allait pas exploser en moins de vingt quatre heures mais cela ne l'empêchait pas d'être paranoïaque.
Il observa une nouvelle fois méticuleusement son ventre. Avait-il gonflé aussi vite ? Ou alors trop préoccupé il n'avait pas fait attention ? Il soupira… Lui qui avait espéré garder un ventre plat… Il devrait envoyer un message à Ashley pour lui partager l'horreur… Il savait que le quatrième mois était le commencement des gros changements et comme il avait normalement terminé celui-ci… C'était logique que son cinquième mois serait le commencement des changements physiques...
Son bébé devait mesurer une vingtaine de centimètres et son corps ne ressemblait pratiquement plus à un alien… Son bébé… Il devenait vraiment son bébé… C'était si bizarre… Si terrifiant et pourtant il devenait fasciné par cette réalisation, un mélange nauséabond d'émotions contradictoires qui l'épuisaient.
Il devait essayer ses achats et maintenir le plus longtemps les apparences.
Il s'accroupit et tira son sac sous son lit. Il déballa consciencieusement les articles. Sachant qu'il devrait les cacher à son père… Il les mettrait dans sa valise. Il enleva son pantalon de pyjama et enfila le pantalon de grossesse. Il fut surpris à quel point ce vêtement était confortable et que oui son jean le compressait vraiment. La douleur n'était pas encore ressentie seulement une gêne surtout, quand il était assis. Il avait définitivement adopté ses pantalons ! C'étaient comme des pyjamas ! Il se regarda dans le miroir et fut soulager de voir qu'il n'était pas du tout moulant. Son ventre ne se voyait pas malgré l'élastique qui tenait le ventre sans le compresser.
Cet article était satisfaisant. Il souleva en suivant son tee shirt et prit le corset qu'il avait acheté couleur chair. Il l'entoura contre son ventre, le serrant. Il grimaça en se sentant immédiatement comprimé mais au moins quand il se mit de profil son ventre était plat. C'était satisfaisant ! Il sortit en suivant ses pilules prénatales. Soulagé qu'il n'ait pas eu besoin d'un médecin pour les obtenir. Il vida la boite pour les mettre dans une autre, d'après la notice une capsule par jour serait suffisante. Parfait il en prendrait le soir avant de se coucher. Le reste il les cacha dans sa valise au fond de son placard.
Demain, serait la journée des révisions organisé par le lycée pour finaliser les préparatifs à l'examens blanc de la bourse universitaire. Il n'était vraiment pas pressé… Il avait à peine eu le temps de réviser. Il avait trop de choses auxquelles penser…
Il s'allongea de nouveau sur son matelas et ferma les yeux. Il se laissa happer rapidement par l'épuisement qui l'enlaça avec autorité dans ces bras obscures. Il se réveilla en sursaut à la sonnerie de téléphone. Il s'assit et l'éteignit. Il bailla et se frotta les yeux, la fatigue embrumant son visage. Il se leva avec difficulté et tituba jusqu'à son armoire où il prit les premiers vêtements qu'il vit. Il se pinça les lèvres et hésita à mettre un de ses nouveaux pantalons… Mais il n'en avait pas encore besoin. Il arrivait à supporter ses jeans encore, peut-être qu'il devrait attendre, cela pourrait ralentirsa grossesse. Il haussa les épaules et se pencha pour ramasser son corset qu'il avait enlevé dans la nuit, trop inconfortable et personne n'était là pour voir son ventre de toute manière. Il le mit et pinça ses lèvres retenant sa respiration par la gêne presque douloureuse qu'il ressentait sur son bas ventre mais, il n'avait pas le choix. Il passa rapidement un examen sur son torse pour s'assurer que rien de bizarre n'était arrivé mais il se banda, préférant assurer que ses pectoraux restent tels quels. Il grimaça une nouvelle fois mais s'efforça d'ignorer la douleur aiguë par la pression exercer sur son corps changeant. Il eut du mal à se baisser pour prendre son sac, ses jambes étaient comme du coton et la droite était toujours très raide, plus que d'habitude. Il souffla irriter mais s'obligea d'ignorer son corps protestant. Il descendit les escaliers et ne fut pas surprit de ne pas voir son père. Il était parti très tôt au travail. La liste noire ne faisant rien pour arranger la situation…
Il fronça les sourcils et sorti son téléphone, il devrait envoyer un message à Grincheux pour savoir où en était les recherches… Mais il n'avait pas oublié qu'il ne ferait pas le premier pas. Si Monsieur boudé et ben qu'il boude dans son coin !
Il envoya cependant un message rapidement à Malia qui lui répondit quelques minutes plus tard. Elle serait en cours pour les révisions comme le reste du groupe. Il réhaussa son sac sur ses épaules, prit quelques muffins et courut hors de la maison parentale. Il rejoignit sa belle Roscoe mais quand il mit la ceinture de sécurité, il se mordilla la joue pour camoufler une plainte douloureuse. Merde ! Il devrait moins serrer le corset, il avait l'impression d'être un saucisson. Il vérifia que dehors personne ne le verrait et il souleva son tee shirt desserrant légèrement son corset. Il pouvait mieux respirer même s'il se sentait toujours compressé. Il démarra sa Jeep et parti rejoindre ses amis au lycée.
Il arriva quelques minutes avant le cours. Il choisit une place au fond de la classe où il pourrait se concentrer sur le petit livre qu'il avait récupéré la vielle. Il avait hésité à le prendre mais il avait cruellement besoin de faire des recherches sur la grossesse, les bébés… Il n'y connaissait rien de rien et son manque de savoir l'angoisser plus encore. Il avait discrètement changé la couverture du petit livre et il savait que Monsieur Gardner ne ferait que poser des exercices mathématiques aux tableaux, laissant ceux désintéressés tranquille.
Il n'attendit pas le commencement de cours pour sortir son petit livre de poche et commencer à lire sur le cinquième mois de grossesse. Il louchait presque sur la manière dont le bébé appuyait sur la vessie de sa mère… Il soupira, maussade et désespéré comprenant pourquoi il courrait dans les toilettes toutes les heures à peine en s'empêchant de boire le plus possible… Ce mois était comme le précédent assez calme, peut-être quelques pertes de tensions par l'augmentation du flux sanguin mais rien d'alarmant. Il était temps d'avoir de nouveaux vêtements, plus grands et plus confortables, adapté à la grossesse. La croissance de l'utérus pourrait occasionner à nouveau des douleurs ligamentaires, plus ou moins brutales et fugaces. Les seins quant à eux, seront gonflés et sécrèteraient parfois un liquide jaunâtre, connu comme le colostrum. Ce produit nourrira le bébé les premiers jours après l'accouchement. Les aréoles seront foncées et bombées. Elles s'élargiraient parfois sur la moitié du sein. Les veines mammaires deviendront visibles…
- C'est intéressant ?
Il sursauta en entendant une voix féminine à sa droite, il abaissa immédiatement son livre sur la table et releva la tête, alerte. La sonnerie se faisait entendre, le cours allait commencer et à son grand étonnement il avait une voisine, surprenante.
- Cour… Courtney ? S'étrangla-t-il sentant son visage devenir flamboyant, faisant rire la jeune femme.
- Oui, c'est bien mon nom. S'exclama-t-elle malicieuse, ses grands yeux ambre curieux toujours observant le petit livre violement cacher par son camarade de classe. Elle posa une main sous son menton et se pencha plus près du livre : C'est intéressant ? Répéta-t-elle caressant délicatement, du bout de ces doigts aux ongles joliment manucurés, le livre.
- Oh mon dieu ! Tu es effrayante ! Tu es croisée avec un chat ou quoi ? Parce que je ne t'ai pas entendu du tout ! Depuis quand tu te faufiles derrière les gens ? Tu essayes de me faire avoir une crise cardiaque ? Tu sais je ne suis pas un bon concurrent avec les maths ou même dans les autres matières donc me faire peur n'ai pas utile ! Pourquoi tu es assise, ici ? Il fronça ses sourcils regardant intriguer la pièce, remarquant plus loin ses amis : Pourquoi tu n'es pas avec Amber et le reste des filles ?
- Pas envie. Dit simplement Courtney en haussant les épaules, pas le moins du monde agacé que son camarade de classe lui réponde par des questions.
- Wowo ! Toi aussi tu peux être fatiguée d'elles ? Incroyable ! Répondit Stiles sarcastique cachant son anxiété et s'agitant dans son siège. Il n'aima pas qu'elle soit assise à côté de lui, sa présence le mettait terriblement mal à l'aise, surtout qu'il tenait toujours dans ses mains l'ouvrage sur les femmes enceintes !
- Eh oui ! Des choses incroyable se passe à Beacon Hills ! Plaisanta Courtney.
- Je ne serais pas étonné si le Coach se met à la danse classique ! Le rose doit fortement lui aller ! Ricana Stiles.
- Au vue de son surpoids cela pourrait être compliqué mais il semblerait que Beacon Hills regorge de surprise. Répondit-elle amusé. Après quelques secondes de silence, ses perles ambre tombèrent de nouveau sur le livre : Comme toi, lisant sur la grossesse.
- Qu… Quoi ? Non ! Non ! Je… Eu… C'est pour une étude de cas… En biologie, tu sais c'est pour m'avancer sur le programme. Tenta-t-il misérablement de se justifier. L'imbécile ! Il n'aurait jamais dû apporter ce livre au lycée ! Qu'est-ce qu'il allait faire si une rumeur qu'il lisait sur les grossesses s'ébruité ? Scott, son père, sa belle Lydia, Malia… Tout le monde poserait des questions. Merde ! Merde ! Il devait faire quelque chose avant qu'une autre personne ne le sache : Ecoute, c'est juste… Mais il fut coupé.
- Etonnant, sachant qu'on n'ait pas cela au programme… Aurais-tu mis une fille enceinte ? Demanda-t-elle intrigué.
- Non ! S'insurgea-t-il, cela ne la regardait pas ! Et pourquoi soudainement elle allait le voir ? Il espérait qu'il ne deviendrait pas sa nouvelle cible ! Il n'avait pas l'énergie pour supporter le même traitement que Greenberg : Non ! Courtney, c'est par curiosité, ok ! Je suis juste curieux ! Le jour où ma copine sera enceinte je serais heureux de tout savoir sur les grossesses ! Et puis on n'en parle jamais ! C'est stupide parce que c'est quand même vachement important de savoir tout ça, imagine tu as un membre de ta famille qui tombe enceinte ou…
- Sache que ce livre n'est pas le plus pertinent à ce sujet. L'interrompu Courtney en écrivant la correction des exercices mathématique.
- Quoi ? Tu t'y connais en grossesse ? L'interrogea-t-il soudain intrigué et prit au dépourvu. Elle ne se moquait pas de lui ? Elle lui donnait même des conseils ? Pourquoi ?
- Tu n'es pas au courant ? Lui demanda-t-elle cette fois surprise, s'arrêtant momentanément d'écrire.
- Au courant ? Répéta-t-il les sourcils froncés : De quoi ? Je ne vois pas en quoi je devrais être au courant de quoique ce soit.
- Tu n'écoutes jamais les rumeurs ? S'enquit-elle presque envieuse.
- Non, ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse. Je ne vois pas trop l'intérêt… Enfin si, il y a des rumeurs qui faut savoir mais enfin beaucoup sont pas… Elles ne m'intéressent pas. Baragouina Stiles.
- Oui, tu préfères regarder des photos de meurtres en classe, étrange lubie. Acquiesça-t-elle fronçant ses délicats sourcils ébènes.
- Ce n'est pas une lubie ! Je ne les regarde pas par plaisir ! S'exaspéra Stiles qui s'agita sur sa chaise : Elles sont cruciales pour comprendre le meurtre et trouver des indices pour attraper le meurtrier !
- Ton père n'est-il pas le shérif ? Pourquoi aurait-il besoin de toi ? Demanda-elle en posant son menton sur sa main, ses longs cheveux frisés glissant le long de son épaule dénudée, ébène.
- Il a toujours besoin d'aide… Répondit évasivement Stiles, se retenant de parler qu'il n'était pas qualifié à se défendre contre les être surnaturels.
- Mais tu n'es qu'un lycéen ? Comment tu peux l'aider ? Continua Courtney plus intrigué.
- Je peux toujours l'aider ! Répliqua acerbe Stiles, se sentant juger : Dés fois tu peux louper des indices important ! Dés fois il faut d'autres personnes pour étudier le cas !
- Comme celui des jumeaux ? C'est grâce à toi et ton ami Scott que ces assassins ont été arrêté, n'est-ce pas ?
- Ouais ! Exactement ! Si on n'était pas intervenu qui sait ce qu'ils auraient faits ! Tu vois ! C'est ce que je fais en étudiant ces photos ! C'est pour aider et les enquêtes sont bien plus compliquées qu'ils n'y paraissent ! Expliqua Stiles en s'agitant dans tous les sens.
- Tu ferais un fantastique policier. Répondit Courtney en déplaçant quelques mèches de ses cheveux qui glissèrent devant ses yeux.
- Je… Eu… Je… Ouais…Ouais Peut-être… Dit Stiles déconcerté se sentant embarrassé. Il n'y a pas si longtemps, il ne voulait qu'une chose être dans la police, résoudre des enquêtes. La criminalité l'avait toujours intéressé et l'école ne le motivait que pour atteindre cet objectif… Mais les choses avaient changé… Il ne croyait plus en ses capacités… Il ne savait pas s'il méritait même de devenir policier… Si ce qu'il avait commis aux temps du Nogitsune, était prit en compte alors son casier judiciaire ne serait plus vierge… Oui, il aurait pu être un policier. Il aurait pu mais maintenant ? Maintenant avec tout ce qui c'était passé ? Aurait-il la carrure pour maintenir la justice ? Et le bébé ? Et son cauchemar ? Et il pouvait se faire manipuler n'importe quand, à cause de toutes ses merdes… Il n'avait clairement plus la même audace, la même fièvre, il était trop fatigué, faible et blessé.
- Tu serais un fantastique policier. Répéta Courtney avec plus de convictions : Des personnes engagées pour leurs causes sont cruciales pour changer notre société. Tu devrais penser à te renseigner pour t'orienter dans ce secteur.
- Et toi ? Demanda Stiles préférant changer de sujets rapidement.
- C'est une bonne question… Maintenant je ne sais pas. Répondit-elle pensive.
- Maintenant ? Fit échos Stiles perdu.
- Quoiqu'il en soit pour ta curiosité, je te conseille ce livre. Dit Courtney en lui faisant un clin d'œil malicieux : Je suis sûre que cela te donnera matière à ton étude. Elle arracha une feuille et d'une jolie écriture, inscrivit le titre de ce qui lui paraissait être un livre.
- Merci… Mais en quoi est-il mieux ? L'interrogea-t-il en prenant la feuille.
- Lit-le et tu verras. Répondit-elle avec une étincelle de roublardise. Elle rassembla ses affaires et commença à se lever : Ne sois pas si nerveux, pourquoi parlerai-je de ta nouvelle lubie ? Après tout c'est juste pour t'avancer sur le programme, n'est-ce pas ? Elle lui fit un nouveau clin d'œil et se dirigea vers le bureau de leur professeur qui lisait son livre après avoir écrit de nouveaux exercices. Elle posa une feuille et quitta la salle.
Stiles resta tout le reste du cours étourdie par sa conversation avec Courtney, le livre toujours dans une de ses mains et l'autre tenant le titre d'un livre. Il fronça ses sourcils se demandant encore pourquoi elle était venue s'assoir à côté de lui et s'il pouvait lui faire confiance ?
Il soupira et quitta le cours à la sonnerie du lycée. Il grimaça en se levant et se força à ne pas toucher son ventre douloureux. Il s'appuya un peu contre la table se sentant étourdit. Il préféra rentrer chez lui, inquiet de se sentir si groggy. Il envoya un message à Scott, Lydia et Malia prévenant qu'il rentrait. Son meilleur ami s'enquit immédiatement de ta santé, il le rassura rapidement.
Il alla au parking et entra dans sa Jeep. Il s'affala contre son siège et grimaça par l'étouffement qu'il ressentait au niveau de son abdomen. Pourquoi est-ce que la ceinture lui faisait si mal ? Son ventre grossissait si rapidement ou quoi ? Il se força à supporter la douleur sourde qui lui cinglait les côtes. Il devait la garder. Si déjà il ne pouvait pas la porter, alors quoi ? Son ventre se déformerait encore plus vite ? Il n'aurait rien pour le retenir ! Il devait moins manger et continuer de compresser son abdomen pour empêcher que cela s'agrandisse plus ou ne le déforme plus. Il roula lentement faisant plus attention que d'habitude, la fatigues et la douleur lui faisant perdre la concentration. Il mit son clignotant à droite pour aller chez lui mais l'enleva à la dernière minute. La feuille où le titre du livre était apparent sur son sac lui donna l'idée de faire un tour à une librairie. Autant qu'il finisse définitivement ses courses. Il espéra que le prix ne serait pas trop élevé, sinon il tenterait de le trouver en pdf ou de le télécharger sur internet.
Il conduisit une bonne heure pour s'assurer d'être le plus éloigné de la librairie principale. Il s'arrêta à la limite de Beacon Hills et prit une écharpe qu'il avait laissé dans sa voiture. Il cacha son visage et se dépêcha d'aller au petit magasin, la feuille avec le titre en main. Il entra dans le magasin et chercha rapidement le rayon pour grossesse. Il trouva à son grand étonnement rapidement le livre qu'avait écrit Courtney. Il s'étrangla en voyant la couverture du livre, il le prit et commença à lire le résumé. C'était plus une forme de documentations sur les grossesses d'adolescentes, comment elles conciliaient leurs vie de lycéennes avec leurs vie de futur mamans. Comment est-ce qu'elles avaient fait connaître leur situation à leurs parents, les différents organismes pour les aider si elles étaient à la porte. Ce livre lui donnait la nausée… Il ne voulait pas le lire ! Il n'était pas concerné par leurs problèmes ! Pourquoi Courtney lui avait proposé ce livre ? C'était tellement angoissant ! Il lui faisait ouvrir les yeux sur ce qu'il n'avait pas pensé ou refusait absolument de penser ! Comment il ferait quand le moment fatidique viendrait ? Comment il saurait si son bébé n'avait pas le cordon ombilical autour du cou ? S'il n'avait pas de malformations ? Après tout il n'avait pas les organes pour porter un bébé ! Pire, il n'avait aucune idée de pourquoi il était dans cet état ! Il ferait quoi s'il était surnaturel ? Il ferait quoi s'il mourrait quand il voudrait sortir ? Et s'il survivait qu'est-ce qui allait se passer ensuite ? Un bébé ne se cachait pas !
Il sentit l'air se bloquer et une violente nausée l'étreindre. Qu'est-ce qu'il allait faire ? Qu'est-ce qu'il allait faire ? Putain ! Qu'est-ce qu'il devait faire ? Il s'appuya lourdement sur l'étagère lâchant le livre qui s'échoua bruyamment au sol. Respire ! Respire ! Respire ! Il devait se calmer ! Il devait se calmer ! Il ferma les yeux et compta lentement dans sa tête, le sol mouvait dangereusement sous ses pieds et les murs se rapprochaient de lui. Il n'arrivait pas à respirer ! Il posa une main sur sa bouche, il ne pouvait plus parler, il tremblait.
Qu'est-ce qu'il allait faire ? Il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait ! Il était complétement perdu ! Aucune solution ne lui venait à l'esprit ! Il ne voulait pas le dire à son père, ni à personnes d'autres ! Il ne voulait pas abandonner son bébé quelque part pour qu'il soit ramassé et emmené dans un foyer d'accueil !
Qu'est-ce qu'il allait faire ?
Il sursauta violement en sentant une main forte sur son épaule. Il recula et bouscula la grande silhouette, se dépêchant de sortir de la librairie. Il ne pouvait pas acheter ce livre ! C'était trop tôt ! Trop angoissant ! Il le mettait face à ses plus grandes craintes ! Il ne pouvait pas ! Pas maintenant !
Il se précipita dans sa Jeep et quitta immédiatement le parking conduisant jusqu'à chez lui. Il voulait dormir et tout oublier au sujet du bébé et ne simplement se préoccupé que de l'examen demain. Le reste il s'en inquiéterait plus tard…
Plus tard…
Il se réveilla en sursaut en entendant son téléphone sonner. Il marmonna sans sa barbe et se frotta le visage. Quand c'était-il endormi ? Il portait encore ses vêtements de la veille… Il soupira et se leva mais il retomba lourdement sur son lit et geignit par la sourde douleur qui le paralysa complétement. Merde ! Il s'était endormi avec le corset et les bandages… Il se sentait complétement étouffé, il se demanda comment il avait réussi à s'endormir ainsi. Il enleva la ceinture autour de sa taille et souffla fortement de soulagement malgré les courbatures très douloureuses qui lui scindaient l'estomac. Il s'aida de sa table de chevet pour se mettre debout. Il grimaça en retirant les bandages autour de son torse et grimaça par la sensibilité insupportable de ses pectoraux. C'était lui ou depuis qu'il avait remarqué son ventre rond, son corps devenait beaucoup plus expressif ? Les changements plus douloureux et voyant… Au moins le livre confirmait bien l'état de ses pectoraux, aucun doute là-dessus, les veines étaient encore plus voyantes que la veille. Était-ce à cause des bandages ? Cela l'irrité-t-il ? Ou la compression la nuit n'avait qu'accentué leurs sensibilités ? Il maugréa et marcha vers sa douche, la prenant rapidement, il se sécha et s'habilla gauchement.
Il prépara son sac, prenant soin d'enlever et de cacher dans sa valise le livre sur les grossesses. Il répondit à l'appel manqué de Scott par un message. Il mit de nouveau le corset mais prit une autre taille et banda une nouvelle fois son torse, prenant soin de mettre des compresses. Il n'avait pas oublié qu'un stress quelconque pouvait enclencher le mécanisme naturel d'une poitrine de femme enceinte. Il prit rapidement un anti-douleur et son comprimé prénatal. Il rangea également un déodorant au parfum fort qu'il mit pendant une bonne minute sur tout son corps. Si son odeur changeait au moins il le camouflerait avec du déodorant, il espérait que cela fonctionnerait aussi sur les phéromones. Il y avait des risques de bouffer de chaleur en plus… C'était quelque chose qu'il ne voulait vraiment pas tester au milieux de loups garous… Il serait terriblement embarrassé jusqu'à la fin de ses jours avec cette merde hormonale !
Il dévala les escaliers, mangea quelques muffins rapide. Par chance il n'était pas en retard, Scott avait eut le bon reflexe de l'appeler une petite heure avant l'examen. Il ferma la maison, sachant que son père devait être debout depuis six heures du matin. Il arrangea la capuche de sa veste et se hâta de rejoindre son véhicule. Il se gara et déambula dans le couloir, rangeant son sac de cours dans le casier et prenant ses crayons. Il marcha rapidement pour rejoindre ses amis. Il les vit au loin dans la queue des élèves qui attendaient de rentrer dans la salle.
- Hey ! Les salua-t-il en faisant un grand sourire qu'il reçut en retour : Quoi de neuf ?
- Où est Lydia ? Demanda Kira qui s'agitait observant la foule nerveusement.
- Elle a déjà passé l'examen en seconde. Répondit Stiles en s'appuyant contre le mur, sentant ces jambes désagréablement faibles.
- Est-ce que ça signifie que j'aurai pu le passer à un autre moment ? L'interrogea agacer Malia.
- Malia, tu as étudié plus que n'importe lequel d'entre nous. La rassura Scott.
- ça ne veut pas dire que j'ai bien étudié ! Répliqua nerveuse Malia.
- Parfaitement… Intervenu Stiles les lèvres pincées.
- Parfaitement… Quoi ? Demanda Malia les sourcils froncés ne comprenant pas.
- Tu as parfaitement étudié pas juste bien. Rectifia Stiles.
- Oh mon dieu ! S'énerva Malia en levant les yeux au ciel.
- Ok ! Ok ! Répondit Stiles en levant les mains en signe de reddition.
- Tu fais ça, parce que pendant qu'on essaye de ne pas mourir, on a besoin de vivre. Lui dit Scott pour la réconforter et lui montrer qu'étudier n'était pas une perte de temps : Si je survie au lycée j'aimerais pouvoir aller à une bonne université.
- C'est seulement trois heures. Intervenu Kira pour se rassurer : On peut survivre à ça.
Stiles resta silencieux et préféra ignorer le regard interrogateur de Malia qui plissa son nez et tourna la tête vers Scott avec une expression interrogateur. Cette communication silencieuse lui valu deux paires d'yeux curieux et une autre perdue.
- J'ai mis du déo ! Un déo ! Répliqua-t-il agacé par autant d'attention pour son changement d'odeur… Sérieux ? Ils le reniflaient tout le temps ou quoi ? Ils ne pouvaient pas se préoccuper d'autres choses ? C'était énervant d'être autant observer ! Et cela n'apaisait pas sa paranoïa bien au contraire ! : J'ai déjà mis du déo avant ! Pas besoin de me regarder comme ça !
- Il pu vraiment ton déo… Pourquoi tu as changé ? Demanda Malia qui recula : Je n'aime pas du tout l'odeur.
- Ouais ? Il tira son tee shirt et fit mine de le sentir, oui il était un peu fort mais rien de trop agressif pour un odorat humain en tout cas : Il sent bon pourtant. L'autre était vide, alors j'en ai pris un autre. Haussa-t-il les épaules.
- Alors mets en moins ! Répondit Malia en levant les yeux au ciel.
Il allait parler mais la mère de Lydia ouvrit la porte de la salle et ils commencèrent à entrée dans la salle un par un. Un professeur qui était le remplaçant les accueilli avec un sourire amical et leur indiqua par des gestes mécaniques ce qu'ils devaient faire. Il tendit son pouce et le posa dans l'encre noire et sur la feuille d'examen. C'était une manière d'identifier correctement chaque élève et éviter tout risque de fraude. Il était déjà arrivé que des frères ou des sœurs s'échangent les identités pour tricher, depuis cette technique d'identification permettait d'éviter à l'avenir l'usurpation d'identité.
Une fois qu'il récupéra son examen, il sortit ses crayons de sa poche en mit un sur son oreille, un autre dans sa bouche. Il se dirigea vers Madame Martin pour déposer son téléphone dans une enveloppe et partie s'assoir au milieu de la salle.
Il fit un signe de tête à Scott qui était déjà à sa place. Son meilleur ami hocha la tête en guise de soutien. Il rencontra le regard plus anxieux de Kira qui lui donna un sourire timide et s'assit devant. Il se tourna légèrement et leva ses pouces en direction de Malia. Elle fronça son nez mécontente et mortifiée par cet examen, elle était proche de s'enfuir en courant pour rejoindre la forêt. Il lui répondit par un grand sourire d'encouragement et reporta son attention sur l'examen.
Curieux, il commença à regarder les questions. Elles semblaient assez faisables de ce qu'il en lisait. Peut-être que l'algèbre serait le plus compliqué… Il devrait se concentrer sur ce sujet à la fin et mettre en priorité ce qu'il connaissait le mieux…
- Merci de ne pas lire le test avant d'en avoir les instructions. Demanda le remplaçant d'un ton réprobateur en remarquant quelques élèves un peu trop pertinent à son goût.
Stiles lâcha l'examen et se recula dans sa chaise, tenant son deuxième crayon entre ses lèvres. Il joua avec l'autre sur son oreille, le temps que le professeur finisse d'expliquer les instructions. Il manquait apparemment le Coach alors cela retarda légèrement le commencement du test. Il se demanda s'il n'avait pas oublié… Le connaissant c'était une possibilité… Peut-être qu'il préparait le prochain match ? En espérant que cela ne soit pas aussi catastrophique qu'avec l'école de Denver. Mais c'était sans compter qu'à Beacon Hills rien ne se passait normalement…
Finalement l'examen commença.
Stiles se mit à lire les questions et loucha sur celles de maths. Il ne se souvenait absolument pas d'avoir vue ces formules mathématiques ! Et qu'est-ce que c'était que ces symboles ? Du chinois ? Et merde ! Il avait une tête à connaître toutes les formules ? C'était quoi déjà la réponse ? Était-ce même au programme ? Non, pas possible il ne s'en souvenait pas ! Ce n'était pas possible ! C'était quoi cet examen avec des questions incompréhensible ? Attend c'est anglais ce machin ? Putain mais d'où cela sort ? Cela ne voulait rien dire! Si je tourne la feuille peut-être que je comprendrais quelque chose … Ouais… C'est… Eu… Non… C'est bien du chinois leurs questions à la con ! Et qu'est-ce qu'il en avait à faire de leurs questions existentiels ? Il avait une tête à résoudre des problèmes philosophiques vaseux avec des math, putain ! C'était quoi cette suite de chiffres et de lettres ? D'où il pouvait trouver la réponse sans calculatrice ?
Il en lâcha son crayon et se frotta nerveusement le front. Peut-être qu'il devrait d'abord se focaliser sur la lecture critique ? Et finir par les maths… L'essai il le ferait en deuxième partie. Il tourna la page pour voir la question de l'essai… Bien sûr il fallait que ce soit sur un sujet qu'il ne maitrisait pas complétement ! Putain ! Comment il allait réussir ce foutu test ? Il n'était même pas sûr de comprendre ce charabia ! Il soupira et s'essuya le front.
Il commença à écrire. Hésitant mais de toute façon, il fallait bien qu'il commence le qcm… Il cocha les réponses qui lui paraissait juste. Espérant ne pas perdre trop de points par le nombreux de réponses fausses. C'était un examen blanc mais c'était important ! Son père serait en colère s'il le foirait complètement !
Concentré, il sursauta en entendant quelqu'un tombé. Il se retourna avec les autres élèves. C'était Sydney qui venait de s'effondrer. Elle semblait exténuée, l'examen devait fortement l'angoissée. Certains d'entre eux n'auraient pas de possibilité d'aller à l'université sans la bourse, l'université coûtée extrêmement chère… C'était aussi pour cela qu'il ne devait pas être trop mauvais, son père ne pourrait financer ses études supérieurs… Encore faudrait-il qu'il sache ce qu'il voulait maintenant et s'il aurait la possibilité de continuer… Il n'était plus seul et son bébé était devenu son monde. Il ne pourrait pas s'imaginer séparer de lui !
Ouais, il était maintenant complétement paumé. Il n'arrivait déjà pas à se projeter dans les prochains mois alors deux ans…
Madame Martin accouru la rejoindre et l'aida à se relever. Elle lui parla calment essayant de la réconforter et de l'encourager. Sydney hocha la tête plusieurs fois mais grimaça en touchant son poignet. Il vit la mère de Lydia retrousser la manche de la lycéenne et froncer ses sourcils. Elle discuta rapidement à Sydney une fois encore et vérifia qu'elle allait bien avant de marcher rapidement vers son confrère. Elle lui fit un sourire pincé et indiqua la porte d'un air d'excuse.
Il fronça ses sourcils. C'était bizarre. Très bizarre… Quelque chose n'allait pas ? Pourquoi Madame Martin quittait aussi rapidement la classe ? Pourquoi elle semblait aussi livide ? Qu'est-ce qui se passait ?
Il observa du coin de l'œil Sydney qui touchait son poignet. Elle semblait assez fiévreuse remarquant quelques mèches humides sur ses tempes. Était-elle malade ? Était-ce grave ? De là où il était, il ne pouvait voir ce qui avait tracassé Madame Martin. Sydney paraissait tout aussi préoccupait et ne lâchait pas son poignet ? Était-il cassé ? Non, elle aurait été amenée dehors… Merde ! Il avait un très mauvais pressentiment ! Plus loin il rencontra le même regard aussi interrogateur de Scott. Il indiqua d'un signe de tête le poignet et son meilleur ami secoua la tête montrant qu'il ne pouvait rien voir non plus. Mais son regard brun lui certifiait comme lui que quelque chose se tramait. Et qu'il écoutait ce que faisait Madame Martin et ne comprenait pas ses agissements.
La mère de Lydia était une remplaçante en biologie tout comme Monsieur Moore. C'était une spécialiste en bactériologie. Il n'y avait tout de même pas une épidémie au lycée ? Non ce n'était pas envisageable, n'est-ce pas. Il posa discrètement une main sur son ventre, caressant du bout des doigts sous son nombril où le corset cachait le renflement.
Tout irait bien. Son bébé rayonnait toujours de son amour primaire.
Plus détendu, il prit son crayon et continua à écrire. Il se força à se concentrer de nouveau sur son test. Il avait pratiquement fini les questions d'algèbre quand il entendit le cri de Madame Martin. Elle ordonna à des élèves surement, de ne pas rentrer dans le lycée. Tout le monde sursauta interloquer d'entendre leur professeur si calme pousser un tel hurlement. Pourquoi elle demandait à des lycéens de sortir ? Ils se levèrent d'un bond, craintifs et incertains, ne comprenant pas ce qui avait donné un tel éclat à Madame Martin. Ils se hâtèrent de quitter la classe malgré la demande du professeur de rester assis. La mère de Lydia était affalée contre la porte d'entrée, comme pour bloquer l'arriver d'autres élèves. Elle se redressa en les apercevant et leur adressa un sourire embarrassé et faussement rassurant. Elle s'avança vers eux repoussant une mèche de cheveux auburn et bouclé et les prières de retourner sagement à leur place.
Ils s'exécutèrent mais aucun d'eux n'arrivait à continuer l'examen. Finalement il fut annulé. Le remplaçant ramassa les copies avec désapprobation. Surement était-il agacé que son jour de travail qui aurait pu être de congé soit dérangé. Il soupira et ordonna aux élèves de ne pas quitter la classe tant que Madame Martin n'avait pas donné son aval.
Stiles se leva et comme les autres élèves il rejoignit ses amis. Kira se rongeait nerveusement les ongles, elle lui fit un sourire compatissant mais ses yeux trahissaient sa terreur. Malia semblait plus perplexe un étrange mélange entre soulagement et irritation, elle jeta un coup d'œil curieux à Sydney, ne saisissant pas la potentielle gravité de la situation. Scott était aller la voir échangeant avec elle et essayant de connaitre un peu mieux ce qui se passait. Stiles remarqua qu'elle souleva sa manche et grimaça par la plaque rougeâtre qui était à l'intérieur de son poignet et s'étendait tout le long de son avant-bras. C'était répugnant à voir.
Son meilleur hocha la tête et la remercia. Il les rejoignit, le visage fermé mais la peur dans ses yeux bruns n'était pas inaperçue.
- Que sait-tu ? Demanda-t-il à Scott qui secoua la tête.
- Elle a une plaque rouge qui semble s'étendre, de la fièvre et une grande fatigue… Mais elle est la seule à avoir ses symptômes pour le moment.
- Tu penses que c'est une épidémie alors ? S'enquit immédiatement Kira, le visage blême.
- Je ne suis pas sûr… Répondit Scott penaud.
- Le visage de Madame Martin et son étrange comportement le confirme, en tout cas. Répliqua Stiles qui s'assit sur la table suivit des filles.
- En quoi est-ce grave ? C'est juste une maladie, non ? Ça devrait aller ? Les interrogea Malia perdue.
- ça dépend de la maladie à l'origine de l'épidémie mais si tout le monde tombe malade et que des personnes en meurent car leur santé est trop fragile, alors ça devient dangereux… Sachant que bien souvent les épidémies peuvent causées des morts des personnes contaminées. Expliqua Stiles les lèvres pincées, sa main inconsciemment sur son estomac, tentant de protéger ce petit être fragile d'un ennemis inconnu et implacable. Que pouvait-il faire contre un virus ?
- Mais nous sommes immunisés ? Répondit Malia
- Je suppose que oui. Les êtres comme vous les gars ne sont pas malades, pas vrai ? Donc pour vous il n'y a pas vraiment de danger. Acquiesça Stiles.
- Cool. Souffla Malia soudain rassuré.
Scott et Kira jetèrent un regard désapprobateur sur leur amie, ne comprenant pas qu'elle puisse exprimer son soulagement. Des vies étaient en jeux même si ce n'étaient pas la leurs.
- Il y a du progrès, je vous assure qu'il y en a. Les rassura maladroitement Stiles.
- Mais toi ? L'interrogea Scott : Tu te sens bien ?
- Oui… Oui, je crois. Répondit Stiles en relevant ses manches, sa peau n'était pas rouge : Je n'ai pas de fièvre non plus. Je ne dois pas être contaminé comme le reste de la classe. Supposa-t-il en observant rapidement quelques élèves qui vérifiaient leurs poignets.
- D'accord, dis-le-nous si tu sens que tu ne vas pas… Mais Scott s'interrompu comme le reste de la classe.
La fenêtre de la classe était soudainement recouverte par une toile en plastique. Ils sursautèrent en entendant la porte d'entrée s'ouvrir brusquement, des pas assez nombreux déambulèrent dans le couloir. La porte de la classe s'ouvrit et Madame Martin apparu accompagné de ce qui semblait être la silhouette d'un homme. Il était dans une combinaison jaune, de la tête au pied. Un masque à gaz le protégeait de l'air extérieur. S'il existait encore des doutes sur une potentielle épidémie dans l'école, eh bien tout les doutes étaient enlevés.
Le lycée était mis en quarantaines. Madame Martin appela Sydney et l'aida à se lever et à la suivre. Était-elle la première à avoir déclarer les symptômes ? Pourquoi elle ? Était-ce parce qu'elle fut la première à être dans la classe ? Était-ce la classe qui était contaminée ?
Il posa une main tremblante sur son ventre. Était-il lui aussi malade ?
En quelques minutes, des chambres d'isolement au sein même du lycée furent posés. D'autres élèves de leurs classes montrèrent des symptômes. Madame Martin essaya de garder le calme et d'empêcher la panique générale mais c'était peine perdu, les lycéens devenaient paranoïaques. Certains commencèrent à s'effondrer en larme pensant mourir par cette maladie.
Scott s'efforça de réconforter quelques élèves mais il devait aussi récolter des informations. Il avait peur de ne rien pouvoir faire. Malheureusement une maladie n'était pas un ennemis qu'ils pourraient combattre physiquement. Ce n'était pas des griffes, des crocs, une batte de baseball qui pourrait arrêter le virus.
Ils étaient piégés dans cette école, entourait par un adversaire redoutable et invisible.
Stiles se sentait malade, son corps raide par les courbatures, devenait encore tendu. Il commençait lentement à paniquer aussi. Est-ce qu'il y avait des morts ? Des personnes avec le pronostic vital engagé ? Pourquoi il n'y avait aucune information sur la maladie !
Scott décida de les laisser et d'aller voir Madame Martin. Peut-être arriverait-il à avoir des renseignements sur cette maladie. Il semblait désespéré par la situation. Horrifié de voir de plus en plus de leurs camarades de classe tombé malade sans pouvoir rien y faire. Il ne pouvait même pas utiliser son don pour soulager leurs souffrances. Il était totalement démuni et cela lui rappeler le Nogitsune… Un gout très amer et effroyable le noyait progressivement. Il devait faire quelque chose ! Trouver quelque chose ! Avant que des personnes ne meurent !
Stiles acquiesça mais il se sentait bien trop affaiblie et ne voulait pas être en contact avec les autres contaminés. Peut-être ne l'était-il pas encore ? Peut-être que son bébé était vraiment surnaturel et était immunisé à la maladie. L'était-il aussi indirectement ? Il resta finalement avec Kira et Malia. Assis sur les tables, ils observèrent un peu silencieusement les autres élèves du lycée qui comme eux ne montraient pas de symptômes. Kira était de plus en plus mortifiée, Malia était uniquement inquiète pour lui. Ce qui le réconforta un peu.
- Je paris qu'ils pensent que c'est la variole. Dit finalement Stiles en ayant analyser les symptômes.
- Peu probable. Répondit le remplaçant en levant ses yeux de ses copies : La variole a été éradiqué mondialement en 1979. Dans l'histoire on a seulement réussi à éradiquer complétement deux virus. L'autre était la peste bovine. Il tuait les vaches.
- Donc on devrait être rassuré, pas vrai ? L'interrogea Stiles pas sûr de savoir si le professeur essayait de les rassurer.
- A moins que ce ne soit quelque chose de pire. Termina le professeur avec un visage pâle et les lèvres pincées.
- Génial ! Absolument génial ! Quelle merveilleuse nouvelle ! Répliqua Stiles sarcastiquement. Il avait vraiment besoin de cette touche de bonne humeur ! Surtout que plus le temps passait et plus Il commençait à se sentir nauséeux… Et si c'était grave ? Et si cette maladie faisait du mal à son bébé ? Qu'est-ce qu'il ferait s'il était en danger ? Il ne devait pas rester, ici ! Il pouvait être contaminer ! Et son bébé il pouvait mourir ! Mais il était surnaturel, non ? Cela devrait aller s'il était surnaturel ? Scott, Malia, Kira n'étaient pas touchés par l'épidémie ! Ce n'était peut-être rien d'alarmant ! Il devait se calmer !
- Quoique se soit, il le prenne assez sérieusement. Chuchota Malia la tête penchée pour écouter le mieux possible ce qu'il se passait à l'extérieur : Il y a beaucoup de camions et de voitures dehors. Elle se tut un instant, concentrée avant de se tourner vers lui : Ton père est avec eux.
Stiles se frotta nerveusement la nuque et commença à gratter sa peau. Il avait la sensation qu'elle le démangeait fortement comme si quelque chose remontait le long de ses pieds et s'enlisait en lui par chacun de ses pores ! Était-ce la maladie ? Était-il en train de devenir malade ? Elle pourrait atteindre son bébé ! Il devait savoir ce que c'était ! Il devait se protéger ! Il était en train de devenir fou !
- Je devrait probablement l'appeler. Marmonna Stiles en se levant et commençant à chercher son téléphone dans les enveloppes.
- Pas la peine. Ils ont coupé tout accès aux communications extérieures. Pas de réseaux, pas de Wi-Fi, pas de panique générale. On va juste devoir attendre ici et voir ce qui se passe. Le prévenu le professeur qui commença à lire de nouveau ses copies.
Stiles se figea d'effroi à ses mots. Attendre ? Ici ? Aux milieux des contaminés ? Attendre quoi ? Qu'il soit aussi contaminé ? Qu'il attrape ce putain de virus et qu'il tut son bébé ? La vie de son bébé était en danger ! Il était hors de question qu'il reste là à attendre ! Il avait bien quelque chose à faire pour comprendre cette épidémie ? Il devait faire quelque chose ! N'importe quoi ! Merde ! Il ne pouvait pas rester les bras croisés ! Il devait faire quelque chose ! N'importe quoi ! N'importe quoi ! Et s'il était contaminé ? S'il était alité ? Qu'ils lui faisaient une prise de sang ? Ils sauraient que quelque chose n'allait pas chez lui ! Ils sauraient ! Il était en danger ! Ils étaient en danger !
- Stiles ? L'appela Malia qui était juste à côté de lui : Stiles ?
- Ouais ! Dit-il en sursautant, il croisa les yeux interrogateurs des filles sur lui… Cela lui donnait envie de vomir : Ouais… Je vais au toilette. Répondit-il en s'éloignant des lycéennes.
Il avait besoin de s'isoler, de réfléchir, de ne pas paniquer maintenant. Il marcha rapidement dans les couloirs, soulagé de ne pas être suivi. Il s'affala contre le mur et se tint la tête. Il avait la sensation qu'elle allait exploser. Il avait chaud et sa respiration était douloureuse. Il était sûr que ce n'était pas le corset ! Non c'était autre chose ! Il posa sa main sur son front, il ne transpirait pas… Il faisait une crise d'angoisse ? Surement ! Et ce n'était pas le bon moment pour en avoir une ! Respire ! Respire ! Respire ! Calme-toi ! Il bondit sur ses pieds en entendant les pas lourds et pressés de quelqu'un.
- Stiles !
Il releva la tête pour voir Monsieur Yukimura la respiration courte, avait-il couru ?
- Monsieur ? Il eut à peine le temps de parler qu'il lui fit signe de le suivre.
Il fronça les sourcils mais ne contesta pas. Il devenait de plus en plus épuisé. Il suivi le père de Kira à travers le grand couloir grisâtre. Le silence assourdissant était encore plus insupportable que le chahut des lycéens à l'arrivé des grandes silhouettes aseptisés. Ce vide était ignoble et effroyable dans une situation aussi précaire et horrifiante. Il haussa les sourcils en reconnaissant le chemin qu'ils prenaient. Que se passait-il ? Pourquoi allaient-ils aux vestiaires ? Était-ce Scott ? Avait-il trouvé quelque chose ? Mais pourquoi se serait Monsieur Yukimura qui le guidait et non son meilleur ami ?
Ils entrèrent dans la pénombre. La pièce sentant le renfermé et la transpiration n'avaient jamais été aussi terrifiante, engloutie par des ombres orangés avalant la chaude lumière du soleil. Il était dans l'antre obscure de l'enfer. Un enfer qui s'étendait lentement dévorant ceux qui l'approchait.
Il se figea en trouvant son meilleur ami tremblotant. Il était caché de dos, noyé par l'obscurité. Il pouvait entendre une respiration sifflante et apercevoir des mains agrippaient fortement le bord d'un lavabo. Il s'avança doucement la main tendu, hésitant. Avait-il perdu le contrôle ? Était-il redevenu une simple bête ? Perdu par la douleur ? Il continua de marcher mais avec prudence, il protégerait son ventre immédiatement si Scott lui paraissait suspect. Il arriva à côté de son meilleur ami. Il était couvert de sueur, les yeux embués de fièvre, exténués.
- Scott ! Tu es aussi atteint ? S'horrifia-t-il, son meilleur ami acquiesça seulement.
- Je vais chercher immédiatement Kira et Malia. Intervenu Monsieur Yukimura : Il semblerait que le virus agisse aussi sur les êtres surnaturels.
Merde ! Il s'approcha plus encore de Scott pour mieux l'observer. Ses crocs étaient sortis. Ses yeux oscillaient rougeoyants et bruns… Il luttait pour rester debout et conscient… Il semblait tellement malade... Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Quel virus attaquerait un Loup Garou Alpha ? Quel virus devenait aussi virulent sur les êtres surnaturels que les humains ? Était-ce un assassin professionnel ? Avaient-ils été piégés ?
Monsieur Yukimura arriva accompagné des filles. Malia semblait contrariée et Kira était devenu blême.
- Ça arrive aussi. Soupira dépiter et inquiet Monsieur Yukimura en observant Scott et la lycéenne.
- Je ne peux pas les faire disparaitre. Soupira Malia en montrant ses griffes.
- Le virus vous affecte tous les deux d'une manière différente des humains. Synthétisa Monsieur Yukimura.
- Vous devez rester hors de vue. On doit vous mettre en quarantaine… De la quarantaine. Intervenu Stiles. Il ne pouvait pas se permettre de les mettre en danger… S'ils découvraient ce qu'ils étaient. Ce serait une catastrophe…
- Oui mais où ? Et s'ils deviennent violents ? Comme à la pleine lune ? Demanda Kira.
- On ne devrait pas rester, ici. Pas dans les vestiaires. Concéda Scott la respiration sifflante.
- Une salle de classe ne nous retiendra pas. Précisa Malia qui essuya son front perlant de sueur.
- Et le sous-sol ? Proposa Kira.
- Trop de sortie. Répondit Scott qui se sentait de plus en plus faible : On a besoin d'un endroit sûr où… Où on ne nous trouvera pas…
- Le caveau. Intervenu soudain Stiles. Il se rappela cette bizarrerie d'avoir un coffre-fort au lycée : Le caveau des Hale ! Bien sûr ! Là où l'argent avait été volé !
- Ils ont toujours une sortie de secoure. Dit Scott en relevant la tête, la sueur perlait de son front et la fatigue noyait ses perles brunes : Comme dans leur maison. Il doit y avoir un autre moyen d'y accéder.
Ils hochèrent tous la tête en accord. Ils iraient au caveau. Monsieur Yukimura alla chercher accompagné de Stiles la carte du lycée pour trouver où se situer potentiellement la chambre forte des Hale. Ils allèrent à la bibliothèque. Stiles s'affala quelques secondes contre le mur et ferma les yeux. Il était fatigué, nauséeux et le sol était instable. Il espérait tenir le plus longtemps possible… Ses amis avaient besoin de lui et ils semblaient bien plus atteint. Il se redressa et suivi le père de Kira.
Ils posèrent la carte sur la table des vestiaires. Ses amis étaient effondrés au sol, la respiration difficile, le corps tremblant et en sueur. Le temps pressé !
Stiles s'essuya le front, il fronça ses sourcils n'aimant pas du tout ce que cela signifiait ! Il commençait à avoir de la fièvre ! Si le virus contaminait aussi les êtres surnaturels… Alors il n'avait plus de doutes possible… Cela attaquerait aussi son bébé ! Il devait redoubler de prudence ! Il ne savait s'il était encore contaminé… Peut-être était-ce son état qui le rendait si épuisé et groggy… Il s'efforça de rester à une certaine distance de ses amis. Il montra du doigt un point sur la carte.
- L'enseigne de l'école est là, donc la crypte devrait être à peu près ici.
- J'imagine qu'il y a une seconde entrée. Ça doit-être accessible par les sous-sol. Constat Monsieur Yukimura.
- C'est surement quelque part dans ce couloir, le couloir ouest… Stiles s'effondra avant de terminer sa phrase. Les murs se déformèrent violement. Sa respiration se coupa. Il cacha son visage dans sa manche retenant une brusque envie de vomir. Il se mordit la joue par la soudaine douleur dans son estomac qui le fit geindre. Merde ! Merde ! Il essaya de se relever mais ses jambes étaient en coton, sa vision était floue et il s'essuya son front trempé de sueur : Waou. Fut tout ce qu'il put dire alors que Malia et Monsieur Yukimura l'aidèrent à se remettre debout. Stiles senti la démangeaison sur son poignet droit s'accroitre. Il retroussa légèrement la manche. Sa peau était devenue rouge, rongée par la maladie.
- ça commence à t'atteindre aussi. Dit effaré Monsieur Yukimura : Tu es contaminé, vous l'êtes tous.
Kira fronça ses sourcils ne se sentant pas malade mais son père lui expliqua que cela l'a touché de façon neurologique. Ils n'avaient plus beaucoup de temps ! Ils devaient être cacher ! Ils n'avaient aucune idées jusqu'où la maladie influencerait leur contrôle. Ils devaient faire vite ! Ils descendirent et cherchèrent dans le couloir Ouest un indice pour savoir l'emplacement de l'autre entrée du caveau. Stiles se força à se concentrer et à voir au-delà de la vision trouble qu'il avait. Il regarda au niveau d'une étagère et trouva l'entré du caniveau, avec l'aide de Scott ils dégagèrent la porte. Il fallait juste des griffes et seule Malia pouvait encore les utiliser. Bien sur elle faillit leur faire avoir une crise cardiaque en leur demandant ce qu'ils cachaient, finalement elle voulait seulement savoir combien elle valait sur la liste et fut rassuré qu'elle valait moins que Kira et Scott. Il soupira et assura que c'était un progrès ! Petit mais un progrès quand même !
Ils entrèrent finalement dans le caveau. Il grimaça à l'odeur forte d'humidité et de moisissure. Les pierres étaient gorgées d'eau et se fissuraient par le manque d'entretien. La maladie qui atteignait le béton provoquerait l'effondrement du caveau. Dans quelques années, tout comme la maison des Hale, il disparaitrait ne laissant aucune trace de la célèbre famille. Stiles était mal à l'aise à cette pensée. Savoir qu'il n'y avait plus rien de cette célèbre meute… Que tout redeviendrait poussière… C'était déprimant…
Scott tout comme les filles s'effondrèrent. Il décida de rester avec eux. Il ne pouvait pas les abandonner ! Il ne pouvait pas partir et les laisser seuls ! Il ne pouvait pas les aider mais au moins il pouvait être là. Juste montrer sa présence… Il était déjà contaminé… Son organisme luttant contre la maladie… Peut-être que son bébé ne serait pas touché ? Il avait les symptômes humains et non surnaturels… Il ressentait encore les émotions forte de son bébé… Pour l'instant seul lui semblait touché par la maladie… Il était trop épuisé pour continuer de lutter face à cet ennemis invisible. Il ne pouvait pas faire grand-chose. Il était aussi piégé que le reste d'entre eux. Alors, il n'avait plus qu'a attendre et voir ce qu'il se passerait… Il avait l'espoir que son bébé ne soit pas encore touché par la maladie… Il n'avait aucune idée s'il avait plus de risques à être avec des créatures surnaturels malades ou des humains contaminés… Il ne sait pas si son bébé était humain… Pour lui ce n'était pas pensable… Il serait mort depuis très longtemps… Mais pourquoi ne serait-il pas humain ?
Il soupira et s'assit. Il n'arrivait à rien de réfléchir. Il devait les soutenir pour le moment.
Il laissa Malia se caler sur ses genoux. Elle réclama son affection, terrifié par la maladie qui s'étendait. Elle toussa et il la serra fortement dans ses bras. Elle grimaça en sentant un liquide métallique et amer couler le long de ses lèvres. Il lança un coup d'œil à Scott qui était aussi effrayé qu'eux. Il décala avec tendresse quelques mèches qui collaient son visage. Elle commençait à tremblait de froid, il l'enlaça plus fortement dans ses bras.
- C'est ici que tout a commencé. Intervint Stiles brisant le silence : C'est là qu'était l'argent. Expliqua-t-il face aux regards interrogateurs de Scott et Kira : C'était ici qu'il y avait cent dix-sept millions en titre au porteur.
- Comment changer des titres en argent liquides ? Demanda Kira en attrapant un bocal contenant des plantes de thés.
- Par la banque je suppose. Répondit Stiles qui déplaça son bras libre et posa sa main discrètement sur son estomac. Il n'aimait pas la sensation de flottement qu'il ressentait : Ils le laissent juste ici prendre la poussière. Vous saviez que les titres aux porteurs ont pratiquement disparu ?
- En quoi est-ce important ? Demanda Kira perdu et déposant le bocal.
- Tu sais combien de problèmes cet argent peut régler ? Répliqua Stiles en essayant de contrôler sa respiration devenu de plus en plus difficile.
- Pour toi ? Continua Kira dubitative.
- Moi… Mon père… Expliqua-t-il en caressant les cheveux humides de Malia et traçant des cercles sur son abdomen : Les factures pour l'hôpital psychiatrique et mon IRM l'ont ruiné.
- Ma mère fait ce truc… Commença Scott qui s'était assis sur une caisse, Kira le rejoignit : Elle écrit chaque dépense dans notre budget. Et combien elles coûtent ensuite elle les additionne pour savoir combien de temps on a… Avant de… Que la maison ne soit saisie…
Kira baissa la tête honteuse. Elle ne connaissait pas les problèmes d'argent. Ses parents gagnaient suffisamment pour n'avoir jamais été privée de quoique se soit. C'était dure pour elle d'imaginer devoir faire attention à toutes ses dépenses. Ce n'était plus une vie mais de la survie à ce stade. Avoir peur d'aller à la boite au lettre, de voir les factures… Travailler pour gagner l'argent qu'ils devaient donner sans pouvoir en profiter… Non elle n'imaginait pas à quel point cela pouvait être pesant… La peur cinglante de perdre son toit à chaque mois…
Ils restèrent un long moment silencieux. Chacun perdu dans ses pensées. Chacun essayant d'appréhender aux mieux la maladie qui ne faisait que les dévorés. Scott toussa violement et décida de se lever. Il haïssait son impuissance… Mais il ne pouvait pas mettre en danger quelqu'un... Il tenta de se concentrer pour écouter ce qui se passait dans le lycée. Stiles s'aida du mur pour se lever et le rejoignit gauchement.
- Rien ? Chuchota-t-il n'ayant plus la force de parler normalement.
- Ils nous cherchent. Répondit Scott, essoufflé : Quelqu'un va devoir y aller. Il se tourna vers Malia un instant avant de regarder Stiles avec insistance et chuchota : On va devoir lui dire la vérité au sujet de Peter. Elle finira par voir la liste avec son vrai nom dessus.
Stiles se redressa et serra ses poings de colère.
- Il va la manipuler comme il le fait avec tout le monde ! On le laisse se balader comme si de rien était ! Comme s'il était un mec bien ! Scott il n'était pas un mec bien ! Si elle découvre que c'est son père on la perd ! C'est surement ce qu'il attend et s'il gagne, on perd ! Fustigea Stiles. Il ne voulait pas la perdre ! Il ne voulait pas être seule ! Elle ne voudrait plus de lui ! Peter l'utiliserait !
- Il est sur la liste… Le rappela Scott. Il continua plus sombrement : Et on perd déjà. Réfuta Scott en tendant sa main où ses ongles suintaient un liquide noirâtre.
Stiles se gratta nerveusement la nuque. La tête baissée il ne pouvait pas regarder plus longtemps son meilleur ami dans un état de santé si déplorable… Il observa un instant le caveau… Ils étaient tous gravement malade… Il ne pouvait plus mentir, la maladie les rongeait de l'intérieur. Un sang noirâtre coulant de leur corps comme le pus d'une plaie infectée… Ils perdaient leurs forces à une vitesse effrayante et respirer devenait difficile. Parler leurs demander un énorme effort de concentration et marché était une torture… Il serra les poings… Si c'était un chasseur il y avait forcément un remède ! Il devait trouver qui les avait contaminés ! Il devait retourner dans le lycée. Il se retourna regardant Malia, si chétive s'accrochant désespérément à sa veste comme un noyé à sa bouée. Il ne pouvait pas rester plus longtemps ! Il devait agir et vite !
- Je vais y aller. Répondit-il à Scott qui hocha la tête : Tenez bon ! Je vais trouver qui a fait ça et trouver un remède.
- On va tenir le plus longtemps possible. Souffla Scott d'une voix étranglée, du liquide noirâtre et nauséabond sillonnant la commissure de ses lèvres.
Il rejoignit rapidement Malia pour lui expliquer qu'il devait partir et reviendrait aussi vite que possible. Elle devait être forte et ne pas se laisser avoir par le virus ! Elle serra sa main avec désespoir ses yeux illuminaient par des larmes de terreurs. Elle sanglota quand il enleva sa main de la sienne glacée. Il l'enveloppa délicatement de sa veste et embrassa tendrement ses cheveux humides.
- Je vais revenir. Je vais revenir, Malia. Je te le promets.
Il se retourna avant que la porte du caveau ne se ferme. Plongeant ses noisettes dans le regard vitreux et désemparé de Scott mais qui se forçait encore à garder espoir. Il croisa les perles brunes de Kira qui avait rejoint Malia. Elle hocha la tête, essayant d'être courageuse malgré ses yeux montrant de la terreur pure. Malia tremblotante et sanglotant, le cherchant désespérément, sa vision devenue trop faible pour qu'elle puisse le distinguer. Elle s'entoura de sa veste plongeant son visage respirant l'odeur réconfortant de celui qu'elle aimait.
Ce fut sous le désespoir de ses amis que la lourde porte en pierre se ferma. Il frotta de sa manche ses yeux humides. Il ne pouvait pas pleurer ! Il n'avait pas le temps ! Il devait se dépêcher de trouver un remède !
Il couru aussi vite qu'il le pouvait. Déambulant dans le long couloir étouffé par la pénombre. Il se hâta de grimper les escaliers mais il tituba, s'effondra violement sur le sol bétonné du lycée. Il réprima un gémissement de douleur, le choque de sa chute se répercutant douloureusement dans ses genoux. Il trembla brusquement, des points noires se mélangeant à la brume qui engloutissait le couloir. Il ne voyait pratiquement plus. Il plissa ses yeux pour distinguer au moins la forme des murs mais les silhouettes oscillaient, se déformaient, s'agrandissaient puis rapetissaient. Il se pencha et se mit à tousser, vomissant de la bile. Il s'essuya à l'aide de sa manche le filet de bave noirâtre qui s'écoulait de ses lèvres sèches. Il s'appuya contre le mur pour se mettre debout mais ses jambes cédèrent à nouveau et il chuta encore sur le béton. Sa respiration était laborieuse, il se plia en deux en sentant une douleur fulgurante dans son abdomen rond. Il grimaça et posa une main dessus essayant de calmer les fortes émotions de crainte qui le submergeait. Merde ! Merde ! Son bébé était atteint ? Non ! Non ! Tout mais pas ça ! Il serra les dents et fit des cercles aussi doux que possible. La douleur ne se calmait pas, pas plus que sa nausée mais il ne pouvait pas rester assis. Il devait continuer pour son bébé, pour ses amis. Il s'aida une nouvelle fois du mur, il marcha lentement. Un pied devant l'autre. Il sentait ses jambes prêtent à céder à tout moment. Il compta sa respiration comme il le ferait lors d'une crise d'angoisse. Son corps était tiraillé de partout, douloureux et épuisait mais il continua d'avancer. Quelques secondes passèrent et le couloir fut délivré de l'obscur brumeuse de la maladie. Il tenta de marcher plus vite voyant que ses genoux supportaient de nouveaux son poids. Il courut progressivement faisant attention à rester proche d'un mur si une nouvelle crise arrivait.
Il soupira soulager en apercevant Madame Martin qui avait le même tique d'inquiétude que sa fille. Elle mordillait nerveusement son pouce, observant chaque faits et gestes des membres du centre de contrôle des virus. Elle sursauta en remarquant l'ami de sa fille, tremblant et en sueur.
- Stiles ! Tu n'as pas l'air bien, tu devrais t'allonger un peu.
- ça va… Vous avez vu Monsieur Yukimura ? Demanda Stiles en essayant de contrôler son souffle.
- Oui, il va bien. Il aide les autres élèves. Répondit-elle en essayant de rassurer son élève.
- Ok… Il allait partir mais il aperçut son professeur d'économie. Était-il aussi contaminé ? N'était-ce pas que des adolescents touchés ? Qu'avait-il de s'y particulier ? C'était étrange : Le coach est le seul adulte à être infecté ?
- De ce qu'on en sait oui. Acquiesça Madame Martin.
- Pourquoi est-il… Marmonna Stiles les sourcils froncés. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Il n'était pas avec eux… ça n'avait aucun sens… Qu'est ce qui le lié avec sa classe ? Il y avait quelques choses détranges. Il senti ses jambes de nouveau le lâcher, il se rattrapa lourdement sur le mur et respira calmement une main instinctivement sur son ventre.
- Stiles ? Tu devrais t'allonger ! S'enquit immédiatement Madame Martin qui rattrapa le lycéen qui faillit d'effondrer devant elle.
- Ouais… Non… ça va… ça va… Je reviens… Je reviens tout de suite… Répondit-il évasivement, reprenant contenance. Il s'éloigna rapidement d'elle avant qu'elle ne le fasse aliter. Il devait aussi s'isolait rapidement. Sa gorge le grattait et son ventre se tordait, des glaires remontaient le long de sa trachée et il craignait de vomir du sang noir devant des spectateurs…
Il se hâta de s'isoler et décida d'aller dans le bureau du coach. Il avait été trouvé malade. Peut-être trouverait-il un indice sur ce qui aurait pu propager l'infection. Il entra violement et commença à chercher désespérément. Il fit tomber des documents, fit voler des feuilles… Le bureau déjà peu ranger était dans un véritable chaos. Il soupira épuiser et frustrer de ne rien trouvé… Comment avait-il pu être contaminé ? Il y avait bien un point de départ ! Il s'étala sur le bureau posant sa tête quelques secondes dessus. Il avait le tournis. Il prit de grandes inspirations et expirations. Il ouvrit ses yeux et déplaça une main sur son ventre. Une nouvelle crise se fit sentir. Son corps se convulsa violement, son abdomen se contracta et il se pencha pour vomir sur le sol. Il grimaça en voyant la marre de liquide noire, nauséabonde. Merde ! Merde ! Il souffla doucement et continua à faire des cercles sur son ventre dure. Il se redressa légèrement quand la crise fut passé. Il déplaça un tas de feuilles qui s'éparpilla au sol, s'empreignant du sang noir. Il haussa les sourcils en attrapant l'une d'elle. Il remarqua le tampon avec une encre noire. Il attrapa la tasse et la tourna vers lui… Une emprunte de doigt avec de l'encre noire. L'encre noire ! Ils avaient tous mit leur doigts sur l'encre noire ! C'était…
- Je me demande comment cet idiot est tombé malade… Le coupa dans ses pensées une voix masculine qu'il reconnut immédiatement : Je me demande aussi où sont tes amis ? Demanda le remplaçant en entrant dans le petit bureau. Stiles recula violement et lâcha la tasse qui chuta et se brisa : Puisque pour être payé par le bienfaiteur, je dois avoir la preuve qu'ils sont bien morts. Dit-il avec un froncement de sourcils désapprobateur.
Stiles s'horrifia en remarquant le revolver dans ses mains. Il recula une main protectrice sur son ventre. L'homme continua d'avancer ignorant la crainte de l'adolescent. Les mains gantés il sorti un dispositif qu'il vissa avec tendresse sur son arme. Il avait un silencieux ! Stiles contourna le bureau réfléchissant rapidement à une solution pour s'enfuir. Il ne pourrait rien faire contre une arme. Une balle et son bébé serait mort !
- Une confirmation visuelle. Chuchota-t-il ne quittant pas des yeux le revolver.
- Exactement. Confirma légèrement surprit le remplaçant. Il pencha sa tête en observant plus attentivement l'adolescent, les sourcils froncés : Encore un peu fiévreux Monsieur Stilinski ? Mais tu devrais savoir quelque chose, le virus ne tue pas les humains, tu vas te rétablir. Ce n'est pas le cas de tes amis en revanche. Dit-il avec un grand sourire : Alors ne penses-tu que tu devrais me dire où ils sont ? Au moins un d'entre vous mérite de vivre, non ? Demanda-t-il en pointant l'arme sur Stiles qui tressaillit affoler par les mots du chasseur de prime. Que devait-il faire ? Ses amis, son bébé ! Ils étaient tous en train de mourir ! Le remplaçant l'attrapa violement par le bras et le traina hors du bureau, le poussant à avancer.
- Je pense les avoir vu à la bibliothèque ou peut-être au self… Ils sont dans l'un des d'eux, c'est sûr. Répondit Stiles avec sarcasme. Il ne savait toujours pas comment se sortir de cette situation. Il serra ses poings, il ne pouvait pas se jeter sur lui… Un tir et il était blessé ou pire mort. Il devait réfléchir…
- Je vais compter jusqu'à trois et je vais te tuer. Dit finalement le remplaçant après une grimace de désapprobation.
Stiles se figea l'horreur le succombant. Il ne voulait pas que son bébé meurt ! Il ne voulait pas que ses amis meurent ! Il devait faire quelque chose ! Il devait ! N'importe quoi ! Il ne pouvait pas laisser quiconque faire du mal à ceux qu'il aimait. Il posa une nouvelle fois sa main sur ventre. Mais il serra les lèvres en sentant une nouvelle crise. Il se retourna pour faire face à son opposant mais il se pencha violement et s'écroula au sol. Il se mit à vomir de nouveau le liquide noirâtre. Il toussa et cracha se forçant à se relever sans pouvoir s'appuyer au mur.
- Comme c'est étrange… Chuchota éberluer le remplaçant observant avec étonnement un humain avoir les mêmes symptômes qu'une créature surnaturelle : Alors toi aussi tu es comme eux. Il attrapa le col de Stiles et le força à se mettre debout : Qu'est-ce que tu es ? Pourquoi tu n'es pas sur la liste ?
- Peut-être qu'il m'a oublié. Répliqua acerbe Stiles en grimaçant par la poigne de fer qui le lâcha brusquement. Il tituba protégeant son abdomen.
- Peut-être aurais-je une récompense en t'assassinant aussi. Sourit malicieusement le remplaçant : Après tout, tu es aussi une créature surnaturelle, peut importe laquelle.
Il se redressa. Il ne se laisserait pas intimider aussi facilement ! Il ne laisserait personne toucher à son bébé ! S'il devait mourir pour lui, il le ferait ! Il senti une soudaine force l'engloutir. Une puissance le dévorer encore plus terrifiante et implacable que le Nogitsune. Il ne ressenti plus son corps qui s'illumina, des filaments blanchâtres apparu sur sa peau, dansant paresseusement dans le couloir grisâtre. Et une haine étouffante, destructrice s'étendit dans sa chaire, dans son âme, dans son cœur. Oubliant son identité, ce qu'il était qui était devant lui. La haine était tout ce qu'il était. Une haine impitoyablement affamée.
Il s'avança et murmura d'une voix qui était trop profonde pour être humaine.
- Toi, penses-tu pourvoir nous faire peur ?
Le remplaçant écarquilla ses yeux surprit par cet étrange spectacle. Quel étrange créature était-ce ? Son corps était noyé par une lumière blanchâtre, ses yeux étaient devenus complétement obscur comme si ses orbes avaient été arrachés, du sang, mélange de blanc et de rouge sillonnait ses joues encore ronde de l'enfance. Son corps se faisait écraser par cette chose étrange. Il avait du mal à respirer comme si l'oxygène, la gravitation tout était dévoré par cette créature blanchâtre.
- Peut-importe ce que tu es. Répondit-il joyeusement : Je pense que je peux te tuer. Je pensais que le fait de compter rendrait cela plus… Excitant, vois-tu ? Donc… Il pointa son arme sur le front de Stiles qui était statique, comme figé dans le temps : Un… Deux… Tr… Il alla appuyer sur la gâchette mais son corps ne l'écouta pas. Avec horreur il vit lentement avec flegme son bras se retourner. Il essaya de reprendre le contrôle de son corps mais rien n'y fit, il ne pouvait pas arrêter l'arme qui se dirigeait vers sa tête. Il rencontra avec effroi le regard vide de l'adolescent : Qu'est-ce que tu fais ? Tu vas me tuer ? Arrête ça ! Et je te laisserai ! Arrête, bon dieu ! Tu n'es pas… Mais il ne put finir sa phrase qu'une faible intonation raisonna dans le couloir vide. Et du rouge se libéra, peignant le lieux grisâtre, se mêlant à la lumière blanchâtre, enlaçant doucereusement le visage de l'adolescent qui s'écroula.
Il cligna des yeux effrayés… Que venait-il de se passer ? Il recula s'éloignant le plus possible des orbes vitreuses et discriminantes du remplaçant. Il écarquilla les yeux et regarda ses mains. Elles étaient rouges, son visage était rouge… Il avait tué ? Que s'était-il passé ? Qu'avait-il fait ? Il était un assassin ? Il avait tué cet homme ? Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Il agrippa ses épaules, était-ce le Nogitsune ? Était-il toujours là ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Stiles ? L'appela une voix masculine qu'il reconnaissait.
Il leva la tête, les bras tremblant encadrant son torse.
- D'où tu sors, bordel ? Demanda-t-il essoufflé, en apercevant la silhouette du père de Scott.
Celui-ci se figea en voyant le corps d'un homme au sol. Il tenait une arme dans une de ses main et sa tête était explosée par une balle. Venait-il de se suicider devant Stiles ?
- Stiles écoute, Mélissa m'a appelé. J'ignore ce que ça veut dire mais elle a dit qu'il y avait un remède. C'est dans le caveau, reishi mushrooms.
- Attend, il y a quoi dans le caveau ? L'interrompu Stiles s'accrochant au mot de l'agent du FBI.
- C'est dans un pot sur une étagère. Elle a dit qu'il faut prévenir Scott, c'est dans le caveau.
Stiles hocha la tête et se força à se mettre debout, il tituba avant de se mettre à courir aussi vite qu'il le pouvait. Il arriva au caveau et frappa fortement hurlant de toutes ses forces
- Hé ! Hé Scott ! Scotty ! C'est dans le caveau ! C'est avec toi ! C'est du Reishi ! Scott ouvre la porte ! C'est là-dedans avec toi ! Dans un pot sur une étagère ! Scott ! Scott ! Tu m'entends ? Il frappa autant qu'il le put ! Hurlant comme un fou furieux, ignorant ses veines qui devenaient noires. Ils devaient l'entendre ! Ils devaient ! Lentement il glissa le long de la porte, des soubresauts commençant à secouer son corps. Il n'arrivait plus à respirer…
- Scott ! Hurla-t-il encore une fois alors qu'il senti un liquide noirâtre s'écoulait de ses lèvres. Il était entrain de s'étouffer, se noyant dans ses propres poumons… Il allait mourir… Malgré tout se qu'il avait fait… Son bébé allait mourir… Ses amis allaient mourir… Son corps devenait froid et engourdit, sa tête était lourde. Allongeait sur le sol glacial il posa une main désespéré sur son ventre.
- Tiens bon ! Tiens bon ! On va y arriver ! On va y arriver… Toi et moi ! C'est toi et moi… Juste toi et m… Chuchota-t-il des larmes noires glissant le long de ses joues.
Les ombres dévorèrent doucereusement sa vision, le plongeant dans l'obscurité… Il n'entendait plus que deux cœurs qui battaient de plus en plus lentement, se tarissant et lâchant prise. Il happa une dernière fois l'air, essayant vainement de respirer mais ses poumons noyés de sang noire ne fonctionnaient plus…
Il perdit connaissance…
