Réponse aux reviews
JeTapeL'incruste: Et bien bon anniv, dis toi que mon chapitre est un cadeau ^^. La guerre d'il y a 800 ans risque encore plus de t'intéresser après ce chap...
DangerJacky972: ^^ heureuse que le spectacle des groupies de Law t'es plut autant que Sïa *Sïa: y aura une suite à ce film?*. Comme t'habitude...GOMEN oui nargue...pas largue...T-T
Nombre de mots: 4366
PDV du narrateur
L'équipage des Heart quitta rapidement la station qu'il côtoyait depuis bien longtemps et Moyesïa alla rapidement troqué sa tenue de mère noël sexy après que ses nakamas l'eurent remarqué. Mais pour autant l'euphorie qu'avaient apportée les derniers jours ne quittait pas les membres de cet équipage pirate, et surtout pas la démone.
La miss kagugarami était comme dans un état second. La frénésie des festivités et un sourire ne la quittèrent plus. Peu de temps après le retour du démon au sein de l'équipage, la traditionnelle fête de noël sur le navire des Heart eut lieu. D'abors commencé en douceur par un échange de cadeaux entre eux, puis par un festin cocoqueté par Ban, se fut par la suite rapidement que le navire du charismatique chirurgien de la mort fut mit sans dessus-dessous par son équipage en l'espace de quelques heures.
Tout simplement, en cette belle soirée les Heart étaient heureux d'être ensembles, d'être une bande de joyeux lascars. Même le capitaine s'était permis à s'enivrer de cette atmosphère conviviale, mais bien sûre à sa manière. Le ténébreux resta dans son coin, un verre à portée de main, et regarda son équipage tout en affichant un rictus. Durant tout ce laps de temps le brun paria mentalement à lui-même sur lequel de ses hommes l'emprise envoûtante de la boisson emporterait le premier vers le pays des songes.
Puis quand Law entendit distinctement dans ce joyeux brouhaha concours de cul sec, son sourire s'accentua. Law se redressa et du coin de l'œil regarda avec plus d'intérêt son équipage. A sa plus grande surprise, le premier round confrontait Shachi et Moyesïa. Avec facilité le chirurgien remarqua que son mécanicien était déjà bien éméché tandis que Sïa semblait encore avoir une vision claire de ses actes et pensées.
La démone fut d'abord réticente, mais devant l'engouement de sa participation déclenchée au sein de ses amis elle ne put qu'accepter. Mentalement le chirurgien tenta de se remémorer ce que les premiers participants avaient déjà consommés. Le rouquin devait déjà avoir passé près d'une demi-bouteille, alors que sa nakama euh...et bien il ne savait pas trop. Law ne l'avait pas vue avec un verre à la main de la soirée.
Alors qu'on avait remplie dix petits verres de différentes boissons, les deux candidats attendaient tout en stressant le top départ donné au bout d'un comptage de trois secondes de Moe. Instinctivement, « le frère » et « la sœur » de cœur s'emparèrent tout deux d'un verre et descendirent chacun le sein. Alors que tout le monde les regardait, l'équipage resta pantois en voyant qu'au bout du premier cul sec de Sïa, cette dernière chavira sur le côté. Dans un silence des plus complet, tout l'équipage revêtu un air interdit en voyant la jeune femme dormir d'un sommeil de plomb tout en étant couchée au sol. Soudainement, dans cette même salle les rires de tous résonnèrent entre les quatre murs de la salle commune.
-Visiblement, réussit à dire Shachi entre deux hoquets, je gagne ! Sïa, zéro résistance à l'alcool !
La fête reprenant son cours, le chirurgien s'approcha de sa nakama, un sourire accroché aux lèvres. Puis, comme-ci la demoiselle ne pesait rien le ténébreux la mit sur son épaule. Par la suite, Law s'éclipsa discrètement et alla directement vers la chambre de la jeune femme reposant sur son épaule.
En entrant dans la pièce attribuée à Moyesïa, Law déposa cette dernière sur son lit et ce n'est seulement qu'à ce moment là qu'il remarqua que les magnifiques yeux émeraude de la démone étaient ouverts. Tout en étant plongée dans les prunelles de sa vis-à-vis, un fin sourire espiègle apparut sur les lèvres du chirurgien. Cela ne faisait aucun doute que la demoiselle était encore envoûtée par les effets de sa consommation précédente d'alcool, donc une chance pour Law. Il avait enfin l'opportunité de percer les mystères de sa nakama et surtout d'acquérir une explication de sa disparition de dix jours.
-Et bien miss, profitons que l'on soit seul à seul pour que tu m'expliques ta brusque disparition ayant inquiété plus d'un.
-Je,... hoc, ai manqué capitaine ?
-Quoi? Pourquoi poses-tu cette question, se dépêcha de rétorquer le chirurgien ne sachant pas trop répondre, et de plus n'inverse pas les rôles miss. C'est moi qui pose les questions. Contente-toi d'y répondre. Alors, où étais-tu passée durant ces dix derniers jours?
Inexplicablement, un drôle d'air s'empara des traits du démon. Moyesïa ferma les yeux et bascula la tête en arrière avant de passer une de ses mains dans ses cheveux bruns. Puis, sur un ton désintéressé Moyesïa déclara:
-Ça ne te regardes pas.
-Miss, dit durement Law.
Brutalement, et au lieu de répondre à son supérieur la démone saisit le ténébreux par le col de son pull et le rapprocha d'elle. En rouvrant ses paupières, la brune permit ainsi à Trafalgar de voir la dangereuse lueur brillante au sein ses pupilles. Tentant de garder son calme, malgré l'étrange tournure des événements, le chirurgien affronta de son regard acier celui de la démone, alors que cette dernière passait le bout de sa langue sur ses lèvres tout en détaillant du regard son capitaine.
-Miss, tenta Law, si s'est l'emprise de la boisson qui te fait agir comme cela, je te conseille de stopper de suite l'alcool.
-Mais Trafalgar je croyais que tu voulais des réponses.
-Mis-
Sans que la brune laisse le temps à son capitaine de poursuivre sa phrase, Moyesïa entre ouvrit sa bouche, laissant à la vue de longues canines n'étant pas présentes il y a peu au regard remplit d'incompréhension de Law. Le chirurgien de la mort voulut stopper sa nakama sentant la situation lui échapper, mais à l' instant où il reposa son regard dans celui d'émeraude du démon il se sentit comme hypnotisé.
Son corps ne lui répondit plus, alors que la bouche du démon s'approchait dangereusement de sa gorge. Rapidement, il sentit la langue de sa nakama tracer une ligne invisible sur son épiderme puis cette sensation fut suivit de celle des canines de la miss effleurant la chair halée du chirurgien frissonnant à ce contact.
Nullement besoin de préciser que la situation échappait totalement au chirurgien de la mort, dont le contrôle sur son propre corps lui fut retiré. Impossible pour lui de faire l'ombre d'un geste, comme si son être était retenu par une force invisible. Par la suite, un gémissement lui échappa quand les crocs de la miss commencèrent à s'enfoncer, sans pour autant transpercer sa chair. Et avant que ses derniers ne s'enfoncent pour de bon, un rire cristallin s'échappa de Sïa s'éloignant du chirurgien dont la maîtrise de son corps lui revient.
La démone se recoucha mollement dans son lit sentant l'alcool l'emporter pour de bon dans l'ivresse du sommeil. Avant de fermer les yeux la démone sourit à Law, remarquant ainsi que sa dentition était de nouveau normale.
-Eh bien capitaine, je pensais que tu souhaitais des réponses..., acheva la miss sombrant vers le pays des rêves.
PDV de Law
Ne parvenant pas à détacher des yeux la silhouette endormie de ma nakama, je suis comme paralysé. Puis, en me donnant une claque mentalement, je reprends contenance puis sort rapidement de cette chambre pour aller dans la mienne. Une fois dans le calme de mes quartiers, je prends le temps de réfléchir à ce qu'il vient de se passer.
Qu'à bien put faire Sïa? J'étais comme dans un état second, mes réactions n'étaient plus vraiment miennes, tout comme mes émotions. Je pense les avoir toutes ressenties d'un coup, la peur, la joie, l'angoisse et bien d'autre...
A ce moment je réalise réellement que ma nakama me cache bien des choses, et pas seulement son passé malheureusement. Est-ce que tel conté dans les croyances populaires, les démons sont des menaces sérieuses pour les humains et que donc la miss que j'ai prise sous mon étendard est dangereuse pour la sécurité de mon équipage ?
Plus j'y pense, plus je me dis que cela n'est pas possible. Moyesïa semble attachée aux autres, et aime vivre avec nous. Si effectivement cela n'est qu'une facette, une illusion de ses véritables intentions cela me parait que très peu plausible. De toute manière, il se fait tard. Même le tapage nocturne de la fête de mes hommes s'estompe petit à petit. Dès que je croise la miss au lendemain, qu'elle le veuille ou non, j'aurai des réponses. Sur cette dernière décision, je m'en vais me coucher.
Au lendemain, j'attends patiemment la miss dans la cuisine tout en sirotant ma tasse de café. Comme d'habitude le liquide chaud me réveille doucement, et j'apprécie allègrement mon breuvage coulant dans ma gorge. Puis après que quelques uns de mes hommes, Moyesïa fait son apparition, et je ne vous cacherai pas que comme la plupart de mes nakama elle arbore une sale tête. Des cheveux en batailles, toujours dans son pyjama, et n'arrêtant pas de bailler discrètement, elle va s'asseoir auprès de son aniki.
-Tu vas bien Sïa? l'interroge Shachi.
-Plus jamais d'alcool...
A peine sa phrase achevée, la salle entière explose dans un fou rire.
-Sïa en un verre t'étais KO, se marre Edwards de l'autre côté de la salle.
-Mouai...n'empêche que je ne me rappelle de rien, dit la miss en gonflant les joues. S'est passé quoi hier soir?
-Je t'ai ramenée dans tes quartiers miss, déclarais-je tout en me levant.
Puis sans rien rajouter, je quitte les lieux sous les regards d'incompréhension de mon équipage. Une fois que je me suis éloigné, un rictus s'installe sur mes lèvres. La balle est dans mon camps, j'ai l'avantage que Moyesïa ne se rappelle pas des ses propres actions de la veille. Aucune chance qu'elle ne se braque, ou ne deviennent méfiante. Ainsi dans l'ombre, je pourrai continuer à trouver les réponses à mes questions dont les mystères viennent de s'épaissir. Ô miss Sïa que peux-tu bien encore cacher? Qu'est-ce que le peuple démoniaque ne m'a pas encore révélé? Tôt ou tard je trouverai les réponses, tenez vous prêt démons.
PDV du narrateur
Comme si souvent, le fière et élégant sous-marin jaune canari du chirurgien de la mort fendait les eaux vers une nouvelle île. Une fois le pied à terre, le capitaine annonça à son équipage que cette fois-ci ils dormiraient dans une auberge, trouvant cette île fort accueillante. Pas un seul marine dans les environs, un temps printaniers, et si clément. Pas un nuage gris pouvant obscurcir cette magnifique journée. Rien ne semblait pouvoir faire une ombre à ce tableau.
Satisfait des lieux, le chirurgien en compagnie de son équipage alla directement en ville. Chacun semblait être heureux de cette escale. Le second des Heart appréciant allègrement la douce brise de vent frais ébouriffant de temps à autre sa fourrure, Shachi draguait comme à son habitude et se prenait malheureusement pour lui plus de gifles normalement autorisées en une journée. Un peu plus loin un malheureux Penguin portait contre son grès, avec quelques autres les achats du cuisinier pour tous les nourir, et enfin il était totalement impossible de raté Moyesïa courant de droite à gauche, de stand en stand, fascinée par la moindre chose. Pour finir, le capitaine bien évidement était le plus calme, et marchait d'une démarche nonchalante en compagnie de son équipage, nadachi négligemment posé sur son épaule.
Continuant leurs chemins en se faisant par moment interpeller par nombre de commerçants, l'équipage du Heart ne passait pas inaperçu. Puis enfin, ils arrivèrent devant une auberge à l'aspect décent. Poussant le battant de la porte, le capitaine des Heart entra le premier et se dirigea de suite vers la réception.
Quelques minutes plus tard, que les Heart avaient mises à profit pour faire un vacarme monstre, le capitaine revint auprès de ses nakamas. Tour à tour, Law leurs distribua les clés de leur chambre qu'ils partageaient entre eux mise à part la démone étant l'unique membre féminin de l'équipage pirate.
-Ma petite sœurette chérie, dit Shachi en passant un bras au dessus de l'épaule de Sïa, tu ne veux pas m'inviter à dormir avec toi? Tu ne laisseras pas ton cher et tendre frère avec tant de personnes alors qu'il te reste tant de place dans ta chambre.
-Rêve toujours espèce de pervers, trancha la démone lui souriant tout de même.
-Mais Sïa, poursuit le mécanicien roux en jouant la comédie devant les yeux de leurs nakamas amusés de la situation, je ne suis aucunement perverti! Je suis outré ! Et dire que c'était pour ne pas que tu n'ais peur des méchants monstre sous ton lit p'tite sœur.
La dernière réplique de mécanicien eut le mérite de faire glousser un grand nombre des Heart. Quand à la miss faisant contre ses frais partie des imbécillités que déblatérait le roux, elle roula des yeux avant de retirer sans délicatesse la main de son aniki de son épaule. Par la suite, d'un pas pressé elle alla dans sa chambre d'hôtel.
En y entrant, négligemment elle déposa la sacoche qu'elle avait apportée contenant quelques vêtements pour les deux jours qu'elle et ses amis passeraient dans cette auberge. Par la suite, elle retourna dans la salle de réception et retourna en ville. Un temps, Moyesïa dut se cacher les yeux des rayons ardents du soleil tapant fort en ce début d'après midi, à l'aide de sa main.
Rapidement, s'adaptant à cela elle déambula gaiement de nouveau dans cette ville ne semblant pas le moins du monde hostile. Moyesïa regardant chaque chose avec intérêt, ne put s'empêcher de noter mentalement toutes les différences entre le paysage de cette île et de l'île du phare. Puis, subitement la brune stoppa son avancée et s'approcha timidement d'un magasin se démarquant des autres. La façade de l'établissement était tout purement en lambeau. Moisissure, et infiltration d'eau se voyait aisément. Le curieux magasin partant en ruine attisa mystérieusement le feu de curiosité de la miss, et cette dernière ne put s'empêcher d'y entrer.
La porte s'ouvrant sur Moyesïa, la douce mélodie d'un carillon résonna ce qui fit relever la tête à un jeune homme assis sur une chaise à bascule, sculptant dans un morceau de bois on savait encore quel objet. Le jeune homme de la boutique, devait atteindre la vingtaine. Ses cheveux blond, pratiquement blanc lui arrivaient aux épaules, et sa carrure bien qu'elle n'était pas plus que cela imposante montrait une certaine masse de muscle à travers ses habits.
Mais bizarrement, à l'instant même où la jeune femme avait franchi le pas de sa porte, et que leurs regards se croisèrent, le jeune homme entrevit sa bouche et dans ses yeux bleu l'étonnement s'y lisait avec aisance.
Quant à la démone restant à l'entrer, elle fut déconcertée qu'on la regarde si intensément. Quelque secondes passèrent sans qu'aucun des d'eux ne brisèrent le silence régnant. Ce malaise se prolongeant, Moyesïa déconcertée face à cet accueil présenta rapidement des excuses avant de partir d'un pas vif.
De nouveau plongé dans l'agitation d'une ville, la démone tenta d'oublier rapidement cette curieuse rencontre quand soudainement, elle entendit un; hé ma demoiselle!
Se retournant, elle vit le blond étant à sa poursuite. Moyesïa leva un sourcil, intriguée par le déroulement des événements. Quand le jeune homme fut auprès d'elle, ce dernier sans gêne lui prit ses fines mains dans les siennes, et plongea son regard dans les yeux émeraude de son vis-à-vis. Un enthousiasme incompréhensible habitait cet inconnu face à la Heart, tentant de se défaire de cet étranger.
-Je n'aurai jamais cru en rencontrer un! s'exclama le blond attirant ainsi les regards de la foule sur eux.
-Euh..., ne put faire que Sïa, vous devez vous tromper de personne.
-NON! hurla l'étranger, aucun doute tu en es UN!
Prenant tout simplement ce jeune homme pour un fou, d'un geste brusque Moyesïa lui fit lâcher la prise qu'il avait sur elle, et rebroussa chemin en direction de son auberge tout en sommant le blond de ne plus l'importuner. Ne l'entendant pas de cette oreille, l'inconnue se précipita de nouveau vers la démone lui agrippa avec violence le poignet et prononça une phrase qui figea sur place Moyesïa.
-Je suis un chevalier, démon.
Les yeux s'écarquillant de stupeur, Moyesïa se détacha de nouveau de la poigne du jeune homme et recula de quelques pas. Alors que le blond regardait avec indifférence la miss, cette dernière était désormais sur le qui-vive, faisant attention au moindre geste du jeune homme tout en étant prête à se défendre à la moindre action douteuse.
-Prouve-le, cracha Moyesïa alors ses yeux lançaient des éclairs au jeune homme affichant un curieux sourire faisant frémir la démone.
Le jeune homme s'approcha avec lenteur de Sïa, lui tendis sa main l'invitant ainsi à la lui saisir. D'un œil méfiant la brune accéda à cet ordre muet, et plaça sa main dans la sienne. Puis le blond prononça une phrase incompréhensible pour la brune et pratiquement immédiatement après, Sïa sentie une douloureuse sensation de brûlure qu'elle encaissa silencieusement, au creux de sa paume.
En lâchant la main de la démone, cette dernière l'apporta à son visage. Au creux de la paume du démon, le curieux symbole d'une étoile fumante était gravé dans sa chaire. D'un regard haineux, la démone regarda de nouveau le jeune homme.
-Ton nom chevalier? Ordonna-t-elle, et combien êtes-vous?
-Héhé du calme démon. Je me nomme Akihiko, et j'ai bien peur d'être le dernier membre de mon ancienne famille de chevalier. Et toi ? Qui es-tu démon? J'imagine que tu dois être de la partie étant considérée comme un vulgaire déchet.
-Une Kagugarami, rétorqua la demoiselle hostilement.
De suite après sa déclaration, le dénommé Akihiko écarquilla les yeux puis mit un genou à terre, et prit avec la plus grande délicatesse la main du démon où il déposa un chaste baiser sur les doigts fins de Sïa.
-Veuillez m'excuser, ma demoiselle Kagugarami. Êtes-vous réellement une exilée?
Devant tant de courtoisie, Moyesïa retira prestement sa main se sentant mal à l'aise et surtout déconcertée que cet « ennemi » ne lui soit pas hostile. Bien que venant d'une famille aisée, la jeune femme n'avait jamais été à l'aise avec ce genre de comportements. Et puis, un chevalier se comportant ainsi était impensable n'est-ce pas?
-Que me veux-tu chevalier?
- Mes intentions sont loin d'être belliqueuses, répondit le blond en se relevant, je ne veux seulement qu'acquérir le pardon des humains envers au moins un démon.
-Je n'en veux aucunement aux humains, trancha sèchement Sïa, si je suis aussi froide avec toi s'est juste parce que tu es un chevalier.
-J'ai beau être chevalier je regrette les actions de mes ancêtres. Je veux nous faire pardonner, et si possible que vous me racontiez les vrais faits. Les grandes lignes de nos histoires oubliées ne me suffisent plus.
La démone dépassée par les événements ne savait que dire devant le blond. Il semblait emplit de bonne intention, mais étaient-elles sincères? Les paroles de la dernière âme de l'île du phare résonnèrent alors dans la tête de Sïa: "Une lame pourpre se dresse devant vous, l'une des dernière". Sans doute, Akihiko devait être la dernière lame pourpre existante, et se dressait fièrement sur le chemin de la Heart. Dans un soupir, la démone baissa les armes. D'un signe de la tête elle accepta la requête du jeune homme.
-C'est d'accord mais je n'ai qu'une condition.
-Qu' est-elle chère demoiselle?
-Allons dans un endroit plus discret. Je n'ai aucune envie de parler de tout cela en pleine rue.
-Je comprends ma demoiselle Kagugarami. Suivez-moi si vous le voulez bien. Je connais un endroit parfait.
***
Après avoir suivit Akihiko, Sïa se retrouva assise en face de ce dernier dans un bar. Le regard d'habitude si doux de la démone s'était métaphoriser. Tant de chose s'était produit en un rien de temps en rencontrant le blond, que sa gaieté habituelle s'était tout bonnement envolée. Dans un soupir, la démone se décida à parler.
-En toute honnêteté, je ne suis guère plus avancée que toi. Malgré notre longévité vitale bien supérieure, nous démons, étions privés de touts contacts avec ceux de notre peuple ayant atterri ici, il y a mille ans. Quant aux humains, à la vie bien moindre face à la nôtre, vous avez tout simplement tout oublié. Je ne connais que les grands titres rapportés par les sept descendants des survivants étant revenus à Akuma. La guerre, et la création du troisième peuple. La seule partie dont je connais parfaitement et qui fut rapportée est la crainte que les humains eurent éprouvé face à nous, ce qui conduit au cahot. Mais bon, je pense que tu sais déjà tout cela.
-Effectivement. Il semble que vous n'êtes guère plus renseignée que moi ma demoiselle.
-J'ai tout de même une connaissance que tu n'as pas. Le moyen d'avoir toutes les réponses, déclara la démone alors qu'elle apportait à ses fines lèvres son verre de jus.
-Vraiment?!
-Oui chevalier. L'écriture laissée par ceux n'ayant pas participé aux conflits. Ceux ayant fondé un nouveau peuple avec les trois autres. A Akuma, on les appelle les écritures des traîtres, les humains les appelles Ponégliphe, et le dernier des peuples, les écritures des sangs mêlés.
-Donc pour avoir l'histoire complète il faut savoir lire les ponégliphes?!
-Oui. Mais cette quête ne m'intéresse pas.
-Pourquoi donc? emanda perplexe le chevalier.
-Ce passé doit resté enfoui, oublié. Il ne faut ô grand jamais que les trois peuples ne se rencontrent de nouveau à grande échelle. La haine des démons n'a pas fini de consumer leurs cœurs. Seulement trois générations au maximum sont passées depuis les conflits. Les blessures sont encore fraîches, la rancœur présente et le désir de vengeance omniprésente. Mais bon, passons. J'ai répondu à toutes tes questions., désormais à toi. Combien êtes-vous?
-Et bien, je crois que le nombre de chevalier n'est que d'une poignée, et de ce qu'il en est des dragons célestes encore une cinquantaine. Nous, chevaliers sommes un peu comme toi. On peut se comparer à des exilés, sourit tristement Akihiko.
-Si l'on veut. Vos ancêtres n'ont simplement pas eu assez de temps pour s'élever aux derniers stades, soupira la brune. Il se fait tard, mes nakamas vont s'inquiéter. Adieu chevalier.
-Attends! ,l'interpella une nouvelle fois au cours de la journée le blond, tes nakamas?
-Oui. J'ai rejoint un équipage très peu de temps après m'être fait exiler.
-Et bien, s'enthousiasma Akihiko, sont-ils sympathique avec vous? Leur avez-vous raconté ce que nous connaissons du passé?
-Et bien, ils savent pour le fait que je suis un démon mais pour le reste non. Cela ne sert à rien de leur dire.
-Je vois. Vous allez certainement me trouver lassant mais j'ai encore une question. Pour combien de temps en avez-vous pris?
-Entre un et deux cents ans.
-Donc les démons peuvent vous ramener à tout moment, dis d'un aire songeur le chevalier.
A cette phrase le corps entier de Moyesïa se tendit. Combien de fois avait-elle bien pu penser à cette possibilité la faisant frémir de peur. A chaque fois que cette triste pensée lui revenait, son cœur saignait à l'idée de se séparer des Hearts. Un nœud énorme se forma dans sa gorge, et en aucun cas la brune ne voulait quitter ses amis, formant une famille pour elle.
-Oui, acquiesça amèrement la brune.
Voyant le trouble de la jeune femme, Akihiko lui offrit un sourire remplit de compassion.
-Ma demoiselle Moyesïa, cette idée ne semble guère vous ravir. Vous le savez certainement, mais ce sont les humains qui eurent scellé des démons dans ce monde. Si vous le souhaitez je peux faire cela pour vous. Après, plus personne ne pourra vous arracher à cette terre.
-Vraiment, s'empressa de demander Sïa la voit nouée d'espoir, je pensais que ce savoir fut oublié des humains?
-Non, je sais comment faire ma demoiselle. Et je serai ravie de vous rendre ce service, déclara le chevalier.
-J-je dois y réfléchir, dit doucement Moyesïa.
-Je comprends. Je vous laisse mon numéro de den den muchi , acheva Akihiko.
Après avoir donné son numéro à la brune reconnaissante, cette dernière s'en alla sans plus tarder. La nuit était déjà bien entamée, et donc à la hâte elle prit le chemin vers son auberge. Puis, une fois sûre que Moyesïa était déjà bien loin, le chevalier prit entre ses délicats doigts le verre que la brune avait utilisé et le laissa volontairement lui échapper des mains.
De suite le patron du bar vint se crêper le chignon avec le blond, qui le fit taire avec une bourse contenant bien plus qu'il avait cassé et consommé. Un sourire fourbe accroché au visage, Akihiko déclara sans l'once d'une émotion dans la voix:
-Dis moi plutôt merci barman. Je t'ai évité à servir tes futures clients dans ce verre ayant été souillé par des lèvres d'un monstre...
Voilà ^^. Deux chapitres en très peu de temps pour fêter noël. Vous me faite un cadeau? Review?
