- Vous n'avez pas vu le colonel Sheppard ?

Elizabeth était dans la salle de gym et avait posé la question à Teyla et Ronon qui était en train de s'entraîner. Ils avaient stoppé leur combat dès qu'ils avaient vu Elizabeth.

- Nous ne l'avons pas vu de la matinée, répondit Teyla en adressant un sourire à la jeune femme.

- Merci quand même, dit Elizabeth. Bon entraînement. N'y allez pas trop fort, je voudrais vous récupérez en forme pour la mission de demain, ajouta-elle avant de quitter la pièce.

Teyla et Ronon se regardèrent : le docteur Weir cherchait le colonel Sheppard ou à moins que c'était Elizabeth qui cherchait John. Dans le deuxième cas, cela changeait toute la donne.

Cette balle qui était dans son camps l'agaçait de plus en plus : elle ne pouvait la renvoyer puisqu'elle ne trouvait pas John. Elle décida de retourner à son bureau. Elle ne pouvait pas le contacter par radio du fait qu'il n'y avait pas une fréquence unique pour chacun d'entre eux mais seulement par équipe. Elle ne pouvait pas dire qu'elle devait voir absolument John en sachant pertinemment que Ronon, Teyla ou encore Rodney entendraient. Elle s'assit sur sa chaise et elle était sûre que si cette fameuse « balle » se matérialisait, elle serait en train de la faire rebondir sans pour autant faire un service. Elle sourit : voilà qu'elle était en train de comparer cette histoire avec un échange de tennis !

Il était partit marcher dehors pour prendre l'air. Il aimait bien se balader seul, ici. D'habitude, il n'avait pas autant de soucis en tête. Est-ce que Elizabeth allait lui rendre cette balle qu'il lui avait envoyée ? Il l'espérait de tout son cœur. Il avait rassemblé tout son courage pour lui dire ce qu'il lui avait dit tout à l'heure. Il attendait la réponse. Mais en même temps, si elle voulait vraiment me répondre, comment sait-elle que je suis ici ? Il prit sa radio.

- Non, elle ne me contactera pas par radio, dit-il tout haut, les autres entendront.

Il soupira et orienta son regard vers le balcon de la salle des commandes. Une silhouette était là : il en était sur, c'était celle d'Elizabeth. Il voulut lui faire un signe de la main, mais il ne pu le faire. Est-ce qu'elle le voyait ?

Elle arrêta un instant les rebonds et décida de prendre l'air sur le balcon. Elle balaya des yeux la cité : elle voyait se découper au loin une silhouette qui lui était familière. Est-ce qu'il la regardait ? Du moins, il ne bougeait plus. Maintenant qu'elle savait où il était, elle fut surprise de n'éprouver aucun doute : elle quitta le balcon pour aller à la rencontre de John.

Elle avait quitté le balcon, il l'avait vue. Venait-elle vers lui ? Il prit la décision de rester ici et d'attendre un quart d'heure maximum. Si elle ne venait pas d'ici là, il s'en irait et ils ne reparlera plus jamais de cette histoire à Elizabeth.

Elle était enfin arrivée à destination. Elle voyait John qui était de dos et qui, manifestement regardait sa montre.

- J'ai cru comprendre que la balle était dans mon camps, dit-elle d'une voix forte pour couvrir le bruit du vent.

John se retourna et un sourire naquit à la commissure de ses lèvres. Il ne dit rien et écouta ce qu'elle allait dire.

- Cette balle…m'agace depuis tout à l'heure…dit-elle en soupirant. J'ai eu du mal à vous trouver…

Elle baissa un instant la tête et elle se triturait les mains.

- Je ne suis pas très douée non plus…tout comme vous…

Elle marqua une pause.

- Je crois qu'il est temps que je vous la renvoie.

Elle se rapprocha doucement de John et déposa un baiser furtif sur ses lèvres en gage de réponse. Ils restèrent très proches l'un de l'autre. John remis une mèche de cheveux d'Elizabeth derrière son oreille. Elle ferma les yeux au contact de sa main chaude. Elle garda les yeux fermés pour mieux apprécier le moment. John s'approchait de plus en plus et ferma lui aussi les yeux. Leurs lèvres se rencontrèrent. Ils s'étaient déjà embrassés à bord du jumper, mais là c'était différent : il n'y avait pas d'alcool. Elizabeth entoura doucement ses bras autour du coup de John pour le rapprocher encore plus d'elle. John entoura de ses mains le dos de sa diplomate préférée.

La balle avait arrêté de rebondir…et l'échange était terminé…

Jeu, set et match.

FIN.

Ps : merci à ceux qui m'ont envoyé des commentaires...et j'espère que vous avez passé un bon moment...