Le paramoteur rugissa à travers le canyon. 003 fit tomber des grenades, détruisant des étals de marché. Les terroristes par-terre essayèrent de lui tirer du ciel comme un canard, mais le dessous du paramoteur était revêtu d'acier et le parachute était en Kevlar extra-épaisse. Elle arriva au bout du canyon, et remonta pour tourner faire un autre essai.

« Appelez le J-7 ! » cria le général Taïf.

Une grenade tomba juste dehors de la prison, et fouta le feu aux barreaux en bois. Les esclaves kidnappées se réfugièrent des flammes, mais 0011, qui avait nettement moins mal à la tête en ce moment et avait retrouvé ses pensées, poussa sa chaise contre les barreaux.

Il commença à tousser ; la caverne se remplissait de fumée. « Allongez-vous sur le sol ! » il cria aux esclaves en arabe, car la fumée monte et donc il y a plus d'oxygène près du sol dans un incendie. Ils firent ce qu'il leur dit, mais lui avait besoin de subir le pire de la fumée perché dans sa chaise. En gigotant son menton et ses lèvres, il arriva à un peu se couvrir la bouche avec son écharpe noire, pour au moins protéger un peu ses poumons.

003 balança une autre grenade vers un des chars Sayyad assis dans le canyon. Il le survit facilement. Voyant l'opportunité de se défendre, leurs équipages se précipitèrent pour les utiliser.

Visiblement l'effet de surprise se dissipait. Quelqu'un prit un lance-missile Toophan et le visa vers elle. Celui-ci ait dû croire que le missile serait plus vite qu'il était, car 003 fut déjà loin quand il arriva à la destination prévue.

Un des chars fut un peu plus chanceux. Un obus passa tout juste entre elle et son parachute, qui la fit perdre contrôle momentanément, de la stupeur et la succion forte qu'il ait laissé dans son sillage. 003 tira sur les cordes accrochées à l'arrière du parachute, et l'hélice derrière elle lui repoussa loin au-dessus du canyon, et plus haut de la vue des tourelles des chars.

Il y avait aussi des mitrailleuses accrochées sur les côtés du paramoteur. Elle les utilisa à arroser des balles sur le monde en-bas. 003 réalisa qu'une des commerces illégaux du marché était le commerce du cannabis, car elle le sentit bruler.

De la fumée s'échappa d'un des cavernes, celui où était son chéri. S'il y avait un avantage à son lien télépathique, c'était qu'elle pouvait faire confiance à ses instincts. Elle sentit qu'il était en danger, mais ne trouva pas d'endroit pratique pour atterrir pour lui sauver.

Elle balança sa dernière grenade vers toujours le même mini-char, qui avait dû être à sa limite parce que ce deuxième lui fit exploser. Les autres, étonne par la révélation qu'ils n'étaient pas invincibles, paniquèrent, et se sont rentrées dedans l'un les autres. 003 regarda partout pour en endroit pour atterrir, mais ses poignets commençaient à bruler.

Le feu atteint finalement 0011, et il se clencha les dents pendant que les cordes menottant ses mains brulèrent. Après plusieurs moments agonisants, il arriva à arracher libre ses bras et puis se détacha les jambes. Toussant dans la fumée noire, il prit sa petite chaise pliant en métal et le balança contre les barreaux brulants. Ils se détruisirent facilement, étant presque devenu du charbon.

L'explosion qui avait foutu le feu à la caverne avait tué le garde. 0011 ramassa sa mitrailleuse et ses munitions de rechange. Il se mit au travail à sauver les esclaves, en démolissant les murs brulants et en explosant des menottes avec des balles. Les esclaves ne prirent même pas la peine de lui remercier, sauf un qui lui donna un bisou sur la joue avec gratitude.

003 lâcha momentanément la gâchette de sa mitrailleuse ; elle sentit une perturbation dans la Force.

Les esclaves s'échappèrent de la caverne au canyon, mais les terroristes dehors n'y permettrait pas. Quelques-unes se firent descendre seulement quelques moments après d'être délivré. 003 vit leurs meurtriers, et fit exprès de les éliminer en priorité. Son mari était libre, elle n'eut que besoin de lui protéger la sortie.

Les chars essayaient toujours de l'arracher du ciel, mais leurs obus n'allaient pas du tout assez haut pour lui toucher. Les mitrailleuses à ses côtes pilonnèrent les terroristes en-bas. Elle eut presque vidé le canyon. 0011 et les esclaves attendirent dans la caverne, ne voulant pas sortir dans la fusillade, même avec la fumée qui leur envahissait les poumons.

Soudainement, on entendit un autre bruit que des coups de feu et l'hélice sur le dos de 003. Elle se tourna la tête juste à temps pour voir la fausse MiG venir derrière elle. Il lui tira dessus avec insouciance.

Même pas le parachute en Kevlar robuste ne pouvait pas résister aux balles haut calibre de l'avion de chasse ; il s'arracha en petits morceaux. 003 essaya en vain de reprendre contrôle, mais s'écrasa sur une terrasse du canyon. Elle se planta le visage dans les cailloux, et se retourna violemment avec le paramoteur.

L'hélice était coincée sur son dos, et elle était enroulée dans les morceaux de parachute. Elle poussa et lutta, mais n'arriva pas à s'en sortir. Elle avait déjà été dans de pires situations en temps que 00 ; pour quoi elle ne pouvait pas s'en sortir cette fois-ci ?

Ah ouais… 0011 avait toujours été à sa côté.

On enleva le paramoteur d'elle. Ses yeux écarquillèrent, elle savait que ce n'était pas son mari. C'étaient des soldats iraniens, qui l'attrapèrent et menottèrent.

« Mettez-la dans la soute avec l'autre ! » commanda le général Taïf. « Quand l'Occident réaliseront que leur agent a échoué, ils reviendront en plus grande force. On part tout de suite ! »

« Les chars, mon général ? On n'en a pas vendu un seul. »

« Laissez-les ! »

0011 finit de délivrer les dernières esclaves juste à temps de voir les soldats iraniens trainer 003 dans une autre bouche de la caverne sur une terrasse. Il avait encore son écharpe noire, donc il se couvera le visage avec et courra vers l'hangar pour les intercepter.

Il tomba sur trois rebelles Tchadiens courant dans l'autre sens. « On a entendu des explosions et des coups de feu ! Qu'est qui s'est passé là en-bas ? » ils demandèrent en arabe, croyant qu'il était un d'eux, car on voyait à peine sa peau.

0011 décida soudainement de semer la zizanie. « Les Iraniens nous ont trahi ! » il mentit dans leur langue. « Leurs chars ont détruit le marché et leur avion de chasse a tué tout le monde ! Regardez ! »

Les terroristes regardèrent dans le canyon. Il était couvert de cadavres et de dégâts du marché. Les seuls objets intacts étaient trois des chars Sayyad, et l'avion qu'on voyait loin dans la distance dans un ciel sans nuages.

« Ces salauds ! » ils s'exclamèrent. « Viens avec nous, » ils lui dirent. « On rejoindra les autres dans l'hangar et nous venger pour nos frères ! »

Ils coururent à travers les cavernes, passant le mot que les Iraniens ont trahi tout le monde et s'assemblant en petite brigade. Leur groupe de maintenant quinze arriva dans l'hangar à temps de voir les portes commencer à s'ouvrir et les turbines du 747 démarrer. Le général Taïf et ses derniers soldats entrèrent dans l'avion avec 003. Les turbines tournèrent de plus en plus vite, et le vent immense commença à détruire tout dans l'hangar à part les murs en pierre.

« Monte ! » ses alliés temporaires lui appelèrent. Il monta à l'arrière d'une camionnette Toyota Hilux. Un terroriste tira sur l'avion avec une grande mitrailleuse monté sur l'arrière. Le Toyota alla sur le côté droit de l'avion ; s'ils étaient restés dans le même endroit trois secondes de plus, ils auraient été collés au mur. Les tunnels des cavernes, avec le vent forcé dedans, explosèrent comme si la terre éternua.

« Puis-je ? Je sais comment le descendre, » demanda 0011 au mittraillard. Il lui céda la place, et 0011 commença à tirer sur les turbines, où il savait que ça allait faire le plus de mal. Le turbine le plus à droite commença à fumer noir et ralentir.

L'autre terroriste comprit tout, et hurla à une autre camionnette à mitrailleuse à l'autre côté de l'hangar de faire la même chose, mais le bruit des turbines était trop fort. Il fit des signes des mains à la place, qui se firent comprit. Ils détruisirent la turbine la plus à gauche.

Les portes de l'hangar finirent de s'ouvrir. Le pilote lâcha les freins. Le 747 fit un bond en avant, s'échappant des coups de feu.

« En avant ! » cria 0011 et les terroristes. Trois Toyotas poursuivirent l'avion sur la piste, mais en vain. Même avec la moitié de ses turbines éliminées, le 747 les semèrent, et monta dans le ciel.

« Ils n'arriveront jamais en Iran sur ces turbines. » dit 0011 à ses alliés déçus. « L'Occident sait qu'ils étaient ici, et vont les poursuivre. Partons, les Occidentales vont être partout bientôt. »

Les rebelles Tchadiens furent d'accord, et les trois Toyotas se séparèrent dans le désert immense.