Biche Blanche
Avis de l'auteur :
Coucou tout le monde ! Oui je sais, je sais, j'ai tardé ^^'... Beaucoup tardé pour vous écrire ce chapitre mais je voulais qu'il soit vraiment bien, parce que c'est un chapitre que j'ai attendu de vous écrire depuis un moment alors j'étais hyper, hyper pointilleuse et j'espère vraiment que vous allez le dégusté et l'adoré, je l'espère vraiment, parce que honnête c'est le chapitre sur lequel j'ai le plus travaillé depuis que j'ai commencé ma fic (bon ce sera pas le dernier parce que après ça va être... Fin je garde le silence sinon je vais trop parler, pour ça qu'il y aura pas d'astérix pendant encore quelque chapitres mais vous en faite, je vais vous préparer après de grande explication xD).
En tout cas j'ai enfin le plaisir de vous dire
BONNE LECTURE :D.
Ah et je suis toujours à la recherche d' un correcteur (je vous promets que c'est pas ma faute je n'ai mordu personne nifff)
Réponses aux commentaires :
Akane : Coucou ma belle comment que tu vas ? Oui pas tapé ça fait des piges que j'ai pas publié (mais bon j'écrivais quand même ce chapitre haha). Ah bah je pense que tu vas sauté de joix pour ce chapitre :). Théo tu en sauras plus dans ce chapitre, il est plus sympas, il est plus nuancé, je pense qu'ils ont voulu en faire un personnage à la Murphin dans the 100 (si tu connais pas la ref, un perso détestable mais qui finalement devient attachant et qui évolue et apprend de ses erreurs, au début une vraie crapule à nos yeux mais finalement on apprend que c'est plus que ça et que ce perso est juste beaucoup plus humain qu'on pense:), un de mes persos préféré d'ailleurs). En tout cas je te fais plein de bisous aussi et j'espère que tu profites quand même de l'été :).
Seallyboe : Hey ! Voilà la suite ^^, oui j'ai mis beaucoup de temps et je m'en excuse. Ah ! Je suis heureuse de savoir que le dénouement du chapitre précédent t'as plu ^^, haha je crois tous les lecteurs s'impatiente de savoir jusqu'ou va aller Stiles avec son secret enfin maintenant ses secrets ^^. Ah oui son père est un homme brisé par la vie, mais tu en seras plus aussi, sur ce qui s'est passé pendant l'enfance de Stiles, il y a encore beaucoup de chose que la famille stilinski cache encore ;). Derek est paumé et pareil il est aussi brisé par la vie bon d'accord tous mes persos sont un peu brisés, un peu comme nous tous à plus ou moins fort degrés haha). Les connards pour toi c'est Scott et Lydia ? Ils sont complétement dépssés mais ce chapitre explique un peu plus la difficulté auquelle ils sont fassent :). En même temps Stiles n'aide absolument pas, c'est même pour lui un mécanisme de survit de s'isoler de tous mais en même temps c'est comme s'il se condamnait à mort dans son état émotionnel, il est très très instable et je pense que ce chapitre te montreras une autre facette de Stiles suite à son traumatisme . J'espère en tout cas que ce chapitre te plaira ^^ bonne lecture.
Partie 3
A celui qui oublie
Chapitre 5
Le livre de la mort
Mauvaise fréquence
Ouroboros
Il faisait sombre, si sombre, si lourd... L'air était si étouffant, laissant une immonde sensation de vide... Respirer était aussi cauchemardesque que d'espérer, cherchant désespérément à sentir l'air mais seul la poussière se faisait présente, laissant sur son sillon l'horreur de l'étouffement, la démangeaison profonde de son être et la folie... Une profonde folie qui lentement se transformait, s'étendait, en un simple marmonnement indistinct, cette folie s'accroissait inexorablement, s'étendait, ses fils sombres et poisseux s'épanchaient dans son corps et devenaient plus bruyante... D'un marmonnement... Un minuscule et pitoyable marmonnement, elle devint un murmure, un simple et misérable murmure à peine audible en ce lieux glaciale... D'un simple et misérable murmure, elle devint une parole, plus audible et plus forte, plus difficile à ignorer et d'une simple parole, elle était maintenant un chant enchanteresse et délicieux, elle berçait tendrement ses oreilles, laissant son esprit progressivement se perdre dans les affres de ses bras majestueux.
- Est-ce que tu l'entends ?
Seul le son continue d'une goutte d'eau s'échouant infiniment sur les parois glaciales de la pierre lui répondit...
- Est-ce que tu aimes ?
Et ce fut un gloussement qui se transforma en rire qui répondit. Un rire fort, bruyant qui se répercuta sur les pierre, noyant le chant répétitif de la goutte d'eau qui continuait encore et encore de s'échouait sur cette pierre, froide et humide.
- J'aime ça.
Et c'est à ses mots que le chant doux et apaisant de la folie, la baigna de tout son être, son esprit s'évaporant finalement, se laissant capituler après un si long périple, il était temps qu'il se repose, un repos éternelle dans la tendresse et l'amour béat de la folie.
C'est alors qu'une belle lueur baigna l'obscurité, le soleil l'accueillant enfin dans sa splendeur comme pour la félicité de cette acceptation, un doux adieu... Un magnifique et merveilleux adieu à ce monde, de douces larmes soulagés s'échappèrent des fenêtres de cette âme vaincu.
- J'ai fais de mon mieux... Je peux partir... J'ai fais de mon mieux... Répéta-t-elle, alors qu'elle s'avança en rampant vers la lumière.
- Je peux partir... Enfin... Souffla-t-elle en fermant les yeux et son esprit se dispersa.
Elle n'était plus et se fut un hurlement terrifiant et affamé qui se répercuta sur les pierres glacés et humides, étouffant la petite larme rougeoyante qui s'échoua continuellement sur cette pierre, répétant encore et encore un chant sur ces pierres froides et humides.
Le doux rayon du soleil baigna de sa splendeur, les murs, laissant le cauchemar montré son visage hideux, éclairant l'éclat d'âmes vides, seuls les corps démembrés, éviscérés, restèrent figés à jamais, pourrissant avec lenteur et s'enlaçant de leur chair dévoré, spectateur silencieux, des cries de souffrances et du cauchemar qui s'étendait dans ce petit village qui fut un jour, un petit, petit village bien paisible...
- Wow, un vrai conte pour enfant ce livre ! Ricana un adolescent qui chercha le paquet de chips presque vide.
- Tu en es où ? L'interrogea son coussin par défaut.
Stiles leva les yeux et rencontra la couverture du livre où était dessiné trois silhouettes humanoïdes portant tous des masques, lui rappelant ceux des documentaires de Tchernobyl... Est-ce qu'il y avait un lien ? Il grimaça et posa une main sur son ventre plat.
- Chapitre 14, je suppose que c'est ce dont parlait Malia quand elle a dit à Scott « ou pire ».
- Tu n'as pas envie de devenir une Chimère qui tue tout le monde ? L'interrogea faussement choqué son coussin, il baissa le livre pour rencontrer ses yeux et leva un sourcil dubitatif : Quel choque.
- Ouais, je sais que tu es étonné que tout le monde n'a pas les même perspectives d'avenir que toi. Renifla Stiles en attrapant enfin sa chips et l'apportant à sa bouche.
- Je finirais sûrement comme Juan. Répliqua son interlocuteur qui lui vola sa chips : Ou alors comme Émilie...
- Hey ! Bougonna Stiles en faisant un bond et arracha le livre des mains de son coussin, pas si confortable que ça, bon peut-être que si... Ne me vole pas mes chips ! Et ne me spoile pas la suite !
- Qui a acheté ce paquet, rappelle moi ? Et qui a mit du temps pour lire l'histoire ? Haussa-t-il un sourcils, en reprenant nonchalamment sa lecture, ignorant le petit singe gesticulant sur ses cuisses.
- Oh excusez moi son altesse grandiose, on est pas tous mordus de littérature comme vous ! Bougonna Stiles en croisant les bras qui s'était de nouveau allongé en posant sa tête sur ses cuisses. Il se tut quelques secondes avant de faire un bond et d'essayer d'arracher le livre des mains de Monsieur-l'intello : Ça fait combien de fois que tu le lis ? Quatre fois ? Tu en as pas marre ?
- Ça va être la troisième fois et j'aimerais bien finir de le lire, si un singe pouvait me laisser lire en paix... Grogna-t-il en montrant son exaspération.
- Ce n'est pas moi qui me transforme en créature plein de poils. Gloussa Stiles qui se redressa et pesa tout son poids sur le torse de l'autre homme.
- Tu ne vas pas me laisser finir en paix. Ronchonna-t-il en jaugeant avec irritation le terminal.
- Nop. Sourit diaboliquement Stiles qui approcha son visage de lui : Pas envie.
- Si l'homme descend du singe vue ton intelligence, tu as dû louper pas mal de branches...
- Un con ça ne se reconnaît qu'entre eux, c'est sûrement pour ça. Répliqua cyniquement Stiles en effleurant les lèvres de son interlocuteur.
- Tu es un con, alors. Grogna Derek qui vaincu posa le livre sur la table de chevet en bois.
- Tout comme toi, alors. Roucoula Stiles qui embrassa comme un affamé l'autre homme, ne faisant même pas attention au paquet de chips qu'il renversa sur le sol.
- Tu es de bonne humeur. Fronça des sourcils Derek, soudain méfiant et gardant tout commentaire de son pauvre paquet de chips, trop surpris du changement d'humeur de l'adolescent.
- Et c'est grave docteur ? Répliqua sèchement Stiles qui força Derek à s'allonger.
- Je ne sais pas... Répondit songeur Derek qui l'observa méticuleusement.
Ils avaient peu parlé après Donovan. Stiles avait pleurer silencieusement sur son épaule et n'avait pas voulu qu'ils se séparent, il avait concédé à l'emmener chez lui, puisque Peter était partie depuis un moment. Il n'avait pas eu vraiment de mot pour réconforter Stiles, non pas qu'il y avait des mots pour effacer ce qui s'était passé, il n'était de toute façon pas la bonne personne pour réconforter et consoler. Il était rester là, avec ce terminal le serrant de toute ces forces comme une bouée de sauvetage, le suppliant de ne pas le laisser seul avec ses pensés... Il avait accepté de passer du temps avec lui, plus de temps, de toute façon vue dans quel état il était, il avait pensé que ce serait sacrément dangereux de le laisser seul... Il avait bien sentie l'odeur forte et putride de l'alcool et il n'avait même pas besoin d'être un Loup-garou pour le savoir, Stiles puait littéralement tout son être de l'alcool malgré le déodorant, son comportement en étant fortement influencé... Au début il avait pensé que c'était à cause de Donovan qui l'avait fait boire autant... Mais maintenant, il en doutait, Stiles buvait, beaucoup, vraiment beaucoup au point où il oscillait entre agressivité et passivité, tout son comportement, sa personnalité était modifier par ce poison lent... Il avait voulu faire, front quand il avait compris, c'était discrètement enquit des raisons que Scott n'était pas intervenu mais il avait compris rapidement par lui-même... Stiles était trop embrigadé pour écouter qui que ce soit et Scott avait aussi sa vie, son avenir et il y avait ces nouveaux meurtres. L'état de Stiles empirait et depuis longtemps et il réalisa soudain qu'il était personne, et certainement le moins placé pour faire une quelconque morale... Il continuait de vouloir cacher ce qu'il faisait avec Stiles, mélange de honte et de peur... Une peur qui était toujours là, bien caché en lui et qui ne cessait de s'accroître... Et si... Et si...
Il soupira et observa simplement Stiles, il savait qu'il le faisait souffrir, il savait qu'il était cruel et terriblement égoïste et qu'il devrait arrêter toute cette stupide mascarade... Il était avec Braeden, il était bien avec elle mais, il était incapable, pathétiquement incapable d'oublier cet idiot de Ouistiti hyperactif... Il était pathétiquement faible devant cet humain...
Il fut couper par ses pensés en sentant une main dangereusement curieuse sur sa ceinture...
- Stiles... Grogna Derek qui l'éloigna immédiatement de lui : Non.
- Quoi ? Pourquoi tu refuses toujours ? Souffla exaspéré Stiles, fatigué et blessé d'être toujours repoussé : Je suis si repoussant ! Répliqua-t-il froidement en se levant et ramassant les feuilles agrafées qui étaient les photocopies du livre – contrairement à Derek - il avait refusé d'acheter le livre.
- Je ne veux pas. Pas comme ça... Répondit simplement Derek, n'osant pas finir sa phrase, il ne voulait pas qu'ils regrettent de passer un cap et il ne voulait pas non plus faire quoique soit avec Stiles dans un état si... Destructeur, entre ses antidépresseurs où il se demandait par moment s'il les prenait vraiment et son soudain alcoolisme...
Stiles était une cocotte minute, prêt à exploser à tout moment et vue le comportement des autres autour de lui, il était loin d'être le seul à le ressentir... Mais ce qui le surprenait c'était que Stiles montrait un véritable talent, presque une prouesse pour toujours réussir à tromper son père de son état actuel... Ou alors est-ce que le Shérif préférait faire l'autruche ?.. Il regarda le terminal faire une grimace dédaigneuse et se demanda jusqu'à quel point ils étaient trompés par lui ou à quel point, ils avaient tous préféraient se concentrer sur eux plutôt que sur lui ? N'était-ce pas là, la preuve des limites de l'amour du prochain ? Être là pour quelqu'un, oui mais se battre pour que l'autre sorte de sa torpeur au point d'y chuter aussi ? N'étaient-ils pas tous terriblement égoïste ? Était-ce là, la peur de se faire avaler par la souffrance de Stiles ? Finir par plonger avec lui, plonger si profondément dans sa souffrance qu'elle finirait par les entacher ? Aider quelqu'un, cela semblait si simple et pourtant c'était si compliqué quand l'autre préférait devenir sa propre enclume... Il connaissait ce sentiment, il l'avait été, lui aussi, jadis et peut-être l'était-il encore... Son âme, sa personne, encore entaché par ses cauchemars, ses peurs, ses propres horreurs...Comment pouvait-il même penser faire quelque chose pour Stiles...
C'était risible, pathétique...
Il était pathétique.
- Tu fais chié ! Hurla Stiles mais il ne partirait pas, il bougonnerait juste quelques minutes avant de simplement se remettre à parler ou donner son avis inutilement sur l'histoire.
C'était comme ça depuis deux semaines, Stiles venait chez lui, il s'installait confortablement sur lui – bien qu'il ait plusieurs fois menacé de mort l'idiot- tenterait de le séduire, serait repoussé, l'insulterait et finirait par juste oublié. Il l'ignora donc superbement et garda un œil sur l'adolescent tout le long de sa lecture et n'écouta que d'une oreille les remarques sarcastiques et incompréhensible qu'il dirait. Espérant vainement qu'il arrêterait de boire, juste en passant du temps en sa compagnie... Bien sur ce serait terriblement naïf, il devait repartir dans peu de temps, ils le savaient tous les deux et ils essayaient juste de passer un moment tous les deux, rien qu'eux, profitant du temps qu'ils leur été donné.
Il entendit un téléphone vibrer, celui de Stiles, qui sursauta et baragouina avant de répondre.
- Ouais ? Répondit-il d'une voix maussade, une nouvelle habitude qui surprenait Derek : Quoi ? Hurla Stiles en bondissant de ses jambes et manqua de tomber tête la première pathétiquement au sol, heureusement il le rattrapa in-extrémiste, il se retourna vers lui le visage livide : Lydia a eut quoi ?
Derek fronça ses sourcils, comprenant que c'était sûrement du nouveau. Peu de temps après que la sorcière était passé, le père de Stiles avait trouvé huit troues, donc huit potentielles chimères qui se baladaient, ils ne savaient où dans la nature... Scott avait mit tout le monde au parfum, surveillé le moindre geste, parole, chose suspecte... Derek passait beaucoup de son temps en vadrouille dans tout le Beacon, il aidait quelque fois le Shérif quand il pensait peut-être que c'était une chimère... Pour l'instant c'était resté étrangement calme, beaucoup trop à leur goût mais ils avaient continuer malgré bon nombre de fausse alerte à rester sur leur garde. Une semaine après, finalement, après que Deaton avait étudié plus en détail le livre, il avait accepté qu'ils le lisent, Derek avait préféré être le premier, pour être sûr qu'aucun d'entre eux ne se transforme en fou furieux juste en lisant le livre. Alors, oui, il avait eut des remontés de souvenirs, des souvenirs qui l'avait oublié il y a bien longtemps, c'était une expérience horrifiante et terrifiante, il revivait des mauvais souvenirs... Il les avaient prévenu mais quand il avait fini le livre, il avait décidé de le lire une seconde fois, persuadé qu'il y avait plus, un sens caché qui pourrait donner des indices sur ses dreads doctors, oui ils avaient fini par les appelés comme ça... Du coup, aussi horrifiant qu'était ce livre, aussi terrible était la remonté de souvenir, il voulait décodé, savoir le sens caché.
Il interrogea silencieusement Stiles qui par réflexe humain mit sur haut parleur.
- Lydia dit qu'elle s'est souvenue d'eux pendant la table d'opération ! Elle dit qu'ils l'ont opéré !
- Wow ! Wow ! Ils ont fait quoi ? C'est une chimère ? S'horrifia Stiles qui commençait à paniquer.
- On en a aucune idée... Pour l'instant d'après Deaton et ma mère rien d'anormal chez elle... Mais on va la surveiller de près... Et toi de ton côté ? Tu as pu commencer à le lire ?
- Euh... Ouais... Charmant comme histoire, j'ai vraiment pas envie de finir comme Judy... Tu l'as fini ?
- Non pas encore, il y a que Lydia qui a pu le finir et Malia hier...
- Elle ne s'est pas de nouveau jeté sous les roues d'une voiture ? S'enquit ironiquement Stiles, se souvenant que Malia impatiente, avait lu le livre avant eux pour connaître l'histoire et avait presque fini écrasé, Théo, le psychopathe en herbe, l'avait soit disant sauvé...
- Non, heureusement.
- Et toi, tu as eu ou vue quelque chose ?
- Pour l'instant rien... Répondit Scott presque déçu de n'avoir aucun indice...
- D'accord et les autres ? Insista Stiles, il voulait vraiment s'assurer malgré tout, qu'ils allaient tous bien.
- … Ça va ? Mentit Scott après de longues secondes d'hésitations.
- Théo a fait quelque chose ? S'enquit immédiatement Stiles comprenant qu'il y avait plus.
- Théo ? Quoi ? Non, non c'est pas grand chose...
- Ok, c'est quelque chose.. Répliqua-t-il, en jetant un coup d'œil à Derek qui s'était de nouveau allongé sur le lit et lisait de nouveau ce foutu bouquin...
- Je m'inquiète... Avoua timidement Scott : Pour Kira... Elle a presque essayé de tuer une chimère, Lucas, la dernière fois et dés fois elle... C'est comme-ci... Il soupira : Comme si elle avait perdue le contrôle, c'est assez... Déroutant...
- Perdre le contrôle ? Répéta Stiles qui rencontra le regard inquiet de Derek : Tu veux dire comme perdre le contrôle de son renard un truc comme ça ? Il détourna ses yeux de Derek pour rencontrer celui narquois du Nogitsune qui l'observait toujours d'un air amusé... Ça lui rappelait soudain quelque chose que le Nogitsune lui avait révélé, il y a de ça plus d 'un an... Tu es sûr que c'était pas de la légitime défense ou quelque chose comme ça ? Essaya-t-il de raisonner, faisant silencieusement un parallèle avec sa propre situation, il remarqua que Grincheux avait posé le livre et le regarder lourdement, devinant sûrement le sous texte, il leva les yeux aux ciel.
- Ouais, c'est ça perdre le contrôle de son renard et... Non c'est plus que ça... Elle voulait vraiment le tuer Stiles.
- Ouais mais il vous attaquez non, il y a bien un moment où on peut se défendre... Si elle était pas intervenue, vous auriez pu vous faire tuer... Répliqua plus durement Stiles, cachant la peur que son meilleur ami le contredise, qu'il lui dise qu'il n'était qu'un meurtrier, un assassin... Un monstre...
- Stiles, ceux sont aussi des victimes... Ils faut les sauver pas les tuer. Répondit finalement Scott avec assurance, balayant le peu d'espoir de rédemption qu'avait son meilleur ami.
- Ouais... Acquiesça-t-il comme un robot : Ouais, ils sont aussi des victimes... Il sursauta en sentant une main se reposer sur son poing qui tremblait, il ne se souvint pas de l'avoir fermé, ni de sentir la morsure de ses ongles, ni d'entendre la tonalité... Scott avait raccroché, quand l'avait-il fait ?
- Scott n'a pas toujours raison. Soupira Derek qui pressa sa main contre la sienne tremblante, essayant par ce geste de montrer qu'il était là et qu'il n'était pas seul : Tuer ne fais pas de toi un tueur de sang froid, tu t'es défendu..
- Il ne me pardonnera pas... Mon père non plus... Je suis comme lui, exactement comme lui... Murmura Stiles pour lui-même ignorant totalement Derek qui se sentait impuissant.
- Non. Répliqua-t-il sèchement attrapant brusquement l'épaule de l'adolescent : C'était toi ou lui.
- J'ai tué.. Répéta Stiles vacillant.
- Tu as survécu. Répondit simplement Derek posant son front contre le sien. Il ne savait pas ce qu'il pourrait dire d'autres... L'inciter à en parler à son père ou à Scott et c'était une crise de nerfs, essayer de parler et c'était aussi une crise de nerfs... Il était piégé avec lui... Il ne savait pas ce qu'il pourrait lui dire pour exploser cette barrière hideuse que Stiles avait forgé...
- Je vais rentré. Dis soudain Stiles en se levant maladroitement, quittant le corps chaud et sécurisant de Derek : Je te verrais un autre moment...
- Stiles, ne pars pas. Le coupa Derek doutant qu'il puisse boire une fois chez lui.
- Je dois rentrer ou mon père va soupçonner quelque chose. Répliqua-t-il.
Tous les deux savaient que cette simple phrase serait suffisante pour empêcher Derek de l'inciter à rester. La peur, l'angoisse intrinsèque de Derek qu'ils connaissaient, l'arrêta immédiatement. Il se tut simplement laissant le terminal quitter l'appartement, les laissant avec l'effroi glaciale de non-dit et des peurs sous-jacentes, ce n'était plus les monstres cachés sous les lits qu'ils leur faisaient peur, mais ceux qui habitaient dans le gouffre béant des secrets qu'ils avaient chacun.
Stiles partit sans se retourner et Derek le laissa simplement partir.
Il soupira quand il arriva à sa Jeep, se forçant à ne pas se retourner, persuadé que Derek était simplement retourné à son stupide bouquin... Il regarda les feuilles agrafées qu'il avait récupéré... Qu'est-ce qui pouvait être si obsédant dans cette stupide histoire de vieux film d'horreur ?... Il le lisait depuis quoi ? Trois jours et rien ne lui était arrivé, à Scott non plus... Il avait interroger Derek pour savoir comment les souvenirs arrivés, est-ce que ça avait un lien avec les dreads ? Bien qu'il en doutait fortement, il n'avait pas été en contacte avec... Mais cet abruti avait éviter toutes ses questions, ce qui avait eu le don, de l'exaspérer... Il souffla encore et démarra son véhicule. Qu'est-ce que ça pourrait changer de toute façon... Ce livre ne permettait que de se souvenir s'ils avaient été en contact avec eux non ? Le reste, c'était de simple souvenir enfouit... Il regarda la couverture en noir et blanc et flou des trois silhouettes sombres... Une nausée soudaine le prit et il jeta violemment les feuilles sur son siège passager.
Ils avaient toujours ses huit foutus chimères mystérieusement introuvable et sage... Est-ce qu'il fallait un temps plus ou moins long pour qu'elles se réveillent ? D'après le livre, il fallait compter quinze jours... Soit aujourd'hui le temps était terminé, elles devraient commencés à sortir de leur cachette... Il conduisit assez prudemment, après avoir failli foncé dans un arbre l'autre jour, pas à cause de l'alcool... Bon peut-être un peu... Il essayait de faire attention, d'être plus prudent et de toute façon vue le calme qu'il y avait, il se préparait au pire. Il tourna la tête vers le siège passager en entendant ricaner.
- Quoi ? Siffla-t-il en tournant le volant à gauche.
Vous semblez être dans une situation critique avant même que l'ennemi ne fasse son premier mouvement...
- Je ne vois pas de quoi tu parles... Répliqua froidement Stiles, en s'arrêtant à un stop : On est tous prêt à les accueillir ! Chimères, Dreads doctors...
Tu en es sûr ? Ricana le Nogitsune : La Banshee n'a plus son pouvoir, la coyote est perdue, le Loup Alpha vacille, la Kitsune perd le contrôle... Quand à toi... Tu ne sais rien.
- Alors déjà Lydia n'a pas perdue son pouvoir ! Elle a du mal à le contrôler quand je suis là, c'est pour ça qu'on s'évite. Scott se concentre juste sur ses études mais il continue à se donner à fond pour arrêter les chimères et Kira c'est juste un quiproquo rien de grave ! Et si tu sais des choses ! Tu n'as qu'a me les dire ! Vociféra-t-il en se tournant vers son autre lui qui le soûlé encore avec ce pessimisme et démarrant de nouveau son véhicule en tournant à droite.
Tu mens mal... Rit le Nogitsune : Tu sais que j'ai raison, tu te souviens de ce qu'a dit le Nogitsune sur elle... C'est arrivé plutôt que prévu... Tu sais qu'aucun de vous n'est préparé pour ce qui va arriver..
- Alors ferme là, si tu ne vas pas nous aider. Le coupa froidement Stiles. Il savait qu'il devait l'ignorer mais quand il se mettait à rire comme s'il avait la science infuse, c'était impossible.
Tu as les réponses... Répéta une nouvelle fois le Nogitsune : Tu ne veux simplement pas encore les voir.
- Va juste disparaître, connard ! Ronchonna-t-il en se garant devant chez lui. Il ouvrit la portière et se pencha pour ramasser le livre photocopié. Il se passa une main fatigué dans ses cheveux quand il remarqua la voiture de son père. C'était étrange qu'il soit à la maison plutôt que prévu... Est-ce qu'il s'était passé un incident dont il n'était pas au courant ?
Il ferma la portière et se dirigea à sa maison, les lumières étaient allumées et il pouvait entendre du bruit dans la cuisine où il aperçu en effet son père.
- Hey, fiston ! Le salua son père qui avait desserré sa cravate et buvait un soda.
- Quelque chose est arrivé ? L'interrogea immédiatement Stiles qui jeta un coup d'œil à la poubelle, presque sûr que son paternel avait mangé des aliments gras.
- Pourquoi, tu penses qu'il se passerait quelque chose de grave juste parce que je suis à la maison... Ronchonna le Shérif qui fronça ses sourcils et se passa une main fatigué dans les cheveux.
- Parce qu'il y a huit chimères qui se baladent dans la nature ? Répliqua Stiles en essayant de ne pas paraître trop sec et angoissé face au visage livide de son père : Quelque chose est arrivé ?
- Non, je suis simplement fatigué. Je vais me reposer. Dit son père qui allait quitter la cuisine mais il s'arrêta et se retourna soudain étonné : Tu n'es pas en cours ?
- Non, mon professeur est absent. Mentit-t-il avec tout son talent de comédien qui sommeillait en lui.
- Oh très bien. Acquiesça son père qui resta quelque secondes silencieux dubitatif : Tu ne me refais pas le même coup quand première.
- Quoi ? Non pas du tout ! Répondit faussement innocent Stiles sachant qu'il faisait bien pire...
- Tiens d'ailleurs, ça me fait penser qu'on a pas discuté de ton entrée à l'université, ni de ton orientation... C'est bientôt la moitié du premier semestre et donc la réunion parents d'élèves, il faudra qu'on en discute pour te préparer... Continua le Shérif réfléchissant à voix haute : Tu voulais être dans les forces de l'ordre si je me souviens bien... Une fac de droit pourrait...
- Va te reposer, papa, on en discutera une autre fois. Le coupa Stiles en faisant un grand sourire, bien que ses poings étaient serrés, il ne voulait pas y penser, pas plus que Lacross qui allait reprendre..
- Ouais... Ouais tu as raison, fiston... Je suis crevé, on a patrouillé toute la nuit... Bailla-t-il fortement : Je t'ai laissé quelque chose pour ce soir, si tu as faim sers-toi. Il monta dans les escaliers et se dirigea immédiatement dans sa chambre.
Stiles soupira de soulagement et alla au frigo, ignorant superbement le ricanement du Nogitsune. Oui, il était un menteur, oui son père le tuerait quand il comprendrait qu'il n'allait plus vraiment en cours... Il savait qu'il était sûrement entrain de foirer ses chances d'aller à l'université qu'il avait prévu dans ses plans... Il le savait mais allé en cours, était incroyablement éprouvant... Il n'avait aucune foutu idée de pourquoi, il avait développer une sorte d'angoisse à être entouré par les autres ou même d'aller au lycée... Enfin, si... Si, il savait... Mais il ne voulait pas le reconnaître... Il voulait faire semblant encore un peu, un petit peu... C'était pour cela qu'être loin de ses amis étaient important, il ne ferait pas d'erreur, il ne les trahirait pas, il ne se trahirait pas...
Il ferma la porte du frigo et rencontra son autre homologue.
Qu'est-ce que tu vas faire ? L'interrogea-t-il pour une des rares fois avec sérieux.
Ah ça... Il en avait foutrement aucune idée...Il savait à peine ce qu'il foutait en ce moment ou depuis un moment...
- Attrapé des méchants. Répondit-il finalement. Ça c'était totalement dans ses cordes par contre...
Il se réveilla en sursaut de sa petite sieste, quand s'était-il endormi d'ailleurs ? En sentant son téléphone vibré... Il bougonna, se frotta les tempes et grimaça, sa bouche était pâteuse par l'alcool, il hésita à décrocher mais répondit finalement en voyant que c'était Scott.
- Ouais ? Dit-il en essayant de maîtriser son timbre de voix, qu'elle ne soit pas rauque de sommeil ni trop agressive. Derek avait beaucoup insister sur son comportement lunatique, à sa grande honte, c'était humiliant de savoir qu'il avait compris son état immédiatement... Ils avaient eu beaucoup de disputes là dessus, surtout qu'il était aussi au courant pour ses médicaments... Il le surveillait trop à son goût mais cela l'obligeait à mieux se contrôler à faire plus attention, c'était peut-être terriblement enfantin et paradoxal mais savoir que Derek faisait attention à tout, à lui, ça le réconfortait. Il haïssait et pourtant chérissait de toute ses forces qu'il soit son centre du monde. Il aimait que pour une fois il soit plus préoccupé pour lui que pour Braeden, les Chimères ou autre, il voulait qu'il ait ses yeux sur lui et uniquement lui... Mais il savait qu'il devenait étouffant et que c'était dangereux pour eux deux, c'était une pente glissante sur lequel il était et lui l'enclume, refusait de lâcher Derek qui l'empêchait de chuter dans le gouffre sous ses pieds bien qu'il l'emmènerait avec lui...
- Et si on avait besoin d'un déclencheur ? Malia roulait quand c'est arrivé. Parla rapidement Scott.
- Qu...Quoi ? L'interrogea Stiles en se redressant,frottant ses yeux et baillant fortement : Tu parles des souvenirs ?
- Tu en as eu ? Continua Scott.
- Non et toi ?
- Rien... Il y a rien... Et s'il fallait le provoqué ? Continua Scott.
- Ok... Mais comment réactiver un souvenir dont on se souvient pas ?
- C'est peut-être un truc différé. Il faut peut-être attendre un peu pour voir ce qui se passe ?
- C'est ce qui s'est passé avec Lydia ? Ou... Demanda Stiles.
- Elle va aller à l'hôpital, voir si elle peut se souvenir de quelque chose. Elle a eut un souvenir cette après midi en cours mais ce n'était pas le bon... Expliqua Scott.
- Un souvenir ? Se leva Stiles en serrant le poing, il était loin d'elle impuissant de faire quoique ce soit... : Pas le bon ? Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?
- Un souvenir de son enfance...
- Attend, elle a finit le livre non ? Réfléchit à voix haute Stiles mais il repensa à Malia elle ne l'avait pas fini, pourquoi avait-elle eu des souvenirs alors ?
- Tu crois qu'il faut le finir pour se souvenir ?
- Je ne sais pas... Malia ne l'avait pas fini et elle s'est souvenue... Pensa à voix haute Stiles en croisant le regard de son autre lui qui était devant son placard.
- C'est vrai Malia a lut quelques chapitres et la fin mais elle ne l'a pas...
- Elle a lu la fin ? Le coupa Stiles en rencontrant le regard triomphant de son autre lui : Les autres, Derek, Lydia... Ils ont lu tout le livre... Et si la fin... Il se tut quelque secondes et attrapa les feuilles agrafés entre elles : Il faut lire la fin !
- J'ai une pause ! Intervenu Scott sa voix presque soulagé : Je fais passer le mot et je vais m'y mettre ! Il raccrocha avant même qu'il pu terminer sa phrase...
Était-ce lui ou Scott était un peu désespéré ? Il posa son téléphone et posa ses yeux sur le livre... Il se pinça les lèvres hésitant, est-ce qu'il devait oui ou non lire la fin... Il savait que Scott s'était sentit dépassé et impuissant face à la puissance destructrice de Tracy, Lucas... Les chimères étaient incroyablement puissantes et dangereuses et ils n'avaient pu arrêté aucune d'entre elles vivantes... Scott devait se sentir profondément malade de savoir que des adolescents étaient utilisé comme des cobayes, des jouets bon a jeter quand ils étaient vue comme inutile... Un échec l'un des Dreads doctors avaient dit, ceux sont des échecs... Qu'est-ce que ce serait s'ils étaient des réussites ? Même dans l'histoire ils étaient tous des échecs...
Tu vas lire la fin ?
Il l'ignora et resta quelques secondes silencieux pas sûr de ce qui était une bonne idée... Il avait dit qu'il n'avait aucun problème à le lire seul... Il avait mentit puisqu'il le lisait en compagnie de Derek... Les autres l'avaient lu ensemble mais il ne pouvait pas se résoudre d'être en compagnie de Lydia... Elle ne se contrôlait pas encore... ll soupira frustré et frotta nerveusement ses cheveux, se grattant ensuite son cou... Qu'est-ce qu'il devrait faire ? Lire ? Et prendre le risque de devenir un fou furieux ? Est-ce qu'il y avait des souvenirs qu'il avait oublié ? Il se pinça les lèvres et jeta violemment les feuilles contre le mur... Il savait ce que pouvait coûter des souvenirs oubliés qui revenaient... Il n'avait ironiquement pas oublié l'horreur...
Ou vas-tu fuir ?
Il se tourna vers lui et frappa stupidement la porte de son placard. Il se figea un instant espérant ne pas avoir réveillé son père mais il se souvenait qu'il dormait comme un mort quand il faisait des nuits blanches.
- Ferme ta gueule. Siffla-t-il en agitant son poing qui lui faisait mal.
Ai-je tord ?
Il soupira fatigué et s'appuya contre le mur de sa chambre se laissant glisser lentement. Devait-il tenter ? Devait-il vraiment prendre le risque ? Il observa au loin les feuilles ouvertes, formant un sourire narquois, le narguant de sa faiblesse. Avait-il le choix ? En ce moment Scott devait sûrement lire la fin... Il se pencha et attrapa le document, il serra ses doigts tremblants sur les feuilles et les tourna, lentement, très lentement. Il se sentait vacillé sous le regard scrutateur du Nogitsune. Il jeta un coup d'œil à son sac de cours où était son thermos. Il devrait boire un peu, il commençait à se sentir en manque...
Il repoussa finalement le livre et se dirigea vers son sac, il ramassa son thermos et alluma son ordinateur. Il se concentra sur un bon vieux film et oublia bien vite les feuilles qui l'attendaient toujours sous le regard presque attristé de son autre lui.
Il était tard quand il arrêta de jouer, il se pencha sur sa table de chevet pour aller prendre ses médicaments, il s'aperçut alors qu'il en n'avait plus...
- Génial... Marmonna-t-il mécontent. Il se leva et prit son ordonnance, l'hôpital était tout le temps ouvert, il pourrait donc aller en chercher.
Il prit sa veste qu'il avait jeter sur son bureau et sortit. Son père était partie il y a deux heures. Il alla à sa Jeep, il faisait nuit maintenant, la lune était plutôt extravagante éclairant la route de sa lumière argenté. Il se gara et sortie du véhicule.
Il regarda l'écran de son téléphone, c'était le début de soirée, Scott ne l'avait pas recontacté, peut-être n'avait il pas lu la fin... Il se sentirait moins lâche pour le coup...
Il entra et fronça ses sourcils en voyant les ampoules grésiller, depuis un moment il avait remarqué ses problèmes... Pendant un temps il s'était demandé si ce ne fut rien de plus qu'un simple hasard ou si c'était à cause des Dreads doctors ? Eh bien, ce foutu bouquin était quelque peu utile, les héros essayaient de se battre contre eux et avaient donnés des informations intéressantes, comme le fait qu'ils utilisaient les fréquences pour se déplacer et contrôler les esprits.
Mais ils n'avaient pour l'instant trouvé aucune solution pour les arrêter et vue que Derek n'avait rien proposé en stratégie, il supposait que les héros n'avaient jamais eu de solutions. Il soupira, il le faisait beaucoup ses jours-ci...
Il se dirigea vers le comptoir, où il pourrait parler à une infirmière mais il s'arrêta en entendant un pleur. Un pleur qui lui donna la nausée immédiatement, il se tourna et aperçu une femme qui essayait de calmer le petit bébé qui s'agitait, essayant de faire comprendre au monde entier à quel point il était mécontent. Il déglutit et recula, ne voulant pas l'entendre, ne voulant pas le voir et la douleur dans son ventre se fit soudaine et immonde. Il se précipita tête baissé dans les longs couloirs jaunâtre de l'hôpital.
Il s'affala contre un mur et se força à respirer lentement, essayant de reprendre le contrôle de sa respiration. Il ferma les yeux et pressa ses mains contre ses oreilles ne voulant plus entendre ce cri qui s'infiltrait dans chaque partie de son corps. Il voulait hurler aussi fort si ce n'est plus pour le faire taire, pour qu'il n'est plus à entendre ce cri déchirant. Il posa ses mains sur son ventre et le pressa voulant étouffer cette sensation écœurante de vide. Mais son cri était toujours là, toujours inscrit en lui, dans son esprit, dans sa chaire... Il se sentait devenir barge, il se leva et se précipita sur le toit de l'hôpital. Il avait besoin de respirer, il avait besoin de se ressaisir, de se calmer, de...
- Tu sens pareil ! Siffla une voix rauque et grinçante.
- Qu-Quoi ? S'écria Stiles en se retournant et rencontrant deux grandes billes violacées et luisantes, une silhouette humanoïde s'approcha de lui en rampant, un sourire immonde laissant apparaître de longues dents qui tranchaient les chaires de ses joues, baigné de sang.
- Tu sens pareil ! Répéta-t-il comme si c'était l'unique phrase que ce truc pouvait dire.
Stiles recula le plus loin possible et retint un hoquet de dégoût, il en avait vue des horreurs mais les articulations brisées, les os qui roulaient sous la chaire et ces plais immondes, il pouvait voir ses viscères lentement s'étalaient sur le sol bétonné, comme une laisse abandonné qui l'avait retenu prisonnier.
- Si je pue tu ne devrais pas me manger. Chuchota Stiles, sentant ses jambes se dérobées et tombant pitoyablement par terre. Il ressentait encore cette paralysie, cette terreur pure, celle qui l'avait capturé et torturé devant Donovan.
- Tu sens pareil... Répéta-t-il encore continuant de ramper vers lui, plus proche il était et plus Stiles voyait l'étendu du cauchemar devant lui. De longs ongles noires de crasses griffèrent dans un son strident le béton.
Leurs yeux se rencontrèrent quelques secondes, c'était long et immédiat, le silence était aussi pressant que envoûtant, seul la respiration haché de Stiles se répercuta dans cette bulle où ils étaient. Et puis la chose bondit sur lui, Stiles se jeta à terre espérant l'éviter mais hurla en sentant la poigne de la chose sur ses jambes. Il lança un coup de poing qui rencontra la mâchoire dégarnie de chaire de la créature, il hurla de douleur en sentant ses doigts se déchiquetaient sous les dents jaunâtres de la chose, qui essaya de le griffer au visage, Stiles se protégea vainement avec ses bras. Il grinça des dent et essaya de chercher des yeux quelque chose qui pourrait l'aider. Il n'arrivait plus trop à sentir ses bras, il y avait tellement de sang, il se sentait vaciller, est-ce qu'il était entrain de perdre connaissance à cause des plaie que la chose lui infligeait ? Il n'allait pas mourir comme ça ? Si ? Il essaya de se dégager de donner un coup de pied mais c'était comme frapper un putain de mur ! Il était un humain et ce truc n'avait rien d'humanoïde. Il fallait qu'il tienne ! Il fallait qu'il envoie un message, qu'il fasse un appel à l'aide... Il devait résister peut importe quoi.
- Dégage ! Hurla Stiles en frappant il ne savait quoi de gluant et honnêtement il ne voulait pas savoir.
Il sentit la créature surprise et il en profita pour se dégager, il boita et grimaça serrant les blessures sur ses bras essayant stupidement d'arrêter un peu le saignement. Il devait trouver une solution, il devait s'en sortir.
Il était sur le toit d'un hôpital et il y avait aucune putain de chance de trouver quoique ce soit qu'il pourrait utiliser pour le frapper... Il sursauta en entendant les ongles rapper contre le béton il se retourna pour le voir ramper comme un putain de lézard, sa langue nécrosé pendait dans cette gueule tout aussi nécrosait... Il avait juste la nausée, il voyait les muscles dansaient, les os qui brillaient par les rayons lumineux de la lune et l'odeur, l'odeur de sang et de... De mort ? De pourriture ? Il ne savait pas mais c'était juste étouffant et immonde, tout ça c'était juste un putain de cauchemar.
- T'approche pas ! Hurla-t-il en essayant de courir vers la sortie de l'hôpital.
Il se sentait si faible, il sentait le sol se déplaçait sous ses pieds et il était fort probable qu'il avait perdu beaucoup, beaucoup de sang. Il trébucha violemment et se força à continuer d'avancer. Il allait vraiment se faire buter comme ça ? Il s'obligea à ne pas se retourner, bien qu'il entendait de plus en plus fort, les ongles contre le bitume.
Il pensa à son père, à Scott, à Derek... Que quelqu'un vienne l'aider, il sentit les ongles se creuser brusquement dans sa cuisse et il étouffa un gémissement de douleur.
- Putain ! Il avait mal et...
Il entendit un hurlement ou plutôt un gargouillement, il se retourna surprit, que se passait-il ? Il ne sentait plus les ongles sur lui. Il écarquilla les yeux en voyant Théo devant lui de dos face à la créature qui tenait sa gorge tranchée. Elle hurla et se jeta sur le Loup-garou qui se baissa en évitant ses griffes et lacéra son ventre déjà éviscéré, la chose hurla de douleur pure, il n'y avait plus d'humain devant lui, c'était juste une bête blessée et enragée. Elle fonça sur Théo une nouvelle fois et il accusa le coup, il serra les dents planta une nouvelle fois ses griffes dans le cou de la créature, qui tomba silencieusement au sol, une marre de sang noir, devenant lentement argenté s'étendit, les baignant tous les deux.
Ils se regardèrent un instant, essoufflés et terrifiés... Qu'est-ce qui venait de se passait ? Pensa immédiatement Stiles regardant entre Théo et ce...Ce...Ce truc...
- Tes blessures... Commença Théo en s'approchant de lui mais Stiles le repoussa violemment.
- Tu l'as tué... Chuchota Stiles en essayant maladroitement et difficilement de se lever, tout en passant de l'amas de chaire qui fut autrefois un adolescent et l'adolescent qui n'en avait jamais été un à ses yeux... Lequel était le plus monstrueux ?
- Je n'avais pas le choix, il t'aurais tué. Parla Théo d'une voix devenu soudain angoissée : Stiles... S'il te plaît, tu ne peux rien dire.
- Pourquoi ? L'interrogea Stiles d'un ton accusateur, il savait que Théo était un tueur, qu'il était dangereux.
- Parce que je n'ai rien dit pour Donovan. Révéla Théo, les lèvres pincés voyant Stiles figé et abasourdit, il continua : Je sais ce qui est arrivé à Donovan, je sais tout...
Stiles ne réfléchi pas, il sauta sur Théo et lui balança son poing dans la figure avant de trébucher et de s'effondrer, il avait mal putain mais c'était rien, contrairement à l'impression d'être un imbécile, il le piégeait ! Ce salop le piégeait !
- Tu sais rien ! Cracha Stiles.
- J'étais là ! Hurla Théo en retour : J'étais à la bibliothèque ! Malia a trouvé le livre, elle a demandé où tu étais ! Elle a dit qu'elle t'avait laissé là ! J'ai dis que j'arrivais ! J'ai entendu l'échafaudage ! Expliqua-t-il finalement, un long silence suivit.
- Tu l'as vue ? Demanda finalement Stiles horrifié et plein d'espoir, rencontrant les yeux du fantôme de Donovan au pied du cadavre.
- Seulement son corps... Il soupira et s'accroupit à sa hauteur : Je t'ai vue sortir, j'allais parler mais j'ai vu les flics... J'ai attendu et le corps avait disparu, tout était à la normale, comme si rien ne s'était passé... Et je ne sais pas qui l'a prit, je n'ai rien vu d'autre et si j'ai rien dis c'est parce que tu n'as rien dis...
Il resta silencieux quelques secondes et jura fortement, il sentit plus qu'il n'entendit l'hilarité de son autre lui... Cette situation était si putain d'ironique... Il jeta un regard glacial à Théo et détourna ses yeux, la nausée toujours présente, la terreur, la douleur... Même s'il pissait littéralement du sang partout, il avait toujours ce profond dégoût pour lui et il venait de lui prouver ce soir qu'il le piégeait totalement... Soit il parlait et vu l'état dans lequel il était, il y avait peu de chance pour que Scott ne croit pas à la culpabilité de ce salop mais pour lui... Il avait voulu le tuer, pas le blesser, non, le tuer... Et maintenant il était piégé... Il allait devoir mentir, encore... Et cacher un putain de meurtre avec un mec qu'il haïssait et qu'il accusait de meurtre, putain d'ironie de merde ! Ils sursautèrent tous les deux en entendant les phares de la police.
- Ce n'est pas l'ambulance... Souffla Théo la voix légèrement tremblante : On devrait partir.
Il secoua la tête et se leva, boitant vers le cadavre de cette chose.
- Je ne peux pas le laisser comme ça. Dit-il simplement, non pas qu'il avait de la pitié pour lui, absolument pas, il avait voulu le déchiqueter mais il ne devait pas partir comme ça, c'était trop évident.
- D'accord, on le prend avec nous. Acquiesça Théo qui observa comme un faucon les plais de l'humain, sachant que c'était loin d'être de petites griffures : Puisque quelqu'un vole les corps, c'est l'occasion de découvrir qui... Il vit la réflexion dans les yeux de Stiles, pas de l'hésitation mais un regard dubitatif : Allez, Stiles, on doit faire quelque chose.
- Tu l'as tué... Répéta-t-il constatant le manque totale de culpabilité du Loup-garou.
- Je me suis défendu. Il allait te tuer et moi aussi. Et il n'est même plus humain... Répliqua aussitôt Théo : Si on reste on devra raconter la vérité ou une histoire sacrément convaincante.. C'est ton choix, je ne peux pas te demander de mentir à ton père. Insista-t-il.
- T'en fais pas. Le coupa Stiles, il n'avait pas besoin qu'il le convainque de quoique ce soit il savait déjà qu'il serait complice de meurtre... Génial, a rajouter sur son CV... Il s'approcha du corps et grimaça de dégoût : Je suis bien entraîné.
- Je vais le porter toi va faire soigner tes blessures par une infirmière.
- Crois pas que ça change quoique ce soit. Siffla Stiles en retour.
- Je sais, tu es trop têtu pour ça... Mais comme je te l'ai dis je ne suis pas ton ennemi et tu devrais me remercier.. Dit-il en se penchant et ramassant le corps de l'adolescent.
- Dans tes rêves, je sais que tu es un connard, je n'ai pas oublié. Cracha Stiles de dégoût.
- Oublié ? Répéta dubitatif et un peu surpris Théo : Pas Oublié tu dis ? Tu es sûr ?
- Ouais ! Tu étais pas normal gamin et là tu apparais de nulle part sans meute, sans personne ! Je sais que tu es un connard et les autres le verront.
- On verra. Sourit narquois Théo : Mais tu m'es redevable, je l'ai sauvé... ll fit un sourire malicieux et ajusta le corps sur son dos qui glissait : On se voit à la clinique vétérinaire. L'informa Théo avant de partir.
- Il me fait chié avec ces conneries ! Sauvé qui ? Redevable mon cul ! Je hais ce connard ! Jura Stiles en descendant les escaliers et se dirigeant vers les infirmières. Pour le coup, il était devenu une urgence...
Il inventa une histoire à dormir presque debout, il reçu des anti-bio, points de sutures,antidouleur et des bandages, les coupures étaient profondes et il avait en effet perdu pas mal de sang mais, il avait juste besoin de repos. Exactement ce qu'il ne pouvait pas avoir. Il conduisit rapidement chez lui, prit une douche un peu compliqué à cause des bandages sur ses bras et jambes et finalement se rendit à la clinique vétérinaire, dans un état discutable...
Quand il entra à la clinique, Théo venait de finir son explication apparemment, il vit Scott acquiescé le visage blême et leurs yeux se rencontrèrent.
- Stiles ! Est-ce que ça va ? Théo m'a raconté ce qui s'est passé ! Il s'approcha de son meilleur ami l'observant méticuleusement.
- Ah ouais... Renifla Stiles cyniquement en jetant un coup d'œil dubitatif à Théo qui détourna ses yeux : Tout, hein... Il s'agita en sentant les yeux de rayon X de Scott sur lui : Ça va ! Ok, ça va c'est juste des égratignures... Menti-t-il mais vue la dose d'antidouleur que l'infirmier lui avait refilé, il ne ressentait pas grand chose... Demain par contre ce serait une autre histoire... Heureusement il avait aussi son propre antidouleur avec lui, bien que ce n'était sûrement pas l'idée du siècle de jouer l'apprenti médecin avec l'alcool...
- Stiles, je suis désolé, il y avait une autre chimère à l'hôpital, l'un des dreads doctors a voulu le tuer je me suis interposé et avec mon asthme...
- Ton asthme ? Le coupa Stiles choqué : Comment ça ton asthme ? Tu es un putain de Loup-garou comment tu as pu...
- C'est les souvenirs. L'interrompu Théo.
- Tu as lu la fin et tu as déclenché de l'asthme par la suite ? Souffla Stiles en levant les sourcils interloqué.
- Ouais... C'était si soudain, je me suis souvenu de... Il se pinça les lèvres et baissa la tête, il pouvait encore entendre le son de son petit corps se faire disloquer par la mâchoire de cet autre chien. Il avait complètement oublié l'horrible mort de sa chienne qui l'avait défendu jusqu'à la mort de ce chien errant...
- Ok... Si je comprend bien, tu es un Loup-garou qui fait des crises d'asthme... Génial ! Baragouina Stiles dépité.
- Le livre nous ramène à des moments de faiblesses apparemment ou des moments traumatisants de notre vie... C'est sûrement pour ça qu'il peut rendre fou... Réfléchit Théo en posant ses yeux verts sur le cadavre couvert de son manteau.
- Ah ouais ? Et quel moment traumatisant il t'a ramené ? Ah moins que tu n'en es pas puisque tu aimes tuer...
- Stiles ! Le repris Scott fatigué : Peux-tu... Il se mordit les lèvres hésitant, il était fatigué de son meilleur ami : Pas maintenant, ok. Dit-il finalement.
Il y eut un court silence avant que Théo ne reprenne la conversation :
- Donc deux chimères c'est bien ça ? Où est l'autre ?
- Les Dreads doctors en étaient après elle, j'ai voulu les en empêché et elle s'est enfuit.
- Elle est sûrement morte maintenant... Répliqua Théo.
- Peut-être a-t-elle réussi à s'enfuir, on en sait rien ! Espéra Scott mais il savait que c'était peine perdue, pour l'instant aucun d'entre eux n'avait réussi à les arrêter pas même ceux du livre...
- Qu'est-ce qu'on va faire de lui ? Demanda finalement Stiles : On peut pas enclencher l'alarme et partir... Tracy a disparu comme ça... Il faut rester ici avec lui si on veut savoir qui vole les corps... Il y eut un nouveau silence avant que Théo ne souffle et intervienne.
- Je vais le faire... Sentant les regards interloqués, il cru bon d'ajouter sous le ton de l'humour : J'avais rien de prévu ce soir...
Scott allait répondre mais il sortie son téléphone de sa poche et fronça les sourcils.
- Qu'est-ce qu'il y a ? L'interrogea Stiles.
- Encore une... Répondit Scott : Une autre Chimère.
- Qui ? On connaît ? Demanda Stiles, curieux par le visage fermé de Scott.
- Hayden, une amie à Liam.
- Wow ! Tu veux dire la petite sœur de la collègue à mon père ? S'étrangla Stiles.
- Tu la connais ? S'enquit Scott en répondant au message.
- Ouais c'est aussi la fille pour qui, il en pince.. Grimaça Stiles, il devait être dans tout ses états ce bébé... Il ferma sa veste et ignora Théo : On devrait se dépêcher !
- Ok, Théo on te retrouve après. Le salua rapidement Scott en suivant son meilleur ami qui sortie rapidement de la clinique vétérinaire. Théo hocha la tête et le salua rapidement.
Ils se hâtèrent dans la Jeep, elle ronchonna un peu avant de démarrer, Stiles donna un coup assez brute sur le volant et son véhicule démarra, il mit sa ceinture et quitta le parking de la clinique vétérinaire, il fronça ses sourcils et jeta un coup d'œil irrité à Scott qui le regardait silencieux.
- Quoi ?
- Rien. Répliqua Scott qui se pinça les lèvres, un signe claire qu'il y avait quelque chose.
- Ce n'est pas rien... Quoi ? Insista Stiles, Scott resta quelques secondes silencieux et fini par soupirer.
- Ok... Je pense que tu ne devrais pas lire le livre... Il observa son meilleur ami qui serra ses poings sur le volant et qui se retourna un peu trop violemment, donnant un coup par inadvertance sur le volant : Je ne te mets pas à l'écart ! Rectifia Scott : Mais ce livre nous ramène dans des mauvais souvenirs, c'est peut-être mieux pour toi de ne pas le lire.
- Tu crois que je vais devenir fou furieux ? Ricana Stiles en levant les yeux au ciel : Je suis humain donc à part s'ils ont bidouillé un truc avec moi, je serais pas une grande menace. A part hurler et vous chatouillez c 'est tout ce que je peux faire. Répliqua-t-il amèrement parce que chaque jours il avait un rappel cuisant de son impuissance en tant qu'humain et à quel point il était un misérable insecte face à eux...
- Je... Commença Scott très hésitant pas sûr de comment s'exprimer : Je pense que tu devrais nous laisser gérer au moins ça.
- Vous l'avez tous lu et personne n'est mort ! Cracha Stiles, il pensait quoi que lire ce foutue bouquin et il allait perdre les pédales ? Il pouvait pas être plus bas qu'il l'était déjà, si ?
Et si il y avait quelque chose... Caché ? Chuchota amusé son autre lui qui se pencha à son oreille : Et si tu ne le supportais pas ?
- Derek s'est isolé plusieurs jours, Malia a failli se jeter sous les roues d'une voiture, Lydia s'est évanouit en plein cours, j'ai retrouver mon asthme... Stiles, ce livre c'est pas juste une histoire d'horreur qui te donne des souvenirs lambda, chaque fois qu'on l'a lu il y a eu de lourdes répercussions...
- Je sais ! Ok, je sais ça ! Le coupa-t-il, il se gratta la nuque, il avait lui-même peur de le lire, de lire ce foutu bouquin... Il avait indéniablement peur cependant ne devait-il pas aussi le lire ? Il se souvenait déjà de ses pires cauchemars... Qu'est-ce qui pourrait être pire ? Pire que ça ? Il jeta un coup d'œil dans le rétroviseur rencontrant le regard narquois et ce putain de sourire énigmatique de son autre lui. Est-ce qu'il y avait vraiment autre chose ? Est-ce qu'il y avait vraiment quelque chose d'autre de cacher ? Et était-ce si terrible au point de le briser plus encore qu'il ne l'était ? Mais vous l'avez tous lu et si je trouvais des indices ? Quelque chose que vous n'avez pas remarqué ? Je pourrais sûrement vous être plus utile si je le lis ! Insista Stiles, la peur sous-jacente d'être plus encore, mis à l'écart écorchait toujours son cœur.
- Derek le relis pour cela, parce qu'il peut supporter de le relire mais aucun d'entre nous ne veux le refaire, retenter de revivre ou d'éveiller d'autres souvenirs...
- Ok, et Lydia ? Elle a bien eu un souvenir qu'ils l'avaient opéré, non ? Continua Stiles en activant son clignotant pour tourner à droite, il connaissait la maison d'Hayden, son père et lui, y avaient été invité quelques fois par les parents décédés maintenant des sœurs.
- Tu... Sursauta Scott : Tu ne sais pas ?
- Ne sais pas quoi ? S'enquit Stiles en fronçant ses sourcils, il détestait ce sentiment qu'on lui cachait des choses ou qu'il soit le dernier au courant... Oui il s'était isolé d'eux mais tout de même !
- Le souvenir de Lydia, quand elle est allée à l'hôpital avec Malia, elle est allée dans une salle d'opération et elle a réussi à déclencher un souvenir.
- Un souvenir ? Répéta Stiles : Ça sonne comme si ce...
- Ouais ce n'est pas son souvenir, Stiles. C 'est celui de quelqu'un d'autre. Cette personne a été emmené par les dreads doctors et ils l'ont opéré.
- Alors c'est le souvenir d'une Chimère ? Souffla-t-il : Elle sait de qui ?
- Non Stiles, ce n'est pas du tout ça... Ce n'était pas une transformation mais ils essayaient de maintenir cette personne en vie, ils étaient inquiets pour cette personne, ils voulaient la sauver.
- Quoi ? Écarquilla des yeux Stiles regardant Scott comme si c'était un fou : Tu crois que... Tu crois qu'ils essayent de garder en vie une personne ? Que les Chimères ne sont pas juste des expériences pour créer une créature mais pour sauver une vie ? Ça n'a...
- Aucun sens ? Oui on est d'accord... On en a discuté un peu, on a plusieurs hypothèses... Soit c'est l'un d'eux et Lydia est persuadée que c'était un humain, elle entendait l'électrocardiogramme et l'odeur du gaz anesthésiant, soit c'est une chimère qui permet aux autres chimères d'être créé, soit ils veulent bel et bien sauver la vie de cette personne.
- Elle n'a pas réussi à avoir des indices ? Quelque chose ? Insista Stiles, ce n'était pas avec si peu de détails qu'ils trouveraient quelque chose et au vue de la mine déconfit de Scott, il pensait pareil.
- Elle essaye de creuser plus mais en tout cas, c'est important, ce souvenir est crucial si elle a réussi à l'avoir malgré que ses pouvoirs restent imprévisible...
- Deaton n'a toujours rien trouvé pour elle ? Soupira dépité Stiles en tournant le volant à gauche, s'enfonçant progressivement dans les bois.
- Non, il a des pistes mais rien de concluant, pour lui, il faudrait comprendre pourquoi ses pouvoirs sont comme ça... Expliqua Scott en regardant son meilleur ami avec désespoir.
- Génial... Marmonna-t-il : Je ne sais pas Scott, je ne sais vraiment pas ce qui...
- Je sais, mais ne t'en fais pas, on va trouver, on va comprendre. Mais pour l'instant ne lit pas ce livre... Le supplia Scott, les yeux noyés d'angoisses.
- Je ne sais pas... Et si je les avais rencontré ? Souffla Stiles les lèvres pincées...
- Tu pense que c'est possible ? Se redressa Scott soudain alerte : Tu veux que ma mère et Deaton te test pour...
- Non, je ne suis pas une chimère, mais si je les avais vue ? Peut-être que j'aurais pu avoir oublié un indice important ? Continua Stiles les poings serrés sur le volant. Il ne voulait pas être la cause de morts parce qu'il n'avait pas eu le courage de lire ce foutu bouquin...
- Nous sommes tous sur le coup. Pour l'instant avoir lu le livre nous a plus mit en situation de danger qu'autres choses, je ne veux pas que tu vives la même chose. Insista Scott.
Stiles détourna simplement le regard et ne répondit rien, pour être honnête, il ne voulait pas lire ce livre, il y avait des souvenirs qu'il ne voulait vraiment pas revivre et il était certain que s'il en avait oublié c'était pour son bien mais... Ses yeux rencontrèrent de nouveau son autre lui, il savait qu'il y avait quelque chose d'autre, cette chose tapit dans le silence et peut-être que lire ce livre pourrait... Mais le supporterait-il ? Serait-il capable de supporter un autre cauchemar ? Une autre horreur ? S'il avait oublié n'était-ce pas pour le mieux de son esprit ? Ou était-ce autre chose ? Un souvenir pouvait avoir tellement de signification... Et cela serait-il lié au Dreads doctors ou alors au Nogitsune ou autre chose ? Mais quoi ? Bon sang, quoi ? Il en avait assez de tous ses mystères qui l'entourait... C'était si putain d'épuisant... Il soupira et détacha lentement ses yeux de lui.
Il se gara devant l'entré de la maison de l'adolescente, il enleva les clés de sa Jeep.
- Allons voir, Hayden en espérant qu'elle ne soit pas devenu complètement barge... Maugréa-t-il à son meilleur ami qui lui adressa un timide sourire déséquilibré.
- Allons la sauver. Rectifia-t-il.
C'est ainsi qu'ils entrèrent chez Hayden. Ils retrouvèrent un Liam paniqué, à l'étage, devant la porte fermé à clés de la salle de bain. Il leur fit rapidement un résumé, il avait découvert qu'Hayden était une chimère, il avait voulu tout lui dire, de la manière la plus subtile et délicate possible en lui grognant dessus... Elle avait prit peur, pas étonnant pensa Stiles, et les Dreads doctors l'avaient retrouvé en essayant de l'emmener avec eux mais Liam était intervenu et puis ils étaient entrés chez elle et elle s'était soudainement enfermée à clés. D'après Scott elle était terrorisée, ils essayèrent de la faire sortir et finalement elle accepta de leur ouvrir, ils comprirent alors pourquoi elle était effrayée, elle venait de se transformer en une sorte de Loup-garou, ses traits étaient plus fin et plus félins cependant. Scott eut une longue conversation avec elle et Liam et tenta de son mieux de la rassurer. Ils restèrent jusqu'au petit matin avec elle, pour être sûr que les Dreads doctors ne tentent plus rien pour le reste de la nuit, ce qui la calma un peu et Liam aussi.
Bien sur, ils savaient tous les deux qu'Hayden était une proie, et qu'ils reviendraient comme le racontait le livre, chaque soir pour finir leurs expériences sur elle. Il fallait donc qu'ils aient un plan... Non deux plans puisqu'il y avait le corps de la Chimère, Josh, d'après Scott, toujours à la clinique surveillait par Théo... Et Stiles n'avait pas confiance une seconde pour le laisser seul, surtout quand il s'agissait d'une mission assez importante. Ils devaient donc trouver un plan, Scott préféra se concentrer sur les Dreads doctors et lui, se prépara pour rejoindre Théo. Il préférait passer une journée et une soirée complète avec ce monstre plutôt que de le laisser sans surveillance.
Ils se séparèrent une fois qu'ils avaient passé la nuit chez l'adolescente et ils allèrent chez eux. Stiles prit une douche très rapide, prépara un sac qui n'était pas pour la classe et décida de sécher, il allait directement rejoindre Théo. Il prévenu Scott qu'il s'occuperait de savoir qui était le voleur de corps et Scott lui répondit qu'il verrait avec les autres, sauf Kira qui souhaitait toujours comprendre ce qui n'allait pas avec son renard, une stratégie pour protéger Hayden au Lycée.
Il soupira quand il se baissa pour ramasser sa veste délaissé au sol depuis plusieurs jours et sursauta violemment en entendant le reniflement sûrement moqueur de son autre lui. Il tourna sa tête pour l'apercevoir devant son placard.
- Quoi ? Lâcha-t-il vaincu et fatigué, il n'était pas d'humeur contre lui-même.
Tu vas avoir beaucoup de temps libre...
- Ouais et ? Leva un sourcil Stiles en mettant sa veste, il grimaça, les bandages de ses bras commençaient à lui faire mal... Lui qui venait tout juste de ne plus souffrir de la blessure que Donovan lui avait infligé... Décidément il ne pouvait pas se reposer un peu : Tu as peur de t'ennuyer ? Ricana Stiles.
Oh non, je pense que ce sera très distrayant... Répondit hilare son autre lui qui s'appuya avec nonchalance contre la porte de son placard : Mais je pense que tu oublies quelque chose...
- Quoi ? Un paquet de pop-corn imaginaire pour toi ? Leva les yeux au ciel Stiles qui se passa une main dans ses cheveux et se crispa en les sentant poisseux, combien de temps n'avait-il pas lavé ses cheveux ? Il ne s'en souvenait même pas...
Prend le livre. L'interrompu sèchement son autre lui, faisant froncés ses sourcils.
- Je pensais que je ne devais pas le lire...
L'ai-je dis ? Répliqua son autre lui en haussant un sourcil.
- Ferme-là ! Siffla finalement Stiles, n'aimant pas cette sensation d'être prit pour un con par lui-même : Si c'est si important tu n'as qu'à me le dire toi-même puisque tu es moi... Il ramassa son sac et jeta un coup d'œil à lui-même qui était silencieux, il tourna la tête au fantôme de Donovan et soupira : Ouais soudain muet... C'est bien ce que je pensais... Tu ne sais rien de plus...
Il passa devant son tableau où le rouge était majoritaire, que de questions et si peu de réponses... Il n'avançait plus depuis un moment et c'était épuisant... Est-ce qu'un jour il comprendrait ? Arriverait-il à faire le lien de tout ses mystères ?
Les clés sont là mais tu ne les vois pas...Répondit énigmatiquement son autre lui, toujours devant le placard de sa chambre.
Stiles se gratta la nuque et décida de l'ignorer, il passa devant ses nombreuses interrogations... Qu'est-ce que le Chaos ? Que voulait dire Meredith quand elle disait empêchait le mal que le Chaos causera ? Qu'est-ce que l'Alba ? Qu'elle est le lien entre Meredith et Lydia et ce qui à causé la perte de son contrôle ? Que sont les Chimères ? Qui les a créé et dans quel but ? Pourquoi Beacon Hills ? Qui vole les corps ? Est-ce que tout est lié avec ce Chaos ? Tellement de questions et si peu de réponses... Si peu... Il avait l'impression que depuis le Nemeton, le sacrifice, quelque chose s'était enclenchait... Pourquoi ?
Il s'arrêta un instant et tourna sa tête pour voir sa propre silhouette qui n'avait pas bougé et les feuilles paragraphées qui continuaient de sourire énigmatiquement... Devait-il... ?
Il se gratta la nuque et sortie de sa chambre, fermant la porte et laissant l'obscurité répondre à ses peurs. Fuir était rassurant...
Il se gara rapidement devant la clinique vétérinaire et rejoignit le psychopathe en herbe. Il se figea en entrant dans la salle d'opération, Théo avait le dos tourné et les poings serrés, il s'avança lentement et l'observa méticuleusement.
- Qu'est-ce que tu fais ? Parla-t-il suspicieux et plissant les yeux.
- Qu'est-ce qui se passe ? Répliqua Théo qui desserra ses poings et se retourna lentement vers Stiles qui remarqua immédiatement ses yeux rougies... Avait-il pleuré ? Se demanda-t-il.
- Qu'est-ce que tu faisais ? Répéta plus froidement et avec insistance Stiles qui luttait toujours avec le flot d'émotions violant qui se déchaînait en lui.
- Rien... Répondit évasivement Théo qui détourna pudiquement ses yeux, il sentit la suspicion de l'humain s'accroître et il souffla fortement croisant ses bras comme un signe de protection : Il est déjà mort au cas ou tu aurais oublié... Je ne pourrais pas plus lui faire de mal...
- Ouais je sais, j'étais là... Il s'approcha et s'arrêta à quelques centimètres de lui : Mais rien ne me garantie que tu n'étais pas entrain de manigancer un truc...
- Crois ce que tu veux ! S'énerva Théo qui s'éloigna du cadavre et s'appuya contre le mur : Tu es là pour me surveiller ou quelque chose s'est passé ?
- Les deux ! Répondit sèchement Stiles qui s'avança et posa son téléphone : On va pas essayer de voler le corps quand on monte la garde...
Théo ne répondit rien et suivi Stiles à l'extérieur, il remarqua sa démarche bancale, les blessures causées par la chimère mettrait du temps à se soigner... Ses yeux se déplacèrent sur son épaule, conscient de cette autre meurtrissure, bien que le temps était passé il savait que sous cette veste ample et ce tee shirt bien trop large, se cachait une bien vilaine cicatrice... Une qui ne disparaîtrait pas...
Il entra dans la Jeep de Stiles et l'observa allumé une petite caméra, bonne idée, pensa-t-il.
- Et maintenant ? L'interrogea-t-il.
- On attend. Répliqua sèchement Stiles qui s'affala plus encore dans son siège.
- On fait des tours de gardes ? S'enquit Théo un peu perplexe de devoir rester pendant des heures devant ce petit écran... Il se sentait si fatigué, il serra les poings pour se forcer à garder le contrôle, il ne devait pas... Ne pouvait pas...
- Non je veux passer un moment privilégié avec toi... Répondit cyniquement Stiles. Ce qu'il pouvait haïr d'être en sa présence, ça faisait si mal... Il pressa une main sur son ventre plat pour restreindre la torpeur qui l'étranglait...
- Bonne idée. Se força à sourire Théo qui s'appuya complètement sur le dossier du siège de la voiture. Il avait vraiment besoin de calme... Ils restèrent de longues minutes silencieux avant que Théo ne l'interrompe : Tu te demandes pourquoi je n'ai rien dis ?
- Peut-être... Souffla Stiles irrité et évasive.
- Tu penses que je cache un truc ?
- Oui. Acquiesça Stiles qui ne quitta pas la caméra des yeux.
- Tu me crois si je te dis que tout ce je veux, c'est juste faire partie de la meute ?
- Non.
- Donc... Tu es là parce que tu ne me croiras jamais ? Conclue Théo avec une forme de résignation.
- Oui ! Ravi d'avoir pu crever l'abcès. Le regarda finalement Stiles et Théo détourna ses yeux de lui, se concentrant sur la vitre et le béton froid du parking. Il y eu de nouveau un long silence avant que Théo ne se redresse et allait parler mais il fut couper froidement.
- Écoute, Théo je m'en fou !
- Je pensais à elle... Continua Théo ignorant la véhémence de l'humain : Tout à l'heure... Quand tu es arrivé... Je pensais à elle... Ma sœur...Elle aussi était plus maline que les autres et bien chiante dans son genre... Ricana-t-il, les yeux noyés de mélancolie, c'était il y a si longtemps... Sa sœur, sa chère sœur aînée...Comme toi... Elle prenait soin de moi comme tu prends soin de Scott... Il se tut quelque seconde, sa voix vacilla : C'est moi qui ai retrouvé son corps... Elle était tombée dans un ruisseau sa jambe était cassée. Elle aurait pu s'en sortir si la nuit n'avait pas été aussi glaciale, si elle n'avait pas souffert d'hypothermie... Il détourna ses yeux de Stiles et se força à retenir ses larmes : Quand... Quand je l'ai trouvé... Je... Je me suis dis que j'aurais dû deviner, que j'aurais dû prendre soin d'elle...
- Pourquoi tu me dis tout ça ? Souffla Stiles mal à l'aise, il le haïssait de tout son être...
Il ne le supportait pas ! Il se souvenait du gamin qui les avait mêlé à ses problèmes... Il se souvenait de Scott se mettre entre des enfants plus grands que lui, prendre des coups à cause de lui... Il n'avait pas pu protéger son meilleur ami et avait dû subir les conséquences de laisser cet enfant entrer dans leur petite bande. Stiles le haïssait déjà quand il était petit et l'avait méprisé... Il avait des parents qui s'aimaient, qui se démenaient pour lui, le protéger, lui offrait de beau cadeaux, de beau vêtements ? Combien de fois l'avait-il vue déchirer ses vêtements, se salir volontairement ? Chercher les ennuies, provoquer ? Et c'était eux qui devaient à chaque fois réparé les pots cassés... Combien de fois il avait vue la mère de Théo le regardait les yeux noyés de larmes car incapable de comprendre son fils, de voir son père supplier son fils de lui parler... Alors que lui... Lui... Où avait été son père quand sa mère plongeait lentement dans la folie de sa maladie ? Où était cette famille aimante et chaleureuse qu'il avait si peu connu et avait tant de fois prié pour l'avoir ? Lui qui devait toujours surveiller sa mère et son père, lui qui voyait ses parents s'éloignaient de lui, une ombre les remplaçant lentement... Et alors il voyait Théo... Cet enfant qui avait tout pour être heureux et qui rendait ses parents malheureux, il l'avait haït pour cela, il l'avait jalousé.
Il n'avait jamais vue la chance incroyable qu'il avait... Une famille que Stiles avait si désespérément désiré et qu'il n'avait jamais eu... Il le haïssait tellement !
- Parce que même si tu me fais pas confiance et que tu ne m'aimes pas, je prendrais soin de toi.
- Comme tu l'as fais avec tes parents quand tu étais gamin ? Répliqua ironiquement Stiles : Je me rappelle tes pauvres parents qui ne savaient plus quoi faire de toi...
- Est-ce que tu as une rancune à cause de ça ? L'interrogea intrigué Théo, un peu surprit des mots de l'humain.
- Ils t'aimaient et faisaient tout pour toi et toi, tu... Stiles se tut et serra sa main contre son ventre plus fortement : Tu leur as fais beaucoup de mal... Et à Scott aussi...
- Ouais... Acquiesça Théo en croisant les bras et fixant ses yeux sur une petite fleur qui avait réussi par miracle à briser la cage de béton qui l'avait étouffé une grande partie de sa vie : Je sais, je vous ai causé des ennuies... Beaucoup d'ennuis, je ne voulais pas... J'essayais juste de... Il se tut de longue seconde et planta ses ongles dans ses bras, il prit une grande respiration pour se calmer : Je suis désolé de ce qui s'est passé quand on était enfant, les choses étaient plus... Il y a certaines choses qui... Il préféra se taire, il ne voulait pas continuer... Il ne voulait pas, ne pouvait pas... Plonger dans cette obscurité, dans ce vieux film rayé, sans couleur, sans son, c'était si sombre, si... Si laid, il ne pouvait pas... Plus jamais, il avait dit, plus jamais.
Plus jamais répétait un enfant maigrelet aux beaux habits débraillés, sur un pont en bois, appuyait à la rambarde, il observa un peu plus bas, une petite fille. Elle tendait les bras en sa direction et l'appelait désespérément, sa voix sanglotante de terreur et de douleur, l'eau de la rivière crue, dévorant lentement son petit corps déjà endolorie par le froid de l'hiver. Il était là, spectateur silencieux de la lutte pour la survie, elle, qui cherchait désespérément d'être sauvé, elle, qui le suppliait encore et encore, sa petite jambe brisée après qu'il l'ait poussé. Il la regarda attendant sagement qu'elle finisse par se taire. Et alors qu'elle se noyait lentement, poussant des plaintes d'horreurs, il continua simplement de répéter plus jamais, plus jamais, plus jamais... Étouffant le cauchemar qui se déroulait devant lui, un horrible et immonde cauchemar, un de plus... Plus jamais, plus jamais...
- Ça a toujours été ta faute. Continua Stiles froidement.
- Ouais... Répondit évasivement Théo, il le savait... Il l'avait toujours su...
Plus jamais... Plus jamais... Chuchotait un petit garçon alors qu'il marchait lentement, ses yeux vides, son corps endoloris, il ne ressentait plus rien … Il était juste vide, il ne sentait plus la grande main forte et chaude dans la sienne minuscule et froide... Aussi froide que la pierre, aussi froide que son cœur éteint... Il ne voulait plus, il ne pouvait plus, il devait... Plus jamais... Alors la froide petite main quitta, la chaleureuse étreinte de cette grande main... Il s'avança vers cette immense lumière, vers ses deux grands yeux béant, voulant être dévoré par elle, voulant que cette bête si blanche, si pure le dévore tout entier. Il avança et espéra... Un espoir qu'il eut un instant, un regain de vie et d'émotions avant que tout ne devienne sombre. Plus jamais... Mais cette supplication n'était jamais arrivée... Il avait été happé par cette grande main, le ramenant à ce cauchemar qu'il ne voulait pas... Peut-être qu'il devait être puni ? Peut-être qu'il était un très méchant petit garçon ? Peut-être que c'était juste lui ? Les yeux lumineux c'étaient éteint, la belle créature si blanche ne l'emmena pas... Elle ne voulait pas de lui, le vilain petit garçon qu'il était...
- Tu n'aurais jamais dû revenir... Continua de maugréer Stiles les poings serrés et se forçant à ne penser à rien d'autre que d'observer cet écran.
- Tu me hais vraiment... Ricana Théo.
- Je t'ai toujours hais. Rectifia-t-il.
- Ça changera. Sourit mystérieusement Théo : Un jour tu me remercieras.
- Ne prends pas tes fantasmes pour la réalité. Répliqua sèchement Stiles qui s'affala plus confortablement dans son siège et croisa ses bras, bougonnant.
- C'est fou comme vous êtes similaire. Ne put s'empêcher de rire Théo.
Stiles allait répondre méchamment mais il préféra pour une fois garder le silence, fatigué de discuté avec lui et se sentant mal à l'aise... Tout ceci était si malaisant de toute façon... C'était si dégoûtant que Théo puisse le comparer à sa sœur... Il ne voulait rien à voir à faire avec lui ! Absolument rien ! Pourquoi n'était-il pas resté dans son coin ? A comploter des sales coup comme il savait si bien le faire ? Ce qu'il était détestable ce type...
- Quel est le plan de Scott pour sauver l'autre chimère ? Continua-t-il.
- Utiliser les fréquences du lycée pour protéger Hayden et peut-être en attrapé un... Souffla Stiles après quelques minutes de silence.
- Ça semble un peu dangereux comme plan, non ?
- Être enfermé pendant des heures avec un mec qui tue de sang froid, c'est dangereux ! Répliqua méchamment Stiles qui s'agita et grimaça douloureusement en sentant ses bandages le tirer.
- Tu penses encore que cette Chimère devait être sauvé ? Haussa les sourcils Théo surprit.
- Je sais pas... Peut-être...
- Vraiment ? Sérieux, il n'avait plus rien d'humain... Et vue ses blessures je lui ai sûrement rendu service... Répondit Théo en complet désaccord.
- Scott le pense. Répliqua simplement et évasivement Stiles. Parce que oui, pour une fois, il se demandait si Scott avait toujours raison... Et il haïssait l'idée qu'il commençait à douter de la morale si droite et optimiste de Scott...
Bien sur il avait déjà été en désaccord avec lui mais jamais, jamais, il avait réellement mit en question, la morale de Scott qui était son pilier, son modèle depuis sa plus tendre enfance. Scott était comme la personne la plus tolérante et la plus raisonnée qu'il avait connu... Mais... Maintenant, il y avait ses peurs, ses angoisses, ses cauchemars qui avaient entaché ce monde si lumineux dans lequel il avait si bataillé pour baigner avec son meilleur ami... Maintenant cet océan si calme et reposant était devenu pour lui, un marécage qui le coulait et tentait de le noyer... Il se dégoûtait pour ne pas réussir à voir le monde dans le même prisme que son meilleur ami, lui qui le voyait avec des couleurs chatoyantes alors que maintenant... Lui, il ne voyait plus qu'un monde en noir et blanc, sans réelle couleur, sans réelle dualité... Qu'est-ce qui était bien et mal ? Qu'elles étaient les frontières ? Ils voyaient que les extrémités et tout était devenu si terne... Taché d'un gris sale et morne, un gris qui n'était ni bon, ni mal mais juste là... Exactement comme il se sentait... Il était juste là... Il assistait à la scène, comme un acteur qui avait été exclue de la scène car il ne pouvait la comprendre, ne pouvait la jouer... Alors il la regardait comme un faux spectateur avec sa fidèle alcool... Lui au moins pouvait l'aider à voir des nuances de gris, de blanc, de noir et lui faire apprécié le prisme dans lequel il voyait le monde...
C'était sa couleur, son alcool, était devenu ses couleurs...
- Scott n'était pas là. Il n'a pas vue ce qu'ils ont fait. Continua Théo.
- Scott aurait trouvé une solution.. Répliqua simplement Stiles.
- Ah ouais ? Laquelle ?
- Putain ! Cria Stiles qui frappa le volant et grimaça en agitant ses mains douloureuses : Qu'est-ce que j'en sais ? Je ne suis pas Scott ! Je ne suis pas aussi doué pour sauver les gens ! Moi je les tues au cas ou tu aurais oublié !
- Donovan voulait te tuer aussi. Renchérit Théo.
- Et alors ? Ça excuse que je l'ai tué ? Continua Stiles.
- Ça excuse que tu t'es battue pour survivre. Corrigea simplement Théo.
- Génial ! Répondit ironiquement Stiles : Ça change clairement le fait que je suis un meurtrier...
- Ouais. Acquiesça Théo : Tué de sang froid pour le plaisir de tuer et tuer parce que tu n'avais pas le choix pour survivre sont deux choses différentes. Il se tut quelque secondes observant Stiles au bord de la crise de nerfs : Écoute, je ne connais pas Scott depuis si longtemps que toi, mais s'il est aussi tolérant que tu le dis, alors il comprendrait que dans des moments désespéré on fait des choix désespéré... Si tu n'avais pas arrêté Donovan il t'aurait tué et tué ton père, si je n'avais pas arrêté Josh, il t'aurait tué et tué d'autres personnes. Et tu es humain, tu es encore plus en danger que nous tous réunis... C'est logique que tu te sois retrouver dans cette situation.
- Alors quoi ? C'est pardonnable de tuer quelqu'un juste parce qu'on a une bonne excuse ?
- S'il y a des circonstances qui expliquent ton geste, alors oui, c'est pardonnable. Tu n'es pas coupable d'avoir tuer Donovan, tout comme je ne le suis pas d'avoir tuer Josh.
- Tuer c'est toujours tuer ! Tu tues quelqu'un putain ! Il avait un père Donovan et ce Josh peut-être qu'il avait aussi de la famille ! S'énerva Stiles : Tu essayes juste de dédouaner tes responsabilités !
- S'il était si innocent est-ce que mes yeux seraient encore jaunes ? L'interrogea Théo en montrant ses yeux de Loup-garou.
- Peut-être parce que tu n'as aucune culpabilité ! Peut-être parce que tu crois que tuer est justifiable alors ta morale est déformée...
- Donc c'est qu'un point de vue ? Demanda calmement Théo.
- Bien sur !
- Et une femme battu qui tue son maris violent pour se défendre, tu penses que c'est toujours un point de vue ?
- Je-J'en sais rien putain ! Répliqua Stiles fatigué par Théo, ne sachant pas à quoi il jouait : On ne tue pas quelqu'un c'est tout ! Ce n'est pas morale ! Sinon, c'est la loi du talion ! Si on arrive à vivre dans une société stable c'est parce qu'il y a des lois qui règles les conflits autrement que par la vengeance !
- Mais tu ne t'es pas vengé, tu t'es défendu, c'est différent... Tu penses vraiment que tu vas perdre Scott à cause de Donovan ?
- Oui ! Hurla Stiles en frappant le volant et grimaçant un nouvelle fois : Oui.. Je vais perdre mon meilleur ami... Parce que justement Scott était quelqu'un de bien, qu'il savait faire la différence entre ce qui était bien et mal et que contrairement à lui, il n'avait jamais trahit personne, ni fais de mal à qui que ce soit. Scott était toujours resté Scott.
- S'il te laisse tombé à cause d'un naze comme Donovan, ce n'est pas un vrai Alpha. Répliqua Théo irrité : Tu n'avais pas le choix et ce serait déplacé de te juger quand tu es le plus vulnérable de nous tous...
Stiles allait répliquer mais il se tut en remarquant le froncement de sourcil du Loup-garou. Il eut à peine le temps d'écarquiller les yeux, quand il aperçu un point enflammé frapper avec violence la mâchoire de Théo. Il recouvrit son visage tant bien que mal sentant le sang perlait.
Il observa seulement les flammes terrifiantes et affamées qui les entouraient, il appela alors Théo qui avait perdu connaissance suite au coup. En d'autre circonstances il aurait été ravie... Il voulu sortir de sa Jeep mais les flammes devinrent plus grandes, et au loin, il le vit. Celui qui volait les cadavres, l'ombre d'un manteau obscur recouvré son corps nu, des grands yeux ambres luisants aux milieu du feu rougeoyant.
- Parrish ? Souffla abasourdit Stiles : C'est quoi ce bordel ?
Pourquoi est-il là ? Ne devait-il pas protéger les autres des dreads doctors ? Est-ce qu'il était manipulé par eux ? Il sursauta en sentant une poigne sur lui.
- Stiles faut qu'on sorte maintenant ! L'interrompu Théo qui venait de guérir.
- Ouais et comment ? On est entouré par les flammes je te rappel ! Siffla-t-il.
- Si on reste tu vas respirer trop de fumer ! Je vais nous déplacer le plus vite possible pour éviter que les flammes n'aient le temps de nous brûler.
- Qu-Quoi ?
A peine eut-il le temps de comprendre le charabias de Théo qu'il fut attraper par lui et recouvert de son manteau. Théo porta maladroitement Stiles qui était un peu plus grand, sur son dos et bondit aussi vite que possible, bien que haute les flammes n'étaient pas si étendu et en une enjambé ils sortirent du feu. Il sentit alors immédiatement la morsure de la fumée et il se mit a tousser fortement.
- Je vais te chercher de l'eau et tu devrais aller à l'hôpital...
- Non ! Le coupa Stiles : C'est Parrish qui prend les corps et s'il est manipulé par les dreads doctors ça signifie que tout le monde est en danger au lycée.
- Merde ! Jura Théo qui cracha du sang. Il se retourna vers la Jeep de l'humain qui lentement apparaissait derrière les flammes qui diminuaient : Ok, allons les retrouver !
Bien entendu quand ils arrivèrent au lycée, ce ne fut que pour voir un véritable désastre... Les Dreads doctors les avaient tous piégés dans une illusion, la facilité avec laquelle ils pouvaient manipuler les esprit étaient absolument terrifiante... Ils avaient donc facilement récupéré Hayden, les laissant seuls avec la terreur de ce qu'ils pourraient leur faire.
Scott n'avait même pas voulu réfléchir, avec Malia, Liam et Mason, qui les avait réveillé de l'illusion des Dreads doctors en les blessants légèrement, ils partirent à la recherche de Hayden. Mais ils furent prévenu par Mason, qu'il y avait une autre chimère, un certain Corey, celui qui avait été piqué par le scorpion chimère. Vue que Parrish était celui qui volait les corps et que Lydia ne pouvait pas rester très longtemps avec Stiles, elle s'enquit de le rejoindre, Stiles préféra chercher ce fameux Corey qui était chez Scott entrain de lire le livre, Théo l'accompagna, à son plus grand bonheur...
Le reste de la nuit fut une angoisse sans nom, Stiles ne pouvait s'empêcher de se griffer la nuque, sous le regard scrutateur de Théo... Il faisait les cent pas et ne savait pas comment Corey pouvait être si lent à lire la fin ! D'accord le chapitre était long presque cinquante pages mais il ne fallait pas trois putain d'heures pour le lire, bon sang ! Il soupira une nouvelle fois, déconcentrant quelque secondes Corey qui grimaça d'un air désolé.
- Désolé, je lis lentement...
Stiles allait répondre mais il sursauta en entendant marcher précipitamment, il reconnu à peine Scott.
- C'est vrai, c'est une perte de temps ! Répondit Scott qui sans réfléchir planta ses griffes dans le cou de Corey qui se figea.
- Il fait quoi ? Demanda Théo en s'avançant et observant méticuleusement la scène.
- Un pouvoir d'Alpha, il fouille dans sa mémoire... Répondit platement Stiles, pas sûr de la bonne idée de Scott, bien qu'il comprenait la situation, Liam devait être dans tous ses états et Mason devait sûrement essayé de le calmer...
- C'est si dangereux que ça ? Continua Théo dans sa curiosité.
- Probablement plus encore...
Il ne fallu que quelques secondes avant que Scott ne soit pratiquement projeté au sol, le souffle court. Stiles le rattrapa juste avant qu'il ne s'effondre au sol.
- Qu'est-ce que tu m'as fais putain ! Hurla Corey qui se leva d'un bond et passa la main sur sa nuque, couverte de sang : Je saigne !
- Tout ira bien... Répondit essoufflé Scott et qui s'appuya sur un fauteuil: Tu guériras...
- Scott ! L'avertie Stiles, il se laissait complètement dépassé par la panique... Et ce n'était pas ainsi qu'il aiderait Hayden. Théo fit signe qu'il allait emmener Corey à l'étage pour nettoyer le sang noir.
- Il va guérir ! Hurla Scott : Écoutes ! Il y a quelque chose... Il déglutit reprenant toujours sa respiration, il avait la nausée, il avait l'impression d'avoir été complètement écrasé... Je sais pas comment dire ça, mais il y a quelque chose qui m'a repoussé de sa tête !
- C'est peut-être Corey, son inconscient, son côté chimère ? Interrogea Stiles en fronçant les sourcils.
- Non, ce n'était pas Corey ! C'était autre chose ! C'était... Stiles ce truc, je sais pas ce que c'était mais c'est puissant ! Beaucoup trop puissant, c'était comme si je n'étais rien du tout ! C'était bien plus terrifiant que quand j'étais dans ta tête avec le Nogitsune !
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Souffla Stiles se sentant soudain nauséeux.
- Si, cette chose avait voulu me tuer, elle l'aurait fait sans difficulté. Répondit Scott blême.
- Est-ce que c'est même possible... Chuchota Stiles qui recula : Contre quoi se battons nous ?
- Non... Rectifia Scott : Contre qui se battons nous ?
Ils se regardèrent un instant pétrifié, sachant exactement qu'ils avaient la même pensée. S'ils se trompaient depuis le début... S'il y avait bien une chose plus dangereuse que le Nougatine, qu'est-ce qu'ils allaient faire ? Qu'est-ce qui allait se passer ? Ils furent coupé dans leurs sombres pensées par Théo.
- Corey, viens de me dire qu'il se souvient d'un souterrain, avec des tuyaux !
- Ça me dit quelque chose... Répondit Stiles : Je faisais du Skate dans ce tunnel, mon père m'avait interdit d'y retourner, c'est la station d'épuration.
- Ils sont là bas ! S'exclama Scott qui se redressa, en grimaçant et reprenant son équilibre difficilement : C'est là qu'on va trouver Hayden ! Il se précipita vers la sortie.
- Scott ! Attends ! Le héla Stiles, en le poursuivant : Réfléchis, on ne sait pas ce qui nous attend ! On ne sait pas si c'est un piège des Dreads doctors ! On ne sait pas ce que tu as vue !
- J'y vais avec les autres ! Si tu ne veux pas, tant pis. Répliqua Scott.
- Oh ? Tu veux dire, te suivre dans ton super plan de foncer dans le tas sans réfléchir ?
- Tu as une autre idée ? Répondit agacé Scott.
- Non mais réfléchir cinq secondes, est plus intelligent que de foncer bêtement, on ne sait où ! Surtout que tu ramène toute la cavalerie avec toi !
- Je n'ai pas le choix Stiles ! Chaque fichu secondes a parlementer et c'est une seconde de perdu pour sauver Hayden !
- Oh non ! Je pensais que ce serait amusant de boire le thé ! S'énerva Stiles : Bien sur qu'il faut sauver Hayden mais tu as oublié ce qui se passe dans le livre si on fonce tête baissé ?
- Je n'ai pas le choix ! Cria Scott : Si tu préfères réfléchir dans ton coin, d'accord, tu m'appelleras quand tu auras du nouveau ! Il se retourna pour partir mais s'arrêta à la porte en regardant Théo qui était resté silencieux : Tu ne viens pas ?
- C'est peut-être mieux que je reste ici, au cas où les dreads doctors décident de rendre visite à Corey...
Scott hocha simplement la tête et partie. Stiles se gratta la nuque à sang et souffla fortement... Il se foutait de sa gueule ou quoi ? Il fonçait tête baissé ? Il était si désespéré... Il se retourna et sursauta en croisant Corey devant lui qui tenait toujours une serviette humide contre sa nuque.
- Vraiment sympas ! Maugréa-t-il mécontent en enlevant la serviette qui avait des tâches noires.
- La situation est mauvaise... Répliqua Stiles.
- Ouais donc je dois rien dire quand un Loup-garou fouille dans mon cerveau avec ses griffes ?
- Tu as guéri et c'est pour sauver notre ami et même d'autre personne comme toi ! Continua Stiles mais Corey l'ignora et se dirigea vers la sortie.
- Tu ne devrais pas partir. Intervenue Théo : C'est dangereux les Dreads doctors pourraient te faire du mal.
- Je tente ma chance !
- Putain, Corey ! S'avança Stiles furibond : On essaye d'aider, ok ! Ok Scott a été plus que maladroit, d'accord mais il fait de son mieux pour vous sauver !
- Qui a dit qu'on voulait forcément son aide ? Répliqua Corey : Si l'aide que vous donner, c'est forcer les gens à se faire trifouiller le cerveau alors non merci ! Je m'en passerais !
- Tu n'as aucune idée de ce qu'ils sont capable de faire ! Ils vont te tuer ou continuer leur petite expérience ! Tu t'en fou que d'autres souffrent à cause de toi ? Parce que tu auras préféré te cacher ? Continua Stiles.
- Tu crois que je sais pas ! Je suis un monstre à cause de ce qu'ils ont fait ! Moi j'ai rien demandé de tout ça ! Je voulais continuer mon rendez vous avec Lucas, je voulais continuer à m'inquiéter que de mes notes et de mon couple ! Mon copain est mort après m'avoir piqué avec un de ses putain de dards ! Tu crois que je me sens comment moi dans tout ça ! Tu crois qu'on se sent comment ? Nous, les chimères ? Hurla Corey, les yeux illuminés de larmes : Est-ce que vous en avez même quelque chose à foutre de nous ? De ce qu'on ressent ? On a rien demandé ! On était juste normal !
- On essaye de vous sauver ! Répondit Stiles en serrant les poings.
- Ce que ton ami m'a fait, tu appelles ça sauvé ? Il détourna les yeux et étouffa un sanglot : Je veux juste rentrer chez moi, voir ma mère et mon père.
- Tu as raison... Intervenu finalement Théo : On ne sait pas ce que tu ressens, toi ou les autres chimères, on essaye d'arrêter ce qui vous ont fait du mal mais, une amie est en danger de mort et on s'inquiète pour elle... Je suis désolé qu'on est pas pu sauver Lucas, je suis désolé qu'on est pas pu te sauver de toute cette merde... Si tu veux partir, on ne te retiendra pas, je comprend qu'après ce que Scott a fait tu ne veuilles plus rien avoir à faire avec nous... Mais, s'il te plais Corey, on essaye de se rattraper, de sauver cette fille. S'il te plais si tu te souviens de quelques chose, n'importe quoi...
- Je... Soupira Corey, se forçant à réfléchir, sa mémoire était si décousu : Il y avait l'hôpital.. Puis les tunnels... C'est tout... Je... Il y avait une cave... Je me souviens dans une maison quand je me suis réveillé, une vielle maison pleine de poussières avec un trou dans un mur de briques.. Comme s'il avait été fait par une explosion...
- Stiles, le rapport de Parrish, sur la première chimère qui a attaqué Scott la nuit où on s'est revu était pas pareil ?
- Ouais... Acquiesça-t-il : Je me souviens de l'adresse. Il sortie son téléphone et l'écrivit, Théo y jeta un œil et le prit en photo avec son propre téléphone.
- Merci Corey. L'adolescent hocha la tête en direction de Théo avant de partir : Je vais y aller, toi tu reste ici.
- Qu-Quoi ? Tu crois que je vais te laisser partir seul ? Je ne te fais pas confiance ! Siffla-t-il.
- Stiles ! On a pas le temps ! Tu es blessé, méchamment blessé ! Et je ne pourrais peut-être pas te protéger des chimères ! J'y vais et je garde mon téléphone prés de moi !
Il eut même pas le temps de contester que Théo était partie...
- Quel enflure ! Jura Stiles. Il s'essuya le visage avec sa manche et grimaça en se sentant poisseux...
Il avait besoin d'une douche mais il ne pouvait rester sans rien faire... Il se précipita hors de chez lui et alla envoyer un message à Scott quand un message de Grincheux apparu. Il fronça ses sourcils pour le lire et blêmi instantanément... Son père avait appelé Derek en renfort, deux chimères s'étaient mise à attaquer en pleine nuit près de l'hôpital, provoquant une énorme panique, avant de se battre entre elles, il avait essayé de les arrêter mais un Dreads doctors était intervenue, l'une avait été assassiné et l'autre emporté... Il avait essayé de trouver des indices sur ces dernières et son père avait choisi de tendre un piège pour capturer celui qui volait les corps... Et Lydia était avec Parrish en lui expliquant la situation ! Son père se ferait tuer ! Il demanda à Derek où il était et ce qu'il faisait, il lui rassura qu'il était avec le Shérif et qu'il était intervenu quand le voleur de corps était intervenue... Bien évidement, l'hôpital était devenu un champ de bataille...
Stiles ne réfléchit pas, inquiet pour son père malgré la présence de Derek et les rejoignit. Il se gara et couru, les yeux plissés essayant de voir quelque chose à travers les néons grésillant, les hurlements de douleurs et de terreurs et les aides soignants qui couraient dans tous les sens pour soigner ceux qui avait été blessé.
- C'est une explosion ! Hurla une femme à terre, tremblante et tirant ses cheveux.
- C'est une attaque terroriste ! Pleura un homme en se balançant pour se calmer.
Stiles les ignora et continua de courir avant de heurter assez violemment un corps et de perdre l'équilibre, il fut rattraper par une poigne dure.
- Putain de !
- Pourquoi es-tu là ? Le coupa sèchement Derek : Et tes blessures !
- Où est mon père ? Répondit froidement Stiles en se dégageant de la main de Derek.
- Je t'ai pas dis que je gérais ? Répliqua irrité Derek.
- Où est-il ! Répéta Stiles en poussant Derek et continuant de marcher même s'il grimaça par la douleur de ses plaies et de ses hématomes.
- Bon sang tu m'écoutes ! Grogna Derek qui s'efforça à ne pas traîner l'humain par le col... Voyant qu'il ne l'écouterait pas, il attrapa son poignet : Stiles !
Il se retourna et se prépara à crier sur Grincheux mais celui-ci, fit un signe de tête en direction d'un couloir, il y avait tellement de poussières qu'il plissa les yeux et plaqua sa manche sur son nez.
- Qu'est-ce qui s'est passé, ici ? Parla-t-il difficilement, entre les hurlements, les passants qui couraient dans tous les sens, la poussière, les grésillements stridents de fils électrique, de néons au sol : On dirait une scène de guerre...
- C'est le résultat, de chimères qui s'entre tues et du voleur de corps, enfin, je devrais dire Parrish...
- Putain ! Souffla abasourdit Stiles en suivant du regard une infirmière accroupit devant une patiente qui avait perdue connaissance à cause d'un morceau de mur qui avait éclaté sa tête, il avait envie de vomir... Il se retourna d'un coup vers Derek : Mon père ?
- Il est là bas. Fit signe de la tête Derek en direction du couloir effondré : Il aide les pompiers à dégager les corps.
Stiles s'arracha une nouvelle fois de sa poigne et couru dans le couloir, ignorant Grincheux qui ronchonna et grogna fortement. Il enjamba des corps, des murs et des néons avant de finalement entendre la voix de son père et de laisser toute son inquiétude s'évaporer.
- Papa ! Le Shérif sursauta et lança un regard dure sur l'adolescent puis sur le Loup-garou derrière lui.
- Bon sang, Stiles ne vient pas là c'est dangereux ! Maugréa-t-il mécontent et s'essuyant à l'aide de sa manche son front perlant de sueur.
- On m'a raconté ce qui s'est passé... Parla Stiles rapidement.
- On m'a dit que tu avais été blessé par une chimère. Le coupa son père qui se pinça l'arête du nez : Mélissa m'a dit que tes blessures étaient plutôt sévère, il serait mieux que tu te reposes, je dois continuer à vérifier s'il y a pas d'autres corps...
- Ça va, je vais bien... Intervenu maladroitement Stiles.
- Non ! Le coupa-t-il encore : Tu rentres à la maison, on discutera si tu veux de ce qui s'est passé à l'hôpital ou Derek peut te le dire mais rentre te reposer, tu as cours demain et tu as été suffisamment blessé comme ça... Il remarqua l'hésitation de Stiles et se retint de soupirer, dés fois il avait l'impression que ce gamin voulait le couver... Il fit un sourire encourageant à son fils : Ça va Stiles, on en reparle quand je rentre. Il se fit appelé par un de ses collègue : J'arrive ! Il se retourna vers l'adolescent : On se voit demain dans la matinée.
- Mais ! Papa c'est dangereux... Il eut à peine le temps de finir sa phrase qu'il vit la seule famille qu'il avait courir dans ce couloir poussiéreux, il s'avança prêt à le rejoindre, l'arrêter malgré l'irritation de ses bandages sur ses plaies encore fraîches. Il fit un pas mais son corps se figea, bloqué, paralysé par une main pleine de sueur et calleuse. Il se retourna vers celui qui l'enchaînait : Tu fous quoi ?
- Tu ne comptes pas le rejoindre ? Grogna Derek, en plissant les yeux et resserrant sa poigne sur son bras.
- Putain mais lâche moi ! Hurla Stiles en se débattant ridiculement contre le Loup-garou qui le traîna hors de ce couloir, ce sombre couloir qui engloutit complètement la frêle silhouette de son père : Mais lâche moi ! C'est dangereux ! Il peut se faire mal ! Lâche moi, putain !
- Non ! Répliqua sèchement Derek qui jeta Stiles sur le siège passager de sa Jeep.
- Va te faire foutre ! Tu crois que tu fais quoi ? Il faut que j'aide mon père ! Va te faire foutre !Connard ! Laisse moi sortir ! Je dois sortir ! Continua en paniquant de plus en plus Stiles, il sentait son souffle devenir plus difficile, ses mains tremblaient, il se jeta sur la poignet de la portière pour l'ouvrir mais il fut attrapé par les cheveux et sa tête heurta alors violemment le tableau de bord, le sonnant complètement... Qu'est-ce qu'il venait de faire ? Écarquilla des yeux Stiles, en posant ses mains sur son front, son corps toujours tremblant. Il venait de le frapper ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il foutait ? C'était quoi son problème ? Stiles se redressa soudain et se jeta sur Derek, il lança son poing dans son visage, il voulait le blesser, il voulait faire quelque chose ! Il pouvait se battre ! Il pouvait faire quelque chose !
- Putain, Stiles ! S'énerva Derek qui arrêta en urgence la Jeep au milieux des bois. Il faisait nuit, la lune et le soleil, se rencontrant d'un simple regard, d'une simple poignet de main, l'argent et l'or s'enlaçant avant que l'obscurité n'étende ses bras avec tendresse.
Il ouvrit le véhicule pour échapper une nouvelle fois à la nouvelle crise de nerf de Stiles. Il en avait marre... C'était toujours la même chose, le même disque, il devenait violent, insultant et il ne savait pas comment le calmer, autrement que devenir lui aussi violent.. Comme un cercle vicieux, un enchaînement de violence et il haïssait tellement ça, de devoir être si horrible mais il était incapable de savoir comment le calmer dans ces moments là.
- Tu es un putain de connard ! Continua Stiles, le regard fou, il voulait le blesser, lui faire du mal, il voulait hurler ! Tellement hurler ! Il se jeta une nouvelle fois sur Derek, il lança son poing, ne sentant même plus la morsure de la douleur dans ses jointures, ses bras, ses cuisses, son corps était devenu sourd, inexistant, informe, tout était devenu sourd informe, juste cette rage, elle était juste là et il ne pouvait rien faire, elle était juste lui, le possédant totalement, l'écrasant.
Derek ne réfléchi pas, il attrapa violemment le col de Stiles et le jeta sur le capot de sa Jeep. Il se foutait de ses blessures, il se foutait qu'il ne soit qu'un humain, il sentait juste cette colère, cette haine et ses autres émotions, ses émois qui hurlaient derrières elles. C'était si fort, si puissant, si destructeur qu'il était lui-même happé par elles, les noyant tous les deux.
- Arrête ! Cria-t-il au visage de Stiles, ses yeux de loup apparaissant, la bête se réveillant par la bestialité de l'humain : Arrête !
Il sentait la Jeep contre son dos, il sentait le souffle chaud de cet homme contre son visage, son corps s'appuyant contre le sien, l'écrasant de toute sa puissante... Il faisait nuit maintenant, les pâles rayons lunaires baignaient les arbres de manières fantomatiques, ses arbres qui l'observaient avec mépris, observant ce corps frêle, piégé... Ses mains étaient poser contre le métal froid de sa Jeep, sa bonne vielle Jeep, le cadeau de son père pour ses quinze ans, le véhicule que sa mère avait acheté et qu'elle avait voulu lui offrir le jour de ses quinze ans... Elle était là, fidèle à elle, silencieuse et immobile. Sa bonne vielle Jeep et ce corps... Encore...
Il était paralysé, il était piégé, il était faible, il était...
Encore...
« Bien, murmure-t-il d'une voix inhumainement grave. »
Encore...
Il rit alors. Un éclat si fort, si puissant, un éclat qui résonna entre les cimes des arbres, un rire tonitruant, froid et cruel, il rit si fort, de tout, de lui.
- Putain ! Souffla Derek se sentant apeuré, déconcerté, perdu, il recula lentement observant l'humain qui riait à gorge déployé : Qu'est-ce qu... Mais il fut couper immédiatement par des lèvres gercées, une main exigeante l'obligeant à l'embrasser, griffant son crâne, sa chaire, ses dents cognant, mordant... Il ne pouvait plus respirer, il était complètement dévorer par lui, aspirer dans sa colère, dans son désir, dans sa souffrance, il se sentait disparaître lui aussi... Disparaître entièrement, disparaître dans cet abysse qu'était le sien... Ils n'étaient plus Derek et Stiles, non, c'était autre chose, ils étaient autre chose... Il sursauta terrifié et s'éloigna brutalement de l'humain, l'observant avec effroi : C'est quoi ça ?
- Baise moi ! Exigea Stiles, un sourire aussi vide que ses yeux. Il s'avança vers lui et attrapa violemment sa tête, l'obligeant à l'embrasser. Il posa ses mains sur son corps, sur le haut de ses fesses, son cul, qu'il le touche, qu'il le bousille, qu'il le baise, qu'il l'encule ! il approcha son bassin du sien, se frottant avec une langueur sans pudeur : Baise moi ! Répéta-t-il en léchant le cou de Derek figé et poussant des gémissants de jouissances, son corps ne voulant que ça, ne cherchant que ça.
Il voulait qu'il le baise, il voulait que ce soit dure, violent, vile, sale qu'il soit juste ça, soumis, juste remplie, qu'il le sente en lui, qu'il le remplisse comme ça, de cette manière. Il poussa brusquement cet homme devenu une simple petite poupée, un jouet, un outil... Il se retourna et posa son torse contre le capot de sa Jeep, se frottant avec langueur contre la bite de cet homme, ses mains se crispant contre le capot, ses ongles râpant avec délice le capot de sa Jeep.
Il se relève un peu pour respirer mais il est brusquement tiré en arrière. Il a à peine comprit ce qu'il lui arrive lorsque sa tête est de nouveau cognée. Désorienté, entendant un bourdonnement, voyant flou, il est incapable de se protéger quand on le pousse avec force contre le capot fermé de sa Jeep. Sa respiration est erratique. Il s'étouffe presque, sentant le goût du sang contre son palais. Il veut parler, savoir qui c'est, comprendre la situation pour agir mais il en est incapable. Tout son corps est figé de panique.
Il se mord la langue, fort, jouissant du goût métallique du sang sur son palais, c'est bon, il veut ça, il veut ça, putain !
Une main forte et glaciale s'appuie contre la nuque de Stiles, lui coupant la respiration. Il sent le souffle de son agresseur contre ses cheveux, se déplaçant vers son oreille.
Il prend la main de l'homme et la pose sur sa nuque, il veut qu'il la serre, il veut qu'il l'étouffe, qu'il l'étrangle, qu'il l'étrangle, putain ! Il ne veut plus respirer, il veut se sentir noyer, il veut qu'il le tue, il veut qu'il l'écrase plus encore, plus encore, qu'il le soumette, qu'il le baise sauvagement, qu'il l'encule ! Il veut tout perdre, il veut tout laisser, tout abandonner, tout effacer. Il retient sa respiration, s'étouffe et force les doigts fantomatique à compresser son cou, il est ça, il est juste ça et c'est bon...
Son pantalon est sauvagement tiré vers le bas... Sa tête heurte rudement le capot de la Jeep. Stiles, complètement sonné, ne sait pas ce qui lui arrive jusqu'à ce qu'il sente ses jambes brusquement écartées l'une de l'autre, nues.
Il cogne sa tête contre le métal, riant du son, il aime ça, il baisse son pantalon, son sous vêtement violemment au sol, tout, il baisse tout, tout, appréciant la morsure du froid contre sa peau nue, il se sent excité... Il sent ses bandages, il sait qu'il a des hématomes, il veut les sentir, il veut que cet homme plante ses doigts dessus et les compressent, ça l'excite. Il prend son autre main et la plante sur ses cuisses, il geignit fortement, il écarte ses jambes plus encore et se frotte avec plus d'insistance, il le veut là, tout de suite, il doit être ça, il doit faire ça maintenant ! Il doit être baisé !
Il est piégé entre sa bonne vielle Jeep et son agresseur, qui prend plaisir dans son supplice. Il est si pitoyable, là, à se laisser prendre comme une prostituée.
Cette main il l'amène à lui, à ça, il frotte ses doigts contre ça, ce trou qu'il hait, ce trou qui le dégoûte, ce trou qui fait mal mais c'est bon... Il cogne de nouveau sa tête contre le capot, il se mord plus fortement, il plante ses ongles, il s'accroche, il doit s'accrocher, ça doit partir, il doit le faire partir... Il est que ça ! Juste ça mais c'est bon... C'est bon si c'est lui qui le fait, si c'est lui qui décide, qui choisi, ça va disparaître, il va le remplacer, il va être baisé et ça va partir !
Ça va partir ! Ça va partir !
Il rit encore, si fort, si fort ! Il ne veut entendre que son rire ! Son rire ! Qu'il remplace ses sanglots, qu'il les fasse taire, putain ! Il ne veut pas les entendre, qu'ils se taisent, il rit, il rit !
Ta gueule ! Qu'il ferme sa gueule ! Qu'il ferme sa putain de gueule ! Il ne veut pas être ça ! Il veut être ça ! Qu'il ferme sa gueule ! Qu'il le baise ! Il est juste sa pute ! Sa pute ! Une petite salope ! Il veut ça ! Il est ça ! Qu'il le baise putain ! Baise moi ! Juste fais-ça et que tout disparaisse !
Que tout disparaisse, Que tout disparaisse putain !
Il doit les enfoncer, les aspirer, c'est ce qu'il sert, il sert à ça.
Que tout disparaisse...
Il plante ses dents avec force et gémit encore, fortement comme une putain, une salope qui aime ça, qui veut cette baise, c'est ce qu'il doit faire, c'est ce qu'il veut, c'est ce qu'il doit faire, être baiser... Être baisé... Il voudrait sa bite, sa queue, il la cherche...
Il est violemment jeter par terre, il grimace en heurtant le béton de la route contre ses jambes blessées, nues. Il lève des yeux vides, perdues, incompréhension. Que fait cet homme ?
- Qu'est-ce que tu fou ? Chuchota Derek livide, les poings serrés, les yeux bleues de glaces écarquillés d'horreurs, le corps tremblant de rage ou de terreur, il ne sait pas, ils ne savent pas.
- Je... Bégaya-t-il, incapable de comprendre, il tenta de se relever misérablement, il trébucha sur ses vêtements et chuta, il était si débraillé, si dépravé, si débauché : Pourquoi tu ne me baises pas ?
- Putain... S'étrangla Derek qui recula, il lui faisait peur, il lui faisait complètement peur : Qu'est-ce qui va pas chez toi ! Regarde toi ! Regarde toi ! Hurla-t-il parce qu'il était incapable de se recomposer, il était incapable de se calmer, d'analyser, de réfléchir, il avait l'impression d'être avec un inconnu et certainement pas l'adolescent ouistiti qu'il connaissait : Qu'est-ce qui t'arrive ? Demanda-t-il sincèrement, sa voix vacillant, il ne peux pas, il ne peut plus : Qu'est-ce qui t'arrive..
- Je pensais que tu voulais me baiser. Répondit laconiquement Stiles, toujours avec ce regard absent.
- Il y a quelque chose qui ne va pas chez toi ! Cracha Derek.
- Mais rien ne va pas chez moi ! Répliqua froidement Stiles qui s'aida de sa Jeep pour se lever, se fichant de ses vêtements glissant le long de ses jambes.
- Ne me sort pas ce genre de conneries après ce qui vient d'arriver ! Il se passa une main lasse sur ses yeux et soupira, il était perdu, il ne comprenait rien, il pensait pouvoir aider Stiles, le comprendre mais son comportement dépassé les bornes, ce n'était pas juste le Nogitsune, la culpabilité, Donovan, lui... Il y avait plus, il y avait forcément autre chose, il ne comprenait pas : Ça suffit Stiles ! Arrête ça ! Je ne peux plus...
- Ne peux plus quoi ? L'interrompu-t-il en ricanant : Ce que tu fais avec moi ? Tu ne veux pas me baiser parce que tu as peur de salir ta bite, je suis pas assez propre pour ta queue ? Tu préfères baiser avec Braeden, c'est tout !
- Tu t'écoute ? S'énerva abasourdit Derek, ça le dégoûtait, les mots employés l'écœurait mais plus encore, le ton qu'il employait, son comportement, ce qui venait de se passer, c'était si immonde, il se sentait horrible alors que ce singe avait agit seul, lui, il avait été trop déconcerté, trop immergé par les émotions de Stiles pour réagir... Il avait envie de vomir, de se laver... : Je ne sais pas pourquoi tu es si obséder par tout ça... Il fit un geste large entre eux et surtout son état dénudé : Mais tu es mineur et moi non, tu es dans une mauvaise passe et ce n'est pas en agissant comme ça qu'il se passera quelque chose !
- Tu te fou de moi ! Tu n'as rien dis quand on était chez moi ! Tu étais nu et tu bandais !
- Et c'était une erreur ! Détourna des yeux, honteux Derek, il s'était laissé allé, il n'aurait vraiment pas dû... : Ce jour là, j'ai fais une erreur !
- Alors être avec moi est une erreur ! Je suis une erreur ! Tout ça, c'est juste une putain d'erreur ! Cria Stiles, il savait qu'il se répétait, il savait qu'il ressortait le même disque encore et encore... Mais ils n'avançaient pas... Ils étaient encore face à un mur et il avait besoin de ça, il avait besoin de Derek, il voulait qu'il le fasse disparaître mais il haïssait tout ça... Il haïssait tout ça !
- Tu n'es pas une erreur ! Répliqua Derek en serrant les poings : Tu as tord ! Tu n'es pas une erreur !
- Tu as Braeden ! Tu fais tout ses trucs avec elle ! Alors moi je suis quoi ? L'interrogea Stiles au bord de l'effondrement, posant la question qui le terrorisait : Je suis quoi ? Répéta-t-il en s'avançant vers Derek, les jambes tremblantes, mais il recula et s'éloigna de lui.
- Je ne sais pas... Et pour la première fois, ils étaient enfin face, tous les deux à cette conscience. Ils étaient aussi perdue l'un que l'autre... Derek sursauta en sentant une main le pousser et un poing lui cogner le torse, il attrapa le poing de Stiles et le serra, l'entoura du sien : Qu'est-ce qui t'arrive ? Chuchota Derek, il posa son front contre celui de l'humain, sentant son souffle étranglé sur ses lèvres : Tu ne vas pas bien et tu le sais.
- Ça va... Répliqua Stiles en secouant la tête.
- Non, c'est faux... Chuchota-t-il en attrapant son autre main : Tu bois, tu es agressif, tu as des crises d'angoisse et maintenant ça... Stiles, s'il te plais, arrête ça.
- Je vais bien... Répondit-il en s'arrachant de la poigne de Derek et les posant sur ses oreilles : Je vais bien !
- Non, tu ne vas pas bien. Arrête ! S'il te plais, arrête. Continua Derek qui posa ses mains sur les siennes, les empêchant de se boucher les oreilles, les empêchant de se faire du mal.
- Arrête ! Hurla Stiles en sursautant et bondissant loin de Derek : Je vais bien ! C'est toi le problème ! C'est toi qui ne veux pas de moi ! C'est toi qui m'a fait faire ça ! Cracha violemment Stiles, c'était sa faute ! Sa faute !
- Ok... Soupira Derek épuisé et frustré, il n'en pouvait plus, c'était toujours la même rengaine, encore une crise... Il ne comprenait rien et cela le fatiguait, il devenait lasse : Très bien, c'est ma faute, je suis avec Braeden.
- Reste avec elle ! Elle est si parfaite que tu ne veux même pas me baiser ! Siffla Stiles qui émit un rire glacial : Dégage ! C'est ta faute ! Ta faute ! Ta faute ! Putain ! Dégage ! Je ne veux plus te voir ! Tu me dégoûte ! Répéta Stiles encore et encore les yeux écarquillés, comme une litanie, une douce prière... Il allait bien, c'était lui qui le faisait se sentir comme ça ! Comme une merde ! Le faisait agir comme ça ! C'était lui et pas lui ! C'était sa faute ! Tout était sa faute !
- Très bien ! Tu veux rien me dire, tout va bien chez toi, tu vas bien ! C'est ma faute ! Je pars et je te laisse tranquille ! Répondit froidement Derek, résigné, il ne voulait pas le laisser ainsi, presque nue et au bord de la crise de nerf mais... Que pouvait-il faire ? Stiles était si... Il ne le comprenait pas... Il était bloqué, ne comprenait rien... C'était si douloureux pour eux... Qu'est-ce qui te fais si mal, Stiles ? Se demanda Derek alors qu'il disparaissait dans la forêt laissant, un humain blessé, furibond et piégeait dans un mensonge... Son mensonge.
Je vais bien. Parce que le spectacle derrière ses mots ne seraient que le commencement du baisser de rideaux. La fin d'un spectacle dont seul, lui, était acteur et spectateur, sa propre pièce, son propre secret, son propre mensonge. Je vais bien...
Stiles n'eut aucune idée du temps qu'il resta assis près de sa Jeep avec pour seule compagnie sa respiration laborieuse. Il resta là, pantelant, son dos appuyé contre la tôle froide de sa Jeep... Il savait qu'il devait se lever, retrouver son père, contacter ses amis... Peut-être devrait-il rejoindre Derek ? Il gémit en pliant ses genoux et croisant ses bras, il cacha honteusement son visage... Il était vraiment fou, complètement cinglé... Il comprenait pourquoi Derek ne voulait rien de lui... Il planta ses ongles dans ses bandages et grimaça de douleur, pourquoi avait-il agit ainsi ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Pourquoi avait-il eu des pensées si... Si... Il se dégoûtait, il était dégoûtant... Décidément il ne faisait que tout faire foirer... Il ricana de sa propre misère, si ridicule... Finalement se fut une sonnerie de son téléphone qui le ramena au présent. Il soupira mais se força à atteindre son téléphone qui était échoué sur le siège passager. Il regarda simplement le destinataire du message, Scott, avec un froncement de sourcil, il commença à le lire. Il se sentit plus encore épuisé et pitoyable en comprenant que ce connard de Théo avait courageusement sauvé Hayden... Quel grand héro il était comparé à lui... Lui qui était là... Juste là...
Peut-être devait-il pour une fois servir à quelque chose d'autres que de cacher des meurtres ?
Il leva les yeux vers son autre lui.
- Qu'est-ce que je dois faire... Souffla-t-il quémandant une solution, n'importe quoi à son autre lui.
Ne connais-tu pas la réponse ? Répondit énigmatiquement son autre lui qui observait simplement le fantôme de Donovan qui restait une simple ombre, silencieuse.
Ouais... C'était une question débile... Il avait déjà une réponse... Il se leva avec difficulté, ses jambes étaient faibles et son corps tremblait encore mais il l'ignora... Il rejoignit sa Jeep et roula jusqu'à chez lui. Sa maison était silencieuse, dans l'obscurité, il en avait la nausée malgré qu'il était habitué depuis l'enfance... Il marcha, entendant la protestation du plancher sous son poids et se dirigea dans la salle de bain. Il voulait se laver, il se sentait sale mais il savait que ce sentiment ne le quitterait pas... La crasse de son corps resterait toujours... Il sortit, ignora le miroir brumeux et marcha lourdement jusqu'à sa chambre. Il s'assit au pied de son lit et récupéra sous son lit, une bouteille d'eau qui contenait son précieux trésors. Il en avait besoin, il en avait vraiment, vraiment besoin. Alors il dévissa le bouchon et but avec empressement l'alcool qui brûla sa gorge. Il ignora la douleur et l'ivresse qui l'enlaça, il s'y était habitué depuis et il avait fini par aimé cela. Il posa lourdement sa tête contre le rebord de lit. Jouant avec son propre esprit à, plouf plouf au bout de trois ce sera toi... Finalement ses yeux tombèrent inexorablement sur les feuilles imprimées, il soupira et s'avança pour l'attraper. Il se sentait nauséeux, terrifiés, que se passerait-il pour lui s'il le lisait ?
Il leva timidement ses yeux sur son autre lui qui lui fit le plus des sourires narquois. Ce qui était loin de le rassurer bien au contraire... Devrait-il lire la fin ? Bien sur qu'il devait lire la fin ! C'était une question débile... Mais il en posait souvent ses temps-ci...
Il tourna alors les pages et finit par arrivé au dernier chapitre.
- A celui qui oublie... Lut-il le titre du chapitre, il leva les yeux au ciel, le titre était très mélodramatique...
Il ne su combien de temps il resta là, à lire et tourner les pages finissant ce chapitre très particulier... Il fronça les sourcils et relu plusieurs fois les mêmes pages pas sûre de savoir s'il comprenait véritablement le sens des phrases... Le dénouement était comme il l'avait imaginé, tragique, aucun survivant à part l'auteur mystérieux, il avait l'impression de lire une poésie très longue qui n'en finissait pas et ses paupières commençaient a devenir si lourdes... Il commença à se battre contre lui-même pour ne pas s'endormir, il devait finir... Plus que trois pages, remarqua-t-il, il ne sentait plus ses jambes, plus le bas de son dos, il se sentait si engourdie... Était-ce l'effet du livre ou celui de rester assis pendant des heures dans la même position ? Il bailla bruyamment et se frotta les yeux, il était à l'avant dernière page. Il soupira, ne comprenant pas comment ce connard de Grincheux avait pu le lire plus d'une fois, tellement, la fin était soporifique... Ou alors était-ce l'objectif de l'auteur de faire dormir le lecteur pour qu'il se souvienne ? Plus qu'une page, enfin la dernière... Il fronça ses sourcils quand il aperçu que les mots se déformaient progressivement et devenait plus informes, il se força à lire correctement mais non, les lettres se mêlaient les unes aux autres, se superposant et devenant illisible, elles semblaient avoir leur propres existences... Personne ne lui avait parlé de cette étrangeté en le lisant ? Était-ce finalement, là, le vrai objectif de ce livre, ce n'était pas la fin des personnages, ni de l'histoire mais celle du lecteur, ce que le lecteur pourrait percevoir à travers ses lignes croisées ? Et finalement sans le savoir, alors que le point final apparu, Stiles tomba dans un lourd sommeil... Un très très lourd sommeil...
Il se réveilla en sursaut à cause de son réveil, le livre échoué sur ses genoux, la bouche grande ouverte avec un fin filet de bave coulant sur son menton, ses vêtements sales le collant et sa tête reposant désagréablement sur le rebord du lit. Il grimaça en se redressant passant une main sur sa nuque raide... Il fronça ses sourcils, éteignit le réveil, il se souvint qu'il avait lu le livre mais rien ne s'était passé... Il était presque déçu mais aussi soulagé. Il haussa un sourcil à son autre lui qui était nonchalamment appuyé sur la porte du placard.
- Il semblerait que mon moi supérieur avait tord... Ricana Stiles en s'appuyant sur son lit pour se lever et grimaça au goût pâteux de l'alcool. Son autre lui resta étrangement silencieux...
Il fronça ses sourcils pas réellement rassuré par lui... Il se dirigea vers son placard et prit les premiers vêtements qu'il trouva, il alla à la salle de bain et prit une douche. Il s'habilla maladroitement et ramassa son téléphone, il fronça ses sourcils, quelques messages de Scott qui expliquait que Hayden avait vue des choses et qu'il voulait lui raconter de vive voix. Il soupira et gratta sa nuque, il ne voulait voir personne, absolument personne, il ne voulait pas non plus aller au lycée mais son professeur en psychologie sociale, qui l'avait déjà interroger sur son comportement en cours pourrait sûrement le signaler au rectorat... Il essayait d'être plus prudent depuis ce jour... Mais il avait la nette conviction qu'il échouait lamentablement... Pour l'instant il remerciait, il ne savait qui que son père n'avait pas été appelé... Mais il était presque sûr que la première réunion parents professeur allait être un vrai massacre... Il devrait se ressaisir, il le savait, garder les apparences mais il ne pouvait pas, n'y arrivait plus... Et depuis quelques temps la mélodie des pilules blanches de César devenaient de plus en plus tentante... L'alcool commençait à devenir insuffisant... Il devenait de plus en plus désespéré... Et ce qui s'était passé avec Derek était la preuve, qu'il se contrôlait de moins en moins... Enfin... Avait-il vraiment eu un contrôle ?
Il soupira et ramassa son sac de cours, ne vérifiant même pas les livres et ses cahiers... Il irait en cours pour y aller et peut-être voir Scott savoir ce qu'Hayden avait pu voir quand les Dreads doctors l'avaient gentiment capturer... Il ne pouvait imaginer l'effroi qu'elle avait du ressentir, piégé et opéré peut-être était-elle même consciente ? Comme une vivisection ? Il en avait la nausée...
Il se précipita dans la cuisine, prit un vieux muffin pour repousser le goût de l'alcool et alla à sa Jeep. Il se gara au parking et alla directement à son casier pour poser quelques livres qui pesaient lourd dans son sac. Il sursauta au son des portes de casiers qui claquaient fortement, il plissa les yeux et se massa les tempes, il se sentait migraineux. Le son des chaussures tapant fortement contre le sol bétonnés du lycée, les rires, les cries, il avait mal au crane... Il souffla et se força à au moins aller à son cours en psychologie, il ne devait pas louper cette heure bien qu'il n'avait qu'une envie être sous la couette...
Il tressailli et trébucha en entendant la sonnerie du lycée, il avait une soudain nausée, il se sentait essoufflé et de plus en plus nauséeux... Il vit les adolescents passé devant lui, l'ignorant parfaitement alors qu'il s'arrêta et s'appuya lourdement contre le mur, était-il malade ? Il respira lentement et attendit quelques secondes et fut soulagé de voir que cela passa. Peut-être était-il temps de jeter ces fichus muffins...
Il soupira et se traîna à sa classe. Il grimaça en voyant le sol tanguait dangereusement, décidément il n'aurait pas dû dormir dans une position aussi désarticulée... Il avait l'impression d'avoir une sacrée gueule de bois en plus d'avoir fait une nuit blanche... Ce qui en y réfléchissant un peu sérieusement n'était pas si mensonger... Il souffla encore et s'affala lourdement sur un siège au fond de la classe, être présent ne voulait pas dire qu'il écouterait ni qu'il ferait un effort... De toute façon, il n'avait plus du tout de force pour autre chose que de dormir pendant son cours. Il grimaça et posa sa tête sur son sac qui se reposait sur la table branlante. Il posa une main crispé sur son ventre plat, il avait mal à l'estomac et il se força à respirer calmement, essayant d'ignorer la douleur lancinante et les nausées.
- Tu es affreux.
Il hésita à répondre par un geste grossier, à la place il tourna légèrement la tête pour apercevoir les jolies boucles toujours parfaite de sa voisine de cours.
- Salut Courtney... Répliqua-t-il cyniquement : Ta gentillesse m'avait manquait...
- Je sais. Répondit elle en sortant ses affaires : J'ai bien cru que tu étais mort... Avec tout ce qui se passe, c'est dommage, je voulais m'acheter une jolie robe noire en dentelle et ton enterrement aurait été une excuse parfaite...
- Comme c'est triste, je suis une horrible personne...
- Tellement égoïste... Acquiesça en soupirant déçu Courtney.
- Je penserais à toi quand je serais mort, je viendrais te voir chaque soir pour te montrer que je peux faire preuve d'empathie.
- Non ça ira, tu fais déjà peur, je n'imagine pas te voir apparaître à trois heures du matin quand je vais aux toilettes.
- Tu ne veux pas mourir sur le throne ? Ricana Stiles.
- Pas ce throne-ci... Répliqua-t-elle faussement terrifié, elle se tut quelque seconde et plissa ses yeux : Tu es vraiment affreux.
- Tu te répètes... Tu deviens déjà sénile à ton âge ? Répondit Stiles en haussant un sourcils faussement inquiet.
- Je suis sérieuse. Rétorqua-t-elle.
- Moi aussi. Plaisanta Stiles en haussant les épaules.
- Tu sais que tu peux parler à quelqu'un de tes problèmes. Continua Courtney : Si ce n'est pas avec tes amis, tu as des professionnels, ils sont payés pour...
- Je vais bien... Répondit soudain froidement Stiles toute plaisanterie quittant son visage.
- Aussi bien que je peux voir l'ombre de César grandir de plus en plus derrière toi... Répliqua sèchement Courtney.
- Ça me regarde ! Siffla dangereusement Stiles qui se redressa : Tu me surveilles ?
- Je n'ai pas que ça a faire de surveiller un lycéen mais c'est tellement évident que César t'as comme client...
- Ça me regarde ! De toute façon qu'est-ce qu'une fille comme toi connaît de cette merde... Marmonna Stiles peu enclin à discuter avec une personne comme Courtney à qui tout réussissait...
- Vraiment ? Je m'inquiète pour toi et ça te mets en colère ? Très bien, tes problèmes sont les tiens mais ne crois pas que tu es le seul à avoir toucher le fond.. C'est bien plus fréquent que tu ne le penses.
- Quoi ? Tu vas me dire que tu as déjà été voir César ? Renifla Stiles.
- Tu es un peu con... Soupira Courtney en levant les yeux aux ciels : Mais pourquoi je te parlerais de moi, si tu refuses de me parler ? Demanda sincère Courtney : Si tu veux que quelqu'un te fasses confiance, peut-être qu'il faut que tu lui fasses confiance, non ? Et ça passe par parler même de ses faiblesses, de ses peurs... Si tu repousses tout le monde comme tu le fais maintenant, ce que tu crains le plus va arriver, et crois moi, dans ton état c'est comme te mettre une corde au cou... Elle rangea ses affaires et se leva, changeant de place : Réfléchis, Stiles, réfléchis-y bien...
Il l'observa partir, comme le faisait son entourage, ils s'inquiétaient voulait l'aider et lui, il les mordait, les repoussait et finalement... Comme elle, ils partaient... Il allait se retrouver seul, encore seul...
Seul...
Bip...Bip...Bip... C'était toujours le même... Même son, même rythme, toujours... Il se répétait et rien ne changeait, les même murs grisâtres, la même fenêtre toujours fermée, le même rideau figé, les mêmes draps blancs... Rien ne changeait, plus rien ne changeait et il le voulait tellement et pourtant il en avait si peur... Le même corps toujours allongée, les cheveux bruns toujours étalée autour de son visage émincé, une mèche se soulevant au même rythme que son souffle... Il était là, toujours assit sur cette chaise bien trop grande pour lui, ses pieds touchant à peine le sol... Ses yeux toujours fermaient, ce tuyaux toujours enfonçait dans sa gorge, sa peau toujours aussi livide et son corps toujours aussi émincé, maigre... Il était là depuis si longtemps ou peut-être était-ce depuis hier... Il ne se souvenait plus... Mais il savait que ce temps, que ce « toujours » n'était que temporaire, bientôt, bientôt ce « bip » qu'il haïssait tant s'arrêterait... C'était ses dernier toujours, c'était les dernier toujours de ce corps, ce corps qu'il avait aimait malgré tout, qu'il avait cherchait. Et maintenant ce corps, le corps de cette femme, cette femme qu'il avait connu comme sa mère, allait mourir, le corps, pas la femme qui était déjà morte depuis bien longtemps. C'était les mots des médecins, il les entendait murmurer, il voyait les gestes mécaniques, froids, aussi froid qu'était cette peau qu'il ne voulait pas touché, de peur que ce corps disparaisse lui aussi... Il attendait alors, seul, silencieux, n'ayant rien à dire, personne à qui parler, juste à ce corps mort toujours là.
Stiles se leva d'un bond en plein cours, la respiration sifflante il prit son sac et ignora complètement son professeur qui l'appela. Il voulait partir, sortir, s'éloignait de ses foutus murs et ne plus entendre ce son insupportable ! Il déambula à l'aveugle, au hasard et hagards dans ce foutu couloirs, long, étroit et sombre...
Il entendait le son strident, celui qui appelait la mort, il voyait l'infirmière le visage sombre débranchait la machine. Il resta juste là, figé, le visage de ce corps être recouvert du drap blanc.
C'est fini
Avait dit une infirmière, c'est fini, ce toujours était fini, il venait de perdre cette femme qui avait été sa mère, une drôle de mère qu'il savait malade, il l'avait toujours connu malade mais c'était sa mère, il devait être triste... Il était simplement rester silencieux, n'entendant rien d'autre que le son strident à ses oreilles, le glas de la mort.
Il couru et quitta le lycée, il voulait rentré, regarder un film, n'importe quoi qui ferait taire ce son strident ! Il posa une main sur son ventre et se mordit les lèvres, haïssant cet immense vide, cette immense solitude, celui du deuil.
- Fait chié ! Fais chié !
Il se gara, grimpa les escaliers et claqua violemment la porte de sa chambre, il balança son sac et hurla de toute ses forces, il frappa le mur et son ventre, que ça s'arrête ! Que tout s'arrête ! Que tout s'arrête ! Il s'effondra et cacha son visage de larmes, ses sanglots l'étouffant, le noyant, son corps tremblant de soubresauts. Il avait mal, il avait mal...
Il se sentait si seul, abandonné... Il y avait rien, rien...
Tu as tord
Stiles leva la tête brusquement regardant la silhouette de son autre lui.
- Qu-Quoi ? Siffla-t-il.
Tu as tord...
- Ferme là ! Je ne veux plus te voir ! Je ne veux plus t'entendre ! Je ne veux plus... Mais il écarquilla les yeux soudain, le souffle court, une douleur sourde et hideuse lui coupant la respiration, son estomac, il posa ses mains dessus et le pressa, il avait l'impression qu'il allait mourir que ses entrailles étaient en feu. Il poussa un gémissement de pure souffrance, essayant de se forcer à respirer, c'était quoi ça ? Qu'est-ce qui lui arrivait ? Il leva les yeux et rencontra ses propres yeux. Il essaya de parler mais aucun mots ne sortie juste des plaintes de douleurs pures.
- Qu'est-ce qui m'arrive ? Souffla-t-il difficilement, mais il ne pu entendre ce qu'il lui dit, il s'est simplement tenu devant le placard, toujours ce foutu placard ! Il essaya de se lever mais il s'effondra et se recroquevilla, il pressa plus fort ses mains et étouffa un cri de terreur en sentant quelque chose de poisseux, il les regarda et s'horrifia, du sang ! Il y avait du sang, du sang ! Partout ! Il s'étalait lentement, et Stiles n'arrivait plus à se concentrer, à comprendre.
ll entendit alors dans les affres de l'obscurité un cri perçant, aiguë, un cri qui l'appelait, un cri déchirant. Stiles bondit sur ses pieds, se réveillant et se précipita vers ce placard traversant son autre lui qui disparu quand il ouvrit les portes en bois.
Il tendit la main vers des vêtements. Ils étaient larges, informes, des guêtres, des pantalons avec une ceinture abdominale... Il les balança violemment dans sa chambre, vidant l'espace, cherchant autre chose, il y avait autre chose, c'était là ! Il continua de chercher encore et encore et se figea soudain. C'était là, il s'effondra lourdement, ses yeux se faisant happer immédiatement par une grande caisse en plastique, seule au fond de ce sombre placard. Cette bien silencieuse et précieuse caisse qui gardait farouchement ses joyaux. Il y avait des livres, des magasines, mais ce qui attira son attention fut une petite pile de tissue mais n'importe quelle pile de tissue, celle-ci étaient spéciales, c'étaient des petits vêtements.
Il tendit la main pour attraper une minuscule petite chaussette, ses yeux se noyant de larmes quand il la tînt de toute ces forces... Il passa une main sur son ventre et souleva son tee shirt, ses doigts effleurant cette étrange cicatrice horizontale.
Il laissa tombé son tee shirt et son souffle se coupa alors qu'il observa simplement son placard.
- J'ai un bébé ?
