Chapitre 1 : Prologue

1er février, 2021

Un soldat Birman lui traina à travers les couloirs sombres d'une prison. Quand il essayait de lever ses jambes pour marcher, un deuxième soldat lui donnait un coup de pied pour lui garder par terre. Il espérait qu'ils arrêteraient avant que le sol en ciment lui déchire son pantalon, la seule chose qui protégeait ses genoux d'être gratté jusqu'à l'os.

Finalement, battu, rayé, et saignant, on lui jeta dans une cellule minuscule, son crâne claquant contre le mur avec un son mat. Il s'effondra, mais il n'y avait même pas assez de place pour s'allonger plat.

Le premier soldat ferma la porte à clé derrière lui. « Vous, les intrus anglais, vous ne devez pas vous mêler des affaires de notre pays. » grogna le deuxième soldat en birman, avant que George Hatcher, agent de Mi6, perdit conscience.


Il fut réveillé par le grincement rude et métallique d'une porte de cellule qu'on ouvra. Ses paupières brisèrent le sang sec qui couvrait ses yeux, pour révéler l'image d'une dame blonde et saignant qu'on balança dans la cellule immédiatement devant lui, la seule qu'il pouvait voir de sa position inconfortable dans sa sienne.

Il la reconnut : Alice Hedges. Il l'a déjà rencontré une fois, à l'ambassade. Elle était aussi agent de Mi6 ; elle travaillait à Rangoun.

« Faites attention, » grogna George aux gardes, levant sa tête depuis par terre. « Mêlez-vous de ne pas nous commettre trop de crimes contre l'humanité. Les pays du monde ne vont pas tolérer ce coup d'État, et quand on nous libera, vous serez tous mis devant un tribunal à la Haye. »

Le garde ferma à clé la cellule de Hedges, puis dégaina son pistolet et tira lui tira dessus. George se leva la tête un petit peu trop tard, et la balle lui érafle le haut de sa joue gauche. Il siffle de douleur, en tenant la blessure dans sa main. Le garde tira de nouveau, mais rate à peine.

« Arrête ! » cria Hedges. Le garde tourne vite et lui tira dessus, laissant une sale cicatrice sur la joue droite.

Elle siffla aussi en douleur, mais cette fois-ci le bruit ne fut pas entendu ; le garde fit une proclamation à tous les autres prisonniers du couloir : « Celui qui fait le moindre bruit, se prend une balle. Dans ce cas-là, priez que je touche un organe vital. »


Pendant un bref moment, George songea que c'était intéressant que les gardes leur donnaient à manger mais enfreignaient chaque autre loi des prisonniers de l'ONU. Mais quand la pâtée fut placée devant lui, il figura que leurs capteurs les utilisèrent pour se débarrasser du compost. Quoi qu'y soit dedans, ça avait été transformé en soupe pourri et sale. Pourrait-il vraiment manger ça ?

Il regarda Hedges à travers les barreaux en acier juste devant son visage. Elle aussi regarda la nourriture avec hésitation. Elle avait dû voir quelque chose de particulièrement dégoutant dedans, car elle faillit vomir. Elle fut chanceuse que le garde était à l'autre bout du couloir, et ne l'a pas entendu. Elle pousse le bol aussi loin d'elle qu'elle pouvait, refusant de manger.

George décida que si elle ne se dégradera pas en mangeant, ça lui gênerait de manger devant elle. Hedges et lui rebelleraient dans la seule manière qu'ils pouvaient pour le moment.

Le garde eut l'air de s'en foutre quand il repassa. Il pensait probablement que ça serait deux bols de moins à ramasser quand ils avaient fini.

Son estomac grondait, et il espérait qu'ils seraient libres bientôt.


Une fois par jour, ou ce qu'il pensait être un jour, car il n'y avait pas de fenêtres ou d'horloges, on lui sortait de sa cellule vers une petite salle juste au-dessus. Ici on lui torturait pour de l'information. Heureusement pour la Service Secrète de Sa Majesté, il ne savait pas plus que ce que les Birmans savaient déjà. Malheureusement pour lui, ils croyaient qu'il retenait encore quelque chose, et lui torturaient impitoyablement.

La loi d'en bas appliquait autant dans la salle de torture ; chaque son qui partait de sa bouche lui faisait prendre une autre balle tirée dans vaguement sa direction. Il a été chanceux pour les quatre balles qu'il s'est déjà pris, mais il préférait de ne pas continuer à jouer les chances. Il s'est appris à détendre son larynx autant que même prendre un coup de poing dans le ventre ne ferait aucun son. On lui posait plutôt des questions 'oui ou non,' qu'il pouvait répondre avec un hochement de la tête. Dans les cas où ils avaient des questions plus spécifiques, on lui foutait un stylo dans la bouche pour écrire sur son bras. Les mots « L'ambassade à Rangoun » était toujours visible sur sa gauche (À qui rapporte-tu ?).

L'eau glacée et bouillante était la moindre de la torture, à son avis. L'eau glacée n'était pas tellement froide, ni la bouillante tellement chaude. Les seaux d'eau versés sur lui et les bassins qu'on forçait sa tête dedans enlevaient la poussière et le sang, au moins.

L'électricité était pire. Ils avaient un long bâton métallique brancher dans une prise, qu'on lui tisonnait avec. Ils préféraient de sauver ça pour la fin, car ça laissait ses muscles trop paralysés pour donner de réponses.

C'était simplement être trainé par terre qu'il trouvait le pire. Comme quand il est arrivé, on ne lui laissait pas marcher lui-même. Ses pantalons s'étaient déchirés y'a longtemps aux genoux, et des croutes gigantesques sur chaque genou avait du mal à tenir le coup en étant gratte par terre tous les jours.

Son corps affamé et maigrissant avait de plus en plus de mal à supporter les battements. Les gardes lui agitaient partout comme une poupée dans la gueule d'un chien enragé. Ça faisait deux fois pour l'instant qu'on lui a suspendu du plafond et utilise comme sac de boxe. Sa peau était couverte de bleus.

La même chose avait l'air d'arriver à Alice. Elle avait aussi des bleus partout, et grâce à son obstination à manger, elle maigrissait dangereusement, encore plus vite que lui. George priait qu'elle n'était pas soumise en plus à de la torture sexuelle. De la façon dont elle avait du mal à respirer, il en déduisait qu'elle avait au moins un côte de cassée.

Ses cheveux tombaient négligemment par-dessus sa tête. Les siens faisaient la même chose, ils étaient maintenant beaucoup plus longs qu'il ne les a jamais gardés avant. Il n'a aussi jamais eu de barbe avant maintenant, mais ça grattait un enfer, bouclant dans soi-même à force d'avoir son visage par terre ou dans les murs, et accumulait de la poussière et de la crasse que même pas la cure d'eau le plus violent pouvait nettoyer. Il la raserait toute suite quand il sortirait d'ici.

La seule forme de 'divertissement' à avoir dans leurs cellules était de voir d'autre agents emprisonnés, de plusieurs autres pays, se faire trainer vers la salle de torture, et, de temps en temps, des cadavres vers le charnier. Les autres agents n'avaient pas l'air aussi maigres que George ou Alice, ce qui prouvait que la nourriture n'était pas complétement toxique.

Il en reconnaissait un : Zachary Goldsmith, un agent de la CIA qui faisait semblant d'être archéologue. C'était son contact le plus proche à Naypyidaw, la capitale, et avait été essentiel pour garder son alibi, et vice-versa. George songea que sa capture avait probablement condamné Woolsmith aussi. Le jour qu'il est mort de la gangrène dans ses jambes, George redoubla ses efforts d'arrêter ses genoux de gratter par terre.

Heureusement les gardes ne prenaient pas la peine d'aller chercher de l'eau sale plutôt que du propre, mais aucun des Anglais n'a mangé depuis longtemps. Les gardes les donnaient quand même des bols 'fraiches' tous les jours, ayant probablement fait des paris sur combien de temps ça leur prendraient pour choisir de manger. George se demandait si leurs rations non-mangés retournait simplement dans la marmite dont ils venaient.

Ça ne pouvait pas continuer. Ils avaient besoin de manger bientôt ou ils mourraient. Ils ne pouvaient pas mourir comme ça.

Les doigts osseux de George se mirent dans le bol, ramassèrent un peu de la pâtée, et il l'examina de près depuis par terre. Il regarda Alice dans les yeux. Elle lui regarda, son visage ne bouga pas un millimètre, mais dans ses yeux brilla de la curiosité, de l'inquiétude, et de la colère à la trahison qu'allait peut-être venir.

Il tendit la pâtée vers elle, aussi peu qu'il pouvait dans la petite cellule. Il fait geste avec ses yeux vers son corps osseux, puis vers la sienne. Elle regarde tristement son bol, puis revers lui en hésitant.

Ensemble, ils sont arrivés en silence à la même conclusion. Ils avaient besoin de manger. Ça serait moins gênant pour les deux s'ils le faisaient ensemble.

Alice prend de la pâtée dans sa main. Ils commençaient à hocher leur tête ensemble, imaginant un compte à trois.

Sur le « Trois ! » imaginé, ils fermaient les yeux et ont foutu la pâtée dans leurs bouches. Leurs yeux réouvrirent immédiatement, en étouffant de la saveur intensément dégoutant.

Le garde arriva avec son pistolet dans la main pour investiguer le bruit. Les Anglais se préparèrent pour une punition de balles dans la figure, mais le Birman n'a seulement ri de façon maniaque à leur capitulation.

George et Alice finirent lentement mais surement leurs repas. Ils avaient finalement réalisé qu'ils n'échapperaient jamais d'ici.


Les semaines, les mois, ont passé. George n'avait même plus une approximation de combien de temps ils ont été là, chaque jour tellement identique que c'était impossible de distinguer hier d'aujourd'hui.

Ils n'entendaient plus les bruits des gardes s'occupant des autres prisonniers, et ne les voyaient plus les ramener en haut pour leur torture. Ils étaient les derniers là ; les autres derniers l'ont perdu, et ont crié pour leur mort, que les gardes ont facilement offert.

Les yeux d'Alice étaient extrêmement beaux. George savait ceci parce qu'ils regardaient les siens à toute heure de la journée. Qui pourrait bien devenir fou en la regardant ?

Malgré son apparence abusée et ébouriffée, elle était aussi très belle en dormant. Mais George a remarqué qu'il ne la voyait plus beaucoup dormir. Elle doit se lever avant lui, et dormir après lui. C'était logique, car, excusez-lui pour supposer les sentiments d'une femme, mais elle était tout autant attachée à lui que lui elle. La prochaine personne qui ne voulait pas leur voir mort était potentiellement à plus d'une centaine de kilomètres. De la même manière qu'elle dissipait sa démence, il dissipait la sienne.

Elle a aussi envahi ses rêves, pas qu'elle était non appréciée. Des fois ils étaient toujours dans la même position que la vraie vie, mais dans la même cellule, avec le simple luxe de se toucher dans cet enfer vivant.

D'autre fois les rêves étaient plus créatifs et idyllique. Il a vu leur mariage, leur vie habitant ensemble à Londres, même des eidolons anonymes de leurs enfants.

Si jamais ils sortaient d'ici (il avait abandonné l'espoir de 'quand'), il l'épouserait. Il ne pourrait jamais imaginer autre chose. Il était amoureux de sa seule compagne dans cette prison sombre, malodorante, et méchant.


10 mois plus tard…

Les mauvaises routes rurales de la côte Birman faisaient bien du mal au châssis de la Tesla 3 modifie par la section Q. Même la suspension du temps de l'espace ne pouvait pas donner à James Bond un trajet doux sur la route côtière, qui avait été bien détruit par les racines des arbres de teck et le vent salé de l'Océan Indien. Bond fit note dans sa mémoire de ne pas ouvrir la bouteille de champagne avant demain matin. Il aimait ses Martinis secoués, mais certainement pas son Bollinger.

Il avait déjà utilisé la Tesla Q une fois avant, à Kuala Lumpur. Le coffre de derrière était plein de piles supplémentaires pour conduire jusqu'à la côte ouest de la Birmanie (ou le Myanmar, si vous préférez, Bond s'en foutait), mais il avait quand même eu besoin de s'arrêter pour les recharger. Il y avait très peu pays en dehors des pays de l'Ouest qui avaient des super-chargeurs de Tesla, et la Birmanie n'en faisait pas partie. Il avait dû brancher la voiture au système électrique de la Strand à Rangoun. Le directeur de l'hôtel colonial célèbre n'a pas bien apprécié ça.

Il commençait à voir des étincelons de lumière à travers les arbres sombres, donc il fit d'un coup un virage, partant de la route dans la forêt. En fait, le sol n'était pas tellement pire.

Sa mission était de faire reconnaissance de toutes les bases militaires de la Birmanie. Il commençait avec celui-ci devant lui, parce qu'il avait existé avant le coup d'état.

En février 2021, le Tatmadaw (l'armée Birmane) avait organisé un coup d'état contre la Ligue National de la Démocratie, en accusant les chefs d'état avec des violations des lois de désastres naturels pendant la pandémie du COVID-19, et d'avoir possédé des appareils de communications illégaux. Peu après, le Royaume-Uni et plusieurs d'autres pays ont dénoncé le coup d'état, et ont menacé d'imposer des sanctions. Le Tatmadaw a répondu en arrêtant des agents secrets, en savant bien que les pays étrangers ne pourraient pas avouer leur existence en faisant plus.

Les pays se sont rassemblés pour organiser des missions de reconnaissance pour investiguer, au cas où il aurait besoin d'aider une armée rebelle contre le Tatmadaw. Et ils avaient décidé que s'ils allaient faire de la reconnaissance, ça valait le coût d'essayer de libérer les prisonniers de guerre. Après plein de discussions, on avait décidé que Bond était l'agent le plus capable des pays rassemblés. Il en était très fier, franchement.

Bond arrêta le Tesla Q à côté d'une clôture de fil barbelé, au-dessus de la prison. Il y avait encore des lumières allumes dedans, même à cette heure tard, mais ça voulait dire quelle était effectivement encore active. Il sortit de la voiture électrique, et étira ses muscles.

Il visa un laser puissant vers le porteur d'avion indien Vikramiditya a peine sur l'horizon depuis sa position au-dessus d'une falaise. Le type-Kiev soviet, vendu aux Indiens en 2004 à cause de la tombée de l'USSR, lui soutenait en espérant de libérer leurs agents. Il réteignit et ralluma le laser, disant en code Morse : « Prison trouvé. Actif. Préparez extraction. »

L'INS Vikramaditya ne répondit pas, comme prévu, car les Birmans pourraient voir un signal de retour. Les Indiens faisait semblant de subir un exercice dans le golfe du Bengale. Après que Bond neutralise l'ennemi, le Vikramaditya enverrait des hélicoptères pour chercher les prisonniers sauvés.

Bond sortit des lunettes de vision nocturnes et des pinces à couper du coffre de devant (le 'frunk' en anglais, un mot que Bond ne trouvait pas aussi amusant que tous les autres gens). Il mit ce premier, qui remplissa sa vue d'ombres vert fluo, ouvra un trou dans la clôture avec les pinces, et grimpa à travers. La crête de l'autre côté était raide, mais pas tellement qu'il ait tombe.

Il se trouvait maintenant sur une petite piste d'atterrissage derrière la prison. Bien que des petites lumières par terre montrait le chemin la nuit, ce n'était pas assez pour lui faire visible. Il se précipita vers la base du bâtiment et met son sac devant lui. Il en sortait des mines, et en a mis n'importe-ou qui avait l'air d'être une colonne porteuse. Une fois les prisonniers évacués, il pourrait détruire le bâtiment pour bonne mesure.

Il marcha à côté d'une fenêtre ouvert à l'extrémité du bâtiment du côté de la mer. Une puanteur de viande, fruits, et de grains pourris y sortait. Bond regarda dedans à un angle depuis le bas. C'était une cuisine. Si c'était la nourriture qu'ils donnaient aux prisonniers qu'il sentait, il ne les enviait pas.

Il marcha autour du coin à l'entrée du côté, ouvert facilement avec une barre en métal que l'on pousse, anormal pour une prison, mais tant mieux. Il enleva ses lunettes, les laissant pendre depuis son cou. Une alarme était accrochée au mur à côté de la porte. Ça aiderait peut-être de la désactiver, mais si ça s'activait, ça gâcherait tout. Il décida de ne pas y toucher pour le moment.

Il entra dans la cuisine qu'il venait de voir. Peut-être qu'il y aurait les clés des cellules. C'était sale et crasseux. Un rat s'est promené sans gêne à travers le sol. Il y avait quelques casseroles et des louches sales accrochées aux murs, mais pas des clés.

Il se retourna pour sortir, mais un soldat birman visa sa mitrailleuse vers lui depuis la porte. Il enleva un de ses mains de son arme pour appeler à l'aide sur la radio, mais quand il a dû brièvement enlever ses yeux depuis Bond pour trouver le bon bouton, Bond saisit l'opportunité, se précipitant vers lui et lui donna un coup de poing dans la figure, puis prit sa tête et le cogna contre son genou. Le jeune homme Birman tira son Uzi imitation vers les pieds de Bond, mais rata. Il poussa Bond en arrière sur le comptoir, pour que sa tête tombe dans le lavabo, puis tourna le robinet pour que quand Bond essaya de se lever, il s'est pris le robinet rouillé en plein dans le nez. Il prit ses mains et frappa les oreilles du Birman, qui perdit sa balance pour un moment bref, assez pour que Bond puisse bouger le robinet et se relever du piège à lavabo.

Ils continuèrent de se battre à la main pendant une minute, l'Uzi ayant tombé par terre, mais quand un autre soldat arriva, Bond sauta par la fenêtre. Il se plia et roula, et eut finalement assez de place pour dégainer son pistolet. Il tira deux balles dans la cuisine, tuant les deux soldats qui eux-mêmes étaient à point de lui tirer dessus depuis la fenêtre.

Bond regarda à sa droite. Deux véhicules, visibles seulement par leurs phares dans la nuit sombre, se précipitèrent vers lui sur la piste d'atterrissage. Il courra à travers le tarmac à la crête, en tirant son Walther P99 vers les camions, en espérant de toucher quelqu'un, ou sinon un pneu. Il vit les phares arrêter de bouger, et des silhouettes de soldats sortirent pour tirer vers Bond. Heureusement, ils ne pouvaient pas lui voir mieux que lui eux dans le noir. Il n'avait pas encore place toutes ses mines, mais ça voulait dire qu'il en avait pour utiliser là maintenant. Il en prit un, et appuya le bouton pour que ça se déconnecte du détonateur radio et se transforme en grenade. Il le jeta vers les camions, explosant un. Il se cacha derrière un grand rocher, et tira son P99 quand il arrivait à voir la silhouette de quelqu'un. Il s'est souvenu des lunettes à vision nocturne, et les mit. Il put éliminer quelques autres ennemis, mais il vit deux transports de plus conduire de la prison vers lui.

Il épuisa son magazine, et jeta une autre grenade pour se donner le temps de recharger. Tout d'un coup, il entendit le bruit de chenilles mécaniques. Il pouvait même le sentir dans le sol. Ses yeux élargirent en horreur en voyant trois chars arriver, et viser de grands projecteurs vers lui.

Bond s'est enfui du rocher, juste à temps ; un obus transforma ceci en poussière. Les projecteurs lui rattrapèrent, et un essaim de balles lui attaqua. Il fit fuite en grimpant la crête à la clôture. En passant à travers son trou, les trois chars s'arrêtèrent en file à côté de la prison, là où il avait mis ses mines, et lui tirèrent dessus. De la terre explose partout autour de lui, les obus bombardant le sol. Un toucha la base d'un arbre, et ceci tomba devant Bond.

« Chargez ! » quelqu'un cria en Birman. Trois douzaines de fantassins chargèrent derrière lui en tirant leurs armes.

Bond se cacha derrière un arbre. Il se laissa prendre un coup de souffle, puis regarda derrière lui. Il pouvait s'occuper des fantassins, mais même avec la Tesla Q, il n'y avait aucune chance contre trois chars.

Il n'avait aucun choix que de sortir les prisonniers de leur misère et de se sauver.

« Si rien d'autre, reposez en paix. » il pria pour les prisonniers à l'intérieur de la prison.

Il appuya le bouton pour faire exploser les mines.


Les yeux de George commençaient à baisser, ayant regardé ceux de son homologue pendant plusieurs heures d'affilée. Qui savait combien de temps ils ont été là ? Surement des mois. Plus d'un an ? Seraient-ils ici pour toujours ? Est-ce qu'il était même possible de toucher sa chérie à deux mètres de lui avant de mourir ?

BOU-BOU-BOU-BOU-BOU-BOOOOOOOOOUM!

Son mouvement paresseux ne lui protégea pas beaucoup de l'assaut de décombres de ciment. Une grosse pierre vola vers lui, mais se coinça entre les barreaux de la cellule pas trois centimètres par-dessus sa tête. Des sirènes hurlaient de quelque part dehors et les gardes coururent chercher l'auteur des explosions. George sentit l'immeuble s'écrouler autour de lui.

« Non ! » cria Alice, savant qu'il n'y'aurait pas de conséquences à crier dans la situation courante. George s'est pâmé en entendant la voix rare de son amour, mais s'est ramené à la réalité quand le plafond s'est fendu. Il regarda derrière lui. La chaine attache à la cheville ne servait plus à rien ; le mur avait éclaté donc elle ne tenait plus à rien. Il y avait un trou, assez grand pour grimper à travers. Il n'avait que quelques secondes.

« Vas-y ! » cria Alice.

« Pas sans toi ! » il répondit. Il tira la pierre qui s'est loge entre les barreaux et essaya de passer sa tête à travers les barreaux. À peine pas assez de largeur, et en plus, un garde qui était venu jeter un coup d'œil lui vit.

« Par ici ! » il cria en birman aux autres gardes, et tira sa mitrailleuse depuis le bout du couloir vers la bosse convexe dans les barreaux de chez George. George prit une pierre plus petite et commença à taper sur les barreaux pour les ouvrir un peu plus grand. Deux centimètres de plus et il pourrait passer. Trois gardes de plus arrivèrent, et les gardes coururent vers lui.

Avec ses fondations explosées, le bâtiment avait commencé à tomber dans sa cave. Le plafond au-dessus des gardes s'écroula, écrasant leur cranes et leur enterrant à moitié.

Avec un dernier coup de la pierre, George agrandit le trou dans les barreaux assez pour sortir. Le plafond de sa cellule s'effondra derrière lui, bloquant la sortie de dehors et laissant l'alarme rouge la seule lumière.

George tira la chaine sur sa cheville vers les cadavres des soldats, et fut soulagé en voyant qu'un d'eux était celui avec les clés, accrochés à sa ceinture. Il utilisa les clés pour se détacher de la chaine, et puis marcha en trébuchant vers son amour, qui empoignait les barreaux de sa cellule désespérément.

« Je t'aime chérie, maintenant sortons d'ici, » il bourra en ouvrant la porte, puis vint dedans pour enlever son entrave des pieds. Aussitôt libre, elle courra vers les soldats morts et vola leurs quatre mitrailleuses, donnant deux à George. Ensemble, ils coururent vers l'escalier, avant que les derniers morceaux de la cave s'écrasent sous le poids du bâtiment entier.

Le bâtiment avait rétréci de deux mètres, environ, et tenait à peine droit debout. Les gardes ont tous tombes avec le choc, et plusieurs n'ont pas eu le temps de se relever avant de se prendre des balles dans la figure pars Alice ou George, qui ont été protégé par la cage d'escalier renforcé.

Au bout d'un couloir il y avait trop de soldats pour abattre d'un coup ; ils étaient forcés à cacher dans la salle de torture en envoyant du contre-feu. Alice vida sa mitrailleuse de gauche dans le couloir, sans sortir sa tête pour voir. Elle la laissa tomber et prend un seau d'eau du poêle éteint. George mit ses mitrailleuses sur une table, et prend la lance électrique dans les mains, en se préparant pour de combat rapproché.

Le premier garde à essayer d'entrer s'est pris à coup sur la tête du seau lourd d'Alice. Elle le laissa tomber, et l'eau éclaboussa partout pendant que le soldat tomba dans les pommes.

Le suivant se prit la lance à pleine puissance, et son corps tomba flasque sur le premier.

Avec deux corps dans l'entrée, les autres gardes ont hésité un moment. Un moment trop long, car Alice tourna sur elle-même pour tirer la mitrailleuse dans sa droite dans le couloir.

Elle trébucha, et son momentum l'envoya tournoyer en tombant. George laissa tomber la lance électrique et l'attrapa bien fort, malgré ses bras mal-nourri. Quand elle avait retrouvé sa balance, il la libéra et reprit ses mitrailleuses, et ils enjambèrent les cadavres dans le couloir.

Plusieurs soldats de plus se firent abattre pendant qu'ils coururent vers l'entrée, mais quand les deux agents essayèrent de fuir, ils ont rencontré assez de feu de mitrailleuses pour tuer un banc de baleines depuis dehors.

Ils ont passé plutôt à travers une cuisine sur le point d'écrouler. Ils marchaient dos à dos, George devant avec ses mitrailleuses. Alice aperçoit un soldat ennemi en haut depuis un trou dans le plafond, et lui elle. Sans rien dire, George saisi un gros couteau d'une table et le balança dans l'air. Alice l'attrapa, et le jeta dans le trou avant qu'il puisse les tirer dessus.

Au bout de la cuisine, il y avait une grosse porte qui menait dehors. Il était coincé par la portière de traviole. Les deux n'ont pas eu besoin de discuter la question avant de sauter dessus avec toute leur force. Les portes se forcèrent ouverts avec le grincement chiant du métal contre du ciment.


Bond jeta une grenade aux deux derniers soldats depuis derrière la Tesla Q. Pour une raison qui l'échappait, la moitié de ses ennemis ont replié et rentré dans la prison, après que les mines ont détruit les chars. Il y jeta un coup d'œil. Il était à point d'écrouler. Pourquoi ont-ils replié dans un immeuble écroulant ? Les prisonniers étaient surement tous morts. S'ils étaient restés là, ils auraient pu l'entourer et même peut-être lui tuer.

Il sortit son laser et signala le Vikramaditya que la mission avait échouée, et de ne pas envoyer les hélicoptères. Ses sourcils froncent en entendant du feu de mitrailleuse depuis l'intérieur de la prison. Ce n'était pas des soldats qui s'entre-tuaient, si ?

Il trouva sa réponse quelques instants plus tard. Un homme et une femme, couverts de crasse, poussière, et de sang, se tirèrent à travers la porte où il est entre lui-même antérieurement, et se précipitèrent vers la forêt, leurs mains se tenant désespérément comme des cordes de vie.

C'était George Hatcher et Alice Hedges, les agents Mi6 à Naypyitaw et Rangoun. C'était très impressionnant de pouvoir échapper une situation tellement brutale.

Une colonne dans la prison s'effondra finalement. Les niveaux du bas cédèrent un par un, et le bâtiment s'est aplati en crêpe avant de disparaitre dans un nuage de poussière.

Hatcher et Hedges montèrent la crête, et grimpèrent à travers le trou de Bond, qu'ils ont vu avec la lumière des flammes qui brulaient partout. Les deux agents se cachèrent derrière un arbre et se serrèrent, hyperventilant de l'exercice intense. Bond siffla. Ils se retournèrent et visèrent leurs mitrailleuses vers lui. Bond, sans se dérober un moment, les appela vers lui avec un geste de la main. Les deux vinrent vers lui et la Tesla Q prudemment.

« Bond, James Bond. » Il s'introduit.

« George Hatcher. » répondit l'homme épuisé.

« Et Alice Hedges. » ajouta la dame.

« Je m'excuse pour l'appel de réveil, » Bond s'excuse. « C'était très impressionnant de pouvoir vous échapper de là. » Il tendit la porte arrière de la Tesla, guida les deux à l'intérieur, et sourit en les voyant chacun s'endormir dans les bras de l'autre.

« Ici 007. » il chuchota dans la radio, faisant attention à ne pas déranger leur sommeil. « Mission accomplie. Les deux agents Britanniques ont été sauves ; les seuls encore vivant. Préparez de l'assistance médicale pour quand on arrive. Et si je puisse dire, je voudrai bien donner des recommandations pour les positions de 00 ouvert quand on aura retourné à Londres. »

Bond conduit la Tesla Q à travers la base militaire et directement dans l'océan, appuyant un bouton sur l'écran. Avec des vrombissements de petits moteurs et des cliquetis de loquets, des ailes et des hélices se déplièrent de la voiture, et devient un sous-marin. Bond mit son pied sur l'accélérateur, et la voiture s'enfonça dans l'encre de la mer nocturne.

« Et dites à Q qu'il y aura du sang sur la tapisserie de la voiture. »

« Espèce de- ! » Bond coupa la transmission avant que Q puisse commencer à lui crier dessus, mit de la musique relax, et sortit la bouteille de champagne du mini-frigo du Tesla Q. Il grimace, en se souvenant qu'il l'avait bien secoué ce soir. Il la remit, mit ses jambes en l'air, et navigua vers le Vikramaditya, qui allait les remorquer jusqu'à Calcutta.