Réponse à la review:
Emma BD: Oui je comprends, je ferai de mon mieux pour ne pas prendre de longues pauses mais pour le moment tout cela va bien et je pense maintenir un rythme de publication d'un chapitre toute les deux semaine ^^
Nombre de mots: 5928
PDV de Moyesïa
Oeil pour oeil, et dent pour dent. L'ambiance qui régnait dans la salle à manger est lourde et une tension électrique se propage à grande vitesse. Mon chère aniki est à un bout de table, moi du côté opposé. Le rouquin transpire à grosses gouttes et de toute évidence il a les mains moites. Quand à moi, je ne le lâche pas du regard et ainsi je le mets encore plus sous tension.
-Je n'en ai pas eut assez, dis- je à mon aniki.
-M'en moque, répond ce dernier, y a encore quelques minutes tu connaissais même pas son goût, sa consistance, la texture et la divine sensation d'en avoir un en bouche. Tu en auras plus!
-Shachi, hurlais-je folle de rage, donne moi s'en! Donne moi ses shamalows!
Le top départ d'une petite bataille commence, tout comme une poursuite et l'équipage présent commence à faire des paris sur nous. Qui gagnera ces divines sucreries? Seul le destin peut connaître la réponse à l'heure actuelle!
Du côté du mécanicien me fuyant à grande enjambée, ce dernier évite tous mes assauts en s'accroupissant, sautant, et va jusqu'à passer sous la table pour m'esquiver. Quand aux paris, ils continuent de fuser de toutes parts de la salle. Certains de mes nakamas reviennent sur leur premier choix et mettent leurs berrys sur l'autre. Ceux qui misent sur moi me soutiennent en hurlant tout bonnement des encouragements quand je parviens enfin à saisir par le bas de sa combinaison mon « frère ». Par la suite, je ruse et Shachi tombe au sol les quatre fers en l'air. Il ne m'en faut pas plus pour saisir ma chance, attrape le paquet de shamalow et le brandit tel un trophée au-dessus de ma tête.
-Victoire ! Je l'ai enfin !
Savourant allègrement le goût de la victoire, je vois avec horreur que mon graal m'est arraché des mains. Je me retourne sans plus de cérémonie et tombe sur mon capitaine affichant une expression faciale un brin irrité.
-Miss Moyesïa, peux-tu m'expliquer ce remue-ménage?
-Mon trésor, dis-je dans un couinement tout en regardant le paquet de friandises entre les doigts tatoués de mon capitaine.
Suivant mon regard, Trafalgar comprends vite de quoi je parle et de nouveau son sourire fourbe s'affiche sur son visage, m'intimant que cela n'augure rien de bon pour moi et mes friandise sucrées. Par la suite, comme je me l'ai imaginé,Trafalgar lève son bras et met juste au dessus de mon nez les divines sucreries. Bien malheureusement, même en sautillant sur ma place mes friandises restent hors de ma portée.
-Allez miss plus haut, s'en amuse Law.
-Trafalgar arrête par pitié. Donne les moi, l'implorais-je.
Sans rien dire, il baisse le paquet à ma hauteur. Espérant qu'il fasse preuve de clémence, je m'apprête à les prendre puis subitement au dernier moment, il les éloigne de nouveau et ouvre devant mes yeux le paquet de shamalow. Law en mange deux puis se détourne en direction de la sortie en emportant mon "trésor".
-Trafalgar! m'offusquais-je.
-Ne faites plus autant de bruit sinon vous finissez tous dans la chambre froide.
-T'es qu'un sadique! hurlais-je outrée du coup foireux qu'il venait de me faire.
***
Quelque heures par la suite, alors que je fusille du regard mon capitaine l'ayant parfaitement remarqué depuis fort longtemps, le navire approche d'une structure métallique construite en plein océan nous étant inconnue. De loin on peut la confondre avec une île, mais ce n'en est aucunement le cas. Cette structure en forme circulaire est simplement un grand complexe de détente construit en pleine mer.
Par la suite, et pour la plus grande surprise de chacun Trafalgar ne décide pas de la contourner mais d'y faire escale pour la journée. De plus, pour argumenter sa décision devant nos têtes stupéfaites il rétorque avec une nonchalance lui étant propre:
-Désormais nous sommes dans le nouveau monde. Nous devons prendre chaque opportunité de détente et ne pas se focaliser sur une seule et même chose : le One Piece. Amusez vous.
Fin. Et il était rentré dans les limbes de son navire comme quelque autre tel que moi, ayant décidé de rejoindre ma cabine. Une fois là-bas, j'enfile mon maillot deux pièce noir et emporte avec moi une serviette bleue. Tout en sortant de ma cabine, je souhaite m'assurer d'une chose avant d'aller profiter de cette journée s'annonçant splendide. De quelques pas assurés, je traverse le couloir et toque à la porte de mon capitaine.
En y entrant, je constate que depuis ma dernière visite rien n'a changé si ce n'est que la paperasse sur son bureau, ou est assis Trafalgar, à doublé de volume ou plutôt triplée. Dans un soupir d'exaspération, je m'approche de mon capitaine travaillant encore sur je ne sais quelle chose traitant de médecine.
-Tu n'es toujours pas partie, miss? me demande ce dernier.
-Non, car un certain capitaine adorant terrifier des marines ne prend jamais de repos. Tu ne veux pas sortir avec nous Trafalgar? Tu pâlis à vue d'œil à rester cloîtré entre quatre murs. Bientôt t'auras la même couleur cadavérique que moi, sauf que pour moi c'est naturel.
-Depuis quand donnes-tu des leçons de moral à ton capitaine Sïa? Je déteste sa, déclare t'il agacé tout en décidant enfin à me faire face, et inconsciemment son regard se pose sur ma cicatrice parfaitement visible grâce à mon maillot.
Quand Law se reprend, il me regarde dans le blanc des yeux et approche sa main de ma marque. En voyant que je ne réagis pas, il prend cela comme un accord pour la toucher. En posant deux doigts sur cette dernière, un frisson pratiquement indécelable me remonte le dos, mais bien sur Trafalgar trouve le moyen de s'en rendre compte.
-Faisons un contrat capitaine.
-Que me proposes-tu?
-Je vous en dis un peu plus sur cette cicatrice mais en échange vous venez avec tout le monde.
-Accepté.
-C'est ma première réelle blessure due à mon caractère insolant. On y va?
-C'est un peu mince ce que tu me donnes, miss.
-T'avais pas précisé ce que tu voulais, maintenant vas te changer. Tu vas quand même pas rester avec un jean et un pull alors qu'il fait 38° à l'ombre.
-Ne me donne pas d'ordre.
Malgré ma dernière réplique qui énerve un tantinet Trafalgar, il m'écoute et va se passer un short de bain...de couleur canari. Faudra qu'il m'explique un jour son obsession pour cette couleur. Par la suite tout en traversant ensemble les couloirs du navire, nous arrivons rapidement sur le pont ou l'équipage en entier manifeste leur joie de voir notre capitaine nous accompagner.
Puis une fois sur la structure de loisir, presque instantanément des hôtesses viennent nous saluer. Elles nous offrent des rafraîchissements que nous acceptons volontiers. Le jus de fruit dont nous avons droit est délicieux et tellement rafraîchissant en cette chaude journée où pas un seul nuage ne menace de cacher les rayons du soleil, que nous n'en laissons pas une gouttelette.
Par la Suite, attirés par un point de fraîcheur nous nous retrouvons rapidement devant une piscine, et du coin de l'œil je remarque la bande de pervers de l'équipage, composés de l'éternel duo Shachi et Penguin, ainsi qu'Edwards un petit génie de la musique ayant un grand penchant sur tout ce qui explose atteignant les un mètre soixante-dix huit, des cheveux aussi noir que les plumes d'un corbeaux et des yeux rouge sang. Le dernier de ce petit groupe est Chad; approchant de la trentaine. Ce dernier fait parti des plus âgés de l'équipage et occupe un poste de mécanicien. Sur les bords il est un peu macho et physiquement il a des cheveux courts et blanc qui sont toujours plaqué sur sa tête par un bandeau. Et bien cette joyeuse bande regardent sans se cacher, la gente féminine en maillot de bain étant aux abords des piscines.
Face à ça, je ne peux réprimer un soupir et ne remarque que trop tard que ces pervers me soulèvent et me jettent à l'eau. En remontant à la surface, j'ai mes cheveux dégoulinant devant le visage et entends les rires de mes nakamas.
-Vous êtes sérieux, dis-je en simulant être énervée.
Tous s'arrêtent et pensent que je suis réellement en colère à cause du ton que j'emploie.
-Vous pensiez que je n'allais pas riposter !
Avec rapidité, je leur enroule autour des chevilles des chaînes et tous tombent à leur tour à l'eau, mis à part mon capitaine. Par la suite une bataille d'eau commence, suivit de nombre de glissades dans des toboggans à eau du cite. Je pense qu'il est inutile de préciser que nous ne sommes pas passé inaperçu auprès des autres clients. En fin de journée, une fois bien fatiguée je retourne à la première piscine que nous avions vue en début de journée. Je reste au bord me détendant d'un calme absolu devenu pour moi bien rare depuis mon intégration chez les heart, malheureuse brisée par le remue ménage de femmes encerclant littéralement mon capitaine étant allongée un peu plus loin sur un transat à lire un de ses bouquin de médecine.
-Monsieur chirurgien de la mort l Regardez-moi !
-Non ! Regardez-moi !
-Laissez moi voir votre regard, par pitié!
Comment fait-il pour les supporter? Si cela continue dans cette voie, il y aura un bain de sang très bientôt. Puis l'une de ses fans girl, bien trop collante et entreprenante trace du bout des doigts ses tatouages. Sans gêne, la fan girl entreprenante passe son regard violet sur toutes les parcelles de peau visible de mon capitaine qui la foudroie du regard. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai le mauvais pressentiment que le bain de sang va arriver plutôt que prévue. Pour accompagner le futur spectacle sanglant, je commande une nouvelle boisson et du pop corn qui arrivent rapidement.
Entre-temps ça n'allait pas mieux du côté du chirurgien de la mort. Sa fan entreprenante s'accroche désormais à son bras, tandis que les autres partent les unes après les autres sentant l'atmosphère devenir électrique.
Maintenant le spectacle me fait bien rire. Assis sur les genoux de Trafalgar, la jeune femme à la longue chevelure corbeaux, vêtue d'un bikini jaune, fait un regard de chien battu.
Sentant que mon capitaine allait bientôt la découper en rondelle, je regarde avec encore plus d'intérêt la scène quand soudainement mon aniki intervient. Mon « frère » fait la court à la jeune demoiselle, et la jeune inconnue le regarde avec dégoût, qu'elle dissimule à la perfection avec un sourire en plastique et se détache finalement de Law. Elle salut poliment le rouquin puis adresse un au revoir gêné à Law tout en ayant des rougeurs aux joues avant de s'en aller en courant. Peu après, j'explose dans un fou rire attirant l'attention du groupe perverti de l'équipage et de Trafalgar.
-C'est pas juste, s'attriste Shachi, C'est toujours le capitaine qui fait mouche.
-Dis Sïa tu m'expliques ça comment, m'interroge Penguin.
Je me stoppe net à cette question.
-Pourquoi devrais-je le savoir?
-Peut-être parce que t'es la seule femme de l'équipage, rétorque Edwards, alors tu nous éclaires.
Devant leurs yeux me braquant, je me sens un peu mal à l'aise. Vraiment ils en ont des questions qui sont juste trop gênante en stock. Et puis, voir le fin sourire s'étant étiré sur les lèvres de Trafalgar est assez énervant. Si tu t'attends à ce que je gonfle encore un peu plus ton égo capitaine, en disant ce que tu attends à longueur de temps, tu te frotteras à un mur.
-Et bien, commençais-je, à mon avis de un vous connaissez déjà une partie de la réponse. Vous voulez juste me taquiner, mais bon. Oui j'admets le capitaine n'es pas mal. Mais, le plus important, il est effrayant de l'extérieur.
-Hein? Ne peut retenir de dire Chad.
-Selon moi, la peur les attire comme des papillons à la lumière. Comme quand on fait un saut à l'élastique. Elles plongent dans l'inconnue. Le danger on veut tous s'y frotter seulement chacun à sa manière. Les groupies de notre capitaine tentent juste le diable.
-Sïa ta vision des choses et bien trop complexe. Tu ne pouvais pas seulement dire, comme tout le monde, c'est de l'attirance physique, soupire Penguin.
-T'avais qu'à pas demander, me renfrognais-je tout en sirotant la fin de ma boisson.
***
Epuisé la plus pars de mes nakamas sont partis se coucher dès notre arrivée sur le Polar Tang, tandis que d'autres ont sombré après quelques verres de saké. Les plus sobres, c'est à dire Trafalgar, moi, Bepo, aniki et Penguin sommes réunis autour de la table de la salle à manger pour jouer à une partie d'action ou vérité, un peu remis au goût du jour. Contrairement à la version originale ceux qui refuse n'ont pas un gage mais doivent retirer un vêtement. Et vue qu'on est tous encore en maillot, mieux vaut ne pas refuser. Etant à mon tour, je tourne la bouteille se trouvant au centre de la table qui arrête sa course sur Shachi. Par l'intermédiaire d'un fin sourire de ma part, mon « frère » comprend que je viens d'avoir une mauvaise idée pour lui.
-Aniki, embrasses Bepo.
Il pâlit mais s'exécute tout de même. Je ne vais malheureusement pas détailler cette scène ne voulant pas choquer le plus grand nombre. A son tour de jouer, Shachi fait tourner la bouteille s'arrêtant à Penguin.
-Action ou vérité? Demande le roux.
-Action.
-Très bien. Prends mes tours de gardes pendant une semaine.
Penguin prends quelques instants cette demande en considération, car cette semaine Shachi commence toute la semaine à une heure du matin. Devant cela, et malgré le fait qu'il devra se délaisser d'un habit Penguin refuse, et enlève son short de bain avant de s'enfuir rapidement tout en cachant ce qu'il y avait à cacher. Encore au tour de Shachi la bouteille achève sa rotation sur Bepo.
-T'excuses pas pendant une minute.
-D'accord...désolé.
Ayant perdu, Bepo est éliminé puis s'en va à son tour. L'étau se ressert, plus que moi, aniki et Trafalgar. La bouteille tourne de nouveau sur elle même et au tour de mon capitaine.
-Chantez capitaine, dit Shachi.
Trafalgar le fait, et je pense que Shachi regrettera à vie son défi. Trafalgar est une vraie casserole ambulante. Horrible, épouvantable, plus jamais tu chanteras pour le bien nos oreilles et pour ne pas casser toute les fenêtre du navire. Faudra que je vérifie s'il n'en a pas fissurée une... Par la suite, le brun ayant les pires prestations de chanteurs que je n'ai jamais entendue tourne à son tour la bouteille. Résultat : Shachi.
-Et bien, pendant deux semaines tu te proposes pour surveiller le navire à chaque escale.
-...non.
Et un de moins! Plus que nous deux Capitaine. Mon aniki nous délaissant dans les mêmes circonstances que Bepo et Penguin, j'affronte alors du regard mon capitaine. Même plus besoin de la bouteille. On jouera chacun son tour et il commence.
-L'histoire de ta cicatrice.
Avec un soupir, je m'apprête à retirer mon haut quand mon capitaine se lève. Sans un mot, il jette la bouteille à la poubelle avant de se diriger vers la sortie et au bas de la porte il déclare.
-J'ai gagné miss. On va dire que tu me dois un service à la place de te dévêtir.
Désormais seule, je reste plongée dans mes pensées sombres de mon passé. Je vais être franche, j'ai su refermer les plaies. Mon passé ne me hante pas, il appartient simplement a ce qui m'a construit psychologiquement. Dans un soupir, je balaie les souvenirs douloureux et rejoins ma cabine. En y entrant, je me change rapidement et rejoins avec joie les couvertures douillettes de mon matelas, et sombre rapidement dans un sommeil réparateur.
Au petit matin, et après un petit déjeuner l'équipage entier est réuni sur le pont à rester ébahi devant la station balnéaire ayant totalement changé d'apparence durant la nuit.
-Il s'est...commence Shachi.
-...passé quoi, en une nuit ici? achève Penguin.
Les lieux n'avaient plus rien à voir avec la veille. Les grandes piscines avaient laissé place à des patinoires géantes, les stands de boissons fraîches à ceux de chocolat chauds. Partout les couleurs les plus présentes étaient le rouge et le blanc. A chaque pas que l'on faisait, on pouvait rencontrer des statuts de sires reflétant la forme de cerfs ou d'un homme à forte corpulence, habillé d'un manteau rouge et d'un chapeau rouge ou au bout un pompon blanc pendait. Pour couronner le tout, un nuage stagnant au-dessus de nos têtes fait tomber de la neige artificielle.
-A ouais c'est vrai on approche de noël, déclare Ban tout en allumant une de ses cigarettes.
Suite à sa déclaration, l'équipage entier semble se raconter entre eux de bons souvenirs de leur enfance, dans la joie et la bonne humeur. Quand à moi, j'élève timidement ma voix dans tout ce brouhaha.
-Excusez moi, mais on peut m'expliquer ce qu'est noël?
Suite à ma question, j'ai de nouveau réussi à plonger mes nakamas dans un silence. Certains me regardent avec encore une fois une expression d'étonnement, mais heureusement mon aniki vient m'aider.
- Tu ne connais pas cette fête Sïa? La magie d'un repas festifs du vingt quatre en famille ou entre amis. Puis le jour suivant la joie de donner plutôt que recevoir. Les sourires illuminant les visages de tous, et la joie brillantes dans les yeux des plus jeunes croyant que le père noël ne les a pas oublié en posant un petit quelque chose aux pieds du sapin...
Tout le long des explications du roux j'avais des étoiles dans les yeux, et écoutais avec attention. A la fin de son récit, j'hoche négativement et tristement ma tête devant tout l'équipage attendri face à mon comportement.
-Pauvre petite sœur! s'écrie Shachi tout en m'étouffant dans un câlin.
-Fêtons tous ensemble noël! propose subitement Tim rougissant d'avoir parlé si fort.
-Oui capitaine, poursuit Charle.
-Restons quelques jours de plus ici! acheva Chorle.
Face à l'effusion de joie de son équipage, Trafalgar n'arrive plus à calmer ses hommes et est rapidement contraint d'accepter cette demande collectif dans un soupir. Alors que tous, nous discutons entre nous de notre futur programme Edwards remplit d'enthousiaste rentre en grandes enjambées dans le sous-marin, mais reviens rapidement avec une feuille et un stylo.
-Ecoutez tous, commence t-il avec un sourire, pour être sûr que personne n'ait pas reçu un cadeau faisons un tirage au sort. Chacun de nous tire un bout de papier avec le nom de l'un de nous et devra offrir à cette personne un cadeau!
Tout le monde, dont moi sommes charmés de l'idée d'Edwards et après avoir écrit chacun nos noms, nous mettons tout les petits papiers dans la casquette d'Aniki et commençons le tirage au sort. A la venue de mon tour, je tire et pioche le nom de mon capitaine. Les résultats devant rester individuel je ne dis rien. Trafalgar, j'ai dû tirer le plus dur, pensais-je. Je n'ai aucune idée de quoi lui offrir.
Puis comme tous mes autres amis, je débarque de nouveau sur le sol métallique de la station balnéaire cherchant désespérément un cadeau qui pourra plaire à Law. Après plus de trois heure de recherche infructueuse, je m'assois mollement sur un banc et regarde les flocons de neige tomber les uns après les autres.
-Vais pas y arriver. Pourquoi j'ai pioché Trafalgar, me lamentais-je.
Alors que je laisse dériver un peu partout mes yeux, mon regard se stoppe sur une chose. Plus loin, je vois une âme d'un jeune homme. Juste la voir m'étonne, je ne pensais pas qu'il y aurait pu avoir une âme vendue ici. Comme avec celle de la précédente île, cette âme a à ses pieds des êtres en décomposition la retenant sur terre.
Me relevant je m'approche d'elle, et l'apparence humaine de l'âme m'apparaît alors. C'est un jeune homme, à la chevelure blanche. Sur sa tête, trône une caquette ressemblant très portrait à celle que mon capitaine a perdu lors de notre affrontement contre Bob. Interpellant cette présence, j'essaye de le faire le plus discrètement possible vue que pour le moment aux yeux des humains cette personne est invisible tant que ces squelettes sont accrochés à lui. Donc ne souhaitant pas passer pour une folle se parlant seule mieux vaut murmurer.
-Excuse moi, dis-je à voix basse.
-Tu arrives à me voir, suffoque l'âme.
-Oui je suis un démon et...
A peine ai-je fini ma phrase, que l'esprit de l'âme se remplit de rage. Ses yeux me lancent des éclaires et sans que je n'aie le temps de faire le moindre geste l'âme me saisit le bras avec tant de force que je laisse un gémissement de douleur franchir mes lèvres. Puis derrière nous un trou de verre apparaît et nous happe à l'intérieur.
-Démon, je vais te tuer, me menace l'âme en me le soufflant dans l'oreille.
-Et mince, me suis encore mise dans une situation pas possible...
PDV du narrateur
Dans un trou de verre, le corps finement dessiner de Sïa disparut à la vue de tous sans laisser la moindre trace. Cette dernière traversa l'espace temps dans un tube reflétant mille et une couleur avant de tomber sur un sol boueux.
Par la suite, la démone se releva tout en essuyant son visage de la boue. Le manteau qu'elle portait était sali, et inutile désormais. Elle n'avait plus froid, et pour cause Moyesïa était devant un manoir lugubre ou une fine pluie s'abattait sur la toiture. Retirant son vêtement, qu'elle tint par la suite dans sa main Moyesïa tenta d'entrer dans la batiste lui faisant face.
Arrivée devant la lourde porte, ayant déjà bien vécue elle toqua sur le bois mais ne reçut aucune réponse. Après cinq minutes d'attente, elle se décida d'entrer dans les lieux sans autorisation.
A son grand étonnement, la porte s'ouvrit dans un grincement sonore. Quand elle entra dans la demeure lui étant inconnue, subitement la porte se referma voilement derrière le démon qui sursauta. La Heart tenta de suite à rouvrir l'accès vers la sortie qu'elle venait d'emprunter, mais ses efforts se soldèrent d'un échec. Dans un soupir résigné Moyesïa déposa son manteau sur un porte-manteau à sa portée.
Les mains sur les hanches, la dernière arrivante dans l'équipage du Heart observa d'un air songeur les lieux. Devant elle, un grand escalier en colimaçon donnait à un étage, et de chaque côté au RD deux longs couloirs dont elle ne voyait pas la fin donnait sur elle ne sait trop quoi. Quand au plafond, un lustre en verre y était accroché et le tout était plongé dans une ambiance lugubre.
Décidant que l'option escalier était la meilleure, Sïa commença son ascension mais subitement les marches disparurent sous ses pieds lui offrant ainsi une belle descente. Un fois sa chute finie, elle se massa l'arrière du dos avant de frôler la crise cardiaque en voyant le lustre en verre se décrocher du plafond et de tomber sur elle. Ayant de bons réflexes, la brune l'évita à temps puis se remit sur ses deux pieds. Quand aux marches qui avaient disparu ces dernières réapparurent en même temps qu'un rire sombre résonna dans le manoir.
Sans prendre en contre ce rire, la miss qui s'était auto-embarquée dans cette histoire recommença sa marche vers l'étage. Arrivée là-bas, trois portes se présentèrent à elle. Elle décida de choisir celle de droite et à peine l'avait t-elle franchi, qu'elle ressortie de la porte de gauche. Exaspéré, la brune leva les yeux au ciel puis s'en alla vers celle du milieu. Et heureusement pour elle, cette porte menait à une autre pièce ou plutôt à un long couloir, dont elle débuta la traversée. Au bout d'un moment elle vit deux sabres accrochés au mur, formant une croix. Elle ne s'attarda pas à cette constatation, mais peu de temps après en continuant sa marche elle recroisa sur le mur un sabre posé dans la même position, mais il manquait le second.
Soudainement, Moyesïa entendit derrière elle un bruit de métal se frottant contre un mur. Elle se retourna doucement, et du coin de l'œil elle vit la seconde arme blanche léviter dans les airs et foncer sur elle. Prenant ses jambes à son cou, la brune essaya de mettre de la distance entre elle et l'arme.
-Mais c'est quoi cette baraque de dingue! hurla hors d'elle Sïa alors que le sol se mit à onduler sous ses pieds.
Inutile de préciser que garder son équilibre avec pareil sol fut très difficile pour Sïa. Alors qu'elle devait effectuer son second tour dans ce couloir, la démone remarqua avec effroi que la seconde lame avait à son tour disparue et lui faisait face prête à l'embrocher tout comme celle qui lui collait à l'arrière. Alors que les deux armes fusaient sur Moyesïa, cette dernière s'accroupie évitant ainsi une fin prématurée. Les lames s'entrechoquèrent, vibrèrent à cause du choc et tombèrent dans un tintement sonores au sol.
Reprenant son souffle, Moyesïa savourait le plaisir de la victoire avant que soudainement devant ses yeux, se déroula une corde venant du plafond dont elle ne voyait plus la fin. De nouveau, elle soupira et prit entre ses deux mains le cordage et commença à monter. Une fois finie, elle se retrouve dans un grenier ou l'âme qui l'avait entraînée dans cette histoire était présente, une jambe sur l'autre, la tête reposant dans la paume de sa main droite, tout en étant assis dans un grand fauteuil au dossier ridiculement trop haut.
-Et bien petite démone, dit-il avec un sourire fourbe, tu t'en es très bien sortie.
-Merci du compliment, mais j'aurai préféré ne pas avoir à faire mumuse ici.
-Héhé, rassure toi ton aventure s'achève ici. Ton dernier obstacle est nul autre que moi !
Se relevant d'un bon l'âme pointa du doigt Moyesïa, dont les pieds quittèrent le planché des vaches. Nullement impressionnée, la démone regarda dans le blanc des yeux l'âme transparente par endroit.
-Donc tu es bloqué ici depuis longtemps. Seules les âmes coincées depuis des années sur la terre peuvent atteindre une telle maîtrise de leurs pouvoirs spirituels. Comment t'appelles-tu ?
-Hopper, je me nomme Dévice Hopper. Et il y a fort longtemps j'ai vendu mon âme.
Utilisant de nouveau ses pouvoirs, Dévice ferma sa main sur une poupée apparue comme par magie entre ses doigt. Instantanément, Moyesïa ressentit ceux que la poupée subit. Elle sentie son corps se comprimer et sa respiration devient difficile et douloureuse. Bien décidée à ne pas finir comme ça, la démone trouva la force d'invoquer une de ses chaînes en fer, qu'elle dirigea vers Dévice. Sous la surprise de ce contre offensif, l'âme maudite perdit sa concentration en évitant la chaîne. Désormais libre, la brune s'activa à ramasser la poupée vaudou au sol et de la déchirer sans que cela n'est un quelconque effet sur elle.
-Donc tu savais que détruire ce bout de tissu n'aurait aucun effet sur toi, déclara amèrement Dévice. Alors, passons aux choses sérieuses ! Haha !
Tandis que l'âme partait dans un fou rire incontrôlable, la pièce changea du tout au tout. Les meubles disparurent, les murs s'envolèrent, tout parti en une seconde. Les deux êtres surnaturels tombèrent dans un trou de verre aux proportions incalculables, et de toutes les couleurs.
Ne se calmant pas, Dévice invoqua un cercle magique et d'innombrable particules d'énergies sphériques de toutes les couleurs en sortir et fusèrent sur Moyesïa. Gardant son calme la démone sourit. Sa nouvelle vie lui plaisait. Enfin de l'action et des aventures, pensa t-elle. Agilement, la brune évita chacune des attaques spirituelles, et à l'aide de ses chaînes détruit le cercle magique. En approchant de Dévice, la démone voulut lui assigner un poing rempli d'haki, mais brusquement et à la dernière minute ce dernier pivota, et d'un claquement de doigt se dupliqua en plusieurs exemplaires narguant tous Sïa.
Amusé le démon invoqua une nouvelle chaîne bien différente des précédentes. Moyesïa s'en voulait, elle n'avait pas tout dit à ses nakamas à propos de ses pouvoirs. Par la suite, la chaîne qu'elle avait faite apparaître forma un cercle autour d'elle, en même temps que les maillons se mirent à scintiller. Moyesïa agrandit alors le périmètre circulaire de son attaque, ce qui toucha chacun des clones de Dévice disparaissant à ce contact. Il ne resta plus que l'original ayant perdu ses grands air n'étant plus du tout sûr de sa victoire.
Désespéré, tentant le tout pour le tout l'âme maudite murmura le nom d'une derrière attaque dans un sourire franc :
-Extension.
Partant de la poitrine de Dévice, des bandes représentant les sentiments de l'âme attaquèrent Moyesïa. Cette dernière suite à cette attaque put ressentir toute la peine et les douleurs que Dévice supportaient depuis nombre d'années. Malgré tout, Sïa les évita avec facilité et se retrouva face à face avec l'âme maudite et posa une de ses mains sur la poitrine de Dévice, là où se situait son cœur. De nouveau sa chaîne étant bien différente des autres transperça la poitrine de l'âme.
Et d'un coup tout devint calme. La distorsion temporel cessa, et tout devient blanc autour des êtres surnaturels. Apaisée l'âme soupira de bien être.
-Que vas-tu me faire démon ?
-Te libérer, avoua Sïa.
-Vraiment ?
-Oui
-...
-...
-Il y a 800 ans j'ai vendu mon âme, dit le jeune homme dont la voix était nouée par des sanglots qu'il avait du mal à contenir, tu sais forcément à quelle époque cela coïncide.
-Bien étendu.
-Ma famille était neutre dans le conflit qui opposait les deux peuples originaires et le troisième créé. Mais malgré cela, des démons sont venus un beau jour chez nous! Notre maison n'était autre que ce manoir. Ils nous ont réduit à l'état de vermine, et pour sauver les miens j'ai proposé un accord avec un démon. Je lui ai vendu mon âme en échange de quoi mes proches furent libérés.
-C'est fini, souffla Moyesïa remplit d'empathie envers Dévice, je ne suis pas comme les autres. Laisse moi te libérer. Je ne ruse pas. Je n'essaye pas de t'embobiner, finit-elle de déclarer alors qu'elle enlaçait avec douceur Dévice.
-De toute façon je n'aspire qu'au repos. Je t'offre ma confiance démon. Je t'en prie, laisse moi rejoindre les miens !
-D'accord.
Posant ses fines lèvres sur le front de l'âme, presque instantanément le squelette qui la retenait sur terre disparut dans un hurlement strident, et Dévice se mit à briller d'une douce lumière chaleureuse et réconfortante. Un poids énorme fut retiré de ses épaules puis les yeux remplis de reconnaissance et baignant dans des larmes de joie, il s'adressa à Moyesïa.
-Merci. Que puis-je pour me faire remercier ?
-Et bien, dit timidement la démone, j'aurai besoin que tu m'offres ta casquette. Je voudrais l'offrir à un ami.
-Si ce n'est que cela, dit l'âme en lançant son couvre-chef que réceptionna Sïa avant de disparaître.
La casquette blanche à taches noire de Dévice en mains, Moyesïa sourie de toutes ses dents blanches. Puis la distorsions temporel reprit, et elle passa de nouveau dans un trou de verre qui la ramena sur la station balnéaire. Malheureusement la brune ne put se réjouir bien longtemps d'être rentrée. Sur l'un des journaux que tenait l'un des clients de l'hôtel était écrit qu'il était le 25 décembre, soit 10 de plus de quand elle fut partie. Le visage décomposé, elle se releva. Ses vêtement étaient sales, et tachés de boue. Elle les regarda avec tristesse puis une vieille dame passa devant elle. La femme du troisième âge se chagrina de suite en voyant l'état pitoyable de la dernière recrue des Heart et s'exclama.
-Ma chère enfant ! Vous ne pouvez être vêtu de cet accoutrement le jour de noël !
Avant même que la brune ne put placer un mot, Moyesïa se retrouva embarquée par la vieille femme jusqu'à la chambre qu'occupait cette dernière. La dame âgée lui fit prendre une douce, et l'habilla en...une mère noël sexy tout en lui faisant un clin d'œil.
-Voilà qui est mieux. Allez donc rejoindre votre amoureux. Je suis sûre qu'une jeune femme aussi charmante que vous en a un.
La brune remercia en vitesse la vieille dame, bien qu'elle se trouva un peu déconcertée par la tournure des événements puis se dirigea vers le port. Ses amis devaient être morts d'inquiétude ! Dix jours d'absence ! Elle s'était effacée durant dix jours ! C'est avec empressement que Moyesïa arriva au port décoré de guirlandes. Avec soulagement et joie, le démon vit au loin amarré le Polar Tang et s'y précipita sans plus attendre. Elle courut rapidement entre les quais, passa la passerelle d'embarquement et traversa à l'aveuglette le sous-marin jaune canari pour retrouver au plus vite ses amis. Rapidement elle entendit une dispute venant de la cuisine dont le sujet de désaccord était sa disparition.
Tout le monde était bel et bien inquiet, mis à part Rodrick voulant s'en aller décrétant que la miss dû sans doute les abandonner.
Mais quand Moyesïa passa le pas de la porte, le rouge aux joues à cause de sa course folle et le souffle court tout le monde se tut. Soudainement Shachi laissa sa joie s'exprimer en premier en explosant en larmes de joie suivit bien vite par d'autres. Quant à Sïa, elle chercha des yeux son capitaine qui était assis en bout de table. Ses cernes étaient bien plus voyantes qu'à l'accoutumé, et son regard las. Malgré tout, ses pupilles montraient bien qu'il était soulagé de voir sa nakama de retour. A grand pas, Sïa se dirigea vers son capitaine et lui mit sous le nez la casquette blanche tachetée qu'elle avait durement acquise tout en souriant.
-Bon noël Trafalgar !
Prochaine publication: 23 décembre. En attendant reviews? Allez! S'est bientôt noël!
