Biche blanche
Avis auteur :
Hey tout le monde ! Me voilà enfin ! Déjà bonne année en retard oui mais tout de même xD.
Bon pour être franche ma vie perso fait qu'il m'est difficile d'écrire en un mois mes pavés T.T donc je mets beaucoup plus de temps… M'enfin je continue d'écrire ^^ ne vous inquiétez pas, même si ça demande de la patience T.T désolée.
Enfin un chapitre qui contient 2 épisodes ! Je veux vraiment avancer et loupé le côté long du démarrage de la saison 5, et même s'il se passe des trucs très sympas dans ma fic, l'intrigue est un peu languissante dans la série, heureusement que je peux raccourcir xD. Du coup ce chapitre contient 2 épisodes et juste, après un épisode très très intéressant pour notre chère Stiles :P.
En tout cas j'espère que vous allez aimer ce long chapitre ^^ avec pas mal d'action et de rebondissements 😊. En tout cas, moi je suis à fond dans cette 3eme partie :P.
Et oui je sais pour Théo xD mais vous comprendrez, promis ^^.
Je ne vous dis rien de plus bonne lecture
Et merci pour vos retours !
Vous êtes mon carburant, mes sousous xD.
J'ai hâte d'avoir vos avis !
Des bisous !
/ ! Je réponds très vite à vos messages (j'étais en mode turbo pour finaliser ce chapitre mais je n'oublie pas de vous répondre ! ^^'' désolée)
/ ! Chapitre non corrigé
Réponses commentaires :
Akane :
Coucou ma belle ! Comment tu vas ? Cette début d'année se passe bien j'espère ^^ ? Haha oui les deux loustiques vont de plus en plus se crêpés le chignon, des points de vue différents, du stress et des non-dits beaucoup de non-dits qui noient leur amitiés… En tout cas j'espère qu'il ne te frustreras pas trop ce nouveau chapitre xD. Moi j'ai bien ragé par moment en l'écrivant mdr. J'ai hâte d'avoir ton avis ^^, des bisous !
Myl :
Hey ! Comment vas-tu ? Oh tu as une petite princesse ^^ 3. Eh non malheureusement beaucoup ne se concentrent que sur les victimes femmes, alors qu'on ne sait pas réellement combien d'hommes sont aussi victimes… Tant qu'il y a aura de la discrimination là-dessus (sexisme envers les hommes oserais-je dire) et qu'on les accusera de tous les tords, il n'y aura pas d'avancer pour les victimes masculines, même si bon… Quand on voit comment une victime d'agression sexuelle est traitée, remise en cause, et ignorée, je me demande si ça changerait vraiment grand-chose… Surtout que toutes les conséquences psychologiques derrières sont en plus délaissées (les oublies ça, c'est du passé… Qui empire le trauma…). C'est assez ahurissant que la justice soit si injuste dans ce genre d'affaire… Ou même les individus lambdas qui préfèrent cachés et ignorés ses problèmes (combien ont décidé de se taire en entendant/voyant des appels à l'aides…)
C'est courageux en tout cas qu'il t'en ait parlé ^^, c'est déjà un grand pas.
Oui, il n'arrive pas à y faire face seul et il plonge de plus en plus… La résilience n'est pas à sa pote malheureusement. Ah tu verras pour Théo ^^, je me demande ce que tu vas pensés de lui dans ce chapitre d'ailleurs :P. Je ne dis rien pour l'agresseur 😊, tu verras au moment venu mais les théories sont toujours les bien venus ^^. Ah, le bébé à l'HP, intéressant ^^, tu penses donc il est vivant ^^ et qu'il lui a été enlevé ^^. Pourquoi il aurait-été enlevé ce petit bout de chou ? J'ai retenu ton conseil 😉, n'hésite surtout pas à m'en donné d'autre c'est comme ça que ma fic s'enrichie ^^.
Très bonne lecture en tout cas. Impatiente d'avoir ton avis :P. Et bonne année ^^.
Partie 1
Chapitre 3 : En plein rêve.
Phase terminale.
Il faisait sombre, de grandes ombres couvaient avec malices les murs gris de crasses. La crasse, celle qui s'accrochait avec appétence laissant un goût acre de pourriture. Celle qui ne s'effaçait pas mais s'incrustait jusqu'à décrépir sa proie, comme une araignée plantant son venin mortelle et dévorant avec joie sa victime encore vivante, se délectant de sa souffrance, se revigorant de ses cris et de ses pleurs, un repas juteux, un délice pour ses papilles, un vrai bonheur.
Le soleil ne pouvait atteindre ce lieu obscurcit par elle, la lumière ne pouvait atteindre un lieu si impie, salit par tant de péchés, si abjecte. Une nouvelle ombre à peine vivante se faufila discrètement, plongeant consciemment dans cette pourriture, l'odeur insatiable de pisse et de crachats, de déchets polluant le sol bétonné, d'une terre autrefois vivante. Elle respira faiblement et grimaça, dégoûté par cette insalubrité qui lentement l'attrapait et l'enlaçait de sa souillure, bien qu'elle ne fût qu'un détail pour cette ombre déjà nécrosé par sa propre crasse.
Elle croisa plusieurs autres, plus grandes, plus sombres, plus perfides, des pêcheurs perdus dans les affres d'un monde illusoire, une douceur fausse, les noyant avec endoctrinement dans une épaisse brume plantant ses crocs empoissonnés dans la chaire, se propageant dans leurs corps.
La petite ombre, encore bien proche de la lumière évita le vide de ses âmes perdue. Elle redressa son sac à dos, son poids rappelant encore ses devoirs et ce qu'elle était. Elle marcha avec prudence, sachant où allé mais découvrant encore l'insalubrité de cet autre monde, celui qu'elle ne connaissait pas, il y a encore un an. Elle soupira faiblement, se sentant tremblée, sachant qu'elle plongé lentement dans la même obscurité que les autres. Il fut un temps où elle les avait jugés, se pensant bien meilleure qu'elles, portant une condescendance qui aujourd'hui lui était bien ironique.
- Regardez qui voilà ! S'écria une ombre assise avec nonchalance sur les escaliers encrassés de cigarettes, une encore fumante entre ses lèvres. L'ombre plus jeune serra ses doigts décharnés sur la ceinture de son sac à dos : Allez ! faut se détendre, mec ! Ricana l'ombre qui expira une forte fumée grisâtre, elle se pencha vers son easpak, un sourire carnassier au visage : Ce n'est pas tous les jours que j'ai des clients si qualiteux ! Rit-il quelques autres ombres le suivirent d'un ricanement plus gras, plus vide.
- J'ai 16 dollars. Répondit simplement la petite ombre qui tendit son argent à celle plus grande qui s'esclaffa plus fortement.
- Ouais... Il se leva lentement balança son mégot et s'approcha de l'autre plus petite, il expira sa fumée devant le visage de l'ombre plus jeune qui plissa son nez de gêne : Ouais, c'est cool, mec ! Il s'écria et posa une main lourde sur son épaule et tapota faussement amicale : C'est cool ! Mais pour toi ce sera 20 dollars.
- Quoi ? Répliqua frustrer et irrité la petite ombre et s'éloignant de l'autre : C'était 16 ! J'ai payé 16 dollars !
- Ouais ? Répondit avec rhétorique l'autre : Bah maintenant c'est 20 dollars.
- Pourquoi je payerais 20 alors que c'était 16 ! Siffla la petite ombre avec frustration.
- Considère ça comme des intérêts. Répliqua-t-elle amusé et s'asseyant sur les escaliers allumant une nouvelle cigarette.
- Pourquoi j'aurais des putain d'intérêts ? Parla plus fortement la petite ombre faisant rire aux éclats l'autre plus grande.
- Je pensais que c'était logique. Il inspira une nouvelle fois sa fumée : T'as pas oublié que t'es le gosse du shérif, si ? Qu'est-ce qui me dit que tu vas pas ouvrir ta grande gueule et me balancer dès qu'il sera que son morveux est un alcoolique ? Soit déjà content que je te vends mon alcool.
- Oh mon dieu ! Parla fortement Stiles en faisant de grands gestes : Mon père ne saura rien, il est shérif pas Sherlock home.
- Tu crois vraiment qu'il va pas te griller quand tu utilises une bouteille d'eau pour boire ? Renifla le terminal.
- Tu as une autre astuce à me donner ? Répliqua Stiles les lèvres pincés.
- Ouais... Le terminal retourna son attention sur son gros sac à dos qui n'était certainement pas remplit de cahiers : Tiens, cadeau. Il lança à Stiles qui réceptionna difficilement un sac plastique, il leva la tête après avoir regardé à l'intérieur.
- Si tu me fais payer 4 dollars de plus pour ce thermos tu peux te le garder ! Répondit agacer Stiles, bien qu'il enregistrât le conseil.
- Un de mes clients a fini en désintoxe, j'ai récupéré ses affaires et ça, c'est inutile. De t'façon tu me fais pitié avec ta bouteille d'eau que tu asperge de déo à tout bout de champ... Tu sais qu'à se train-là tu vas finir par arroser le lycée ? T'es tellement parano que je suis surpris que personne n'ait compris que tu buvais... Il rit une nouvelle fois hilare.
- Quoi ? Tu me surveille ? S'étrangla Stiles qui recula, il jeta un rapide coup d'œil derrière lui, la plupart était trop shooter pour l'attraper. Il aurait dû choisir un autre dealer, quel con !
- Je surveille toujours mes nouveaux clients, surtout quand ils peuvent être aussi chiant que toi. Je t'ai dit t'es le gosse du Shérif, tu crois que je vais me foutre dans la merde pour tes beaux yeux ? Rêve pas, je suis pas pédé et même pour une meuf je l'aurais pas fait. Il écrasa son mégot contre le bitume se redressa et retira une bouteille de vodka : T'es venu pour faire affaire, non ? Stiles resta quelques secondes, silencieux, sentant son corps assoiffé par ce mets empoissonné, il ne pouvait pas se permettre de rester sobre quand l'alcool était sa passerelle contre les flots de la folie.
- Fais chié ! Cracha-t-il ouvrant son sac et sortant son portefeuille, il n'avait pas le choix : Tiens tes 20 dollars mais ne crois pas que je payerais si tu me fais payer plus ! T'es pas la banque Rothschild !
- Je préfère les Rockefeller, vive le rêve américain ! Il renifla avec cynisme et prit l'argent, il le compta rapidement avant de laisser Stiles ramasser la bouteille : Un plaisir de faire affaire avec toi. Il se retourna pour partir mais s'arrêta en entendant César rire et l'appelé : Hé, princesse t'es sûr de vouloir rester sur la tise ? Tu veux pas plus fort ? L'alcool c'est pas le meilleur pour oublier.
- Pour que tu me fasses payer mille balles pour de la poudre blanche ? Répliqua sarcastiquement Stiles : Non merci.
- T'es un comique ! Rit-il bruyamment : T'es pas le premier paumé à me voir, des alcooliques en herbe finissent toujours par vouloir plus. Tu finiras par vouloir autre chose, plus fort, plus tripant... Il sortit un petit récipient : Je suis curieux, c'est plutôt drôle qu'un fils de Shérif finisse junkie... Je garde ça au chaud pour toi, ok. Dit-il avec un sourire narquois et un clin d'œil. Il posa sa drogue sur la marche où il s'était rassit.
Stiles retint sa respiration ses yeux un instant aspiré par ce simple petit pot cylindré qui contenait des pilules. Des pilules magiques qui l'emmèneraient dans un monde merveilleux, lumineux et colorés où il serait un héros, sauveur de tous, aimé par ceux qu'il voulait... Il serait comme Scott, les mains blanches, pures, l'odeur douce et magnifique de l'innocence... Il voulait faire un pas, avancer, s'approcher, effleurer ce met délicieux, il voulait... Il serra plus fortement ses doigts, enfonçant ses ongles dans la chaire de ses mains. Il ignora le joyau qui lui était tendu, pour l'instant, l'alcool lui suffisait, elle était déjà douce et rassurante, son poids était réconfortant, il se sentait un peu mieux, plus rassurés, plus en contrôle.
Il marcha loin de la lumière factice et du rire gras et sombre de ses ombres noyées depuis trop longtemps dans une illusion au monde parfait. Il ne pouvait pas y plonger, il avait encore suffisamment de lucidité, d'énergie pour ne pas sombrer complètement. Bien qu'il s'encrassât lentement et que la pourriture de son cœur s'étendait toujours plus dans sa chaire, ses entrailles...
Ça va aller, ça va aller... Pour combien de temps ?
Il se dirigea vers sa Jeep, les cours étaient terminés, il pouvait rentrer chez lui et se concentrer de nouveau sur Théo. Il ouvrit la portière de son véhicule, posa son sac sur le siège passager. Il claqua un peu trop fortement la porte et se retourna.
- Putain de ! Hurla-t-il en se cognant violemment la tête contre la vitre, il jeta un regard noir à la personne qui l'observait avec un air narquois : Tu veux quoi ? Siffla-t-il sur la défensive, ne voulant qu'une chose s'enfuir loin de lui.
- Salut, Stiles. Répondit amuser Théo toujours avec cette foutue attitude nonchalante : Impressionnant réflexe de survie.
- Je peux te jeter de l'aconit tue loup, si tu préfères. Répliqua froidement Stiles, ses mains tremblaient, il se sentait piégé et cela lui rappelé son cauchemar... Pourquoi il était si proche de lui ? Pourquoi sa Jeep était encore un horrible mur ? Un rempart entre ce monstre qui lui faisait face et sa liberté... Il ne pouvait pas fuir... Sa respiration s'accélérait, il avait la nausée, il voulait être seul !
- Je ne suis pas une menace, tu sais. Répéta Théo avec un soupire d'agacement et faisant un pas en arrière, il leva légèrement les mains comme pour montrer qu'il ne tenait aucune arme.
- Ce n'est pas ce que les informations que j'ai trouvées me prouve. Cracha Stiles qui se calma un peu en remarquant la retraite de Théo.
- Tu as trouvé autre chose ? Parce que deux signatures de six ans d'écart, c'est plutôt maigre pour faire des suppositions... Dit sincèrement curieux Théo semblant impressionné par tant de dextérité.
- Non... Mais je trouverais ce que tu caches. Répondit Stiles en plissant les yeux et se collant plus encore contre son véhicule.
- D'accord, j'ai hâte de voir ce que tu trouveras... Il mit ses mains dans les poches et observa un instant un point fixe, il attendit quelques secondes que l'humain lui réponde mais étrangement contrairement à son hyperactivité, il resta muet : Je ne suis pas l'ennemie, Stiles. Répéta encore Théo.
- Ouais tu l'as déjà dit trois fois, tu deviens sénile ? Renifla Stiles.
- C'est ironique que ce soit toi qui me le dis. Le contredit Théo malicieux.
- Quoi ? L'interrogea Stiles en se figeant, essayant de comprendre mais il ne pouvait pas lui faire confiance... C'était pour se moquer de lui, rien ne semblait sérieux de toute cette foutue conversation : J'aurais dû laisser Liam te déchiqueter en morceau de rosbif...
- Ça aurait été sacrément idiot de ta part, tu sais... Sérieux, pourquoi tu te méfies autant de moi ?
- Je sais que tu es un connard ! Hurla Stiles, sa rage explosant et attrapant violemment le col de sa chemise : Ça te va comme réponse ! Je sais que tu es un vrai connard ! Je sais que tu caches un truc pas net ! Que tu es un vrai salop ! Tu es un putain de salopard ! Joue le gentil autant de fois que tu veux avec moi, ça marche pas ! Je sais qui ce tu es ! Ce que tu peux faire !
- Et qu'est-ce que je peux faire ? L'interrogea calmement Théo un sourcil levé.
Sa respiration se coupa, sa vision s'éteignit, au loin il entendit un hurlement strident, un crie si insupportable pour lui, si horrifiant et terrifiant qu'il voulait l'arrêter, l'étouffer, le faire disparaître ! Il voulait que tout cesse, il voulait qu'il se taise, que tout soit dévorer par le silence. Il lâcha Théo violemment des yeux écarquillés incapable de comprendre où il était, ce que c'était, ce qui se passait. Que lui arrivait-il ? Il voulait se boucher les oreilles ! Se crever les tympans ! S'éclater le crane pour oublier ce son immonde ! Que lui arrivait-il ? Que lui arrivait-il ? Il plongea ses noisettes effrayés dans les pupilles de ce monstre, il aperçut les éclats de verts dansant frénétiquement avec le bleue de ses yeux, un profond dégoût, haine, effroi... Tant d'émois cognaient en lui qu'il n'arrivait pas à comprendre, tout était si bruyant, si bruyant et il voulait que cela s'arrête ! Que tout s'arrête ! Que tout s'arrête !
- Stiles ? Entendit-il une voix inquiète, il sentit une poigne dure l'emmener dans son véhicule.
Il essaya de se débattre mais il n'y arriva pas, il était trop submergé par ce tumulte d'émotions qui grouillaient dans ses entrailles, arrachant la chaire de ses organes, murmurant avec brouhaha des mots, des syllabes qu'il ne pouvait comprendre. Il allait se noyer ! Il allait se noyer ! Il allait se noyer !
- Faite que ça s'arrête ! Que ça s'arrête ! Que ça la ferme ! Que ça la ferme ! Il ne savait pas à qui il s'adressait, si c'était à lui-même ou à quelqu'un d'autre mais soudainement une douleur physique le libéra de son tourment.
Les ténèbres l'accueillir et il en pleurerait presque de joie.
Il faisait sombre, si sombre qu'il ne voyait rien. Il essaya de plisser ses yeux pour comprendre où il était mais il faisait bien trop noir. Il avança prudemment, mettant un pied devant l'autre, il trébucha plusieurs fois et après une énième fois il s'effondra lourdement au sol. Il grimaça à la douleur de ses genoux écorchés, il se déplaça pour se préparer à se lever quand un poids inquiétant se fit sentir sur son corps. Il haussa les sourcils en rencontrant une dureté sur son ventre. Il posa timidement une main dessus, ne voyant rien mais la sentant, reconnaissant la courbe, celle d'un gonflement, d'un abdomen gonflé. C'était si familier, si rassurant... Il était si rempli, remplie de vie et d'amour, une émotion si étrange et pourtant si fascinante, si merveilleuse... Il aimait sentir la peau de son ventre tendu sous ses doigts, c'était tellement rassurant et réconfortant, sa solitude disparaissant immédiatement. Il enroula ses bras sur son abdomen, étreignant ce qui lui était si précieux, il l'aimait tellement. Il l'aimait tellement que son cœur s'en fissura, son corps se laissa chuter et se recroquevilla, protégeant vainement ce précieux fardeau, ce poids qu'il n'avait pas voulu mais qu'il ne voulait pas perdre.
- C'est récurrent ces crises de nerfs ? Demanda une voix familièrement désagréable : J'ai bien cru que tu allais mourir dans mes bras, ça aurait été assez gênant pour nous deux. Soupira-t-il en jouant avec une bouteille en verre.
- Oh mon dieu ! Tu ne peux pas aller t'étouffer quelque part ? Croupir ailleurs ? Les chasseurs ne peuvent pas faire leur boulot correctement pour une fois ? Grinça des dents Stiles en se frottant les yeux, il avait mal au crâne : Pourquoi est-ce que je dois encore te supporter ?
- Ce n'est pas très gentil de ta part, Stiles.
Il ouvrit difficilement ses yeux et attendu quelques secondes avant de s'habituer à la luminosité, c'était flou mais pas suffisant pour ne pas reconnaître immédiatement son véhicule. Il était allongé sur la banquette arrière et Théo, ce salop, était nonchalamment assit sur le siège conducteur, sa bouteille de Vodka dans la main droite et son sac de cours ouvert sur celui passager, avait-il vue tout son contenu ? Allait-il répété aux autres ? Est-ce qu'il avait déjà prévenu les autres ? Merde ! Merde ! Il se redressa immédiatement, jura méchamment et se pencha pour récupérer son alcool, pour qui se prenait-il ! Théo anticipa son geste et recula, levant le bras et empêchant Stiles de le récupérer.
- Tu as fouillé dans mes affaires ! Se scandalisa Stiles, puis il remarqua qu'ils n'étaient plus au lycée et que ses clefs étaient sur le contact de sa Jeep : Tu as conduit ma Jeep ! Il jeta un rapide coup d'œil aux environs et reconnu sa maison : Si tu as blessé mon père, je te jure que ta carcasse de Loup-garou va finir en manteau de fourrure !
- Ça va ! Calme-toi ! Leva les yeux aux ciels Théo en remettant la bouteille dans son sac, ainsi que ses clefs et lui remettant, non sans lui lançait dessus : Ça va, je dirais rien... Dit-il en sentant la panique de l'humain : Je te ferais signaler que si je n'étais pas intervenu, tu serais toujours en train de faire ta crise de nerfs sur le parking et je crois pas que c'est ce que tu aurais voulu, si ?
- Tu crois que je vais te remercier ! S'égosilla Stiles toujours furieux qu'il est vu ce que contenait son sac mais un peu moins tendu qu'il n'insiste pas dessus : Si tu étais resté dans ton coin à manigancer des plans de psychopathe, comme le psychopathe que tu es, j'aurais pas eu de crises ! Siffla-t-il en serrant son sac dans ses bras, sa bouteille de vodka n'avait rien à son grand soulagement : Et ce n'est pas des crises de nerfs ! S'offusqua Stiles, il n'était pas hystérique !
- D'accord, la prochaine fois je te laisserais te donner en spectacle puisque tu aimes tant faire ça ! Répliqua presque boudeur Théo.
- Ouais au moins je n'aurais pas à te supporter ! Maintenant sors de ma Jeep, je vais devoir la javellisé pour enlever toute trace de ta personne ! Continua Stiles en s'avançant vers le siège conducteur pour le pousser à sortir.
- Vous êtes pareil ! Répondit furieux Théo alors qu'il ouvrait la porte de la Jeep abandonnant toute discussion.
- Quoi ? Répéta Stiles encore une fois déconcerté par les mots de ce salop. Il soupira et sentit un mal de crâne reprendre, il suivit le loup-garou qui se figea en l'entendant sortir aussi du véhicule. Il manigançait quelque chose, il en était sûr et s'il était soudainement d'humeur à parler peut-être qu'il ferait une erreur ? Peut-être aurait-il des indices à utiliser contre lui. Il ne devait pas rater ce moment : Quoi ? De quoi tu parles encore ?
- Soudainement tu veux faire la causette avec moi ? Ricana Théo : Tu crois que je suis stupide ?
- Peut-être, ouais, tu peux enlever le « croire », il est de trop. Rétorqua sarcastiquement Stiles.
- Tu n'as jamais voulu jouer à la dînette avec moi. Répondit soudain nostalgique Théo.
- Tu as toujours eu des goûts pourris pour les jeux. Acquiesça Stiles et encore ce n'était pas la proposition la plus bizarre qu'il lui avait fait quand ils étaient gamins... Il avait toujours eu un comportement aliéné...
- Scott a bien voulu, lui. Renifla Théo en croisant les bras, ses doigts serrant ses avant-bras.
- M'étonne même pas de lui, il te disait oui à presque tous tes délires, même les plus ridicules et les plus fous... Mon dieu ! Il a même accepté de mettre cette ridicule perruque rose et je ne veux même pas savoir comment tu as eu ça !
- Non, tu ne veux pas savoir... Murmura Théo en regardant un instant le sol, il releva la tête un sourire timide apparaissant sur ses traits : Ouais il était ridicule mais c'était drôle. Tu riais aussi.
- Il s'était mis à imiter Madame Wilson, il avait changé sa voix, fait ses mimiques, il a trébuché à force de ne pas voir où il allait et était tombé la tête la première. Son nez était tout rouge c'était encore plus ridicule et il avait commencé à saigner de partout, ta mère était arrivée, ne comprenant rien à ce qui se passait. Oh mon dieu ! Ricana Stiles se souvenant de son fou rire : Ma mère ne s'arrêtait plus de chambrer Scott après que je lui avais raconté sa fameuse blessure de guerre.
- Elle était une belle personne. Chuchota Théo coupant le rire mélancolique de l'adolescent humain.
- Ouais, elle l'était... Admit-il, ils restèrent de longues secondes, silencieux, retrouvant de vieux souvenirs qu'ils croyaient avoir enterrés il y a bien longtemps... Stiles se pinça les lèvres, se rappelant de ce que son père lui avait dit. Était-ce même important ? Est-ce qu'il aurait un indice en essayant de chercher dans le passé ? Il allait parler mais se tut en s'apercevant qu'il avait disparu...
Il jura et se passa une main dans ses cheveux. Il retourna à son véhicule en maugréant et vérifia que toutes ses affaires étaient dans son sac et bien caché. Il le mit sur son dos et se dirigea vers la porte d'entrée. Il l'ouvrit et entra dans une grande maison silencieuse. Il alla immédiatement à la salle de bain où il rinça et lava, le thermos. Il ne voulait pas utiliser quelque chose d'un inconnu mais il n'avait pas le temps d'aller en acheter et n'avait même pas d'argent, il prendrait ce thermos et son apparence laissé penser qu'il était pratiquement neuf. Il marcha jusqu'à sa chambre et s'assit sur le parquet, il dévissa les bouchons de la bouteille d'eau, de verre et du thermos. Il versa son précieux poison à l'intérieur, observant avec fascination le liquide limpide coulé avec joie dans sa nouvelle niche. Il ferma la porte et descendit avec les bouteilles vide et les jeta discrètement dans les poubelles extérieures.
Dans sa chambre, il s'allongea sur son lit et paressa un long moment, buvant et observant simplement son plafond. Il aimait depuis Mars restait statique regardant avec une fascination presque dérangeante, les étranges tâches de vieillesses laissés au plafond. Il pouvait presque les voir se déplacer, changer de formes et raconté une histoire, tantôt triste, tantôt joyeuse.
Il se sentait au bord d'une folie qui pourtant ne l'effrayé pas, au contraire, elle était attrayante. Dés fois, il s'imaginait avec une épée de lumière battre des stormtrooper, tel un Jedi combattant les forces du mal, il voyait sa belle Lydia accourir à lui et il la prenait dans ses bras, elle posait ses délicates lèvres contre les siennes. Il entendait l'acclamation des autres, les félicitions, les jalousies sur sa personne.
Il voyait cet idiot le rejoindre dans son lit et l'enlaçait avec tendresse, couvrant son corps de baisers doux et affectueux, il lui murmurait des mots d'amour, il se sentait comme une princesse qu'un chevalier venait sauver d'un long cauchemar et putain, il aimait ça ! Il adorait la sensation d'être entourée de bras forts, vouant une adoration et un amour inconditionnel, si puissant que tout son être vibré et fondé à son contact, il s'illuminait, comme un putain d'ange de supernatural. Il pouvait presque sentir la texture de ses lèvres contre les siennes, légèrement charnue, timide mais avide de lui, son souffle erratique et camouflant ses murmures proches d'une prière idolâtre, d'un fanatisme obsédant. Et il était là, appréciant chaque caresse, chaque touché, tout, il aimait tout, totalement libre et désinhibé ne ressentant rien d'autre qu'un bonheur pure, une paix éternelle. Il remarquait à peine, l'étrangeté de son corps, cette bosse qui n'avait pas sa place sur le corps d'un homme, cet abdomen difforme mais il continuait d'être chéri et ses mains se reposaient dessus. Il sentait des petits coups, une réponse à l'appelle de la vie en lui et il aimait la savoir, ici, au chaud, en lui.
Il pouvait se voir allonger nue dans ce lit rudimentaire, entouré par la nature, le sourire aux lèvres, le corps chaud de l'idiot ses mains serrant les siennes, effleurant avec amour, cette bosse. Il s'imaginait portait une vie qui était à eux, rien qu'à eux, comme une femme portant la vie de l'homme qu'elle aimait. Il était à cet instant cette femme, portant l'enfant de l'homme qu'il aimait et il aimait ça, imaginait cette vie, là. Un petit Derek courir dans les bois, les yeux grands ouverts de curiosité, ce petit Derek qui se salirait en sautant dans les flaques d'eau et grimpant aux arbres. Tous les deux le regarderaient grandir et évoluer, de passer d'un nourrisson en demande de nourriture, à un bébé cherchant à marcher, à un enfant explorant la vie, à un adolescent espiègle et jouant à Lacrosse. Il pouvait se voir autour d'une table, au chaud dans la maison, un feu de cheminé, ils étaient assis devant un bon repas, c'était noël, sa mère rirait aux éclats aux passés d'une enfance joyeuse de son fils, se moquant de Scott accompagné de sa douce Allison. Ils riraient ensemble avec son père buvant une simple bière et embêtant mini Derek, Lydia, Malia, Liam, Heather, Erica, Boyd seraient là aussi. Il se moquerait de Derek qu'il avait dû sauver, une énième fois d'une attaque de Loup-garou, il couperait la dinde et passerait son plat. Il était heureux et fermerait les yeux, priant pour que rien ne change, pour qu'il reste toujours ici.
Et il ouvrait les yeux et ne voyait que le plafond terne et abîmés par des tâches de moisissures, allongé dans un lit vide et un estomac plat, mort. Il boirait une fois encore pour essayer misérablement de trouver cette pièce de paix mais il ne sentirait que le néant dans son cœur, rien et il se morfondrait, n'oserait plus user de son corps, trop horrifié de se reconnecter plus encore à cette réalité glaçante. Il haïrait cette chute abyssale et cruelle, il supplierait pour y retourner, sachant que c'était impossible que ceci n'était que les frasques d'un esprit malade. Il plongerait alors dans un autre monde illusoire, il allumerait son ordinateur et regarderait des films encore et encore, jusqu'à oublier où il était et qui il était.
Et finalement il tomberait de sommeille, ne se rappelant pas des rêves tourmentés qu'il ferait.
Ainsi il passa le reste de la semaine, dans cet état semi conscient, n'apercevant aucun de ses amis et restant avec lui-même et ses recherches infructueuses sur Théo. Son père était préoccupé par le fils d'un de ses collègues, il était peu à la maison et semblait même assez rêveur, au loin Liam était dans des discussions sérieuse avec son meilleur ami, était-il au courant maintenant ? Il pouvait sentir l'ombre des yeux de Malia qui s'évertuait à apprendre à conduire bien qu'elle restait désespérément dangereuse. Il reconnut la silhouette de Scott et de Lydia chuchotant bruyamment, certainement de son cas, de son comportement bizarre ou bien de Théo. Il ne le remarqua que le matin en prenant ses affaires de cours. Il s'affala contre son casier et soupira lourdement, il se sentait nauséeux et fatigué, il avait envie de dormir ou de rire bêtement devant un épisode de Malcolm ou peut-être des Simpson ? Il avait envie de lire des comics, envie de plonger dans un univers drôle et amusant mais de ne pas être au lycée. Il tourna ses yeux en entendant des talons cognaient fortement le sol du lycée, une petite adolescente accourue vers un jeune garçon, l'enlaçant avec amour et lui souriant, il l'embrassa amoureusement et prit sa main. Il sentit une pointe de fureur, de rage, de jalousie s'étendre depuis son cœur pourri. Il se gratta la nuque frustrée et agacé, se redressa et effleura son téléphone. Il lui manquait, il lui manquait vraiment et c'était si énervant !
Il posa son sac sur ses épaules et se dirigea en cours d'un pas lent et lourd. Il était quelque peu soulagé que Théo ait gardé sa bouche fermée, qu'il n'ait rien dit. Scott aurait très certainement fait un scandale et l'aurait répété à son père et il se sentait beaucoup trop nerveux pour supporter une énième dispute avec lui. Il ne s'était même plus parlé depuis, étrangement Scott s'était toujours empressé d'éviter qu'il reste en froid mais voilà, il était seul, il n'avait pas eu de messages, comme s'il n'était plus dans leur groupe. C'était aussi rassurant et vivifiant que terrifiant et épuisant.
Il pouvait au moins étancher sa soif, ignorant les regards insistant de César quand ils se croisaient dans les couloirs. Sa situation lui convenait très bien. Bien qu'il eût de plus en plus de trous de mémoire et des difficulté plus accrus à se concentrer, Courtney étrangement, lui passait ses cours sans même le questionner. Ça aller. Tout va bien.
La cloche sonna, il ramassa ses affaires, il était quinze heures trente passés, la journée de lycée était terminée. Il prit son livre et le mit dans son sac, puis son cahier puis...
- Stiles ? L'appela une voix féminine, le faisant légèrement sursauter, il releva la tête et rencontra les yeux sombres de son professeur en psychologie.
- Oui, Madame Days ? Répondu laconiquement Stiles qui rassembla ses stylos dans sa trousse.
- Pouvons-nous parler un instant ? Demanda-t-elle poliment avec un soupçon d'inquiétude.
- Oui... Oui... Il se pinça les lèvres observant au loin Courtney partir, il était seul avec son professeur et une soudaine appréhension l'étouffa. Que lui voulait-elle ? Pourquoi elle voulait lui parler ? Est-ce qu'elle savait quelque chose ? Dans ses pensées il fit tomber sa trousse qui s'étala au sol, il jura et s'excusa immédiatement embarrassé par son impolitesse. Madame Days, ne dit rien elle s'accroupit et l'aida à rassembler ses affaires, remarquant les légers tremblements de ses mains.
- Stiles, je m'inquiète pour vous. Dit-elle franchement regardant l'adolescent s'obstiner à ranger tous ses stylos dans sa trousse avec des gestes maladroits.
- Je ne vois pas pourquoi. Répondit sèchement Stiles réussissant enfin à fermer son sac.
- Vous semblez être beaucoup dans la lune. Continua-t-elle ne s'offusquant pas du ton sec de l'adolescent.
- J'ai un TDAH, c'est normal. Répliqua-t-il en restant plus longtemps accroupi ne voulant pas rencontrer les yeux de son professeur.
- Je pense que nous savons tous les deux de quoi, je parle. Le contredit-elle doucement, elle s'accroupit et posa ses mains sur les siennes qui serraient son sac : Stiles, dites-moi qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien ! Cracha-t-il avec agressivité et se relevant immédiatement : Rien, madame Days ! Il se précipita vers la porte.
- Pourquoi êtes-vous si agressif, fuyez-vous quelque chose ? L'interrogea-t-elle alors qu'elle le vit se figer avant de partir.
Stiles fonça dans la foule des élèves qui se bousculaient pour partir rapidement, continuer leur vie d'adolescent. Il força les lycéens à le laisser passer, il ne voulait qu'une chose s'enfermer aux toilettes. Il se sentait étouffé par eux, ils riaient, hurlaient, parlaient, ils étaient si bruyamment si épuisant, il voulait s'en éloignait. Il se hâta descendant les marches, heurtant violemment le mur et continuant de marcher, il arriva dans les toilettes, enfin et s'enferma dans une cabine. Il grimaça à l'odeur de pisse et de sueur, il baissa la lunette et s'assit, sortant son thermos, ses gestes étaient gauches, ses doigts décharnés tremblaient et il faillit faire tomber son précieux met. Il se jeta dessus, buvant comme s'il était déshydraté. Il ferma les yeux, se délectant de la brûlure reconnaissable et bienfaitrice de cet eau magique. Il posa sa tête contre la paroi fine et respira calmement. Il aimait tellement cette sensation de détachement, de libération.
Il resta plusieurs minutes, ainsi, seul avec son thermos contre sa poitrine, son cœur chantant de misère, son corps grondant de douleur. Il avait commencé à avoir mal au ventre, il avait une diarrhée chronique certainement dû à ses angoisses et à son alcoolisme qui ne faisait qu'accroître ce mal. Il pourrissait de l'intérieur et ne serait étonné qu'a une autopsie, ses organes ne soient qu'une masse putride et nécrosées. Il dégluti et cogna sa tête contre le mur, il répéta plusieurs fois l'action suffisamment pour qu'une douleur aiguë le réveil de son état catatonique. Il entendit une autre sonnerie, des professeurs discutés bruyamment entre eux, le martèlement de chaussures, les gloussements insupportables. Il prit une autre gorgée et toussa, avalant de travers, il rassembla ses genoux et les encadra de ses bras, il cacha sa honte, laissant son souffle fétide, l'étouffer. Il ferma ses yeux et frotta son visage sur le tissu rêche de sa veste.
Il était vide, incroyablement vide, il ne savait même plus ce que c'était que de laisser sa douleur s'exprimer, trop emprisonner par son épuisement. Il tendit les doigts effleurant la paroi froide, une sensation irréelle et fascinante, comme si ce simple contacte devenait un point d'ancrage pour retrouver le contrôle de son corps. Il se sentait si ébahit et obnubilé, ses doigts floues et informes, chatouillé par ce sens qui dépassait la vue. Il se sentait ailleurs, autre part, se perdait dans ce simple spectacle, perdant la réalité, perdant son identité, c'était merveilleux.
- Jeune homme, je dois vérifier l'état de toutes les toilettes, pouvez-vous sortir.
Stiles jura et sursauta violemment, il serra ses doigts en un poing et se releva difficilement. Il trébucha et cligna des yeux, se reconnectant avec son corps. Il rangea son thermos et ouvrit brutalement la porte, faisant sursauter l'homme de ménage. Il garda son sac prêt de lui et se hâta de quitter le bâtiment, le week-end arrivait. Il ne savait pas s'il devait être encore plus désespéré de le voir ou de ne pas le voir. Il se gratta le cou et traversa le parking, pas surprit de le trouver pratiquement vide. Il ouvrit la portière jeta son sac sur le siège avant et contourna son véhicule pour le siège conducteur. Il s'assit et démarra son véhicule, il se gara devant sa maison vide avec plus de difficulté, il avait un peu trop but apparemment. Il soupira, se pencha pour prendre son sac de cours.
- Stiles ? L'appela une voix masculine derrière lui.
- Oh mon dieu ! Hurla Stiles qui fit un bond et heurta sa tête contre la tôle de sa Jeep, il pesta et se retourna croisant les yeux de son meilleur ami : Scott ! Oh mon dieu ! Tu veux vraiment que j'ai une crise cardiaque ! Arrête de me surprendre comme ça !
- Je... Désolé. Dit Scott une légère grimace de gêne : Je voulais te parler après les cours mais... Il fronça immédiatement les sourcils en voyant le comportement très étrange de son meilleur ami et sentant l'odeur forte de... Était-ce de l'alcool ?
- Quoi ? L'interrogea-t-il, n'aimant pas ce regard sur lui : Oh mon dieu ! Quoi, Scott ?
- Tu as... Bus ? Demanda Scott complètement abasourdit de s'apercevoir que son meilleur ami était ivre en plein après-midi.
- Peut-être... Répondit Stiles en levant les yeux aux ciels et faisant de grands gestes, qu'est-ce que ça pouvait lui faire, ça le regardait : Tu voulais me parler de quoi ?
- Stiles il est à peine seize heures et tu es complètement... Il se tut un instant et ferma les yeux, il ne voulait pas encore se disputer, faire la morale ou autre : Je croyais que tu évitais de boire.
- Oh Scotty ! Souffla Stiles mélodramatique : Tu vas pas jouer l'offusqué ? J'ai pas bus, ok... Bon peut-être un peu ! Un petit peu mais c'est rien, je suis à peine bourré ! Dit-il en s'appuyant sur sa belle Roscoe pour marcher, un sourire hagard sur ses lèvres.
- Tu es complètement ivre et tu as conduis dans cet état... S'horrifia Scott qui s'approcha pour l'aider à marcher jusqu'à chez lui mais son meilleur ami le repoussa.
- Je vais bien ! Je vais bien, ok ! Je peux rentrer seul ! Se scandalisa Stiles qui fit quelques pas avant de tomber la tête la première.
Scott le ramassa et l'aida à rentrer chez lui. Il l'amena à la cuisine et lui tendit une bouteille d'eau et des vieux muffins. Il vit son meilleur ami se masser les tempes et rire à sa propre maladresse, il réussit finalement à le convaincre de boire.
- Stiles, c'était dangereux, tu aurais dû m'appeler je t'aurais ramené chez toi. Parla Scott après de longues minutes de silence, en observant son meilleur ami boire et manger, il était toujours soul mais plus conscient. Il se pinça les lèvres réfutant le plus possible son inquiétude, il se souvenait parfaitement de son explosion. Il avait la désagréable impression qu'ils se hurlaient de plus en plus dessus… Et ça le frustrer tellement…
- Ouais... Grimaça Stiles sentant progressivement la couverture de l'alcool disparaître, il fallait qu'il tombe sur son meilleur ami dans cet état... Génial ! Plus poissard tu meurs : Ouais… J'ai été un peu imprudent… Répliqua-t-il avec une grande mauvaise fois : Tu voulais me parler de quoi ?
- Ça peut-attendre tu sais...
- Oh mon dieu ! Je suis un peu bourré pas malade ! S'énerva Stiles : Tu voulais me parler de quoi ?
- As-tu trouvé quelque chose de plus sur Théo ? Demanda Scott qui tira une chaise pour s'assoir.
- Non pas pour l'instant mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'il fasse une erreur, le crime parfait n'existe pas, pourquoi ? S'enquit Stiles en observant curieux son meilleur ami qui était assis en face de lui.
- Deaton semble vraiment inquiet par ce Loup-garou avec des serres... Il a un mauvais pressentiment et moi aussi... On aura peut-être besoin de tout le monde, même de Théo. Dit Scott qui enterra son visage dans ses mains, il était fatigué, les cours lui demandé beaucoup de son énergie, il voulait vraiment aller à une bonne université pour être vétérinaire mais voilà de nouvelle créature surnaturelle venait déranger son avenir... Il avait peur... Peur de ne pas réussir à protéger son futur, ses projets de cette vie éreintante, il ne pourrait plus être là l'année prochaine... Il voulait aussi devenir un adulte avec un métier qu'il aimait et il pourrait ne pas pouvoir... Il avait la désagréable sensation de sacrifier sa vie pour en sauver d'autre et aussi louable que cela semblait il ne voulait pas finir caissier... Il voulait vivre sa vie aussi !
- Ouais... Moi aussi mais je te garantis que Théo y est lié ! Il est diabolique, Scott ! Je te jure qu'il l'est ! Il a peut-être envoyé ce Loup-garou bizarre pour te tester ? On ne sait rien de lui !
- Je... Scott soupira et passa une main dans ses cheveux se relevant : Je ne sais pas si je pourrais encore cette année...
- Quoi ? L'interrogea Stiles les yeux plissés : Ça a toujours été notre truc ! Écouté les conversations de mon père, épié les cas et enquêté de notre côté ! On a toujours fait ça ! Pourquoi tu ne pourrais plus le faire ?
- Trouvé des cadavres dans les bois la nuit. Acquiesça Scott avec amusement.
- Trouvé des cadavres et vaincre des créatures surnaturelles, c'est notre truc, c'est ce qu'on fait ! Ils ont besoins de nous, Scott, ils ont besoin de nous ! Répéta Stiles avec une légère supplication, que deviendrait-il s'il ne sauvé pas le monde ? Que lui restait-il ? Il en avait besoin et son meilleur ami ne pouvait pas le lui enlever ! Ils étaient une équipe ! Ils étaient faits pour sauver tout le monde, protéger Beacon Hills.
- On n'est pas les seuls à savoir... Répondit timidement Scott, il voulait que son meilleur comprenne, il voulait avoir son approbation, ne pas culpabilisé de vouloir se préoccuper de son avenir, de lui : Je veux passer à la fac, je veux devenir vétérinaire.
- Et tu pourras, tout en sauvant des vies. Continua Stiles agacé.
- Non, je ne pourrais pas... Je veux me consacrer sur mes cours, je veux avoir de bonnes notes, aller dans une bonne université, je veux pouvoir faire un métier que j'aime... Tu n'as pas envie ? L'interrogea Scott s'apercevant soudainement que son meilleur ami n'avait jamais dit qu'elle université il visait où même s'il allait à la faculté l'année prochaine.
- Tu préfères aller en cours que de sauver des vies ? Résuma Stiles amèrement et scandaliser, il se leva brusquement de sa chaise : Tu as déjà dit ça l'année dernière ! Et tu as quand même aidé pour la liste noire !
- Cette année est différente, je suis en préparation pour des cours universitaire, c'est plus compliqué et je dois être en avance. Stiles, on est plus seuls, on peut laisser les autres s'en occuper, essayer de se concentrer sur nous. Tenta de se justifier maladroitement Scott, voulant apaiser sa culpabilité… Il voulait aider les autres, les sauver mais maintenant il comprenait que s'il voulait réaliser ses rêves, il devait se concentrer sur lui, ses désirs, ses études. Il ne pouvait plus se permettre de devenir un adolescent jouant au justicier… Sa vie ne se résumée pas à cela, il voulait avancer, être heureux et épanouit…
- Tu essayes de te déculpabiliser ? L'interrogea Stiles avec cynisme, il posa la bouteille sur la table maintenant vide : C'est égoïste ! Les cours sont moins importants que des vies ! Tu ne peux pas t'arrêter ! Tu es le vrai Alpha ! On sauve des vies, Scott ! C'est irresponsable et égoïste de ne pas intervenir quand on sait ce qui s'y passe ! Répliqua-t-il agressivement.
- Je suis fatigué... Soupira Scott qui ferma un instant les yeux prenant une grande respiration : On ne sera plus là, l'année prochaine, ils devront se débrouiller et nous devons penser un peu plus à nous. Lydia avait raison, ils ne pouvaient pas indéfiniment faire les supers héros, ils devaient se concentrer sur leur avenir.
- Alors quoi ? On abandonne ? On arrête là ? On laisse tous ces gens être en dangers de morts, c'est ça que tu veux ? Tu t'en fou si l'un d'eux est étripé par une créature surnaturelle ?
- Ce n'est pas ce que je dis, Stiles ! Le contredit Scott blême, comment son meilleur ami pouvait penser une chose pareille ? Ne le connaissait-il pas suffisamment ? Tu crois vraiment que je serais capable de faire ça ? J'ai toujours essayé de protéger un maximum de personnes, j'essaye toujours d'aider quand il s'agit d'un problème surnaturel !
- Alors t'essayes de dire quoi ? Je comprend pas ! Tu viens ici pourquoi ? Tu me dis que tu es fatigué et que tu veux laisser les autres faire quand ils y connaissent rien au surnaturel ! On a des responsabilités ! On peut pas prendre de vacances ! Les vies ne sont pas comme des cours, elles ne peuvent pas être mit de côtés le temps que tes pseudos rêves à la con se réalisent ! Cracha méchamment Stiles.
Il y eut un soudain silence, les deux lycéens figés par cette nouvelle explosion. Scott blanchit plus encore, il se sentait tellement stupéfait par ce que venait de lui dire son meilleur ami. Ses pseudos rêves à la con ? C'était tout ce que cela signifiait aux yeux de Stiles ? Il ne pouvait pas juste l'écouter simplement ? Il avait voulu parler de ses doutes, de sa solitude, de cette sensation de tiraillement de plus en plus lourde, pensant naïvement que son meilleur ami trouverait les mots justes, l'écouteraient… Mais voilà ils continuaient encore à se disputer… Pourquoi il n'arrivait pas à parler à son meilleur ami ? Pourquoi il était si sourd ? Si blessant avec lui ? Il soupira, ferma ses yeux et pressa l'arrête de son nez. Il savait qu'il allait mal mais était-ce une raison pour être si… Si désagréable ? Blessant ?
- Ok, Stiles, je pense que tu devrais te reposer et ne bois plus en conduisant, on se voit au lycée. Dit-il simplement la voix un peu tremblante, il devrait peut-être prendre ses distances avec lui, comme Lydia le faisait. Il ne voulait pas le laisser seul avec ses problèmes mais là, tout de suite, il regrettait de lui avoir parlé et il était fatigué et frustré que leurs conversations se finissent inlassablement en dispute…
Il quitta la maison laissant Stiles seul avec lui-même qui était toujours épouvanté par cette haine et cette violence qu'il avait ressenti envers son meilleur ami… Pourquoi il devenait comme ça ? Qu'est-ce qui clochait chez lui ? Il cligna des yeux plusieurs fois essayant, se forçant à reprendre conscience de la réalité, de ce qui venait de se passer, de sa méchanceté gratuite envers son meilleur ami. Pour une fois que Scott lui parlait ouvertement, lui, avait été un vrai con. Il frappa violement la table à manger avant de courir rejoindre son meilleur ami. Liam avait raison, il était en train de merdé avec eux ! Il allait finir par les faire fuir ! Pourquoi il était comme ça ! Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui !
- Scott ! Scott ! Attends ! Attends s'il te plais ! L'appela-t-il en le voyant en fourcher sa moto.
- C'est bon Stiles, ça ne sert à rien de continuer d'en parler. Répondit-il en se retournant pour voir le visage honteux de son meilleur ami.
- Je suis désolé ! Dit Stiles en posant ses mains sur le guidon de la moto : Je suis un con, un vrai con ! Je suis désolé, tes rêves ne sont pas cons et tu as tout à fait le droit de vouloir te consacrer sur tes études ! Tu seras génial en vétérinaire !
- Tu penses ? Demanda timidement Scott, il s'était toujours senti trop bête pour pouvoir prétendre à des études aussi hautes.
- Ouais ! Acquiesça Stiles en faisant un grand sourire maladroit : C'est toi qui m'as dit que ça se travaillait ! Si tu as été accepté c'est que tu vas y arriver !
- Merci, Stiles. Répondit Scott avec un petit sourire soulagée en retour, bien qu'il entendît encore les mots de son meilleur ami, il était réconforté de le voir chercher à arranger la situation.
- Tu veux qu'on joue à des jeux vidéo ? Qu'on se matte un film ? L'interrogea Stiles coupant une nouvelle fois le silence qui s'étendait entre eux.
Scott ne réfléchit pas une seconde et posa son casque, acceptant avec une joie mélancolique de passer une soirée comme avant avec son meilleur ami. Cela allègerait certainement l'atmosphère entre eux bien que de nombreux non-dit resterait en suspens. Ils passèrent une partie de la soirée à manger et regarder des comics, parlant des nouveaux films et séries potentiels sortie sur Netflix. Une soirée simple et légère entre deux vieux amis d'enfances ordinaires sans créatures surnaturels, ni cauchemars.
Stiles se coucha le sourire aux lèvres et le sommeil doux. Il n'eut ni angoisse, ni colère, ni mauvais rêves quand son meilleur ami quitta sa maison, il se sentit comme avant, le cœur plus léger et c'était tellement reposant, il en oublia sa bouteille cachée dans son sac et même Théo.
Il se leva tôt, il s'étira et se gratta le ventre. Il tourna la tête sur le côté du lit où Malia avait eu l'habitude de dormir. Cela lui manquait de sentir un corps chaud à côté de lui au réveil et ce n'était pas avec l'autre imbécile de grincheux qu'il allait retrouver cette agréable sensation. Il souffla frustré par Monsieur-associable-balais-dans-le-cul et frappa avec son coussin le corps imaginaire de Derek à côté de lui et son sourire inexistant. Il espéra secrètement qu'il serait là, il voulait passer une soirée un peu romantique avec lui, rien de girly, il n'était pas une fille ! Mais quelque chose que les couples faisaient… Enfin non, vue qu'ils n'étaient pas en couple mais que deux personnes qui se bécotaient faisait… Ouais cela sonnait plus proche de leur relation…
Il entendit soudain son père maugréé quelque chose en polonais, il fronça ses sourcils et se dépêtra de ses draps pour le rejoindre. Il était rare de l'entendre parler dans sa langue natale, c'était uniquement dans des situations stressantes. Il descendit les escaliers et haussa les sourcils en le voyant essayer plusieurs blazers. Il rêvait ou bien son père essayait de bien s'habiller ? Attend-il allait à un rencart ? C'était pour ça qu'il avait enlevé son alliance ? Oh…
- Non, nop pas la noire ! Dit-il en grimaçant quand son père enleva la grise pour mettre la noire. A moins que tu aies prévu de faire un rencart dans un enterrement… Ce qui n'est pas la meilleure des idées, normalement les filles préfèrent les trucs classiques comme le resto, cinémas ou un truc du genre moins de dépressif quoi… A moins si c'est une émo… Attend c'est une émo ? Parce qu'elles sont carrément flippantes, enfin je suis pas contre mais elles font un peu peur… On dirait qu'elles vont jeter un sort dés que t'as le dos tourné, en plus elles font peut-être du vaudou…
- Tu trouves ? Moi je trouve ça va bien avec le tee shirt, non ? Demanda son père, trop préoccupé pour soigner son apparence que de comprendre son charabiât et savoir pourquoi son fils était debout un samedi à six heures du matin.
- J'aime pas la noire, elle fait enterrement. Répéta-t-il en grimaçant.
- Tu t'y connais en mode maintenant ? L'interrogea son père, taquin.
- La grise c'est la mieux ! Haussa des épaules Stiles qui s'approcha de son père avec une expression sournoise : Alors tu vas où comme ça ? Vous avez changé de dresscode ? Maintenant c'est blazer ? C'est étrange comme nouvel uniforme…
- Oh tu sais que ce n'est pas l'uniforme de travail ! Bougonna son père, les joues un peu rouges d'embarras, il espéra que son fils ne lui en voulait pas.
- Alors c'est bien un rencart ? Demanda Stiles ne cachant que très difficilement sa bonne humeur, heureux de voir son père redevenir un adolescent tout timide et intimidité par un petit rencart.
- Je ne serais pas à la maison ce soir. Répondit à la place le Shérif qui vérifia les manches du blazer gris.
- De toute la soirée ? Même la nuit ? Répliqua Stiles les sourcils levés très intrigués : C'est plus un rencart là, ce n'est pas le premier ? Parce que le premier rencart les filles disent…
- Bon sang, Stiles ! Le coupa terriblement rouge de honte son père, pourquoi ce gosse ne pouvait pas être comme tous les adolescents et ne pas vouloir parler ou entendre la vie intime de son parent !
- Quoi ? Oh mon dieu, papa c'est bien que tu ailles à un rencart ! C'est génial qu'une fille veuille de toi ! C'est vraiment génial ! Tu n'as pas de honte à avoir ! C'est qui d'ailleurs ? Expliqua avec de grands gestes Stiles, un grand sourire sur ses lèvres.
- Merci fiston… Maugréa-t-il ayant l'impression que cela allait du miracle qu'il est un rendez-vous galant. Fichu gamin ! Grinça des dents le Shérif qui ignora la question de son fils. Il ramassa son uniforme et ramassa ses affaires : J'y vais.
- Je passerai te voir à la fin de ton service. Fit un clin d'œil Stiles.
- Sans façon ! Concentre-toi sur tes cours ! Oh et avant que j'oublie il faudra qu'on parle de ton orientation pour l'année prochaine. Sur ces mots il partit.
Il ricana en voyant son père le fuir littéralement. Il monta les escaliers et se posa sur le bureau devant son ordinateur de Gamer, il l'alluma et joua plusieurs heures dessus, avant de prendre sa douche et de partir chercher de quoi manger. Il regarda nerveusement son téléphone peut-être aurait-il un message de lui ? Il baragouina en remarquant qu'il n'avait toujours rien… Ce qui l'énerva grandement, il espéra qu'il sera au moins présent à son loft. Il s'habilla rapidement, prenant les premiers vêtements qu'il trouvait et qui étaient propres, enfin il supposait. Il s'allongea dans son lit avec son ordinateur portable et regarda The Walking Dead, il ne remarqua pas qu'il tomba de sommeil. Il se réveilla plusieurs heures plus tard, la tête sur le clavier de son ordinateur et un filet de bave s'écoulant, il grimaça et s'essuya avec son bras. Il se dépêcha de voir, se jeta plutôt mais il avait encore un peu de fierté, sur son téléphone et faillit le balancer contre le mur en ne voyant aucun message. Il se fichait de lui ou quoi ? Il devait faire quoi ? Lui envoyé un message ? Mais cet idiot ne répondait jamais ! Il devait essayer de s'excuser et lui demander s'il venait ? Il avait soudain de nouveau peur qu'il ne vienne pas… Il haïssait cette paranoïa ! Mais il n'arrivait pas de s'empêcher ne pas imaginer que soudainement il ne veuille plus de lui ! Ce serait logique, non ?
Bien sûr que c'était logique ! Il ne faisait pas le poids face à Breaden ! Il cria de frustration et jeta son oreiller contre le mur. Il se passa une main dans ses cheveux et décida de faire quelque chose de productif, soit de vider les poubelles de la maison et d'aller faire quelques courses. Il fit une liste de ce qui commençait à manquer et se dirigea vers sa Jeep. Il ouvrit la portière et s'assit, il devrait acheter moins de desserts à la crème et plus de fruits, ils n'en avaient pas beaucoup…
- Stiles !
- Putain de ! Siffla-t-il en faisant un bond gigantesque et se prenant une nouvelle fois la tôle de la voiture en pleine tête : Oh mon dieu ! Vous essayez tous de me tuer ou quoi ! Vociféra-t-il furieux d'être autant surprit dans son véhicule ! Ils se donnaient tous le mot ou quoi ?
- Je t'ai appelé tu n'as qu'a écouté. Répliqua Derek en fronçant les sourcils.
- Hé… Monsieur je fais la gueule est de retour ! Répondit sarcastiquement Stiles qui avait froissé sa liste et pestant en remarquant qu'elle était déchirée : Je rêve ou Derek Hale est devant chez moi ? Il était complétement déconcerté de le voir si loin de son repère : Je croyais que tu ne voulais pas que les autres sachent que tu revenais de temps en temps…
- Peter est au loft. Se justifia Derek.
- Ok… C'est cool ! Merci pour cette explication très argumentée ! Donc si je comprends pour que tu viennes me voir, il faut que Peter soit dans ton loft ? Super je le garderais à l'esprit.
- J'aurais peut-être mieux fait de rester et de supporter Peter… Ronchonna-t-il en croisant les bras.
- Merci Derek ! Je suis touché par tant d'attentions de ta part ! Renifla Stiles : Tu peux y retourner j'allais faire les courses.
- Avec ta liste déchirée ? Répondit Derek en levant un sourcil.
- La faute à qui ? Répliqua furax Stiles. Il soupira et rangea gauchement sa liste illisible dans sa poche. Il se leva et ferma la portière : Mon père n'est pas à la maison. Cru-t-il bon de dire.
- Je sais. Acquiesça Derek qui suivit le lycéen jusqu'à chez lui.
- Tu veux un truc ? L'interrogea-t-il en se dirigeant dans la cuisine et sortant une bouteille d'eau du frigo : De la viande crue peut-être ?
- Je t'aurais bien mangé mais tu es indigeste. Répondit Derek en prenant la bouteille qui lui était tendu.
- Hé ! Comment tu peux dire ça !? Tu ne m'as pas gouté ! J'ai très bon gout ! Réfuta Stiles en s'agitant nerveusement sous le regard dubitatif de Derek : Tu as du nouveau ?
- Breaden m'a envoyé ceci. Dit Derek en reposant la bouteille et sortant son téléphone, Stiles attrapa l'appareil pour voir une photo nauséeuse. Il y avait des cadavres tellement déchiquetés qu'il était impossible de savoir si c'étaient des hommes ou des femmes : C'est la Louve du désert.
- Oh mon dieu, ils ont été étripés. Souffla abasourdit Stiles en s'appuyant sur le comptoir de sa cuisine : Je peux me l'envoyer ? Derek acquiesça.
- Tu vas en parler à Malia ?
- Je ne sais pas… Peut-être… C'est sa mère, je sais qu'elle veut savoir qui est sa mère. Répondit-il en rendant le téléphone.
- C'est dangereux. L'avertit Derek en s'approchant du lycéen.
- Ouais, je sais mais Malia veut savoir, je n'ai pas le droit… Il se souvenait quand il avait refusé qu'elle sache pour Peter, quand il avait si désespérément été égoïste de vouloir lui camoufler une telle information. Il n'avait pas le droit d'interférer dans sa vie, encore moins maintenant qu'il n'était plus ensemble. Malia était forte, c'étaient ces choix et elle pouvait encaisser une information comme celle-là. Elle savait déjà que sa mère n'avait pas le prix Nobel de la sympathie : Tu devrais peut-être lui en parler vue que vous êtes de la même famille…
- Tu la connais bien mieux que moi et ce n'est pas moi qui fais ces recherches. Répliqua Derek en fronçant ses sourcils.
- Tu n'es plus avec Breaden ? Demanda surprit Stiles qui s'avança pour faire face à Derek qui était appuyé contre le comptoir.
- Non, on s'est séparé.
- Séparé ? Comment ça séparé ? Tu veux dire quoi par séparé ? Insista Stiles aussi terrifié que plein d'espoirs, est-ce qu'il avait arrêté de la voir ? Non, Derek ne pouvait pas être qu'avec lui ? Que pour lui ? Il sentait ses mains tremblées.
- Chris m'a demandé de l'aide pour Kate, je ne suis plus avec Breaden pour ces recherches. Expliqua Derek qui fronça ses sourcils et attrapa la bouteille la serrant légèrement, mal à l'aise.
- Séparé de ces recherches, hein… Répéta amèrement Stiles : Tu es toujours avec elle, tu es toujours avec elle…
- Stiles… Grogna Derek en fermant les yeux et s'affalant plus encore sur le comptoir, essayant de s'éloigner de lui : Je suis avec elle et tu le sais.
- Je ne pensais pas que je devrais jouer la maitresse de Monsieur Hale ! Ricana cyniquement Stiles frustré : Ce n'est pas un rôle très apprécié !
- Tu savais à quoi t'en tenir. Répondit froidement Derek en se redressant, ses yeux clignotant de son bleues glaciales.
- Ouais… Ouais… J'ai toujours les seconds rôles. Répliqua-t-il en se penchant vers lui et effleurant ses lèvres. Il avait accepté bien malgré lui cette situation. Il avait haï et il haïssait toujours cette relation merdique mais il avait l'opportunité de profiter de lui, ne serait-ce qu'un peu. Il pouvait sentir son odeur, entendre sa voix, sentir ses mains sur lui, l'embrasser, il pouvait ! Alors il lui fut impossible de le refuser, bien que son désespoir grandît qu'il se sentait si… Si sale… Mais c'était tout ce qu'il avait le droit de faire : Mais tu es à moi aujourd'hui.
Derek ne répondit pas, il laissa les lèvres enivrantes de Stiles capturés les siennes, il se laissa guider par l'audace et la fausse assurance du lycéen, ses mains serrant désespérément sa veste en cuir. Il se détendit et posa maladroitement ses mains sur les hanches, un peu trop osseuses de l'humain, il caressa la peau chaude et frissonnante de Stiles. Il échangea brusquement leur position et Stiles ricana s'asseyant sur le comptoir, ils sursautèrent en entendant la bouteille tombée lourdement.
- Pas le meilleur endroit. Répliqua Stiles, il attrapa la main de Derek se fichant de la bouteille, il la ramasserait plus tard, pour une fois que Grincheux était plus conciliant pour des câlins.
Il amena l'Oméga dans sa chambre et l'obligea à le suivre jusqu'à son lit en tirant sa veste, il se laissa tomber en arrière dessus. Il enleva la veste de Derek qui l'observait toujours avec suspicion mais se laissant faire, il prit cela comme une autorisation d'aller plus loin. Il passa ses mains dans ses cheveux et l'embrassa avec plus de fougue emmenant le Loup garou à monter sur le lit. Derek releva son tee shirt et ses mains explorèrent progressivement son torse, s'arrêtant sur ses hanches. Stiles émit un grognement de contentement, il se força d'ignorer la peur soudaine que son corps ressentait, il s'accrocha plus fort à l'homme devant lui. Il était doux et tendre, il n'était pas ce cauchemar, il garda les yeux ouverts même quand le plaisir des mains languissantes sur son corps le faisait frémir de désirs.
Il devait rester concentré, réfeindre sa terreur qui hurlait de plus en plus fort. Il picora plusieurs fois les lèvres charnues de Derek et ses mains descendirent jusqu'à la ceinture de son pantalon. Il dégluti peu assurer de ce qu'il devait ou pouvait faire avec lui. Il passa lentement sa main sous sa ceinture, effleurant les poils pubiens de l'oméga qui tremblait sur lui. Il se pinça les lèvres enivrées par le plaisir couvant son visage, putain il adorait cette expression ! Il continua son exploration bien qu'avec plus d'assurance, sa main descendue plus bas, effleurant ce joyau que caché ses vêtements. Il haleta en sentant les lèvres de Derek sur son cou, ses dents touchant avec délices sa peau. Mon dieu, il allait vraiment venir simplement en étant dans ses bras !
Il osa baisser un peu plus le pantalon de l'oméga, découvrant pratiquement sa nudité. C'était si magnifique, il continua de tirer lentement les vêtements voulants l'en débarrasser, Derek ne dit rien, il posa ses mains sur ses bras, ses lèvres happant les siennes, leurs baisers dansant avec fougues et passion, ils voulaient tous les deux connaitre l'intimité de l'autre, découvrir ce désir, l'explorer et le chérir. Il se redressa légèrement en contemplant enfin la nudité de l'homme sur lui, il était nu et il était magnifique, un Appolon digne des statues Grecs… Il était si beau et touchant par sa timidité et réserve, Derek paraissait si fragile et si incertain de se laissait autant à découvert, son visage était tourné, ses yeux fixant un point fixe et ses lèvres étaient pincés, une fine ride apparaissait plus nettement au froncement de ses sourcils. Il ricana émerveiller et embrassa affectueusement cette adorable petite ride. Cela sembla rassuré quelque peu Derek qui le regarda avec étonnement, légèrement décontenancé par cette tendresse si aimante, ses joues étaient devenues légèrement roses, ce qui le fascina plus encore. Il pouvait rougir c'était si attendrissant. Il s'avança une nouvelle fois picorant ces lèvres, lui chuchotant son ébahissement en le voyant enfin. Découvrant enfin son corps et sa personne, de cette intimité qu'il avait si désespérément cherché. Il voulait tout savoir, tout connaitre, tout découvrir et chérir, ces défauts, ces qualités, son corps, sa personne, il le voulait pour qui, il était. Il voulait tellement Derek Hale.
Il sentit son Tee shirt essayé d'être enlevé et il l'aida à s'en débarrasser. Il était torse nu devant lui et il aurait dû aimer ! Il aurait dû ! Mais il se sentait soudainement nauséeux d'être si exposé. Il fut immédiatement mal à l'aise. Son corps se figea, paralysé, une douleur horrifiante se réveilla et un vertige le prit par surprise. Sa respiration haletante de plaisir, devint progressivement hachurée… Il savait ce qui se passait ! Il savait ce qui était en train d'arriver ! Le fantôme d'une pièce macabre réapparu devant lui. Il retourné un an en arrière, il se sentait prit au piège, il se sentait impuissant, exposé et misérable. Si putain d'utiliser, il ne voulait pas faire de crise !
Pas maintenant ! Pas maintenant ! Non ! Non ! Non ! Hurla-t-il dans sa tête, suppliant, priant pour reprendre le contrôle. Il était si bien avec lui ! Il était si bien !
Ce n'est pas réelle ! Ce n'est pas réelle ! Ce n'est pas réelle ! Tu es avec Derek ! Tu es avec Derek ! Répéta-il désemparé.
Il essaya de se contrôler, de réfeindre les tremblements de plus en plus violents de ses mains, de se concentrer que sur son désir, il continua de toucher Derek, il avança sa main vers son sexe, il voulait lui faire plaisir, il voulait vraiment lui faire plaisir. Il le voulait tellement ! C'était tout ce qu'il pouvait faire !
- Stiles ? L'appela soudain Derek qui attrapa son poignet : Stiles ? Respire ! Exigea-t-il sa voix noyée d'inquiétude. Il se redressa et força le lycéen à s'asseoir, il s'éloigna de lui et l'observa effarer pas vraiment certain de ce qu'il devait faire.
- Non ! Protesta Stiles difficilement, il avait envie de hurler, de frapper quelque chose, quelqu'un ! N'importe quoi ! Il était si en colère d'avoir fini dans cet état ! Il voulait se rouler en boule, se cacher de Derek et pleurer comme un enfant. Il voulait sentir sa présence, sentir ses bras, sa peau. Il attrapa la main de Derek et secoua sa tête, un rire froid et fou se répercuta en lui, lui donnant la nausée, il connaissait ce rire, c'était celui du Nogitsune.
Tu es pathétique. Dit-elle avec une fausse douceur.
Ferme là ! Ferme là ! Ferme là ! Ferme là ! Cri-t-il contre cette voix si immonde, il ne voulait plus jamais l'entendre ! Plus jamais encore ! Ferme là putain !
- Stiles ? Répéta Derek qui serra sa main dans la sienne.
- Juste laisse-moi une seconde. Laisse-moi juste rester comme ça… Là, soit un gentil coussin… Souffla désespérément Stiles s'appuyant sur lui et qui lentement plongea dans l'inconscience toujours tiraillé entre la chaleur du corps de Derek et le rire glaciale du Nogitsune.
Il savait que son traitement n'était pas assez puissant.
Il s'étira et releva la couverture qui était posé sur son corps. Il grimaça par la migraine désagréable qu'il ressentait, il frotta ses yeux et souffla dépiter de se sentir si vaseux. Il ouvrit les yeux et reconnu immédiatement sa chambre, son lit confortable, il posa sa main à côté où il aurait dû sentir un corps chaud mais c'était vide. Il gémit de honte en se rappelant soudainement sa crise d'angoisse alors qu'il était dans un moment si chaud et intime avec Derek, merde il avait tout fait foirer ! Il cacha son visage avec ses mains et frappa son matelas, pourquoi il avait fait ça ? Qu'est-ce qui cloché avec lui ? Pourquoi il fallait qu'il revienne le hantait ! Il n'avait pas réentendu sa voix depuis le commencement du traitement et elle revenait ? Pourquoi ? Il se leva de mauvaise grâce et chercha gauchement son traitement dans son sac de cours. Non, il ne le prenait pas correctement mais il n'avait jamais aimé prendre des médocs, sinon il prendrait toujours ses cachets contre sa TDAH, mais il arrivait à se maitriser, il avait pris l'habitude de gérer ce handicap mais ça… Ça c'était autre chose ! Et ça l'avait conduit à plonger dans l'horreur d'un esprit malade.
Il sortit le petit pot cylindré et prit un cachet qu'il avala rapidement avant de le cacher discrètement dans son sac. Il avait arraché l'étiquette pour qu'il reste inconnu et discret. Il grimaça en sentant sa bouche pâteuse, il avait soif. Il chercha maladroitement sa veste, son tee shirt avait été remis par Derek dans son sommeil. Il jura dégouter une fois encore d'avoir tout gâché… Il fallait qu'il fasse une crise quand Derek acceptait enfin un câlin ? Quand ils auraient pu devenir bien plus intime ? Pourquoi ça c'était passé ? Pourquoi est-ce qu'il fallait qu'elle revienne ?
Fait chier !
Il ne sait pas jusqu'où Derek aurait accepté mais il aurait tellement aimé qu'il reste près de lui à son réveil... Voilà qu'il mettait un autre argument pour le fuir en courant… Il maugréa et se gratta la nuque. Il arriva à la cuisine et leva les sourcils en voyant sur le comptoir une assiette et des couverts, de la nourriture attendant sagement d'être mangé.
Il entendit un bruit étouffé et tourna la tête vers le salon, il écarquillé les yeux stupéfait en le voyant lire.
- Tu fais quoi ici ?
- Je n'allais pas te laisser après ce qui s'est passé. Répondit Derek qui ferma son livre de poche et le rangea dans une poche interne de sa veste.
- Tu as fait les courses ? Continua-t-il toujours abasourdit.
- J'avais rien d'autre à faire. Acquiesça Derek en se rapprochant du lycéen et l'observant minutieusement.
- Sérieux ! S'esclaffa-t-il en levant les mains en l'air, un visage comique d'ahuri : Tu as fait les courses ? Sérieux ? Le grand Derek Hale a fait les courses ? Waaa ! Va falloir que je demande à Peter de squatter au loft plus souvent ! Il t'a métamorphosé ! C'est dingue le changement ! Bon faudra qu'il trouve une solution pour ton expression du visage parce que tu fais toujours la gueule et c'est pas glamour !
- La ferme ! Gronda Derek qui croisa les bras mécontents.
- Tu vois ? Toujours de mauvaise humeur ! Et fais pas cette tête de caca garou ! Ricana Stiles en se frottant les mains et commençant à prendre le sandwich maison de Derek, il lui avait préparé un petit plat, il avait cuisiné pour lui ! Il se sentait si putain d'ému qu'il avait presqu'envie de garder religieusement ce petit repas.
- Depuis quand tu prends des antidépresseurs ? Demanda finalement Derek après quelques minutes de silence et agacé par ce manchot hyperactif qui faisait comme si de rien ne s'était passé.
- Quoi ? L'interrogea à son tour Stiles, s'étouffant presque avec le pain.
- Ne mens pas. Grogna-t-il en posant sur la table le pot neuf encore inutilisé.
- Tu as fouillé dans mes affaires ? Rouspéta Stiles ignorant sciemment la question, il ne voulait pas y répondre et puis pourquoi il voulait en parler ? C'était pas ses oignons !
- Stiles, je te frappe si tu ne réponds pas !
- Hé ! C'est de la violence conjugale ! Je pourrais porter plainte pour maris violent, tu sais ! Ce n'est pas comme ça qu'on traite sa femme ! Baragouina Stiles.
- Stiles ! Répéta Derek en attrapant le col du tee shirt.
- Oh mon dieu ! S'égosilla Stiles en levant les mains en signe de reddition : Pas besoin d'être agressif ! Range tes crocs, ça va ! Rouspéta-t-il en s'agitant : Je les prends depuis Mars, mais pas besoin d'en faire une histoire !
- Mars ? Répéta Derek interloqué, il se souvenait très bien de ce mois et surtout à cause du singe devant lui : Tu n'étais pas vraiment malade en Mars.
- C'est compliqué… Soupira Stiles en grimaçant ne voulant pas ce souvenir de ce qui c'était passé : Arrête de me regarder comme ça ! Je n'ai pas une deuxième tête qui a poussé ! J'ai déjà pris ce genre de cachets !
- Tu fais des crises alors que tu es sous traitement. Continua Derek les sourcils froncés, c'était… Bizarre…
- Excuse-moi de ne pas être aussi fort que Monsieur Derek Hale ! On n'a pas tous ton palmarès de constipation émotionnelle ! Et puis ils sont pas très puissants, c'est juste pour contrôler l'anxiété c'est tout. Bouda Stiles qui croisa à son tour les bras et se détourna légèrement de Grincheux.
- Tu es à un an, je suppose que c'est logique. Réfléchit encore Derek, observant méticuleusement l'adolescent devant lui, s'imprégnant de l'odeur âcre de l'anxiété, des mimiques nerveuses de son visage, de ses mains et de son corps. Il était une boule de nerf mais la peur se mêlait à cette angoisse et cette forte colère et agressivité si ajoutaient également, c'était déconcertant quoique logique. Il savait qu'un événement traumatique ne disparaissait pas au bout de douze petits mois et il était normal pour un adolescent qui plus est d'être si perturbé. Il tira une chaise et s'assit à côté de lui : Je n'aurais pas dû te laisser faire. Soupira Derek, il n'était qu'un lycéen qui ne savait pas trop où il en était, il agissait plus par une forme de désespoir de fuir ses angoisses que de vraiment prendre conscience de ses actes. Il avait été idiot, tout ça, c'était stupide…
- Quoi ? L'interrogea hébéter Stiles en se retournant immédiatement vers lui : Tu n'aurais pas dû me laisser faire ? Tu crois que je ne sais pas ce que je veux ? Tu penses vraiment que je suis trop bête pour savoir ce que je veux ? Je ne suis pas un gamin ! S'énerva-t-il, offusqué qu'il sorte une connerie de ce genre ! Il avait suffisamment subi pour savoir ce qu'il voulait !
- Je suis passé par là... Répliqua Derek : Tu n'as pas l'esprit clair, tu es encore trop choqué par ce qui s'est passé.
- Merde alors ! Derek Hale en plus d'être un Loup Garou est aussi un télépathe, dis-le-moi si tu postule pour le rôle de Charles Xavier ! Cracha-t-il les poings serrés, il savait exactement ce qu'il sous entendait et ça faisait si mal : Dis plutôt que tu ne veux pas qu'on continue ! Que tu panique d'être avec moi ! Et que tu préfères te cacher derrière cette facette que te donne Breaden !
- Ne recommence pas. Grogna Derek qui se leva de sa chaise, il était fatigué de cette discussion : Je ne veux pas que tu regrettes…
- Regretter quoi ? Sérieux, regretter quoi ? Je n'ai pas honte de ce qu'on partage ! Je n'ai pas honte d'être avec toi ! De passer du temps avec toi, de t'embrasser ! Je ne regrette pas et ce n'est pas parce que je prends des médicaments contre mon anxiété que je ne sais pas ce que je fais ! C'est pas plutôt toi qui regrette ?
- Je devrais y aller. Répondit à la place Derek, les lèvres pincées et commençant à quitter la cuisine.
- Quoi ? Hurla Stiles d'une voix étranglée, soudain incapable de respirer : Non ! Non ! Non ! Derek attend ! Il courut à lui et lui barra la route : Tu ne peux pas partir comme ça !
- Je ne veux pas continuer cette conversation. Répliqua durement Derek bien qu'il fut incapable de croiser ses yeux : je ne peux pas…
- Ne me laisse pas… Le supplia Stiles.
- Je dois y aller. Répondit à la place Derek.
Il resta paralysé d'horreur, incapable de l'empêcher de partir, il l'entendit s'arrêter et pria pour qu'il revienne à lui, qu'il le prenne dans ses bras mais au lieu de cela, la porte d'entrée s'ouvrit et se referma. Il s'effondra à genoux et planta ses ongles sur son crâne.
Tu pensais vraiment qu'il te choisirait ? Que tu es naïf, pauvre petite étincelle. Ricana la voix du Nogitsune.
Il hurla et frappa violemment le mur, il fracassa encore et encore son poing, ignorant sa chaire se détachée par les coups répétitifs, la douleur sourde lentement se dispersa, laissant ses jointures devenir insensible. Il chercha à avoir mal, à faire taire ce rire hideux et immonde, il cogna sa tête brusquement contre le mur, il continua jusqu'à ce qu'il finisse par se taire. Essoufflé, désorienté et n'entendant qu'un sifflement strident, il monta les escaliers difficilement, la souffrance de sa chaire était toujours trop douce. Il se jeta sur son sac, sortant son thermos et but goulument son alcool. Il fut un instant soulagé de savoir qu'il ne l'avait pas remarqué, peut-être trop absorbé par ses antis dépresseurs. Il s'effondra sur son lit, prit son téléphone et mit de la musique, forte, si forte qu'il ne pouvait plus s'entendre ses pensées, elle noyait son esprit et son cœur et c'était revigorant.
Il voulait oublier ce qui venait de se passer, il serra son poing, du moins il essaya, il ne le sentait plus. Il cacha ses yeux avec son bras et ferma les yeux. Il hurla encore, et encore avec la musique exprimant ce qu'il ressentait sans pouvoir mettre des mots, parce qu'ils ne signifiaient rien, ils n'étaient pas assez fort pour décrire sa colère, sa rage, sa peine, sa peur.
Il ne savait même plus ce qu'il ressentait… Était-il en colère contre Derek ? Était-il en colère contre Breaden ? Était-il en colère contre lui-même ?
S'il était plus fort, plus résistant comme lui, il n'aurait pas été obligé de prendre ces foutus cachets ! Il n'aurait même pas été là, allongé sur son lit à boire comme un, putain, d'alcoolique ! Il était si faible…
Tu es sale et pitoyable, pauvre, pauvre petite chose.
- Ferme là ! Cria-t-il en réponse avant de tousser, sa voix abimée par ses hurlements. Il but encore, pourquoi elle continuait de parler ? Elle devait se taire ! Il ne devait plus l'entendre ! Il n'était plus là ! Il avait été vaincu ! Il n'était plus avec lui ! Il n'était plus avec lui, putain ! Il avait été vaincu !
Il se retourna et se roula en boule, essayant de respirer, son corps tremblait, il avait envie de vomir.
Il n'est plus là ! Il n'est plus là ! Il n'est plus là ! Répéta-t-il encore et encore, laissant cette prière, ce mantra lentement le calmer, l'aider à reprendre ses esprits, reprendre le contrôle de son corps. Il resta de très longues minutes figées dans son lit, s'imaginant un monde fantasque, loin de cette réalité si épuisante. Il ouvrit ses yeux difficilement et tendit le bras pour attraper son téléphone qui hurlait toujours sa souffrance, ses émotions bruyantes sous le chant d'une voix brisée. Il l'amena à lui, l'éteignit et trembla face au silence. Il regarda l'heure son père allait bientôt partir pour son rencart. Il soupira et se força à se lever, il perdit l'équilibre et chuta sur son lit. Il se redressa plus doucement et se hissa sur ses jambes avec l'aide de sa commode.
Il se sentait poisseux, et puait l'alcool… Il se dirigea vers la salle de bain, il se réveillerait, se reconnecterait. Il se brossa les dents et entra dans la douche laissant l'eau bouillante coulé un long moment sur sa peau et se savonna plusieurs fois, suffisamment pour vider le gel douche. Il soupira et quitta la douche, tremblant de froid. Il se sécha avec sévérité, se griffant presque, écœuré de se sentir trempée, l'eau laissant des sensations sur son corps, il ne voulait pas le sentir ! Il s'habilla rapidement et se lava encore les dents, il descendit avec plus d'habilité les escaliers et mangea le repas de Derek, il avait envie de pleurer, de jeter ce repas… Mais la faim se rappela à lui et il ne voulait pas gaspiller.
Il remonta les marches et se brossa encore les dents, il cracha du sang et ignora le goût métallique coulant de ses gencives irritées. Stiles ne pouvait pas se permettre de rencontrer son père dans un état déplorable, il ne gâcherait pas sa soirée, qu'au moins l'un d'eux passe un bon moment. Il grimaça en pliant ses doigts, nauséeux en remarquant enfin l'état déplorable de sa main. Il chercha de quoi la bander, arrêtant ce rouge écœurant et cachant sa folie qui contaminait progressivement sa chaire.
Il quitta sa maison une fois qu'il était sûr d'être suffisamment propre pour ne sentir ni l'alcool, ni le sang. Il continua de s'asperger encore d'un déodorant axe et se dirigea vers sa Jeep. Il démarra le véhicule et conduisit rapidement, il se gara et rejoignit le commissariat.
Il salua rapidement les collègues de son père et le remarqua dans son bureau discuté avec certainement un parent inquiet. Il sourit malicieusement en remarquant le sac de course qui cachait à peine son blazer. Il sentit son téléphone vibré et aperçu un message de Scott qui voulait le voir, il lui expliqua qu'il était au commissariat. Il alla chercher de l'eau.
- Salut, Stiles ! Quoi de beau ? Demanda Valérie avec un sourire affectueux.
- ça va, merci. Répondit-il en se servant de l'eau à la fontaine et buvant dans son verre en plastique.
- Dis-moi, tu connais bien le professeur Finstock ?
- Le Coach ? Oui pourquoi ?
- Eh bien… Je suis un peu inquiète, tu sais… Ma petite sœur Hayden à cours avec lui et on m'a dit que c'était un professeur très exigent et avec ses soucis de santé récent, elle a pris pas mal de retard et je ne voudrais pas qu'elle s'angoisse… Parla-t-elle avec hésitation et gêne mais son visage était froissé par la préoccupation.
- Wow ! Le Coach est plus branché sur Lacrosse, il ne met la pression sur les notes qu'aux joueurs, je suis sûr qu'il a oublié qu'il est embauché au lycée pour faire des cours d'économie ! Répliqua-t-il sarcastiquement.
- Oh vraiment ? Demanda-t-elle avec rhétorique, le voyant acquiescer avec un grand sourire, elle soupira soulagée : Tu me rassures, j'étais vraiment inquiète pour elle ! Je ne devrais pas mais ça me rassure. Gloussa-t-elle gênée, elle regarda son verre et puis lança un coup d'œil curieux vers le bureau de son père : Il est toujours avec lui à ce que je vois… Il ne devrait pas tarder, ton père s'est mis sur son trente et un et mon petit doigt me dis que ce n'est pas pour séduire des avocats.
- Il a un rencart. Répliqua Stiles avec un grand sourire : Un rencart et je crois que c'est une émo avec qui il va sortir.
- Une émo ? S'étonna Valérie, jetant un coup d'œil intrigué : Je ne le vois pas du tout avec une émo, j'aurais plus vue une institutrice…
- Il cache peut-être un côté dark. Ricana Stiles : Il n'a rien voulu me dire, il est peut-être gêné de la personne avec qui il a un rencart… C'est assez suspect, peut-être que c'est vraiment une avocate… Il y en a une qui doit venir aujourd'hui ?
- Pas d'avocate, juste un avocat. Répondit amusée Valérie par le regard concentré et en pleine réflexion de l'adolescent.
- Wow ! Un avocat ? Il pourrait avoir un rendez-vous avec un homme ? Répliqua Stiles pas sur de comment il devait réagir si son père avait un rendez-vous avec une personne du même sexe, enfin ce serait très bizarre de se faire une soirée couple à quatre… Il se gratta méchamment la nuque et se força à l'oublie immédiatement.
- Oh ! Que t'es tu fais à la main ? L'interrogea poliment la collègue de son père.
- Rien, juste une fichue araignée qui ne voulait pas mourir. Répondit-il sarcastiquement.
- Sacrée araignée… Dit-elle en plissant les yeux, montrant qu'elle ne le croyait pas.
- Ouais ! Aussi grosse que celle dans Harry Potter ! Elle avait d'horrible petites pattes, toutes velues et se déplaçait tellement vite ! J'ai bien cru devoir acheter une bombe anti-insecte…
- Hey ! Intervenu Scott qui fit sursauter Stiles qui s'arrêta un instant dans sa grande explication sur l'araignée inexistante.
- Hey ! Scott ! S'écria-t-il joyeux et tapotant son épaule, Valérie les salua de la tête et repartie à son bureau : Quoi de beau ?
- J'étais avec Kira, elle vient de partir avec Lydia pour aider Malia à apprendre à conduire. Expliqua-t-il alors que son meilleur ami jeta son verre d'eau.
- Cool ! J'espère qu'elles sont préparées alors ! Répondit-il sarcastiquement.
- C'est si catastrophique ?
- C'est pire que ça… Souffla-t-il avec une grimace douloureuse et posant une tape sur son épaule : Bien pire… Tu vois Greenberg en voiture ?
- Euh… Ouais…
- Greenberg à côté d'elle c'est un excellent conducteur.
- Ah… Ah ouais… Ouais c'est pas encourageant. Répliqua Scott dépité et commençant à blanchir, Kira pouvait guérir mais Lydia…
- Ouais… Acquiesça Stiles laissant une minute de silence en respect aux filles : Ouais, la dernière fois elle a failli écraser un seconde.
- Tu crois que c'est bon de les laisser avec Malia ? S'enquit Scott soudainement très inquiet.
- Envoie un message à Kira pour savoir si la voiture est pas déjà dans le fossé… Dit-il dramatiquement, il tourna la tête vers le bureau de son père où il le vit saluer le parent et le raccompagner à la porte de son bureau.
- Si elle me répond pas ? Marmonna Scott sentant la sueur perlé son front et commençant à écrire un message : Je ne sais même pas où elles vont l'emmener conduire !
- Génial ! Il est enfin seul ! Je vais pouvoir enquêter ! Sourit malicieusement Stiles, ignorant complétement son meilleur ami qui était complétement paniqué.
- Enquêter ? Sur qui ? Théo ? L'interrogea Scott en relevant un instant sa tête de son téléphone.
- Nop ! Sur mon père ! Il a un rencart ! S'exclama-t-il en se dirigeant vers son bureau suivi par Scott qui peinait à le suivre et écouter et harceler Kira et Lydia de message.
- Quoi ? Avec qui ? S'enquit-il en évitant de justesse la porte que Stiles venait d'ouvrir brutalement.
- Hé ! Papa ! Hurla-t-il mais le Shérif ne l'écouta pas, il se concentra à remettre ses cheveux correctement, essayant en vain d'aplatir les épis, en s'aidant d'un petit miroir.
- Oh ! J'aurais dû aller chez le coiffeur ! Ronchonna-t-il pour la troisième fois, ignorant les adolescents, trop noyé par le stress.
- Bah ! Vue ton âge tu devrais être content d'avoir encore des cheveux sur le crâne ! Répondit sarcastiquement Stiles en agitant les bras. Le Shérif se contenta de lui jeter un regard noir, foutu gamin !
- Vous êtes superbe comme ça. Répondit simplement Scott.
- Bien ! Merci le fils que j'aurais dû avoir. Répliqua-t-il cyniquement, Stiles bouda vexer de ne pas avoir de remerciement alors que Scott souriait narquois. Il adorait son garçon et il était vraiment heureux qu'il ait trouvé un ami aussi calme et rassurant que cet adolescent. Il jeta un rapide coup d'œil à son reflet et se senti soudain ridicule, il commença à enlever sa cravate mais son fils l'arrêta immédiatement : Oh mais qu'est-ce que je fou ! C'était une très mauvaise idée !
- Quoi ? Papa ! Papa ! C'est qu'un rencart, d'accord ? La ville de Beacon Hills ne va pas exploser pendant ton rendez-vous avec une femme ! Dit-il en remettant correctement sa cravate : Ou un homme. Rajouta-t-il en essayant d'obtenir des informations.
- C'est une femme, Stiles. Le corrigea-t-il en se redressant, il ne mangeait certainement pas de ce pain-là, il n'avait rien contre l'homosexualité mais que son fils soupçonne qu'il puisse sortir avec un homme était… Un peu déroutant et vexant.
- D'accord. Acquiesça Stiles avec un sourire en coin, il allait bien cracher le morceau !
- Une très belle femme. Continua-t-il sentant ses mains devenir moite d'anxiété.
- Et quelle très belle femme, au fait ? Demanda-t-il innocemment.
- ça ne te regarde pas, fiston. Répondit-il puis observant la mine tout aussi curieuse de Scott : Et toi non plus d'ailleurs.
- Mais je veux savoir ! Bouda Stiles en plissant les yeux, encore plus curieux. Il aida son père à lisser son blaser et bien reresserré le nœud de cravate : Elle va t'adorer ! Crois-moi, elle ne verra même pas les rides… Ou ta légère prise de poids !
- Tu as une manière bien particulière d'encourager… Maugréa-t-il en fixant plus durement ses marques de vieillesses, il avait pris un aussi gros coup de vieux ?
- Bah quoi ? J'ai raison, non ? Demanda-t-il en se retournant vers Scott qui était encore plus blême en regardant son téléphone : La voiture a fini dans le faussé ?
- Quoi ? Quelle voiture ? S'enquit immédiatement le Shérif en observant les deux adolescents.
- C'est rien ! Rien du tout ! Juste un petit problème de conducteur, disons que certains ont plus de difficulté que d'autres pour conduire.
- Malia ? Renifla le Shérif, voyant Scott se raidir et se redresser l'interrogeant du regard : Cette semaine elle a détruit trois panneaux de vitesses et déraciné quatre arbres…
- C'est ce que je disais, certains ont plus de difficultés que d'autres pour conduire, il faut juste qu'elle pratique… Beaucoup… Vraiment beaucoup avec en préférence dans une rue déserte… Ou peut-être dans un jeu vidéo pour commencer, pour juste éviter de piler l'accélérateur, ouais un jeux vidéo c'est pas mal comme première approche…
- Stilinski ! Stilinski ! Hurla soudain une voix masculine les faisant sursauter tous les trois.
Ils sortirent du bureau et son père soupira fortement, montrant à quel point il était déjà fatigué simplement par les cris du jeune homme. Il était menotté et encadré par deux collègues de son père, Parrish les salua discrètement, alors que Valérie semblait tout aussi épuisé que son père.
- Je vais vous tuer ! Cracha-t-il avec véhémence, ses yeux noyés par la démence de la fureur pure.
- Donovan… Souffla le Shérif en mettant ses mains dans les poches : Si tu crois pouvoir m'atteindre comme ça… Je te rappelle que tu as écris tout ça dans ton questionnaire sur la gestion de la colère. Shérif adjoint veuillez l'escorter jusqu'à la sortie.
- Je ne suis pas en colère du style je vais balancer un pavé dans votre fenêtre… Répliqua-t-il avec un sourire faussement joyeux et refusant de se laisser emmener : Je suis en colère, du style, je vais vous trouver, je vais chopper un couteau et je vais vous poignardez jusqu'à ce que vous en creviez et quand vous me regarderez et que vous vous demanderez pourquoi, souvenez-vous de ce moment. Parce que c'est le pourquoi. Un lourd silence, s'abattit immédiatement, aucun ne sachant vraiment comment réagir à la menace de cet adolescent qui parlait d'une préméditation de meurtre avec un ton aussi calme, presque amicale. C'était déconcertant et Stiles n'apprécia pas du tout, qu'il se permette de s'adressait à son père avec autant de méchanceté, il était pitoyable, sérieux ! Il devrait d'abord se regarder dans une glace avant de vouloir menacer qui que ce soit, il était ridicule.
Quelle petite chose méprisable…
- Wow sérieux c'était énorme ! Répondit Stiles avec sarcasme les bras croisés : C'était énorme ! C'était super ! Il s'avança dépassant son père : On peut en faire une autre, peut-être style Christopher Walken, cette fois, tu vois ? Il mima une personne plus agressive et ricana en voyant l'adolescent resté muet : Oh tu sais quoi ? C'est bon ! Tu auras tout le temps de bosser dessus quand tu seras tu sais dans ta minuscule petite cellule, tu sais coincer là-dedans, pour toujours.
Donovan lui adressa un grand sourire en réponse, il baissa la tête légèrement se laissant emmener quelques secondes par les forces de l'ordre avant de se retourner soudainement et de se jeter sur Stiles qui recula surprit. Les collègues de son père l'empêchèrent de s'approcher d'eux et Scott fit un pas devant prêt à protéger son meilleur ami, tout comme le Shérif qui se redressa après avoir eu des envies de meurtres envers son fils provocateur.
- Faite le sortir ! Ordonna-t-il. Il ne manquerait plus que ça dégénère !
L'adolescent essaya de lutter contre les prises sur lui qui réussir malgré tout à le trainer hors du commissariat. Stiles rencontra une dernière fois son regard fou et se gratta la nuque, ce genre de fou furieux était mieux en taule ! Il grimaça en sentant la douleur dans ses jointures abimées. Il se dépêcha de la cacher sous la manche très longue de sa veste.
- C'est quoi l'expression de sa colère ? Lui demanda Scott intrigué.
- C'est un test qu'on passe quand on postule pour le poste de Shérif adjoint.
- Ce gars-là voulait-être flic ? Répliqua abasourdit Scott.
- Là au moins il suit une formation intensive de l'application des peines. Répondit narquoisement Stiles en posant ses mains sur ses hanches.
- Bon ça suffit vous deux ! Intervenu soudainement le Shérif une ride profonde sur son front, valait mieux faire sortir ses deux énergumènes avant que son hyperactif de fils ne provoque quelqu'un d'autre et que Scott ne le défende : Dehors ! Allez-vous amusez ! Faites des trucs d'ados qu'un parent n'est pas censés savoir !
- C'est vrai ? Je peux voler une voiture et conduire jusqu'au Mexique pour aller à un lieu de rencontre de chasseurs ? L'interrogea narquoisement Stiles un immense sourire tout sauf innocent illuminant son visage.
- Plus jamais de Mexique ! Répliqua le Shérif froidement : Si tu oses mettre ne serait-ce qu'un petit orteil je te saucissonne et t'enferme dans la cave jusqu'à la fin des jours !
- Et une mèche de cheveux ça compte ou pas ? Continua Stiles qui recula au regard de la mort de son père : Ok, ok ! Je me contenterais de voler une voiture et d'aller à une réunion de chasseurs, alors ! Répondit-il hilare alors que Scott fit mine de garder son sérieux malgré ses yeux pétillants d'humour.
- Dehors ! Maintenant ! Gronda fortement le Shérif les mettant littéralement à la porte.
- Je suppose que son rencart l'angoisse vraiment. Reconnu Stiles alors qu'il se dirigeait vers sa Jeep.
- Ton père hait vraiment le Mexique maintenant. Rit-il en suivant son meilleur ami qui ouvrit la portière du conducteur.
- Je suis presque sûr qu'il l'a barré sur toutes les cartes. Continua-t-il en s'installant sur son siège et se penchant vers son meilleur qui s'asseyait à son tour : Pas de nouvelles des filles ?
- Non… Reconnu Scott en déverrouillant son téléphone : C'est inquiétant…
- Très inquiétant… Très très inquiétant… Répliqua-t-il les sourcils froncés et démarrant sa Jeep : Elle pourrait avoir provoqué un accident si grave qu'elles pourraient être morte… Marmonna Stiles soudain paranoïaque : Peut-être que sur la radio de police il y a des infos… Il se pencha pour l'allumer mais Scott l'arrêta, un sourire pincé et sa main attrapant son avant-bras.
- Lydia vient de me répondre, elles sont vivantes pas sûr que leurs estomacs tiennent encore longtemps mais elles vont bien.
- Ok… Acquiesça Stiles bien que son angoisse ne se soit toujours pas calmée : Malia semble mieux s'en sortir, c'est bon signe, elle n'a jamais tenu si longtemps sans foncer dans un arbre ou un fossé. Il commença à démarrer son véhicule.
- Je ne sais pas si c'est rassurant. Avoua Scott son téléphone se verrouillant et le serrant dans ses mains, Lydia irait bien, elle n'avait pas les capacités de guérison des filles mais elle serait capable de prévenir si un danger se passer.
Il sursauta en entendant Stiles fracassé son poing sur son volant. Il fronçant ses sourcils en sentant encore une fois cette colère, cette rage bouillonnait dans son meilleur ami. Cette sensation, lourde et se calme mensonger le déconcertait… Pire il le mettait mal à l'aise pas sûr de comment réagir avec ces soudaines réactions violentes, cette soudaine apparition d'agressivité. Pourquoi il s'énervait si facilement ? Sa colère était vraiment plus froide et insidieuse qu'avant. Mais il mentirait s'il niait que cela ne lui rappelait pas un mauvais souvenir, un horrible et horrifiant mauvais souvenir… C'était comme si l'image de cette chose se superposé quelques secondes sur son meilleur ami… Certains avaient eu plus de difficultés à ne pas être méfiant de toute forme d'irritation venant de Stiles et il mentirait s'il disait que sa mère, n'évitait pas son meilleur ami. Elle était toujours terrifiée par ce que le Nogitsune avait fait et n'arrivait pas complétement a effacé de sa mémoire les actes immondes de cette créature. Il se demandait par moment si Stiles était conscient que sa colère réveillait à chaque fois une paranoïa en chacun d'eux, même lui, il ne pouvait s'empêcher de se figer et de guettait la bête qui fut autrefois en son meilleur ami, volant son corps et son identité.
- C'est de l'anxiété… Répondit soudain lasse Stiles brisant le silence tendu entre eux et sentant la nervosité grandissante de son meilleur ami.
- De quoi tu parles ? Intervenu Scott en revenant à la réalité, observant son meilleur ami serré les poings et se forçant à respirer calmement.
- Les phéromones ! Répliqua froidement Stiles plus fortement irrité que son meilleur ami joue les innocents comme s'il ne comprenait pas de quoi, il parlait : Je sais parfaitement que vous sentez mes émotions, Scott ! Ouais ! Siffla-t-il encore plus agacé par lui et son incapacité à cacher quoique ce soit ! Il ne pouvait même pas avoir de vie privée ! Il tourna une nouvelle fois la clé dans sa Jeep, et puis pourquoi, ils ne pouvaient arrêter de l'espionner ? Pourquoi ils devaient rester derrière lui ? A surveiller tous ses putains de faits et gestes ? Surtout que si c'était pour le regarder comme un ahuri il pouvait garder leurs pensées pour eux ! Il ne pouvait pas être parfait ! Il ne pouvait pas avoir un contrôle de tout même quand il le voulait ! Et puis merde ! Il avait le droit d'être en colère ! Il avait le droit lui aussi de vouloir perdre un peu de contrôle ! Il n'était pas un super Loup garou avec de super défense et il ne pouvait pas être au meilleur de sa forme ! Il était juste un, putain d'être humain ! Inutile et impuissant qui ne pouvait rien faire ! Pourquoi est-ce que c'était si injuste ! Il ne faisait même pas le poids face à Breaden ! Ni contre qui que ce soit ! C'était putain d'injuste !
Tout est injuste !
Tu es juste faible.
Fait chier ! Hurla-t-il dans sa tête alors qu'il frappa une nouvelle fois son volant avec son poing, grimaçant à la sourde de douleur dans ses jointures.
- On ne peut pas sentir grand-chose avec tout ce déo, tu sais… Répondit finalement Scott qui décida d'intervenir en entendant l'augmentation de ses battements de cœur : Ça va ?
- Bon… Soupira-t-il en sortant son téléphone, au moins il pourrait parler de ça à Scott : D'accord, j'ai reçu ça de Breaden, il y a quelques heures. Il mentait légèrement mais il espéra que son meilleur ami ne prêterait pas suffisamment attention à son cœur, il tendit son téléphone que Scott prit, lui lançant un regard méfiant : C'est la première information véritable qu'on a reçu de la Louve du désert depuis longtemps…
- C'est la Louve du désert qui a fait ça ?
- Ouais… Et c'est moi qui ai approfondie cette piste.
- Peut-être que tu devrais arrêter maintenant.
- ça ne dépend pas de moi… Souffla épuiser Stiles et démarrant son véhicule qui accepta enfin de démarrer.
- Tu vas le dire à Malia ? L'interrogea Scott dubitatif.
- Ai-je le choix ? Répliqua Stiles cyniquement, quittant le parking du commissariat : J'ai voulu lui cacher pour Peter, tu as vue comment ça s'est terminé…
- Tu penses qu'elle voudra retrouver la Louve du désert ? Demanda prudemment Scott.
- Je n'en sais rien… Elle ne me dit pas grand-chose sur ce qu'elle pense de Peter et de la louve du désert… Je ne sais même pas si elle est en colère… C'est comme si elle était détachée de tout ça…
- Mais c'est pas le cas. Répondit doucement Scott.
- Bien sûr que non, elle attend toujours d'avoir plus d'informations… Je ne sais pas où ça va nous mener… Soupira-t-il en serrant les mains sur le volant et s'arrêtant à un feu rouge : Je ne sais pas ce qu'elle pourrait faire…
- Peut-être que Lydia pourrait en parler avec elle…
- Je ne pense pas qu'elle voudra s'en mêler… Elle est toujours en colère contre moi pour avoir caché à Malia que Peter était son… Il grimaça nauséeux de même pensé ce mot : Enfin de sa famille… Il redémarra sa Jeep et tourna à gauche.
- Elle n'est pas en colère contre toi. Essaya de le réconforter Scott.
- Bien sûr qu'elle l'est ! S'agita Stiles dans son siège conducteur : On ne s'est presque pas parlé depuis… Depuis… Il se pinça les lèvres et secoua la tête faisant un geste dédaigneux de la main : Elle est définitivement toujours en colère contre moi ! Définitivement !
- Elle n'est pas en colère, c'est juste… Il se tut un instant essayant de réfléchir comment il pouvait exprimer cet éloignement entre eux : Elle ne sait pas vraiment comment être avec toi.
- Comment être avec moi ? Répéta hébéter Stiles : Ça veut dire quoi ?
- Tu sais ce que je veux dire. Répondit simplement Scott qui s'enfonça dans son siège et détourna un instant ses yeux de son meilleur ami, observant la route.
- Encore cette merde… Cracha Stiles dans sa barbe mécontent.
- Ce n'est pas une merde. Répliqua plus froidement Scott.
- Si ! Si c'est totalement une connerie ! Vous êtes encore obsédé par ça ! Je comprends pas ! Pourquoi Lydia m'éviterait pour ça !
- Elle ne t'évite pas ! Le contredit plus fortement Scott mais il se pinça l'arête du nez : Pouvons-nous changer de conversation. Il y eut un long silence qui s'en suivit entre eux.
- Ça va avec Kira ? Demanda finalement Stiles décidant d'alléger cette atmosphère soudainement alourdie.
- Oui, je crois… Avoua Scott ne cachant pas sa confusion.
- Tu crois ? C'est si mauvais que ça ? Haussa les sourcils Stiles : Je croyais que ça se passait bien entre vous.
- Ça se passe bien, c'est juste que… C'est assez bizarre par moment… C'est comme si je ne savais pas comment communiquer avec elle… On est pas vraiment sur la même longueur d'onde à des moments…
- Bah tu parles avec elle de tes sentiments quoi, les filles elles aiment ça quand on parle de ses émotions, tu dis ce que tu ressens et ça devrait aller. Dis Stiles en se redressant sur son dossier et observant avec irritation le véhicule qui collait sa Jeep.
Scott allait parler quand soudain la radio que Stiles avait piraté encore une fois, s'alluma et annonça un code. Il jeta un coup d'œil inquiet à son meilleur ami qui lui expliqua immédiatement qu'il s'agissait d'un meurtre. Ils furent encore plus surpris en entendant les noms de leurs amis comme étant celles qui avaient prévenus la police. Ils ne furent que quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait nul doute d'une affaire de créature surnaturelle. Ils se rendirent immédiatement sur les lieux du crime. Ils virent passé un brancard et reconnurent immédiatement l'avocat. Merde que se passait-il maintenant ? Son père qui avait annulé son rencart, demanda à Scott si Donovan, le gamin qui avait juré de tuer son père, n'était pas une créature surnaturelle et il affirma qu'il était pratiquement sûr que non. Il vit son meilleur ami partir à sa recherche alors qu'il vit de loin les filles cherchant à comprendre ce qui aurait pu se passer. Finalement Scott retrouva en quelques minutes Donovan qui donnait un nom, il crut un instant, espérant que Théo avait peut-être enfin fait une erreur mais ce n'était pas le cas, c'était Tracy.
Il se souvenait à peine de cette fille qui était dans sa classe en première. Ils passèrent alors Beacons Hills aux peignes fins pour retrouver une adolescente psychopathe qui se baladait librement dans les rues… Après essayé de la trouver et que la nuit était presque à son therme, ils décidèrent de finalement rentrées et d'en parler entre eux demain.
Il passa la nuit à somnolait, incapable de dormir quand il essayait de comprendre avec les maigres indices, comment Tracy était devenue une soudaine tueuse de sang-froid. C'était une adolescente tout ce qu'il y avait de plus ordinaire, elle était plus sensible et assez perturbée, il se souvenait qu'elle était très réservée comme fille et émotive, pleurant rapidement au moindre échec. Il soupira est-ce que Théo aurait pu être lié ? Rien empêchait que ce salop n'ait pas manipulé cette fille ? Il était un psychopathe, rendre une fille innocente comme tueuse en série pouvait-être largement dans ses capacités !
C'est ainsi que le lendemain, ils réussirent à se voir pendant la pause de dix heures, tous n'étant pas dans la même classe. Rassemblés au parking du lycée caché entre sa bonne vielle Jeep et le bus scolaire, Lydia semblait tout aussi exténuée que lui et même particulièrement inquiète, elle avait voulu aider cette fille et maintenant c'était une meurtrière… Comment en était-elle arrivé là.
- Tracy n'avait pas que des difficultés pour dormir. C'étaient des véritables troubles, des terreurs nocturnes. Expliqua-t-elle.
- Maintenant c'est elle la terreur nocturne… Répliqua Stiles froidement et irritation : En particulier parce que personne ne peut la trouver. Il réprima un bâillement et vit ses autres amis dans le même état catatonique que lui.
- D'accord ! Je sais qu'on est tous naze et explosé de fatigue. Intervenue Scott qui se tut un instant en tournant la tête et rencontrant le regard fasciné du nouveau venu avachi sur la Jeep de Stiles qui n'avait pas encore rouspété, peut-être trop fatigué pour comprendre ce qu'il voyait : Bon sauf toi Mason.
- Oh ! Je suis désolé ! Répondit-il ne pouvant cacher son excitation de cet événement sur réaliste : Tout ça c'est juste… Méga tripant ! Tu es une Kitsune ! Je ne sais même pas ce que sait !
- Je l'apprends tous les jours. Répondit doucement Kira embarrassée.
- Liam ! S'exclama agacer Stiles : On t'avait dit de lui en parler pas de l'inviter dans notre cercle !
- Je fais partis du cercle ? Demanda émerveiller Mason en se redressant soudainement.
- Non ! Répondirent ensemble Stiles et Liam qui boudait de s'être fait réprimander par le seul humain du groupe.
- Bon écoutez ! Intervenue soudainement Scott : Pour en revenir à Tracy c'est juste une louve solitaire on peut la retrouver !
- Une louve solitaire serial killeuse ! Le contredit Malia.
- Euh… Elle n'a tué qu'une seule personne. Précisa Stiles : Les deux autres ont étaient mutilés… Bon très bien ! Et on fera quoi quand on l'aura attrapé ?
- Moi je dis, on la massacre ! Répondit Malia.
- C'est intense ! S'exclama Mason en voyant que tout le monde restait silencieux incapable de dire quoique ce soit, attirant une nouvelle fois les regards sur lui.
- Les gars ! Répondit Scott pas du tout d'accord avec les propos extrêmes de Malia : On se concentre d'abord sur sa traque. On pensera à la suite plus tard.
Ils acquiescèrent et se séparèrent en entendant la sonnerie, les cours commençaient. Stiles avait aucune foutue idée s'il arriverait à rester concentré plus de deux minutes, mais au moins il se sentait heureux de savoir que les affaires reprenaient sérieusement. Et qui sait Théo était surement dans le coup peut-importe quoi, il l'était ! Avant de partir il attrapa Malia qui se retourna et pencha la tête, curieuse.
- Quoi ?
- Je voulais te le montrer en premier mais… Il soupira et tendit à Malia son téléphone où était la photo que Grincheux lui avait montrée. Elle prit l'appareil et fronça ses sourcils en découvrant l'écran : Mais… Vue mon manque de sang-froid, tu vois… Baragouina-t-il espérant qu'elle ne lui en veuille pas qu'il est montré cela à Scott et paniquant plus encore à son silence : Je voulais pas que Scott soit au courant avant toi… Vraiment mais tu le connais… Scott il…
- C'est ma mère qui a fait ça ? Le coupa Malia d'une voix calme.
- Ouais… Il se pinça les lèvres attendant une réaction plus virulente : Ouais De-Breaden dit que ces mecs sont méchants… Du genre très méchants. Bon Grincheux n'avait pas vraiment dit ça mais un petit mensonge de plus ne faisait pas de mal…
- Hm, Donc ils l'ont mérité ? L'interrogea-t-elle platement.
- Ouais… Il hésita un instant : Ouais… Je… Perso, je suis pas sûr que quiconque mérite ça… Avoua-t-il en se souvenant des corps lacérés à peine reconnaissable…
- Au moins on sait une chose maintenant. Dit Malia regardant de nouveau l'écran avant de lui redonner : Elle est redoutable.
- Ouais… Confirma-t-il bêtement en hochant la tête : Tu veux…
- Dis-moi si tu as d'autres informations. L'interrompit Malia alors qu'elle s'éloignait, la deuxième sonnerie retentissait, ils allaient être en retard mais cela ne les dérangé pas vraiment.
Il soupira et leva les mains au ciel, dépité par lui-même… Bien entendu qu'elle voudrait des informations supplémentaires ! C'était Malia ! Elle n'allait pas lui demander d'arrêter ses recherches ! Ou du moins celle de Breaden qui voulait se venger de cette femme… Pourquoi tout devenait si frustement compliqué ! Il soupira et jura intérieurement dépiter.
Il se rendait donc dans sa classe de cours avec une bonne dizaine de minutes de retards et cherchant une excuse bidon pour ne pas être refusé en cours quand, il sursauta en entendant la sonnerie de l'alarme incendie. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Se demanda-t-il, sachant que les exercices d'incendie n'étaient pas plus d'une fois par trimestre… Il sursauta une deuxième en rencontrant Malia qu'il venait de quitter, il y a quelques minutes.
- Ils ont trouvé Tracy ! S'écria-t-elle en alerte.
Il eut à peine le temps de comprendre qu'il se hâta de la suivre pour retrouver l'adolescente dans les bras de Scott, inconsciente. Le père de Kira aussi effaré que Liam et une adolescente totalement éberluée par ce qui avait dû se passer. Il agita ses bras dans tous les sens réfléchissant à une solution, voulant cacher le plus rapidement possible le corps inerte de la lycéenne qui était baignée d'un étrange liquide argenté. Il se tourna vers la sortie de secoure et avec l'aide de Malia ouvrit les portes pour que Scott puisse partir avec Tracy.
- On l'emmène à Deaton ! Chuchota fortement Scott et Stiles grimaça de mauvaise grâce en voyant toujours ce liquide immonde coulé de ses lèvres.
- Bordel c'est quoi ça encore ! Siffla-t-il avec un haut de cœur et démarrant sa Jeep : Ils ne peuvent pas vomir des pétales de roses pour une fois ?
- Ce n'est pas dangereux, de la laisser sans chaines ? Demanda Malia suspicieuse qui s'assit à côté de Stiles et se retournant vers le visage blême de Tracy.
- Je la tiens ! Répondit-il : Va chez Deaton.
- J'espère qu'elle ne nous étripera pas en chemin… Bougonna Stiles qui appuya sur la pédale d'accélérateur plus vite ils arriveraient à la clinique et mieux ce sera.
Alan sortit immédiatement de la clinique et les aida à poser l'adolescente sur la table d'examen de l'arrière-boutique. Tracy avait la respiration sifflante, ce liquide poisseux coulé paresseusement de ses lèvres, une odeur métallique se dégageait d'elle et lentement son pull se recouvré d'une fine pellicule de sueur. Ils commencèrent à devenir paranoïaque qu'elle se réveille, Malia voulait la tuée, Stiles lui, n'était pas vraiment sûr si elle avait si tort que ça et Scott avait pour la sécurité des humains. Alan trancha simplement en posant une barrière de cendre de la montagne. Ce qui ne rassura pas Stiles qui jeta un coup à Scott et Malia, eux ils pourraient s'en sortir avec une folle furieuse… Ils restèrent alors plusieurs minutes perplexes pas sûr de ce qu'ils faillaient faire, Alan décida finalement de tenter une expérience il posa une lame sur le bras de Tracy qui étonnement semblait bien plus résistant que celui d'un Loup-garou basique, ce qui aux vues de son regard n'avait rien de rassurant. Bien entendu, ils surent rapidement ce qu'elle était quand elle se réveilla soudainement et utilisa son venin, ils s'effondrèrent tous au sol, paralysés.
- Génial ! Grommela-t-il mécontent : On ne pouvait pas mieux rêver pour passer une bonne soirée. Le pire c'est qu'il sentait que sa veste était retournée et elle le gênait… Sans parler de son nez qui le démangeait… Pourquoi fallait toujours avoir une envie soudaine de se gratter quand tu étais paralysé ! Ah ! Il était maudit.
Finalement ce fut Malia qui réussit à se lever et à partir en premier et Théo qui les trouva et supplia presque Scott de l'aider, ce dernier hésita et le regarder, lui demandant son avis, il secoua la tête. S'il voulait prendre une décision aussi stupide et naïve et bien qu'il le fasse seul, il était déjà assez frustré que Théo le voit aussi ridiculement faible une fois encore.
Théo suivit les instructions de Alan qui avait un contre poison Kanima, pas suffisant pour contrer les effets mais suffisamment si le poison avait été injecté depuis plusieurs minutes et ça faisait bien une heure qu'ils étaient tous étalés par terre comme des idiots.
Ils réussirent tous à enfin se déplacé correctement, il ignora le regard faussement inquiet de Théo et se précipita dans sa Jeep suivie des autres, arrivé au commissariat c'était un véritable carnage. Il y avait des papiers étalés au sol, du sang, tellement de sang qu'il se figea, ayant le rappelle de celui du remplaçant qui se fusilla devant lui. Il déglutit et essaya de se calmer, il vit Scott se jeter sur son père qui était au sol et qui essayait de se relever avec l'aide de Valérie. Il ne savait pas ce qui c'était passé mais nul doute qu'il y a avait eu un sacré combat, Il s'avança prudemment essayant encore d'éloigner la vision du cadavre sans vie et des morceaux de cervelles éclatés au sol, de ne pas laisser l'odeur insupportable de sang, le perdre dans ce souvenir épouvantable ou se cachait plus insidieusement l'attentat du Nogitsune au poste de police et tous ses hommes au sol morts…
Ceux qu'il s'était nourrit, tellement heureux par tant de souffrances, jouissant avec délice du goût de la mort et de la perte de ces innocents. Il serra les poings et sursauta en sentant une main sur son épaule.
- Réveilles toi. Chuchota Théo avec une compréhension déconcertante dans ses yeux ni bleues ni verts.
Il suivit hébéter le Loup Garou oméga et s'horrifia en voyant Lydia, dans une mare ensanglantée, son pâle visage dénotant avec tout se rouge. Théo ne perdit pas un instant il se jeta sur elle, enleva sa ceinture et lui fit un garrot. Que s'était-il passait ? C'était lui ? Il était là ? Il bondit quand la mère de Lydia le poussa pour se ruer au côté de Kira qui tentait vainement d'arrêter le sang. Il trembla plus encore, toujours incapable de savoir ce qui était une illusion de son esprit dévasté par tant d'horreurs et la réalité immonde qu'il voulait nier. Il ne pouvait pas supporter une deuxième fois ce cauchemar ! Il ne pouvait pas ! Il ne pouvait pas ! Il mit ses mains dans ses cheveux prêts à les arracher, sa respiration commençant à devenir hachuré, les murs se déformant, se rapprochant et l'étouffant brusquement dans cet insupportable odeur de mort, il entendait ses cris ! Tellement de cris qu'il avait envie de s'arracher les oreillers, de se crever les tympans avec sauvagerie.
- Stiles ! L'appela une nouvelle fois Théo : Réveilles toi. Parla-t-il alors qu'il avait laissé le garrot à Kira et qu'il l'avait rejoint, le faisant tressaillir : Ressaisis-toi ! Elle va bien mais Scott a besoin de toi.
Il le regarda sans comprendre et secoua la tête incapable de quitter des yeux cette mare, ignorant le sourire encourageant de Lydia.
- Stiles ! Continua Théo qui posa ses mains sur les siennes qui tiraient presque ses cheveux : Ce n'est qu'une vilaine blessure, elle ne va pas mourir.
- Il est revenu… Chuchota-t-il les yeux écarquillés laissant le Loup garou abaissé ses mains.
- Non c'est Tracy qui les a attaqués et rien d'autres. Répondit calmement Théo attendant sagement que le lycéen comprenne enfin la réelle situation.
- Tracy… Répéta-t-il encore perdu dans les limbes de son effroi.
- Stiles ! L'appela cette fois Scott, dans le long couloir, ou du moins, il entendit enfin sa voix et il se tourna vers lui : Viens avec moi. Insista-t-il la panique à peine voilé dans sa voix.
Il rencontra les yeux toujours patients et rassurant de Théo, ce qui n'aurais jamais dû être le cas et rejoignit Scott suivit par Alan et son père. Au loin, ils entendaient les alarmes des secours. Ils s'arrêtèrent en voyant Malia choqué debout devant le corps sans vie de Tracy. Elle se tourna vers eux et leva les mains en signe de redditions.
- Ce n'est pas moi ! Dit-elle effarée.
- Que lui est-il arrivé ? Demanda son père, Alan se jeta sur la lycéenne pour analyser son état de santé.
- Il y avait des gens ! Répondit Malia la voix tremblante, non tout son corps tremblait de peur, son visage était couvert de larmes séchaient, il ne l'avait jamais vue dans un tel état de choc : Ils avaient des masques… Je pense qu'ils étaient trois! Elle regarda autour d'elle comme s'ils s'étaient cachés dans les murs : Ouais je crois que j'en ai vue trois !
- Qu…Quoi ? L'interrompu Stiles perdue et toujours vaseux : Je comprend rien, Malia.
- Ces gens ! Ils étaient vraiment très forts Stiles ! Ils ! Ces mecs ! Ils avaient une arme ! Je t'assure ! Je t'assure je lui ai rien fait ! Je lui ai rien fait ! Paniqua complétement Malia terrifiée de ne pas être cru.
- D'accord, d'accord je te crois. Tout va bien maintenant. Tenta de la calmer Stiles en frottant tendrement ses bras, pas sûr de son efficacité quand il était dans un état semblable il y a quelques secondes.
- Elle ne reprend pas forme humaine ! Il faut l'emmener à la clinique. Dit Alan à Scott qui était agenouillé prés de Tracy.
- Hors de questions ! Intervenu Noa furibond :C'est une scène de crime ! On appelle le légiste !
- Je pense que le légiste sera surpris de voir que cette fille à une queue de serpent coupé. Répondit Alan avec cynisme.
- J'en ai rien à faire ! S'énerva Noa complétement dépassé par la situation.
- Alors vous devriez vous préparer à une conférence de presse pour annoncer la présence de créatures surnaturel à Beacon Hills. Répliqua froidement Alan.
- Il a raison papa. Intervenue Stiles essayant de calmer la crise existentielle de son père : On ne peut pas les laisser savoir un truc comme ça.
- Peut-être qu'à la Clinique on arrivera à la faire changer de forme et ensuite on appellera le légiste. Répliqua Scott cherchant rapidement un compromis, les secours arrivaient, il pouvait les entendre.
- Ecoutez ! Il y a une limite ! Le coupa Noa noyé par ce dilemme : Il y a une limite à ne pas dépasser ! On doit fixer une limite !
- Papa ! Répliqua fatiguer et irrité Stiles : Tu l'as déjà franchi plus d'une fois ! On ne peut pas les laisser voir ça ! Imagine ce qui se passerait ensuite ? Ce serait l'anarchie !
- Shérif, je vous en prie ! Je peux vous aider ! J'ai déjà réglé ce genre de problèmes. Continua Alan suppliant, ils devaient protéger ce secret, ils le devaient.
- Bon sang ! Hurla-t-il se pinçant l'arrête de son nez, il soupira et secoua sa tête, ne croyant pas qu'il allait participer à cacher un cadavre : Alors faite vite ! Céda-t-il les dents serrés.
Scott et Alan acquiescèrent et ils soulevèrent Tracy ensemble. Ils se hâtèrent de la déposé dans sa Jeep, passant par derrière pour éviter de rencontrer les secours. Stiles déplaça sa voiture et Tracy put être transporté le plus discrètement possible et il pensa un instant à transformer son véhicule en un camion de pompier… Il pesta et demande aussi gentiment que possible à Alan et Scott de ne pas salir sa précieuse Jeep… Déjà qu'il lui faudra un moment pour oublier qu'il avait eu le cadavre d'une ancienne camarade de classe sur son siège arrière… Pourquoi il fallait que ce soient toujours des adolescents de leur lycée qui se fassent tué ? C'était une abattoir ce lycée ou quoi ? Il jeta un coup d'œil à Malia toujours désorienté à ses côtés et l'appela doucement, elle sursauta et se pencha vers lui, cherchant un maximum de contact et de sécurité. Il ne savait pas ce qu'elle avait vue mais ces mecs devaient être sacrément flippant pour l'avoir terrifié à ce point.
Il interrogea Scott s'il avait des nouvelles de Lydia, il lui révéla que sa mère était sur le coup. Il se dépêcha donc de déposer le corps de Tracy pour que Alan puisse faire ses recherches.
Ils rejoignirent donc les autres rapidement à l'hôpital mort d'inquiétude. Scott appela Liam et lui, il partit rejoindre immédiatement Kira et Théo qui attendaient des nouvelles, accompagné de Malia.
- Alors ? Demanda-t-il à la Kitsune qui secoua la tête.
- Elle a perdu beaucoup de sang mais elle devrait s'en sortir. Répondit à la place Théo, couvert du sang de Lydia.
- Tu es devenu médecin, maintenant ? Cracha avec frustration et presque boudeur Stiles.
- Non mais je m'y connais. Répliqua calmement Théo.
- Ah ouais ? Renifla Stiles cyniquement : Comment ? En ayant tué des gens ?
- Vraiment, Stiles ? Soupira de fatigue Théo : Tu n'abandonnes jamais… Tu as des preuves ? Que je sache tu n'as rien trouvé alors à preuve du contraire, je n'ai rien fais. Répliqua-t-il sèchement en reculant et secouant sa tête dépitée.
- Ne t'en fais pas, je trouverais et quand je le ferais tu feras pas le malin ! Siffla-t-il dangereusement : Je ne te laisserais blessé personne.
- Je ne l'ai pas blessé, je l'ai sauvé. Répondit avec sérieux Théo en s'avançant vers Stiles et plantant ses yeux dans les siens.
Il entendit un instant, ce cri, toujours ce même cri strident et terrifiant, il serra ses poings et recula sentant ses jambes faiblir. Pourquoi il avait la sensation qu'il y avait plus ? Pourquoi dans le regard de ce salop, il y avait de la sincérité ? Qu'est-ce qui clochait sérieux ? Qu'est-ce qu'il racontait comme connerie ? Non ! Il ne devait pas se laisser piéger ! Il ne devait pas se laisser manipuler ! S'il pensait qu'il allait se laisser manipuler il se trompait lourdement !
- Stiles ? L'appela une voix féminine qu'il reconnu immédiatement, il quitta difficilement les yeux de Théo pour rencontrer ceux alarmé de Mélissa.
- C'est grave ? S'enquit-il immédiatement la gorge nouée.
- Ça aurait pu être pire. Répondit Mélissa qui évita ses yeux, mal à l'aise du tee shirt couvert de sang du lycéen, elle savait que c'était ridicule mais elle avait encore du mal à voir véritablement l'adolescent par moment : Théo bravo pour le garrot. Tu lui as surement sauvé la vie. Elle se retourna en apercevant son fils accompagné de Liam : Bon elle va rentrer au bloc, l'opération va durer un moment, un détail surnaturel à connaitre avant son opération ? Ou on la recoud en espérant que tout va bien ? Les interrogea-t-elle essayant de garder sa voix la plus neutre possible, ces adolescents n'étaient plus si jeunes et enfantins, ils avaient l'habitude malheureusement de ce genre de situation. Elle devait rester pro un maximum.
- C'était sa queue. Intervenue timidement Kira.
- Tracy a blessé avec sa queue, c'est peut-être important... Confirma Scott.
Mélissa acquiesça et partit laissant les lycéens seuls face à leurs angoisses et questionnement.
- Il n'y avait pas que Tracy ! Répliqua immédiatement Malia, encore bouleversée : Il y avait les autres ! Elle plongea ses yeux marrons dans ceux noisettes de Stiles essayant de trouver une approbation de sa part ou de l'écoute sérieuse, elle se sentait si folle : Les types avec les masques ! Je vous jure que je ne suis pas folle ! Je les ai vues c'est eux qui l'ont tué ! Il y avait une arme ! Elle ressemblait à une énorme aiguille ! Ils lui ont mit dans la nuque et elle a commencé a cracher du sang gris ! Je vous jure que je ne mens pas ! Je les ai vues ! Ils étaient masqués et super forts ! Je n'ai rien pu faire !
- Ça va, Malia ! Le coupa Stiles, encadrant ses épaules fébriles de ses mains larges : Je te crois, tout le monde te crois, on va enquêter sur ses types masqués.
- Il n'y a pas que ça. Parla Liam en s'avança, il déverrouilla son téléphone et montra une photo, ils se penchèrent pour le voir : On pense qu'ils l'ont enterré vivante, Mason, Brett et moi, on a trouvé ça.
- Enterrés ? Pourquoi ils enterreraient Tracy ? Demanda Kira intrigué.
- Une étape du processus. Répondit Scott en hochant la tête à Liam : On pense que c'est une étape du processus de les enterré vivants. On est pas encore sûr mais ça expliquerait ses trous, le pendentifs de Tracy et la terre sous ses ongles.
- Les ? L'interrogea Malia les sourcils froncés et s'éloignant de Stiles.
- Oui, il y a plusieurs trous dans la forêt. Avoua Liam.
- Génial ! Vraiment génial ! Tu veux dire qu'il y a plein de Tracy qui se balade dans la nature ? Répliqua sèchement Stiles pas du tout rassuré de cette nouvelle… Comment il pouvait savoir qui était un humain devenue un monstre sanguinaire ? Et comment s'en protégeait ? Il se gratta la nuque : Et bien entendu ceux sont des super créatures surnaturelles immunisé contre la cendre de sorbier ! Absolument fantastique !
- C'est possible ? Demanda enfin Théo en écarquillant les yeux : Je croyais que personne ne pouvait franchir une barrière de sorbier.
- Scott l'a fait. Répondit Malia en croisant ses bras.
- J'ai failli mourir ce jour-là. Reconnue Scott : Deaton pense qu'ils sont peut-être humains…
- Des potentiels humains qui sont enterrés vivants, avec de super pouvoirs de créatures surnaturels, immunisées contre les points faibles de créatures surnaturels, créé par des hommes masqués qui sortent de nulle part et les tuent avec une aiguille dans le cou… Stiles se tut un instant faisant mine de réfléchir : J'ai bien résumé ?
Ils soupirèrent tous, eh bien c'était mal partit… Ils rentrèrent chez eux. Stiles accepta que Malia l'accompagne chez lui, il inscrivit sur le tableau les nouvelles informations. Et sursauta en la voyant effacer le nom de « louve du désert », soulagé qu'elle accepte enfin d'abandonné cette quête terrifiante et dangereuse. Elle lui demanda peu de temps après silencieusement si elle pouvait rester dormir, ici, il ne refusa pas, bien qu'il se sentît terriblement gêné en se souvent que sur ce lit, il y a peu, il avait eu un Derek Hale nu… Il sentit presque immédiatement une panique l'enserrait, est-ce qu'elle allait sentir l'odeur de Grincheux ? C'était trop tard de la refuser à la maison… Mais il ne voulait pas qu'elle sache qu'il était venu. Alors qu'il commençait à s'angoisser ridiculement, il bondit en sentant son téléphone sonné et s'aperçu que c'était Scott.
- Ouais ? Demanda-t-il.
- Ecoutez Alan. Dit simplement Scott sachant que Malia était chez Stiles.
Il mit son téléphone en hautparleur.
- Résumons, un Loup garou avec les serres d'un aigle. Parla calmement Deaton : C'est peut-être un métamorphe appelé dans la mythologie orientale un Karouda. Ils entendirent un verre se poser sur la table : Les griffes de Tracy, manifestement celles d'un Loup-garou mais un Loup garou qui a aussi le venin et les écailles d'un Kanima. Malia se pinça les lèvres n'aimant pas où allait la conversation.
- Comment appelez-vous cette créature ? Demanda Kira.
- Tout ce que je peux dire c'est qu'elle est terrifiante, mais pour le moment j'aimerais toujours savoir comment Tracy aurait pu franchir la barrière de sorbier si elle était bien une créature surnaturelle.
- Je croyais que seules les être non surnaturels pouvaient le faire. Répondit Kira en fronça ses sourcils, ils avaient émis que des hypothèses mais avoir réellement cette conclusion était... Terrifiante
- Je le pensais aussi. Alors si Tracy a été capable de franchir la poudre et que seuls les êtres non surnaturels le peuvent…
- Tracy n'est pas un être surnaturel. Conclue Scott, ce qui affirmait ce qu'ils pensaient déjà.
- Exactement et si elle n'est pas née ainsi et si elle n'a pas été mordu alors elle a été créée.
- Créé ? Répéta Kira livide.
- Quelqu'un essaie de créer des êtres surnaturels avec des moyens qui ne sont pas surnaturelles, je ne sais pas qui sait mais tout ce qu'il a réussi à faire, c'est brouillé les limites entre la science et le surnaturel et si d'après Liam, il y a des trous… Enterré quelqu'un peut faire partit du processus, une sorte d'incubation…
- Ceux sont les hommes masqués ! Ce sont eux qui ont fait ! S'écria Malia.
- Alors qu'est-ce qu'on peut faire ? S'enquit Kira terrifié.
- Ce que vous avez toujours fait, protéger vos amis, vous protéger mutuellement. J'espère que j'aurais bientôt des réponses, je pars pendant quelques jours… Je vais partir à la recherche de ses hommes masqués… J'ai déjà entendu une histoire similaire, il y a des années… Il se tut un instant soupira avant de reprendre : Je côtoie le monde surnaturel depuis longtemps mais je suis un médecin, je reste un homme de science quand une chose pareille arrive ça remet en cause entièrement toutes les bases de nos connaissances ce qui se passe en ce moment déstabilise tout profondément. Les règles du surnaturels… Les lois naturelles… Aujourd'hui elles ont changé.
- Les lois naturelles ont été changé… Répéta Stiles en plissant les yeux où avait-il entendu quelque chose comme ça… Pourquoi ça semblait familier ?
- Que faisons-nous contre ses hommes masqués ? Continua Malia.
- Je ne peux malheureusement rien faire de plus. Répondit Deaton, ils entendirent le son d'une fermeture éclair : Il faut que je parte de mon côté mais soyez très vigilent, ses individus ne sont pas de simples ennemis, il y a quelques choses de plus… Souffla-t-il.
- Ok… On va enquêter de notre côté et chercher les autres chimères. Il y a bien un moyen de les distinguer… Ronchonna Stiles les sourcils froncés et se remémorant de détails qui pouvaient faire la différence.
Il raccrocha peu de temps après. Il se tourna vers Malia qui fixait de manière très terrifiante, les mots « types masqués » sur son tableau. Il souffla bruyamment et se laissa tomber sur son lit.
- Ça va être le temps de l'enquête. Dit-il faussement fatigué, en réalité il était très heureux d'avoir enfin de l'action et Théo restait toujours sur sa liste de suspect.
- Je ne me suis jamais sentie autant impuissante depuis mes huit ans. Avoua finalement Malia. Il se redressa et s'approcha d'elle : Je déteste ça, je hais vraiment ça, c'était si… Si… J'ai cru qu'ils allaient me tuer aussi.
- Mais ils ne l'ont pas fait. La contredit Stiles : Tu es là. Il n'y avait pas grands choses qu'il pouvait lui dire pour la réconforter. Elle n'avait pas connu les dégâts du Nogitsune, elle avait connu que la liste noire où elle avait connu la menace de la mort mais pas celle de voir des gens qu'elle voulait protéger mourir devant elle. Il comprenait à quel point cela devait l'horrifier.
- On doit les arrêter et vite ! Dit-elle en se levant et se dirigeant à sa fenêtre : Il le faut ! Répéta-t-elle une lueur de détermination éclatant dans ses yeux.
Il aurait presque été heureux s'il n'était pas inquiet pour la suite. Il ne pouvait s'empêcher de sentir ce sentiment nauséabond et incompréhensiblement familier, pourquoi, il n'était pas surpris ? Pourquoi il se sentait ainsi ? Il tourna la tête vers son placard. Pourquoi ? Se demanda-t-il se forçant d'ignorer le rire glacial et fou du Nogitsune en lui.
Si tu savais…
Mais il ne le savait pas ou plutôt, ne le comprenait pas et c'était terriblement angoissant, que se passait-il ?
Qu'est-ce qu'il ne saisissait pas ?
