Biche Blanche
Avis de l'auteur :
Hey tout le monde ! Me revoilà pour un nouveau chapitre et fiouuuu j'ai cru que je n'aurais jamais le temps à le finir … Mais le voilà, avec un grand avancement dans l'histoire et j'espère vraiment vraiment que vous allez adoré :). J'ai tellement de choses à dire dessus et en même temps, je ne veux rien spoiler, donc je vais rester silencieuse encore un moment et vous laissez tout comprendre lentement mais sûrement comme les persos de cette histoire:).
Je vous souhaite une bonne lecture malgré les fautes (toujours à la recherche d'une ame charitable prêt à faire front à a malédiction de cette fic T.T).
Et j'espère qu'en ces temps troublés vous gardez le moral :).
Merci pour tous vos retours ! Ca fait chaud aux larmes cette fic existe depuis 5 ans et elle vit grâce à vous ! Merci à vous tous
/! chapitre non corrigé cherche correcteur
Réponses aux commentaires :
Akane : Hey ! Comment vas-tu ?Oui moi aussi je suis contente mais pour combien de temps, il y a tellement de non dit entre eux que ça commence à devenir insoutenable ;). Oh pourquoi personne notre petit Théo surtout qu'il a un sacré rôle dans cette histoire et j'espère vraiment mais vraiment qu'il sera apprécié à sa juste valeur. En tout cas j'espère que tu vas adoré ce chapitre et qu'il ne donnera pas trop de mot de tête xD...
Avarice : Coucou ! Oh merci pour les compliments et ben tu sais quoi j'ai aussi lu cette critique pour pouvoir le mieux possible rendre crédible ce thème ^^. Alors je suis très contente que cette personne est écrit cela et j'espère que cela pourra rendre le mpreg un peu plus mature ^^. Merci merci pour tous ses compliments xD. Ah bah ça je garde le secret ;). Et bien je vais rester flou mais tu n'es pas si loin du compte ;). Eh oui Théo à un grand rôle dans cette histoire et je suis sûre que vous changerez d'avis sur lui à un moment donné xD.
Myl : Salut :) oui je mets toujours trois plombes et pourtant qu'est-ce que je m'éclate à écrire cette histoire... Oui je te comprend maintenant que je travaille c'est encore plus compliqué... Merci mais je sais que sans correcteur ça reste assez illisible par moment... Ah le bébé toujours un mystère;) et Théo je ne comprend que personne ne l'aime xD.
Your support : Yo, Eh bien après moult péripétie de l'auteur voilà le nouveau chapitre:) bon par contre tu risque d'être encore plus perdue mdr... Pas taper l'auteur je promets que ça va s'éclaircir je promets mdr.
MitsukiYaoi : Coucou ^^, eh ben non non cette fic est très loin d'être abandonné c'est juste que... L'auteur bah est pas douée pour se concentrer très longtemps et quand j'écris je dois rester enfermer pendant plusieurs jours pour être dans l'ambiance alors maintenant que je travaille T.T... Wa tu as vraiment aimé, merciii j'espère que cette suite sera à la hauteur de tes attentes:).
Partie 2
Chapitre 4 : Phase terminale,
Tout Un Roman.
Il soupira une nouvelle fois et effaça l'encre fraîche du marqueur sur son tableau.
- Non... Ce n'est pas logique... Souffla-t-il mécontent et s'essuyant le front à l'aide de sa manche. Il jeta rageusement le chiffon sur son lit et se laissa tombé dessus.
Il roula sur lui-même et grimaça en essayant d'attraper son téléphone qui était sur la petite table de chevet en bois. Il déverrouilla son portable, vit l'heure tardive mais surtout observa l'absence d'icône indiquant la présence d'un nouveau message ou d'un appel manqué... Rien... Il y avait rien, c'était désespérément vide, un vide qui ne faisait qu'accroître son angoisse... Vingt quatre heures... Non maintenant que trois heures du matin était passé, les quarante huit heures arrivaient et il n'avait rien...Aucune nouvelle, rien, à part que l'opération c'était bien passé, le reste il devait attendre, resté dans le flou et il haïssait tellement ça ! Il soupira et jeta de fureur son téléphone sur son matelas et couvrit son visage de ses mains, lasse, épuisé, inquiet.
Pourquoi avait-il agit comme ça ? Pourquoi était-il resté planté là, à regarder son amie se vider de son sang ? C'était tout ce dont il était capable maintenant ? Juste resté là ? Comme un idiot, inutile, un simple boulet... Il n'avait servit à rien, absolument à rien et Théo, ce psychopathe qu'il était, avait agit en héro, il avait aidé sa belle Lydia... Il l'avait même aidé à échapper de son cauchemar, sa folie. Il roula encore sur lui-même et se releva hurlant de frustration et frappant de son poing le matelas. Il grimaça à la piqûre désagréable et regarda curieusement sa main, il dénoua ses doigts et remarqua la peau déchirée de ses jointures. Combien de temps faisait-il cela maintenant ? Se blesser sans sentir la douleur ou l'oubliant complètement, noyé par le tumulte de ses angoisses ? Il fronça ses sourcils et se força à se lever pour nettoyer à l'eau froide ses plaies encore fraîche. Il ne s'inquiéta nullement de ses pas résonnant bruyamment sur le parquet, son père était resté au commissariat, après le désastre avec Tracy, Lydia et la disparition de Donovan... Tout le monde était sur le qui vive, commençant lentement à parler de meurtre en série. Une adolescente officiellement morte et un soupçonné d'être décédé, la malédiction de Beacon hill recommençait, comme murmuraient certains habitants.
Et ils n'étaient pas si loin de la vérité bien que la malédiction était en soit causé par des adolescents qui avaient fait un rituel ancien pour sauver leur famille. Est-ce qu'ils avaient eut raison ? Peut-être pas... Est-ce que de toute façon il regrettait ? Absolument pas... S'il devait recommencé, il le ferait pour son père, il ferait n'importe quoi, absolument n'importe quoi pour qu'il reste à ses côtés. Même si cela avait fait de lui un monstre, même s'il était devenu un tueur de sang froid en abandonnant lâchement son corps à une créature démoniaque. Peut-importe les horreurs qu'il avait commis, il avait pu sauver son père, il était toujours prés de lui et c'était le plus important, il était tout ce qu'il avait, tout ce qui était le plus important à ses yeux.
Tu crois ? Chuchota malicieusement la voix du Nogitsune.
- Ferme là ! Siffla Stiles en retour, trébuchant dans le sombre couloir : Tu es dans ma tête alors ferme là !
N'est-ce pas à toi-même alors que tu dois dire silence ? Rit le Nogitsune : Ou bien aimes-tu finalement ma compagnie ?
- Ferme là putain ! Hurla Stiles en fracassant son poing contre le mur et lâcha un jappement en secouant sa main de douleur : Fait chié, putain !
Reconnais le, tu aimais ma compagnie, tu aimais la puissance que je t'ai offert, tu aimais se sentiment de force, cette soumission qu'ils avaient tous envers toi, ce respect qu'ils avaient, cette délicieuse crainte... Tu sais que plus personne ne te ferais de mal avec moi, tu ne perdrais plus jamais le contrôle, je suis la puissance alors que tu es la faiblesse. Ronronna le Nogitsune.
- Tu es un meurtrier ! Tu es un psychopathe je n'ai rien comme toi ! Absolument rien ! Maintenant ferme là ! Répliqua-t-il se forçant de ne plus entendre le rire narquois du Nogitsune.
Il entra dans la salle de bain et se passa de l'eau froide sur le visage, il avait besoin de se réveiller, de penser à autre chose, de s'occuper l'esprit pour ne pas entendre sa voix. Il se frotta les yeux rouges de fatigue et se dirigea à la douche, au moins il serait réveillé un moment. Il sortit et alla à son ordinateur, buvant son met précieux et continua ses recherches sur les chimères, cherchant un quelconque indice sur ces hommes masqués dont parlait Malia, essayant de comprendre si des créatures comme ça existaient avant et qu'elles étaient leur faiblesse.
Il passa alors le reste de la nuit assis devant son écran, seul lumière dans sa triste chambre accompagné par le son de la plume contre le papier et le tapotement de ses doigts contre le clavier, l'unique chant de la maison, signalant la présence du fantôme que devenait cet adolescent nécrosait par un monde implacable. Il ne se réveilla que par le son du réveil qui le fit sursauter et jurer, le surprenant du temps qui était passé. Il ramassa son sac de cours et son téléphone, il ferma sa maison à clé et conduisit jusqu'au lycée.
Il envoya plusieurs messages à Scott pour avoir des nouvelles de Lydia quand ses appels à l'hôpital furent fructueux. Seul la famille avait le droit de la voir et d'avoir de ses nouvelles à sa plus grande frustration. Il déambula comme un mort dans les couloirs, ignorants totalement quels cours, il avait, ni même quel jour il était, il voulait avoir des nouvelles de Lydia et savoir, si Scott avait du nouveau. Dans ses sombres pensées et sa précipitation, il se heurta assez durement à quelqu'un.
- Wow, je t'ai pas vue. Dit-il rapidement ignorant la personne qu'il avait cogner.
- Euh... Stiles ? L'appela une voix masculine qu'il reconnu immédiatement et qui l'attrapa par le bras : Stiles, tu as du nouveau ?
- Oh mon dieu Liam ! Rouspéta Stiles qui s'arracha de sa poigne : Tu as... Il se reprit en remarquant la présence du meilleur ami du première : Vous avez pas cours ?
- Si... Répondu Mason qui observa méticuleusement Stiles qui fronça ses sourcils n'aimant pas du tout cette sensation d'être une bête de foire.
- Quoi ? J'ai une deuxième tête qui est entrain de pousser ? Demanda cyniquement Stiles en s'agitant dans tous les sens : J'ai un truc qui a poussé dans mon dos ?
- Tu as été possédé par un esprit démoniaque ! S'exclama avec enthousiasme et fascination Mason : Sérieux mec ! C'est dément ! Un démon genre ! Comme dans la bible ?
- C'était pas un démon biblique... Répliqua froidement Stiles qui serra les poings : C'était un esprit maléfique japonais, un Kitsune démoniaque. Expliqua-t-il rapidement ne pouvant s'empêcher de détourner les yeux et de s'agiter nerveusement.
- C'est intense ! Répondit immédiatement Mason en hochant vigoureusement la tête, ne remarquant pas du tout le regard en coin de Liam qui lui demandait de se taire : Genre le côté maléfique de la créature de Kira ! Comment c'était d'être possé...
- Tu as du nouveau sur Lydia ? Intervenu Liam en donnant un coup de coude absolument pas discret à Mason qui sursauta et l'interrogea du regard.
- Non, nop... Soupira-t-il en sortant de nouveau son téléphone de sa poche pour regarder l'écran de verrouillage et acceptant l'opportunité d'ignorer la question de Mason : Ils ne veulent rien me dire...
- Mais l'opération c'est bien passé m'a dit Scott. Tenta de le rassurer Liam : Donc ça va aller, le saignement a été arrêté à temps m'a dit mon père. Si tu veux je lui demanderais pour toi, si tu peux aller la voir ?
- Non, c'est bon. Répondit Stiles en rangeant son téléphone : Ton père pourrait avoir des problèmes si Madame Martin voit que je suis allé la voir. Je vais attendre d'avoir des nouvelles... Il soupira épuisé, bailla bruyamment et sortie de nouveau son téléphone, en cherchant désespérément à voir s'il avait reçu un message...
- Ah Mason je crois que tu as oublié un truc dans la bibliothè soudain Liam faisant les gros yeux à son meilleur ami.
- Hein ? S'exclama fortement Mason en haussant les sourcils et se retournant un instant : Hein ? Non j'ai rien oublié dans la bibliothèque, j'ai tout pris...
- Si... Insista fortement Liam en faisant de grands yeux : Si tu as oublié quelque chose !
- Mais non qu'est-ce que tu racon... Aïe ! Siffla-t-il en sursautant en sentant le pied de Liam sur le sien : Pourquoi tu fais ça !
- Peux-tu nous laissé un moment... Marmonna Liam soulagé de voir Stiles trop absorbé par son téléphone.
- Pourquoi... L'interrogea sincèrement Mason, ne comprenant pas du tout le comportement de son meilleur ami, il suivit le regard de Liam et jeta un coup d'œil au terminal. Il était tellement pâle, de grandes cernes encerclaient ses yeux rouges du manque de sommeil il supposait. Alors il comprit, soudain en voyant le lycéen beaucoup trop absorbé par son téléphone, Liam voulait lui parlé de quelque chose qu'il ne savait pas. Il hocha la tête immédiatement en indiquant qu'il venait de comprendre : Ah oui ! Oui ! Il ricana faussement : Oui j'ai oublié un truc... Je vous laisse les mecs ! C'était sympas de te voir Stiles. L'interpellé sursauta et leva la tête pour voir Mason partir le sourire aux lèvres : A plus Liam !
- Ouais on se voit en cours, je te rejoins après. Acquiesça Liam qui se tourna vers Stiles qui le regardait avec suspicion.
- C'était pas discret, tu sais ça ? Dit Stiles irrité et embarrassé : Pourquoi tu ne pars pas en cours avec Mason ?
- Qu'est ce qui c'est passé avec De... ? Parla Liam avant que Stiles ne pose violemment sa main sur sa bouche.
- Sérieusement ! Tu veux que tout le lycée soit au courant ! A ce train là Scott pourrait entendre !
- Hm...Hmm...Hm... Répliqua Liam.
- Quoi ? Demanda Stiles en fronçant ses sourcils : Tu peux pas être plus claire ? Je comprend rien ! Liam en réponse montra du doigt sa main toujours sur sa bouche. Stiles baragouina et la retira : Quoi ? Tu peux arrêter de faire le con !
- Alors ne me pose pas de questions si tu mets ta main devant ma bouche. Répondit ironiquement Liam.
- Très amusant ! Si tu parlais pas aussi fort et n'importe où... Je devrais te mettre du scotch sur la bouche ! Ronchonna Stiles en s'agitant : Un gros scotch tout autour de ta petite tête blonde de Monsieur concierge !
- Ça c'est mal passé avec lui, c'est ça ? Le coupa Liam, préférant ignorer le nouveau surnom qu'il lui donnait, bien qu'il haussa les sourcils dubitatif.
- Ça ne te regarde pas, je t'ai déjà dis que c'était des affaires d'adultes et donc les enfants ne doivent pas s'en mêler. Baragouina-t-il en rangeant une nouvelle fois son téléphone et vexé que Liam n'est pas si tord que ça...
- Il est pas passé ce week-end ? Continua Liam connaissant le refrain par cœur.
- Si, cet abruti est venu chez moi tu y crois toi ! Il est venu parce que l'autre psychopathe était chez lui ! Comme s'il en avait rien à faire de moi ! Ronchonna-t-il en secouant ses bras dans tous les sens.
- Oh ! S'exclama Liam avec un sourire taquin : Il était chez toi ? Je vois... C'était si mauvais que ça pour que tu sois de si mauvaise humeur ?
- Qu'est-ce que... S'étrangla Stiles avec un regard outré : Oh mon dieu ! Tu es un bébé ! Tu ne devrais pas parler de ses choses là ! Bégayât-il et se maudissant de sentir ses joues chauffées : On s'est disputé c'est tout ! Il y a rien eu !
- Tu sembles déçu... Ricana Liam qui se prit un coup sur sa tête : Aïe ! Siffla-t-il en se massant le crâne : C'est encore à cause de la meuf avec qui, il est ?
- Pas vraiment... Marmonna-t-il en évitant les yeux de Liam : J'ai déconné...
- T'as déconné ? Comme : Tu l'as menotté et forcé de coucher avec toi ou un truc comme ça ? Aïe !
Ça fait mal tu sais ! Bouda Liam en frottant à nouveau sur le coup qu'il venait de se prendre.
- Oh mon dieu ! Arrêtes de faire le con !
- Bah quoi ? C'est pas comme si, toi et Scott, vous aviez pas tendance à me menotté ou m'attacher pour tout et n'importe quoi... Dois-je rappelé ce qui s'est passé quand j'ai été mordu ?
- Alors déjà c'était l'idée de Scott ! Et c'était une très mauvaise idée ! Il a toujours été nul pour faire des plans quand il panique !
- Vous m'attachez quand même... Répliqua Liam en levant un sourcil.
- Oui pour pas que tu te balade à poil dans la rue en traumatisant le voisinage, mon père et moi !
- J'ai dis que c'était une petite erreur... Fit la moue Liam : Donc tu ne l'as pas attaché pour coucher avec lui ?
- Petite erreur ! Ça se voit que tu étais pas là quand on a écouté les témoignages sur un homme ours nu... Et non ! Je ne suis pas suicidaire ! Je finirais en steak pour loup-garou enragé !
- Alors je vois pas ce que tu as pu faire de mal. Répliqua Liam sincèrement .
- Je l'ai fais flippé... Marmonna honteusement Stiles en se souvenant de son comportement qui pouvait s'apparenter à des putains de crises d'hystéries... Et maintenant qu'il savait pour son traitement, il devait le prendre pour un ado déséquilibré... Génial...
- Comment tu as fais ? Il semble difficile à faire flipper...
- Je lui ai parlé de Braeden... Mentit à moitié Stiles.
- Ah ouais... Il est toujours avec cette meuf ? Il vit son ami acquiescé et soupira chagriné pour lui : Je comprend pas ce qu'il y a de mal dans votre relation sérieux... C'est pas comme si deux hommes ensemble étaient tabous ou encore la différence d'âges, quatre ans c'est pas grand chose...
- Je crois que quelque chose c'est passé dans sa famille. Je sais pas comment le dire mais j'ai l'impression qu'il y a un truc qui s'est passé sur... Sur ça tu vois... Avoua Stiles, se rappelant de se que Derek lui révélait avec ses explications décousues et incompréhensible, alors qu'il savait qu'il en avait honte, que Derek se sentait mal à l'aise de tout ça... De ce truc entre eux...
- Il a toujours dû se cacher ou mentir, tu penses ? Comme s'il avait peur de se faire repousser ?L'interrogea intrigué Liam : Mason a eut peur de me le dire au début aussi... Comme si j'allais le détester pour ça...
- Ouais, je crois qu'il a gardé une certaine honte... Quelque chose comme ça ou peut-être qu'il y a autre chose... Soupira Stiles, gardant toujours cette intuition qui lui chuchotait qu'il y avait plus, bien plus... Il souffla fortement vexé et ennuyait : Il ne me dit rien... Mais rien du tout ! Ce mec c'est un mur ! Il garde toujours des trucs pour lui ! Je reste toujours dans le floue avec lui... Donc je suis obligé de déchiffrer... Et après c'est moi qui est difficile à comprendre... Essaye d'avoir une conversation civilisé avec Derek Hale...
- On parle d'un mec qui a cassé ma raquette pour me tester ? Il est bien plus flippant que le voisin de mon grand père quand il sort sa canne pour menacer d'attaquer avec, tous ceux qui s'amusent à faire tomber sa poubelle...
- Tu as un voisin sain d'esprit... Dis moi il se prend pas pour Jésus ? Renifla Stiles.
- Je sais pas, pour Moïse peut-être avec sa canne ? Fronça les sourcils Liam.
- Surveille-le manquerait plus qu'on est un humain qui se transforme en Moïse garou...
- Attend ça existe ? S'horrifia Liam.
- On est à Beacon hill, tout est possible... Répliqua cyniquement Stiles : Mais honnêtement je ne sais rien, il me parle jamais de sa famille, de son passé, à croire qu'il me cache vraiment quelque chose... Répondit vaguement Stiles.
- Et j'imagine que tu n'as rien pu en tirer de la famille Hales ?
- Non absolument rien... De toute façon, les Hales à part des racontars il y a pas grand chose pour faire des recherches dessus...
- Ouais Brett n'avait pas grand chose non plus à me dire sur le passé de sa famille, ou sur Satomie... Je pensais qu'il y aurait des trucs à savoir en plus dans une famille de Loup-garou...
- C'est tellement frustrant ! S'exclama Stiles en gesticulant bruyamment.
- Donc pour l'instant Derek sort avec Braeden pour cacher votre relation ? Synthétisa Liam en plissant des yeux.
- Il aime Braeden, il ne va pas tout risquer pour rien... Se pinça les lèvres Stiles et jouant nerveusement avec son tee shirt.
- Pour rien ? Répéta Liam avec agacement : Vraiment pour rien ? Si c'était rien pourquoi est ce que vous continuez de vous voir ?
- Je ne sais pas... On est peut-être maso tous les deux... Haussa des épaules Stiles, dés fois il se le demandait vraiment...
- Ah oui sûrement... Acquiesça Liam qui pesta en se faisant taper le crane une nouvelle fois par Stiles. Ils levèrent la tête en entendant la sonnerie des cours.
- Va t'instruire au lieu de dire des conneries ! Sale gosse insupportable ! Rouspéta Stiles qui rehaussa son sac et faillis lancé le premier objet sous sa mains sur Liam qui venait de faire un son obscène.
Il secoua sa tête en soupirant faussement fatigué par le comportement enfantin et embarrassant de Liam.
Il fronça ses sourcils un instant, il avait dit à Liam que quelque chose clochait avec Derek et plus le temps passé plus il le sentait sur ses gardes presque paranoïaque quand il s'agissait d'eux... Il avait beau essayé par tous les moyens de comprendre, de tenter de faire parler Grincheux, il était toujours accueilli par un silence... C'était terriblement anxiogène et il commençait à imaginer le pire... Est-ce qu'il y avait vraiment quelque chose de plus avec sa famille ? Mais ils étaient tous morts dans l'incendie alors comment cela pouvait-il influencé encore son comportement... Enfin oui il restait Peter mais qu'est-ce qu'il pouvait en avoir à faire que Derek et lui soit ensemble ? Est-ce que c'était juste le peu d'intérêt qu'il lui portait qui le gardait comme un sale petit secret ou alors il y avait bien autre chose ? Après tout il ne s'était jamais demandé comment Laura qui était encore à l'université avait pu s'occuper de son petit frère en seconde ? Ni comment Cora avait pu être emmené dans une meute et mise sous sa protection, sans que Derek ni Laura ne soit au courant... Comme si quelqu'un extérieur aux Hale avait mit sous son aile les survivants de cette famille... Et Talia était une Alpha très connu, elle avait donc forcément eut des connaissances... Est-ce qu'il y avait bien quelque chose que Derek lui cachait sciemment quelque chose en plus qui pouvait expliquer son comportement ? Il soupira une nouvelle fois et se frotta les yeux de fatigue, il avait l'impression que son cerveau allait imploser à force de trop réfléchir sur tout et n'importe quoi... Il était fatigué et lasse de devoir jouer au flic tout le temps avec Derek, Théo, lui-même...
Il tourna sa tête et regarda un instant son reflet apparaître sur une porte vitrée... Oui il était épuisait d'essayer de se comprendre, de ne pas pouvoir se maîtriser et d'avoir toutes ses émotions incontrôlable qui le gagnait à chaque fois qu'une situation lui rappelait son cauchemar... Il avait tellement honte de son comportement avec Derek, il était tellement en colère de hurler sur son meilleur ami et de le jalouser de sa perspective d'avenir... Il voulait être seul et en même temps il était horrifié de se retrouver avec lui-même car il savait qu'il devrait faire face à ce qu'il ne voulait surtout pas... Il savait mais il ne voulait pas l'accepté, il le refusait encore, c'était tellement lourd à porter, le poids de ce cauchemar ne faisait que s'accroître... Comment était-il possible de revenir comme avant ? Il essayait désespérément d'être de nouveau lui mais il avait l'impression de mettre un masque hideux, puant. Il avait l'impression de s'enfermer dans une prison immonde qui l'empêcher de respirer... Et en même temps il n'avait aucune force pour la quitter...
Tu es si faible pauvre, pauvre, petite chose. Ricana le Nogitsune.
Stiles serra les dents et se força à l'ignorer, il détacha difficilement ses yeux de son reflet et déambula dans le couloir.
L'ignorance bien que salutaire ne pourra te faire fuir éternellement. Un jour tu devras faire face à ce que je suis, ce que tu cherches éperdument à cacher, pauvre, pauvre petite étincelle qui se noie doucement dans sa propre folie... Murmura doucereusement le Nogitsune.
- Peut-être mais pour l'instant, aujourd'hui je peux t'ignorer. Répliqua Stiles en serrant les poings.
Aujourd'hui il pouvait mais quand serait-il de demain et du jour suivant ?
Il envoya un nouveau message à Scott espérant qu'il puisse lui prêter le bestiaire et qu'il puisse obtenir un brin de réponses. Il se dirigea à son premier cours de classe, s'installa, ignora la plupart de ses camarades et sortie rapidement son calepin où il avait fait plusieurs notation, il essaya de relier la première chimère qui était apparu, il y a plusieurs semaines à la rentrée et Tracy quand un cahier tomba devant lui.
- C'est quoi ce bordel ! Pesta-t-il en poussant avec une grimace dédaigneuse l'intrus.
- Un cahier ! Normalement on l'utilise pour écrire mais il est très utile pour frapper la tête de quelqu'un qui a quitté la terre. Répondit narquois une camarade de classe qu'il commençait à trop bien connaître.
- Hé... Courtney... Ronchonna-t-il en se concentrant de nouveau sur son calepin : Étonnant que tu sois toujours dans ce lycée...
- Étonnant que TU sois toujours dans ce lycée. Répliqua-t-elle en se penchant sur lui et le poussant.
- Je travaille ! Siffla-t-il en essayant de garder ses notes hors de vue ou des mains trop curieuse de la lycéenne.
- Oh vraiment ? Monsieur à fait ses devoirs ? Demanda-t-elle faussement naïve : Bizarre je ne me souviens pas qu'il y avait comme sujet enquête des meurtres à Beacon hill... Elle réussi à attrapé une des notes de Stiles et se mit à le lire en diagonale : Affaire de meurtre en série ? Lit-elle en pâlissant, avant qu'il n'arrive à lui arraché des mains.
- Ce n'est pas tes affaires Courtney ! Concentre toi sur le cours la prof vient d'arriver !
- Dois-je m'inquiéter ? Tu suspectes quand même qu'il y est un tueur en série ! Chuchota-t-elle assez fortement, n'arrivant pas à cacher sa peur et ignorant superbement leur professeur, ils étaient au fond de la classe derrière des plus grands, donc ils pouvaient parler tranquillement.
- Ce n'est qu'une supposition, rien n'est sûr... Répondit finalement Stiles après quelques minutes de silence : On a eu qu'un cas.
- Tu parles de Tracy ? Ce serait un meurtre ? Tu es entrain de me dire que ce qui se passait en début de première va recommencer ?
- Je ne sais pas... Mais dans le doute fais attention pour l'instant on a pas beaucoup d'informations. L'avertie Stiles soudain soucieux qu'il puisse lui arriver un malheur, il remarqua quelques élèves se retourné vers eux d'un air mécontent et Courtney leur répondit par un signe grossier.
- Il y a vraiment un problème avec cette ville... Et dire qu'il y a quelques années c'était une ville calme et sans gros problème. Tu sais certains parlent que cette ville est maudite, que des personnes ont fait un sacrifice satanique ou quelque chose de ce genre et que depuis tous les psychopathes y sont attirés..
- Et tu y crois ? L'interrogea-t-il mal à l'aise car ce n'était pas si faux que ça...
- Je n'y crois pas mais je commence à me poser des questions... Tu ne trouves pas ça étrange toi ? Cette recrudescence d'affaires plus bizarres les une que les autres et certaines sont mêmes pas résolues et pourtant l'affaire est mise dans classé... Expliqua-t-elle en écrivant les consignes aux tableaux et résolvant le problème posé.
- Wow ! Attend comment tu sais ça ? S'inquiéta Stiles immédiatement, est ce qu'il y avait une taupe ou quelques chose comme ça au bureau du shérif ?
- Tu n'es pas le seul à avoir un parent qui travaille là bas. Répondit Courtney en haussant les épaules : Beaucoup de personnes commencent à se poser des questions, tu as même un blog qui a été créé spécialement sur les affaires de Beacon Hill. Je suis surprise que tu ne le connaisses pas...
- Si, je connais, les mystères de Beacon Hill... Mais beaucoup des articles sont faux ou modifier juste pour faire du sensationnel..
- L'affaire de ton amie Malia, il n'avait pas si tord que ça... Une fille retrouvée 8 ans plus tard après qu'un coyote soit apparu de nulle part... Tu as l'affaire avec cette étrange liste qui est apparu on ne sait d'où avec le nom de tes amis... Et tellement d'autres histoires... D'ailleurs vous commencez à être célèbre. Sourit amusée Courtney qui arrêta d'écrire : Je devrais peut-être faire attention à mes fréquentations.
- Oui peut-être, je ne te l'ai pas dis mais, je suis l'abominable homme des neiges, la nuit je me transforme en ours polaire géant pour dévorer des lycéens.
- Oh je vois, ceci explique cela... Ayez pitié de moi, abominable homme des neiges, je suis belle mais pas la meilleure viande sur le marché. Rit Courtney.
- J'ai quoi en échange de te laisser la vie sauve ? Demanda Stiles en levant un sourcil, et entendant la sonnerie des cours.
- Mes notes ?
- Je valide le paiement ! Acquiesça Stiles en prenant le cahier de Courtney qui se leva et rangea ses affaires, il jeta un rapide coup d'œil et aperçu que son cahier était couvert de griffonnages, il se retourna vers elle en pestant : Eh tricheuse, il y a rien écris dessus ! Elle rit de bon cœur et lui tira la langue de manière enfantin avant de quitter la classe rapidement.
Il ronchonna pour la forme et se dépêcha de ranger ses affaires, il sortit du cours avec d'autres lycéens mais il entendit quelqu'un l'appelé, il se retourna.
- Malia ? Demanda-t-il en la voyant se diriger vers lui, essoufflée.
- Que se passe-t-il ? Demanda-t-il soudain inquiet.
- Rien de nouveau pour l'instant ne t'en fais pas. Je suis là pour te passer le bestiaire que tu as demandé à Scott. Répondit-elle en ouvrant son sac et y sortant l'ouvrage.
- Il est en période d'évaluation ? Demanda curieux Stiles, il ne faisait plus vraiment attention aux cours depuis un moment après ce qui c'était passé en Mars, il avait totalement perdu l'envie de se concentrer en cours.
Il avait aucune idée maintenant de ce qu'il ferait, ni même de ce qu'il voulait faire. Avancer jour après jour et ne pas chercher à penser à ce qui se passerait dans cinq ans, voir même l'année prochaine était pour le mieux, sinon il se sentait au bord de la crise de nerfs. Il se voyait seul et misérable, dans une pièce exiguë, loin de tout le monde, enfermé comme les fous qu'il avait vue à la maison de l'écho avec juste pour compagnie sa bonne vielle bouteille d'alcool... Et il ne pouvait à peine se supporter dans le miroir alors dans l'avenir, il était mieux dans l'oublie de l'avenir, s'accrocher au présent, résoudre des cas, c'était son truc, sa protection contre sa folie.
- Oui, Lydia m'a dit qu'ils ont un examen chaque semaine pour faire du trie ou quelque chose comme ça...
- Wow ! Chaque semaine... Je suis bien content de ma classe. Baragouina Stiles en rangeant le bestiaire : Qu'est-ce qu'ils leur demandent de toute façon...
- Tu ne vas pas en cours ? Demanda Malia interrompant ses pensées.
- J'attendais que Scott me passe le bestiaire pour faire des recherches dessus. Dit Stiles en rehaussant son sac sur ses épaules.
- Je peux t'accompagner ? Je veux coincé ses types bizarres avec des masques !
- Ouais, Ok, allons à la maison ! S'exclama-t-il heureux d'avoir un peu de compagnie dans ses recherches, au moins il ne se sentait plus aussi seul à délaisser ses cours.
Bien qu'il savait que ce n'était pas la meilleur façon d'aider Malia pour qu'elle trouve une université à côté de celle de Scott et de Lydia... Même si l'Avenir le terrifiait donc, il espérait toujours que son plan de départ fonctionnerait et qu'ils resteraient tous ensemble après la terminale, que rien ne change et que tout reste comme ça... Mais peu importe ce n'était pas quelques jours sans cours qui allaient aggravé leur situation.
Ils étaient chez lui, Malia assise sur son lit et feuilletant silencieusement le bestiaire, utilisant nerveusement son stylo qui murmurait la nervosité de son amie, clic, clac, clic, clac, ses fins sourcils froncés et son angoisse ne faisant que s'empirer au fils des pages qui restaient inutiles à sa recherche désespéré. Lui, il était devant son tableau, continuant de gribouiller des informations puis de les effacer et de les inscrire encore, il soupira de temps en temps, grattant inconsciemment sa nuque.
- Ils ne sont pas apparu de nulle part ! S'écria d'exaspération Malia en posant violemment le livre sur ses genoux.
- Je suppose que non... Marmonna Stiles en reculant du tableau et continuant d'analyser ce qu'ils avaient découvert jusqu'à présent : Deaton a dit à Scott qu'il pensait avoir entendu une histoire semblable sur des personnes qui se faisaient enlever et des choses étranges se passaient ensuite...
- Ils ne font pas que les enlever, ils deviennent complètement tarés et ils les tuent après... Répliqua Malia en se levant et s'étirant, elle s'approcha de lui en lui montrant le livre : Il y a rien dans ce foutu bouquin !
- Peut-être que le bestiaire ne parle pas d'eux mais de créatures semblable à Tracy ? Intervenu Stiles en prenant le bestiaire des mains de Malia et s'asseyant sur son lit pour le feuilleter.
- Deaton n'a encore rien trouvé ! S'exaspéra Malia encore une fois.
- Il est arrivé hier soir, je crois... Scott nous tiendra au courant si Deaton trouve quelque chose... Marmonna-t-il tournant rapidement les pages, il y avait des créatures toutes plus bizarres les unes que les autres mais aucune ne ressemblait de près ou de loin à ses étranges créatures : Attend ! Intervenu soudain Stiles en se levant et faisant sursauter Malia qui lisait le tableau.
- Quoi ? Tu as trouvé quelque chose ? Il y a quelque chose dessus ? Elle se précipita pour le rejoindre.
- Non, il y a rien dedans mais j'y pensais... Des créatures qui ont d'autres morceaux de créatures ? Deaton a dit que c'était des humains changé scientifiquement, non ? Dit Stiles.
- Oui et ? Demanda Malia ne comprenant pas.
- Ça ne te rappelle rien ? Lui demanda-t-elle.
- Non... Je vois pas ce que tu veux dire... Répondit-elle complètement perdu.
- Il y a un conte sur une histoire similaire ! Ça ne te dis rien ? Des humains qui se font transformés par la science ?
- Non je vois pas... Où tu veux en venir ?
- Frankenstein, le docteur Frankenstein ! S'exclama-t-il en se levant soudain et agitant les bras : Un scientifique fou qui essaye de vaincre la mort en utilisant différents cadavres pour ressusciter un mort !
- Oui, il y a une ressemblance mais c'est juste un conte non ? Enfin je ne vois pas ce qui peut-être lié à ces types masqués...
- Et si ce n'est pas le récit du conte qui est important mais la raison du conte...
- Tu veux dire que ses mecs masqués, ils essayent de faire une créature comme le monstre de Frankenstein ? Essaya de comprendre Malia.
- Et s'ils essayaient de créer une créature qui avait existé ? Tracy n'est pas la première, il y en a déjà deux... le premier s'est battu contre Scott et a disparu mais il était comme Tracy, il était modifié. Il a disparu mais rien nous dit qu'ils ne l'ont pas tué comme Tracy... Peut-être que son corps a été conservé pour créer Tracy ?
- Il faut le dire aux autres ! S'exclama-t-elle les yeux pétillant.
Stiles hocha la tête et ramassa sa veste, ils se précipitèrent dehors, se dépêchant d'aller rejoindre les autres qui étaient au lycée, certainement entrain de faire des recherches dans la bibliothèque du lycée, entre deux révisions.
- Est-ce qu'il y aurait pas quelque chose d'intéressant sur internet ? Demanda Malia, alors qu'ils descendaient du véhicule.
- Le problème c'est qu'on peut tomber sur beaucoup d'informations fausses... J'ai déjà essayer au tout début quand Scott venait de se transformer en Loup-garou mais c'était quasi impossible de faire la différence entre le vrai et le faux...
- Et un article de journal qui parle de personne enterrer ? Continua-t-elle en poussant la porte d'entrée du lycée, et ignorant les élèves qui se dépêchaient d'aller en cours.
- Pourquoi pas ! Je vais demander à mon père de déterrer toutes les informations qu'il a dessus. Acquiesça-t-il. Ils quittèrent le premier bâtiment pour entrer dans le second où était la bibliothèque du lycée.
Dans la bâtisse rénové il y a une dizaine d'année et qui dénotait fortement avec la modernité du premier bâtiment, ils se mirent à chercher rapidement leurs amis parmi les élèves assis sur des fauteuils en cuir ou encore des chaises en bois qui encadrés des tables vieillissantes. Certains avaient leurs écouteurs et hochaient la tête en rythme, s'évadant dans un roman assez vieux, d'autres tapaient avec fureur sur les claviers de leurs ordinateur concentré, d'autres encore écrivait avec nonchalance, lisant de temps en temps un livre défraîchie qui avait eu de nombreuses années d'existence. Les hautes étagères en bois encadraient avec fatigue, le silence de ses petits êtres qui allaient et venaient en continue, n'arrêtant jamais de faire vivre les livres jaunies par le temps qui continuait de respirer l'histoire qu'ils contenaient jalousement. Ils déambulaient quelques minutes avant d'apercevoir au milieu de ses adolescents aspiré par les livres, ses lycéens qui dénotaient par les sillons d'inquiétudes qui ne faisaient que s'étaler sur leur visage juvénile, tachant lentement leur jeunesse. Ils les appelèrent et ils se retournèrent. Scott et Kira étaient si exténuaient qu'ils demandèrent à Stiles de répéter plusieurs fois pour bien comprendre son hypothèse, ils eurent simplement le temps d'échanger quelques mots rapide avant que Scott ne range ses affaires, Kira avait son sac de cours déjà prêt.
- Je vais prévenir Deaton et voir avec lui s'il a trouvé des informations, Liam continue de chercher avec Brett s'ils trouvent d'autres personnes comme Tracy, si ce sont des chimères, il faut qu'on trouve un moyen rapide pour les trouver et les arrêter...
- On va les appeler comme ça ? Des chimères ? Demanda Malia en fronçant les sourcils.
- Ça résume pour l'instant bien ce qu'ils sont sûrement... Acquiesça Scott : On va continuer vos recherches après les cours, si on trouve quelque chose on vous le dit, et je vous tiens au courant pour Lydia, dés que ma mère me donne des nouvelles.
Ils acquiescèrent et se séparèrent encore, ils avaient à peine le temps d'échanger quelques mots.
- Si on trouve rien sur eux je vais devenir folle ! Ronchonna Malia qui soupira en voyant la pile de feuilles que Scott et Kira avait empilé... Elle allait avoir un mal de crâne à continuer de lire, de lire et de lire sans nouvelles informations... C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foins.
- On trouvera, on va trouvé... Marmonna-t-il : Ils font toujours des erreurs... Répéta-t-il les mots de son père et plissant son nez devant la poussière d'un vieux livre qu'il venait d'ouvrir...
Il n'avait aucune idée du nombreux d'heures qui passèrent quand sa tête devint lentement lourde et tomba sur les livres, il entendit au loin le clique rythmique du stylo de Malia, l'amenant lentement dans un étrange rêve... Il y avait un autre clique rythmique... Bip, bip, bip... Il n'arrivait pas à comprendre d'où venait cet étrange son, ni ce sentiment nauséeux de paralysie, incapable de sentir son corps comme s'il flottait loin de tout et seul cet étrange son, le gardait conscient de ce rêve flou... Il n'y avait que le néant, l'obscuritait, il n'arrivait pas à ouvrir les yeux, ne comprenait pas où il était... Il était incapable de penser, de réfléchir, il était juste là, écoutant ce bip, encore et encore...
Bip, bip bip... Il y a quelqu'un ? Quelqu'un ? Quelque chose ?
Dans cette noirceur sans fin, une minuscule lueur blanchâtre apparu, difforme et à peine perceptible, il essaya de se débattre, de se forcer à la voir, à la suivre... Elle était si faible, si minuscule, si précieuse... Il voulait la toucher, la sentir, il voulait...
- On se réveille !
- Wow ! Hurla-t-il par la voix forte et aigrie qui le réveilla violemment, il fit un bond et tomba de sa chaise se retrouvant les fesses par terre.
- La bibliothèque n'est pas une chambre ! S'exaspéra la bibliothécaire, repoussant une mèche poivre et sel de son front.
- J'aime bien y dormir. Répliqua cynique Stiles qui se releva d'un bond avant qu'il n'entende cette femme grincheuse lui hurler dessus. Il ramassa maladroitement ses affaires et ronchonna contre elle quand elle s'éloigna en pestant sur d'autres étudiants.
Il alluma son téléphone et loucha presque sur l'heure... dix huit heures, il était sérieusement dix huit heures ? Il avait dormi plus de deux heures ? Il souffla mécontent, il ne se souvenait même pas quand Malia était partit et bouda presque contre elle... Elle aurait pu le réveiller au lieu de le laisser là... Il avait perdu trop de temps à glander... Il massa sa nuque douloureuse et se dirigea vers sa Jeep, ronchon. Il entra dans son véhicule posa ses affaires sur le siège passager. Il la démarra et conduisit rapidement vers sa maison... Un peu trop vite car en chemin elle décida de fumée et de devenir grincheuse... Il leva les yeux au ciel, ce n'était pas comme s'il avait que ça à faire de la badigeonnait de scotch... Il descendit tranquillement de son véhicule, il regarda où il était... A vue d'œil, pas loin du lycée mais loin de tout magasin pour acheter du scotch. Il ne lui restait plus beaucoup de temps. Il repoussa le sentiment nauséeux qui naquit dans sa poitrine, de danger, de peur... Il ignora ses mains légèrement tremblantes et se concentra sur le scotch et sortie ses outils de bricolages. Il se débattait pour fermer un trou dans un gros tuyau qui sentait une odeur plutôt inquiétante quand il sentit soudain une immonde douleur se répercuter dans son omoplate, il hurla d'horreur. Il essaya d'attraper cette chose qui lui broya la chaire de son épaule mais il ne sentit qu'un corps se rapprochait de lui, il paniqua complètement et chercha hagard n'importe quoi pour éloigner ce corps masculin de lui.
Qu'il s'éloigne ! Qu'il s'éloigne par pitié ! Pensa-t-il horrifié, effrayé que son cauchemar recommence, il se pencha vers le capot de sa voiture et s'étrangla presque de terreur en comprenant son erreur quand un torse s'appuya sur son dos. Il ferma les yeux et serra les poings aussi fort qu'il pouvait, incapable de réagir complètement figé, même la douleur devenait sourde et lointaine... Il allait mourir, il allait mourir, il allait mourir ! Putain de merde ! Il n'arrivait plus à respirer, plus à comprendre ce qui se passait, il était complètement perdue dans les méandre de sa panique, il n'entendait qu'un long sifflement et son corps s'alourdissait, devenant progressivement aussi malléable qu'une simple poupée de chiffon... Il était une simple poupée de chiffon, incapable de faire quoique ce soit, trop pétrifié par ses angoisses, ses peurs, il était là à attendre qu'il en est finit de lui, il allait le tuer, jouer avec lui et le tuer...
- Eh ben, tu faisais le malin la dernière fois mais en faite, tu es une vraie chiffe molle ! Ricana la voix d'un jeune homme derrière lui : Tu n'es même pas drôle...
Stiles se força a ouvrir ses yeux pour voir qui était derrière lui, qui le piégeait, le torturait de cette façon... Il tourna à peine la tête qu'il sentit une main forte le plaquer durement sur le capot de son véhicule, il glapit fortement essayant de s'aider de sa Jeep mais c'était peine perdu son corps le trahissait encore une fois, il ne pouvait que pleurer devant sa misérable personne, il était encore une fois pitoyable. Il entendit l'autre rire, un rire froid et glacial devant son désespoir, sa détresse et sa faiblesse, il était si fragile, il se sentait si putain de méprisable. Il essaya de parler de réagir, de s'exprimer, de retrouver son courage mais il arrivait à peine à se concentrer, à peine à comprendre ce qui était entrain de lui arriver une nouvelle fois...
Tu es une pauvre pauvre petite chose, incapable de quoique ce soit. Se moqua le Nogitsune.
Stiles secoua la tête et serra plus fort ses poings, il se mordit la langue si fort que le sang inonda sa bouche, il se força a respirer, il devait garder pied ! Il devait se contrôler ! Il hoqueta quand la main de l'adolescent caressa son dos, se dirigeant avec lenteur vers ses reins, c'était pas possible, pas encore, pas encore ! Par pitié ! Il commença à trembler, à sangloter, des larmes inondant ses yeux, il bougea légèrement son visage en sentant l'odeur putride de l'haleine du garçon qui s'amusa à souffler sur son visage.
- Tu ressemble vraiment à une meuf qui veut se faire baiser. Roucoula-t-il en attrapant les cheveux de Stiles et le forçant à lever la tête, il vit son sourire fou et ses yeux écarquillés, vides de toutes humanités, dévorés par l'obscurité. Stiles était incapable d'agir, incapable de détourner son regard, incapable de ne pas se concentrer sur cette main qui était sur ses reins, incapable de ne pas sentir cette impuissance implacable... Ils savaient tous les deux qu'il était à sa merci complète et qu'il pouvait faire ce qu'il voulait de lui.
Il était un jouet, un simple jouet, minuscule et sans défense, un jouet malléable qui ne pouvait pas se défendre et même s'il en avait été capable, son esprit, son cœur était trop noyé par la terreur pour qu'il agisse... Il était juste là et assistait simplement à cette torture, loin de tout, loin de son corps...
Il était noyé, vide, juste putain de vide de tout, il ne ressentait plus rien et n'arrivait même plus à savoir où il était ni ce qui se passait... Ses larmes se tarirent dans ses yeux devenant ternes, obscurcit par la disparition de l'esprit de Stiles.. Il ne pouvait pas le supporter, il ne pouvait supporter plus, il voulait juste mourir...Il allait juste mourir comme ça, son cœur s'arrêterait simplement, son esprit s'échapperait simplement de son corps... Il ne pouvait rien faire, il était incapable de faire quoique ce soit...
Tu aime vraiment ça ? Demanda intrigué le Nogtisune. Il apparu soudain à côté de ce monstre. Il avait son visage, son corps mais pas ses yeux, ils étaient amusés et ironique. Il se pencha vers lui et admira simplement le spectacle : Tu es très pitoyable, tu sais... Ça rappelle le bon vieux temps, non ?
Stiles resta simplement là, incapable d'assimiler les mots du Nogitsune, il se sentait trop loin, trop enfonçait dans cette obscurité qu'il observa simplement la créature immonde, qui n'était à ses yeux qu'une simple image sans couleur, c'était presque comme s'il commençait lui aussi à devenir son propre spectateur, abandonnant son corps, abandonnant tout et ne pouvant qu'observer avec lassitude ce qui se passait.
Le Nogitsune se mit à rire, son éclat se mêlant étrangement à celui de l'ombre derrière lui.
Nous sommes un. Chuchota le Nogitsune amusé à son oreille : Tu as besoin de moi, tu sais que tu ne peux rien faire sans moi. Sourit il faussement affectueux, il repoussa une mèche de ses cheveux sur ses yeux : Laisse moi prendre le relais, laisse moi entrer. Souffla le Nogitsune, il s'approcha de lui, lentement son corps s'évapora, disparaissant dans cet autre corps moue et sans vie...
Il écarquilla alors les yeux, il sentit quelque chose de sauvages, de haineux se développer en lui, une fureur qu'il ne connaissait plus, qui l'habita, l'entoura et l'engloutit. Il ne savait pas qui il était, qui était là, ni ce qui se passa mais l'instant d'après Stiles bondit d'un coup. Il fit perdre l'équilibre au monstre qui recula, il prit le temps de se retourner et de frapper violemment sa mâchoire. Il regarda avec satisfaction, un adolescent tituber, les sourcils froncés et essuyait le sang noir qui s'écoulait de ses lèvres.
- Donovan. Souffla Stiles le reconnaissant finalement, ce n'était qu'un adolescent face à lui... Enfin un adolescent qui avait des bouches aux dents acérés partout sur son corps, c'était absolument dégoûtant et repoussant : C'est toi... Chuchota-t-il abasourdit, c'était juste un adolescent pas l'horrible monstre sortit de nul part, pas d'ombre... C'était juste cet abruti de Donovan en... Wendigo ? Merde, il allait le bouffer ? Vraiment il voulait le bouffer ?
Réveillé ? Chuchota le Nogitsune qui fit sursauter Stiles qui jeta un coup d'œil encore hagard mais plus conscient à côté de lui.
- Ferme là ! Siffla-t-il la respiration tremblante, le poing serré et le front perlant de larmes d'horreurs. Il avait peur, non il était terrifié mais c'était mieux, il se sentait mieux, il n'avait aucune putain d'idée de ce qui s'était passé et il devrait le comprendre plus tard mais il se sentait plus... Là ? Plus vivant ? Plus fort ? Et ça le dégoûtait de le reconnaître...
De rien, c'était un plaisir. Rit le Nogtisune, faisant sursauter Stiles qui recula contre la Jeep, jonglant entre Donovan qui avait sa main sur son nez qui commençait à se soigner, merde et le Nogitsune qui riait à côté de lui. Il était fou, non ? Tout ça c'était complètement fou ?
- Je vais te buter, Stiles ! Cracha finalement Donovan quand la douleur s'estompa et il se rua sur lui.
Stiles se cogna violemment le dos contre sa Jeep, il glapit de douleur et chercha une échappatoire, n'importe quoi, incapable de faire confiance en ses poings pour blesser une nouvelle fois Donovan. Il avait de nouveau perdu sa force, cette force qui était à lui. Il aperçu alors immédiatement le Nogitsune pointant innocemment du doigt la clé à molette sous le capot. Il se pencha et l'attrapa rapidement mais hurla en sentant la forte poigne de Donovan qui le traîna sur le béton. Il essaya de se débattre, ses ongles se plantant inutilement contre le sol dure. Il grimaça en sentant son pantalon s'ouvrir et ses genoux s'écorchaient. Il sursauta en sentant une main sur sa cuisse et il utilisa toute ses forces pour s'appuyer contre la Jeep. Il se retourna avec une vitesse qui le surprit et frappa de toute ses forces le visage de l'adolescent. Il l'entendit gémir une nouvelle fois et le lâcher et sans réfléchir il se mit à courir, à fuir aussi vite et loin qu'il pouvait.
Tu sais qu'il va plus vite que toi ? Tu es un humain et lui une créature surnaturelle... Lui rappela le Nogitsune qui réapparu après sa course effréné.
- Non je pensais que ces bouches c'étaient juste du maquillage... Tu sais pour faire jolie et tout.. Répliqua sarcastiquement Stiles en reprenant son souffle quelques secondes devant le lycée.
Oh mais c'est que ma pauvre chose peut faire preuve d'humour maintenant, et dis moi aller dans un lycée avec une clé à molette en guise d'arme va te protéger comment ?
- Tu as une meilleure idée, peut-être ? Siffla-t-il en crochetant habilement la serrure et entrant dans le premier bâtiment.
Moi ? L'interrogea faussement surprit le Nogitsune comme s'il ne s'attendait pas qu'il lui demande son avis : Le tuer.
- Ouais ça m'aurait étonné que tu es une idée brillante... Renifla Stiles cynique, en s'essuyant la sueur qui perlait son front et cherchant à se recomposé lentement bien que la terreur de son cauchemars hantait toujours son corps et son esprit mais il se força à se concentrer dans sa fuite. Il allait survivre, il allait s'enfuir. Il chercha rapidement un endroit où se cachait, il plissa des yeux pour voir la bâtisse, les salles de cours, il sursauta en entendant les portes s'ouvrir. Il jura et continua de courir.
Cours, cours petit lapin avant que le loup ne t'attrape.
Stiles continua de courir aussi vite qu'il le pouvait, il grimpa les escaliers et trébucha plusieurs fois, sachant pertinemment que Donovan le suivait en marchant avec lenteur. Il grimaça haïssant cette horrible impression de proie. Il se força de continuer de courir, courir, il devait courir, bien que ses jambes lui faisaient mal, que ses poumons brûlaient et que son cœur semblait prêt à s'arrêter. Il continua, il n'avait pas le choix sinon ce serait son arrêt de mort. Il ne voulait pas mourir ! Il ne voulait pas abandonner maintenant et encore moins que cet abruti soit celui qui le tue ! Il se précipita finalement dans la bibliothèque, peut-être que s'il n'avait pas la carte, il ne pourrait pas entrer tout de suite dans la bâtisse... Il chercha une étagère suffisamment grande et recluse pour bien le cacher. Devait-il appelé Scott ? Liam ? Peut-être qu'il partirait de lui-même ? Il s'effondra pratiquement au sol, posant ses mains sur sa bouche et se força à reprendre silencieusement son souffle, la clef à molette toujours serrer dans son poing décharné.
Tu t'amuses ? Demanda le Nogitsune qui apparu à côté de lui et faisant sursauter Stiles qui se cogna contre l'étagère et jura.
- Absolument ! J'adore me faire courser par des créatures surnaturelles qui veulent ma peau... Marmonna-t-il et essaya de retenir un hoquet de peur en entendant Donovan ouvrir la porte... Merde ! Il avait encore une carte...
En effet tu as un goût prononcé pour ce jeux.
Il leva les yeux aux ciels et ignora sa folie. Il s'accroupit plus encore espérant vainement que l'ombre des grandes étagères puisse caché au mieux sa présence mais jura en entendant soudain un téléphone vibrer. Il chercha immédiatement désespéré dans sa poche de pantalon pour l'éteindre et s'insulta en comprenant qu'il l'avait fait tombé stupidement...
- C'est Malia. Dit Donovan avec nonchalance comme s'ils étaient des amis discutant autour d'une tasse de café : Dois-je répondre maintenant ?
Il devrait ce serait bien aimable.
Stiles jeta un coup d'œil fatigué au Nogitsune, se demandant combien de temps il allait le voir... Il savait que son esprit fou l'utilisait certainement pour rendre cette situation plus supportable... Peut-être était-ce devenu son unique échappatoire de sa faiblesse et dieu il haïssait ce que cela signifiait, toute l'horreur et le dégoût que cela lui donnait envers lui-même...
Nous savons tous les deux que tu aimais être posséder par moi. Répondit narquoisement le Nogitsune qui se pencha pour laisser une partie de son corps à la vue de Donovan, accroissant l'angoisse stupide de Stiles.
- Au fond tu ne me connais pas, hein Stiles. Continua Donovan qui marchait lentement dans la bibliothèque : Dis moi tu as déjà entendu parlé de mon père ? Ton père t'as déjà parlé de lui ? Est-ce que Monsieur Stilinski t'as déjà raconté qu'à l'époque où il était adjoint au Shérif son coéquipier s'est retrouvé au beau milieu d'une fusillade et qu'il s'est prit une balle dans la neuvième dorsale, en plein dans le dos ? Tu sais ce que ça veut dire ?
Pourquoi faut-il qu'il nous tire les violons... Il ne peut pas en finir maintenant ? Ce n'est pas comme si c'était intéressant, n'est-ce pas ma pauvre chose.
- Mais il a probablement oublié de dire qu'il était dans une voiture en train d'appeler des renforts alors que mon père y aller seul ! Hurla de rage Donovan : Seul ! Il t'as dit qu'il était qu'une petite tafiole trop trouillarde pour aller l'aider ? Ou les tafioles parlent pas de leurs conneries à leurs petites putes de fils ?
Stiles grimaça, détestant que son père soit insulter sans qu'il puisse le défendre, les mots coulant lourdement en lui... Son père n'avait rien avoir avec lui ! Rien avoir ! Il était fort et brave, il avait tout donné pour sa famille ! Cette petite merde n'avait pas le droit de l'insulter ! De lui manquer de respect !
Il insulte ton père. Il l'insulte, Stiles ! Cet homme qui a tout fait pour toi ! La seule personne qui reste dans ta famille et il l'insulte...
Cette petite merde, il ne comprenait rien ! Il croyait quoi ? Qu'une fusillade c'était une promenade du dimanche ? Son père n'était pas suicidaire ! C'était un homme réfléchie qui agissait toujours avec sang froid ! Il n'avait aucun droit de le juger parce que son père avait merdé ! Aucun ! Il serra plus fort la clé de molette dans sa main, sa mâchoire se crispa et son corps trembla fortement, pas de peur mais de rage, de rage pure.
Tu veux le tuer pour ça, je le sens. Tue-le ce sera que de la légitime défense...
Ferme là ! Siffla Stiles dans sa tête... Ferme là putain !
Il devrait être puni et tu le sais ! Il devrait se faire frapper pour apprendre le respect et tu le sais... Il n'a pas été éduqué, tu devrais le frapper pour le lui apprendre !
Ferme là ! Répéta Stiles en secouant sa tête et la posant contre l'étagère : Ferme là ! Ferma là ! Je ne suis pas comme toi ! Je ne suis pas un meurtrier ! Je ne suis pas toi !
Je suis toi ! Je suis exactement ce que tu veux être !
- Alors ? Hurla Donovan en frappant violemment des chaises qui chutèrent avec fracas : Tu reste silencieux ? Tu es comme ton père ! Tu es juste une petite chatte incapable ! Tu es une vraie salope qui se cache ! Tu es si putain de ridicule !
Non ! Non ! Tu as tords ! Fermez-là !
Tu es misérable ! Il aurait fait n'importe quoi de toi si je n'étais pas intervenu !
Je t'en supplie ferme là ! Hurla Stiles dans sa tête se laissant échouer au sol, les mains contre ses oreilles, il voulait qu'il se taise, il voulait qu'ils se taisent ! Il allait devenir fou ! Qu'ils se taisent tous les deux ! Qu'ils se taisent par pitié !
- Montre toi ! Porte tes putains de couilles ! Ton père aurait honte de toi s'il te voyait te cacher comme le sale lâche qu'il est ! Montre ta gueule, Stiles ! Continua Donovan en jetant des chaises, même des tables.
Tu es faible ! Tu es si faible que tu restes caché ! Tu vas te pisser dessus de peur ? Rit le Nogtisune : Tu es lamentable sans moi, tu as toujours été lamentable et faible sans Scott, sans ton père, tu n'es rien !
Pitié tais toi ! Je t'en supplie, arrête ! Arrête !
- Stiles, sors ! Vient ici !
Tu es un incapable ! tu es une déception ! tu ne vaux rien ! tu es juste bon a être sa petite salope !
- Fermez vos putain de gueules ! Hurla au bord de la crise de nerfs Stiles qui sursauta en comprenant qu'il avait parlé à voix haute. Il se figea d'horreur et chercha du regard Donovan, il était impossible qu'il ne l'ait pas entendu. Où est-il ? Où est-il ? Il ne le voyait pas ! Où est-il putain ! Il n'est pas derrière, il n'est pas devant la porte d'entrée ! Où se cache-t-il ? Sa respiration était coupé, il avait l'horrible sensation d'être seul et en même temps il se sentait épiait, comme un monstre qui se cachait dans l'obscuritait prêt à surgir n'importe quand ! Il allait perdre pied, il allait devenir complètement fou, incapable de savoir où il était, où il se cachait et le sentant, sentant ses yeux, sentant sa présence, c'était si immonde comme sensation, si intrusive, il avait l'impression d'être nu, d'être laissé à sa Mercie et où était ce foutu Nogitsune ! Pourquoi il était seul ?
Il quitta silencieusement et méfiance la bibliothèque les yeux écarquillés de terreur, il serra plus fortement sa clé à molette. Il savait que Donovan n'était pas partit mais où est-il ? Où se cachait-il ? C'était si silencieux, aucun son, comme si toute la pièce, les meubles retenaient leur respirations, comme si tout était figé attendant la terrible chute... Et Stiles avait envie de juste s'effondrer au sol car cette attente était tout aussi insupportable, l'appréhension de ce qui pouvait se passer... Il allait le tuer, non ? Il avait envie de hurler, de crier lui aussi, de tout casser, de tout détruire, de se laisser aller pour une fois ! De tout laisser exploser, sa rage, sa peur, son chagrin ! Tout absolument tout ! Pourquoi il devait subir ça ! Pourquoi il devait encore ressentir ça ! Pourquoi il n'était pas comme les autres ? Il était tellement plus pitoyable... Tellement plus... Il se sentait juste si dégueulasse... Si...
Il n'eut pas le temps de comprendre qu'il fut violemment pousser et qu'il s'effondra violemment au sol, sa clé à molette glissant plus loin.
- Alors Stiles, tu décides enfin de sortir de ta petite cachette ? Gloussa Donovan qui traîna Stiles comme une vulgaire poupée de chiffon.
Stiles se retourna et essaya de lui donner un coup de pied mais il fut plaquer durement contre une bibliothèque en métal, il glapit de douleur en sentant un clou lui déchirait le dos. Il continua de s'agiter, jetant ses poings et pieds espérant vainement de le frapper mais il était ridiculement inoffensif et incapable de le blesser.
- Ne t'inquiète pas Stiles, je ne vais pas te tuer ! Rit Donovan en lui montrant une bouche pleine de crocs acérés une haleine putride s'échouant contre son visage lui donnant la nausée : Je vais juste te manger une ou deux jambes.
Il paniqua complètement fracassa son front contre celui de Donovan et se retourna pour prendre la première et unique échappatoire, grimper sur l'étagère en ferraille et priant qu'elle ne s'écroule pas sous son poids. Il sentit une de ses jambes être attrapé et violemment tirer, il ne tiendrait pas longtemps face à une telle force, il allait vraiment se faire tuer ! Il allait le tuer ! Il allait vraiment le tuer ! Il regarda autour de lui, une échappatoire, une solution n'importe quoi, il devait l'arrêter avant qu'il ne le tue...
- Aller sois mignonne, laisse toi faire. Ricana Donovan.
Stiles lui donna un coup de pied, espérant qu'il tombe et se fracasse la tête, qu'il arrête de l'insulter !Et alors il vit une option qui lui été proposé. Il y avait une visse et s'il tirait dessus... Il pouvait l'arrêtait ! Il pouvait se défendre ! Il comprendrait qu'il n'allait pas le laisser insulter son père sans rien faire ! Il se pencha et tira sur la visse, celle-ci céda immédiatement, Stiles se pencha et protégea sa tête, il entendit un énorme son mât, les barres métalliques s'effondrèrent et il fallu quelques secondes pour que l'écho du choque ne passe. Il ne sentait plus la poigne sur sa jambe, il ne l'entendait plus, il soupira, relâchant son souffle enfin, il l'avait arrêté et il se retourna. Pendant, quelques secondes il n'était pas sûr de ce qu'il voyait... Il y avait du sang noir... Beaucoup de sang noir, il s'étendait paresseusement peignant avec macabre le sol bétonnait, et il y avait Donovan qui ne bougeait plus, il était dans une étrange position, suffisamment étrange pour que Stiles comprenne que quelque chose l'empêchait de toucher le sol... Il était retenu et il descendit calmement lentement, presque curieux de comprendre pourquoi Donovan tenait debout sans toucher le sol... Il vit alors une barre de fer, elle était noire, noire de sang et profondément enfoncé dans la poitrine de Donovan, elle l'avait simplement transpercé en plein cœur et c'était un soulagement, il ne pourrait plus bouger, il ne pourrait pas lui faire du mal maintenant... Donovan ouvrit la bouche pour dire quelque chose, ses yeux s'illuminaient d'horreur et de larmes, il essaya de parler mais seul un gargouillis nauséeux sortit de ses lèvres alors que son visage enfantin se pendit brusquement dans le vide, la lumière de ses yeux s'éteignirent et Stiles n'était pas sûr de ce que cela signifiait...
Beau travail, Stiles. Le félicita le Nogitsune.
Non, non, non, non ! Ce n'était pas possible !
Tu l'as tué, tu as fais du bon travail.
Pitié non ! Il se précipita sur Donovan, essaya en vain d'enlever la barre qui pourfendait sa poitrine. Il tira encore et encore, ses mains tremblaient pitoyablement, couvertes de ce sang noir devenu grisâtre, il sentit les larmes glissé de ses joues, non pas pour Donovan mais parce qu'il savait ce que ça signifiait... Il savait ce qu'il était maintenant, la dernière chose qui le séparait de lui...
Tu es moi. Acquiesça le Nogitsune qui frôla de ses mains glaciales, les joues humides de Stiles.
Il est mort, tu l'as tué, tu es un assassin. Tu es moi.
Je suis un monstre tout comme toi... Souffla Stiles qui s'effondra au sol hurlant de tout son soul, il était définitivement sali, cette dernière chose, ce qu'il essayait de garder, ce qu'il voulait préserver et qu'il venait de perdre ce soir...
Je suis un tueur...
Il venait de perdre sa dernière part d'humanité, ce qui restait d'humain, d'innocent, ce qui le différencié du monstre que fut le Nogitsune, il venait de le perdre et il venait de perdre tout ceux qu'il aimait... Maintenant qui voudrait de lui... Un faible, un lâche, un alcoolique, une crasse, un tueur... Un monstre...
Il n'avait même plus conscience de ce qu'il fit, il se souvint de se lever, le Nogitsune était resté à ses côtés, peut-être avait-il prit son corps, il se souvint d'être dans sa Jeep, d'attendre silencieusement qu'une patrouille de police passe après son coup de fil anonyme. Il entendit toujours hagard que le corps avait disparu, lui donnant l'espoir fugace que Donovan était en vie... Puis il conduisit chez lui, il marcha jusqu'à la salle de bain, ses vêtements souillés de sang glissèrent de son corps, il marcha comme un somnambule dans la douche et s'écroula laissant l'eau purifier ce corps sale, ce corps qu'il haïssait, cette personne qu'il voulait voir disparaître... Il mit ses vêtements dans la machine à laver, préférant les laver avant de les jeter, enlevant le plus possible de preuve, du moins c'est ce que le Nogitsune fit, ou plutôt, lui-même... Il ne savait plus... Il attrapa sa bouteille et but simplement, toute la nuit sans s'arrêter, il se fichait de qui le verrait dans cet état il voulait juste arrêter d'être si vide, de ne rien ressentir, d'éteindre cette fatigue, de la combler.. Il ne savait pas... Il ne savait plus...
Et il finit par tomber dans l'inconscience de l'ivresse, accompagné de son autre lui, comme le fantôme d'un éclat de lui... Un vieux souvenir de lui, une photo en noir et blanc sans couleur et sans son, il était juste là, l'accompagnant, la métaphore de toute sa folie et il aurait rit par l'absurdité de la situation s'il en avait encore eu la force et qu'il ne se sentait pas si horrible, si épuisait...
Il se réveilla en sursaut en entendant la sonnerie de son téléphone, il fronça les sourcils ne se souvenant même pas quand il l'avait récupéré mais au vue du sourire narquois de sa folie, il comprit assez vite. Il leva les yeux au ciel et le regretta vite en sentant des vertiges et une envie de vomir...
- Merde... Ronchonna-t-il en se pinçant l'arrête de son nez et il roula sur lui-même pour prendre son portable, vit qui l'appelé et eut presque envie de ne pas répondre : Scott ?
- Stiles ! Quelqu'un emporte les corps !
Surprenant, je n'y aurais pas pensé ! Ricana son autre lui.
Il soupira et se gratta nerveusement la nuque, bien sûr que quelqu'un emporté les corps, Donovan était mort devant ses yeux... Il était évidant que c'était la première solution à envisager... Il était un tueur et il allait tous les perdre, Scott le premier, il allait se retrouver seul...
- Stiles ? Tu es là ? S'impatienta Scott.
- Oui... Euh... Il se racla la gorge et s'assit sur son lit : Scott... Tu... De quoi tu parles ? Comment il pouvait le savoir ? Le seul autre corps était Tracy, est-ce que Tracy avait été enlevé à la clinique vétérinaire ?
- Je suis à la clinique vétérinaire avec Kira... Le corps de Tracy a disparu et la serrure de l'extérieur a été forcé. Et le corps d'une autre chimère, Lucas manque à la morgue.
- Le corps de qui ? Une autre chimère ? Quand ? L'interrogea perdu Stiles.
- Avant hier soir... Stiles grimaça sachant qu'il avait été complètement injoignable après que Lydia avait été attaqué : Quelqu'un vole les corps Stiles. Répéta Scott.
- Ok... Et tu as une idée de qui ça pourrait être ? L'interrogea Stiles.
L'abominable homme des neiges ? Ou peut-être toi qui sait ? S'esclaffa le Nogtisune.
Aussi absurde que c'était... Le pire était que pendant une seconde il se l'était demandé...
Je plaide innocent pour une fois.
- Aucune idée, j'ai contacté Deaton mais toujours pas de nouvelles... Continua Scott sa voix tremblait légèrement comme s'il commençait à paniquer et la seule fois où c'était arrivé c'était pendant...
Quand je suis arrivé. Répondit le Nogitsune en baillant.
- Une idée de qui sait, pas vrai ? Répliqua fatigué Stiles en regardant son homologue.
Si j'ai la réponse, tu l'as aussi.
- Non, vraiment aucune idée... Stiles sursauta et ronchonna, il fallait qu'il arrête de parler à voix haute... Ce pourrait être eux mais pourquoi les tuer et laisser les corps ?
- J'en sais rien... Peut-être... Il soupira et se força a respirer plus lentement pour feindre une nouvelle nausée : Écoute on en parle demain au bahut...
- Ok... Euh Stiles... L'interrogea Scott après quelques secondes de silence.
- Hm...Ouais ? Répondit-il avec lenteur son esprit n'arrivant pas à se concentrer correctement.
- Tu es iv... Non laisse tombé... Se reprit Scott, bien qu'inquiet il ne voulait pas être en conflit avec Stiles encore... On se voit demain.
- Ouais... Répondit simplement Stiles qui s'effondra simplement sur le lit et raccrocha : Ma tête va exploser...
Je vais te décevoir mais ce n'est pas possible... Par contre tu vas vomir ça c'est sûr...
- C'est une putain d'expression ! Une expression mon moi Nogitsune ! Cracha Stiles agressif et gloussant en même temps : Mon moi dark ? Ah non c'est moi qui ait tué... Alors toi tu es le gentil moi et moi je suis le méchant moi ? Il gloussa encore trouvant cette finalité ridicule et tellement risible.
Je suis juste toi. Répondit simplement le Nogitsune en baillant fatigué.
- Je parle à moi-même et je me vois en double... Un vrai patient d'Eichen house ! Je suppose que la prochaine étape c'est d'être Jésus... Il se leva d'un bond et tituba jusqu'à la cuvette des toilettes où il vomit bruyamment.
Ou alors de devenir un tueur en série comme Tracy ? Ou psychopathe comme Théo ? Ou sociopathe comme Donovan ? Tu as pas mal de perspective d'avenir mais le mieux c'est d'être moi.
- Ferme là ! Gémit Stiles en gloussant misérablement et posant se tête sur la cuvette des toilettes en grimaçant : Je croyais que tu étais moi ?
Je suis toi mais en mieux. Répliqua narquoisement son autre lui qui s'assit à côté de lui et le regarda avec mépris.
Stiles l'observa un instant et éclata de rire une fois encore, il ne pouvait même plus le contredire quand il était là, à dégueuler toute la bile de son estomac, brûlant son corps par le feu de l'alcool. Il était complètement fou, il se parlait à lui-même, il se voyait lui-même, il ne pouvait pas tenir sans boire son alcool de merde, il était incapable de se battre et maintenant il pouvait rajouter l'étiquette de meurtrier... Il était un assassin, un putain d'assassin.
- Ouais, je devrais peut-être te laisser prendre le contrôle ? Peut-être que tu gérerais mieux que moi ? De toute façon vue comment ça a merdé c'est pas compliqué de mieux faire...
Mais je suis toi... Répliqua le Nogitsune en haussant un sourcil dubitatif: Je suis déjà là...
- Tu viens pas de dire... Tu as dis que... Fais chié ! Baragouina Stiles qui se pencha de nouveau dans la cuvette pour vomir, il ricana et regarda de nouveau son autre lui : Putain ! Arrête ça ! Je comprend que dalle à ta merde !
Quand tu seras réveillé alors. Répliquamalicieusement le Nogitsune.
- Ferme ta gueule avec tes putain d'énigmes de merde ! S'énerva Stiles qui jeta le premier objet prêt de lui sur le Nogitsune qui disparu quand le papier toilette chuta là où il était assit.
Je suis là parce que tu as besoin de moi. Répondit finalement le Nogitsune, sa voix résonnant en lui, se mêlant alors au rire vide de Stiles en réponse.
Il avait besoin d'aide mais, il ne s'attendait pas à ce que son esprit malade, lui apporte le Nogtisune comme putain de réponses... Il avait participé à sa mise en abîme et maintenant ironiquement il devenait sa béquille ? C'était tellement ridicule, tellement, tellement risible...
Il resta une bonne partie de la journée a essayé de se remettre de son énorme gueule de bois... La tête contre la cuvette avec seulement pour compagnie son vomit et ses crampes d'estomacs, son corps se vidant de toute cette crasse qui le bousillait à petit feu. Il ne répondit pas à son téléphone qui sonna plusieurs fois et qu'il jeta d'ailleurs violemment contre le mur. Il se réveilla seulement quand la nuit fut depuis longtemps apparu... Il se traîna finalement dans la douche, il laissa l'eau glisser sur son corps et se frotta maladroitement, toujours nauséeux de toucher son corps sale. Il se traîna jusqu'à sa serviette, la frotta durement sur sa peau rouge et se griffa par endroit. Il grimaça par la plaque d'eczéma à sa nuque qui le brûla douloureusement et se gratta, s'arrachant les croûtes et la chaire, il se rongea alors les ongles gouttant sa propre peau et son sang, sa propre folie. Et il s'enroula en boule dans sa serviette. Il resta plusieurs minutes ainsi, se cachant de se monde cruel, les larmes illuminant ses yeux, sa respiration devenant hachuré et la vision de ce qu'il avait fait, des yeux éteints de Donovan, continuaient de le hanter. Il entendait les autres, ses amis, son père, lui chuchotait qu'il était un meurtrier, qu'il ne valait pas mieux que le Nogitsune et il sanglota silencieusement, son corps tremblant toujours caché dans cette serviette, trop petite, trop étroite pour le protéger de la réalité implacable. De son implacable réalité.
Quand tout cela allait se finir ? Quand il arrêterait de se sentir comme ça ? Pourquoi ? Pourquoi ça lui arrivait ? Qu'avait-il fait ? Était-il une si horrible personne pour mériter ça ?
Et il resta là, juste là, comme ça, incapable de se lever, incapable de bouger, terrifié, seul et désemparé, seul face à lui-même, seul face à sa détresse et tout ce poids qu'il devait porter. Il était fatigué, il était vraiment, vraiment fatigué.
Il croisa le regard tout aussi éteint de son autre lui qui l'observait silencieusement, presque aussi impuissant face à cette douleur.
- Toi aussi ? L'interrogea d'une voix brisé Stiles : Toi aussi tu le ressens ?
Je suis toi mais en mieux. Renifla le Nogitsune avec une grimace dédaigneuse comme si le désespoir, le dégoût de soi, ne l'atteignait pas. Et peut-être que cette partie là, y était hermétique ?
Il soupira désabusé et frustré et se leva finalement, un vertige le prit et il se cogna la tête durement contre le mur. Il grimaça et s'appuya dessus, se moquant de sa stupidité. Il marcha en titubant vers son lit et ramassa difficilement son téléphone. Il regarda son écran fissuré et pesta contre lui-même. Il regarda les messages, beaucoup de Scott, un peu de Malia. Il grimaça à la douleur sourde de son épaule et envoya un simple message, il était malade et il ne voulait parler à personne. Son père ne passa que très tard et s'enquit rapidement de sa santé, il se força à rester polie et lui demanda de le laisser tranquille. Il entendit que Lydia était sortie de l'hôpital et qu'elle allait mieux, que Malia avait trouvé un livre chez Tracy et que Kira l'avait photocopié, apparemment il y avait des hypothèses que ce n'étaient pas les hommes masqués ou les médecins de l'horreur comme ils les appelaient maintenant reprenant leurs noms dans le livre qui volaient les corps... Ce qui était en soit logique... Stiles resta dans son coin presque une semaine entière, a boire et ne voulant voir personne, jonglant entre son lit et la cuvette des toilettes. Il ne savait pas par quel miracle son père ou quelqu'un d'autre ne l'avait pas traîné hors de son lit. Quoiqu'il en soit il attendit une bonne semaine et demie pour finalement avoir suffisamment de force et de courage pour affronter tout le monde.
Il serra son sac de cours et se dirigea en classe, il resta loin des autres et ignora presque complètement les cours, il rata même complètement deux interros... Il soupira et se dirigea vers son casier avec lassitude, il se frotta les yeux qui brûlaient, ses paupières étaient lourdes et il se forçait à ne pas bailler tout le temps aux corneilles. Il déambula comme un fantôme dans le couloir avant de sentir une poigne sur son bras et de sursauter violemment.
- Stiles, mec ça va ? L'interrogea Scott qui l'observa avec un froncement de sourcils angoissés.
- Hey, Scott. Répliqua simplement Stiles en se dégageant durement de sa poigne et grimaça de la douleur sur son épaule : Quoi de neuf ?
- Tu... Scott se pinça les lèvres hésitant à insister sur comment il allait et plissant les yeux sur l'odeur à peine dissimulé de l'alcool par le déodorant : On peut se débrouiller si tu as besoin de te reposer. Continua à la place Scott qui reçu en réponse un gloussement assez perturbant de Stiles.
- Quoi ? Je peux pas me reposer une petite semaine sans que je sois écarté ? Répliqua irrité Stiles en plissant les yeux dangereusement.
- Quoi ? Non, bien sur que non, on t'attendait pour lire ce livre... Tenta de le rassurer Scott maladroitement, ayant la désagréable impression de marcher sur des œufs : Mais tu sembles... Je sais pas... Euh... Avoir besoin de repos peut-être que c'est mieux si tu...
- J'étais crevé, ok ! C'est bon, ça va, maintenant, c'est quoi ce livre ? Le pressa Stiles en tendant sa main pour demander à le voir.
Scott resta quelques secondes silencieux très hésitant et finalement sortit le livre de son sac.
- Malia l'a trouvé dans les affaires de Tracy. Ce livre il... Je sais pas comment mais il raconte une histoire exactement similaire à ce qui se passe...
- Les Dreads doctors ? Lu la couverture, Stiles en fronçant ses sourcils... Pourquoi quelque chose semblait familier ?
- Ouais, c'est comme ça qu'ils se font appelés.
- Génial ! Et j'imagine qu'à la fin tout le monde meurt et que c'est une putain de fin ouverte ! Grinça des dents Stiles.
- Tu es sûr que tout va bien ? L'interrogea une nouvelle fois Scott inquiet par le comportement très irritable de son meilleur ami.
- Oui, putain ! Répliqua durement Stiles. Il ferma les yeux un instant et respira lentement pour se calmer : Tu as dis que Deaton avait des nouvelles, il a trouvé quelque chose ?
- Il y a déjà eu dans un village en Amérique du sud, une rumeur sur des scientifiques fous qui s'en prenaient à des enfants, il y a presque dix ans. Il y est allé et il a trouvé un symbole... Scott sortie son téléphone et le montra à Stiles : Ouroboros.
- Le serpent qui se mord la queue... Souffla Stiles, il connaissait ce symbole dans la mythologie c'était un symbole de renaissance mais aussi de destruction...
- Deaton a essayé de chercher des documents délaissés, des traces écrites mais tout a été brûlé... Il ne restait que ce symbole... Il pense qu'il a été laissé là comme pour laisser un message. Continua Scott de plus en plus inquiet.
- Quoi comme message ? Demanda Stiles n'arrivant pas à quitter des yeux la couverture de se livre qui l'appelait.
- Ça on doit le découvrir... Mais ils existaient déjà il y a dix ans... Peut-être même il y a plus longtemps...
- Pourquoi ils sont à Beacon hill ? Qu'elle est le point commun entre un village paumée en Amérique du sud et notre ville ? Mais il détacha ses yeux du livre, c'était une question plutôt idiote, non ? Et Scott pensa exactement la même chose : Le Nemeton. Soufflèrent-ils ensemble : Et l'auteur ? S'il a écrit ce livre c'est qu'il doit bien savoir quelque chose ?
- On trouve rien dessus... Avoua Scott en soupirant et reprenant le livre des mains de Stiles, il s'arrêta dans son geste en remarquant les manches très longues qui cachaient... Des blessures ? Il releva la tête et voulu interrogé son meilleur ami mais sa question mourra immédiatement il semblait tellement malade, tellement... Fragilisé ?
- Et Deaton n'a rien trouvé non plus ? L'interrogea Stiles qui tira nerveusement sur ses manches pour cacher maladroitement ses bandages.
- Euh... Sursauta Scott qui pensa plus sage de ne rien dire et de faire comme s'il avait rien vue, il rangea le livre : Non il cherche toujours, il essaye de retrouver sa trace... Il pense que c'est un survivant de ce qui s'est passé il y a dix ans...
- Et dans ce livre, il y a pas d'indice ? Même le nom de l'auteur ne dit rien ? Demanda encore Stiles fronçant les sourcils, si l'auteur avait écrit ce livre c'est qu'il voulait sûrement être retrouvé non ?
- L'auteur a seulement écrit ceci... Répliqua Scott en sortant le livre de nouveau et l'ouvrant à la page de remerciement : « Quand le Chaos viendra, une ancienne horreur se révélera ». La seule autre inscription laissé c'est « Hôte, à celui qui oublie, nous, chanterons tes erreurs ».
- Quoi ? Sursauta Stiles en écarquillant les yeux et arrachant le livre de Scott de ses mains.
- Tu sais ce que ça veut dire ? Tu as déjà entendu ces citations ? Le questionna Scott.
- Je... Souffla difficilement Stiles, ses yeux fixés sur le mot « Chaos », pourquoi c'était écrit sur ce bouquin ? Pourquoi, il y avait marqué ce « Chaos » ? Qu'est-ce que ça voulait dire ?
- Tu sais quelque chose, Stiles ? L'interrogea Scott intrigué.
- Meredith. Avoua nerveusement Stiles en relevant la tête, les mains tremblantes : Meredith, elle m'a parlé une fois de ce « Chaos »...
- Elle t'a dit quelque chose dessus ? Est-ce que c'est mêlé au Banshee ?
- Je sais pas... J'en sais rien du tout ! S'énerva Stiles qui sans réfléchir frappa la porte de son casier faisant sursauter Scott, il ferma ses yeux et essaya de se calmer, de se ressaisir : Je sais pas... Avoua-t-il en tendant le livre de Scott qui le récupéra avec méfiance.
- Stiles... Commença Scott qui rangea le livre.
- Non ! Répliqua sèchement Stiles en secouant la tête et se grattant la nuque : Non. On devrait contacter Eichen House pour parler à Meredith. Dit simplement Stiles avant de s'échapper dans la foule pour ne pas que Scott ne l'interpelle encore.
Il hésita à aller en cours mais se rétracta, il avait déjà raté énormément d'interros et c'était qu'une question de temps avant que son père ne soit convoqué, sans parler de ses absences... Mais il avait ni le courage, ni l'envie d'aller en cours, il était fatigué et ce « Chaos » tourné dans sa tête sans arrêt et il haïssait ça... Pourquoi ce mot revenait encore et encore ? Il soupira et passa une main fatiguée dans ses cheveux et se figea en sentant une poignée de cheveux dans ses mains, il ouvrit ses doigts et remarqua des cheveux, beaucoup trop... Il haussa les sourcils et essaya de se calmer, sentant la panique le gagner plus encore... Pourquoi il perdait ses cheveux ? Est-ce que quelque chose n'allait pas chez lui ? Il se précipita dans une poubelle pour les jeter et se jeta presque dans les toilettes, avec des mains tremblantes il ferma la porte et ouvrit le thermos qui contenait son alcool. Il l'a but de manière maladroite mais il en avait besoin, terriblement besoin. Il tourna la tête quand il sentit des yeux sur lui et qu'il se reconnu.
- Quoi ? Siffla-t-il.
Je regarde simplement un cadavre encore vivant.
- Il y a bien des Loup-garou, il peut y avoir des zombis...
Drôle de es moins classe que dans les films.
- Ouais je devrais bouffé une ou deux personnes. Ricana Stiles.
Tu gagnerais en puissance.
- Le Wendigo c'est pas vraiment la créature que je voudrais être...Grimaça Stiles entre deux gorgées.
- Stiles ? L'appela soudain une voix qu'il détestait profondément. Il leva les yeux aux ciels et s'efforça de l'ignorer : Stiles, sors, je sais que tu es là. Ne recevant toujours pas de réponses, la voix commença à s'agacer : Tu sais que je peux casser cette porte et te faire sortir de là que tu veuilles ou non...
- Fais chié... Ronchonna Stiles qui s'essuya la bouche avec du papier toilette et rangea son alcool, de toute façon il était déjà au courant de son état... Il ouvrit la porte et la claqua méchamment montrant son énervement : Qu'est-ce que veut le psychopathe ?
- Eh bien, l'alcoolique à l'air bien énervé aujourd'hui. Répliqua Théo en haussant un sourcil, appuyé nonchalamment contre le battant de la porte.
- Va te faire foutre ! Cracha Stiles en plissant les yeux et s'approchant dangereusement de Théo qui l'observa méticuleusement : Ce n'est pas parce que Scott te laisse nous aider que, j'ai oublié que tu es un connard. Je te coincerais ne t'inquiète pas pour ça.
- Je m'inquiète surtout de ton état, tu ne marche même plus droit... Constata Théo qui tendit simplement une bouteille d'eau : Tu sais que les autres se posent des questions sur toi... Scott a compris que tu buvais... Beaucoup...
- Ce n'est pas tes affaires ! Répliqua sèchement Stiles en jetant la bouteille d'eau violemment contre le mur : Tu es un putain de connard alors va jouer le connard ailleurs mais pas avec moi.
- Tu sais... Répondit calmement Théo qui partit chercher la bouteille d'eau et la tendit de nouveau à Stiles : Je te l'ai dis, je ne suis pas ton ennemis.
Stiles gloussa à l'absurdité de Théo, son corps tremblant de rage, son estomac grondant sa douleur et il se jeta sur Théo, le plaquant violemment contre le mur.
- Tu es mon ennemis. Chuchota-t-il la voix basse contenant tout son dégoût, toute sa haine contre lui.
- Tu ne le crois pas aujourd'hui mais à un moment, tu comprendras que je ne suis pas ton ennemis, on se ressemble beaucoup toi et moi... Avoua Théo ses yeux brillants de haine contenue, cette haine que Stiles connaissait que trop bien depuis un an : On a un intérêt commun. Mais tu ne le sais pas encore.
- On a rien en commun ! On a rien à voir, toi et moi ! Absolument rien ! Cracha avec véhémence Stiles qui le poussa plus rudement contre le mur, Théo grimaça de douleur mais ne broncha pas.
- Prend la bouteille d'eau, Scott veut te voir et je ne pense pas que tu veuilles le voir avec ton haleine puant l'alcool...
En réponse Stiles arracha la dite bouteille et quitta les toilettes. Il ouvrit le bouchon et la but avec empressement, il fouilla dans sa poche et sortie un chewing-gum, il s'essuya le visage et sursauta en remarquant la foule de lycéens qui s'empressaient de quitter le lycée, c'était déjà la fin des cours ? Il ne se souvenait même pas de la moitié de la journée... Il soupira et se dirigea vers son casier l'ouvrit et vida son sac de cours à l'intérieur. Il bondit en sentant son téléphone vibrer et le sortie de sa poche , un message de Scott. C'était un rendez-vous à la clinique vétérinaire apparemment il y avait du nouveau... Il souffla et maugréa dans sa barbe, rangeant difficilement son téléphone dans sa poche. Bon il était peut-être un peu trop ivre pour le ranger correctement dans sa poche de jean...
Il se dirigea tout de même vers sa bonne vielle Jeep, il n'avait pas d'autres moyens de locomotions de toute façon. Et il pouvait conduire, il pouvait parfaitement conduire. Il pesta plusieurs fois en essayant de mettre la clé dans la serrure pour démarrer le véhicule et quand il réussit, il laissa échappé un rire de victoire, ignorant le regard dubitatif de son autre lui.
- Je suis parfaitement capable de conduire ! Parla-t-il à son homologue qui était assit à côté siège passager.
Évite d'écraser quelqu'un devant tout le monde, ce serait con d'aller en taule pour une connerie de ce genre.
- Je vais écraser personne ! Rouspéta Stiles : Je sais conduire !
J'en douterais pas si tu avais réussis correctement à démarrer le véhicule et attaché la ceinture mais si tu veux mourir, soit plutôt rapide qu'on souffre pas trop ou alors que ce soit spectaculaire, à défaut d'une mort héroïque...
- On va pas mourir, je sais conduire ! Rit Stiles qui fit reculé son véhicule et qui soudainement se prit le volant en pleine tête : Putain de ! Pesta-t-il en réessayant mais il sursauta quand une main l'attrapa et le poussa sans cérémonie sur le siège passager : Va te faire foutre ! Sors de ma Jeep ! TU vas la salir avec tes mains sales ! Vociféra Stiles outré de voir Théo dans sa Jeep, à sa place.
- Tu vas te tuer comme ça... Soupira dépité Théo qui se pencha pour attacher Stiles bien qu'il soit une boule de nerf furibond qui essayait de le frapper de ses poings.
Il a pas tord, c'est le suicide assuré dans cet état...
- Oh ferme ta gueule toi aussi ! Répliqua méchamment Stiles en se retournant pour voir son homologue assit derrière.
- Prend ça. Intervenu simplement Théo en lui tendant un sac plastique, ignorant Stiles qui jurait à quelqu'un qui n'existait pas.
- J'en veux pas de ton sac de merde ! Siffla-t-il en se débattant pour le jeter loin de lui.
- Alors ne vient pas pleurer si tu vomis dans ta voiture et je ne nettoierais pas ça... Répliqua calmement Théo qui démarra le véhicule et tendit immédiatement le sac plastique qu'il avait récupérer à Stiles qui hoqueta une première nausée.
Il conduisit lentement, laissant le lycéen à côté de lui reprendre ses esprit. Il décida qu'il était préférable que Stiles dessoûle avant de l'amener à la clinique vétérinaire. Il arrêta le véhicule quand il le vit du coin de l'œil devenir très pâle. Théo eut à peine le temps de se garer au bord de la route que Stiles se jeta dehors et se mit à vomir bruyamment dans le fossé de gadoues de l'automne. Il se pinça les lèvres et sortit du véhicule prenant une autre bouteille d'eau et rejoignant, le lycéen. Il posa maladroitement une main sur son dos et tapotant dessus, pas sûr s'il le faisait correctement.
- Dégage ! Parla Stiles avec difficulté, ses yeux brûlaient tout comme sa gorge, il se sentait complètement crevé et il avait honte d'être dans cet état avec Théo à ses côtés... Il se sentait encore plus merdique qu'il ne l'était...
- Je ne vais pas te laisser comme ça. Répliqua toujours avec cette voix mécanique Théo.
- Ne t'inquiète pas pour ta pseudo conscience, je préfère être accompagné d'un putain de Loup-garou fou furieux que de toi.
- Sauf que tu seras incapable de repartir dans cet état... Il se tut un instant observant le corps tremblant de Stiles : Peut-être est-ce mieux de t'emmener à l'hôpital.
- Je suis bourré pas malade ! Je n'ai pas besoin de toi ! Juste dégage et fou moi la paix ! Il essaya de pousser Théo mais il tomba simplement au sol et se retourna pour vomir, des larmes amères coulant lentement de ses joues.
- Tu sais que boire comme tu le fais va te causer beaucoup de dommage dans ton corps...
- Ce que je fais ne regarde que moi et personne d'autre... Et certainement pas toi !
- Et ton père ça ne le regarde pas ? L'interrogea Théo sachant qu'il touchait une corde très sensible.
- Ferme là ! Répondit simplement Stiles qui n'avait même pas assez de force pour se lever et lui en coller une... Même si l'envie était toujours là.
- L'alcool ça aide pas tu sais... C'est juste temporaire, ça soulage un peu mais ça ne changera rien... Répondit simplement Théo en s'avançant vers Stiles. Il ne lui faisait pas assez confiance pour ne pas s'asseoir face à lui sans qu'il ne se prenne un coup de poing...
- Qu'est-ce que tu en sais ? Répondit Stiles qui reprenait son souffle et accepta morose la bouteille d'eau.
- Je le sais c'est tout. Répondit de manière distante et vague Théo, il détourna ses yeux de Stiles et regarda au loin, comme si cela lui rappelait quelque chose de sombre.
-Tu as bu quand tu as compris que tu étais un psychopathe ? Ne pu s'empêcher de se moquer Stiles.
- Peut-être... Avoua presque timidement Théo qui tendit sa main : Tu es moins ivre ?
Stiles renifla et plissa ses yeux, il gifla la main de Théo et se releva seul, non sans quelque difficulté. Le Loup-garou ne s'en formalisa pas et hocha simplement la tête un peu plus satisfait de l'état moins déplorable de Stiles. Il marcha encore en titubant un peu, il grimaça et se massa les tempes et haussa simplement les sourcils aux sacs que lui tendait Théo.
- Je n'ai plus envie de vomir...
- Il faut que tu manges et ça atténueras l'odeur du vomi... Expliqua Théo qui démarra la Jeep de Stiles qui ronchonna toujours mais il était trop amoché pour le frapper.
- C'est dégoûtant... Ronchonna-t-il n'ayant aucune envie de manger quoique ce soit quand il avait le goût de la bile... Mais il prit sur lui et le fit pour ne pas inquiéter les autres. Pour ne pas être interrogé sur son état de santé : Ça se sent ? Demanda finalement Stiles après quelques minutes de silence, Théo souffla et jeta un coup d'œil critique au lycéen débraillé à côté de lui.
- Honnêtement ?
- Je te le demanderais pas connard, si je voulais pas de réponses... Cracha Stiles méchamment, Théo serra simplement les poings montrant son agacement mais répondit de manière calme et posé.
- Tu ressembles à un alcoolique... Et ton agressivité l'accentue plus encore. Répondit Théo sachant que Stiles allait très certainement l'insulter encore.
- Fait chié... Baragouina Stiles qui prit un chewing-gum à la menthe : Ramène moi chez moi...
- Tu ne veux pas les voir ? Demanda Théo qui mit le clignotant pour changer de direction.
- Pas dans cet état... Reconnu Stiles : Et de toute façon je vais être obligé de te supporter...
- C'est toi qui vois... Acquiesça Théo.
- Ouais c'est moi et je conduis après ! Répliqua-t-il en croisant les bras et s'enfonçant dans son siège.
- Tu crois que tu seras dessoûlé d'ici là ? L'interrogea Théo dubitatif.
- Ouais... J'ai pas beaucoup bu... Marmonna Stiles un peu honteux de reconnaître qu'il buvait bien plus que ça par moment. Théo ne répondit rien de plus, il se concentra sur la route et s'assura de conduire assez lentement, tant pis s'ils seraient en retard.
C'est après une bonne heure de retard et un silence assez lourd entre eux qu'ils arrivèrent à la clinique vétérinaire. Scott, Malia et Lydia, semblèrent très surpris de les voir arrivés ensemble mais ils gardèrent leurs remarques pour eux. Il en fut de même pour le teint blafard, les yeux fatigués et cernaient de noirs de Stiles et Scott était sûr qu'il n'était pas le seul à sentir l'odeur de l'alcool qui, malgré le gel douche frais et le déodorant, restait imprégné sur la peau de son meilleur ami. Il jeta un coup d'œil sur Théo l'interrogeant silencieusement, ce dernier hocha la tête confirmant les doutes et les craintes de Scott, Stiles était ivre...
- Vous êtes en retard. Signala Malia qui n'aimait pas attendre et sûrement l'une des seule plus préoccupés par comprendre qui étaient ses hommes masqués que de se concentrer sur l'état déplorable de Stiles. Mais contrairement aux autres Malia savait que Stiles était trop têtu pour reconnaître qu'il allait mal, alors autant attendre qu'il arrive à son point de rupture et cherche de lui-même de l'aide.
- Ma voiture était en panne. Cru bon de justifier Théo, faisant lever les yeux aux ciel de Stiles.
- Quoi de neuf ? Demanda à la place Stiles.
- Nous avons un problème... Avoua Scott finalement.
- Quel problème ? Demanda Stiles qui s'appuya sur la table métallique d'opération.
- Meredith est décédée à l'hôpital psychiatrique.
- Quoi ? Quand ? S'enquit Stiles dépité par une telle nouvelle. Elle était leur seul et unique putain d'indice !
- Apparemment, ce serait un suicide... Ils n'ont rien voulu nous révéler d'autres... Expliqua Scott jetant un regard vers Lydia qui avait détourné la tête et serré ses bras contre elle, il savait que ça l'a blessé profondément.
- Qui c'était ? Demanda intrigué Théo qui s'approcha de Scott qui se retourna vers lui en soupirant attristé, même si Meredith avait fait beaucoup de mal et qu'il n'avait jamais compris ses agissements il ne pouvait pas la haïr...
- Une Banshee comme Lydia.
- Une très puissante Banshee. Rectifia Lydia en s'avançant et posant ses mains sur la table : Et la seule qui apparemment avait des réponses...
- Et toi Lydia tu ne peux pas... Rentrer en contacte avec elle par exemple ? L'interrogea Théo.
- Non ! Répondit immédiatement Lydia qui planta ses yeux dans ceux de Stiles quelques secondes : C'est pas que je ne peux pas... Se rectifia-t-elle en penchant la tête et se pinçant les lèvres, les yeux dans le vague, voyant quelque chose qu'elle seule pouvait percevoir : C'est que ce que je vois est... Elle réfléchie quelques secondes cherchant ses mots : Compliqué...
- Comment ça compliqué ? L'interrogea très intrigué Théo.
- J'entends des murmures, des cries, elles hurlent sans cesse depuis... Elle passa une main dans ses cheveux remettant une mèche de cheveux : Depuis des mois, ses voix ne s'arrêtent pas... Je ne peux pas les faire taire... Reconnue-t-elle fatiguée.
- Tu ne nous en a jamais parlé. Intervenu Malia surprise.
- Oh mon dieu Lydia ! Pourquoi tu n'as rien dis ? On travaille en équipe ! Intervenu presque furibond Stiles pourquoi elle avait gardé ça en elle ! Il aurait pu l'aider, trouver une solution, l'aider à comprendre... :Tu ne peux plus du tout les arrêter ? Il remarqua alors le regard hésitant entre elle et Scott... Il compris alors : Tu étais au courant ?
- On ne voulait pas vous en parler. Confessa Scott très embarrassé.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elles disent ses voix ? Demanda Malia en fronçant les sourcils essayant de comprendre la raison de ce secret entre Scott et Lydia.
- Ce n'est pas ce qu'elles disent... Intervenu Scott et Stiles ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'il n'aimerait pas mais vraiment pas du tout.
- Elles refusent de se taire quand je suis avec toi. Parla finalement Lydia en rencontrant les yeux noisettes de Stiles. C'était un contact fugace mais il vit immédiatement la douleur illuminait ses orbes émeraudes et il comprit. Il comprit quelque chose d'horrible et d'horrifiant.
Ce n'était pas ce qu'elles disaient, c'étaient qu'elles hurlaient quand il était là, elles hurlaient si fort que Lydia ne pouvait pas se protéger de ses voix, elles hurlaient tellement que Stiles lui-même les sentit en lui. Leurs hurlement d'avertissement, se capharnaüm insoutenable et continue, elles ne s'arrêtaient pas, elles s'accroissaient, empiraient et hantaient complètement l'esprit de sa belle Lydia et une immense nausée le prit. Il couru et se précipita dehors, ne voulant plus être dans la même pièce que sa belle Lydia, ne voulant plus lui causé de telles douleurs... Était-ce pour cela qu'elle l'évitait depuis si longtemps ? Qu'il ne pouvait pas discutait avec elle ? Il frappa le mur de rage et se ficha éperdument de rouvrir ses plaies à peine cicatrisé, il hurla de toute ses forces et s'effondra au sol, les mains devant ses yeux fatigués. Est-ce qu'il allait faire souffrir d'autres personnes qu'il aimait ? Est-ce qu'il était maudit à jamais ?
- Stiles, calme toi. Le supplia Scott qui s'accroupit devant lui incapable de savoir quoi faire. Stiles le repoussa violemment plein de haine et de désespoir.
- Tu savais ! Tu savais putain ! Et il ignora les gouttes tombant lourdement dans ses cheveux, trempant son tee shirt et sa veste, il voulait juste crier, juste crier.
- Je savais que ça te blesserait. Reconnu tristement Scott : Aller rentre, ne reste pas dehors.
- Depuis quand ? Demanda Stiles la voix brisée : Depuis quand elle souffre quand elle est avec moi ?
- Stiles, je... Scott déglutit et essaya de s'approcher de son meilleur ami, de lui dire que ce n'était pas grave, qu'ils trouveraient une solution : Ça n'a pas d'importance...
- Depuis que j'ai rencontré Meredith. Intervenue finalement Lydia d'une voix pincée par la souffrance. Stiles se leva et s'éloigna plus loin, ne voulant pas la blessée plus qu'elle ne l'était déjà: Par moment c'est supportable et d'autres fois c'est si fort que j'ai l'impression que mes tympans vont exploser... Ce qu'elles dise est incompréhensible... Scott et moi, on essaye de comprendre depuis longtemps maintenant mais ça reste toujours incompréhensible... Chuchota-t-elle mais c'était suffisamment fort pour qu'ils l'entendent, elle se reposait contre la porte, la respiration difficile et les yeux clos mais elle se redressa et s'avança, chancelante, elle plongea ses émeraudes dans ceux noisettes de son ami : Alors dis moi, Stiles qu'est-ce qui te lie à cette histoire ? Qu'est-ce que tu sais que nous ne savons pas ?
- Je... Commença Stiles incapable de répondre, incapable de comprendre ce que cela signifiait, qu'est-ce qu'il le différencié d'eux ? Pourquoi le Chaos était toujours lié à lui ? Il posa une main inconsciente sur son ventre plat, sentant des larmes montées en lui. Il secoua la tête et regarda Lydia les yeux plein de désarrois : Je ne sais pas. Je ne sais pas... Chuchota-t-il alors qu'il s'accroupit et serra ses bras autour de son ventre plat, vide, si putain de vide et qu'il sentait juste le néant en lui, juste l'horreur de ce manque. Que pouvait-il répondre ? Que pouvait-il leurs dire ? Il y avait rien à dire, rien, il y avait plus rien, c'était vide, il était vide, si putain de vide et c'était si horrible, si douloureux...
- Ça va aller Stiles. Chuchota Scott qui posa ses mains sur son dos tremblant : On va trouver une solution. On va trouver... Parla-t-il les yeux larmoyant toujours choqué et peiné de la souffrance de son meilleur ami.
Malia était prête de Lydia, incapable de savoir comment consoler la peine de ses amis, voyant les larmes dans les yeux de Lydia qui luttait contre une terrible douleur qu'elle seule ressentait et Stiles qui se sentait exclue et ne supportait pas l'idée de faire du mal à Lydia.
Théo s'avança, il enleva son manteau et le tendit à Scott pour qu'il puisse protéger Stiles de la pluie, il hocha la tête reconnaissant.
- Il faut juste qu'on trouve une Banshee pour trouver cette auteur. Parla finalement Théo, les faisant se retourner sur lui : Si on trouve quelqu'un qui peut avoir une vision on trouvera l'auteur et on pourra peut-être trouver une solution pour Lydia. Les yeux de Scott s'illuminèrent de reconnaissance.
- Deaton en connaît sûrement une ! Acquiesça Scott en se voulant rassurant.
Stiles hocha la tête et se leva difficilement, ne voulant regarder personne dans les yeux.
- Tiens moi au courant quand tu as des nouvelles. Dit -il simplement redonnant le manteau à Scott qui essaya de le retenir.
- Stiles, hé attend ! Reste on doit réfléchir à d'aut...
- C'est mieux que tu m'appelles, Lydia souffrirait trop si je reste. Reconnu misérablement Stiles et Scott resta silencieux incapable de le contredire car c'était un fait, ils n'avaient aucune solution pour aider Lydia... Stiles se força à sourire et tapota l'épaule de son meilleur ami : Hé c'est bon ! Je peux faire mes recherches de mon côté et enquêté via le téléphone avec vous ! On a la technologie pour ça.
- Stiles, les corps, quelqu'un prend les corps et ce n'est pas les Dreads doctors. Répondit à la place Scott.
- Ouais je sais... Un plan pour savoir qui sait ? L'interrogea Stiles reconnaissant le regard déterminé de Scott.
- Je pense que tu as la même idée que moi. Répondit Scott et il hocha la tête car malgré tout, ils fonctionnaient pareil.
- Un plan pourri ? L'interrogea amusé Stiles et Scott acquiesça avec son sourire déséquilibré : Et pour le livre ? Vous voulez pas le lire ?
- Deaton veut d'abord se renseigner dessus avant qu'on ne le lise. Il a peur qu'il y est quelque chose de surnaturel qui aurait peut-être amené Tracy à devenir ce qu'elle était avant de mourir...
- Tu veux dire une folle furieuse à telle point qu'elle est devenue une tueuse de sang froid et a tué son père ? Haussa un sourcil Stiles.
- En quelque sorte. Reconnu Scott : Kira l'a imprimé mais pour l'instant, on en a tous discuté, on ne le lira ensemble que si on sait exactement ce que c'est... Il se tut un instant et se retourna pour voir que tout le monde c'était mit à l'abri de l'averse dans la clinique vétérinaire, il reprit plus bas : Et... Deaton recherche aussi une solution pour Lydia, il pense avoir trouver une solution temporaire en Amérique du sud. Lydia ne le sait pas, ça la terrifie beaucoup de devoir te mettre en quarantaine...
- Je ne sais pas... Répéta Stiles mais se tue en sachant que c'était stupide de se répéter : Tiens moi au courant. Finit-il simplement par dire.
- Prend soin de toi. Répondit à la place Scott qui fit une accolade à Stiles qui haussa les épaules.
Il entra silencieux dans sa Jeep et observa de loin Scott le regarder, lui sourire de manière encourageante avant de rentrer dans la clinique vétérinaire. Il resta quelques minutes comme un idiot dans sa Jeep, il appuya son front sur son volant et sentie son épuisement et son dégoût... Il en avait marre et il était encore plus en colère en sachant qu'il faisait souffrir Lydia sans savoir réellement pourquoi...
Tu crois ? L'interrogea son autre lui en apparaissant de nulle part et faisant bondir Stiles qui se cogna la tête dans son volant.
- Si tu as la réponse tu n'as qu'à me la dire. Répliqua méchamment Stiles.
Je suis toi donc tu as déjà la réponse.
- Tu fais chié avec tes énigmes à la con ! Rouspéta Stiles qui démarra sa Jeep. Il avait compris le message, il n'aurait pas de réponses tout de suite et il n'avait pas grand chose à faire.
Il rentra chez lui maussade, s'allongea sur son lit comme un mort et ne pouvait que réfléchir sur toutes les informations qu'il avait reçu et il n'arrivait même plus à trier son esprit. Et pourtant malgré le brouhaha de ces pensées, une seule revenait, un mot, un mot qui voulait dire beaucoup et rien en même temps « Chaos ». Il soupira et posa une main sur son ventre, effleurant du bout des doigts son abdomen plat. Il sursauta en sentant une douleur fulgurante en lui, un écho d'un fantôme lointain, il se releva et se gratta la nuque, il marcha comme un mort sur son ordinateur l'alluma et fit ses recherches. Une enquête sur des enterrements d'adolescents... N'importe quoi qui pourrait donner une réponse claire mais il finit simplement, par laisser ses yeux s'évader vers son placard et soupira perdu. Il tourna la tête et ramassa son thermos pour boire et oublié, oublié ses regrets et ses peurs et il tomba d'un sommeil poisseux et nauséeux comme il le faisait depuis un mois.
Il aura fallu plus de deux semaines pour que Deaton trouve une Banshee et ce fut malheureusement la seule et unique piste qu'il trouva. Stiles s'était contenté de simplement boire et de chercher, enquêter et oublier. Il avait vue pratiquement personne et était presque comme un mort à déambulé dans les couloirs, les vacances étaient même arrivé entre temps, Halloween et il n'avait pas eu le cœur à faire quoique ce soit. Aucun d'eux... Il y avait eu d'autres chimères, d'autres morts, pas forcément des adolescents de Beacon hill mais des lycéens du Beacon. Scott essayait de le garder au courant de tout mais Stiles était fatigué, il avait envie de rien et ne voulait rien. Il n'avait même plus envie de penser à Derek qui semblait l'avoir définitivement oublié... Il était maussade et juste épuisé... Son père courait partout et subissait la pression de ces enfants décédés, il était même insulté d'incapable... Tout le monde semblait retenir sa respiration, l'inquiétude grondant et montant en chacun d'eux. Il ferma son casier et posa son front brûlant contre la froideur du métal, appréciant le contraste contre sa peau douloureuse, il avait mal au crâne et au ventre, il avait les intestins en feux... Il grimaça et se força à supporter l'énième brûlure d'estomac. Il sursauta en entendant un coup au casier non loin de lui et rencontra le regard narquois et malicieux de César qui lui fit un horrible clin d'œil... Il secoua sa tête avec une mimique dédaigneuse et se retourna et recula d'un bond de peur en rencontrant des yeux bruns, il se prit le casier de plein fouet contre son crâne.
- Putain Scott ! Grimaça Stiles en se massant la tête douloureuse.
- Deaton a du nouveau ! S'exclama Scott tout excité.
- Du nouveau ? Répéta Stiles dubitatif.
- Ils ont trouvé quelqu'un pour nous aider ! S'exclama Scott : Et devine quoi !
- Oh mon dieu ! Je suis pas devin Scott ! Donc arrête de tourner autour du pot... S'énerva Stiles.
- Deaton a réussi à avoir des réponses ! Et il veut nous en parler ce soir ! Répliqua Scott.
- Il a trouvé des réponses ? Répéta Stiles incrédule, presque aucune nouvelles et soudain, juste « pouf » c'était assez déroutant.
- Oui, il a beaucoup de choses à nous dire. Acquiesça Scott, ignorant la foule de lycéens qui se dépêchaient de rejoindre leurs cours respectifs : Nous y allons ce soir ! Toi, Malia, Kira, Théo et moi.
- Et Lydia ? Demanda timidement Stiles.
- Elle ira bien, je lui expliquerait tout quand je la verrais. Répondit Scott : On a peut-être trouvé quelque chose.
Stiles sourit faiblement à Scott et le vit partir, son corps s'évaporant dans le brouhaha des corps déambulant rapidement dans le couloir. Il serra plus fortement ses cahiers dans ses mains, la respiration retenu, son souffle coupé. Il avait peur... Il avait terriblement peur et il tourna la tête rencontrant son lui qui était entrain de somnoler contre les casiers. Il soupira et marcha dans le couloir, se concentrant sur chaque pas, sur chaque effort, sachant que chaque fois c'était plus dure que le précédent. Il alla en cours, il s'assit et écouta à peine le bavardage de son professeur. Observant simplement les pages vides de son cahier, essayant d'ignorer cette minuscule tache noire qui lentement s'étalait, dévorant la page complètement, encrassant l'immaculation de celle-ci... Il se sentit nauséeux, il avait envie de vomir, de se lever et de la déchirait mais il la regarda simplement, devenir sale, putride à son contacte et il posa simplement sa tête dessus, ferma les yeux et attendit simplement que le temps passe. La sonnerie retentit, il se leva, déambula, alla à un autre cours. Il aperçu au loin Liam et son meilleur ami, ils riaient, à un autre couloir, il vit Kira inquiète qui parlait rapidement à Scott qui hochait la tête essayant de la réconforter, à côté d'eux Lydia se moquait d'eux, Théo les rejoignait et sourit gentiment mais il se figea et rencontra ses yeux. Leurs regards se rencontrèrent et Stiles haïssait cette similitude, cette familière qu'il ressentait dans le vide de ces pupilles vertes. Il détourna la tête avant que la panique ne le gagne, qu'il n'entende un cri aiguë et insupportable que son corps ne se mette à trembler de douleur... Il se dépêcha de s'enfermer aux toilettes et de faire ce qui était devenu une habitude, un rituel quand c'était trop douloureux... Il leva les yeux et vit Donovan il semblait rire de lui, alors que son autre lui l'observait de manière condescendante.
- J'en ai besoin... Répondit-il à son autre lui, peut-être au fantôme, peut-être à lui-même... Il ouvrit le thermos et but simplement son contenu, il grimaça même plus au goût acre et à la brûlure familière dans sa gorge. Il reposa sa tête contre le mur gris de crasse et profita de la courte euphorie de l'alcool, de sentir son feu se mêler dans ses veines.
Il se mit à glousser quand il ouvrit les yeux et vit ses deux-là parler. Il ne se souvenait plus trop quand Donovan c'était invité à la fête... Peut-être était-ce quand son père avait décidé d'enquêter sur sa disparition... « Pas de cadavres, pas de morts » avait-il dit, alors qu'il inscrivait son nom sur son tableau, Malia acquiesçant et tout aussi convaincu que Donovan était une chimère mais, était-elle accompli ? Ou bien était-elle un échec comme l'avait dit les Dreads doctors à Scott quand ils avaient tué Lucas ? Il se pinça l'arrête du nez et se frotta les yeux. Peu importe, Donovan était maintenant là, silencieux et sans couleur mais il était là... Lui rappelant qu'il ne valait pas mieux que Théo... Ce salop dont il avait toujours aucune preuve de sa culpabilité... Mais il savait ! Il savait ! Comme il savait qu'il tombait un peu plus chaque fois, sans savoir trop où... Il soupira et fit rebondir sa tête contre le mur. Ce soir avait dit Scott... Ce soir... Il ramena ses jambes et les entoura de ses bras sa tête se posant sur ses genoux. Il attendit que le temps passe, il ignora la sonnerie, il ignora les gloussement des lycéens, il ignora les disputes... Il était bien seul dans cette petite, exiguë cabine, au milieu de la pisse et de la merde, un endroit où il commençait à se sentir chez lui... Il regarda déphasé les inscriptions sur la porte, les insultes, les phrases philosophique vide de sens, il toucha du bout des doigts le mur sale et défraîchit, une belle métaphore de ce qu'il était aujourd'hui...
Il ne savait plus combien de temps il était là, combien de cours avait-il encore séché mais comme à son habitude il quitta les toilettes quand le lycée fermait ses portes. Il se traîna jusqu'à sa Jeep. Il s'assit lourdement dessus et jeta son sac sur le siège passager. Son autre lui, rouspétera par le manque de considération qu'il avait envers lui-même mais il haussera simplement les épaules et démarrerait sa Jeep, par moment elle serait capricieuse et refuserait d'avancer, d'autres comme aujourd'hui, elle accepterait de quitter ce parking pratiquement vide.
Il conduisit lentement, peu pressé de retourner chez lui, de toute façon il se coucherait, il écouterait de la musique et c'est tout ce qu'il serait capable de faire. Il était fatigué, il était si fatigué...
Pourquoi le regardait-il toujours avec ce visage narquois, comme s'il riait de lui, riait de sa misère... Peut-être que Donovan était heureux de le voir lentement devenir lui aussi un fantôme, de plus en plus vide, de plus en plus loin de tout...Il l'avait tué mais une partie de lui était morte avec lui, la dernière partie de son innocence, il essayait désespérément de vouloir la récupérer mais à chaque fois, elle disparaissait et il fatiguait...
Il se coucha dans son lit et attendit que le temps passe... C'était lent et vite... Il sursauta en entendant soudain son téléphone sonné. Il tâtonna les yeux fermés, cherchant avec sa main son portable il l'attrapa et il ne savait pas comment répondit.
- Quoi ? Croassa-t-il.
- Stiles, où es-tu ? Tu as pas oublié, ce soir rendez-vous à la clinique vétérinaire ! Dépêche toi ! Répondit Scott.
- Quoi ? S'esclaffa Stiles qui se redressa et ouvrit grands les yeux. Il regarda l'heure et s'étrangla presque. Il était plus de vingt heures passés. Il jura et se laissa chuter dans son matelas. Il se passa une main sur son visage et bailla bruyamment. Il concentra toute son énergie à quitter son lit et aller à sa Jeep. Il n'avait pas vue l'heure passé...
Il démarra son véhicule et conduisit assez vite bien qu'il ne s'attendait à pas grand chose... Ils ne trouvaient rien depuis plus de deux semaines... Les Dreads doctors continuaient à faire leurs petites expériences en toute impunité sans qu'ils ne réussissent à les arrêtés... Ils n'avait même pas encore découvert pourquoi ils étaient choisi, qu'est-ce qu'ils avaient de si spécial... Son père devenait fou, un vrai lion en cage et Stiles préférait de toute façon l'évitait trop honteux de lui cachait le meurtre de Donovan... Trop honteux de lui dire que Shérif qu'il était, luttant pour la justice... Il avait un fils meurtrier... Il haïssait cette réalité, il haïssait d'avoir trahit tous les principes de son père, de ses amis, de Scott...
Il savait pertinemment qu'aucun d'eux ne pourrait lui pardonné pour avoir tué quelqu'un. Avoir assister à sa mort et avoir aimé le voir mourir. Avoir voulu le voir mort et le regarder avec curiosité et satisfaction ses yeux s'éteindre de toute vie... Mais il payait le prix... Un autre prix pour être un lâche et un faible... Il tourna la tête et rencontra les yeux vide de Donovan, se sourire immonde qui dénotait avec ses larmes, celles qui avaient coulé sur ses joues maculées de sang noir, avant qu'il ne meurt... Des yeux qui l'avaient supplié de l'aider, de le sauver et qu'il avait méprisé, haït, aimé voir cette supplication, cette terreur... Il était monstrueux ! Il était un putain de monstre dégueulasse !
Il tourna son volant et se gara dans le parking devant la clinique vétérinaire. Il aperçu la lumière à l'intérieur, il sortit paresseusement et enfonça ses ongles dans ses plaies fraîches sur sa nuque. Il inspira se préparant à ce qu'il se dirait derrière cette porte pas sûr de ce qu'il pourrait endurer, de ce qu'il pourrait supporter... Priant pour ne pas avoir une autre mauvaise nouvelle.
Il avança lentement, à tâtons et retint sa respiration, ses mains étaient déjà moites et tremblaient... Il déglutit et jeta un coup à son autre lui, toujours aussi nonchalant et Donovan qui riait silencieusement. Il rit une forte inspiration et poussa la porte de la clinique vétérinaire.
Il cligna des yeux, gênaient par la forte lumière et les frotta rapidement.
- Nous voilà, réunit. Entendu Stiles reconnaissant la voix de Deaton.
Il observa la pièce, les yeux toujours plissés. Ils étaient tous autour d'une table métallique le livre que Malia avait trouvé reposait dessus, ouvert à la page des remerciements, une étrange silhouette courbé et encapuchonné avait posé sa main sur le manuscrit. Ils étaient tous là, attendant, retenant leurs respirations, espérant, attendant à avoir des réponses. Kira était proche de Scott mal à l'aise, Malia jetait des coup d'œil intrigué sur l'étrange silhouette.
Il s'avança timidement vers eux et l'inquiétante silhouette leva la tête.
Il sursauta violemment ne s'attendant pas à rencontrer des yeux laiteux et écarquillés sur lui. Il eut l'impression d'être aspiré, dévoré par ce regard vide et pourtant incroyablement vivant. C'était une sensation désagréable et terrifiante comme si ses yeux pénétraient son âme, l'entouraient de sa froideur et l'exploraient. Il détourna le regard le posant sur n'importe qui sauf les siens et fut tout autant surpris de rencontrer des yeux jades très familiers et décida de l'ignorer complètement.
- Stiles, voici Hyacinth, elle a gentiment accepté de venir nous aider pour comprendre ce livre. Répondit-il en guise de salutation, en réponse il croisa les bras et s'approcha de Scott qui avait une mine plutôt sombre.
- Quoi de neuf ? Demanda à la place Stiles : Est-ce qu'on va trouvé l'auteur ?
- L'auteure n'est plus de ce monde... Siffla en réponse la voix sombre de l'étrange créature qui releva la tête en direction de Deaton : Il y a de biens sombres énergies dans ce livre...
- Ah... Répondit Stiles en levant les yeux au ciel et croisant le regard scrutateur de Derek sur lui : J'imagine que ça aurait été trop facile, autant joué au Médium et sortir la table de ouija et tout... Baragouina-t-il en ricanant.
- Mais vous avez trouvé quelque chose ? Vous savez quelque chose ? L'interrogea Scott.
- Ce livre est une clé pour celui qui a oublié. Acquiesça la silhouette : Mais cette clé est dangereuse, elle a un lourd tribut, elle ouvre de terribles serrures...
- Des serrures ? Répéta Théo en s'avançant : Comme des serrures métaphoriques ou littérales ?
- Les serrures des souvenirs... Ce livre ouvre des serrures que l'esprit a noués, il est une puissante clé... Elle toucha de ses longs doigts osseux, ses ongles ressemblant à des griffes noires grincèrent sur la page jaunie du livre : Prenez garde, à celui qui lit se livre sans avertissement, l'esprit se retrouvera sans protection, il pourra se détruire, se briser...
- Tous les souvenirs ? S'enquit Théo en fronçant les sourcils : En quoi est-ce lié aux Dreads doctors ?
- Ce livre permet de transcender le monde de ces choses... Ces choses sont des êtres humains perdues dans les affres de leurs esprit tourmentés, leurs serrures ont été brisés depuis longtemps et ne pourront jamais être fermé, la folie a encrassé leurs âmes... Elle se tut un instant et se retourna vers Théo : Il n'y a plus d'humanité juste des fantômes de souvenirs. Des souvenirs qui ont été enfermé dans une serrure. C'est tout ce que je peux dire...
- Et ce livre est une clé qui ouvre les souvenirs ? Répéta Théo qui fronça ses sourcils : Ça signifie qu'ils utilisent nos souvenirs ?
- Ce livre est une clé puissante pour ne pas les oublier. Synthétisa Deaton en hochant la tête : C'est grâce à l'énergie qu'ils peuvent contrôler nos esprits, nos souvenirs. Grâce à ce livre, on peut savoir qui peut-être une chimère.
- Cool on pourra se souvenir si on a été utilisé comme cobayes avant de devenir comme ses ados qui ne se souviennent de rien et soudain finissent en tueur en série massacrant tout le monde, sans comprendre pourquoi... Génial, très bonne idée ! Ce bouquin est très utile. Résuma Stiles en croisant les bras.
- Ceux sont des souvenirs qui se répète encore et encore... Conclue Kira.
- L'Ouroboros. Répondit simplement la silhouette : Le serpent qui se mord la queue, le passé devient présent et futur, une histoire sans fin qui ne peut se briser tant que son existence continue...
- Ça me rappelle un message de vengeance... Intervenu Derek : Donc comment on arrête des souvenirs si c'est ceux qu'ils sont ?
- On ne peut pas. Soupira Deaton : Ce n'est pas comme des créatures surnaturelles, il faut savoir d'où ils viennent...
- Et il faut lire ce livre, c'est ça ? Continua Malia.
- Génial ! Lisons le livre qui a rendu tous ses lecteurs complètement tarés ! Tant qu'on réussit à ne pas s'entre tuer... Baragouina Stiles en s'agitant.
- Et savez-vous ce qui est écrit sur cette page de garde ? Demanda soudain Scott : Peut-être que ça peut nous aider sur leurs origines ou...
- Ce message ne nous est pas adressé. Il est pour celui qui a oublié. Répondit-elle à la place refermant le livre et repliant ses doigts décharnées sur la couverture : Quand le temps viendra, il saura. Répondit-elle simplement, en avançant le livre vers Stiles qui fronça ses sourcils et recula immédiatement.
- Vous ne savez rien d'autres ? La pressa Malia les sourcils froncés et déçu : Rien du tout ? Genre d'où ils viennent ? Ce qu'ils veulent ? Leurs points faibles ? Il y a bien un autre truc ! Quelque chose pour les arrêter, non ?
- Lisez le livre. Mais prenez-garde, « Quand le Chaos viendra, une ancienne horreur se révélera ». Si vous voulez arrêter ses souvenirs vous devrez faire front à l'horreur de l'œil, venant d'un ancien temps. Des choses se cachent plus terribles encore que les cauchemars de vos esprits... Répliqua sèchement la silhouette et c'était tout, elle ne parlerait plus.
Elle se pencha pour prendre un bâton qui avait été laissé à l'abandon contre le mur. Elle s'appuya dessus, l'utilisant comme une béquille et fit un signe de tête à Deaton qui lui sourit poliment et lui tendit une tablette de chocolat en remerciement.
Quand elle quitta la pièce et que Deaton revenu seul, il y avait un silence lourd et inquiétant, chacun pas vraiment sûrs de quoi dire ou de savoir s'ils avaient avancé ou reculé dans cette histoire de Dreads doctors.
- C'était quoi ? Demanda curieuse Malia.
- Une sortiarius. Répondit simplement Deaton et voyant les têtes curieuses qui le regardait, il clarifia : Une diseuse de sort, une sorcière, c'est une sorcière.
- Ah ça explique le côté glauque avec toute la panoplie des yeux blancs, la voix grave, les ongles longs et bien crades... Le côté on comprend que dalle à son charabia... Elle est venue en volant ? Demanda en gloussant Stiles qui reçu des regards inquiets sur sa santé mentale et fut heureusement accompagné par le rire amusé de Malia.
- Le bâton c'était sûrement son balais. S'esclaffa-t-elle.
- Si, j'étais vous, je ne me moquerais pas trop d'elles... Intervenu Deaton en grimaçant : Elles sont plutôt susceptibles et rancunières. Tout le monde tourna la tête en direction de Deaton qui était soudain rouge d'embarras. Stiles et Malia se turent immédiatement pas vraiment sûrs de vouloir savoir ce qui avait à ce point rendu Deaton aussi gênait...
- Kira. Intervenu Scott : Tu as bien imprimé le livre ?
- Oui... Elle se pinça les lèvres et les interrogea : On va vraiment le lire ?
- Il semblerait que les choix sont restreint. Répondit Derek qui se pencha pour prendre le livre dans ses mains et commença à lire le résumé : On doit faire face à des souvenirs non ?
- Tu n'es pas censé aider Argent ou Braeden ? Qu'est-ce que tu fou ici ? Cracha sur la défensive Stiles avec une grimace dédaigneuse.
- J'ai demandé son aide. Répondit Scott : On va avoir besoin de l'aide de tout le monde. Insista Scott sur le tout le monde.
- On a déjà eu affaire à plus dangereux, je ne vois pas pourquoi ça changerait. Répliqua avec agressivité Stiles très mécontent de voir Grincheux-balais-dans-le-cu ici...
- Je pense qu'il ne faut pas sous-estimé ce qui se passe. Le contredit Deaton : Il y a quelque chose de plus dans cette histoire et je pense qu'il va falloir être très vigilant à partir d'aujourd'hui... S'ils peuvent changer nos souvenirs, nous manipuler et qu'ils n'existent que pour accomplir une vengeance, comme des souvenirs qui se répètent encore et encore, nous devons être très prudent... L'Ouroboros est un symbole de recommencement mais aussi de destructions, de Chaos...
- Vous pensez qu'il y autre chose ? L'interrogea Malia.
- Je ne pense pas... Dit Deaton la voix tendu, il se tut un instant : J'en suis convaincu... Je vais continuer d'essayer de trouver des informations, la raison de leur venu ici, notamment...
- N'est-ce pas à cause du Nemeton ? Intervenue Kira.
- Pourquoi, ils seraient allés torturés des enfants innocents dans un village paumé en Amérique du sud ? Parla Stiles qui s'appuya contre la table métallique : Ça n'a pas de sens, ça n'a même aucun lien, autant rester à Beacon hill... Il se tut et se gratta la nuque : Ah moins qu'il y a un Nemeton là bas qui était actif ?
- Non, il y a toujours aucune raison qu'ils soient allés à se village... Réfléchi Deaton.
- Pourquoi ils auraient une raison... Intervenu Théo les lèvres pincées : Peut-être qu'ils cherchaient juste un endroit où se cacher...
Stiles tourna la tête vers lui et plissa des yeux en observant Théo, l'interrogeant silencieusement mais il se contenta de détourner les yeux et de croiser les bras comme s'il était sur la défensif... Était-ce lui où il y avait quelque chose de louche ? D'étrange ?
- Il est tard. Parla finalement Deaton : Je vous suggère de retourner chez vous, nous aurons pas plus de réponses ce soir.
Ils acquiescèrent et se dispersèrent dans la nuit, Théo monta dans la voiture de Kira et Stiles salua rapidement ses amis, ignorant toujours grincheux.
Il se dirigea dans sa Jeep et soupira posant sa tête contre le dossier de son siège, il posa une main sur son ventre douloureux et soupira profondément. Il était fatigué et pratiquement sûr de ne pas être le seul à n'avoir rien compris au charabia de cette sorcière... Il tourna les yeux vers son autre lui.
- Des idées ? L'interrogea-t-il à haute voix.
Et toi ? Répondit énigmatiquement le Nogtisune.
- Ce que je déteste quand tu réponds par une autre question ! Maugréa-t-il : Pourtant je ne me fais pas des devinettes tous les quatre matin...
Mais lui, il aimait en faire.
- Je te hais. Répliqua Stiles en retour.
Pourtant je suis toujours là.
- Ferme là ! Putain ! Jura Stiles méchamment et hurla ridiculement quand il entendit sa fenêtre être taper. Il cligna des yeux avant de réussir à calmer son soudain émois et à reconnaître le con qui lui avait foutu une trouille... Il fronça ses sourcils et mit sa ceinture prêt à appuyer sur l'accélérateur.
- On peut parler ? Souffla Derek qui s'invita sans cérémonie dans sa Jeep.
- Va te geler, le cul dehors ! Répliqua-t-il acerbe et pointant du doigt l'extérieur.
- Stiles...
- Ouais c'est mon nom ! Et Stiles en a plein le cul de Derek, alors il va gentiment descendre de ma voiture ou je te jure que je vais te traîner par la peau de ton cul de Loup-garou hors de ma Jeep !
- Vraiment ? Et si Derek ne veut pas descendre parce qu'il veut une discussion civilisé avec Stiles ? Haussa un sourcil Derek dubitative.
Stiles l'observa un instant furibond et poussa Derek bien que sa tentative était plutôt ridicule mais il était toujours très en colère.
- Tu n'as pas peur qu'ils te voient dans ma voiture ! Répliqua-t-il alors.
- Pouvons nous juste parler et ne pas se hurler dessus ? Répondit à la place Derek semblant fatigué.
- Si ce n'est pas au sujet des Dreads doctors alors, non merci... Juste sors et...
- Qu'est-ce qui ne va pas ? Le coupa finalement Derek : Et ne dis pas rien.
- Comme si ça t'intéressais ! Rit Stiles abasourdit : Tu te fou vraiment de moi !
- Oui ! Derek soupira et regarda un instant l'extérieur, pourquoi c'était compliqué... Il se retourna et observa le lycéen fasse à lui : Non... Je ne me moque pas de toi. C'est... Je...
- Tu quoi ? Tu es désolé de m'avoir laissé encore comme une putain de vielle chaussette pendant des semaines ? Désolé d'être un pauvre con qui prend toujours la fuite parce qu'il préfère se cacher derrière Braeden ? Désolé de rien assumer ? Désolé de me cacher comme si j'étais ton sale petit secret ? Désolé de ne rien assumé du tout ? Désolé d'être un pauvre con ? Lista Stiles avec fureur.
- Oui, ça résume à peu prêt... Acquiesça maladroitement Derek.
- Génial ! Maintenant que ta culpabilité est soulagé sors et fou moi la paix.
- Je merde vraiment... Soupira Derek en se frottant les yeux, épuisé.
- Ouais, tu merde complètement et j'en ai marre... J'en ai marre d'être ton petit secret honteux...
- Tu ne l'es pas. Répliqua immédiatement Derek.
- Je suis pas quoi ? Ton Secret ? Ton petit secret honteux ? Ton sale petit secret ? On sait tous les deux que c'est ce que je suis...
- Je... Commença Derek avant de se taire et de détourner les yeux : Je ne peux pas...
- Alors pourquoi, tu continues à faire ça ? Pourquoi tu continues ça ? Demanda Stiles la voix vacillante, pourquoi ils continuaient à se faire du mal tous les deux...
- Je ne peux pas... Répondit simplement Derek avançant lentement sa main, ses doigts effleurant timidement ceux de Stiles qui tressailli à ce simple contact.
- Moi non plus... Ricana Stiles qui avança ses doigts vers les siens. Parce que malgré tout ça... Malgré la distance, malgré Braeden, malgré l'inquiétude et la peur, la souffrance de cette relation, aucun n'étaient vraisemblablement prêt à arrêter...
Il ferma les yeux et se pencha se laissant lentement tomber dans l'épaule de Derek. Il cacha son visage dans son cou et soupira de soulagement en sentant les doigts de Derek serrer plus fortement les siens.
- Qu'est-ce qu'il y a ? L'interrogea Derek.
Et c'était comme ça, juste comme ça, il se sentait en sécurité, il se sentait aimé et écouté. Il entendait les battements si reposant et rassurant de Derek, sa main encadrant la sienne et ses lèvres se déposer sur ses cheveux. Et c'était juste comme ça qu'il pouvait se reposait, se sentir un peu mieux, un peu plus apaisé, un peu moins désemparé, un peu moins seul et qu'il oubliait un instant cette terreur, ce murmure en lui. Et c'était juste comme ça qu'il pouvait se sentir épaulé et qu'il réussit a avouer :
- Il est mort... Je l'ai tué... J'ai tué Donovan.
