Genre : Sérieuse
Rating : G
Disclaimer : les personnages de Full metal alchemist ne m'appartiennent pas mais sont la propriété d'Hiromu Arakawa sauf Nathan (il est beauuuu et intelligennnnnnnttttttttt hohohohohohohohohoho) La chtite Anna (Poils au bras…. Pas trouver mieux comme rime lol) et Izham (….Heu ….. Heu… ARGGGG Pas d'idée….Bheu….).Je ne suis pas payée pour écrire cette fic….. Baisse la tête et garde son visage caché sous ses cheveux…. Si seulement…. (lol)
Note de l'auteur : Voilà le 11ème chapitre, mais j'ai pas commencé encore le 13…Mais donc finalement je vous mets un nouveau chap et puis ça me boustera pour pondre la suite lol
Merci encore pour les nombreuses reviews, c'est si gentil ! Bon vais pas raconté ma vie, c'est inutile et toute façon y a pas grand-chose à dire… bha ouais moi je rencontre pas de psychopathe aux cheveux verts ni de petit blondinet complexé sur sa taille (lol) et n'a pas de gants d'alchimiste….Ouinnnnnnnnnnnnnnn c'est injusteeeeeeeeeeeeeeeee je ne connais que le boulot métro et dodoooooooooo hannnnnnnnnnnnnn (lol) c'était le petit moment de déprime de Sushi mdr
Allez bonne lecture et au prochain chap lol
Brothers
Chapitre11: L'enlèvement
Anna s'approcha de la porte, cela faisait deux jours qu'elle était chargée de porter le repas à la créature retenue captive à l'intérieur de cette petite chambre.
Elle s'arrêta devant le garde assis sur une chaise, un autre adepte de la secte qui leva son nez du livre qu'il lisait à son arrivée.
Anna esquissa un sourire un peu crispé face au barbu qui la sondait d'un long regard.
-« J'apporte le repas pour …la créature du maître Izham. » Prononça-t-elle d'une voix mal assurée malgré ses efforts pour paraître calme.
L'homme jaugea le plateau, referma son livre et avec un soupir se leva de sa chaise. Il sortit son trousseau de clef de sa poche et déverrouilla la porte. Une fois fait il s'écarta pour la laisser passer.
Elle le remercia d'un signe de tête et entra.
La pièce était plongée dans une demi obscurité, la fenêtre qu'il avait cassée avait été renforcée par des planches de bois clouées et l'épais rideau masquait le jour qui filtrait entre les joints.
Elle posa son regard sur la forme allongée qui se détachait sur la blancheur des draps. Il tournait le dos en position foetale.
Elle posa le plateau sur le fauteuil, puis repoussa les épais rideaux pour donner plus de lumière. Une fois plus clair elle s'approcha du lit et se pencha vers lui.
Son cœur manqua un battement quand elle vit qu'il avait les mains ligotées et encore des traces de mauvais traitements sur son visage.
Elle avança sa main et effleura le gros hématome sur sa joue, repoussant une mèche qui tombait devant son visage.
Il avait dû encore lutter… Ils avaient dû alors l'immobiliser et certainement il devait être encore sous l'effet d'un puissant calmant. Son regard s'arrêta sur les liens qui serraient ses poignets, elle fronça les sourcils en voyant qu'ils lui cisaillaient la peau blanche et tendre, tachant les draps de sang.
Elle se détourna vivement et s'empressa de sortir, sans un regard et sans un mot pour le garde elle pressa le pas dans le couloir. L'homme barbu la regarda s'éloigner, referma la porte à clef puis repris tranquillement sa lecture.
Anna s'arrêta devant la lourde porte, celle du bureau du maître Izham. Un instant elle hésita…Mais l'image de l'homonculus telle qu'elle venait de le voir lui revint en tête et lui donna le courage de frapper deux coups.
-« Entrez ! » S'éleva la voix autoritaire de leur maître.
Elle ne pouvait et ne voulait plus reculer, aussi elle entra d'un pas décidé et se planta devant le bureau du gourou.
Ce dernier assis dans son grand fauteuil, leva un regard surpris vers la visiteuse.
« Anna Bloth ? » S'exclama-t-il.
-« Bonjour maître ! » Elle inclina légèrement la tête comme se voulaient les règles de respect de la communauté.
Izham esquissa un sourire amusé et désigna d'un geste de la main un des fauteuils, il l'invitait à se mettre plus à l'aise.
Anna se laissa tomber dans l'un des confortables fauteuils, posa ses mains sur ses genoux, malgré la peur que lui inspirait sa démarche elle se lança.
« Je m'excuse de vous déranger maître. » Commença-t-elle d'une petite voix les yeux baissés.
-« Non au contraire ! » Izham se leva et s'avança pour se placer devant son bureau et s'asseoir sur le rebord. « J'ai entendu dire que l'homonculus était particulièrement calme avec toi. »
Anna leva son regard vers le gourou.
«Qu'il se montre même très obéissant. » Un sourire fendit ses lèvres.
-« Oui !...Je…Je n'ai pas eu de soucis pour m'occuper de lui. » Confirma-t-elle.
-« Cela m'en rend fort content ! » Son sourire s'élargit.
-« C'est…Justement à ce propos que je suis venu vous voir… » Elle abaissa son regard vers ses genoux. « Je… »
Izham s'écarta de son bureau et s'approcha d'elle.
-« Que veux-tu donc me dire Anna ? » Il se planta devant elle et posa sa main sur l'épaule de la jeune fille.
Cette dernière eut du mal à réprimer un petit frisson d'effroi.
« Parle donc…N'ai pas peur de moi. »
-« Je…Je voudrais… »
-« Oui ? Que veux-tu ? » Sa main serra d'avantage son épaule.
-« Je… Je voudrais pouvoir être celle qui s'occupe de la créature ! » S'exclama-t-elle d'une traite et sans regarder le maître. « Je voudrais que personne d'autre n'intervienne ! Juste moi…» Elle serra nerveusement ses genoux.
Un pesant silence accueillit sa requête, elle-même fut surprise de son audace et ignorait comment le gourou prendrait sa demande.
Finalement après de longues secondes qui semblèrent interminables pour elle, la main du maître quitta son épaule et il s'installa de nouveau derrière son bureau. Elle posa un long regard sur lui, tentant de voir dans son visage impassible une éventuelle réponse.
Il joignit ses mains devant son visage, son regard sombre sondant la jeune fille.
-« Tu veux t'occuper de l'homonculus ? »
Anna hocha lentement la tête.
« Seule ? »
Nouveau hochement de la part de la jeune fille.
« Tu exiges qu'aucun des autres adeptes ne s'approche de lui, c'est bien ça ? »
Au mot « exiges » Anna frissonna, mais elle branla du chef encore.
Izham se tut un long moment encore.
« Très bien ! » Il se leva et s'approcha de la grande fenêtre. « Je te donne mon autorisation. »
Le regard de la jeune femme s'agrandit de surprise.
« Vu que cet homonculus semble beaucoup t'aimer, qu'il est primordial qu'il reste calme et… » Un petit sourire fendit son visage. « Qu'il soit plus coopératif… » Il se tourna de nouveau vers elle. « Je ne peux que saluer cette initiative et m'en réjouir. » Il s'approcha du fauteuil où était assise la jeune adepte. « A partir de maintenant tu seras responsable de lui. Et je te charge de le rendre plus docile. » Au mot docile son regard s'anima d'une étrange lueur.
Il voulut ajouter autre chose mais fut coupé dans son élan par une autre visite, un des adeptes entra et s'inclina devant lui.
Izham fronça légèrement les sourcils.
« Que signifie cette intrusion dans mon bureau ? » S'exclama-t-il d'une voix acide. « Je n'apprécie pas qu'on me dérange quand je suis en plein entretien. »
L'homme s'inclina de nouveau.
-« Veuillez me pardonner, mais j'ai une nouvelle importante qui devrait vous plaire maître. »
-« Une nouvelle ? A propos de ? »
-« Du gant maître ! »
Le visage furieux du gourou changea en vif intérêt.
-« Vraiment ? Je vois ! » Il se tourna vers Anna. « Va t'en ! Laisse- nous et occupe-toi bien de notre petit protégé. »
La jeune fille se leva du fauteuil, s'inclina et quitta vivement le bureau.
Une fois la porte fermée, Izham se tourna vers l'homme qui se tenait toujours immobile au milieu de la pièce.
« Alors ? Quelle nouvelle du gant ! Parle donc ! » Il ne cachait pas son impatience.
-« Nous avons retrouvé sa trace. »
-« Vraiment ? » Une lueur brillait dans les prunelles sombres du gourou. « Mais parle bon sang ! »
-« Hokart l'avait confié à un vieux professeur d'université. »
-« Ha oui ? »
-« Professeur Pirez. »
-« Pirez ? Ce vieux timbré ? C'est lui qui l'avait ? » S'étonna Izham.
L'homme hocha lentement la tête.
-« Apparemment ! »
-« Pirez ? Ha ! Ha ! Ha ! Si j'avais su ! Ha ! Ha ! Ha ! Il ne m'était pas difficile alors de le récupérer. »
-« Seulement… »
Le gourou cessa de rire et fronça les sourcils.
-« Seulement ? »
-« Le gant n'est plus en sa possession. »
-« COMMENT ? »
-« Quelqu'un d'autre l'a pris. »
Izham afficha une expression contrariée.
-« Quelqu'un ? QUI DONC ? »
-« Un jeune homme. Un homme qui s'intéressait de près aux études du professeur. »
-« SON NOM ? » Rugit Izham. « SAIT-ON SON NOM ? »
Malgré la fureur du gourou l'adepte demeura calme.
-« Oui ! Un certain Edward Elric ! »
Le regard du maître s'agrandit de stupeur.
-« Elric ? Tu as bien dit Elric ? »
L'homme hocha la tête.
Izham s'approcha du fauteuil où s'était assise quelques minutes plus tôt la jeune Anna et s'y laissa tomber.
« Elric… »
-« Maître ? »
-« Ce nom m'est pas inconnu…Loin de là. Cette sotte de Bertine m'a parlé d'un Elric…Hohenheim Elric. » Un sourire fendit ses lèvres. « Edward Elric…Probablement de la famille de cet Hohenheim. » Il leva son regard vers l'homme qui n'avait pas bougé. « Et où demeure cet Edward Elric ? »
-« Au dernière nouvelle il s'est rendu en Ecosse. »
-« En Ecosse ? »
-« D'après ce vieux professeur il s'intéressait de prêt au professeur Hokart. »
-« Hokart ?...Tiens ! Tiens ! Nathan Hokart ! Evidement! » Il se leva de son fauteuil et arpenta la pièce. « Donc le gant est de nouveau entre les mains de cet alchimiste. »
-« Il était présent… Cet Elric était présent auprès de l'homonculus. »
Izham s'immobilisa.
-« Que dis-tu ? »
-« Le soir où nous avons capturé l'homonculus… Il était avec lui. Le professeur Priez nous à donner une description détaillée du jeune homme. »
Le maître fronça les sourcils.
« Environ dix-neuf ans mais assez petit pour son age (NDA : lol), blond, cheveux longs attachés en queue de cheval et surtout…un bras et une jambe artificielle. »
-« Il était présent ? »
L'homme hocha la tête.
« IMBECILE ! IL ETAIT A PORTEE DE MAIN ! » Il enrageait. « OÙ EST-IL MAINTENANT ? »
-« Visiblement il aurait quitté le village où se réfugiait Hokart, mais pour l'instant nous ignorons dans quel direction ils sont partis. »
-« RETROUVEZ LES ! RETROUVEZ-MOI CET ELRIC ET SURTOUT LE GANT ! ET CETTE FOIS SOYEZ EFFICACE ! »
L'homme s'inclina.
-« Bien maître ! »
-« SORTEZ ! »
L'adepte quitta rapidement le bureau laissant derrière lui un gourou hors de lui.
Pendant ce temps Anna était retournée auprès de Wrath, elle avait amené de quoi soigner ses blessures.
Après avoir expliqué la nouvelle situation au garde devant la porte et pris ses clefs, elle entra enfin dans la chambre. Wrath n'avait pas bougé, elle s'approcha, s'assis sur le rebord du lit et se pencha légèrement pour voir son visage.
Il souleva légèrement ses paupières et ses prunelles mauves se posèrent sur elle. Il semblait enfin émerger.
Elle lui sourit doucement.
-« Bonjour ! » Murmura-t-elle. « Comment te sens-tu ? »
Il ne répliqua pas, mais son regard ne la quitta pas un instant.
« A partir de maintenant c'est moi qui m'occuperait de toi. » Rassura-t-elle.
Son regard s'arrêta sur ses mains toujours ligotées.
« Je vais te retirer tes liens. » Avec douceur et lenteur elle détacha les épaisses cordes souillées de sang.
C'était une opération délicate car celui qui l'avait ainsi entravé n'y avait pas été de main morte, c'était très serré, pas étonnant que ces liens blessaient cruellement les poignets de l'homonculus.
Wrath demeura silencieux et grimaça légèrement sous la souffrance.
Finalement après beaucoup d'effort et certainement à son grand regret beaucoup de douleur pour la créature, elle réussit à défaire les attaches. Elle contempla tristement les poignets blessées, ce n'était vraiment pas beau à voir. Il avait dû lutter violement pour tenter de ce libérer.
Elle saisit la petite trousse de soin qu'elle avait déposée à côté d'elle et entreprit de soigner les profondes coupures.
Wrath se laissa faire les yeux rivés sur elle.
Elle procéda avec douceur, afin que l'homonculus ne souffre pas trop et une fois fini, elle rangea le matériel dans la petite trousse. Elle sonda ensuite son visage et lui sourit doucement.
Wrath rassembla ses maigres forces et leva une des mains devant son visage pour contempler les bandages qui masquaient les longues entailles du au frottement de la corde.
Elle l'observa attentivement, comment ne pas trouver cette créature enfant si fascinante ?
« As-tu un nom ? » Demanda-t-elle doucement une fois qu'il eut fini de fixer sa main et qu'il l'ai reposée sur le drap blanc.
Ses yeux violets s'intéressèrent de nouveau à cette humaine.
-« Wrath… » Murmura-t-il.
-« Hein ? » Elle pencha la tête de côté.
-« Je m'appelle…Wrath. » Répéta-t-il.
Pour la première fois elle entendait le son de sa voix et surtout pour la première fois il communiquait avec elle.
-« Wrath ?... Colère ? » S'étonna-t-elle. « C'est un curieux prénom pour un petit garçon. »
-« Je ne suis pas un petit garçon…Je suis un homonculus. »
Ce mot homonculus ? Quelle était réellement sa signification ? Après tout elle ignorait beaucoup de choses sur lui. En quoi un homonculus était si différent d'un humain ?
-« Qu'est ce qu'un homonculus ? » Se risqua-t-elle à demander, n'y tenant plus.
Le regard de Wrath ne cessait de l'observer, il poussa un petit soupir et lentement tenta de se redresser. Il s'appuya sur ses bras et grimaça sous l'effort. Une fois assis, il releva le visage vers elle.
-« Un homonculus est un être créé artificiellement…d'une transmutation humaine ratée. »
-« Une transmutation quoi ? »
-« Quand un alchimiste tente de refaire vivre un être qu'il a perdu. »
Le regard d'Anna s'agrandit.
« Quand on essaye de refaire vivre un mort…A la place cela crée un monstre…Un homonculus. »
-« Mais…Maître Izham…A pourtant assuré qu'avec l'alchimie on pouvait même faire revivre les proches décédés. » S'exclama-t-elle choquée et surprise.
Un petit sourire ironique fendit les lèvres de Wrath.
-« Cet humain est stupide. »
-« Mais pourtant… »
-« Même pour un puissant alchimiste il est impossible de réaliser une transmutation humaine… sauf… » Il baissa légèrement les yeux. « S'il obtient la pierre philosophale. »
-« La pierre philosophale ? »
Son sourire cynique s'élargit.
-« Mais pour créer cette pierre faut sacrifier beaucoup de vies humaines, des milliers. »
Le visage d'Anna blêmit.
-« Sacrifier ? » Répéta-t-elle d'une voix blanche.
-« C'est l'échange équivalent qui régit l'alchimie…Pour obtenir quelque chose faut en abandonner une autre de même valeur. Une vie sauvée vaut une vie perdue. Ceux qui n'ont pas compris cela et tente malgré tout de faire revivre quelqu'un perdent beaucoup en échange et créent une créature sans l'âme de celui regretté. »
La jeune femme demeura un long moment stupéfaite et horrifiée.
-« Tu…Tu es… »
-« Ma mère a donné naissance à un bébé mort. Elle a tenté de me faire revivre, mais à la place…Elle n'a eu qu'un homoculus. » Il posa son regard sur la jeune femme. « Si cet humain vous a promis d'être capable de faire revivre les morts c'est qu'il est bien stupide et ignorant. »
Les forces de l'homonculus l'abandonnèrent, la forte dose de calmant qu'on lui avait injectée n'était pas encore tout à fait dissipée, aussi se laissa-t-il retomber avec un soupir épuisé sur le matelas.
« Oui…Bien stupide et ignorant… » Murmura-t-il en fermant les yeux.
Deux jours également qu'Edward, Alphonse, Envy et Hokart étaient à Southampton, L'alchimiste de glace avait trouvé une petite pension et loué une chambre.
Depuis deux jours ils étaient installés dans cette petite pièce, non sans apporter quelques soucis de cohabitation. Surtout pour deux d'entre eux, Edward et Envy. Au grand dame d'Alphonse qui dut user de diplomatie pour éviter que ces deux-là finissent par en venir aux mains.
Hokart s'absentait durant la journée, avec Ben visiblement ils tentaient de retrouver la trace de la secte et c'était d'autant plus long qu'il fallait agir avec prudence.
Le matin du deuxième jour dans la ville portuaire, Edward n'en pouvait plus. Passer des heures enfermés entre quatre murs avec comme compagnie un homonculus agressif…Non il lui fallait sortir…Prendre l'air…Mettre de la distance.
Aussi prit-il son long manteau et l'enfila rapidement.
-« Ni-san ? » Alphonse se leva du fauteuil. « Tu sors ? » S'étonna-t-il.
-« Ouais ! »
-« Mais nous devons rester ici ! Monsieur Hokart à bien dit que… »
-« C'est bon Al ! Je sais c'qu'il a dit ! » Coupa un peu brutalement le grand frère. « Mais j'en peux plus de rien faire. L'inactivité ce n'est pas pour moi. »
-« Alors je viens avec toi. »
-« Non ! Toi tu restes là. »
-« Hors de question ! »
-« SI ! » Ed se tourna vers son petit frère et lui lança un regard sans appel.
-« Mais ni-san ?... »
-« Encore à foncer tête baissée dans les emmerdes gamin ! » Railla la voix acide d'Envy installé dans un autre fauteuil et qui avait suivi jusqu'ici en silence la conversation.
Ed lui gratifia un regard furieux, puis s'approcha de la porte.
-« J'en aurais pas pour longtemps, juste une course à faire. » Promit-il avant de sortir.
Il traversa le long couloir, descendit le petit escalier menant dans le petit réfectoire de la pension, lieu de vie où la clientèle venait se restaurer durant les heures de repas.
Au passage il gratifia un signe de main au gérant et un léger sourire à son épouse, puis poussa la porte vitrée, la clochette en laiton résonna tandis qu'enfin il mit le nez dehors.
L'air était vif et chargé d'iode. Ed remonta le col de son manteau et sonda du regard la ruelle animée.
Il poussa un soupir d'aise et se mêla à l'agitation.
Deux autres silhouettes se faufilèrent dans la foule, deux hommes habillés de sombre et suivant à distance le jeune blondinet.
Ed s'arrêta devant une vitrine, un petit drugstore, contempla un moment l'enseigne. Puis après quelques secondes d'hésitation, poussa avec vigueur la porte et entra. Depuis quelques jours il sentait de la résistance dans sa main de métal, il lui fallait trouver de quoi huiler le mécanisme, surtout qu'avec cet air marin chargé de sel, cela n'arrangeait pas les choses.
Il traversa les rayonnages à la recherche d'un petit bidon d'huile. Ses prunelles dorées parcourraient les étagères, lisant rapidement les étiquettes quand enfin son regard s'arrêta sur ce qu'il cherchait.
Il esquissa un sourire satisfait et saisit le petit récipient, tout en contemplant l'étiquette, un visage lui revint en mémoire. Celui d'une jeune fille aux longs cheveux blonds, Winry Rockbell.
« Si elle savait que j'ai un peu négligé mon auto-mail ces derniers temps, c'est clair qu'elle me ferait la peau. » Songea-t-il avec un petit sourire en coin. Machinalement il porta la main à sa tête. « Et j'aurais l'droit au lancer de clef anglaise… » Il grimaça à cette pensée. Il plongea sa main dans sa poche et vérifia ce qui lui restait comme monnaie. Avec ses soucis en Europe, le prix des articles faisait une montée hallucinante.
« Houla…Tout juste…Me restera pas grand-chose après ça ! » Il soupira, mais il n'avait pas vraiment le choix.
Edward rangea les quelques pièces en trop et s'apprêta à se diriger vers la caisse quand deux ombres se projetèrent devant lui, deux silhouettes venaient d'apparaître juste derrière. Edward sentit soudain un objet froid contre sa tempe.
-« Reste sage petit sinon… » S'exclama une voix.
Le jeune alchimiste demeura immobile, un peu surpris au premier abord. Puis lentement il fronça les sourcils.
-« En voilà d'étranges façons d'aborder les gens... » Répliqua-t-il sans bouger sentant toujours le canon du révolver contre sa nuque.
Un petit déclic caractéristique d'une arme qu'on charge lui indiqua que les deux hommes ne plaisantaient pas.
-« Tu va nous suivre bien gentiment sans faire d'histoire…Edward Elric. »
Il reposa lentement le flacon d'huile et poussa un léger soupir.
Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il pourrait s'occuper de son auto-mail.
La pression sur sa tempe ce renforça, les deux hommes étaient visiblement pressés.
Doucement Edward tourna son regard vers l'un d'eux. Ils connaissaient donc son nom… Dans ce cas ils devaient le suivre depuis un bon moment.
-« Vous suivre ? Et où ça ? »
-« A ta place j'éviterais de poser trop de questions gamin ! »
Ed haussa un sourcil, mais face à une arme à feu que pouvait-il faire d'autre ?
Aussi quitta-t-il le drugstore en leur compagnie, une voiture noire les attendait au coin de la rue. Il fut poussé à l'intérieur sans ménagement et l'homme avec l'arme s'installa à ses côtés pointant toujours le revolver sur lui.
Aussitôt un complice installé au volant démarra en trombe.
Encerclé par les deux colosses en noir, Edward observa la route. Mais alors qu'ils quittaient la ville et s'engageaient dans la campagne, l'homme qui tenait l'arme leva sa main et le frappa violement au visage avec la crosse du revolver. Le coup fut plus que brutal, assommant à moitié le jeune homme. Affalé sur la banquette, la tête douloureuse, la vue brouillée il sentit un liquide couler le long de sa joue, mais bien trop sonné pour bouger. Toutes ses facultés étaient comme endolories et paralysées. La seule chose qu'il perçut ce fut la pointe dure et froide de l'arme se pressant de nouveau contre sa nuque.
-« J'aurais…dû…t'écouter…Al… » Réussit-il à penser malgré sa tête douloureuse et l'esprit brouillé.
Anna entra dans le grand bureau du maître, comme à chaque fin de journée passée avec l'homonculus, elle venait rendre son rapport.
Passé deux jours à s'occuper de lui, elle avait fini par apprendre un peu plus à son sujet.
En effet il avait un peu parlé de ce monde si peu différent de celui-ci excepté cette capacité de faire de l'alchimie.
Elle exposa donc au gourou la quête de la pierre philosophale, Dante, les frères Elric, les autres homoncules tous ce qu'elle savait grâce à la créature.
Le maître esquissa un sourire satisfait.
-« Visiblement notre jeune protégé s'est enfin décidé à être plus coopératif. » Il se leva de derrière son bureau.
-« Oui ! Il accepte même de manger un peu. »
Izham arpenta la pièce, les mains croisées dans le dos.
-« Excellent ! » Puis se planta devant elle. « Je voudrais le voir dans mon bureau. »
La jeune femme leva un regard surpris.
-« Vous voulez qu'il vienne ici ? »
-« Oui ! » Il esquissa un sourire en coin. « Allez me le chercher ! »
-« Je… »
-« Amenez-le moi ! » Coupa net le gourou lançant un regard froid à la jeune femme.
Anna se leva vivement du fauteuil et quitta le bureau rapidement.
La nuit tomba doucement sur le port… Alphonse souleva pour la millième fois l'épais rideau jetant un long regard inquiet dehors. Il espérait voir se détacher dans la lumière d'un lampadaire la silhouette familière de son frère.
Il laissa retomber le rideau, poussa un soupir et jeta un regard cette fois vers la petite pendule de cuivre posé sur un petit buffet.
-« Où es-tu ni-san ? » Songea-t-il.
Il brûlait d'envie d'aller dehors à sa recherche, mais où chercher ? Et puis… son regard se posa sur Envy installé dans son fauteuil. Il ne pouvait laisser Envy ici…Hokart lui avait bien dit de ne pas le perdre un instant de vue…Pourquoi ? Il ignorait…Al poussa un autre soupir.
-« Tu me tapes sur les nerfs à soupirer toutes les cinq minutes. » Siffla Envy gardant les yeux fermés et les bras croisés. « Ton nabot de frère aurait mieux fait de m'écouter au lieu comme à son habitude de faire le malin. » Il ouvrit les yeux et afficha un sourire ironique.
Alphonse fixa un moment Envy et de nouveau souleva le rideau.
-« Peut-être… »
-« Pourquoi tu pars pas à sa recherche si t'es si inquiet ? » Continua l'homonculus d'un ton goguenard.
Alphonse demeura un moment silencieux.
-« Je..Je dois attendre le retour de monsieur Hokart. »
Envy haussa un sourcil.
-« Ha ouais ? Et pourquoi ça ? »
-« Je… » Al n'osa affronter le regard mauve de l'homonculus. « Je lui ai promis de ne pas bouger d'ici. »
Les prunelles violettes ne cessèrent de le scruter.
-« Laisse moi deviner… » Un rictus s'afficha sur ses lèvres. « Tu dois me surveiller c'est ça ? »
Al ne pu cacher sa vive surprise, se retournant brusquement.
Envy voyant qu'il avait touché juste, croisa ses mains derrière la nuque, croisa ses jambes sur l'accoudoir et poussa un long soupir agacé.
« De la part de cet imbécile d'humain cela m'étonne pas trop. »
-« Je suis désolé. »
-« Tssss ! » Il ferma les yeux. « Garde tes excuses ! J'en ai rien à foutre au fond. » Puis rouvrit les yeux et tourna son regard vers la fenêtre. « Ouais…Rien à faire… »
Al l'observa un moment en silence, l'homonculus sembla plongé dans de lointaines pensée, aussi il préféra ne pas les troubler et surveilla de nouveau la rue.
Edward à moitié conscient sentit la voiture ralentir et enfin s'immobiliser.
La portière fut ouverte et les deux hommes le sortirent de force. Sa tête lui faisait si mal et tout semblait tourner autour de lui. Il tenta de secouer la tête, de retrouver ses esprits mais en vain, il était encore trop sonné. Les deux adeptes le saisirent avec poigne des deux côtés et le traînèrent. Edward tenta de voir où il était, il leva sa tête si lourde, grimaçant de souffrance, mais sa vision était trop floue, la seule chose qu'il pouvait sentir sur son visage était la fraîcheur de la nuit, mais cela ne le renseignait pas plus sur l'endroit où ses deux hommes l'avaient emmené.
Ed poussa un soupir et laissa retomber sa tête.
Il s'était mit visiblement encore dans de beaux draps…malgré lui il esquissa une grimace souriante… Ouais dans les ennuis comme d'hab.
A suivre.
