« …mmm dout v'bien jéri… mmm… » 003 apaisa le sol de la cale de l'Hercules, en le caressant soigneusement comme si c'était son mari. Ses gémissements quasi-constants voisés tous ses consonants, brouillant tous ses mots, qui elle prononçait déjà mal, comme si elle était bourrée.

« Ressaisis-toi, 003 ! On lui a pris otage, quoi d'autre ? La mine est encore en place ? » interrogea M, gêné par son comportement bizarre.

003 tient sa tête dans les mains pour réfléchir, arrêtant très brièvement ses gémissements pour respirer. « Non, mmm… » elle répondit tristement.

Puis elle convulsa de nouveau. 003 commença à pleurer, et elle essaya de câliner le sol de manière protectrice. « …mmm les der'risdes lui vont mal ! » elle pleurnicha. « Et j'ai mal à la dêde ! Mmm… »

« Je crois qu'on voit des symptômes physiques d'être sépares. » s'inquiéta le docteur Hall.

« Aigle au nid. » dit le général Abuja dans son radio.
« Att'quez aussi tôt possible. L'ah'till'ie a été trouvé, mais elle n'a pas été det'uit. »


On avait battu 0011 pour lui réveiller. La douleur dans sa tête était encore pire qu'avant, et maintenant chaque autre muscle dans son corps faisait mal aussi.

« Enfin, il s'éveille ! » grogna Bukadas Burkau, le nouveau chef de Boko Haram, en arabe. Ça prit 0011 plus longtemps que ça devrait prendre pour décoder la langue étrangère. Quelque chose n'allait pas dans sa tête. Il se demanda si sa femme avait les mêmes maux de tête. Ça avait quelque chose avoir avec cette connexion psychique qu'on disait qu'ils avaient ?

Ça doit se noter qu'on fait exprès de traduire son fil de pensées à peine cohérent en phrases compréhensible pour le plaisir de votre lecture.

« Alors, Breton, vous avez le toupet de venir ici. Après tout, c'est votre société qu'on veut détruire. C'est dans notre nom. »

0011 n'offert aucune réponse. Captif, handicapé mentalement temporairement, et séparé de sa femme, il retourna vers un instinct qu'il avait cultivé en Birmanie : les captifs ne parlent pas.

« Parle ! » cria Burkau, lui giflant. Ceci ne lui donna toujours pas de réponse, mais plutôt qu'avoir l'air stoïque ou provocant, il avait l'air peur. « Ha ! Il a peur de nous. Comme il doit être. Occident malfaisant, décadent, maudit. » Il lui cracha dessus.

« S'il est ici, l'Occident doit savoir qu'on est là. Ils doivent être en train de venir. » averti Deth Yardo dans la langue locale d'Hausa, inconnu à 0011. Lui c'était le sous-chef, l'ami et conseiller au dernier chef. « Préparez les troupes ! » il appela à travers le village. « Il y aura une bataille ! »

« Non ! Ce… zéro-zéro-un-un… » Burkau lit sur la combinaison noire de l'Anglais. « …on peut l'utiliser comme effet de levier. »

Les autres terroristes se regardèrent en inquiétude. « Chef, » un dit. « On ne va pas négocier pour un 00. »

« N'as-tu jamais entendu parler de 007 ? » rajouta un autre, qui avait tout d'un coup peur pour sa vie et recula de 0011. « Une des raisons qu'il a tellement de pouvoir c'est que le gouvernement Anglais ne lui tient pas responsable pour quoi qu'il fasse, en échange de ne jamais le sauver ni négocier pour lui. On a un homme comme lui, là ! »

« L'armée Nigériane n'a jamais pris pitié sur nous, même quand on avait des prisonniers. Votre plan ne fait aucun sens. » conseilla Yardo raisonnablement.

« Tu crois que tu sais mieux que moi ? » cria Burkau. « Notre dernier chef m'a déclaré son successeur, donc tu feras ce que je te dis. »

« Personne ne lui a entendu te déclarer son successeur sauf toi. » murmura quelqu'un.

« On ne repoussera pas l'Occident avec un captif ! » argumenta Yardo.

« Ça marchera ! » Personne ne fut d'accord avec Burkau.

« Pas du tout ! » Des ruminations approuvant remplient la hutte.

« Vermine déloyale ! Tu ne mérites pas faire partie de Boko Haram ! » cria Burkau.

Yardo pausa de manière impressionnante. Les autres terroristes lui regardèrent pour voir ce qu'il allait faire.

0011 ne comprenait pas ce qui se passait, mais avait l'impression qu'il avait mis le feu à un baril de poudre de conflit interne.

« C'est vous qui ne le méritez pas. On ne peut plus rester sous votre commande. Qu'est-ce qu'on fait depuis un mois à part nous cacher ? Boko Haram s'est fragmente, on a besoin de nouveau direction. J'ai parlé avec des gens de l'état islamique en Afrique de l'Ouest- »

« Ces ordures ? Traitre ! »

« Ils ont de bonne direction. Ils ont uni avec ISIS, et ont des alliés plus fort que Boko Haram n'a jamais eu, comme l'Iran et le nouveau gouvernement en Afghanistan. Si on veut détruire l'Occident, on doit nous joindre avec la EIAO. »

« Bâtard ! » Burkau saisit une veste explosive d'un coin de la hutte. Il le mit, et aborda Yardo. « Je ne laisserai pas un traitre comme toi vivre une seconde de plus ! »

Les autres terroristes coururent, et la veste de Burkau explosa avec un grand « BOOM ! » Les murs en briques de boue s'effondrèrent, et le plafond en paille tomba et commença à bruler. Les autres terroristes se récupèrent vite de l'explosif mal fait, mais des morceaux de Burkau et Yardo étaient éparpillé toute à travers les décombres. Le camp manquait maintenant un chef, mais les terroristes, convaincu par ce qu'avait dit Deth Yardo, décidèrent de continuer comme partie de la EIAO.

0011 et la chaise dont on lui avait attaché ont été jeté par terre par l'explosion. On lui sauva du feu juste à temps, mais les terroristes ne savaient pas quoi faire avec lui.

« On l'emmènera au bazar d'armes au Tchad pour le vendre. » conclurent-ils. « Il ne nous sert à rien. » On lui délia de la chaise et renoua ses mains derrière lui. « Bouge ! » on lui ordonna, et lui guida hors du camp.


Les forces Nigérianes avançaient à travers la savane d'Afrique dans leur ménagerie de chars et de VBTTs construit à l'étranger. Au lieu d'allumer leurs phares, les conducteurs portaient des lunettes de vision nocturnes pour conduire dans le noir. Les soldats se plaignaient d'avoir été réveillé plus tôt que prévu, et même leurs supérieurs étaient trop sonnés par le sommeil pour leur engueuler.

Le général Yalachu surgit du haut d'un Panhard M3 français, qui ressemblait une patate mal-pelée sur roues. Il appela un homme commandant un char de reconnaissance EE-9 Cascavel brésilien. « Lieut'nant Col'nel Mel'wai, sepa'ez vous ici avec le groupe B et élim'nez l'a't'lle'ie comme p'évu avant. 'appelez-vous que ils nous atten'd'ont peut-et'e. »

« Comp'is mon gén'al. Je vous souhaite la victoi'e. »

« La victoi'e vient seulement de Dieu. » salua le général, citant la devise de l'armée Nigériane.

Le deuxième groupe manœuvra maladroitement en haut de des crêtes, pour attaquer l'artillerie depuis derrière. Ce n'était pas trop longtemps avant qu'ils visent des lumières et de la fumée venant du camp.

Tout d'un coup, il y a eu une explosion de terre près d'eux. « Ev'dez ! » commanda Melowai. Il sortit sa radio pour parler à son supérieur tandis que les chars zig-zaguèrent autour de l'un de l'autre dans des sens différents. « L'a't'lle'ie nous face ! Vot'e g'oupe peut avancer ! »

« Vous avez besoin de suppo't ? »

« Pas du tout, c'est pour fai'e ça qu'on s'est eng'gé avec les blindées. » En disant ceci, un AMX-30 français à sa gauche s'arrêta et tira, détruisant l'artillerie au premier coup. « 'ooh allez ! C'est plus am'sant maintenant ! » Melowai engueula le commandant de AMX-30, qui lui regarde complètement confus. « Bon, maintenant ence'clons le camp. Aucun te''o'iste s'échappe'a d'ici vivant ! »


Avec l'artillerie distrait, le groupe A traversa le passage vers le camp. Boko Haram les attendait, et des douzaines de terroristes commencèrent à tirer sus les corps protubérants des commandants de chars. Ils se cachèrent vite à l'intérieur de leurs cabines.

« Env'yez le BMP-1 a l'avant, on ouv''a un chemin pou' l'infant'ie ! » commanda le général Yalachu. Le char de combat d'infanterie soviétique, complétement plat sur le dessus, se dirigea vers l'avant et tira ses mitrailleuses dans le camp. Les soldats nigérians sautèrent de leurs transports et suivirent la BMP-1 qu'avançait.

Les terroristes nouvellement alignés amenèrent 0011 en haut de la colline derrière le camp, où ce qui était surement l'avion le plus battu et déchet du monde attendait sur une piste. 'Piste' voulant seulement dire une bande de terre sans brousse ou d'arbres. On lui enfonça dans le siège passager singulier du Cessna 150 sale. Ses ailes ont été mal réparées avec des tôles ondulées.

« N'essayez rien, » avisa le pilote, « ou tu meurs. » 0011 n'y pensa même pas.


« …mmm avion ! Avion ! Ils l'enlèvent ! Mmm… »

« Aigle au nid. » dit le général Nigérian dans son radio. « Vous voyez un avion ? Il doit po'ter le captif. »

« Nous commençons not'e descente vers l'aéroport international Mu'tala Muhammed. » dit le pilote de l'Hercules sur l'haut-parleur.


L'hélice commença à tourner, le moteur toussa et bafouilla. L'avion accéléra sur la piste, se tapant et se fracassant sur des trous et des racines mortes. Le Cascavel du Lt. Col. Melowai est arrivé juste à temps en passant par là.

« L'avion décolle de''ie'e le camp ! » émit-il par radio. « On doit le descendre ? »

« Non ! L'Anglais est dedans ! Essayez de l'arrêter ! »

Le Cascavel tira son canon 90 millimètres Cockerill belge devant la Cessna, explosant un trou dans la piste. L'avion secoua, mais le pilote avait tellement l'habitude de décoller de telles pistes nulles que les nouveaux cratères ne lui firent aucune différence. L'avion indigne s'envola dans la nuit.

« On n'a pas pu a''eter l'avion ! » rapporta le lieutenant-colonel.

« Entrez dans le camp de derrière, alors. » commanda le général.

Sans devoir s'occuper de 0011 maintenant, l'armée Nigériane n'hésita plus. Ce ne fuit pas longtemps avant que les Nigérians eussent effacé les derniers vestiges de Boko Haram de la surface de la terre.


« Oui. » répondit le général Abuja sur le radio. « Je vois. » Il se retourna vers ses visiteurs Britanniques. « L'avion a déc'llé du camp avant que not'e a'mée a pu l'a''eter. 0011 nous est éch'ppé des mains. J'ai contacté l'a'mée d'ai', mais le camp était p'oche de la f'ontiè'e, donc ça sera peut-êt'e trop ta'd.

003 tomba par terre, après de s'avoir levée en écoutant le général parler de son mari, et commença à pleurer. Le docteur Hall prit son épaule en sympathie, mais elle lui s'en secoua violemment.

Une pensée lui arriva lentement. C'était M et le docteur Hall qui ont proposé cette expérience. C'était eux qui avaient mis son mari en danger. Maintenant il allait souffrir et elle n'y pouvait rien faire. Elle ne pouvait pas les faire confiance elle n'était pas sauve ici.

Ça doit de nouveau se noter que, comme avec 0011, on fait exprès de traduire son fil de pensées à peine cohérent en phrases compréhensible pour le plaisir de votre lecture.

003 se leva avec des flammes dans les yeux. En ne pensant pas de ses actions rationnellement, elle saisit un parachute identique à celui qu'on avait donné à 0011, et tira un levier marqué 'PORTE CARGO.'

Personne n'était prêt pour l'ouverture soudaine de la porte, et tout le monde se jeta au mur pour y tenir tandis que l'air se fit aspiré à l'extérieur. 003, inébranlé par le changement de pression d'air, marcha près du bord et y regarda. Le Hercules était bas au-dessus de la ville mal-illuminée, à point d'atterrir à l'aéroport.

« Qu'est que tu fous ?! » cria M, se lâchant de la côte de l'Hercules.

003 répondit quelque chose d'inintelligible entre son état courant et le bruit du vent et de l'avion. Imitant parfaitement ce qu'avait fait 0011 avant, elle marcha en arrière et sauta de l'avion tête en premier.

M, le docteur Hall, et le général Abuja pouvait juste à peine la voir activer son parachute noir furtif dans le noir. Ils ne l'ont pas vu, mais la chute ne s'est pas dépliée assez vite, et elle tomba heureusement sans dommage dans le velum d'un étal de marché abandonné.

Un moment plus tard, leur vue depuis l'arrière de l'avion se remplit avec des lumières brillantes qui indiquaient la piste de l'aéroport. Le général Abuja se précipita vers le levier de la porte, mais c'était trop tard, car quand l'avion atterrit, la porte racla par terre, envoyant un sillage d'étincelles avant que les roues de devant touchent le sol et que l'avion se redresse.

« On a des troupes de l'armée britannique, non ? » demanda M, sur le téléphone avec l'ambassade. La voix à l'autre bout confirma que l'armée britannique était déployée au Nigeria en ce moment pour entrainer l'armée locale. « Déployez-les là maintenant ! On a un agent renégat dangereux libre à Lagos ! »