Auteur de la fic : Sushi

Genre : Sérieuse

Rating : G

Disclaimer : les personnages de Full metal alchemist ne m'appartiennent pas mais sont la propriété d'Hiromu Arakawa sauf mon alchimiste de Glace alias le beau Nathan Hokart hahahahahahahahahahahahahahaha (It's my preciuuuuussssssssss lol ). Je ne suis pas payée pour écrire cette fic hé non !

Note de l'auteur : Nous voilà donc enfin au chapitre 8 (gloups j'ai que deux chaps d'avance maintenant halalalalalalalala faut que je me grouille d'écrire le reste ! Arf !Arf ! Arf !)

Personnellement j'adore ce petit chap 8 car on retrouve dés le début un petit perso de FMA que j'aime beaucoup. Et j'ai écris le début en écoutant une musique mélancolique pour mettre dans une bonne ambiance (bref mélancolique quoi). Voilà ! Heu sinon pour les reviews merci encore ! Merci à ceux et celles qui lisent également ! (Pour Léa Cerise : Bha heu non Nathan est célibataire lol , il n'est pas marié lol . Il était jeune et idiot et donc à fait la connerie d'être dans l'clan de Dante mais bon l'erreur est humaine et pour finir « Wrath » (lol et non Wramachin… lol le pauvre lol) bha tu verras c'qu'il devient héhéhéhéhéhéhé)

Petite info j'ai rajouté quelques fanarts « Brothers » sur mon blog (lien accessible sur mon profil)

Voilà voili voilou , Allez bonne lecture.

Brothers

Chapitre 8: L'ordre divin…

Une pièce sombre, pratiquement pas d'ouverture, juste une fente très étroite…avec des barreaux, comme celle d'une prison. Seulement ce n'était pas une prison…Quel est donc cet endroit ?

Dans un coin à l'opposé, assis, recroquevillé, serrant entre ses bras ses genoux, la tête posée entre ses bras et ses longs cheveux vert sombre tombant de chaque côté de son visage. Cette petite silhouette, celle d'un homoculus séquestré.

Il était ainsi depuis son réveil, depuis qu'il avait ouvert les yeux, alors que sa tête lui faisait encore mal. Il s'était aussitôt réfugié dans ce petit coin sombre… Pourquoi était-il ici ? Pourquoi…N'était-il pas avec elle ?...Pourquoi cette porte s'était rouverte ? Lui qui avait accepté de la franchir…Pour elle…Pour sentir la chaleur d'une mère, sa tendresse, ce qui lui avait été refusé à sa naissance… Et qu'enfin il avait pu connaître…Mais trop vite arraché… enlevé encore une fois, ne laissant encore en lui qu'un cruel sentiment de frustration.

Le visage logé entre ses bras il esquissa une grimace de colère et enfonça davantage sa tête entre ses bras.

Un pas résonna dans le couloir, une ombre se projeta sous la porte, une petite trappe s'ouvrit et des yeux balayèrent la pièce et s'arrêtèrent enfin sur l'homoculus prostré dans le coin. Pendant plusieurs minutes il l'observa puis la trappe se referma d'un bruit sec, laissant cette créature de nouveau à ses sombres pensées.

Les pas s'éloignèrent et ne furent plus audibles.

Un homme fumait tranquillement assis dans un large fauteuil de cuir, tourné vers une grande baie vitrée donnant sur un magnifique parc boisé. Confortablement installé dans son bureau aux sombres boiseries couvertes de tapisseries somptueuses et diverses œuvres toutes aussi prestigieuses.

Il sonda de son regard sombre la belle propriété qui s'étendait devant ses yeux. Il balaya d'un regard satisfait le paysage tandis que doucement sa main se plaça au-dessus du cendrier et qu'il y laissa tomber sa cendre grise et floconneuse.

Mais sa tranquillité fut troublée par une visite, visite annoncée par trois coups sur la large porte.

Doucement avec un soupir, il fit pivoter lentement son fauteuil et leva ses prunelles noires vers la porte.

-« Entrez ! » ordonna-t-il d'une voix claire.

Aussitôt celle-ci s'ouvrit et un homme entra.

Le propriétaire des lieux fronça légèrement les sourcils.

« Qui y a-t-il ? J'avais dit de ne pas me déranger.

L'homme vêtu de noir s'arrêta au milieu de la pièce, il portait autour du cou un pendentif en argent, un étrange pendentif représentant un bien curieux pentacle.

-« Maître ! Il est réveillé ! » Annonça-t-il simplement.

-« Ha ? C'est vrai ? » Un petit sourire fendit les lèvres minces de l'homme. « Notre petit protégé est enfin conscient. » Il se leva de son fauteuil, la cigarette à la bouche et s'approcha de lui et se planta devant son visiteur. « Et comment réagit-il ? »

-« Il est calme ! »

-« Bien ! Bien ! Excellent ! » Il afficha un sourire satisfait et se frotta les mains. « J'ai hâte de le voir. » Il fit quelques pas dans son bureau. Son impatience lui donnant la bougeotte, puis d'une pirouette refit face à l'homme. « Nous sommes près du but…Il nous faut juste ce deuxième gant. » Son sourire s'atténua légèrement, laissant place à une légère irritation. « Ce maudit gant ! »

-« Nous poursuivons les recherches maître. »

-« MAIS C'EST TROP LENT ! » Sa voix claqua comme un fouet. « Il me le faut absolument ! Maintenant que j'ai une de ces créatures sous la main. » Il s'approcha de la fenêtre les mains dans le dos. « Débrouillez-vous mais je veux des résultats. »

L'homme s'inclina.

-« Bien maître. »

-« Laissez-moi ! Sortez ! »

L'homme s'inclina de nouveau et quitta le bureau.

Il entendit la porte se refermer, il poussa un soupir agacé et d'un geste rageur écrasa la cigarette entre ses doigts, ignorant la douleur et la jeta avec rage au sol.

Wrath n'avait pas bougé d'un pouce quand une heure plus tard, la porte s'ouvrit dans un déclic métallique. Une silhouette se faufila et s'avança vers lui. La porte se referma dans un bruit sec, tandis que le visiteur s'accroupit devant l'homoculus immobile.

Le maître sortit un paquet de cigarettes d'une de ses poches, puis une boite d'allumettes et prit le temps de s'en allumer une, tout en sondant la créature prostrée.

C'était donc ça un homoculus ? Un de ces êtres capables d'activer ces gants rouges et de créer l'accès vers un monde plein de promesses. Il rejeta un long nuage de fumée grise, ne quittant pas du regard Wrath.

Puis finalement pencha la tête et sourit doucement.

« N'ai aucune crainte...Je ne te ferai aucun mal tu sais. »

Wrath ne réagis pas.

Mais est-ce que ces créatures pouvaient parler ? Pouvait-elle comprendre ?

« Est-ce que tu me comprends quand je te parle ? »

L'homoculus demeura silencieux, la tête toujours cachée dans ses bras.

Comment une créature si petite et semblant si chétive pouvait soit disant avoir autant de puissance ? Ce n'était pourtant visiblement qu'un enfant, du moins cela en avait l'apparence.

« Tu dois avoir faim. Si tu te montres coopératif je pourrais t'installer dans un endroit plus confortable et où tu serait mieux traité. »

-« …Allez vous-en… » Murmura une voix à peine audible.

-« Que dis-tu ? »

Visiblement ces créatures pouvaient effectivement parler.

L'homoculus demeura une nouvelle fois silencieux.

« Qu'as-tu dit petit ? Je n'ai pas bien entendu. »

-« J'AI DIS ALLLEZ VOUS-EN ! » Rugit-il relevant brusquement la tête, ses prunelles mauves brillantes de colère et sa bouche grimaçant avec rage.

L'homme fut un peu surpris et recula vivement.

Cette créature montrait un visage hargneux, tel un fauve prêt à se jeter sur lui.

Il ressemblait à un enfant sauvage, mi humain mi bête. L'humain face à lui perdit un peu de son assurance.

Mais l'homoculus reprit sa position initiale, cacha de nouveau son visage dans ses bras.

L'homme face à lui l'observa un moment perplexe, en oubliant de fumer sa cigarette qui continuait de se consumer toute seule entre ses doigts.

-« Tu es décidément plus coriace que je ne le pensais. » Répliqua-t-il une fois que la créature ne se montrait plus agressive. « Enfin…Après tout… ce n'est pas pour me déplaire. » Il reprit son petit sourire. « Finalement…Vous êtes des monstres bien fascinants. » Puis constatant que l'homoculus ne se montrait toujours pas coopératif, il décida d'en rester là pour cette fois. « Je reviendrai te voir bientôt. » Il s'avança vers la porte et se retourna un instant. « J'ai oublié de me présenter...Je suis le maître Izham. »

Wrath tressaillit mais demeura la tête logée dans ses bras.

Le gourou afficha un léger sourire, puis quitta la pièce. De nouveau la porte se ferma et se verrouilla.

Les pas s'éloignèrent puis enfin, le silence.

L'identité de cet homme lui avait soudain rappelé un autre nom…Un nom chargé de souvenirs. Sa bouche s'ouvrit doucement et articula un prénom, d'une voix à peine audible il prononça un nom si chaleureux, si tendre dans ses souvenirs.

-«…Izumi… »

Et l'homoculus replongea dans son silence.

Edward poussa une exclamation, satisfai il était assis sur un banc, sa prothèse venait d'être plus ou moins réparée.

Un homme du village grand bricoleur à ses heures, avait réussi à reconstituer les parties abîmées et à resserrer les vis.

L'homme s'épongea le front et sourit.

-« Voilà ! J'ai fait ce que j'ai pu. »

Edward se leva doucement et testa la solidité de sa prothèse, faisant quelques pas, actionnant le mécanisme. Cela semblait tenir bon, il afficha aussitôt un sourire satisfait.

-« Ca fait du bien de pouvoir tenir sur ses guibolles. »

-« J'avais jamais vu une prothèse comme ça encore, j'ignore qui l'a conçue mais c'est un sacré travail. » L'homme fixa l'auto-mail.

-« Ouais c'est vrai qu'elle est fortiche la Winry… » Puis plus bas. « Bien qu'elle est un sale caractère… » Et d'un ton plus haut. « En tout cas merci l'vieux ! Avec ça j'vais pouvoir reprendre la route. »

-« Votre auto-mail est enfin réparé. » S'exclama une voix derrière eux.

Edward se retourna, c'était Nathan l'alchimiste de glace.

Il sourit doucement au jeune Elric.

« Bonjour Edward. »

-« Ha salut ! Ouais comme vous voyez ! » Il plia et déplia sa jambe. « J'commençais à en avoir marre de me déplacer comme un vieux avec cette canne. »

Un sourire amusé s'afficha sur les lèvres de l'homme.

-« Je vois ça. »

-« Maintenant que ma jambe est fonctionnelle on va pouvoir partir. Retrouver ces barjos et retirer de leurs griffes Wrath. »

L'alchimiste leva lentement son regard vers le ciel.

-« Ce ne sera pas une partie de plaisir. »

-« Ha ça ! J'm'endoute bien ! » Edward élargit son sourire. « Mais ça me fait pas peur. Un peu d'action ça va faire du bien… Bon allez ! Avant tout à la soupe mon p'tit gars ! J'ai une de ces dalles moi ! AL ? Hé ! T'es où ? » Le blondinet s'éloigna à la recherche de son jeune frère.

Nathan l'observa longuement.

-« Wrath… C'était donc ton nom d'homoculus… Un autre Wrath… » Murmura-t-il.

-« Hé ouais ! » S'éleva une voix moqueuse.

Nathan se retourna et leva les yeux vers l'arbre derrière eux, assis en haut sur une branche…

-« Envy ? »

L'homoculus observait l'humain avec une expression ironique.

-« C'est vrai que tu as connu l'autre Wrath toi ! »

L'homme ne répliqua pas.

L'homoculus soupira.

« Greed s'est chargé de son cas à celui-là… Et après je me suis occupé de lui. Ha ! Ha ! Ha ! » Il porta la main à son visage. « C'était très amusant ! » Il afficha un sourire goguenard. « Du temps de Dante j'avais d'quoi m'occuper, surtout avec ces imbéciles…Enfin… » Il croisa ses bras derrière sa nuque et sembla se désintéresser de l'humain.

-« Envy ? Sais-tu pourquoi tu es là ? » Questionna lentement l'alchimiste.

L'homoculus abaissa son regard.

« Moi je sais. » Il sourit doucement. « Tu es revenu à cause de ce lien… »

-« Ce lien ? » Envy décroisa ses bras et se pencha légèrement.

-« Tu l'ignores alors ? »

-« De quoi tu parles ? » Siffla-t-il agacé.

-« Si tu es ici c'est que tu as déjà été un catalyseur pour ouvrir le passage. Les gants conçus pour Dante à réveiller ce lien, ce lien créé lors de cette ouverture. »

-« Je pige pas. »

-« Inconsciemment tu es lié à ce monde, comme Wrath. Si tu es revenu ici c'est qu'ils ont dû tenter de l'activer. »

Envy sauta en bas de l'arbre, s'avança puis brusquement saisit l'humain par le col.

-« SOIT PLUS EXPLICITE ! » Rugit-il. « QU'EST-CE QUI A ETE ACTIVE ? »

-« La pierre rouge que contient ce gant…une fois active, elle fait revenir un homoculus de derrière la porte. Elle appelle les catalyseurs, les ingrédients qui permettront d'ouvrir le passage, pour ensuite… »

-« Ensuite les sceller… » La main d'Envy trembla de rage.

Nathan fit un petit sourire.

-« C'est une œuvre de Dante, celle que tu servais avec autant de ferveur. »

-« RIEN A FOUTRE DE DANTE ! » Il resserra son emprise sur le col de l'alchimiste. « JE NE SERVAIS LA CAUSE DE PERSONNE ! »

L'humain haussa un sourcil.

-« Oui…Je me souviens…Tu voulais la peau d'Hoheneim… »

A ce nom la bouche d'Envy grimaça.

-« JE L'AI BUTE ! J'AI PU ENFIN LUI FAIRE LA PEAU À CE SALAUD ! »

-« Je vois…Mais tout cela pour en arriver là…c'est pathétique. »

-« TA GUEULE ! » Envy était dans une colère noire. « JE N'AI PAS BESOIN DE TES COMMENTAIRES ! SURTOUT D'UN HUMAIN !»

-« Tu es également humain… »

Ce fut trop pour l'homoculus, il leva son poing et frappa de toutes ses forces le visage de l'achimiste.

-« JE NE SUIS PAS HUMAIN ! »

Nathan se retrouva à terre, il porta la main à sa bouche douloureuse et sourit.

-« Que tu le veuilles ou non… »Il posa son regard clair sur Envy. « Tu es comme nous. »

La fureur se lisait sur le visage de l'homoculus mais dans ses prunelles de l'incertitude. Finalement son visage ce contracta une nouvelle fois.

-« …FAIT…CHIER ! » Il pivota brusquement sur ses talons et s'éloigna.

L'alchimiste émit un soupire amusé, puis se releva.

Edward trouva Alphonse derrière la maison.

-« Ha ? Tu es là Al je te cherchais et je… » Il s'arrêta brusquement. « …Al ? »

Son petit frère se tenait accroupi près d'un buisson. « Qu'est-ce que tu fous ? » Il s'avança.

Alphonse se retourna.

-« Ha ? Heu Frangin ? T'es là ?... »

Les mains dans les poches Edward réduit d'un pas tranquille la distance.

-« Qu'est ce que tu fabriques ? »

-« Moi ? Mais rien voyons ! »

-« C'est ça et moi je suis Skar ! » (NDA : lol)

Le grand frère sembla perplexe et peut enclin à le croire, il connaissait bien son petit frère pour voir que visiblement il cachait quelque chose et cette chose c'était…

« Miawwwwww ! »

Ed s'immobilisa, le visage d'Al blêmit.

-« …Al !... Me dit pas que… »

Le plus jeune des Elric baissa les yeux puis s'écarta et laissa son frère constater de lui-même. Il tenait une petite boule de poils gris entre ses bras.

Avec un soupir, Edward s'agenouilla devant lui et posa sa main gantée sur la tête du chaton.

« Encore à ramasser les chats perdus. » Murmura-t-il amusé.

-« Pardon ni-san… »

Un sourire fendit les lèvres du jeune homme blond.

-« Tu changes pas frérot, seulement…Maintenant qu'on a repris notre vie de nomade… »

Al le visage toujours baissé.

-« Je sais… »

-« Je suis désolé Al. » Il cessa de caresser l'animal et sonda le visage triste de son frère. « Tu m'épateras toujours… »

Al leva un regard surpris vers lui.

« Oui…Toujours à te soucier des créatures perdues. » Il sourit doucement.

-« Ni-san ? »

-« Peut être qu'au village quelqu'un voudra bien s'occuper de lui. T'en fais pas petit frère. »

Un léger sourire s'afficha sur le doux visage du jeune Elric, ses prunelles d'or sombre semblèrent un peu moins tristes.

-« Oui ! »

Ed se redressa.

-« On va manger un bout puis…On va reprendre la route. »

-« On va aider Wrath ? »

Le full metal hocha lentement la tête.

-« Ouais ! »

Al sourit.

-« Merci ni-san ! »

Et ensemble ils retournèrent dans la maison, Helena avait préparé pour ses invités un copieux repas. A la grande joie d'Alphonse elle prit pitié du petit chaton et décida de s'en occuper.

Le seul qui manquait, était Envy.

« Je me demande où il est ? Il va avoir faim ! » S'inquiéta Al une fois à table.

-« Bha ! Tant pis pour lui ! » Répliqua Edward tout en dévorant le contenu de son assiette.

-« C'est pas très gentil ! » Reprocha doucement son jeune frère.

Ed brandit sa fourchette.

-« Hé ! Ho ! C'est pas mon problème s'il a décidé de bouder dans son coin ! » Il reprit son repas. « Après tout il fait c'qu'il veut. »

-« Oui, mais quand même… » Al se tourna vers la fenêtre. Puis refit face à Helena et Nathan mangeant avec eux. « Est-ce que je pourrais emporter sa part pour lui ? » s'enquit-il auprès de leur hôte.

La femme ressemblant à s'y méprendre à leur sensei, sourit doucement.

-« Bien sûr je ne vois pas d'objection à ça ! »

Edward émit une exclamation ironique tout en continuant à manger. Al jeta un coup d'œil dans sa direction mais préféra ne pas lui faire de reproche sur son attitude au sujet de l'homoculus.

Une heure plus tard, les frères Elric et l'alchimiste de glace quittèrent la petite maison. Helena sur le pas de la porte les salua d'un signe de la main.

Les deux frères firent de même, puis Edward se tourna vers Nathan.

-« Je m'attendais presque à la voir venir avec nous pour retrouver son… « fils »…Je suis surpris qu'elle se soit calmée. »

-« Helena est une personne raisonnable au fond. Elle a parfaitement compris que partir ainsi n'aiderait pas son « Willow » loin de là. »

-« Je vois. »

-« Ni-san ? »

Les deux compagnons se tournèrent vers Alphonse.

« Envy ?... »

-« …Ha ! Ouais ! Lui ! » Edward poussa un soupir. « Sais pas où il peut être cet imbécile ! »

-« C'est moi que tu traites d'imbécile gamin ? » S'exclama la voix acide de l'homoculus à leur droite.

Tous trois se tournèrent, il était là assis sur une petite barrière.

Ed prit un air faussement innocent.

-« Ha bha si tu te reconnais quand je te traite d'imbécile pas m'a faute ! »

Envy sauta à terre et posa un regard noir sur le full metal.

-« Répète un peu ça pour voir ? »

-« Allons ! » Alphonse s'interposa physiquement entre les deux. « Cessez un peu de vous chercher ainsi ! »

Ses propos eurent le mérite d'éviter que les deux en viennent aux mains voir plus (lol) mais n'évita pas les échanges de regards assassins.

C'est dans cette ambiance tendue, que la petite troupe prit la route. Un des habitants du village les déposa à la gare. Ils allaient de nouveau prendre le train, mais cette fois pour une toute autre direction et un tout autre objectif.

Alors qu'ils patientaient sur le quai, Edward se tourna vers l'alchimiste.

-« Au fait ? Où se trouve votre gourou d'après vous ? »

-« Aucune idée ! »

Ed fit une moue ennuyée.

-« Alors comment pensez-vous retrouver Wrath ? »

-« J'ai une petite idée où chercher… »

-« Ha ? » Il fixa avec des yeux ronds son profil. « Et où ça si ce n'est pas indiscret ? »

Nathan se contenta de faire un petit sourire énigmatique.

Le sifflement du train coupa net leur conversation, l'imposante locomotive entra dans la petite gare et dans un grincement aigu ralentit puis s'arrêta, lançant un grand jet de vapeur.

Aussitôt les frères Elric saisirent leurs valises et montèrent, suivis par l'alchimiste encombré d'un sac, puis d'un Homoculus les mains sur les hanches et pas tellement ravi à l'idée de reprendre le train en leur compagnie.

Une fois confortablement installés sur les épaisses banquettes du wagon, ils n'avaient plus qu'à patienter tandis que le train quittait le fin fond de l'Ecosse pour traverser tout le pays et L'Angleterre en direction d'une ville portuaire du nom de Southampton.

-« Près de Southampton ? C'est loin de Londres ça !» S'étonna Edward accoudé contre la fenêtre où défilait la campagne anglaise, une fois que l'alchimiste eut donné l'itinéraire à ses compagnons de route.

-« Oui ! Je pense trouver là-bas les renseignements nécessaires. »

-« Vous pensez vraiment qu'on saura où ils ont emmené Wrath? »

Nathan se tourna vers Al.

-« Je l'espère vivement. »

-« Ils ont peut être quitté le pays… »

-« C'est une possibilité, mais ça m'étonnerait qu'en si peu de temps ils aient eu les moyens d'aller bien loin. »

Edward soupira.

-« Toute façon peut importe… On a l'habitude de vadrouiller alors un peu plus ou un peu moins, qu'est-ce que cela change ?... » Puis Ed sembla se plonger dans de lointaines pensées.

Alphonse jeta un regard de biais à son frère.

Comment ne pas comprendre le sens de sa phrase ? Après tout…depuis longtemps il n'avait plus de maison, plus d'endroit auxquels se rattacher. Oui très longtemps…Bien avant cette fichue quête de la pierre philosophale, à l'instant où ils avaient mis le feu à leur maison.

Le voyage s'étira en longueur, la fatigue eut raison d'Edward, sa nuit blanche, sa course sous la pluie après un homoculus fuyard, le silence quasi religieux qui régnait dans le wagon et le rythme répétitif du train agissant telle une berceuse, le firent sombrer doucement dans un profond sommeil. Sa tête reposant contre la vitre, sa main soutenant toujours sa joue, il semblait récupérer enfin de toutes cette fatigue accumulée.

Al l'observa avec un petit sourire.

Une des longues mèches dorées glissa devant ses yeux clos, quand il dormait ainsi, il n'avait plus rien du full metal, ou du jeune homme au caractère téméraire qui avait le chic de s'attirer les ennuis comme le miel attire les abeilles.

Al se garda bien de troubler son repos, il en avait bien grand besoin. Il s'intéressa à ses autres compagnons de voyage. Nathan était plongé dans la lecture d'un petit livre qu'il avait sorti de son unique bagage. Al pencha légèrement la tête pour lire le titre gravé sur la tranche.

-« Les misérables ? » Lut-il doucement.

Les yeux bleus d'Hokart quittèrent un instant sa lecture et se posèrent sur le jeune garçon.

-« C'est un roman d'un poète d'origine française, Victor Hugo. » Il sourit.

-« Et c'est intéressant ?»

Nathan sourit.

-« C'est une œuvre touchante et toujours d'actualité vu la misère qui ne cesse de grandir avec ses évènements politiques qui semble déchirer les hommes.»

-« Je sais…Mon frère et moi nous avons dû quitter l'Allemagne il y a un an. »

-« Et cela n'est pas prêt de se calmer. »

-« Je ne comprends pas pourquoi les hommes ne cessent de s'entredéchirer…Ces guerres. J'avoue que cela me dépasse. »

Il y eut une petite exclamation ironique à ses côtés, Envy posa ses prunelles mauves sur lui.

-« Car les humains veulent toujours plus ! » Répliqua-t-il moqueur. « C'est dans leur nature ! Faut qu'ils convoitent ce qu'ils ne possèdent pas. »

-« Mais est-ce une raison pour s'entretuer ? » Insista Al.

-« Ca ! Gamin ! Quand on est stupide… » Il ne finit pas sa phrase et afficha un sourire narquois.

Al baissa la tête.

-« Evidement… »

-« Je ne pense pas que cette nature soit exclusivement humaine. » Nathan posa un long regard sur Envy.

L'homoculus fronça les sourcils.

Hokart esquissa un sourire, il savait pertinemment qu'il avait compris l'allusion. Puis reprit sa lecture.

Un cri s'éleva dans la petite pièce sombre, un cri, un bruit sourd, un choc, puis un juron.

La porte s'ouvrit brusquement et un homme recula se tenant le bras. Du sang coulait entre ses doigts, sur son bras une profonde morsure.

-« Que s'est-il passé ? » S'exclama un autre qui attendait devant la porte.

L'homme jeta un regard mi effrayé mi en colère vers l'ouverture, il grimaça.

-« CETTE SATANE CREATURE…. ELLE MA MORDU ! » Il leva son bras sous le regard de son collègue. « JE LUI AI JUSTE APPORTÉ À MANGER ET CE PETIT SALAUD S'EST JETÉ SUR MON BRAS ! » Il plaqua de nouveau sa main sur la blessure. « CA PISSE LE SANG ! »

Celui qui attendait dans le couloir fronça légèrement les sourcils et s'empressa de jeter un coup d'œil dans la pièce.

Wrath était allongé de tout son long, face contre terre, du sang coulant du coin de ses lèvres.

-« Me dit pas que…Que tu l'as frappé ? » Le deuxième homme jeta un regard de reproche au premier.

-« Il a bien fallu que je me défende, il ne voulait pas me lâcher l'bras ! » Protesta-t-il avec mauvaise humeur.

-« IMBECILE ! SI MAITRE IZHAM APPREND CA… ! » Il se rua vers Wrath.

-« J'Y PEUX RIEN S'IL S'EST JETE SUR MOI ! »

Avec précaution il souleva la tête de l'homoculus, Wrath avait les yeux à demi ouverts, il pouvait voir l'éclat de ses prunelles mauves entre les cils noirs.

-« Merde… » Murmura-t-il voyant la bouche saignante. « Tu l'as pas loupé. »

-« LUI NON PLUS ! PUTAIN CA FAIT UN MAL DE CHIEN, C'EST QU'IL A LES DENTS POINTUES ! »

-« LA FERME ! Et viens plutôt m'aider. »

Le premier jeta un long regard et sembla plutôt réticent de s'approcher de nouveau de l'homoculus.

-« Tu veux faire quoi de ce gamin sauvage ? »

-« On va l'emmener en haut. »

-« Houla ! Moi j'veux pas participer à ça ! Le maître s'il apprend il va être furax. »

-« T'es con ou tu l'fais exprès ? Il sera au courant que tu l'as cogné comme un abruti. Alors autant le porter là-haut pour qu'on s'occupe de lui. »

L'autre soupira et finalement aida son collègue à soulever l'homoculus.

-« En tout cas hors de question que je lui apporte sa nourriture par la suite. »

-« Ca je pense que de toute manière on te confiera plus cette tâche. »

Il fit une grimace mais ne répliqua pas.

Wrath la tête pendante, les yeux à moitié ouverts et son visage si douloureux, les entendaient parler. L'esprit brouillé, il vit défiler des dalles grises, un escalier de pierre, puis un petit carrelage brun et enfin une épaisse moquette. Où l'emmenait-il ? Il l'ignorait, il se sentait sans force, complètement vide.

Il ferma les yeux, laissa retomber sa tête et poussa un soupir…

A suivre…