Auteur de la fic : Sushi
Genre : Sérieuse
Rating : G
Disclaimer : les personnages de Full metal alchemist ne m'appartiennent pas mais sont la propriété d'Hiromu Arakawa et évidement je ne suis pas payé pour écrire cette fic.
Note de l'auteur : Chapitre 4 déjà…Hé oui je mets en ligne assez vite, car je suis très inspirée et aussi je peux écrire la nuit…(-- mais suis naze du coup lol), voilà donc un chapitre dont (je l'avoue) avoir eu beaucoup de mal à l'écrire. Pas par manque d'idée loin de là, mais plus pour mettre en place une théorie qui tiens plus ou moins la route (lol). J'ai du bossé deux soirs dessus, reprendre ce qui me ne plaisais pas etc etc etc… Je remercie Tohru-kun pour ses reviews (promis je ne spoilerais pas la suite sur msn lol) et merci aussi à Yatsuko. A l'heure actuelle où je poste ce chapitre j'ai commencé le chapitre 7, et l'histoire prend une sacrée tournure lol mais je ne spoilerais pas …Allez j'arrête de bavarder et je vous laisse lire …Bonne lecture !
Brother
Chapitre 4 : Le gant rouge
Il était très tard, minuit largement passé, mais une lumière demeurait allumée à la fenêtre au deuxième étage du petit immeuble, une fenêtre donnant sur un petit salon à l'aspect modeste.
Une lampe posée sur la table en était la cause, juste en face se tenait un jeune homme blond le nez plongé dans plusieurs vieux ouvrages reliés de cuir. Il tournait lentement les pages, abandonnait un livre pour en ouvrir un autre, consulté, comparé, reprendre le premier, ainsi de suite tout cela sans donner le moindre signe de fatigue et pourtant cela faisait des heures qu'il était ainsi plongé dans ses recherches.
Dans un coin sombre, près d'un vieux poêle, étaient installés deux matelas, sur l'un d'eux pelotonné sous une couverture grise dormait un autre garçon blond. Ce dernier remua légèrement, ouvrit les paupières, se frotta les yeux et leva un visage fatigué vers son grand frère plongé dans sa lecture.
-« Ni-san ? Tu ne viens pas te coucher ? » Demanda-t-il doucement.
Edward tourna un instant son regard vers lui.
-« Pardon Al je ne voulais pas t'empêcher de dormir. » S'excusa-t-il avec un léger sourire. Puis il reprit sa lecture. « Non ! Je n'ai pas sommeil de toute façon. »
Al se redressa doucement, la couverture glissa de ses épaules et il jeta un regard par la fenêtre, il faisait nuit noire.
-« Tu va veillé toute la nuit ? » Il s'intéressa de nouveau à son frère.
Ce dernier demeura silencieux, il semblait ne pas avoir entendu la question de son petit frère.
Al poussa un léger soupir.
-« Tu peux te rendormir Al ! »
Finalement il l'avait écouté.
« Moi je veux vérifier un truc. »
-« Un truc ? » Al se leva et s'approcha de la table.
Edward saisit un autre livre.
-« Ouais…Un truc. »
Alphonse s'installa en face de son frère.
-« A propos du cercle de transmutation sur le corps d'Envy ? »
-« Ouais entre autre ! » Il feuilleta les pages à la recherche d'un passage. « Suis pas sûr… mais… »
-« Mais ? » Al sondait le visage de son frère.
-« Mais il me semble avoir lu quelque part un détail qui pourrait avoir un rapport avec ce qui s'était passé quand l'organisation Thule a utilisé Envy pour entrer dans notre monde. »
-« Bertine Eckheart ? »
-« Ouais…Seulement ce que j'pige pas c'est du fait qu'on a brisé les deux portes…Normalement il ne devrait plus avoir de lien possible. » Il s'arrêta sur un passage et cessa un instant de parler trop occupé à lire le texte.
-« Tu penses qu'il existe encore un lien alors ? »
Il ne reçut pas de réponse, il vit les prunelles de son frère parcourir les lignes, fronçant légèrement les sourcils. Puis finalement Edward poussa un soupir, redressa la tête et se massa la nuque.
-« Hannnn ! Autant chercher une aiguille dans une meule de foin ! » S'exclama-t-il d'un air dépité.
-« Ni-san ? »
Edward reprit un visage sérieux.
-« Un autre lien…Ouais c'est ce que j'pense. Seulement je n'ai pas de preuve.» Il referma le livre qu'il consultait et le posa de côté. « Y a un autre détail qui me chiffonne… »
-« Lequel ? »
-« La fois où cette cinglée de Eckheart à ouvert la porte, pour créer ce passage, elle a utilisé deux homocules. »
-« Envy et…Papa… »
Ed hocha la tête et saisit une tasse posée à côté de lui remplie de café.
-« La porte s'est ouverte en utilisant deux homocules, ils ont agi comme des catalyseurs… Mais là… » Il porta la tasse à sa bouche et but une longue gorgée.
-« Là y a qu'un seul homoculus… » Continua pensivement Al.
Edward recracha brusquement le café qu'il avait dans la bouche.
-« BERK CE CAFE EST FROID ! » Il reposa sa tasse avec une grimace et s'essuya la bouche d'un revers de la main.
Al fit un sourire amusé.
-« T'es toujours aussi distrait Ni-san ! » S'exclama le jeune Elric en riant.
Dans la chambre à côté, plongée dans l'obscurité quasi-total, la silhouette de l'homoculus se découpait sur le drap blanc. Il ne dormait plus et fixait le rayon de lumière sous la porte. Les deux voix des deux frères lui parvenaient mais sans comprendre leur propos. Il s'était réveillé ainsi allongé dans le noir, sur ce lit. Il se souvenait d'être allé dans le salon et d'avoir ouvertement provoqué la colère d'Edward ensuite… Il leva sa main et la contempla longuement. Sa main s'était mise à trembler et à lui faire mal…puis… Son regard se rétrécit prenant un air soucieux…puis plus rien juste une douleur atroce, pour après se réveiller dans cette chambre. Il ferma les doigts et serra de toutes ses forces, il serra les dents et afficha une grimace irritée.
Le soleil se leva sur la ville qui petit à petit s'animait. Les commerçants ouvrirent leurs boutiques, le pain chaud tout juste sorti du fourneau fut déposé sur le présentoir du boulanger. La fleuriste disposa ses compositions florales, prenant le temps de mettre celles-ci bien en valeur. C'était une belle journée tiède qui s'annonçait, mais alors que la vie s'activait, au deuxième étage du petit immeuble, dans le petit salon c'était tout autre chose.
Edward s'était endormi affalé sur la table et sur ses ouvrages. La fatigue avait eu raison de son envie de percer le mystère dont lui et son frère avaient été témoins hier.
Alphonse rangea les couvertures et souleva les matelas qu'il disposa le long d'un mur. Il s'approcha de la table sans bruit, sourit en voyant son frère assoupi.
-« Je t'avais bien dit de venir dormir ni-san. » Murmura-t-il doucement.
Il éteignit la lampe restée allumée et prit la tasse vide.
Alphonse la ramena en cuisine et la lava avec le reste de la vaisselle de la veille. Il prit soin de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller son grand frère.
Quand il eut fini, il saisit un petit plateau qu'il avait préparé à l'intention du blessé.
Il quitta la cuisine en ordre et s'avança vers la chambre. Al jeta un regard à son frère, puis doucement poussa la porte.
Celle-ci pivota lentement dans un léger grincement, le jeune Elric franchit le seuil et la referma tout aussi prudemment.
Il risqua un regard vers le lit occupé, Envy était réveillé. A sa grande surprise l'homoculus ne l'avait pas encore agressé par un sourire ou un propos moqueur.
En fait il semblait plutôt l'ignorer.
Al pris une profonde inspiration et s'avança affichant un air détendu.
-« Bonjour Envy-san ! » Salua-t-il en posant le plateau sur la petite table.
L'homoculus ne posa même pas un regard sur lui.
« J'espère que vous avez bien dormi. »
Toujours le silence pesant.
« Et que vous allez mieux. »
Finalement les prunelles mauves pivotèrent lentement et s'arrêtèrent sur lui.
Al sourit doucement.
Le regard froid d'Envy le sonda un long moment, Al se sentit encore plus mal à l'aise.
« Je…Je vous ai apporté à manger…Si vous avez faim… »
Les yeux violets s'intéressèrent au plateau quelques secondes et revinrent sur lui.
« Bon…Bha je vais vous laissez vous restaurer tranquillement… » Il pivota sur ses talons et s'approcha de la porte, a ce moment son regard remarqua le sac contenant les vêtements qu'Envy avait jetés. Il se pencha et le ramassa.
« Je sais que cela vous irrite… » Il se retourna. « Ces vêtements humains… »
Envy détourna la tête.
-« Mais si vous voulez sortir, vaut mieux les utiliser. Les gens de ce monde ne sont pas habitués aux vêtements d'un homoculus. » Il esquissa un petit sourire en coin.
-« Qu'importe ! » Un sourire froid fendit les lèvres d'Envy. « Si cela leur pose un problème… Il me suffit de les supprimer. »
Al secoua la tête de dépit.
-« Ce n'est pas aussi si simple…Maintenant vous êtes humain également, ils leur sera facile de vous tuer. »
-« Et alors ? » L'homoculus haussa un sourcil. « Tu t'inquiéterais de me voir mourir ? Ce serait la meilleure !» Il posa un regard moqueur. « Parce que tu as eu la sottise de me ramener ici et de me soigner, tu penses que maintenant on est ami ? » Il éclata de rire. « Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Décidément ce que vous pouvez être cons tous les deux ! Ha ! Ha ! Ha ! »
-« Je n'ai jamais dis cela…Seulement vu ce qui s'est passé hier soir… »
L'homoculus cessa de rire.
-« Ce qui s'est passé ? » Il fronça les sourcils. « Cela ne vous regarde pas ! » Il serra les poings.
Une furieuse colère monta en lui, il n'appréciait pas de se souvenir de sa faiblesse alors qu'il était en présence des deux personnes qu'il haïssait le plus.
-« En tout cas. » Alphonse ne fit pas cas de la colère de l'homoculus. « Il va falloir mettre ces vêtements quand vous irez voir le médecin. »
-« Hors de question que cet humain s'approche encore de moi ! » Siffla vivement Envy.
-« Pourtant il le faudra bien ! Il faut enlever les fils. » Le jeune Elric déposa le sac à côté du lit. « Vous devriez aussi prendre un bon bain. » Il sourit. « Cela fait du bien surtout après une longue convalescence. » Il se détourna, revint vers la porte et s'arrêta un instant. « Je vais vous le préparer. » Et quitta la chambre.
Il referma la porte et tourna son regard vers la table, à sa grande surprise il n'y avait plus d'Edward. A ce moment il entendit un bruit à la cuisine.
Il s'approcha et aperçut son grand frère se faisant chauffer de l'eau.
« Ni-san ? »
Edward se retourna, il avait les traits tirés, la marque des livres encore dessinée sur sa joue et sa queue de cheval à moitié défaite.
-« Salut…Al ! » Il étouffa un bâillement. « Suis complètement naze ! »
-« Je vois ça ! » Répliqua le plus jeune avec un petit sourire.
Ed s'intéressa de nouveau à son eau bouillante, il se préparait un bon café bien fort.
« Tu veux que je le fasse ? » Proposa Alphonse.
Le grand frère secoua la tête en baîllant une nouvelle fois.
-« Non ! Non ! Ca ira ! » Il s'étira. « Halalala ! Suis moulu ! J'ai mal partout.»
-« Evidement à dormir sur une table. Ce n'est pas très confortable. »
-« Ca tu l'as dit ! » Il grimaça en se massant la nuque douloureuse.
-« Sinon ? Tu as trouvé quelque chose ? » S'enquit Al.
Edward jeta un coup d'œil à son frère, puis secoua lentement la tête, reprenant un air sombre.
-« Non ! Rien ! Même pas dans le livre qui m'intéressait, celui de l'autre alchimiste. »
-« Ha ? »
-« Ouais… » Il fixa pensivement la casserole d'eau. « Haaaa ! J'ai la rage ! Tout cela pour qu'dalle ! »
-« Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? »
Ed se frotta le menton.
-« J'pense que le mieux ce serait de voir directement l'gars. »
-« Celui qui écrit le bouquin ? »
-« Ouais…S'il est encore vivant ! Et surtout si j'retrouve sa trace. J'aurais alors quelques petites questions à lui poser directement. » L'eau était suffisamment chaude, il saisit la poignée de la casserole et versa le contenu sur le filtre rempli de café.
-« Cela fait beaucoup de si. »
Edward hocha la tête.
-« Hé ouais ! Beaucoup d'incertitude. »
-« Cela veut dire aussi, que si jamais cet homme est encore vivant… On va reprendre la route ? »
-« On ? » Edward souleva un sourcil.
-« Oui on ! Hors de question que je te laisse partir seul ! Je t'accompagnerai également ! Comme toujours ! Et tu n'as pas intérêt à me laisser tout seul ici. »
Un sourire amusé fendit les lèvres du grand frère.
-« Okay Al ! On partira ensemble ! »
-« Que c'est touchant…J'en pleurerais presque ! » S'exclama derrière eux une voix ironique.
Les deux frères se retournèrent en même temps, Envy était là, appuyé contre l'encadrement de la porte, les bras croisés et posant un regard cynique sur les deux frères.
« Une si touchante scène familiale… »
-« Vous vous êtes décidé à vous lever ! » S'exclama Al avec un sourire ravi.
Sourire qui ne reçut en réponse qu'un regard méprisant de l'homoculus.
« Je vais vous faire couler un bain ! »
Mais la main d'Edward saisit le bras de son petit frère.
-« Cesse donc d'être au petit soin pour ce type ! » Il posa un regard irrité sur Envy.
-« Mais ni-san ? » Il dégagea son bras de l'emprise de son grand frère. « J'ai envie de l'aider ! » Trancha-t-il d'une voix ferme.
Cette phrase fut accueillie par une exclamation de mépris de la part de l'homoculus. Ce qui ne plut pas vraiment à Edward.
« Il est encore en convalescence, le médecin a bien précisé qu'il ne devait pas faire trop d'efforts De plus… » Al posa un regard accusateur sur son frère. « Avec ton fichu caractère…Tu as bien failli compliquer les choses. »
-« QUOI ? »
-« Tu sais très bien de quoi je veux parler ! »
-« Il M'A PROVOQUE! » Protesta avec colère Edward.
-« C'est normal qu'il le fasse ! Mais tu aurais dû te contrôler au lieu de te jeter sur lui et le frapper alors qu'il est encore blessé. » Répliqua Al avec un regard de reproche.
-« ALORS J'AURAIS DU LE LAISSER FAIRE ? »
-« OUI ! PARFAITEMENT ! »
-« Finalement j'ai peux être parlé trop vite ! » Railla Envy.
Edward posa un regard mauvais sur lui et refit face à son frère.
-« MOI J'PEUX PAS ! QUAND ON M'CHERCHE ON ME TROUVE ! SUR CE… » Il se remplit une tasse de café non sans en répandre la moitié par terre due à sa colère et sa précipitation. « J'VOUS LAISSE ! » Et il quitta la cuisine, passa juste à côté de l'homoculus n'accordant aucune attention à ce dernier hilare.
Alphonse poussa un soupir.
Edward sa tasse à la main s'installa de nouveau à table, posa la tasse avec humeur, manquant de peu de la briser. Il but son café tout en fixant les livres ouverts posés devant lui.
Il s'était encore emporté contre son frère, et commençait déjà à le regretter. Mais sa fierté l'emportait sur sa raison.
« S'il veut jouer les nounous pour psychopathe aux cheveux verts (lol) qu'il le fasse… » Songea-t-il avec humeur. « Mais qu'il vienne pas se plaindre après si Envy le fait chier… » Il finit d'un trait son café. Son regard à cet instant s'arrêta sur le paragraphe d'un des livres ouverts. Il reposa brutalement (encore) sa tasse et saisit le livre entre ses mains. Son regard doré parcourut avec intérêt les longues lignes en fins caractères.
Il se leva brusquement tenant toujours le livre.
« LE VOILA ! » Hurla-t-il malgré lui.
Aussitôt Al sortit de la cuisine.
-« Voilà quoi ? » Il posa un regard rond.
Envy apparut juste derrière, haussant un sourcil cynique.
-« CE QUE JE CHERCHAIS ! » Edward oublia à cet instant qu'il s'était fâché avec son frère.
-« De quoi tu parles ? »
-« LE DETAIL QUE JE VOULAIS ! » Aussitôt Edward referma le livre et sous le regard ahuri de son petit frère se rua sur son manteau, puis sur la porte.
-« Ni-san ? Où tu vas comme-ça ? »
-« J'ai encore un truc à vérifier ! M'attends pas ce midi, je pense que je rentrerai tard ! » Et claqua la porte avec vigueur.
-« Tssss… Toujours à foncer tête baissée… » Ironisa Envy.
Edward était parti depuis une heure, Alphonse rangea la pile de livres abandonnés sur la table et les feuilles manuscrites des notes de son frère éparses sur le sol.
-« Décidément ni-san est vraiment désordonné. » Soupira-t-il.
Son regard se promena sur les lignes écrites à la main. « Je me demande ce qu'il a trouvé. » Il classa les feuilles et les empila proprement sur un petit buffet juste derrière et plaça les livres dessus. Son regard s'arrêta sur quelques outils qu'utilisait souvent son frère pour ses prothèses. « J'ai retrouvé mon corps…Mais lui… »Songea-t-il en effleurant de ses doigts l'un des vieux tournesvis au bout abîmé. « Il se plaint jamais de ça…Pourtant…Au fond... J'aurais tellement voulu pouvoir à mon tour… »
Le bruit d'une porte le tira de ses pensées, il tourna lentement la tête. C'était l'homoculus, il sortait de la salle de bain et à la stupeur d'Al avait enfin accepté d'enfiler les habits.
« Finalement… » Al esquissa un sourire. « Vous les portez. »
Le regard glacial d'Envy se posa sur lui.
Il avait troqué ses vêtements d'homoculus pour une longue chemise blanche, un pantalon noir et une veste sombre, il paraissait bien plus humain...
-« S'il faut ça pour pouvoir sortir enfin de ce trou à rat…Soit ! »
-« Je vois ! » Al pencha la tête de côté et élargit son sourire. « Alors nous pouvons y aller ! »
Envy ne répliqua pas, mais le regard qu'il lança indiquait clairement qu'il ne le faisait pas de gaîté de cœur.
Tous deux quittèrent l'appartement, descendirent les deux étages et se retrouvèrent dans la rue.
Cela faisait plusieurs jours qu'Envy n'avait pas mis le nez dehors, il leva son regard vers le soleil étincelant, leva sa main pour masquer un peu ses rayons aveuglants.
Alphonse l'observa attentivement avec un léger sourire en coin, laissant l'homoculus profiter au maximum de sa « liberté ». Au fond de lui, il comprenait que rester au lit durant plusieurs jours n'était pas une partie de plaisir, en plus c'était chez des gens qu'il n'appréciait pas du tout.
Finalement Envy se détourna du soleil et posa ses prunelles violettes sur le jeune Elric. Son regard semblait dire « Alors ? Qu'est ce qu'on attend ? »
Ensemble ils prirent la direction du centre ville, là où se trouvait le cabinet du médecin.
Pendant ce temps, Edward Elric installé à une des longues tables dans la bibliothèque universitaire, fouillait un nombre impressionnant de grands registres. Cherchant fébrilement parmi les pages ce qui confirmerait la piste.
Cela faisait des heures qu'il les consultait, peu soucieux de la curiosité qu'il suscitait parmi certains étudiants venus juste effectuer quelques recherches pour un cours ou une thèse.
-« Cet homme …A trouvé un lien existant entre notre monde et celui-ci…Et si j'en crois ce foutu bouquin… Cela n'a rien à voir avec l'organisation Thule et la cité engloutie…Et cela aurait un rapport direct du fait qu'Envy soit revenu ici et dans sa forme Homoculus…Maintenant va savoir si ce type est encore vivant… Si j'en crois encore son livre…Il est venu par ici en tant que professeur...Si je pouvais avoir au moins rien qu'une petite info…Ce serait vraiment le… » Ses pensées s'interrompirent, son index ganté s'était immobilisé face à un nom. « …Bingo ! Professeur Nathan Hokart. » Il tapota du doigt le prénom qu'il cherchait. « Enfin te voilà… » Un petit sourire fendit ses lèvres. « Il est resté deux ans ici, puis… » Il glissa son doigt le long de la ligne. « A donné sa démission et cela fait exactement… » Il fronça les sourcils. « Une quinzaine d'années… » Il redressa la tête. « Quinze ans…Il est bien possible que cet alchimiste soit maintenant mort. » Il eut l'espace de quelques instants comme un goût amer de déception. Maintenant qu'il tenait une piste, il lui fallait savoir où ce Hokart avait pu aller après sa démission. Une image lui traversa l'esprit…Le professeur Pirez, lui peut-être… Edward referma d'un coup sec le long registre et se leva vivement de sa chaise. Ramassa sa documentation en vrac. Il plaça le lourd livre sous le bras puis se rua hors de la bibliothèque.
A cette heure…Il devait être dans son bureau. Aussi le jeune homme blond se dirigea d'un bon pas dans cette direction, il se sentait à nouveau si plein d'espoir.
Il arriva devant la porte du bureau du professeur Pirez. Il frappa deux coups aussitôt la voix du vieil homme résonna.
-« Oui ! Entrez ! »
Edward n'hésita pas une seconde et entra. Le vieil homme était assis derrière son long bureau en désordre et penché sur une pile de copies.
-« Bonjour Professeur ! » Salua respectueusement le jeune homme.
Pirez leva son regard bienveillant vers le nouveau venu et sourit en voyant Edward.
-« Ho ? C'est vous monsieur Elric ! Bonjour ! » Il reposa stylo et copies. « Que me vaut le plaisir d'une telle visite? Surtout dans mon bureau. »
Il était vrai qu'Edward ne venait que très rarement le déranger ici.
-« Je m'excuse de venir ainsi interrompre votre travail. » Commença-t-il.
Aussitôt le professeur leva une main et fit un signe apaisant.
-« Allons ! Allons ! Il n'en est rien ! Je pensais justement faire une pause. » Il désigna le fauteuil en face de lui. « Mais je vous en prie ! Asseyez-vous ! »
Edward hocha la tête, s'avança et prit place dans le confortable fauteuil.
« Voulez-vous une tasse de thé ? » Proposa le vieil homme en se levant et se dirigeant vers un poêle où reposait une petite bouilloire.
-« Oui ! Volontiers ! »
Le professeur sourit, prit deux tasses et avec un linge propre saisit la poignée brûlante de la bouilloire.
Pendant que le vieil homme était tout à sa besogne, Edward balaya du regard le petit bureau. Il ne manquait pas de documentation ici, un sérieux désordre régnait dans la pièce. Des montagnes de livres s'empilaient dans les moindres recoins, un miracle que tout ceci ne se soit pas encore écroulé…
-« Du lait ? Du sucre ? »
Ed tourna son regard vers le vieil homme qui se tenait à quelques pas de lui, souriant tenant deux tasses.
-« Heu…un…un sucre…Merci ! »
Le vieil homme plongea un sucre dans le liquide ambré et présenta la tasse à son invité.
Edward la prit et jeta un regard vers la petite table tout en buvant le thé brûlant.
Le professeur s'assit sur le rebord de son bureau.
-« J'espère que vous trouvez ce thé à votre goût ! »
Le jeune homme sourit.
-« Oui ! »
-« Bien ! Mais si vous me parliez du but de votre visite. » Le regard clair du professeur se posa sans détour sur le visage d'Edward.
Ce dernier esquissa un sourire amusé.
-« Voilà je voudrais un renseignement…Hum…Disons plusieurs indications importantes. »
-« Ha oui ? » Il avait toute l'attention du vieil homme.
-« Est-ce que le nom de Hokart vous dit quelque chose ? Nathan Hokart ? »
-« Hokart dites-vous ? » Le professeur prit un temps de réflexion.
-« Oui ! Il est resté d'après ce que je sais quinze ans ici et a même enseigné. »
-« Un professeur dites-vous ? »
Nouveau hochement de tête du jeune garçon.
-« Professeur Hokart…en effet ce nom me semble familier. » Soudain une étincelle s'alluma dans son regard. « Ha ! Oui ! Effectivement je me rappelle ! Oui ! Hokart ! Un jeune homme distingué et très cultivé. Il s'intéressait de près à l'alchimie, une de ses vieilles croyances. »
Le mot « vieilles croyances » tira un sourire légèrement amusé au jeune Edward.
« Il à quitté notre institution il y a quinze ans environ.
-« Oui c'est ce que j'ai pu découvrir dans les registres. »
Le professeur posa un long regard sur son jeune disciple.
-« Mais pourquoi vous intéressez vous à lui ? »
-« Car j'ai trouvé un de ses ouvrages justement sur l'alchimie. »
-« L'alchimie ? J'ignorais que vous vous intéressiez à cette science. »
-« Si ! J'avoue que tout ce que j'ai pu lire à ce sujet m'intéresse au plus au point. Et justement l'un des ouvrages qui a suscité mon intérêt a été rédigé par Nathan Hokart. »
-« Ha oui ? Je l'ignorais. »
-« Est-ce que…Quand il à donné sa démission, est-ce qu'il vous a remis un objet bien particulier ? »
-« Un objet ? »
Edward hocha la tête.
-« Un gant, avec un étrange symbole, un genre de pentacle. »
Le vieux professeur porta la main à son menton et le frotta d'un air pensif.
-« Attendez voir que je me souvienne… » Après quelques instants de réflexion il posa sa tasse sur le bureau. « Effectivement… » Il se leva. « Un gant rouge. » Il s'approcha d'un petit guéridon sur lequel était posé un coffret en bois pourpre. Doucement il saisit le coffret entre ses mains et revint vers Edward. Puis une fois devant lui, l'ouvrit découvrant son contenu.
Un long gant rouge portant un symbole si familier aux yeux du jeune Elric.
« J'avoue avoir complètement oublié l'existence de ce gant. » Il saisit l'objet dans ses mains et le présenta à Edward.
-« Est-ce que je peux le prendre ? Professeur ? »
-« Ma fois…Je ne saurais qu'en faire…»
Avec précaution Ed prit le gant entre ses mains et le contempla. Il ressemblait beaucoup à ceux que portait Envy excepté ce symbole alchimique et sa couleur d'un rouge pourpre.
« Mais dite- moi, comment saviez-vous que je pouvais posséder un tel objet ? »
Le jeune homme leva les yeux.
-« Le professeur Hokart en fait plus ou moins allusion dans son livre, enfin si on sait lire entre les lignes. »
-« Je vois. » Il posa le coffret vide sur le bureau et reprit sa tasse.
-« Je voudrais également vous demandez autre chose, si cela ne vous ennuie pas professeur Pirez. »
-« Je vous écoute. »
-« Savez-vous ce qu'est devenu cet homme ? Celui qui vous a laisser ce gant ? Nathan Hokart ! »
-« Non ! Je n'ai aucune nouvelle de lui depuis plusieurs années. »
-« C'est que j'aurais vraiment aimé m'entretenir avec lui sur quelques petits détails. Aussi j'espérais au moins que vous auriez une idée où il pouvait habiter aujourd'hui. »
-« Il m'a écrit une fois, il y a cinq ans…Attendez je dois avoir encore sa lettre quelque part. » Il s'approcha d'un petit meuble et ouvrit l'un des tiroirs, y fouilla un moment et enfin en tira une petite enveloppe crème. « Ha ! La Voilà ! C'est bien ce qui me semblait. ». Il se tourna et présenta l'enveloppe au jeune homme.
Edward jeta un regard, sur celle-ci il put voir inscrit en belles lettres manuscrites l'adresse de l'université.
« Vous pouvez la prendre, n'ayez crainte ce n'est pas un courrier personnel. »
Ed saisit la lettre entre ses doigts gantés et retourna l'enveloppe, à l'envers était inscrit l'identité de l'expéditeur et son adresse.
-« Nathan Hokart ! » Lut-il tout haut.
Le vieil homme reprit la dégustation de son thé.
-« Après dix ans qu'Hokart soit parti, j'ai reçu cette lettre de lui. Il m'a contacté juste pour avoir quelques petits renseignements sur une des sectes que j'ai étudié il y a de cela quelques années. »
-« L'ordre divin des alchimistes ? » Edward leva ses yeux vers le visage ridé du professeur.
Ce dernier posa un regard surpris sur lui.
-« J'ignorais que vous connaissiez l'existence de cette ancienne secte. »
-« Plus ou moins ! Mais j'aimerais en savoir d'avantage à son sujet. »
Le vieil homme prit une longue inspiration.
-« Ho ! C'était une de ses organisations plutôt obscures qui se disait faiseur de miracles grâce à l'alchimie. Capable soit disant de faire ressusciter des morts ou de changer du métal en or, bref plutôt farfelu. Seulement ce n'était bien évidement que des fabulateurs, d'ailleurs son gourou a depuis disparu dans la nature. »
-« Disparu dans la nature ? »
-« Oui ! Et sa secte dissoute. »
-« Je vois. » Edward posa son regard sur l'enveloppe.
-« Quoi qu'il en soit, c'est la seule adresse que je possède du professeur Hokart, mais seulement elle date de cinq ans…Il est hélas possible qu'entre temps qu'elle ne soit plus valable. J'ai bien peur que cela ne soit pas très utile pour vous.»
Un petit sourire satisfait fendit les lèvres d'Edward.
-« Bien au contraire ! » Il finit d'un trait le reste du thé tiède et se leva. « Professeur ? Est-ce que je peux si vous me le permettez, conserver ce gant ? Le temps de mes recherches ? A moins qu'il vous soit très précieux... »Il sonda le regard gris du vieil homme.
-« Non ! En réalité je n'en ai aucune utilité. »
Il leva l'enveloppe qu'il tenait entre son index et le majeur.
-« Puis-je me permettre de la conserver également quelques jours ? »
-« Je n'y vois pas d'inconvénient ! »
Le sourire d'Edward s'élargit.
-« Encore merci professeur…Pardon pour le dérangement. »
-« Allons bon ! C'est toujours un plaisir de discuter avec vous monsieur Elric. »
Edward esquissa un autre sourire, posa la tasse sur le bureau et quitta la pièce, dans ses mains…probablement de quoi retrouver la piste de ce mystérieux alchimiste…
A suivre…
