C'était un matin chaud sur le plateau Ennedi au Tchad, comme d'habitude. Les oueds tortueux ne laissaient pas souffler facilement le vent, ce qui, bien qu'être utile dans une tempête de sable, laissait l'air encore plus sec et vicié que n'importe où d'autre dans le Sahara.
Les chameaux savouraient leurs boissons au point d'eau au fond du canyon quand le bruit tonitruant d'un Boeing 747 rugit au-dessus. Paniquant, la moitie d'eux se firent pousser dans l'eau par la ruée.
Leurs meuhs fâchés se firent ignorer, et l'avion massif survola la mesa et atterrit sur une piste d'atterrissage rugueuse de l'autre côté. Le 747 fit demi-tour, et roula le long de la piste vers une falaise. Devant la falaise, il se tourna vers un rocher comparativement petit, et s'arrêta pour que la porte y était devant. La porte s'ouvert, et un général décoré iranien y sortait. Alors qu'il regardait autour de lui, d'autres soldats sortirent de l'avion pour s'assembler en rang.
Une fois en position, ils saluèrent, et le général se tourna vers eux. « On a trois heures avant que les premiers de nos invités arrivent. Je veux l'avion vide et garer dans l'hangar avant cela. »
« Oui, général Taïf ! » saluèrent les soldats. Ils commencèrent à travailler tout de suite.
Le nez du 747 s'ouvrit lentement. Quatre tout petits chars Sayyad défilèrent sur le rocher et descendirent sur la piste, suivi par un variant moderne et fraiche du T-55.
« Descendez le T-72 ici, on l'attachera à l'avant de l'avion ! » appela un soldat à côté de la roue de l'avion au commandant du char. Il reçut un pouce levé. Le char s'est positionné devant la roue avant du 747 et s'y attacha avec un montage spécial en fer a l'arrière, pour que le char puisse agir comme tracteur d'aéroport improvisé. Le nez de l'avion se referma, et le tracteur poussa l'avion pour que sa queue soit devant la falaise.
Un soldat salua le général Taïf lorsqu'il admira la vue du désert. « General Taïf ! On est prêt à ouvrir les portes ! » Le général se retourna, sortit une simple télécommande de porte de garage, et le visa vers la falaise. De la poussière et du sable commença à tomber. Avec des grondissements grave, la falaise s'ouvrit sur un hangar massif creusé dans la mesa. Le T-72Z poussa le Boeing proprement dans l'hangar, laissant encore plein de place pour d'autres avions plus petits. Le char s'est détaché du 747, et suit ses demi-cousins miniatures dans un tunnel qui menait encore plus profond dans la mesa.
Le général et les soldats entrèrent dans l'entrée immense et regardèrent autour d'eux. « La prochaine fois, on devrait avoir quelqu'un nous nettoyer tout ça. Y'a de la poussière partout, » remarqua le général. Il vérifia qu'il n'y avait pas de trainards dehors, et avec un re-clic du bouton, la falaise se referma de nouveau, révélant les échafaudages en ferraille qui soutenait le tout. Avant que la porte leur enlevât le soleil, le général Taïf appuya un autre bouton, qui allumât des projecteurs au plafond.
« Déchargez les armes de l'avion et suivez les chars au canyon, » commanda le général. Les soldats déchargèrent un large éventail d'armes faites en Iran : des lance-missiles Toophan, des lance-grenades Nasir, des lance-roquettes Saegheh, des mitrailleuses Akhgar, leurs cousins à plus haute calibre, les Moharrams, des fusils de précision Arash et Shaher, et des fusils d'assaut Fateh. Toute la catalogue des armes iraniens.
La radio du général Taïf dit quelque chose, et il y parlait pendant un moment avant d'adresser la parole à tout le monde.
« Nos premiers clients vont arriver tôt, dans une heure ! Vérifiez que les cellules de prison sont en bon état ! »
« Un avion terroriste dans l'espace aérien du Tchad ? » répéta Mark Matthews, ambassadeur britannique du Tchad. « Oui, je sais à qui demander. J'y fait tout de suite, M. »
Il raccrocha le téléphone brièvement et le resouleva pour appeler le général de la Force Aérienne Tchadienne.
« Et quoi encore ?! » cria le général (en français, hein, pour de vrai). L'ambassadeur put entendre des sirènes dans le fond du téléphone.
« Mark Matthews, ambassadeur du Royaume-Uni. Est-ce que l'honorable général aurait vu un avion non-enregistré survoler son espace aérien ? »
« Un ?! On est en train de nous faire envahir par des avions non-autorisés et vous me demandez si j'ai vu UN avion ?! »
« Avion Dash-8, vous n'êtes pas autorisé à survoler le territoire Tchadienne. Retournez à votre point de départ ou on vous tirera dessus. »
Deux avions de chasse Sukhoi-25 de fabrication russe filèrent le petit avion à passagers à trois kilomètres au-dessus du Sahara. Ils ne reçurent aucune réponse à leur avertissement. L'avion continua à voler vers le plateau Ennedi.
Tout d'un coup, le jet à gauche se fut bombardé par des balles et explosa en une boule de flammes et d'éclats métalliques. Le débris tombant au sable loin en-dessous, un autre avion de chasse monta en flèche au-delà de l'autre.
« Ici SU6, SU5 a été éliminée par un avion de chasse inconnu ! Il n'a pas apparu sur notre radar ! »
SU6 prit des mesures d'évitement, se roulant à bâbord, et accéléra pour se cacher derrière l'avion passager, en supposant que le jet inconnu l'escortât.
« Ça a l'air d'être un MiG-21 ! » il rapporta.
« Ah oui, que l'avion de chasse le plus commun du monde, » était la réponse sarcastique de la base aérienne. Les sirènes hurlèrent toujours.
Le MiG s'envola dans le ciel avant de revenir derrière le Sukhoi. Le Sukhoi plongea vers le sol. Si le MiG était invisible à son radar, il allait s'assurer qu'il était invisible sur le sien en volant bas.
Les jets balancèrent des grands nuages de sable en faisant la course entre les dunes. Le pilote du MiG n'arrivait pas à voir à travers la tempête devant lui, mais arriva à suivre en collant aux flammes brillantes de l'arrière du Sukhoi.
Ils arrivèrent au plateau Ennedi, et le Sukhoi se rabattit sur le côté pour voler à travers le canyon fin, essayant de mener son poursuivant dans un accident. Mais le poursuivant ne s'écrasa pas, et continua de poursuivre. Le bruit des jets resonna dans les oueds et effraya le troupeau de chameaux, qui eux commençaient à en avoir marre de ses avions qui leur troubler la paix.
Le fossé devant était trop étroit pour tenter, et le Sukhoi se retira dans le ciel à nouveau. Mais après tout ça, le MiG lui collait encore la queue, et sans le sable et les manœuvres risqués à lui distraire, le pilote mystérieux tira ses mitrailleuses dans le Sukhoi et il explosa arrière-en-premier.
« Dash-8, menace éliminée, vous pouvez atterrir. »
L'avion passager, rempli de terroristes Congolais et d'esclaves, atterrit sur la piste d'atterrissage improvisée et se glissa dans la falaise qui s'ouvrit devant eux, se garant à côté d'un déchet d'une Cessna 150. Le pilote de celle-ci tirait un prisonnier britannique vers les cellules de prison.
Le MiG, ou plutôt, l'imitation chinoise d'une MiG ; une Chengdu J-7, s'envola pour protéger les ciels au-dessus de l'événement important.
L'Hercules traversa la frontière entre le Nigeria et le Tchad. L'armée Tchadienne s'est fait descendre chacun de leurs six avions de chasse par de mystérieux avions furtifs, pendant que des avions du monde entier convergeaient sur le plateau Ennedi. Les Tchadiens avaient permis aux britanniques d'envoyer 003 résoudre le problème et sauver son mari.
Elle s'accrocha dans un paramoteur avec deux mitrailleuses accrochées sur chaque côté du siège. Son affreux mal de tête s'améliorait chaque minute en se rapprochant de 0011.
« On soupçonne fortement que vous atterrirez sur le site d'un bazar d'armes terroriste. Votre priorité sera de délivrer 0011, et puis semer le chaos, si vous voudriez bien. »
003 salua M, et tira son siège vers l'arrière de l'Hercules.
« Approchant la zone de largage, » annonça le co-pilote sur le haut-parleur, et la porte de la soute s'ouvrit, révélant une vue magnifique des kilomètres et des kilomètres du Sahara. 003 se pencha en avant et tomba de l'avion.
L'opérateur du radar au bazar appela le général Taïf. « Cet Hercules qui nous survole à 60 degrés, il fait partie des invités ? »
« La seule grande avion qu'on attend était celui du Niger avec nos marchandises, mais ils ont déjà atterri, non ? »
« Celui-là n'a pas l'air d'atterrir ici, il est encore à neuf kilomètres de haut. »
« Merde, les puissances mondiales se sont assemblées à l'aide du Tchad plus vite qu'on avait prévu. Espérons que c'est que de la reconnaissance pour le moment. » Le général Taïf radio tous ses soldats. « Dépêchons nos ventes et nos achats. Caporal Haraz, donnez aux Nigériens leur paiement, et chargez la marchandise dans le 747. On doit être prêt à fuir à tout moment. Si vous n'arrivez pas à vendre tous nos armes, laissez-les. Du moment qu'on a ce qu'on est venu pour, la mission sera un succès. »
« Monsieur, visuelle voit quelque-chose qui nous tombe dessus ! Ils ont dû larguer une bombe ! »
« Explosa la dans le ciel. Il ne sera pas trop grand, l'occident n'oserai pas bombarder un site patrimoine mondiale UNESCO. » Le général sortit de la salle. « Je vais voir s'il y a autre chose qui vaut la peine d'acheter ici. Dites aux pilotes de préparer un départ tôt. »
Le général Taïf marcha à travers les cavernes sinueuses. Les murs étaient couverts d'art préhistorique, illustrant des guerriers chassant des bœufs avec des lances. C'étaient ces peintures qui ont fait de cet endroit un site patrimoine mondial UNESCO. L'humanité a tellement avancer depuis ce temps. Même pas un milliard de ces chasseurs préhistoriques aurait pu vaincre, par exemple, un des mini-chars Sayyad.
Les cavernes s'ouvrèrent dans un canyon où s'est placé le marché, et le général prit quelques secondes pour habituer ses yeux au soleil après plusieurs heures dans le presque-noir. Dans ce temps, des centaines de gens ont arrivé, et à première vue ça ressemblait n'importe autre vieux marché dans l'Afrique du Nord. Mais tout le monde était terroriste ici. Il vit ses soldats essayant de vendre leurs armes aussi vite que possible. Un rebelle Tchadien local n'avait pas l'air convaincu que les petits chars Sayyad pourrait conduire dans le sable, et demanda un essai.
Pas important à la fin. Taïf traversa l'oued, et dans une caverne de l'autre côté, aux cellules de prison. Les murs des prisons étaient des grosses piles en bois coincées entre le plafond et le sol. La plupart étaient pleines de femmes nues à vendre en esclavage. Taïf choisit de garder les yeux sur le plafond. Le trafic sexuel était une affaire dégoutante, mais un composant important d'un marché illégal. La plupart des terroristes à qui il essayait de vendre des armes faisait leur fric en vendant des filles captives.
Il y avait une exception des captifs ; le captif qu'a ramené le premier invité de l'EAIO. C'était un homme britannique en costume furtif, attaché sur une chaise, mais avec rien qui lui couvera la bouche, intéressement.
« C'est qui, lui ? » il demanda au pilote EAIO qui gardait la cellule.
« Un agent spécial de l'armée britannique, voyez les emblèmes sur ses habits ? Vous voulez essayer de lui parler ? »
Le général leva un sourcil en remarquant le mot « essayer, » mais hocha la tête. Le terroriste lui déverrouilla la cellule et lui laissa entrer.
« Je suis le général Taïf, de l'armée de la république islamique d'Iran. Donnez-moi votre nom et rang dans l'armée britannique. »
0011 lui regarda mais ne donna aucune réponse. Il avait l'air peur.
Le général gifla 0011 plusieurs fois. « Votre nom ! Répondez-moi ! » Quand il ne reçut toujours pas de réponse, il se tourna vers le pilote qui l'ait ramené. « Z'êtes vraiment venu ici vendre un captif muet ? Personne ne l'achètera s'il n'a pas d'information à divulguer. »
Le visage du terroriste montra consternation.
« Sauf moi. Je suis sûr qu'il sera utile au gouvernement iranien comme monnaie d'échange avec les Britanniques. Dis votre prix. »
Le bruit d'une roquette dehors fit écho dans les cavernes. Le terroriste sursauta, et commença à se précipiter dehors pour aller voir.
Le général Taïf lui pris par l'épaule. « C'est rien. T'occupe pas. »
« 5 000 dollars américains, ça fait juste ? »
« Une affaire. D'ailleurs, pour nos amis chez l'EAIO, je paierai 7 000. Utilisez-les bien, » il dit, sortant trente Benjamin Franklins d'une pile de cent, et donna le reste au terroriste, qui repartit aussi tôt pour utiliser son argent. Il dit dans sa radio : « Faites venir quelqu'un chercher ce prisonnier britannique que je viens d'acheter… Oui, vous pouvez le mettre dans la soute avec l'uranium yellowcake. »
Le général Taïf ressortit dans le canyon, content avec son achat.
Sa satisfaction n'a pas vécu longtemps, car quand il sortit dans le soleil, il se trouva dans un ouragan de balles. Le pilote de qui il venait d'acheter le britannique était par-terre avec des balles dans le dos, et une femme en paramoteur fondait proche du sol et détruisait tout.
