Biche Blanche

Avis de l'auteur :

Coucou tout le monde !

J'espère que tout le monde va bien ! Alors me revoilà avec un longgggggg chapitre ^^ qui je l'espère va vous plaire. Eh oui on est bientôt à la fin de la partie 1 (honnêtement je voulais le finir avec ce chapitre mais j'ai encore tellement de chose à raconter que clôturer ce chapitre ça aurait peut être valu encore une bonne vingtaines de pages... Et je ne veux pas, surtout pas rusher cette fin qui est hyper HYPER importante pour la suite de mon histoire:). )

Alors j'espère que ce chapitre va vous plaire et surtout j'ai très hâte d'avoir vos avis dessus haha :D.

Sachez en tout cas que même si je mets dix ans à écrire un chapitre, c'est parce que je mets vraiment très longtemps à l'écrire et vue le manque de béta lecteur/correctrice, je suis oblige de doubler d'efforts ce qui me ralentie quand même pas mal (bon et aussi les thèmes aborder sont pas simples et je ne veux absolument pas me foirer dans la narration de mon histoire).

En tout cas merci infiniment pour tous vos commentaires, ceux sont des vraies coup de pied au cul quand je procrastine ou me démotive parce que je ne suis pas satisfaite de mon style d'écriture, ma narration ou autres...

En tout cas j'ai enfin le plaisir de vous dire

BONNE LECTURE :D.

Ah et je suis toujours à la recherche d' un correcteur (je vous promets que c'est pas ma faute je n'ai mordu personne nifff)


Réponses aux commentaires :

Akane : Coucou ma belle comment que tu vas ? Oui pas tapé ça fait des piges que j'ai pas publié (mais bon j'écrivais quand même ce chapitre haha). Ah bah je pense que tu vas sauté de joie pour ce chapitre :). Théo tu en sauras plus dans ce chapitre, il est plus nuancé, En tout cas je te fais plein de bisous aussi et j'espère que tu profites quand même de tes fêtes :). Oui Stiles est dans un état le pauvre... En tout cas je pense que ce chapitre tu vas l'adorer :).

MitsukiYaoi commentaire 1 et 2 ;) : Coucou ! Eh oui je vais bien ! Et toi ? Bon les temps sont dures, hein mais faut s'accrocher. Oh que non je ne l'ai pas abandonné, j'ai trop donné de mon cœur mais je suis une tortue et cette histoire eh bien... Elle est très très prenante xD. Oh tu es trop mignonne haha, bon je vais pas te faire attendre des années hein ^^', on va éviter un remix de la fin de one piece ou de kh 3 xD...

Haha je suis ravie que tu sois toujours assidue en tout cas ^^ ! Eh oui pauvre Stiles cette 3eme partie est très dure pour lui... Mais bon dés fois il faut se casser les dents pour sentir sa douleur... En tout cas j'espère que tu vas adoré ce chapitre-ci ;). Haha

Linael : Coucou :) ! Merciiii beaucoup de ce compliment haha, je suis heureuse que mon histoire t'ai absorbé à ce point haha. Tu ne peux pas imaginer l'énorme travail que je fournie pour cette fanfiction haha alors avoir une nouvelle lectrice en plus eh bien je suis très émue. En tout cas je m'excuse de cette longue attente j'essaye de faire au mieux mais... Eh bien c'est compliqué car c'est une histoire très prenante sur pas mal de point haha. En tout cas je pense que ce chapitre va mettre plus en avant la situation entre les amis de Stiles et Stiles lui même. Mais oui c'est facile de se dire à leur j'aurais fais... C'est facile mais dans la réalité c'est tellement plus complexe et compliqué. Ils essayent de faire de leur mieux mais chacun à ses problèmes malheureusement... C'est maintenant à Stiles de faire le premier pas mais... Le fera-t-il ? Le supprotera-t-il ? Le pourra-t-il ? Très bonne lecture en tout cas :). Et à bientôt je l'espère.


Partie 3

Chapitre 6

Mensonge par omission

Asthme sévère

Elle était si belle, ce n'était pas seulement son visage lumineux, ses yeux pétillants de vie, ses traits si fins et délicats, non... Elle était belle, magnifique, même... Elle était un ange, son sourire, sa voix, son odeur, tout chez elle, était magique, magnifique, merveilleux...

Elle était son ange.

Il pouvait passé des heures à simplement la regarder, l'écouter, sans réellement comprendre ce qu'il voyait ou entendait. Mais est-ce que cela avait-il une importance ? Devait-il réellement donné un sens, une compréhension à l'ange qui lui donna vie ? Était-ce important de vouloir saisir cet être magique qu'il adorait ? Il l'aimait, elle l'aimait et c'était suffisant, pour lui c'était tout ce qu'il voulait, tout ce qu'il désirait.

Elle se retourna et l'appela de sa voix enchanteresse, riant comme une enfant de sa maladresse. Elle se pencha et lui sourit, de légère fossette éclairant son doux visage et elle s'accroupit, embrassa son nez et rit plus fortement, amusé par sa taquinerie, elle tapa dans ses mains et dansa. Elle était belle, magique, c'était son ange, c'était sa mère.

Peut importe l'obscurité qui s'étendait insidieusement, peut importe que cet ange insaisissable était un humain imparfait, taché par la folie. Peu importe tout cela, il voulait une maman, il ne cherchait qu'une maman et elle était là. C'était son ange, son tout, elle était la beauté de ce monde, sa bienveillance et sa joie. Elle était elle, et elle était parfaite.

Il lui sourit et la rejoignit dans cette danse si angélique, si pure.

Elle était si belle.

Il sursauta en entendant un bruit mât sur son bureau et grimaça en rencontrant le visage mécontent de son professeur de math.

- Est-ce en rêvassant que vous allez résoudre l'équation Monsieur Stilinski ? Ou alors dois-je me sentir honorer de votre présence physique parmi nous ?

- On peut réfléchir en rêvassant, Monsieur.. Répliqua cyniquement Stiles en croisant les bras, boudeur et reculant sur le dossier de sa chaise.

- Évidement, vos notes en sont la preuve. Répondit avec narquois le professeur, déclenchant des ricanements sur cet élève fantôme qui détourna honteusement ses yeux de lui, il se retourna pour regarder sa classe : Dois-je vous rappeler que si vous souhaitez aller dans une bonne université, vos notes mais également vos comportements se doivent être irréprochable ? Les élèves se turent certains levèrent les yeux aux ciels mais se concentrèrent sur leur cahier.

Il soupira et s'éloigna de ce lycéen, persuadé qu'il était une cause perdu... Après tout, malgré ses facilités, il n'allait presque plus en cours et ne travaillait pas, il ne comprenait pas son comportement mais pourquoi se fatiguerait-il pour un tel élève ? Il y en avait d'autres qui se tuaient à la tâche pour réussir et sortir de leur misère familiale. Il n'avait pas de temps à perdre...

Stiles l'observa du coin de l'œil s'éloigner de lui et se retint un soupire de soulagement... Il ne pouvait pas l'ignorer et lui foutre la paix ? Il se pencha et attrapa son sac, discrètement il sortit son thermos, but rapidement et le rangea. Il jeta à nouveau un coup d'œil à son téléphone... Et souffla cette fois d'agacement... Il n'était même pas midi... Pourquoi le temps passait si lentement ? Il continua à regarder par la fenêtre, observant les nuages laiteux danser entre eux, créant tour à tour des formes, des silhouettes, un sentiment de liberté et de chagrin s'empara de lui, il se souvenait. Il se souvenait de ce jeux enfantin qu'ils faisaient ensemble. Il se souvenait de ses histoires qu'elle contait, montrant un nuage et riant, fasciné par sa splendeur.

- Regarde, Stiles ! Regarde celui-là ! Il est si beau ! Tu crois qu'on pourrait le toucher ? Je suis sûre que c'est là que se cache le père Noël ! Peut-être même toute sa maison ! Je veux le toucher !

- Quand tu iras mieux maman, on pourra le toucher tous les trois.

- Et on y habitera tous ensemble ?

- Oui, maman, tous ensemble.

- Il doit y avoir un beau jardin ! Avec plein de fleurs de toutes les couleurs ! Continua-t-elle les yeux rêveurs et pétillants.

Il l'observa simplement acquiesçant avec elle et rejoignant son monde fantasque, elle riait alors et s'extasia plus encore. Il s'en souvenait comme un rêve doux, tendre. Il avait aimé ces moments, il avait aimé cet ange insaisissable, il l'avait tellement aimé...

- Heure du décès...

Il grimaça soudain, la noirceur recouvrant violemment ces courts instants d'innocences. Il jeta de nouveau un œil à son téléphone, il ne restait que quelques minutes à tenir... Pourquoi avait-il voulu aller en cours ? Il se le demandait vraiment... Pour ne pas continuer à se torturer enfermé dans sa chambre ? Pour éviter qu'il explose des choses contre les murs ? Pour éviter de se noyer plus encore dans l'alcool ? Eh bien, il y avait pas mal de ses raisons... Mais c'était surtout pour fuir ce placard, pour fuir cette caisse, pour fuir ces... Ces choses... Il soupira et gesticula inconfortablement sur sa chaise, il grimaça en sentant cette... Cette... Ce truc à son ventre qui le tira douloureusement... Il se gratta ou plutôt planta ses ongles dans sa nuque à vif et se força à ignorer son malaise.

Où en était-il ? Où en étaient-ils ?

C'était une excellente question et c'était une putain d'énigme... En réalité, c'était impossible à répondre... Ils étaient tous complètement paumés...Personne ne savait où allait, quoi faire et comment...

Il s'était totalement éloigné de ses amis, il savait seulement que Kira était partie avec sa famille car trop dangereuses pour elle et les autres... Malia s'était recluse, n'aidant que si cela était nécessaire, Lydia et Scott s'efforçaient de comprendre et de trouver des solutions avec son père, Parrish qui savait qu'il cachait les corps et ne s'en remettait pas, Deaton, ce salop de Théo et Derek à qui, s'était silence radio depuis sa crise d'hystérie... D'ailleurs Liam était toujours extrêmement en colère contre Scott...

Son meilleur ami essayait malgré tout de maintenir un semblant de cohésion entre eux... Stiles n'y croyait cependant plus vraiment. Bien sur, il était toujours présent pour aider, Scott, dieu c'était l'une des seules manières qu'il avait pour échapper à ça nouvelle merde... Il continuait d'enquêter, même si c'était dans le vide, même si rien n'aboutissait, il essayait tout de même, s'efforçant désespérément d'échapper aux griffes insidieuse de sa folie.

Bien entendu cette lourde atmosphère touchait tout le monde... Son père avait fait une annonce d'un dangereux tueur en série, des bruits de couloirs murmuraient que la malédiction de Beacon Hill recommençait et qu'il fallait s'enfuir... Les habitants avaient leur propres couvre feu, les parents venaient cherchaient plus souvent leurs enfants, essayant de leur éviter le bus scolaire au maximum... Certains recevaient même des coup de fils en plein cours de leurs parents... Les professeurs étaient aux aguets de la moindre absence, et c'était aussi pour cela qu'il était actuellement assis au dernier rang, derrière les plus grands de sa classe...

La peur, la terreur même et la paranoïa étaient absolument partout... Dans chaque regard, chaque murmure, chaque soupir... Chacun d'entre eux y étaient dictés et eux-même n'y échappaient pas...

Il haïssait cette sensation, cet effroi... Cela lui rappelait cette époque... Cette époque où il luttait contre lui, contre le Nogitsune... Il haïssait ça ! Tout ça !

C'était cette même impuissance, cette même horreur et Scott était terrorisé de perdre de nouveau un proche, il le savait, il le sentait, le fantôme d'Allison derrière son ombre... Stiles ne voyait que peu son meilleur ami, noyé par son chagrin et sa panique... Mais il le connaissait, il le connaissait que trop bien, Scott était désemparé que le passé recommence...

Les Dreads doctors se fichaient de tous, ils étaient aussi immuable que la noirceur de la nuit, aussi insaisissable que l'obscurité du néant... Ils ne savaient rien... Ils étaient tous dépassés...

Le nombre de chimère augmentait, le nombre de morts aussi... Tout le Beacon était touché et ce n'était qu'une question de temps avant que le FBI ne réapparaisse... Son père était démunit, Deaton était démunit, Scott, Lydia... Ils l'étaient tous... Tout était une catastrophe... Ils ne courraient plus pour arrêter les Dreads doctors mais bien pour freiner le nombre de mort chez les chimères...

Même si des adolescents et des jeunes adultes ayant subit une greffe, étaient touché, il était impossible de savoir quand ils arriveraient pour les emmener.. Ni même comment les arrêter...

Des souvenirs avaient dit la sorcière... Des souvenirs passés... Eh bien ce n'était pas faux, ils étaient aussi inaltérable que des ombres venant du passé... A croire qu'ils n'étaient vraiment pas humains...

Il sursauta et se leva, soulagé d'entendre cette foutue sonnerie ! Il n'écouta absolument pas les directives du professeur sur les contrôles à venir, de toute façon il n'avait pas l'envie.. A chaque instant il entendait le rire aimant de sa mère, la voyait dans chaque couloir et sa douce silhouette se remplacé par ce lit, par cette silhouette squelettique et désarticulé, son chant était remplacé par ce son interminable et atroce d'un cardiogramme... Un cardiogramme qui se mélangeait à un autre plus récent, plus implacable qui essayait insidieusement de le happer dans ce placard...

Ce placard... Encore ce foutu placard...

Ne devait-il pas essayé de comprendre ? Oh si ! Oh que si ! Mais il était mortifié, horrifié des réponses qu'il pourrait avoir... Il ne comprenait pas, tellement de choses se mélangeaient... Tellement d'interrogations... De souvenirs biaisés ou disparu, des interrogations, des cauchemars et cette vérité effroyable, impitoyable... Cette vérité qui était chaque soir, chaque matin devant ses yeux et dont il n'arrivait même pas à en saisir le sens...

Le mot était là, caché, soufflé en lui mais il n'y arrivait pas... Il ne réalisait pas... Il ne comprenait pas...

Et il avait peur... Il avait si putain de peur !

- Stiles !

Il bondit et se retourna en marmonnant un juron.

- Hey, Scott ! Quoi de beau ? Demanda Stiles en se forçant de sourire.

- Je vais avec Lydia essayé de trouver le Nemeton. Répondit Scott avec précipitation, il semblait exténué : Tient. Il sortie de son sac de cours, un dossier assez lourd : Il y a le Bestiaire et toutes les informations que Deaton a pu trouver, avec ton père, Derek et Théo. Peut-être trouveras tu quelque chose..

- Ok... Acquiesça simplement Stiles se forçant à ne pas grimacer en pensant qu'ils cherchaient ce foutu arbre et prenant le dossier, il le feuilleta rapidement et haussa les sourcils : Ta mère a accepté de partager des infos sur des dossiers médicaux ?

- Ouais... Elle pense que faire une entrave sur ça, n'est pas important si ça peut sauver des vies... Répondit Scott dépité : De toute façon, il nous faut un maximum d'informations...

- Et tu penses que chercher le Nemeton va aider ? Ne put s'empêcher de demander Stiles les lèvres pincés.

- Parrish a parlé d'un rêve à Lydia qu'il fait de plus en plus ces derniers temps...

- Quel rêve ? L'interrogea Stiles, interloqué et rangeant le dossier dans son sac.

- Il a dit qu'il faisait nuit, qu'il était entouré par les flammes et il marche dans les bois, il est attiré par une créature blanchâtre. Il la suit et il finit face à une vielle souche d'arbre, il y a des cadavres, vraiment, beaucoup de cadavres calcinés, ils sont à peine reconnaissable et sur cette souche il y a une grande ombre, il voit seulement ses yeux, ils sont immenses et violets...

- Ouah... S'exclama cyniquement Stiles en levant un sourcils dubitatif : Sacré rêve... Laisse moi deviné, à la fin on se fait tous bouffer par ce gros machin aux yeux violets ?

- C'est sérieux son rêve ! S'agaça Scott face à la légèreté du ton de son meilleur ami : Il y a peut-être un indice... Peut-être que si on trouve les corps...

- Attends quoi ? Cria Stiles interrompant Scott et s'attirant le regard hautain de lycéens aux alentours, il les ignora : Pourquoi retrouver les corps des chimères ? Parla-t-il plus doucement, sentant son sang se glacer.

- Trouver les corps, ça nous aidera à savoir qui est mort et ma mère pourra avec Deaton faire des autopsies pour savoir comment ils procèdent et ce qu'ils cherchent à faire... On a rien, on sait rien ! Comment ils les transforment en chimères, ce qu'ils recherchent et pourquoi ! Il faut qu'on trouve quelque chose...

- Et donc trifouiller des cadavres d'ado qui ont été utilisé comme des cobayes seraient une bonnes solutions d'après toi... Renifla Stiles.

- Tu as une autre idée ? Des réponses ? Grimaça Scott et le regardant avec désespoir.

- Et Lydia ? Sa prémonition ? Elle a rien vue d'autres ? L'interrogea Stiles en faisant les gros yeux.

- C'est compliqué... Hésita Scott en se pinçant les lèvres : Tu sais comme moi comment c'est difficile pour elle d'en avoir et de les maîtriser...

- Je sais et donc ? Insista Stiles sentant un non dit : Fais pas de cachotteries et crache le morceau !

- Elle est pas sûre de ce qu'elle a vue... Souffla Scott en détournant les yeux.

- Oh mon dieu Scott ! S'énerva Stiles : Crache le morceau ! Elle a vue quoi !

- Elle pense qu'il y a un lien avec l'opération et l'un d'entre nous... Avoua à demi mot Scott.

- Nous ? Répéta Stiles en fronçant les sourcils d'incompréhension : Comment ça nous ? Ça veut rien dire ! Comment elle sait que ça a un lien avec l'un d'entre nous ?

- J'en sais rien ! Répliqua frustré Scott : Elle a juste perçu un sentiment de familiarité ! Elle même ne comprend pas ce que ça veut dire !

- Et tu as une idée de qui c'est ?

- Ça peut-être Hayden, Kira... N'importe qui... A l'heure actuelle, le seul qui peut nous donner un indice c'est Parrish et Lydia essaye de comprendre avec lui, ce qu'il est...

- Super... Donc pour ça on doit trouver des corps d'ados qui ont été torturé avant de mourir !

- Tu n'étais pas dérangé à l'époque pour trouver le cadavre de Laura Hale ! Répliqua méchamment Scott ne comprenant pas ce qui pouvait déranger son meilleur ami... De tous il était le plus enclin à ce genre de recherche...

- Ça n'a rien avoir ! S'offusqua Stiles.

- Écoute... Soupira Scott essayant de se calmer : On a pas le choix, s'il y avait une autre solution crois moi, on ne le ferait pas.. Mais là...

- Génial... Je trouve toujours que c'est une très mauvaise idée ! Maugréa Stiles en se pinçant les lèvres et rehaussant son sac de cours sur ses épaules.

- Tu vas nous aider ? L'interrogea sincèrement Scott, il n'était pas surprit si Stiles refusait, il était de toute façon tellement dans son monde maintenant... Et ces presque deux dernières semaines c'étaient pire... Il avait même refusé de reprendre Lacross... Au grand étonnement de Liam et son père mais il n'était pas surprit, Stiles puait l'alcool, c'était un secret pour personne et son agressivité n'avait fait que l'isolé définitivement des autres. Il ne savait plus quoi faire et son meilleur ami le mettait de plus en plus mal à l'aise...

- J'adore me trimbaler avec un énorme dossier sur des meurtres en série... Ricana Stiles.

- Ok... Hocha simplement la tête Scott, il préféra couper court à la conversation, c'était bientôt la super lune et il pouvait sentir son influence. Il devenait plus agressif, irritable et avec Stiles, ce n'était pas l'idée du siècle... Il sentit son téléphone vibré et le sortie de sa poche : Je dois rejoindre Lydia et Théo.. Tiens moi au courant si tu trouves quelque chose !

Stiles se mordit fortement la joue, il avait la sensation d'un gouffre immense qui s'étendait entre lui et son meilleur ami... C'était si énorme et pourtant il n'avait aucune idée depuis quand il était apparu... Ou était-ce là depuis le début de toutes ses merdes et il ne s'en apercevait que maintenant ? Quand il était trop tard ? Quand il était seul dans cette foule humaine ? Seul, fantôme entouré de vivant qui ne le voyait plus... Mais n'était-ce pas sa faute ? N'avait-il pas été prévenu mainte et mainte fois ?

Et maintenant ?

Maintenant il était là... Seul, seul avec tout ça... Seul face à ce placard... Seul face à ce cauchemar... Seul...

Et c'était trop tard...

Il se retourna et balança son poing avec rage dans le mur du lycée, ignorant complètement les murmures des lycéens qui le surnommèrent de complètement tarés... Après tout n'avaient- ils pas tord ? N'était-ce pas la vérité ?

Taré... Il était taré...

Il ouvrit la paume de sa main, la retourna et vit les meurtrissures, les marques qui lentement empoisonnées définitivement sa peau... Sa chaire nécrosé, par sa folie, elle était là... Il ne pouvait plus l'ignorer... Qu'est-ce qu'il avait dit, déjà ? Qu'avait-il dit à son autre lui ? Ah oui !

Je peux t'ignorer aujourd'hui... Mais quand sera-il de demain ?

Était- il arrivé à demain ?

Il soupira et referma sa paume nerveusement, rehaussant son sac de cours et quittant le lycée. Il n'avait pas dit qu'il irait à tous ses cours... Juste à ceux du matin pour rassurer les professeurs de sa présence... De toute façon il était maintenant catégorisé... Ses professeurs l'ignoraient de plus en plus, devenant un fantôme même dans la classe... Mais il était un fantôme... Il se sentait comme ça alors il n'y avait rien de surprenant qu'il soit traité ainsi même par ses amis...

Il s'assit sur son lit, face au tableau couvert de fils rouges... Il ouvrit le dossier de Scott et le feuilleta rapidement, il y avait tellement d'informations... Sur les Dreads doctors et les légendes qui pouvaient potentiellement parlé d'eux... Du docteur Frankenstein, à leur passage dans ce village Argentin, le résumé du livre et les passages les plus importants qui ont été confirmé par la suite... Les courants telluriques, comment ils utilisent les fréquences pour se déplacer et contrôler les souvenirs... Il y avait même une information sur leur nombres et leurs sexes... Deux hommes et une femme, leur apparence ou dû moins ce qu'ils avaient pu apercevoir d'eux et des descriptions du livre, leurs armes où se qu'ils utilisaient... Il y avait des informations sur les chimères confirmés, supposés, il grimaça en trouvant le nom de Donovan et se força à ne pas refermer le dossier... Il y avait ensuite un paragraphe sur ce qu'avait décrit Scott quand il était entré dans la tête de Corey, Deaton avait mit une annotation, il suspectait que c'était la créature que les Dreads doctors essayaient de créer voir de ressuscité... C'était même la supposition première de Deaton... Mais qu'elle créature... C'était toujours un mystère... Il y avait les rêves de Parrish et Lydia, des points de concordances, le Nemeton, bien que Lydia n'en ai pas eu dans sa dernière prémonition... Et puis...

Et puis... Il se figea soudainement, sa respiration se bloquant immédiatement.

Une créature blanche, ils parlaient d'une créature blanche... La description... Ça ne pouvait pas être une coïncidence ? Il se leva d'un bond et se dirigea vers son propre journal. Il le feuilleta rapidement et tomba sur sa description de ce qu'il avait vue depuis... Depuis ça...

Comment était-ce possible ? Pourquoi ? Pourquoi cette... Cette biche blanche c'était retrouvé mêlé à tous ça ?

Il se retourna vers le dossier et lu les descriptions de Lydia, Scott et Parrish... Il fronça ses sourcils perplexe et très inquiet... Scott n'avait-il pas dit que Parrish avait juste vue une forme blanchâtre ? Pourquoi être persuadé que cette chose à une forme de biche ? Et surtout pourquoi Scott et Lydia décrivaient parfaitement la même forme qu'il a vue mainte fois quand le Nogitsune le possédait ? Ils expliquaient même qu'ils l'avait rencontré...

Rencontré où ? Quand ? Comment ? Quand putain ?

Est-ce qu'ils avaient des doutes sur lui ? Commença à paniquer Stiles. Est-ce qu'ils allaient savoir ? Est-ce qu'ils savaient à cause de ça ! A cause de cette chose ? Non ce n'était pas possible !

Ce n'est pas possible ! Impossible que Scott n'en ait pas parlé à son père ! Impossible !

Mais ils soupçonnaient quelque chose en lien avec lui ? Non ! Il soupçonnait définitivement quelque chose avec lui !

Mais qu'est-ce qu'il avait avoir avec tout ça ! Pourquoi il avait l'impression que tout était lié à lui... A ça... A ce jour horrible ! Il jeta violemment son journal au sol.

Il se dirigea vers son sac et sortit son thermos, il but goulûment l'alcool ne sentant même plus sa morsure dans sa gorge. Il s'essuya nerveusement la bouche et reprit son journal. Il se pencha pour le ramasser et grimaça à la douleur sourde dans son estomac. Il posa fugacement une main dessus mais la retira, ayant un soubresaut de souvenir, un qu'il se refusait d'avoir, un qui remémora se vide comblé... Comblé par un estomac anormalement rond, un ventre au forme non masculine, une forme qu'il n'aurait jamais, jamais du connaître en tant qu'homme...

Il l'ignora et attrapa son journal, où le mot « Chaos », raisonna avec celui écrit en rouge dans le dossier, « Chaos, à celui qui oublie »...

Qu'est-ce que tout cela voulait dire et pourquoi cela revenait si obstinément à lui ? Pourquoi lui ? Qu'est-ce qu'il y avait de si spécial chez un humain, pas plus humain que lui...

Il ne comprenait pas... Tout comme eux... Ils ne comprenaient pas...

Il soupira et ferma rageusement le journal. Il ne voulait pas y penser, ne voulait plus y penser... Fuir, c'était pas bien, il le savait, il était stupide, terriblement stupide mais il n'avait que ça... Ne pouvait faire que ça... Il avait besoin de temps pour digérer, réfléchir et comprendre ce qui lui arrivait... Enfin il espérait qu'avec le temps il arriverait à mieux appréhender ses nouveaux... Ses nouveaux...

Qu'est-ce qu'il pourrait faire ? Qu'est-ce qu'il allait faire ? Était-ce vrai ? Même si les preuves, étaient là dans ce foutu placard mural qu'il n'avait pas ouvert depuis... Depuis cet incident en Mars... Il déglutit et posa une main fantomatique sur son ventre, sur cette cicatrice qu'il avait ignoré jusqu'alors... Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Était-il vraiment ? Avait-il vraiment ? Comment était-ce même possible ? Était-ce déjà arrivé ?

Il se leva et se gratta la nuque... Il ne pouvait pas y croire... C'était à peine croyable... Comment avait-il pu totalement oublié toute cette merde ? Était-ce pour ça parce qu'il était comme ça qu'il avait aussi bien supporter la fin de sa première ? Il se mordit les lèvres, si fort que le goût métallique le noya... Il ne savait pas quoi faire... Il ne savait même pas par quoi commencé... Qu'est-ce qu'il devait faire ? Pourquoi ça lui était arrivé ? Est-ce qu'il y avait un lien avec ce qui se passait ?

Il était perdu... Il avait les clés, lui avait dit son autre lui, tout était en lui, il les avait depuis le commencement... Il souffla et se passa une main dans ses cheveux...

Il attrapa son téléphone et regarda l'heure, il était à peine la fin d'après midi... Devrait-il faire des rechercher sur lui ? Qu'est-ce qu'il ignorait encore ? Il soupira et prit son ordinateur, il hésita un long moment à quoi écrire sur le moteur de recherche... Il jeta un coup d'œil à son journal et au dossier des Dreads doctors... Peut-être devrait il faire les liens ? Peut-être que cela l'aidera à mieux comprendre la situation actuelle dans laquelle il était...

Il se réveilla en sursaut, il failli tombé du lit et grimaça désagréablement, sa tête étourdie par la mauvaise posture qu'il eut toute la nuit. Il regarda son téléphone et haussa ses sourcils en apercevant la marque du clavier sur son visage... Il roula des yeux déjà fatigué et se hâta à s'habiller.

Il rangea le dossier dans son sac. Il descendit les escaliers, prit un pancake de la vielle et se dépêcha d'aller au lycée. Il alla à son casier posa ses livres et ne garda que le stricte nécessaire pour son cours d'histoire.

- Tu as entendu la nouvelle ? Chuchota une lycéenne à sa droite, assez fort pour qu'il entende.

- Quoi ? Demanda sa camarade.

- Le Beacon a été classé parmi les dix département où il y a le plus de criminalités...

- Quoi ? Sérieux ! S'exclama l'adolescente aux cheveux bruns ahurit : En même temps avec ce qui se passe depuis un an, je suis pas étonnée.. Tu as vue comment on est passé d'une ville hyper calme à un tueur en série tous les dix du mois...

- Tellement... C'est à cause de Beacon Hills, hein... On dirait qu'on est devenu le nouveau site de rencontre de meurtriers...

- De phénomènes bizarres ouais... Tu te souviens l'année dernière quand les animaux sont devenus violents ! Oh et cette histoire trop bizarre de la fille disparu et retrouver dix ans après ! En plus elle est dans notre école !

- J'ai demandé à mon père de déménager chez ma mère... J'ai pas envie de me faire étriper par un malade mentale... Soupira la rouquine en fermant violemment son casier : Cette ville devient de plus en plus pourris... Même mon père veut partir tellement il flippe...

- Je suis d'accord c'est plus possible... J'arrive même pas à dormir la nuit tellement je flippe...

Stiles se gratta nerveusement la nuque et s'éloigna lourdement des lycéennes. Il entendait de plus en plus de citoyens se plaindre de la hausse de criminalité, certains pointaient du doigts l'ingérence de son père et commençaient à demander sa démission... C'était... Pesant, il n'avait pas d'autres mots... Ils commençaient à peine à sortir la tête de l'eau des factures mais si son père se retrouvait au chômage en plus... Cela ne faisait qu'accentuer toute cette situation merdique... Il ne pouvait même pas aider son père correctement... Il ne savait même pas par quoi commencer, ni si ce qu'il faisait n'allait pas empiré la situation catastrophique dans laquelle ils étaient...

Il déambula dans le couloir, la main pressé sur la lanière de son eastpak... Il entra dans la classe, s'assit au dernier rang et n'écouta absolument pas le cours. Il ne réagit pas en comprenant qu'il y avait un contrôle, il essaya de se concentrer mais il se souvenait à peine de ses cours... Il fit comme il put et attendit patiemment le reste de la fin du cours...

Le début d'après midi après avoir récupérer et manger un semblant de repas à la cafétéria, il rangea ses affaires dans son casier et se dirigea à la bibliothèque, il voulait faire des recherches sur les chimères. Il ouvrit les portes de la bibliothèque et sursauta violemment manquant de tomber pathétiquement au sol en sentant une main sur son épaule, attirant évidement pendant quelques secondes des regards sur lui...

- Putain ! Jura-t-il méchamment en plissant les yeux pour rencontrer ses yeux ni verts, ni bleues...

- Il faut qu'on parle ! Parla immédiatement Théo, les yeux insistant et la voix basse.

- Et si moi je ne veux pas te parler... Répliqua froidement Stiles en se retournant et l'ignorant.

- Stiles ! Le héla Théo qui le rattrapa et le força à se retourner : On doit parler !

- Putain ! Lâche moi ! Hurla Stiles qui s'excusa à la bibliothécaire qui leva les yeux de son ordinateur et fronça les sourcils de mécontentement. Il se retourna alors vers Théo et grinça des dents : Tu veux quoi !

- Ils veulent trouver le Nemeton !

- Oui, je sais, je suis au courant ! Et quoi !

- Ils veulent trouver les corps des chimères ! N'es-tu pas inquiets ? L'interrogea intrigué et inquiet Théo : N'es-tu pas inquiet pour Donovan ?

- Putain, ferme ta gueule ! Siffla immédiatement Stiles qui serra les poings et se rapprocha dangereusement de Théo, se retenant de lui mettre son poing dans la figure.

- Désolé... Répondit immédiatement Théo en regardant autour d'eux mais plus personne ne leur prêté attention.

- Ils trouveront aussi Josh...Répliqua cyniquement Stiles. Théo détourna une nouvelle fois le regard, réfléchit quelques secondes avant de chuchoter dans un soupir.

- Alors ? L'interrogea hésitant Théo.

- Alors quoi ? Répéta Stiles en imitant d'un air moqueur Théo.

- On fait quoi ? Continua Théo ignorant la provocation de Stiles.

- Quoi ? Quoi, on fait quoi ? Répliqua cyniquement Stiles, il se foutait de sa gueule ? Il haussa les sourcils et se gratta la nuque :Ce n'est pas parce qu'on est dans la même merde, qu'on doit agir comme des potos du crimes et comploter en secret !

- Donc tu t'en fou ? S'ils découvrent la vérité... Haussa un sourcil dubitatif Théo.

- Ce n'est pas ce que j'ai dis ! Siffla Stiles en plissant des yeux dangereusement.

- C'est peut-être mieux comme ça... Le coupa Théo : Les choses ont changé pour Scott surtout après ce qu'il a fait à Corey. Il ne peut pas nous en vouloir si on s'est défendus... Il ne t'en voudra pas...

- Pourquoi tu changes d'avis ? L'interrogea froidement Stiles, se sentant complètement horrifié par se changement de comportement.

- J'ai discuté avec Scott, tu sais il est aussi désemparé et dépassé par tout ce qui se passe... Si on lui parle il comprendra et on aura plus a garder ça pour nous..

- Je dois te rappeler ce qui s'est passé ! Ils sont morts à cause de nous ! On a merdé ! Bien sur que Scott nous en voudra ! S'énerva Stiles. Ils avaient tués ! Ils avaient mentit ! Scott ne l'acceptera pas peut importe à quel point il avait merdé avec Corey ! C'était une évidence !

- Pourquoi doutes-tu autant de Scott ? C'est ton meilleur ami, non ? Vous vous êtes éloignés avec tout ce qui se passe mais ça ne veut pas dire qu'il te haïra pour ça ! Continua Théo en se forçant de garder la voix basse.

- Depuis quand êtes vous si proche... Ricana narquois Stiles : Je sais ce que je dis !

- Es-tu sûr que ce n'est pas l'alcool qui... Théo n'eut pas le temps de continuer que Stiles lui attrapa le col de son Tee shirt.

- Ferme ta gueule ! Hurla Stiles tremblant de pure rage.

- Vous êtes dans une bibliothèque ! Sortez immédiatement ! Hurla à son tour la bibliothécaire furieuse, tout le monde les regardaient de nouveau...

Stiles lâcha Théo en le repoussant violemment.

- Garde tes suppositions à la con pour toi ! Cracha Stiles qui rejoignit le lycée furibond. Il jura fortement et serra les poings se forçant à ne pas frapper un mur.

Pour qui se prenait-il ? Il connaissait Scott ! Bien mieux que lui, que quiconque et que lui-même ! Scott ne pardonnera pas ! Il le savait ! Ce n'était pas de la naïveté, c'était la réalité ! Il serait déçu qu'il avait finit par avoir les mains sales... Il le verrait comme un meurtrier, il aurait perdu son innocence et c'était tout ce qu'il lui restait...Si Scott le voyait réellement... Il s'arrêta et posa une main devant sa bouche en sentant une envie de vomir... Il n'avait que peu de personnes encore qui le voyait comme avant... Et il en avait besoin, horriblement besoin... Il se sentait moins... Juste moins sale... Il se força à respirer lentement, reprendre du contrôle. Il ouvrit son sac et se jeta sur son alcool. Il s'essuya du revers de la main et gratta la nuque. Il se réveilla de ses pensées soudainement en entendant la sonnerie. Il déambula dans le couloir du lycée, se mêlant à la foule humaine, lui laissant une étrange sensation de solitude, d'isolement, il se sentait tellement différents d'eux... Les voir sourirent, rirent, agir de manière enfantins, plaisantant... Depuis quand cela n'était pas arrivé ? Il se sentait si vieux, si... épuisé, comme si c'était une autre époque, un souvenir vieux et défraîchie par le temps, il ne restait qu'une vielle carcasse, vide, maussade, fantomatique... Oui, fantomatique cela résumait parfaitement ce qu'il ressentait... Comment il se percevait dans cette foule si vivante...

En marchant comme un fantôme, il en aperçu alors un autre, un qui lui était très familier. Combien de temps ne s'étaient ils pas réellement adressé la parole ? Et dire qu'à une époque qui semblait maintenant bien lointaine, ce fantôme avait eu besoin de lui pour vivre...

- Malia ? L'appela-t-il. Elle semblait en état de choque, elle avait ce regard... Ces yeux vides, éteints, il connaissait que trop bien ce néant : Hé ! Continua-t-il de l'appeler et lui attrapa les mains : Malia ! Que s'est-il passé ? Elle leva les yeux hagards et le regarda aux bords des larmes, prête à s'effondrer.

- Je déteste ça... Chuchota-elle tremblante la voix brisée : Je déteste ça ! Je... Je déteste perdre ! Je suis pas comme lui... Comme Scott. Je supporterais pas un autre cadavre... Un autre échec. Je ne peux pas... Je ne peux vraiment pas ! Elle enleva ses mains de lui et s'en alla mais il la rattrapa par le poignet et lui coupa la route.

- Malia ! Malia ! Attend ! Attend ! Explique moi ! Que se passe-t-il ? Qu'est-ce que tu as vue ?

- Eux ! Ils étaient là ! Ils l'ont tué et je... Je n'ai rien pu faire ! On ne peut rien faire Stiles ! On ne peut rien faire ! On ne peut pas les arrêter ! On ne peut pas les vaincre !

- On a déjà été dans cette merde, tu te souviens quand on s'est rencontré ? Malia secoua la tête en désaccord : Ou les chasseurs ! On a arrêté Meredith ! On les arrêtera ! Essaya-t-il de la convaincre.

- Non ! Répliqua-t-elle froidement prenant les mains de Stiles : Ils ont gagné, ils ont déjà gagné... On s'est tous perdu, ce n'est plus comme avant.

- Bien sur que si ! On est encore tous là !

- Kira et Lydia ont perdues le contrôle, Scott est faible, les autres sont inutiles... Continua Malia vaincu.

- Je suis encore là, on trouvera une solution ! Continua désemparé Stiles.

- Non, tu as disparu depuis longtemps... Avoua tristement Malia, elle lâcha ses mains : Je ne veux plus voir ce massacre.

- Qu-Quoi ? Attend ! Malia ! L'appela-t-il désespéré ses mots noyés de chagrins meurtrissant son âme.

Elle ne se retourna pas, le laissant seul, les laissant seuls. Elle ne participerait pas à se massacre, elle ne pouvait pas supporter cette impuissance, elle avait déjà suffisamment connu l'horreur de la culpabilité pour ne pas la revivre une nouvelle fois. Elle s'essuya froidement les yeux et ne se retourna pas, ne se retournerait pas... Elle avait d'autres projets en tête et perdre son temps pour une cause perdue c'était risqué de se perdre pour aucun résultat, elle n 'en voyait pas la peine...

- Fait chié ! Hurla Stiles en frappant le mur de son poing et jurant une fois encore de douleur... Stiles ne la retint finalement pas, il ne lui répondit rien non plus, il n'avait rien à lui dire. Absolument rien de toute façon, il essayait de garder seulement la face mais, il savait comme elle, que tout était perdu... Il se gratta la nuque et souffla... Il comprenait... Il la comprenait... Bien que contrairement à elle, il s'accrochait désespérément à cette affaire pour tenir un semblant debout... Un semblant... C'était tout ce qu'il était... Il n'avait même plus la force de nier l'évidence dans les mots de Malia...

Tu as disparu depuis longtemps

C'était horrifiant et glaçant mais n'était-ce pas là, la simple vérité ? N'était-il pas l'ombre de lui-même ? Un fantôme difforme de qui, il fut... Malgré tous les efforts qu'il faisait pour être encore lui, son lui d'avant ? D'avant tout ça... Mais il échouait encore, il échouait toujours... C'était comme construire un puzzle avec des pièces déchirées... C'était impossible, il ne se souvenait même plus du modèle... Il n'en avait qu'une vague idée mais lentement, insidieusement, il disparaissait, il dépérissait...

Il souffla, serra ses poings et se passa une main moite dans ses cheveux.

Ni pense pas, ni pense pas...

Un autre cadavre... Cela signifiait qu'il y avait un nouveau mort, de nouvelles chimères dangereuses, les dreads doctors qui rodaient pas loin... Lydia était sûrement avec Parrish et Liam avec Hayden... La catastrophe ! N'importe quoi pouvait arriver ! Et son père qui courrait après les chimères avec Derek... Il sentit son sang se figer, il se précipita dehors et appela Scott, puis Lydia, puis son père et encore Scott... Il jura en tombant sur les répondeurs, il essaya de nouveau... Il entendit au loin l'alarme de l'ambulance, merde ! Merde ! Merde ! Pourquoi ils répondent pas putain !

- Scott pour l'amour de dieu décroche ce foutu téléphone ! Une autre chimère est morte donc là c'est certainement pas le meilleur moment d'être aux abonnés absents et de laisser Lydia prés de Parish, s'il vient chercher le corps personne pourra l'en empêcher ! Que personne se mette en travers de son chemin ! Ça a failli nous tuer ! Il raccrocha et jura une nouvelle fois.

Il descendit rapidement les escaliers, il fallait qu'il trouve Scott et les autres avant que ça ne tourne au vinaigre... Il déambula dans le couloir à contre sens de la foule et heurta violemment une jeune lycéenne, il baragouina une excuse à peine audible, se retourna même pas pour l'aider à ramasser ses cahiers au sol. Il n'avait pas le temps, il avait peur, peur pour ses amis, son père... et se précipita hors du lycée. Il arriva à sa Jeep et décala le carton sur le siège passager. Il se passa une main dans ses cheveux et alluma la radio de son père, qu'il avait encore craqué. Il écouta immédiatement l'alerte sur deux malaises au lycée, dont un qui avait causée la mort d'une lycéenne. Stiles n'avait pas besoin d'être devin pour savoir que son père, Deaton et Grincheux avait déguisé le meurtre par un malaise... Ils avaient de plus en plus de mal à refréner la panique qui s'installait de plus en plus rapidement. Il soupira et se passa une main poisseuse dans ses cheveux, il se sentait fatigué...

Il démarra son véhicule avec difficulté comme c'était souvent le cas surtout depuis que Parrish avait presque cramé sa Jeep... Direction le bureau du Shérif, peut-être trouvera-t-il son père... Il se força à ne pas pensé à une autre personne, encore bien trop honteux de son pétage de plomb...

Il ne prit même pas le temps de fermer sa Jeep qu'il couru dans le vieux bâtiment, à sa stupeur il remarqua immédiatement que quelque chose clochait.

- Putain de merde ! Jura Stiles les yeux écarquillés en voyant la porte du commissariat explosé... Pas de doute Parish était le coupable. Il essaya d'interroger des collègues à son père mais personne ne l'écoutait, trop occupé à vérifier que personne n'était blessé.

- Stiles ! Hurla une voix féminine qui le fit sursauter, il se retourna et reconnu immédiatement Valérie.

- Où est mon père ? L'interrogea-t-il immédiatement inquiet.

- Il est parti avec un convoi poursuivre le suspect de cette attaque à la bombe. Répliqua-t-elle en s'essuyant le front plein de sueur.

- Une bombe ? Répéta hébété Stiles

- Oui, le bâtiment a explosé... Elle se tut une seconde le temps de reprendre son souffle : Ce n'est pas un endroit pour toi, c'est très dangereux ! Tu devrais être en cours comme ma petite sœur !

- Je... J'étais inquiet, il y a eu deux malaises au lycée. Répondit Stiles en essayant de son mieux à jouer le lycéen terrifié.

- Quoi ? S'horrifia Valérie qui sortie son téléphone personnelle : Merde... Stiles retourne chez toi, s'il te plais, je dirais à ton père que tu le cherches.

Il hocha simplement la tête et se dépêcha de retourner dans son véhicule. Très bien, son père devait être avec Derek a courir après Parish... Donc il ne devait pas être en compagnie de Lydia c'était déjà un soulagement et bien qu'il ne voulait pas penser à Grincheux, il savait qu'il ferait tout pour le protéger de Parish... Et sa belle Lydia était sûrement au lycée à essayer d'obtenir une prémonition... Il soupira soulager... Maintenant il fallait qu'il sache où était Scott... Il se dirigea donc à l'hôpital... Il conduisit rapidement, sûrement bien trop rapidement mais il ne pouvait pas s'empêcher de sentir la morsure de la peur et de l'angoisse étreindre son estomac.

Il s'arrêta devant l'hôpital qui était toujours en travaux mais il fronça ses sourcils en comprenant immédiatement que la foule qui hurlait n'était pas normal.

Il couru vers l'entré et haussa les sourcils d'étonnement.

Qu'est-ce qui s'était passé ici ? Était-ce les dreads doctors ? Impossible, il n'agissait pas comme ça... Une chimère sûrement...

- Mais qu'est-ce qui se passe dans cette ville de tarée putain ! Votre hôpital n'a aucune sécurité ? Qu'est-ce que le Shérif fout ! Hurla une patiente qui avait le bras en sang.

Stiles continua de marcher et de chercher de loin la mère de Scott ou ce dernier... Il chercha plusieurs dizaine de minute et se figea enfin en reconnaissant quelqu'un.

- Mason ! Hurla-t-il en courant pour le rejoindre. Il sursauta et le regarda avec des yeux vitreux : Mason ! Répéta Stiles.

- Mec... Souffla Mason la voix éteinte : Je... Je... Je...

- Que s'est-il passé ? Continua Stiles ignorant l'état de choque de l'autre adolescent et remarquant ses vêtements tachés d'un liquide poisseux et argentés : C'est du sang de chimère ?

- Euh... Je... Continua Mason qui avait les mains en l'air, incapable de comprendre ce qui venait de se passer.

- Mason ! Où est Liam, Scott ? Insista Stiles.

- Il saignait de partout ! D'un coup, il y avait ce li...Liquide gris et je...Je... Il s'est mit... Il s'est mit à vomir... Tellement...Partout...Je … Souffla Mason les larmes aux yeux.

- C'était Corey ? Le pressa Stiles qui eut enfin une réponse de Mason qui hocha la tête : Tu sais où est Liam et Scott ?

- Je... Non... Scott est partit à... A la recherche de Liam qui... Il doit être avec Hayden... Il ne la quitte plus... Depuis... Il se tut et écarquilla les yeux d 'horreur : Mon dieu.. Corey est mort ? Hayden va mourir ?

- J'en sais rien... Répondit simplement Stiles, il n'avait pas le temps de réconforter le première, le temps pressé. Il ne savait même pas si Scott avait eu ses messages... Est-ce que tu sais où ils sont ?

- Oh mon dieu... Oh mon dieu... Ça craint... Ça craint... Sanglota Mason, il secoua la tête mais se força à réfléchir : Non, vraiment pas... Mais Scott et Théo vont les ramener... Ils vont les sauver... Oh mon dieu... C'est horrible.

Stiles se gratta la nuque et soupira de frustration... Il n'avait aucune idée de l'endroit où était ses amis... Il couru une nouvelle fois à sa bonne vielle Jeep. Il alluma la radio et regarda son téléphone... Rien, il était désespérément vide... Où pouvaient ils bien être... Il posa sa tête sur le volant et ferma les yeux quelques secondes se forçant à réfléchir simplement. Ils n'étaient sûrement pas chez Scott... Où Hayden et Liam avaient pu se cacher... Il soupira et démarra sa Jeep.

Il conduisit jusqu'à chez lui. Il n'avait nul part où chercher et personne ne lui répondait... Il serait plus utile a essayer de comprendre tout ce merdier avec le tableau de connexion des preuves... Il ne savait combien de temps il resta là... A lire et analyser encore et encore l'enquête... Il ne savait pas mais au moins, il était sûr d'une chose, il oubliait un peu son problème... Cette chose qui attendait patiemment dans ce foutu placard mural qu'il avait ignoré depuis Mars... Il passa inconsciemment une main à plusieurs reprise sur cette... Marque à son abdomen et grimaça quand il s'en rendait compte... Il ne savait pas quoi faire.. Personne ne lui répondait... Comme si tout le monde l'ignorait et se portait mieux sans lui... Il avait cette nauséeuse impression d'être inexistant, inutile et pas important... C'était absolument horrifiant... Plus que par le passé, il était humain, plus faible et plus fragile mais il avait toujours compenser pour sa capacité à décrypter une enquête, comprendre et trouver des indices importants... Et le voilà face à ce néant... Pourquoi ? Il secoua sa tête et se gratta la nuque, non, non, non !

N'y pense pas, n'y pense pas, n'y pense pas...

Il se leva et se jeta sur son alcool, il but goulûment et avec une telle soif qu'il n'entendit pas immédiatement son téléphone. Il s'étouffa et cracha l'alcool avant de se jeter dessus et aperçu le nom Scott.

Enfin, enfin, il n'était plus seul !

- Où es-tu putain ! Vociféra Stiles : Je vous ai cherché toute la journée !

- On est à la clinique vétérinaire, ne vient pas on s'occupe du reste. Répondit simplement Scott mais sa voix inquiéta immédiatement Stiles.

- Quoi ? Non !... Il se frotta les chevaux nerveusement : Je vous rejoins immédiatement... Il raccrocha ramassa les clés et courut jusqu'à sa Jeep. Il fronça ses sourcils en ayant une légère difficulté à mettre le contact mais l'ignora, son véhicule grogna un long moment refusant de démarrer mais après un violent coup sur le volant et plusieurs tentatives finalement, elle démarra.

Il devait rejoindre ses amis maintenant. Il n'était plus seul, il allait se rendre utile ! Il ne serait plus seul avec ses pensées ! Il allait les aider... La route fut compliqué, l'alcool et la pluie déformant ce qu'il voyait mais il s'accrocha. Il ne savait pas ce qui s'était passé mais il n'était pas stupide pour comprendre qu'ils tentaient de protéger Hayden des Dreads doctors.

Il fini par se garer avec maladresse devant la clinique vétérinaire. Il faisait nuit, la lune presque pleine, illuminait les larmes du ciel ombragé sous ses lamentations aveuglantes.

Stiles sortie gauchement de son véhicule, il grimaça du léger vertige et plissa les yeux en apercevant son meilleur ami.

- Hey ! Désolé mec ! Parla assez fort Stiles à cause de la pluie, il se dirigea vers Scott qui l'attendait silencieusement devant l'entrée de la clinique : J'arrivais pas à démarrer la Jeep... Faut vraiment que je la répare... Il se tut un instant essuya avec sa manche rapidement le visage : Je n'ai pu joindre personne au faite... Il se passa une main sur ses cheveux trempées et fronça ses sourcils en remarquant Scott qui avait ce regard très... Dérangeant... Il n'aimait pas ça... Pourquoi était-il si silencieux et le regarder comme s'il était... Un... Un monstre ? : Scott ? L'appela-t-il plus timidement et hésitant... Qu'est-ce qui se passait ? :Scott ? Il le vit alors sortir de sa poche une clé à molette qu'il reconnue immédiatement. Il sentit son corps se figer immédiatement, la terreur l'étouffant complètement, non pas ça ! Pas ça ! Pas maintenant ! Implora-t-il sentant le désespoir s'accroître dans sa poitrine. Il déglutit difficilement et demanda livide : Tu l'as eue où ?

- C'est la tiennes ? L'interrogea Scott sombre et la voix dure. Stiles ne répondit rien... Il n'avait rien à dire de toute façon... Il s'avança nerveusement pour la prendre : Pourquoi tu m'as rien dit ? Face au silence de l'humain il répéta plus sèchement sa question : Pourquoi tu m'as rien dit ?

- Je... J'allais le faire... Répondit finalement Stiles d'une voix étranglée et refusant de rencontrer ses yeux... Il savait... Il savait... Il sentait ce regard terrifiant, ce jugement, cette déception, il se sentait comme une vrai merde...

- Pourquoi tu me l'as pas dit quand c'est arrivé ? Continua Scott se sentant trahit. Stiles essaya de parler, il ouvrit et ferma la bouche incapable de prononcer des mots, il voulait disparaître, juste disparaître...

- Je... J'ai pas pu... Réussit-il à dire dans un souffle étranglé.

- Tu l'as tué ? Insista Scott incapable de calmer la tempête en lui, il se sentait tellement idiot.. Il avait laissé Stiles dans cet état... Il avait pensé qu'il se réveillerait mais voilà maintenant il avait tuer ! Il avait tuer juste pour passer ses nerfs sur quelqu'un ! Il ne pouvait pas y croire et pourtant, il savait que Stiles était agressif, qu'il avait des excès de colères.. Il y avait lui-même assisté mais jamais... Jamais il l'aurait cru capable de, de tuer simplement quelqu'un par plaisir : Tu as tué Donovan ? Répéta-il beaucoup plus froidement : Tu l'as tué !

- Il allait tuer mon père ! Hurla avec désespoir Stiles qui serra les poings et rencontra les yeux glaciales et furieux de Scott : Il allait tuer mon père ! Je... Il se gratta la nuque : Je devais faire quoi, hein ? Je devais le laisser faire ?

- T'étais pas censé faire ça ! Répliqua aussitôt Scott avec dégoût : Aucun de nous est censé faire ça !

- Putain ! Tu crois que j'avais le choix ? Répondit Stiles avec désespoir : Tu crois vraiment que j'ai eu le choix, putain !

- On a toujours le choix ! Affirma Scott sèchement.

- Qu... S'étrangla horrifié Stiles, il avait du mal à respirer : Non ! Hurla-t-il effrayé : Non ! On a pas toujours le choix ! On... Je peux pas faire tout comme toi, putain ! Je sais que tu aurais pas fais ça ! Ok ! Je sais ! Toi, t'aurais trouvé une solution, comme tu le fais toujours ! c'est ça ?

- Oui, j'aurais essayé.

- Évidement ! Oui ! Explosa Stiles en se mettant à rire, un rire glacial, brisé : Parce que c'est toi ! Toi ! Parce que tu es Scott McCall ! Tu es l'incroyable Scott McCall ! Tu réussi toujours ! Tu es le vrai Alpha ! Le fantastique Alpha ! Il rit si fort, toute sa détresse, toute l'injustice qu'il ressentait depuis si longtemps... Il en avait marre ! Marre de tout ! Marre d'eux ! Pourquoi il était lui ? Pourquoi il était pas comme le fantastique Scott ? Il rit à s'étrangler comme un taré sortit de psychiatrie dont le cœur était si asséché qu'aucune larmes ne pouvaient plus naquirent : L'incroyable Scott... Il se tut quelque seconde et cracha froidement : Mais on est pas tous des vrais putain d'Alphas ! On est pas tous des monstres au super pouvoirs ! Tu vois ! Il se pointa du doigt : Certains d'entre nous sont faibles ! Certains d'entre nous font des erreurs de merde ! Certains d'entre nous se salissent ! Certains d'entre nous ont les mains salent ! Certains d'entre nous sont juste des putains d'humains ! Des humains ! Des humains, merde !

- Et c'est pour ça que tu as dû le tuer ? Le coupa Scott même plus étonné par la crise d'hystérie de Stiles.

- Putain mais Scott ! Tu m'écoutes ! Il allait tuer mon père ! Tuer mon père ! Se défendit Stiles.

- Et la façon dont ça s'est passé ? Leva un sourcil dubitatif Scott : A un moment, c'est... Il réfléchie à ses mots quelque secondes : C'est plus de la légitime défense !

- Mais de quoi tu me parles ? Demanda Stiles perdue : Merde ! J'avais pas le choix, Scott ! Tu me crois même pas, c'est ça ? Chuchota-t-il d'une voix enfantine.

- J'aimerais bien. Avoua Scott en soupirant : J'aimerais vraiment...

- Bien alors... Il déglutie et s'avança vers son meilleur ami d'un pas chancelant : Alors, crois-moi ! Il ignora la pluie qui alourdissait ses cheveux et l'obligeait à plisser les yeux : Scott dis que tu me crois ! Dis le ! Dis que tu me crois ! Juste dis le ! Le supplia Stiles. Scott resta quelques secondes silencieux mais secoua la tête déçu, il ne pouvait pas... Il ne pouvait pas quand il voyait l'état misérable de son meilleur ami :

- Stiles, on tue pas les gens qu'on essaie de sauver.

- Mais dis que tu me crois ! Continua Stiles en le suppliant. Il s'avança et serra sa clé à molette, une profonde rage revenant : Putain dis le merde ! Je n'avais pas le choix c'est quoi que tu comprends pas !

- On peut pas tuer les gens ! Réitéra Scott avec plus de conviction et posant ses yeux sur la main tremblante de Stiles qui tenait la clé à molette de manière menaçante : Tu y crois, à ça ?

- Quoi ? Souffla Stiles en comprenant le regard de Scott, un mélange de dégoût, de déception, d'appréhension et d'acceptation : Tu crois que je vais te frapper ? Tu crois que je vais te frapper avec cette putain de clé à molette ! Tu crois que je suis capable de faire ça ! Vociféra Stiles.

- Oui. Acquiesça simplement Scott ce qui fit reculer Stiles de quelques pas titubant, il était blême, blafard.

- Tu... Tu... Mais Stiles était incapable de prononcer un mot, il se sentait juste dégoûtant encore plus sale qu avant. Il pensait vraiment qu'il pouvait faire ça ? Faire du mal à quelqu'un ? Le faire juste par colère alors qu'il... Qu'il...

- On sait tous que quelque chose ne va pas... Tu es alcoolique...

- Non ! L'interrompu Stiles tremblant.

- Je sens l'odeur de l'alcool sans même utiliser mon odorat de Loup... Tu es alcoolique, Stiles, tu bois tout le temps, tu ne peux même pas marcher droit... Tu es agressif avec tout le monde... Tu n'as plus de contrôle sur tes émotions... Oui, oui je pense que tu pourrais le faire... C'est ma faute... J'aurais dû... J'aurais dû faire quelque chose... Avoua tristement Scott, il avait beaucoup de regrets... Il n'avait pas voulu brusquer son meilleur ami, il l'avait attendu, essayé... Espéré qu'il lui parle mais voilà le résultat... Il avait perdu son meilleur ami, il avait perdu quelque chose, quelque chose d'inestimable... Il ne se pardonnerait pas cette erreur, il avait vraiment pensé... Il aurait dût écouter Lydia... Mais il n'avait pas voulu avertir le père de Stiles, maintenant il le regrettait amèrement...

Il eut un silence assez long. Stiles baissa la tête et serra la clé à molette, il se sentait si... Si exténué...

- Je dois faire quoi ? Demanda-t-il finalement : Tu veux que je fasse quoi ? Dis... Dis-moi comment arranger ça ? Chuchota-t-il la voix brisé : S'il te plais, tu veux que je fasse quoi ? Dis moi, je t'en supplie, Scott ! L'implora Stiles les yeux plein de larmes.

- T'en fais pas pour nous, on va se débrouiller. Peut-être que...Peut-être que tu devrais parler à ton père, tout lui dire et résoudre tes problèmes.. Tu ne peux pas continuer comme ça. Répondit finalement Scott le cœur serré, avant de se retourner, retrouver les autres dans la clinique et de laisser Stiles seul, sous la pluie.

Seul avec le cœur brisé, seul avec sa misérable personne...

Il resta quelques minutes hébété, incapable de comprendre les mots de son meilleur ami, seul sa main qui tenait cet objet repoussant le gardé encore vivant. Que venait-il de se passer ? C'était quoi ça ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Il chancela, tombant presque à la renverse, les yeux hagards il se précipita dans sa Jeep. Il voulait fuir, il voulait partir, il voulait se cacher... Loin de tout, loin de tous, loin de lui-même... Il s'acharna sur le contact et démarra son véhicule, il laissa ses cheveux trempés, ruisselant sur son visage, des larmes qu'il n'arrivait pas à avoir... Que venait-il de se passer ? Il ne savait pas... Il ne comprenait pas... Il était perdue... Seul dans ce néant, dans ce silence... Que venait de lui dire Scott ? Il ne savait plus...Il hoqueta et s'aperçut qu'il ne respirait plus, il n'y arrivait pas, il n'arrivait pas à contrôler son souffle erratique. Faisait-il une crise d'angoisse ? Il ne savait pas... Il ne ressentait rien, son corps était détaché de lui, incontrôlable... Il détourna ses yeux de la route et rencontra la clé à molette, il revit un instant les yeux froids et méprisant de Scott... Un frisson d'horreur le prit, il hoqueta et sursauta en sentant la fumée. Sa Jeep toussa fortement et il s'arrêta au bord de la route. Il sortie furibond de son véhicule attrapa son rouleau de scotchs et essaya de boucher les troues... Ses foutues troues qui persistaient, ne disparaissaient pas ! Il les haïssait ! Il les haïssait !

Pourquoi ?

Il eut un soudain vertige, une nausée, sa respiration devint incontrôlable, de plus en plus erratique, il avait mal ! Il avait si mal ! Ça faisait si mal ! Pourquoi ? Il n'arrivait plus à se calmer, à se contrôler. Il attrapa la clé à molette, l'observa avec haine, c'était sa faute !

Sa faute ! Sa faute ! Sa faute !

Il hurla de toute son âme ! Il hurla encore, et encore, sa voix craqua, s'étrangla mais il continua. Il s'apprêta à lancer la clé à molette avec rage sur le béton mais il s'arrêta soudain et se retourna.

Sa bonne vielle Jeep...Sa bonne vielle Jeep et son agresseur... Il est piégé entre sa bonne vielle Jeep et son agresseur.

Il la regarda alors avec haine, une pure haine, c'était sa faute ! Sa faute ! Il haït soudain ce véhicule ! Cette traîtresse qu'il l'avait piégé ! Il la hait ! Tout comme il hait sa mère pour l'avoir abandonné ! Tout comme il hait son père pour l'avoir délaissé ! Tout comme il se hait d'être lui ! Et il jeta avec autant de violence qu'il en avait pour ce corps, pour lui, cette foutue clé à molette, elle se fracassa durement sur le capot et il s'effondra. Il se laissa tombé pitoyablement et hurla, parce que c'était tout ce qu'il pouvait faire ! Il en avait marre ! Il en avait marre putain ! Il en avait marre de tout !

Il se sent seul ! Si putain de seul ! Il ne veut pas être seul ! Il ne veut pas ! Que quelqu'un vienne ! Il voudrait tellement sa mère , il voudrait tellement des bras chauds et réconfortant, il voudrait tellement redevenir un tout petit garçon ! Mais il est là, il est là, seul... Seul avec ces merdes, il doit y faire face seul...

Non ! Non !

Alors il prit son téléphone et sans réfléchir, il l'appela.

- Quoi ? Demanda une voix bourru qui ne cacha absolument pas son inquiétude.

- J'en ai marre... Souffla Stiles d'une voix étouffée.

- Où-es-tu ?

- Je sais pas... En chemin... Chez moi... Chuchota-t-il parce qu'il n'arrivait plus a parler normalement..

- Bouge pas. Et Stiles se retint de lâcher un commentaire cynique bien qu'il ricana à cet ordre si lui...

Il n'avait pas pensé qu'il lui réponde, ni que seulement dix minutes plus tard, il le trouva... Il se sentit bête, terriblement stupide et honteux de l'avoir appelé mais il en avait besoin, il avait besoin de ne pas se sentir seul malgré sa crise de nerf pitoyable, il avait besoin de lui... Il le regarda alors hébété quand il entendit sa voix.

- Stiles ?

Il leva les yeux et le vit, trempé, essoufflé mais il était là, les sourcils plissés d'inquiétude, le regard terrifié. Il était si inquiet pour lui ?

- Tu es un Loup mouillé ? Ne pu s'empêcher de ricaner Stiles en tendant ses doigts vers son visage, ne croyant à peine à sa présence à ses côtés.

- Et toi un humain mouillé ? Répliqua Grincheux en levant un sourcil, il tendit la main : Allons dans ta Jeep.

- Elle est morte. Murmura d'une voix étranglée Stiles faisant lever un autre sourcil à Grincheux.

- Dans la mienne. Il attrapa la poigne de Stiles et le força à se mettre debout, il ne dit rien sur l'état misérable de l'humain. Il le laissa s'installer sur le siège passager et alluma le chauffage : Je vais regarder ton véhicule. Stiles hocha simplement la tête et profita du chauffage, il ne s'aperçut que maintenant qu'il était gelé...

Au loin, il observa Grincheux, bidouillé sa Jeep, peut-être connaissait-il le moteur d'une voiture... Il l'imaginait plus courir derrière comme un Loup-Garou lambda... Il était capable de le surprendre. Il le vit revenir après quelques minutes.

- Tu l'as encore plus bousillé ? Chuchota moqueur Stiles.

- Je n'ai pas ton talent inné à mettre du ruban adhésif sur tout et n'importe quoi en espérant un miracle. Renifla Grincheux en tendant les clés du véhicule : Elle devrait rouler mais tu dois l'emmener chez un mécanicien.

- C'est encours... Répondit Stiles qui détourna les yeux de Grincheux et observa la pluie ruisselante contre la vitre, un silence apaisant naquit et ils écoutèrent le doux chant du ciel ombragé.

- Il est au courant c'est ça.

- Quoi ? Demanda Stiles qui se retourna du coin de l'œil.

- Donovan, Scott sait. Expliqua simplement le Loup garou.

- Pas tes affaires... Siffla Stiles en toussant par la piqûre dans sa gorge.

- C'était si terrible ? Continua Grincheux en levant un sourcil.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Répliqua froidement Stiles en se retournant complètement vers lui : Qu'est-ce que tu en as foutre, Derek ?

- J'en ai à faire. Répondit Derek patiemment, faisant ricaner Stiles qui toussa encore et grimaça.

- Je vois ça...

- Je ne serais pas venu si ce n'était pas le cas. Répliqua simplement Derek.

- Tu en avais rien à foutre pendant les deux dernières semaines... Le contredit Stiles avec rancœur.

- Je devais comprendre... Répliqua Derek en détournant les yeux un instant et observant la route sombre, obscurcit par cette brume opaque... Il retourna son attention à l'adolescent qui se réchauffait lentement.

- Quoi ? Comprendre à quel point tu es con ? Aboya Stiles en levant un sourcil.

- Non... Il se tut quelques secondes pas sûr s'il devait continuer : Toi.

- Moi ? Répéta Stiles cette fois-ci il se redressa et fronça ses sourcils en l'observant entièrement.

- Toi. Acquiesça simplement Derek.

- Ça veut dire quoi ? Quoi moi ? L'interrogea Stiles intrigué et un peu inquiet.

- C'est mieux de parler plus tard. L'interrompu Derek et s'installant plus confortablement sur le siège conducteur : Je te dépose chez toi ?

- Non ! De quoi tu parles ? Insista-t-il, il le trouvait trop... Trop... Il ne savait pas comment le dire.

- Ce n'est pas le bon moment. Répéta Derek en soupirant, il avait été stupide... Encore.. Il l'était toujours avec ce singe...

- Si ! De quoi tu parles, Derek ?

- Écoute, tu es ivre, tu as froid, tu t'es disputé avec Scott... Je préfère avoir cette conversation avec toi plus tard.

- Non ! Répliqua froidement Stiles qui se leva et sortie du véhicule : J'en ai marre !

- Merde ! Stiles ! Monte ! L'appela Derek qui sortie pour le rejoindre.

- Autant continuer ma journée de merde ! Renifla Stiles : De quoi tu parles !

- Stiles, non...

- Derek ! De quoi tu parles putain ? Il voulait le quitter ? Il avait réfléchie à leur situation et c'était fini...

- Très bien... Soupira Derek qui se gratta l'arrête du nez nerveusement : Je suis allé voir Braeden...

- Tu as pris ta décision ? Souffla Stiles en reculant.

- Laisse moi finir ! Répliqua plus durement Derek en fronçant les sourcils : J'ai discuté avec elle...

- Putain crache le morceau !

- J'ai parlé de toi... Marmonna Derek qui se sentit soudain très, très intimidé, ses joues se réchauffant complètement, il se sentait comme un ado prépubère :Pas à proprement de toi mais elle sait qu'il y a nous.. Continua Derek qui détourna ses yeux devenu bleues, il se sentait terriblement embarrassé... Il n'avait jamais vraiment parler de ça à haute voix : Un nous.

- Un nous ? Répéta abasourdit Stiles : Comme un nous ?

- Oui... Acquiesça timidement Derek qui n'osait pas regarder Stiles dans les yeux, soudain incertain. Il releva cependant la tête en sentant la paume froide de l'humain sur la sienne, le regard de Stiles était époustouflant et il se sentait encore plus penaud, plus gauche : Oui. Affirma-t-il avec plus de conviction.

Il n'y avait nulle besoin de grandes phrases, de jolies mots, de mots doux... C'était inutile... Ils le savaient, ils le sentaient, c'était tacite silencieux mais là... Ces deux simples mots, signifier un tout. Pour eux c'étaient amplement suffisant, c'était ce qu'ils voulaient et ce qu'ils étaient, simplement un nous.

Stiles attrapa la main chaude de Derek et la serra de toute ses forces, s'y accrochant et se força à ignorer toutes les peurs, toutes les angoisses qui hurlaient en lui. Il voulait juste profiter de cette main calleuse et bourru, dans la sienne abîmée et maladroite.

Un nous, c'était absolument incroyable et terrifiant...

Un nous... Ils étaient un nous...

- As-tu confiance ? Souffla alors maladroitement Derek et Stiles sursauta un peu en levant les yeux vers lui.

- Quoi ? L'interrogea Stiles.

- Est-ce que tu as confiance en moi ? Répéta Derek qui posa ses yeux sur leur mains jointent.

- Non ? Répondit narquois Stiles avec un petit sourire amusé.

- Répond ou je te coupe la tête, avec mes dents. Grogna Derek avec un air boudeur.

- Oh mange moi ! Pouffa Stiles.

- Répond ! Ronchonna plus fort Derek en lâchant la main de l'humain et croisant les bras.

- Oh mon dieu ! Leva les yeux au ciel Stiles et grimaça : C'est quoi tout ce côté fleur bleu ? C'est flippant sérieux ! Sentant le regard lourd de Derek, il acquiesça : Oui.

- Répond moi, sincèrement, Stiles. Il se tut quelques secondes mais il avait besoin de savoir : Est-ce que quelqu'un t'a fait du mal ?

- Quoi ? S'étrangla Stiles qui s'éloigna immédiatement de Derek et le regarda avec terreur : Quoi ? C'est quoi cette question à la con ?

- Stiles, répond moi, est-ce que tu as été v...

- Ferme ta gueule ! Hurla alors Stiles complètement paniqué, tout son corps trembla de pure horreur : Ta gueule ! Qui sait qui t'as raconté une merde pareil ! Tu es taré ! C'est quoi cette connerie !

- Stiles, arrête de nier ! Répliqua Derek en se forçant de rester calme et surtout patient.

- C'est elle qui t'as fait croire à cette merde !

- Stiles, ton changement de comportement, tes réactions, ton alcoolisme, tes sauts d'humeurs, tu ne peux pas le cacher plus longtemps...

- Putain je cache rien ! Jamais ! C'est de la merde ! Tu racontes de la merde !

- Stiles, s'il te plais. Tu te fais du mal, quelque chose s'est passé, quelque chose de grave ! Je veux comprendre, je n'arrivais pas à savoir ce qui t'arrivais mais maintenant... Il se passa une main nerveuse dans les cheveux prenant conscience de tout ce que cela pouvait impliquer : Je sais. Il s'avança pour effleurer la main de Stiles, il n'était pas bon avec les mots mais il voulait montré son affection, son soutient bien que cela était maladroit..

- Il y a rien ! Il y a rien ! Répéta les yeux écarquillés Stiles en secouant la tête et plaçant ses mains dans ses cheveux, il recula loin de Derek et répéta encore et encore de manière hystérique : Il y a rien ! Il y a rien !

- Stiles... Essaya de le raisonner Derek, il avait discuté de beaucoup de sujets avec Braeden et sachant que son amie la plus proche était psychologue, il avait espéré trouvé des réponses... Il n'avait pas voulu y croire quand la réponse lui avait été dit, de façon si désinvolte, si naturelle... Comme si cette horreur était commune, presque habituelle... Alors qu'il n'arrivait même pas à concevoir la signification de ce mot pour une femme mais alors pour un homme... Et quand il regardait l'état de Stiles, l'hystérie, il comprenait enfin ce que ce mot signifiait pas uniquement pour les femmes mais aussi pour un homme... Une horreur, un abysse, une descente aux enfer, une annihilation de la personne, lui avait répondu Marine Morell, une torture utilisé pendant certaine guerre...

Un horrible cauchemar devenu une réalité constante.

- Ferme la ! Hurla Stiles qui se retourna vers Derek les yeux écarquillés : Je te jure que c'est faux ! C'est pas arrivé !

- Merde Stiles ! Perdit patience Derek, c'était vraiment effroyable de voir enfin le vrai Stiles : Tu dois en parler ! Il faut que tu parles à un psychologue, c'est leur métier ! Tu ne peux pas rester comme ça !

- C'est pas arrivé ! Crois moi ! J'ai jamais ! Ça m'a rien fait ! Ça ne met pas arrivé ! D'accord, pas besoin de parler, ou d'en parler à quelqu'un ! Tout va bien ! Je vais bien ! Répéta Stiles avec sa voix brisé.

- Si tu n'en parles pas à quelqu'un, je le ferais à ta place. Répliqua Derek qui serra les poings en apercevant le teint livide de Stiles.

- Non ! Non ! Je vais bien ! Je vais bien ! S'il te plais, s'il te plais, n'en parle à personne, juste oublie ça, c'est rien !

- Je ne peux pas, je ne peux pas supporter que tu te tues à petit feu. Je ne te laisse pas le choix, tu dois en parler !

- Je te hais ! Siffla Stiles avec une rage pure : Dégage je ne veux pas te voir ! Laisse moi ! Il lança un coup de poing au visage de Derek qui ne broncha pas : Putain ! Jura l'humain en sentant la brûlure du coup. Il repoussa une nouvelle fois Derek : Va te faire foutre ! Va te faire foutre ! Tu es un connard ! Tu es un monstre ! Dégage ! Il balança une nouvelle fois son poing dans son visage.

- Très bien... Soupira défait Derek qui attrapa brusquement son poignet : Je ne peux pas t'aider ! Va parler à quelqu'un qui le pourra. Tu dois parler ! Tu vas finir par te tuer !

- C'est toi ! C'est toi ! Tu ! Il arracha son poignet de la main forte de Derek, cracha à ses pieds, et se mit à rire : Tu es fou ! Je t'interdis d'ouvrir ta grande gueule ! Il l'attrapa par le col et le repoussa violemment, bien qu'il était humain Derek recula noyé par sa rage : Je te l'interdit !

- Je ne te laisse pas le choix. Répliqua froidement Derek, il ne savait pas quoi faire d'autres... Le menacer après l'avoir laisser touché le fond... Il ne savait pas...

Stiles se tut soudainement les poings serrés, la mâchoire tendu, la respiration bloquée, pour qui se prenait-il ! Il recula et se précipita sur sa Jeep, il ne voulait plus le voir, il ne voulait plus jamais entendre parler de ce connard ! Qu'est-ce qu'il insinué ! C'était quoi cette connerie ! Pourquoi il disait ça !

Quelqu'un t'as fait du mal ? Est-ce que tu as été...

Il se sentait nauséeux, il voulait vomir, il voulait disparaître. Il lui tourna le dos et s'enfuit... Loin, loin de tout, loin de tout ça... Il ne laissa pas Derek le rattraper, il démarra son véhicule et lui fonça dessus, Derek se décala avant de se prendre la Jeep, déconcerté et dépassé par l'hystérie de l'humain. Stiles ne l'entendit même pas l'appeler, il ne voulait plus le voir. Il ne voulait voir personne ! Il était seul ! Il lui avait dit tout ça parce qu'il avait pitié de lui ! Il était pitoyable ! Un petit faiblard, une petite merde bonne à rien d'autres ! Il accéléra, encore et encore, il voulait être le plus loin possible, loin de lui, loin de ses mots qui résonnaient encore, et encore, qu'il était incapable d'ignorer, incapable de les taire...

Est-ce que tu as été v...

Non ! Non ! Non ! Non ! C'est faux ! C'est faux ! Ferme la ! Ferme la ! Ferme la !

Ton innocence prise fut réelle... Chuchota une voix bien trop familière.

- Non ! Non ! Je ne veux pas ! Non !

Parce que dire ce mot, parce que le dire, donner un mot à ce cauchemars, ce mot, c'était trop... Juste trop !

Tu as été baisé comme une putain.

Il hoqueta et hurla, hurla et hurla encore, appuyant plus fortement sur l'accélérateur.

Qu'il se taise ! Qu'ils se taisent ! Qu'ils la ferme tous !

Tous se mélangeaient dans sa tête ! Il ne pouvait pas ! Si c'était révélé ! Qu'ils savaient tous ? Que penserait-il de lui ! Que verraient-ils ? Il ne serait plus comme avant, il ne verrait plus Stiles Stilinski, ils verraient autre chose ! Cette chose qu'il haïssait tellement depuis plus d'un an ! Cette chose dégoûtante et pathétique !

Il préférait mourir ! Disparaître ! Arrêté ! Arrêté tout ! Il ne pouvait pas ! Il ne pourrait pas !

Pourquoi lui ? Pourquoi lui ?

- Pourquoi moi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pleura-t-il la voix tremblante.

Il ne voyait plus, ses larmes noyant sa vue, tout devenait flou, tout disparaissait dans cette brume opaque, dans ce gouffre hideux... Il ne ressentait rien, plus rien, son corps se noya dans son émois, sa terreur, son épouvante ! Il n'entendait plus, plus rien, tout fut dévoré par les cris de sa douleur.

- Pourquoi putain !

Qu'avait-il fait ! Qu'avait-il fait putain ? Pourquoi tout le monde le trahissait ? Pourquoi Derek le trahissait ! Il voulait l'humilié ? Il voulait qu'il meure ? Il haïssait tout ça ! Il haïssait tout ! Il haïssait tout le monde !

Je ne peux pas t'aider !

Pourquoi vouloir savoir ? Pourquoi demander ? Pourquoi ? Pourquoi demander ? Ne peut-il pas oublié ? Ne peut-il pas être laissé loin de tout ?

S'il savait que c'était ta faute, Stiles, que tout est entièrement ta faute...

Tant d'erreurs, tant d'horreurs et tout ça pour... Pour... Il ne pouvait plus... Il ne pouvait pas... Il avait essayé ! Il avait fait de son mieux ! Il les avait sauvé de Jennifer, il les avait sauvé du Nogitsune, il les avait sauvé de Meredith, il les avait sauvé de... De... Mais n'était-ce pas sa faute ? Tout ça ? Toutes ses merde n'était-ce pas sa faute ?

Ta faute ! Ta faute ! C'est ta faute !

N'avait-il pas été prévenu ? Il ne pouvait plus ! Il ne voulait pas être ça ! Il ne voulait pas qu'ils le voient comme ça ! Il ne pouvait pas supporter plus ! Il se sentait si seul ! Si abandonné ! Qui voudrait de lui ? Qui l'aimerait ? Qui voudrait ça ? Qui voudrait de ça ? De ça ? De lui ?

Il entendit le moteur trembler avec force.

Il ne voulait pas ! Il ne pouvait pas le supporter ! Il ne pourrait plus cacher tout ça ! C'était trop ! C'était beaucoup trop ! Beaucoup trop ! Il voulait que tout s'arrête une bonne fois pour toute ! Que tout disparaisse.

Il tourna le volant violemment et fonça vers les arbres.

Que tout disparaisse, que tout sombre dans le néant.

Ferme la ! Que tous se taisent ! Je ne veux plus !

Mais alors que les cimes des arbres se rapprochèrent, un son aussi terrifiant qu'envoûtant se fit entendre, un son et une lumière minuscule mais éblouissante, une créature, frêle et forte à la fois. Une créature qui l'effrayait et qu'il chérissait, une créature aussi apaisante et aimante que tragique et douloureuse...

Il la reconnu immédiatement, elle était là, éclairant de sa simple présence, cette sombre route, ce sombre chemin...

Tu n'es pas seul.. Souffla sa propre voix.

Tu dois mourir Mieczyslaw Stilinski, tu le dois, assassin ! Hurlèrent des voix féminines.

Tu n'es pas seul... Répéta la voix plus forte.

Arrêter le Chaos avant qu'il n'arrive... S'exprima soudain une voix féminine bien familière.

Tu n'es pas seul...

Nous devons empêcher le mal que le Chaos commencera...

Elle était là, tapotant ses doigts squelettiques dans un rythme qu'il connaissait, qu'il avait appris à apprécier à aimer... Elle était là, s'avançant vers lui... Vers... Vers eux...

Tu dois mourir... Répéta-t-elle en s'approchant de lui. Ce rythme continuant, résonnant, faisant échos en lui.

Oui tu l'entends... Babum, babum... Ce petit cœur qui bat à l'intérieur de toi.

Je t'en supplie ! Fais que ça s'arrête ! Je n'en veux pas ! Je veux que ce truc crève ! Entendit-t-il sa propre voix étouffée.

Et dire qu'il y a peu tu le haïssait... Répliqua la même voix féminine.

Il faisait sombre... Il ne voyait rien... Tout était noir... Si noir... Il était noyé dans l'obscurité sans l'once d'une lumière, d'une étincelle, juste de la noirceur, la noirceur du vide, du néant. C'était si étrange... Il se sentait comme éloigné de tout, de qui il était, de ce qu'il était. Il essaya vainement d'user de son corps, de bouger ses doigts mais ils étaient lourds, si lourds et il était fatigué... Épuisé.

Un doux sommeil l'appelait avec tendresse et il se laissait happer par sa quiétude, sa voix enchanteresse le guidant avec amour. Pourtant... Pourtant malgré cette douce sérénité, quelque chose allait mal... Il ne savait ce que c'était, il ne savait plus pourquoi et pourtant tout était faux. Il ne devait pas dormir, il ne devait pas se laisser guider par cette délicieuse odeur fruitée, par la lourdeur de son corps. Il y avait quelque chose d'inquiétant, quelque chose de sale et de cruel caché par cette paix. C'était faux, ce n'était que factice... Pourquoi dans les ténèbres salvateurs du sommeil ressentait-il cette appréhension ? Pourquoi son cœur battait-il si vite, se répercutant avec violence dans ses tympans ? Que se passait-il ? Que lui arrivait-il ? Il força son corps à se mouvoir, sa tête difficilement tomba sur le côté, il papillonna des yeux, les plissant essayant de capturer un instant la lumière derrière ses paupières lourdes. Il ne distingua que des silhouettes informes mais tout était si brumeux, il se sentait si brumeux et si assoiffé... Pourquoi avait-il soif ? Il essaya de parler d'utiliser les muscles inertes de sa mâchoire mais le son fut étouffé par une étrangeté.

Où suis-je ? Que se passe-t-il ? Et mon...

Il entendit un cri perçant, terrifié, déchirant... Il essaya de ses maigres forces, d'ouvrir les yeux. Il l'appelait, il savait qu'il l'appelait désespérément, cherchant sa chaleur, sa protection et... Il ne pouvait rien faire, piégeait... Piégeait dans ce lourd, lourd sommeil...

Et mon bébé ?

- Je ne suis pas seul ! Hurla Stiles les yeux écarquillés. Il se souvenait de ce sentiment, de cette sensation, il devait ! Non, il avait besoin de lui ! Il fallait ! Pour lui ! : Je ne suis pas seul ! Je ne peux pas mourir ! Je ne peux pas ! Il a besoin de moi ! Réalisa alors Stiles en entendant le cri d'un bébé, d'un nouveau né, son bébé ! Il était là ! Il le sentait, il était là et il l'attendait ! Il ne peut pas l'abandonné, il ne peut pas !

Il appuya de toutes ses forces sur le frein, priant pour que sa Jeep s'arrête à temps. Le véhicule pila et dérapa violemment, il s'accrocha de toute ses forces au volant, ses yeux ne quittant pas la petite forme, la petite silhouette, la familière biche blanche... Il heurta assez durement le volant et se redressa dans son siège, le corps tremblant et haletant. Qu'est-ce qu'il allait faire ?

Que venait-il de faire ? Qu'avait-il essayé de faire ? Mourir ? Il avait essayé de se tuer ? De faire une tentative de suicide ? Il rencontra son reflet épouvanté dans son rétroviseur, qu'est-ce qu'il faisait putain ? Il ne pouvait pas... Il devait... Il démarra son véhicule, toujours tremblant, toujours paniqué, il conduisit rapidement, se forçant à ne pas penser, ne pas réfléchir, il suivit simplement la route... Il se retrouva devant l'hôpital. Il se ficha de sa voiture garer de biais, il se précipita simplement dans le bâtiment, l'air hagard, complètement perdue, il avait peur, il ne savait pas quoi faire... Il déambula plusieurs minutes dans le bâtiment, à peine conscient des lamentations des patients... A peine conscient de son état, il devait marcher, ne pas s'arrêter, ne pas reculer, il devait...

Il heurta violemment quelqu'un et se rattrapa au mur, s'apercevant que tout était brumeux.

- Stiles ? Il sursauta et secoua la tête.

- Non ! Baragouina-t-il d'une voix tremblante.

- Mon dieu, qu'est-ce que... Elle se tut un court instant avant de reprendre plus calmement : Ok, Stiles vient avec moi, d'accord. Continua la voix féminine, il sentie des mains sur son corps et il tressaillit brusquement la repoussant.

- Non ! Répéta-t-il plus fortement incapable de se concentrer, de comprendre ce qui se passait. Il devait ! Il ne pouvait pas ! Il fallait ! Répéta-t-il encore et encore, les yeux écarquillés, le souffle coupé...

- Stiles... Chuchota la voix avec douceur et tendresse : C'est moi, c'est Mélissa, la maman de Scott.

- Je peux pas ! Je peux pas ! Continua Stiles en résistant et secouant la tête.

- Laisse moi t'aider, s'il te plais, tout va bien.. Elle essaya une nouvelle fois de l'aider à se redresser : Je veux juste t'emmener dans une pièce plus calme, d'accord ? Elle attendit que l'adolescent hoche la tête et accepte de la suivre. Il chancela et la suivie difficilement, il puait l'alcool... Il était trempé, les yeux rouges et gonflés, il tremblait, ses bras étaient croisés sur la poitrine. Il avait un aspect misérable... Elle le guida vers une petite chambre vide. Elle se retourna et indiqua un lit où il pouvait s'asseoir, il le fit en silence. Elle chercha une petite trousse de secours et une couverture qu'elle lui tendit mais il se recroquevilla simplement : Stiles que se passe-t-il ? L'interrogea-t-elle, quelque chose de grave s'était-il passé ? Scott lui avait envoyé un message d'urgence pour qu'elle vienne à la clinique et voilà qu'elle rencontrait ou plutôt heurtait Stiles en état de choque : Est-ce que Lydia est blessée ? Demanda Mélissa essayant de cacher son inquiétude qui croissait au fil des secondes et sachant l'amour de Stiles pour elle.

- Je ne peux pas... Répéta Stiles haletant qui planta ses ongles dans son cuir chevelu, les enfonçant au point de s'arracher des mèches : Je dois ! Il faut que je ! Je peux pas ! Répéta-t-il en se levant du lit et commençant à d'agiter de nouveau, marcher dans la pièce les mains dans ses cheveux en des poings serrés, griffant et arrachant.

- Stiles, calme toi ! S'affola Mélissa par la forte crise d'angoisse de l'adolescent : Il faut que tu respires, respires ! Cela lui rappela l'hystérie dans lequel Raphaël et elle l'avait trouvé, il y a plus d'un an, elle commençait à sentir la panique monté en elle, qu'est-ce qui venait de se passer encore ? Est-ce que l'un d'eux étaient à nouveaux blessés ? Qu'est-ce qui avait bien put mettre Stiles dans cet état ? Elle se força de ne pas penser à cette époque, ni la peur qui se réveilla, et si... Non impossible. Elle se leva pour le rejoindre et voulu passer une main rassurante sur le dos de Stiles : Tout va bien ! Inspire, expire.. Là, tout va bien Stiles ! Tout va bien. Tu n'es pas seul, d'accord, je suis là, Ça va aller.. Il se retourna immédiatement à son touché et la poussa si violemment qu'elle chuta.

- Je peux pas... Répéta Stiles en se balançant et continuant de marcher à travers la pièce incapable de la voir, de comprendre. Il entendait ses cris, ses hurlements de plus en plus forts, il avait l'impression de sentir son esprit se déchirer, il voyait ses arbres, ses troncs se rapprochaient, il sentait ce corps sur lui, il voyait le regard froid de Scott, il entendait le désespoir dans la voix de Grincheux... C'était trop, il n'arrivait pas à se ressaisir.

- Stiles, s'il te plais : Elle se releva, sifflant à la douleur sourde dans sa hanche. Elle essaya de s'approcher de lui et d'enlever ses mains mais il enfonça plus fort encore ses ongles... Elle réfléchie quelques secondes et changea de stratégie. Elle était totalement impuissante face à une telle hystérie... Peut-être que le faire parler... Discuter, comprendre ce qui n'allait pas : Tu ne peux pas quoi ? L'interrogea-t-elle et elle pensa qu'il ne lui répondait pas, tellement les secondes furent longues...

- Mourir... Je peux pas mourir... Chuchota Stiles dans un sanglot qui s'arrêta finalement, appelé par cette voix.

- Tu ne vas pas mourir, on va trouver une solution, on va les arrêter. Essaya-t-elle de le réconforter, il s'était sûrement retrouver confronté à une chimère... Elle s'avança prudemment pour se mettre face à lui et lui adressa un sourire encourageant, même si elle doutait qu'il soit conscient d'elle, tellement sa panique était forte : Tout ira bien... Ça va aller, on va les arrêter, personne ne vous fera du mal, personne ne va te blessé encore, tu ne vas pas mourir.. Je veux que tu respire, d'accord ? Prend une ins...

- J'ai essayer de me tuer... La coupa brusquement Stiles qui se sentit soudain calme, comme si le dire, donner un mot à sa souffrance lui permit de reprendre le contrôle.

- Mais non, personne ne va te tue... Elle se paralysa d'effroi à la soudaine réalisation. Elle hoqueta, terrifié, horrifié : Tu...Qu-Quoi ?.. Mélissa bégaya pas sûre de ce que venait de dire cet enfant : Qu'est-ce que tu racon... Il se redressa et ses yeux étaient si vitreux, si lointain et pourtant si implacable quand il parla.

- J'ai essayé de me tuer. Répéta-t-il plus froidement, sa voix se maîtrisa, son souffle s'apaisa, ses mains ne tremblait pas. Il observa cette forme devant lui, cette personne qui était là et il voulait juste tout lui crachait à la figure, tout lui dire... Tout balancer, le hurler, le crier ! Il était fatigué de fuir ! Épuisé !

Tu dois le dire.

Elle était là, tendant ses bras squelettiques à peine caché par ce vêtement sale, elle riait, inconsciente de son esprit qui s'effilait au fil du temps, inconsciente que bientôt elle ne pourrait plus marcher, plus parler, son corps ne serait plus qu'une coquille vide et inutile. Il savait... Il savait mais il ne voulait pas le reconnaître... C'était trop dure, trop cruelle, trop implacable... Le reconnaître serait l'accepter et accepter que cette femme n'était pas sa mère mais juste son ombre... Il n'avait pas pu... Malgré tout... Il n'avait pas pu... C'était trop dure, même quand il le savait...

Heure du décès...

- Stiles ! L'interrogea Mélissa incapable de savoir quoi dire, noyé par l'incompréhension. Pourquoi dirait-il quelque chose comme ça ? Qu'est-ce qui se passait avec ce garçon ? Il était plutôt ironique et mélancolique mais de là à... Stiles, pourquoi dis tu... Mais elle ne savais pas quoi dire, incapable de pouvoir parler...

Tu dois le dire… Tu vas te tuer...

Il leva ses yeux et rencontra ceux noisettes de cette femme, sa silhouette se déforma, il voyait sa mère. Sa maman qui lui souriait tendrement et tendait ses bras. Il voulait la rejoindre, sentir ses bras chaud et réconfortant, il voulait entendre son rire, il voulait sentir son odeur.

Maman...

Elle lui manquait tellement... Elle lui manquait terriblement... S'il avait accepté... S'il avait reconnu son mal... Les choses auraient-elles été différentes ? Aurait-il pu arrêter son père de sombrer dans l'alcool comme il l'avait fait ? Aurait-il pu éviter cette haine qu'il avait ressentie contre lui, contre tout le monde ? Aurait-il pu garder les souvenirs de cette femme au lieu de les oublier ? Il l'avait oublié parce que c'était trop dure, il avait pas pu... Il n'avait pu dépasser le souvenir de ce lit blanc et ce corps froid... Il n'avait pu continuer, son esprit se fracturant, se brisant et se noyant... Il avait refusé qu'ils le disent, il avait refusé d'aller à l'enterrement, il avait tout refusé... Incapable de quitter ses murs blancs, incapable d'accepter, incapable de sortir de là. Mais il y avait eu son père, son père aussi brisé que lui, son père se noyant dans l'alcool, son père incapable de le regarder...Chacun dans le silence de leurs maux... Leurs mots trop lourds, leurs voix éteintes, leurs esprits emprisonnés... Une cage qui avait presque tuer le peu de famille qu'ils avaient été... Se fragile équilibre, aucun assez forts, braves pour se lever et poser un pied tremblant mais déterminé dans ce chemin devenu obscur... Ils n'avaient pas pu prendre la main l'un de l'autre et trouver la lumière... Ils avaient évolué loin, dans leur propre chemin...

Comme sa mère... Elle avait été seule finalement dans sa maladie, seule dans son corps et seule à mourir mais son esprit déchiré par la folie, lui avait offert l'ignorance, l'innocence et elle avait sourit, rit longtemps d'insouciance... Elle avait été seule dans son corps mais pas seule dans son cœur. Ils avaient été là et elle avait été heureuse.

Maman... Est-ce possible pour moi ?

Était-ce possible pour lui ? Le pouvait-il ?

- Stiles ? Insista Mélissa qui essaya de se ressaisir : Je sais que c'est dure... Je sais que tu penses que les Dreads doctors vont... Elle se mordit les lèvres pas sûre de comment exprimer sa pensée : Qu'ils vont gagnés mais tout le monde est entrain de se battre pour les battre. Il ne faut pas que tu désespère, d'accord ? On va trouver une solution, je te le promets.

Stiles se pinça les lèvres, il sentit la morsure désagréable de sa nuque.

- Stiles ? Répéta Mélissa plus hésitante et observant l'adolescent comme un fauve en cage : Peux-tu dire quelque chose... L'implora-t-elle presque.

Le pouvait-il ? Le pouvait-il vraiment...

Non... Non... C'est trop difficile... Non... Ferme Ta gueule !

- Stiles ? Le pressa Mélissa, son silence était encore plus terrifiant...

- J'ai été violé.