Auteur de la fic : Sushi

Genre : Sérieuse

Rating : G

Disclaimer : les personnages de Full metal alchemist ne m'appartiennent pas mais sont la propriété d'Hiromu Arakawa (Sauf mon alchimiste bien à moi NATHAN HOKART hohohohohohhoohohhoho !) Et évidement je ne suis pas payé pour écrire cette fic, je fais bénévolement ! lol

Note de l'auteur : Hé hop chapitre 5 que voilà ! Que dire ? Bha l'aventure commence…Enfin doucement mais SUREMENT lol. J'espère encore et toujours que ce chap sera intéressant, moi perso j'ai beaucoup rigolé (toute seule devant mon pc passant pour une cingler au reste de ma famille par-dessus le marché lol) sur un petit passage lol à vous de devinez lequel… mais y a pas de cadeau à la clef. Lol

Merci pour vos reviews à Yatsuko, Marieke, Tohru-sama et Kestrel Faeran , ainsi que tous ceux et celles qui prennent le temps de lire en plus…Voilà Voili Voilou…Bonne lecture ! Au prochain chapitre !

Petite info importante ceci dis en passant : J'ai réalisé des fanarts de certaines scènes de cette fic (j'avais envie d'en faire des dessins lol) et donc j'ai crée un petit blog où j'ai mis déjà quelques un (y en aura d'autre par la suite je pense ) le lien du blog avec ses fanarts « Brothers » sont sur mon profil « Sushiland » Voilà c'est tout… lol

Brothers

Chapitre 5 : En route !

Alphonse se tenait appuyé contre le mur non loin de la fenêtre, observait le médecin. Celui-ci examinait attentivement la blessure de l'homoculus. Envy assis sur un tabouret n'avait pas eu d'autre choix que de laisser cet humain poser ses « sales pattes » sur lui. Le jeune Elric posa un regard légèrement amusé sur lui. Sa réticence était clairement visible, mais il ne pouvait plus comme avant ce régénérer tout seul.

Avec une pince, soigneusement le docteur retira les fils. Puis avec un soupir satisfait se leva et posa le tout sur un petit plateau.

-« Parfait ! Voilà j'ai terminé ! »

Envy reboutonna sa chemise et se leva vivement. Il n'avait pas desserré les dents de toute l'auscultation. Ce qui n'était peut être pas plus mal, vu le caractère volcanique de l'individu.

Al s'avança et tendit la veste à Envy avec un sourire. L'homoculus la lui prit des mains sans douceur et en lui lançant un de ses regards méprisants, puis l'enfila.

Le docteur s'approcha alors d'Alphonse.

« Votre ami est parfaitement guéri, il n'y aura je pense aucune cicatrice. »

-« Merci beaucoup docteur. »

-« Allons ! Je n'ai fait que mon métier rien de plus. »

Envy émit une légère exclamation ironique, Al jeta un coup d'œil à l'homoculus puis revint vers le médecin.

-« Combien je vous dois ? »

-« Rien du tout ! Je n'ai fait que retirer quelques fils ! »

-« Merci docteur ! »

Le médecin raccompagna les deux patients vers la porte, se planta juste à côté et offrit une main amicale au jeune garçon blond.

-« Au revoir et passez une bonne journée. »

Alphonse la serra.

-« Merci bien à vous aussi. »

Le docteur ce tourna ensuite vers Envy et fit de même, sauf que l'homoculus jeta un regard froid à la main tendue, tourna la tête et passa devant lui sans un mot.

Al poussa un soupir et esquissa un sourire navré.

« Veuillez l'excuser, il est quelque peu…sauvage… » Il n'avait pas trouvé mieux comme excuse.

-« Ce n'est rien ! » La bonne humeur du médecin ne semblait pas s'être atténuée pour autant.

Alphonse sortit à son tour et rejoignit Envy qui l'attendait dehors.

-« Vous auriez pu au moins lui dire merci. » S'exclama-t-il une fois à sa hauteur.

Evidement cette critique ne plut pas vraiment à l'homoculus.

-« Et puis quoi encore ! » Siffla-t-il. « Qu'il s'estime heureux d'être toujours en vie. »

Al esquissa une grimace, décidément il n'y avait rien à tirer de lui, toujours aussi peu aimable.

-« Maintenant que vous êtes totalement rétabli…Comptez-vous toujours partir ? »

Les prunelles mauves se posèrent sur lui.

-« Ouais… Plus vite j'verrai plus vos sales tronches mieux cela vaudra. »

-« Mon frère avait raison… » Alphonse afficha un sourire un peu triste. « C'était perdu d'avance… »

-« Perdu d'avance ? » Il haussa un sourcil. « Tu espérais toujours une réconciliation ? » Un sourire cynique fendit ses lèvres. « Encore plus allumé que j'pensais. »

-« Et pourquoi pas ? »

Envy émit un soupire agacé.

-« J'préfère encore me faire sceller… » Il se détourna. « Ouais…Plutôt mourir que de devoir encore supporter vos bons sentiments. Salut le full nabot de ma part !» Il s'éloigna.

-« ENVY ! » S'exclama la voix d'Edward.

Alphonse se retourna.

-« Ni-san ? »

En effet celui-ci courait à leur rencontre.

Envy s'arrêta.

-« Tiens…En parlant du loup… »

-« Où est-ce que tu vas ? » Questionna vivement Edward une fois à leur hauteur tout en reprenant son souffle.

Une lueur moqueuse s'alluma dans les prunelles de l'homoculus.

-« Cela ce voit je pense…J'me tire d'ici. » Il pivota sur ses talons.

-« NON ! » Ed saisit le bras de l'homoculus. « Attends ! »

-« LACHE-MOI ! » Rugit Envy, d'un mouvement brusque il retira son bras.

Alphonse fit un pas en avant inquiet.

-« Allons calmez-vous ! » Tenta-t-il d'apaiser.

-« Tu ne peux pas partir comme ça. » Répliqua Edward d'un ton ferme.

-« Ha ouais ? Et pourquoi ça ? »

-« A cause de ça ! » Aussitôt il présenta sous les yeux d'Envy le long gant rouge.

Ce dernier fixa l'objet présenté et fronça les sourcils.

-« C'est un symbole alchimique ! » S'exclama Alphonse étonné.

-« Oui ! Je l'ai trouvé à l'université. » Précisa Edward sans quitter du regard Envy.

-« J'vois pas pourquoi tu me montres ça ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ce gant ? »

-« Regarde bien Envy ! Il est identique à ce que porte un homoculus…Excepté le symbole. »

Il ne pouvait renier qu'il était effectivement identique.

-« Hé alors ? Simple coïncidence. »

Un sourire cynique s'afficha sur les lèvres d'Edward.

-« Bha tu vois moi j'crois pas au coïncidence de ce genre. »

-« Ni-san ? Tu peux expliquer s'il te plaît ? »

Le grand frère abaissa sa main et rangea le gant dans la poche de sa veste.

-« Je vous expliquerai ce que j'ai découvert mais pas ici. Rentrons ! »

-« Qui te dis que j'ai envie de t'écouter ? » Protesta vivement Envy.

Edward posa un regard étrangement calme sur lui.

-« Libre à toi de venir ou non, je ne te forcerai pas…seulement… »

-« Seulement ? »

-« Ce que j'ai trouvé pourrais expliquer ce qui c'est passé hier soir. »

L'homoculus était partagé entre deux sentiments, l'envie de ne plus supporter la présence de ces deux idiots et une grande curiosité d'en savoir plus.

« A toi de voir, Envy ! »

Il fixa tour à tour les deux frères puis poussa un soupir excédé.

-« Soit ! »

-« Bien alors ne perdons pas de temps ! »

Tous trois regagnèrent le petit appartement, et c'est autour de la table qu'Edward commença ses explications.

Alphonse était assis en face de lui, tandis qu'Envy, lui se tenait à distance des deux frères, debout près de la fenêtre, appuyé contre le rebord et les bras croisés.

Ed déposa le gant bien en évidence sur la table, ainsi que l'enveloppe.

« Je suis tombé par hasard sur un passage dans le livre de ce Nathan Hokart, un passage relatant en détail une transmutation créant un accès entre les deux mondes. »

-« Mais ni-san…On l'a déjà vu…Quand cette femme à tenter de s'introduire dans notre monde. »

-« Oui ! Effectivement, seulement souviens- toi Al que pour ouvrir ce passage il fallait des deux côtés une transmutation entre deux homoculus. De ton côté Gluttony et Wrath, puis de mon côté… »

-« Papa et Envy. »

Edward hocha lentement la tête.

-« Et dans chaque monde il fallait un lieu bien établi, visiblement la cité engloutie était l'endroit idéal qui permettait cette transmutation. »

-« Oui…Il y avait ce cercle de transmutation. »

-« Seulement cet alchimiste Nathan Hokart a pu le faire sans cercle. »

-« Sans cercle ? Mais comment est-ce possible ? »

-« Je n'ai pas tous les détails, il me manque beaucoup de données, mais tout porte à croire qu'il a pu le faire grâce à l'aide d'un homoculus et… » Il désigna le gant. « Ce gant particulier. »

Envy et Al posèrent leur regard sur le vêtement.

« Je suis convaincu que ce gant contient… un amplificateur. »

-« Tu veux dire… de la pierre de vie ? La pierre rouge ? »

Ed hocha lentement la tête.

« Mais à quoi cela sert, vu qu'ici nous n'avons pas de pouvoir. »

-« Nous non ! » Edward posa ses prunelles dorées sur Envy. « Mais un homoculus qui a passé la porte…Oui. »

Alphonse leva à son tour ses yeux vers l'homoculus.

-« Si j'comprends bien gamin ! Tu insinues qu'en utilisant ce gant, un homoculus peut ouvrir un passage ? »

-« Ce n'est encore qu'une hypothèse. Mais dans le livre il parle de deux sources d'amplificateur…donc il y a forcement deux gants…une paire et un des gants manquent. »

-« Et à ton avis ? Où est-il ? » Questionna Al.

Edward saisit la lettre et la déplia.

-« Ce Hokart a écrit au professeur Pirez pour avoir des renseignements sur une secte qui se disait être des alchimistes de l'ordre divin. Seulement cette secte a depuis été dissoute et son gourou s'est volatilisé dans la nature. »

Envy émit un rire narquois.

-« Alchimiste de l'ordre divin…Ha ! Ha ! Ha ! Quelle bonne blague ! »

-« Mais ? Quel rapport avec le gant ? »

-« Je suis pas sur… Mais il est fort possible que ce gourou ait avec lui le deuxième amplificateur. »

-« Le gant ! »

-« Oui ! Et ce Hokart le recherchait il y a encore cinq ans. Il voulait visiblement mettre la main dessus. »

-« Mais si il le voulait ? Pourquoi laisser l'autre ici ? »

-« Simple ! En le laissant ici, il pensait certainement le mettre en sécurité. Il l'a confié au professeur Pirez, étant convaincu que celui-ci ne douterait jamais de l'importance de ce gant. »

-« Je comprends ! »

-« J'avoue qu'il ne m'a pas été facile de retrouver l'identité de cet alchimiste, car il a utilisé un pseudonyme pour écrire son livre. »

-« C'est bien joli tout ça…Mais en quoi cela me concerne ? » S'exclama la voix acide d'Envy.

Edward posa son attention sur l'homoculus.

-« Je pense que cette secte « l'ordre divin » quoi que peut en dire le professeur de l'université, est toujours bien active. Ils veulent mettre la main sur le deuxième gant et surtout…recherchent activement un de ces êtres catalyseurs…Un homoculus. »

-« Qui te dit qu'ils n'en ont pas déjà trouvé un ? » Ironisa Envy.

-« Si c'était le cas…On entendrait parler d'eux. »

-« Tu dis que le livre indique que le passage à été ouvert en utilisant ce moyen, c'est bien ça ? »

Edward se tourna vers son petit frère.

-« Oui…Il y a quinze ans environ. »

-« Mais pour quelle raison ? »

-« C'est pour cela que je voudrais retrouver cet alchimiste. »

Envy émit une autre exclamation cynique.

-« C'est pourtant facile a deviner…Pour le pouvoir et faire mu-muse avec la nature ou encore mieux s'prendre pour un de leurs stupides dieux… »Il jeta un regard ironique aux deux frères. « C'est typiquement humain…»

les propos d'Envy visaient clairement les deux frères Elric, n'avaient-ils pas tenté de défier la nature en faisant une transmutation humaine pour revoir leur mère.

-« Oui probablement… »

L'homoculus haussa un sourcil moqueur.

-« Probablement ? »

Cela lui faisait mal de l'avouer mais l'homoculus avait raison.

-« Très bien ! C'est certainement leur motivation. »

Envy s'amusait de voir Edward l'admettre avec une mauvaise volonté évidente.

-« Et cet alchimiste…Tu sais au moins où il ce trouve ? »

-« J'ai juste une adresse. » Edward désigna le dos de l'enveloppe. « Mais elle date d'il y a cinq ans.»

-« Hé ben ! Autant dire qu'on a que dalle ! » Ironisa l'homoculus.

-« Cela reste tout de même une piste…un indice qui à son importance. »

-« Et où s'trouvait cet alchimiste il y a cinq ans ? »

-« Plus au nord, dans un petit village perdu en Ecosse. »

-« C'est pas si loin alors ! » S'exclama Al avec enthousiasme.

-« Oui mais va savoir s'il est encore là-bas. »

-« Et vivant ! » Ajouta Envy d'un ton goguenard.

Ed hocha lentement la tête

-« Ouais…Faut l'espérer…En tout cas… »

Il se leva et afficha un petit sourire

Alphonse posa un regard interrogateur sur son frère.

-« Je crois qu'on va reprendre la route Al ! »

Ce fut alors au tour du petit frère de ce lever et de sourire.

-« Cela faisait longtemps… »

-« Ouais ! »

Ed se tourna vers Envy.

« Vu les circonstances, il serait plus sage pendant un moment d'oublier nos différends, et de faire route ensemble. »

Ils échangèrent un long regard.

Puis lentement les prunelles d'Envy se posèrent sur le gant rouge.

-« Evidement… »

-« Envy-san ? » S'inquiéta Alphonse.

L'homoculus soupira et croisa les bras derrière la nuque.

-« …J'ai pas trop l'choix ! » Mais son regard se durct. « Seulement…N'allez pas imaginer que je serai sympa avec vous…N'y comptez pas trop. »

-« Aucune importance en ce qui me concerne. » répliqua Ed.

-« Pareil pour moi ! »

-« Très bien ! » Edward rassembla les affaires sur la table. « C'est décidé. »

-« Quand est-ce que nous partirons ?' S'enquit son jeune frère.

-« Dans quelques jours, le temps de prendre toutes les dispositions. »

Envy se désintéressa d'eux et contempla la vue par la fenêtre.

Durant les deux jours suivants, les frères Elric préparèrent leur départ, Alphonse donna sa démission à l'épicerie. Edward quitta l'université, puis tout deux firent le tri dans leurs affaires, ne prenant que le strict minimum.

Edward déposa le long gant rouge et le livre dans sa valise, bien en évidence dessus ses vêtements puis boucla le tout.

Machinalement il porta son regard vers la fenêtre.

Il revoyait une autre image de départ, des années en arrière dans un monde différent de celui-ci.

Il revoyait le visage de mamie Pinako, Winry, ses années d'enfance passées dans leur maison, maison qui n'existait plus. Le visage souriant de leur mère se tenant devant la porte, sa voix, tout était si profondément ancré dans sa mémoire.

-« C'est à la fois lointain tout ça et pourtant…si proche en même temps. » Songea-t-il.

Il savait Alphonse nostalgique, mais lui ? Pourquoi maintenant ?

« Que de chemin parcouru depuis… » Il leva son bras droit, contemplant pensivement sa prothèse. « Qu'est ce qui nous attend encore ? …Que nous réserve l'avenir ?... » Il serra les doigts, rabaissa son bras et reprit ses préparatifs.

Au matin du troisième jour, alors que l'aube était à peine levée et qu'une légère nappe de brouillard envahissait les rues, trois silhouettes quittèrent le petit immeuble. Un étrange trio, deux anciens alchimistes et un homoculus, une alliance des plus inattendues.

Ils prirent la direction de la petite gare qui se trouvait un peu plus loin. Ils n'échangèrent aucun mot durant le chemin, c'est seulement une fois en gare, après avoir pris des billets et une fois assis sur un banc sur le quai en attendant l'arrivée de leur train, que leur langues se délièrent.

-« Ni-san ? »

Edward les bras croisés derrière la tête fixait le ciel tourna lentement son regard vers son petit frère.

-« Ouais ? »

-« A ton avis ? Quel genre d'homme est ce Hokart ? »

« Hum…Sais pas…Probablement un vieillard rabougri. »

-« Ha ? Tu crois ? »

Ed reprit sa contemplation du ciel.

-« Il est arrivé dans ce monde il y a quinze ans et c'était déjà un adulte…donc… » Il s'imagina alors un genre de Roy Mustang chauve et pouffa de rire.

-« Tu as peut-être raison… En tout cas… »

Edward baissa ses prunelles sur le visage souriant de son jeune frère.

« J'ai hâte de le rencontrer. Si on pouvait grâce à lui retourner dans notre monde, revoir tout le monde ! » Al était enthousiaste.

Le grand frère sonda longuement son visage, puis tourna ensuite sa tête vers Envy. Ce dernier se tenait à l'écart, assis sur un muret à quelques mètres.

-« J'espère seulement que tu ne seras pas une fois de plus déçu petit frère… » Songea-t-il sombrement en fixant l'homoculus qui leur tournait le dos.

Le train à vapeur arriva en gare, tirant le jeune homme de ses réflexions. Ils montèrent tous les trois, et prirent place sur une banquette.

-« Ni-san ? Tu te souviens la fois où on a pris le train pour aller à central ? Et qu'on à dû s'occuper d'une prise d'otage. »

Edward accoudé contre la fenêtre esquissa un sourire.

-« Oui je m'en souviens ! »

Ils échangèrent un sourire complice à l'évocation de ce souvenir.

« Y avait eu pas mal d'action ce jour là ! »

Al hocha la tête.

Envy assis sur la banquette en face près de la fenêtre, jeta un regard vers eux, puis reprit la contemplation du paysage qui défilait devant ses yeux. Trouvant leur discussion sans intérêt.

-« Je me demande si ça a beaucoup changé là-bas ? » Enchaîna Al.

Edward demeura silencieux, se contentant de sonder le visage de son jeune frère.

« N'est-ce pas ni-san ? Ca a dû changé forcément depuis ? »

-« Oui…Sûrement. » Edward fit un léger sourire.

Comme il le pensait Alphonse éprouvait une nostalgie pour leur monde. Il l'avait suivi ici, mais quelque part son cœur était resté là-bas…Remarque lui aussi, inconsciemment même s'il faisait tout pour ne pas se l'avouer. Son regard s'arrêta sur Envy assis en face. Et lui ? Qu'éprouvait-il ? Il n'avait fait que manifester de la rancœur. Il sonda son profil, il était perdu dans ses pensées, encore une fois il n'y avait aucune trace de cynisme dans son regard.

Alphonse avait peut être raison… Derrière sa haine se cachait peut être un sentiment plus humain.

Comme Lust au fond… Elle n'avait fait qu'éprouver une grande nostalgie de la condition humaine. Il était fort possible qu'Envy soit aussi perturbé par ce sentiment.

Quoi qu'il en soit, il le cachait bien, se montrant même insupportable.

Les prunelles d'Envy lentement se posèrent sur lui et haussa un sourcil.

-« Un blême gamin ? Pourquoi tu me fixes ainsi ? »

Edward détourna la tête.

-« Pour rien ! » Répliqua-t-il un peu vivement.

Sa réponse fut accueillie par un soupir ironique de l'homoculus qui reprit son attitude, ignorant volontairement la présence des deux Elric.

C'est dans cette ambiance un peu particulière et tendue qu'ils continuèrent le voyage en train.

Alphonse finit par s'endormir profondément la tête posée sur l'épaule de son frère.

Ils leur fallaient encore supporter de longues heures de trajet avant d'enfin arriver à leur première escale. Après ils devraient marcher à travers la campagne pour trouver enfin le petit village qui les intéressait. Autant dire qu'il leur restait une sacrée journée de route.

Envy se leva brusquement de sa banquette et sans un regard pour les frangins quitta sa place.

« Où est-ce que tu vas ? » Questionna vivement Ed méfiant.

L'homoculus posa un regard hautain sur lui.

-« J'vais prendre l'air si cela t'ennuie pas. » Répliqua-t-il d'un ton acide.

Le ton qu'employa Envy irrita à son tour Edward.

-« Fais comme bon te semble ! » Grogna-t-il en détournant la tête.

-« Ca ! J'y compte bien ! » L'homoculus afficha un sourire narquois et s'éloigna.

Ed lui lança un regard mauvais, fixant avec colère sa silhouette traversant le long wagon.

Envy poussa avec vigueur la porte donnant sur une petite plateforme entourée d'une barrière en fer forgé. Malgré le vent et les secousses, Envy s'appuya contre la grille. Il préférait continuer le voyage ici plutôt qu'en leur compagnie. Fixant la longue voie qui s'étendait derrière le train et le long panache de fumée noire s'étirant au-dessus d'un ciel gris.

« Ces frangins…Il me tape sur les nerfs. » Songea-t-il avec irritation. « Me voilà à me les coltiner…Ouais toujours collés à mes basques… » Il esquissa une grimace dégoûtée.

Alphonse ouvrit les yeux et s'éveilla péniblement, sa nuque restée dans la même position était particulièrement douloureuse. Il redressa la tête et avec une main la massa pour chasser la crampe.

-« Ca va Al ? Bien dormi ? »

Le jeune Elric afficha un sourire grimaçant à son frère.

-« Oui ! Enfin plus ou moins. » Il réalisa alors l'absence de l'homoculus. « Envy n'est plus là ? » s'étonna-t-il.

-« Non ! Il a voulu prendre l'air. » Répliqua Edward d'un ton détaché.

-« Y a longtemps ? »

-« Une demi-heure environ. »

Alphonse se leva.

« Qu'est- ce que tu fais ? »

-« Je vais voir ce qu'il fait. »

-« A ta place j'irais pas le déranger ! »

Al hésita.

-« Mais il serait mieux assis ici que dehors sur cette petite plateforme inconfortable. »

Edward haussa les épaules.

-« C'est son problème, pas l'nôtre ! Par contre… » Ed posa sa main sur son ventre. « Tu as pensé à prendre un truc à bouffer car j'commence à avoir sérieusement la dalle moi. »

-« Heu…à manger ? »

-« Bha ouais ! »

-« C'est-à-dire que… » Al évita le regard de son frère.

Ce dernier fronça légèrement les sourcils.

-« Al ? »

Le petit frère détourna la tête.

« Me dis pas que… Tu n'as pas pensé à prendre des provisions… »

Alphonse demeura silencieux.

« AL ? »

-« Bha heu…non… »

-« QUOI ? »

-« BHA J'AI OUBIE DE PENSER AUX PROVISIONS ! »

-« MAIS J'AI FAIM MOI ! »

-« TOI AUSSI TU AS OUBLIE JE TE SIGNIALE ! »

-« NON MAIS MOI C'EST NORMAL ! »

-« COMMENT CA TOI C'EST NORMAL ? FAUDRAIT QUE JE PENSE A TOUT PEUT ETRE? »

-« Vous savez que vous êtes bruyant tous les deux ! » S'exclama une voix moqueuse.

Les deux frères tournèrent en même temps leur regard vers Envy. Celui-ci se tenait debout dans l'allée et les observait se chamailler avec un air goguenard.

Aussitôt Al oublia qu'il venait de se disputer avec son frère.

-« Finalement vous êtes revens ! » Il sourit à l'homoculus.

Ce dernier posa un regard perplexe, puis avec un soupir s'assit à nouveau à sa place.

-« A cause de la pluie... »

Les deux frères jetèrent un coup d'œil vers la fenêtre et effectivement le ciel s'était considérablement assombri et de grosses gouttes ruisselaient sur la vitre. Très vite l'averse se changea en orage, le vent, les éclairs et un rideau de pluie malmenèrent la campagne écossaise.

(NDA : Non non je n'insinue pas qu'il pleut tout le temps là-bas lol juste que bha voilà pas d'chance il pleut en ce moment)

Nos trois voyageurs durent prendre leur mal en patience, avec en plus l'estomac dans les talons, vu qu'aucun d'eux n'avait songé à emporter de quoi manger.

Finalement le train s'immobilisa dans une petite gare perdue dans la campagne.

Nos voyageurs quittèrent le wagon chaud et sec pour se prendre un véritable déluge sur la tête.

Edward tenant sa valise au-dessus de la tête, sonda du regard le quai désert.

-« On peut pas dire qu'il y a foule ici ! » S'exclama-t-il. « C'est carrément la cambrousse ! »

Al sauta en bas du marche-pied et fit comme son frère, se protégea contre la pluie avec son bagage.

Au tour d'Envy de descendre, lui se laissa copieusement arroser, visiblement peu soucieux de la pluie.

-« Et maintenant ni-san ? »

-« La bonne nouvelle c'est qu'on est arrivé à destination. » Rapporta le blondinet avec un sourire un peu crispé.

-« Et la mauvaise nouvelle gamin ? »

-« Le village que nous cherchons se trouve à trente kilomètres de la gare. »

Un profond silence accueillit cette nouvelle, un long moment où seule la pluie battante et les éclairs troublaient le silence.

-« Tu te fout de nous full nabot ! »

-« …Tren…Trente kilomètres ? » Bredouilla un Al déjà découragé. « Sous cette pluie ? »

-« Bha heu…J'pensais qu'on trouverait au moins un chariot, ou une voiture qui pourrait nous emmener durant une partie du trajet….Mais heu y a pas un chat ici. »

-« Ha ouais ?...Tu pensais ?... »Envy jeta un regard irrité à Alphonse. « J'crois que j'vais me l'farcir ton frérot ! »

-« Heu du calme Envy-san ! »

-« Toute façon qu'est-ce qu'un peu de pluie ? Après tout on n'est pas en sucre. » Continua Edward d'un ton désinvolte.

A ce moment la pluie redoubla et un vent violent souffla, manquant de peu de renverser le plus petit des trois (lol).

-« Tu disais nabot ? »

Edward accroché à un lampadaire.

-« Okay ! J'ai pigé ! On va au moins attendre dans la gare que la tempête se calme. »

-« Ca c'est une bonne idée. » Approuva Alphonse bien heureux de ne pas avoir à marcher des kilomètres par ce temps.

-« C'est tout de même dommage qu'on ait rien à bouffer… Si seulement tu avais pensé Al…Franchement tu n'as pas assuré sur ce coup là ! »

-« Ha tu va pas recommencer avec ça ! T'ES GONFLE TOI AUSSI TU AURAIS PU Y PENSER ! »

-« MAIS C'EST TOI QUI T'OCCUPES DE CA D'HABITUDE ! »

-« C'EST PAS VRAI ! »

-« SI ! »

-« NON ! »

-« SI J'TE DIS ! »

-« MAIS NON ! »

-« J'TE DIS QUE SI ! »

-« RHAAA ! NI-SAN ! T'ES CHIANT QUAND TU T'Y METS ! »

-« TOI AUSSI ! »

-« NON C'EST PAS VRAI ! »

-« SI ! »

-« NON ! »

-« TE DIS QUE SI ! »

L'homoculus les laissa se chamailler dehors sous la pluie et rentra à l'abri.

-« C'qu'ils peuvent être chiants ces deux -là… » Soupira-t-il.

A suivre (lol)