Genre : Sérieuse
Rating : G
Disclaimer : les personnages de Full metal alchemist ne m'appartiennent pas mais sont la propriété d'Hiromu Arakawa sauf Nathan Hohart (et toc) , Anna (et retoc) , Izham (heu…m'en vante pas huhuhuhhuhu ) mais aussi les deux homonculus l'autre Wrath et un autre Sloth (dommage ont en profite pas longtemps de ses deux là huhuhuhuhhuhu)
Je ne reçois pas de sous pour cette fic (tout gratossssssssssssssss ! c'est t'y pas beau ?)
Note de l'auteur :Voilaaaaa la suiteuuuuuuuuuh la seconde et dernière partie du chapitre Homoncules sur les souvenirs de Nathan et la création des gants rouges….Enfin bref j'ai mis comme d'hab un peu de temps mais faut ce qu'il faut. J'espère que ce chap ne vous décevra pas…bon voilà je vous laisse lire, merci pour les reviews et tout ceux qui lisent cette fic (merci pour ceux qui m'ont donné aussi leur avis sur le net autre que par reviews) bref merci tout court huhuhuhuhuhuhuhuhuh. Bonne lecture et au prochain chap (et please me frapper pas …..)
Brothers
Chapitre16 : Homoncules (2ème partie)
…un cercle de transmutation s'activa sur son corps dans une lumière bleutée, Sloth convulsa violement en hurlant de douleur, un cri déchirant qui résonna dans toute la salle. La lumière devint éblouissante et un vent violent tourbillonna autour d'eux, puis brusquement la pièce s'évanouit se retrouvant dans un brouillard jaunâtre et devant eux…La porte noire….
Les autres homoncules reculèrent vivement, aucun d'eux ne voulait se retrouver face à cette porte.
Nathan demeura un moment comme paralysé par la stupeur, puis sembla brutalement revenir à la réalité, profitant de cette stupéfaction générale, contourna le barrage d'Envy et courut vers Sloth, il s'agenouilla précipitamment à ses côtés.
-« Sloth ! » Appela-t-il d'une voix vibrante. « SLOTH ! »
La lumière bleue brillait toujours sur son corps mais il ne semblait plus souffrir, son visage aux traits juvéniles demeurait détendu. Lentement ses paupières se soulevèrent découvrant ses prunelles mauves.
« Sloth ! » Insista l'alchimiste effleurant de ses mains son corps.
Lentement son regard pivota vers lui et s'y ancra. Un petit sourire s'afficha sur ses lèvres, il semblait fatigué.
-« L'humain… » Il élargit son sourire. « Tes recherches ont abouti finalement. »
-« Je…Je… » Nathan baissa la tête, une larme coula le long de sa joue. « Je suis désolé… Je ne voulais pas ça… » Murmura-t-il de désespoir.
Sloth émit un petit rire fatigué.
-« Pourquoi être désolé ?... »Son regard se tourna vers la grande porte. « Au contraire sois content. »
Nathan le fixa avec surprise.
« Je vais…faire la plus longue sieste que j'ai jamais faite durant mes 1000 ans d'existence…C'est un beau départ non ? » Son petit sourire demeura figé sur son visage. « Oui je vais dormir longtemps…et ne plus souffrir…Jamais…N'être ni humain…Ni monstre…Cela va être si… » Il soupira et ferma lentement les yeux. « Merveilleux. »
La porte, lentement, s'ouvrit dans un grincement sinistre.
Nathan la main posée sur l'épaule du jeune homonculus leva son visage vers cette dernière, face à lui l'ouverture béante noire et ces yeux le fixant, ces milliers de regards sans visages, puis ces rires enfantins mais inquiétants.
Lentement les bras noirs s'avancèrent vers le corps maigre et longiligne de Sloth, s'enroulant autour de lui.
-« NON ! LAISSEZ-LE ! »
-« CA SUFFIT ! » Trancha la voix autoritaire de Dante. « N'interromps pas l'activation, où sinon ? »Elle approcha ses mains l'une contre l'autre prête à user de son alchimie. « Un homonculus est nécessaire pour ouvrir le passage…Et je n'ai que faire d'un qui refuse d'accomplir les missions que je lui donne. »
Nathan grimaça de colère et se redressa vivement.
-« depuis le début…Vous… » Siffla-t-il avec véhémence. « Vous ne faites que manipuler pour satisfaire vos besoins personnels, rien d'autre. »
Un petit sourire froid s'afficha sur le visage de la vieille femme, elle n'avait plus rien de la brave et gentille petite vieille.
-« Je ne vois pas en quoi cela est mal…Vous avez bien été content d'user de ma charité non ? Comme ces créatures, grâce à moi elles peuvent vivre éternellement, seulement elles sont obligées en contrepartie de me servir fidèlement. C'est…Hm…L'échange équivalent...Non ? »
Nathan plaqua vivement ses deux mains l'une contre l'autre, et s'agenouilla vivement les appliquant au sol.
Aussitôt un éclair blanc sillonna le sol fonçant vers Dante et un pic de glace s'éleva du sol piquant droit sur Dante. Cette dernière frappa également ses mains et repoussa l'attaque pulvérisant la glace.
« Vous êtes fort mais pas assez pour m'affronter. » Répliqua-t-elle calmement.
Il profita de la diversion pour tenter de repousser les créatures s'enroulant sur Sloth et retirer les gants.
Le visage de Dante perdit tout calme.
« Ca commence à bien faire ! » Elle frappa de nouveau ses mains. « Tu va regretter à ton tour de t'être interposé contre moi. »
Le sol se boursoufla sous les pieds de Nathan, ce dernier sauta sur le côté, claqua ses mains, et les lança en avant créant un tourbillon d'air, un éclair de glace fila tel un long serpent scintillant vers Dante, s'enroulant autour d'elle formant un bloc de glace opaque.
Durant quelques instants un sourire de victoire s'afficha sur les lèvres de l'alchimiste pensant avoir triomphé d'elle. Il s'empressa de pivoter des talons, Sloth était à moitié avalé par la porte, seul le haut de son corps demeurait visible.
Il empoigna le haut du corps, tentant de repousser les longs bras noirs qui l'enserraient étroitement.
-« Laissez-le ! » Il vit les gants, avec effort il tenta de les arracher, de les reprendre. Un bras noir s'enroula autour du sien. Il frémit en sentant ce contact si désagréable.
-« Il est trop tard ! » S'exclama une voix dans les ténèbres de la porte. « Cet homonculus ne peut plus être sauvé. »
Nathan grimaça.
-« POURQUOI ? » Tentant toujours d'arracher les gants et de repousser les bras tandis que lentement le corps s'enfonçait dans l'ouverture.
Il ne reçut comme toute réponse qu'un rire.
Finalement et brutalement les gants cédèrent, Nathan sous la surprise et l'élan tomba en arrière.
Les bras noirs couvrirent entièrement le corps de Sloth.
L'alchimiste se redressa promptement et courut vers l'ouverture qui commençait déjà à se refermer lentement.
« NON ! SLOTH ! NONNNNNNNNNN ! »
Mais à ce moment le bloc de glace céda et un éclair rouge zébra le sol, créant une profonde crevasse, Nathan perdit l'équilibre et tomba au sol.
Dante libérée de sa prison de glace s'avança furieuse.
-« Tu as fait une grave erreur, stupide alchimiste. J'ai été jusqu'ici bien gentille avec toi, passant sur tes faits plus qu'écœurants envers une de mes créatures. » Elle pivota un instant son regard vers Wrath, cette dernière était retenue par Envy, durant la rébellion de Nathan ce dernier s'était empressé de retenir Wrath prête à secourir l'humain.
« Ne crois pas que je n'étais pas au courant de tes agissements. » Elle s'agenouilla au côté de Nathan qui se redressait péniblement sur les genoux. « Il ne faut jamais se fier aux apparences, le savais-tu ? » Un petit sourire cruel s'afficha sur ses lèvres.
La porte se referma dans un claquement sinistre, Nathan leva un visage blême vers elle, il n'avait pu sauver l'homonculus. Il demeura un instant comme paralysé si pâle…Puis la colère refit face, il pivota un regard mauvais sur Dante.
-« Vous l'avez…Vous l'avez sacrifié…Sans pitié… » Siffla-t-il frissonnant de rage.
-« De la pitié ? Pourquoi j'en aurais pour ce genre de créature désobéissante ? Franchement ? »Un sourire froid s'afficha sur le visage ridé. Puis lentement elle tendit une main. « Maintenant…Tu vas être bien gentil et me rendre ces gants. » Enchaîna-t-elle usant d'un ton qu'aurait un adulte face à un petit garçon capricieux.
Instinctivement Nathan resserra sa prise sur les gants.
-« Allez mourir ! » Siffla-t-il.
Dante soupira, affichant une fausse compassion.
-« Mauvaise réponse... » Usant d'un ton faussement calme. « Pour la peine je vais devoir me débarrasser de toi. »
Dante plaqua tranquillement ses deux mains sur le sol, des mains de pierres agrippèrent le corps de Nathan avant que ce dernier ne puisse faire un mouvement.
-« NON ! » Wrath bloquée par Envy tenta de passer.
Ce dernier la repoussa sans douceur.
-« Tiens toi tranquille ! » Ordonna ce dernier d'un ton acide. Puis il pivota ses yeux moqueurs vers la scène. « Laisse donc Dante s'occuper si gentiment de ton petit humain. Pour une fois qu'on va pouvoir s'amuser un peu. »
Wrath allongé au sol leva son visage défiguré par la colère et l'effroi vers lui. L'homonculus le plus cruel au service de Dante, se tenait devant elle les mains sur les hanches avec ce désagréable sourire aux lèvres. Les prunelles braquées sur elle, animées d'une lueur de folie jouissive.
« Regarde bien WRATH et profite du spectacle ! Ce n'est pas tous les jours qu'on assiste à l'élimination d'un humain par Dante. » Il se mit à rire, se tournant à moitié vers Nathan. Un bonheur malsain irradiait sur son visage, une expression donnant froid dans le dos. « REGARDE BIEN COMMENT CREVE UN HUMAIN ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! »
La vieille femme continua sans s'interrompre sa sentence. S'avançant vers le corps de l'alchimiste bloqué au sol, les bras écartés dans l'incapacité d'user de l'alchimie pour se défendre.
-« L'avantage des humains…C'est que je ne vais pas trop me fatiguer. » Sur ces mots elles frappa une nouvelle fois des mains, les appliqua au sol et une longue épée s'éleva lentement sous un éclair flamboyant.
Tranquillement elle en saisit la poignée et la dégagea d'un geste calme du sol.
« D'ordinaire je n'aime pas me salir les mains… Mais exceptionnellement, je tiens à le faire moi-même. » Elle s'avança calmement vers lui, le regard froid. « C'est un grand honneur que je te fais. »
Nathan serrant toujours les gants dans une main, leva son regard vers elle.
-« Quel honneur en effet… » Répliqua-t-il ironiquement.
Dante leva la lame au-dessus de son corps et pour toute réponse esquissa un petit sourire amusé.
-« Ainsi…Mourut l'alchimiste de glace…par…hm…stupidité…Quel ironie non ? » Elle pencha la tête de côté affichant une expression douce et aimable.
Nathan ferma les yeux se tenant prêt à sentir la lame transpercer son corps.
Mais Wrath, tremblante de rage, s'élança brusquement, prenant de court Envy, elle se rua sur le corps de Nathan et saisit les gants pour les enfiler prestement, aussitôt un cercle bleuté de transmutation apparut sur son corps et avec, une vive douleur. Wrath poussa un cri de souffrance se courbant légèrement, mais ne faiblit pas. Aussitôt elle frappa des mains et les plaquèrent au sol, malgré la douleur qui lui transperçait le corps.
Les mains de pierres se brisèrent, l'explosion fit reculer Dante décontenancée par cette brusque rébellion d'une de ses créatures.
-« IDIOTE ! » S'exclama-t-elle furieuse.
Wrath leva un regard flamboyant vers elle, se redressa lentement.
-« Je ne te laisseras pas le tuer… » Siffla-t-elle avec colère.
Nathan se redressa vivement et se tourna vers elle.
-« WRATH ! »
-« Tssss…décidément tu es vraiment une créature stupide. » Répliqua Dante agacée. « Et je n'ai que faire d'un homonculus stupide. »
-« WRATH RETIRE CES GANTS ! » Ordonna Nathan. « RETIRE LES ! »
-« NON ! » Elle se tourna vivement vers Nathan. « Ouvre la porte... »
Le visage de Nathan blêmit.
-« Non !...Retire ces gants ! »
-« Ouvre la porte ! » Supplia-t-elle en l'étreignant brusquement. « Ouvre la vite ! » Elle serra plus fort l'humain contre elle. « Tu sais bien qu'il n'y a pas d'autre alternative... »
L'incertitude et le désespoir s'affichèrent sur le visage si pâle de l'alchimiste, il répugnait à faire une telle chose, pourtant… Il jeta un rapide regard à Dante…Il savait qu'elle avait raison… Que maintenant il n'y avait pas d'autre choix que… Son regard pivota rapidement vers la porte toujours là, se dressant à leurs côtés.
« Nathan ? » Supplia la voix de l'homonculus qui l' aimait tant.
Le ton de sa voix lui déchira les entrailles. Il ferma les yeux un instant, se pinçant les lèvres de dépit. La dernière fois qu'il l'entendrait, la dernière fois qu'il sentirait son corps tiède contre lui, la douceur de ses mains, son parfum…Il serra les poings convulsivement son visage se crispant davantage.
« Fais-le… » Murmura-t-elle tout près de son oreille.
Tremblant il s'écarta, le visage légèrement baissé, puis il frappa ses deux mains l'une contre l'autre.
-« Cela ne se passera pas comme ça ! » S'éleva la voix autoritaire de Dante. « ENVY ! »
L'homonculus s'élança aussitôt vers le couple.
-« DEPECHE- TOI OUVRE LA ! » Hurla Wrath.
Nathan appliqua ses mains sur le corps de l'homonculus, un tourbillon d'air et d'éclairs les encercla.
Envy s'immobilisa brusquement et recula vivement, Dante de même recula, se protégeant le visage de cette lumière aveuglante.
Wrath lentement leva ses mains et les noua autour de Nathan, puis logea sa tête dans le creux de son épaule. L'alchimiste enfouit son visage dans sa chevelure, fermant les yeux.
La porte s'ouvrit doucement dans un grincement sinistre, les mains noires se dirigèrent vers le couple et s'enroulèrent autour de leurs corps.
Nathan serra Wrath plus fort contre lui tandis qu'il sentait l'étreinte de ces créatures sombres sur sa peau.
Il enfouit davantage son visage dans le creux du cou de l'homonculus.
-« …Je t'aime… » Murmura-t-il a son intention ignorant si elle pouvait l'entendre.
Les créatures noires les enveloppèrent entièrement, plongeant l'alchimiste dans l'obscurité la plus totale. Des rires fusèrent autour de lui, puis le bruit sinistre de la porte se refermant sur eux…Machinalement il chercha à se rassurer en étreignant l'homonculus mais ses bras rencontrèrent le vide. Il tenta de percer l'obscurité, en vain, tel un aveugle il tâtonna dans le vide, mais toujours rien…Dans sa main il sentait la présence des gants, il les serra convulsivement…la porte claqua brutalement...
Nathan demeura un moment silencieux, assis sur sa chaise, le regard baissé vers le sol. Il se sentait brusquement si las. Evoquer ses souvenirs était très éprouvant pour lui, chose qu'il n'avait jamais faite depuis. Il se passa lentement la main sur son visage pour tenter d'en chasser cette sensation de fatigue et de mélancolie.
-« Je suis désolé… » Murmura-t-il.
Alphonse posa sa main sur l'épaule de l'alchimiste.
-« Vous n'avez pas à l'être. »
Nathan redressa le visage, puis pivota lentement son regard vers Anna.
-« Votre ressemblance avec elle est si…troublante… Veuillez me pardonner encore pour tout à l'heure. »
La jeune fille secoua doucement la tête.
-« Ce n'est rien. »
L'alchimiste esquissa un petit sourire de gratitude.
-« Merci… »
Edward demeurait quand à lui perdu dans ses réflexions après le récit du passé de Nathan.
Son regard doré se tourna vers la fenêtre opaque.
Son air pensif n'échappa aucunement à son frère, mais il se garda bien de troubler ses pensées.
Dante l'évocation de cette femme…. Toujours au centre des emmerdes celle-là…. Même ici.
Brusquement le bruit d'une chaise raclant le sol fit émerger Edward. Nathan avait reprit le dessus, affichant de nouveau un visage serein.
« Vaut mieux ne pas traîner ici. »
Tous approuvèrent de la tête, il était certain que tôt ou tard…Les hommes de la secte débouleraient sûrement dans le coin.
Alphonse fut celui qui posa la question que tous avaient au bout des lèvres mais qui n'osait la poser.
-« Où allons- nous monsieur Hokart ? »
-« Plus loin au nord du pays…Vaut mieux s'éloigner un peu de Southampton. »
-« Vous pensez que…Malgré tout…nous serons à l'abri ? »
L'alchimiste ne répliqua pas sur le moment, son air plus sombre donnait la réponse mieux que des mots.
-« Ouais…je vois… En gros ils vont nous coller aux basques… » Soupira Ed qui enfin daignait se manifester. « En plus…vu qu'Envy est entre leur pattes… » Il laissa échapper une exclamation ironique. « Vont vite trouver l'endroit. »
-« Que veux-tu dire par là ? » Répliqua Alphonse fronçant légèrement les sourcils.
Ed accoudé à la table contempla toujours la fenêtre sale.
-« Ce que je viens de dire… »
Alphonse se leva vivement de sa chaise.
-« Tu penses qu'Envy va leur dire où on est ? C'est ça ? » Le jeune Elric posa un regard sévère sur son frère.
-« Ouais…Bien capable de le faire. »
-« ET POURQUOI CA ? » L'irritation monta d'un cran.
Surpris par le ton de son frère, Ed tourna la tête vers lui et écarquilla les yeux en le voyant si irrité.
-« Qu'est ce qui te prends Al ? » s'étonna-t-il.
-« REPONDS A MA QUESTION D'ABORD ! »
Nathan s'avança.
-« Du calme les garçons… »
Mais Alphonse ne fit aucun cas de ce dernier, il fixait avec colère le visage de son grand frère. Pourquoi s'emportait-il ainsi ? Qu'est ce qu'il lui prenait ?...Il était bien incapable de le dire lui-même… Pourtant il s'énervait après lui, sentant son corps trembler de fureur. Il avait visiblement besoin de soulager sa tension de la veille, ses nerfs à vifs, et voilà qu'il commençait à le faire sur sa seule famille…Sur Edward.
-« NI-SAN ? » Insista-t-il.
C'était injuste de s'en prendre à lui comme ça, il ne le savait que trop bien… Et quand il vit brusquement le visage de son frère se faire plus dur et se renfermer, il comprit que la dispute était inévitable.
-« Non mais tu m'expliques à quoi tu joues là ? » Edward se leva de sa chaise à son tour, ses prunelles dorées fixant durement son petit frère.
-« Je veux savoir pourquoi tu as dis ça ? »
-« PUTAIN ! ARRETE UN PEU DE CROIRE QUE CE CONNARD PEUT CHANGER ! IL NOUS A TOUJOURS EMMERDE ! ET SUIS SUR QUE DES QU'IL AURA L'OCCASE DE LE FAIRE…IL SAUTERA DESSUS ! »
Alphonse frémit sous le ton de son grand frère, il l'avait cherché, mais il avait besoin lui aussi de hausser le ton… Un besoin vital de perdre à cet instant son sang froid.
-« POURTANT IL L'A PAS FAIT JUSQU'ICI ! » Cria-t-il.
-« EDWARD ! ALPHONSE ! CA SUFFIT ! » S'éleva la voix de Nathan.
Les deux frères se jaugèrent longuement le corps tendu, la mâchoire serrée.
-« C'est que tu es trop naïf parfois… » Répliqua Edward détournant la tête.
Cette phrase à peine l'avait-il prononcée qu'il la regretta immédiatement…Mais…le mal était fait.
Alphonse venait de ce prendre une claque magistrale, ses mots lui glacèrent le sang, affichant un regard effaré et douloureux. Il serra les poings convulsivement puis détourna vivement la tête, offrant un visage froid et blessé à la fois.
-« …Si c'est ce que tu penses de moi… » Laissa-t-il échapper d'un ton glacial.
Edward baissa la tête, il se sentait minable…
-« Al…Non je ne voulais pas dire ça… excuse-moi… » Commença-t-il.
Mais le jeune Elric tourna les talons et quitta l'appartement sans un regard ni une parole à son frère, la porte d'entrée claqua vivement derrière lui.
-« Non ! Il faut rester ensemble ! » S'exclama Nathan prêt à rattraper le plus jeune des Elric.
Mais il fut devancé par Edward, ce dernier sans un mot s'élança à la suite de son frère, quitta vivement l'appartement et se rua dans l'escalier.
-« Al ? AL ? ALLL ? »
Il entendait ses pas sur les marches mais bon sang pourquoi s'obstinait-il à ne pas lui répondre.
Edward dévala rapidement les marches et eut juste le temps d'apercevoir l'ombre de son frère franchir la porte délabrée du vieil immeuble.
« Putain ! AL ! » Il sauta les dernières marches et en trois rapides enjambées se retrouva dehors.
« AL ! »
Il était là s'éloignant de quelques pas.
Il fronça les sourcils et s'empressa de saisir son bras, le retenant.
« Al ! »
Ce dernier s'immobilisa mais s'obstina à ne pas regarder son frère ployant légèrement la nuque.
-« Je…Je sais pas ce qu'il m'a pris… » Murmura-t-il. « Pourquoi je t'ai crié ainsi dessus… »
Edward observa un moment son frère tenant toujours son bras.
-« Ca arrive à tout le monde de craquer… » Commenta-t-il doucement.
Alphonse garda la tête baissée.
« Je…Al…Je ne voulais pas dire ça… Tu n'es…Pas …Naïf…Al…Pardon… »
Doucement le visage du jeune frère se tourna vers lui, ses yeux d'or sombre se posèrent sur le visage désolé de son grand frère.
-« Si quelqu'un doit présenter des excuses, c'est plutôt moi non ? » Il esquissa un léger sourire. « C'est de ma faute, je t'ai crié dessus sans raison. »
-« Je suis le grand frère…J'aurais dû piger et ne pas répliquer ainsi. »
Le petit sourire d'Al s'élargit.
-« N'en parlons plus ni-san . »Il se tourna complètement vers son frère. « Et puis…. »
-« Toujours à se disputer à ce que je vois ! » S'exclama brusquement une voix acide et moqueuse au dessus d'eux et interrompant l'échange fraternel.
Edward et son frère levèrent vivement leurs regards vers le haut du bâtiment.
-« ENVY ! » S'exclama Ed.
En effet il se tenait accroupi sur le rebord du toit, la joue calée dans sa main, un petit sourire aux lèvres.
-« Vous avez réussi à vous échapper ! » Enchaîna Alphonse faisant un pas en avant.
Mais Edward l'arrêta d'un geste du bras.
-« Non ! Al ! » Il fronça les sourcils.
-« Echapper ? …Hm…pas vraiment… » Envy balaya du regard les lieux, affichant une attitude détachée presque ennuyée.
-« Mais alors ? Comment ? »
L'homonculus braqua ses prunelles sur Alphonse, puis lentement il leva son bras bien en évidence.
Le regard d'Edward s'agrandit de stupeur, Envy portait un des gants rouges.
-« Tu vois ça l'morveux ? Ca te dis quelque chose non ?»
La colère submergea de nouveau le blond.
-« ESPECE DE SALE TRAITRE… »
-« Traître ? » Un rire ironique s'éleva dans l'air frais du matin. « Depuis quand on était allié ? On ne l'a jamais été… Et maintenant. » Il se leva tranquillement. « Comme au bon vieux temps…Suis venu vous enlever ce qui vous tient tant à cœur. » Un sourire cruel s'afficha sur ses lèvres. « Et regarde ça… » Son bras changea de forme devenant une longue lame d'acier. « T'as vu ! Grâce à ce gant j'ai retrouvé mes capacités d'homonculus…Tandis que vous… »
Le visage d'Edward se crispa de colère, ils étaient mal face à un homonculus , eux sans pouvoirs.
Envy s'élança et d'une pirouette agile atterrit souplement à quelques mètres.
« Bon maintenant… Passons au divertissement… » Il se passa sa langue sur ses lèvres. « Le sang me manque. »
Ed recula d'un pas grimaçant davantage.
-« Qu'est-ce que tu veux au juste ? »
-« Moi ? Juste m'amuser un peu… Ha hé oui ! » Il prit une pose faussement pensive. « L'autre humain déjanté veux Wrath et l'autre gant…Mais bon… » Il reprit son air cynique. « On verra cela plus tard après les réjouissances. »
-« T'es un cinglé de première… » Répliqua l'alchimiste d'une voix irrité.
-« Ouais et alors ?Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! » Il s'avança d'un pas décidé, son bras transformé en lame d'acier se redressant.
Brusquement Alphonse poussa Edward et plongea sa main dans la poche de sa veste pour en sortir le revolver et tout aussi vivement le braqua vers l'homonculus.
-« N'APRROCHEZ PAS! » Hurla-t-il, la main tremblante, son visage d'ordinaire doux et sensible déformé par une certaine frayeur mais aussi une volonté farouche de protéger son grand frère. « N'APPROCHEZ PAS OU SINON JE TIRE ! » Prévint-il tentant d'user d'une voix ferme, mais l'effet fut un peu raté, elle tremblait légèrement.
-« Le plus jeune veut se mesurer à moi en premier ? Parfait ! » Une lueur sadique anima les prunelles d'Envy qui brusquement s'élança vers lui avec rapidité.
-« ALLLLLLLL NONNNNNNNNNNNNNNN ! » Hurla Edward.
Alphonse poussa un cri de rage et de frayeur, ferma les yeux et…. Une détonation s'éleva dans l'air frais du matin…
A suivre
