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Réponse review:
DangerJacky971: héhé, oui m'sieur perfection était trop clean pour ne rien cacher ^^. Faire planer le suspense super comme tu dis X). J'ai rectifié cette erreur...mourir..nourrir ...héhé...
JeTapeL'incruste: ^^ heureuse que le chapitre fut apprécié. Et non, pas malin de parier avec l'auteur XD, autant que Moyesïa pas très futée actuellement.
EMMA BD : Merci beaucoup ^^. La suite là voilà enfin après un moment d'absence!
PDV de Moyesïa
Il faut que j'aille plus vite. Ma silhouette éclairée par les rayons de la pleine lune me permettant par la même occasion de voir où je me dirige, trace son chemin dans les rues désertes de l'île. Enfin, désertes si l'on ne compte pas les quelques ivrognes occasionnels.
En m'étant tout bonnement rendu compte qu'il était près d'une heure du matin à ma sortie du bar ou j'eus une discussion avec le chevalier Akihiko, je m'active à retourner dans les plus courts délais à l'auberge où l'équipage et moi-même séjournons, tout en espérant que mes nakamas ne se soient pas inquiétés, ou mieux qu'ils n'ont pas remarqué mon absence et seraient actuellement entrain de dormir paisiblement dans leurs chambres.
Malheureusement en passant les portes de l'établissement, tout en ayant le souffle court, je suis désappointée en voyant un Penguin dormant à point fermé sur un canapé, où également mon aniki y est avachi et lutte pour ne pas rejoindre le monde des rêves. Un peu plus loin, mon capitaine négligemment adossé à un mur pour ne pas changer, est entouré d'une aura sombre et terrifiante. A mon entrée ce dernier pose un œil sur moi, et face à ce qui se consume lentement dans ses prunelles orageuses, je ne peux que glapir de peur et reculer d'un pas.
Jamais, je n'avais vu une telle colère émaner de lui! Mais, soudainement Shachi réalisant ma présence se relève d'un bond, ce qui réveille le pauvre Penguin s'étalant lamentablement au sol. Accourant vers moi, le rouquin à peine en a t'il la possibilité saute sur moi et me prends dans ses bras.
-Sïa! s'exclame mon aniki alors que son étreinte se ressert, on a cru que t'avais encore disparu pour une dizaine de jours?! T'avais pas dit que t'allais pas refaire cela?! L'équipage entier est mort d'inquiétude?! Y a encore peu de temps la salle entière était remplie de nos nakamas?! Mais franchement, t'as que ça à foutre?! Nous faire ronger nos ongles jusqu'au sang?! C'est ton activité favorite ma parole!
Une fois calmé, mon aniki approfondit encore plus son étreinte, enfin si cela est possible et nous sommes vite rejoints par Penguin pleurant toute les larmes de soulagement de son corps. Face à tant de démonstration d'affection, je ne peux que me laisser entraîner dans cette atmosphère et passe mes bras derrière le dos des deux mécaniciens, tout en venant lover ma tête entre leurs torses et continu d'afficher un doux sourire leur étant adressé.
-Désolé, m'excusais-je, je n'ai pas vu le temps passer.
-Idiote, me dit Penguin entre deux reniflements peu discrets.
En attendant qu'ils se décollent de moi, je me donne le droit de savourer ce câlin mais à l'entente des pas calmes de mon capitaine se rapprochant de nous, mes deux comparses s'écartent précipitamment. D'un mouvement très explicite, un pouce tourné en direction des dortoirs, Trafalgar leur fait signe de retourner dans leur chambre. Alors qu'ils obtempèrent aux ordres de Law, tout en me faisant un sourire compatissant, je ne trouve rien de mieux à faire que de fixer le sol sous toutes les coutures comme-ci ce dernier était l'une des merveilles de ce monde, en attendant avec angoisse la sentence de Trafalgar.
Mon capitaine s'étant encore rapproché de moi, je ressens parfaitement bien et sans avoir besoin de le voir, son regard acier si dur à cerner être posé sur ma personne. Soudainement, deux doigts tatoués entre dans mon champ de vision et finisse par saisir mon menton me forçant ainsi à remonter ma tête et par la même occasion regarder Law.
-Miss, dit-il froidement, je veux des explications.
-Et bien héhé, s'est une longue histoire, e-
-Arrête, me coupe sèchement mon capitaine alors que je déglutis de nouveau, je ne veux pas de mensonges. Et de plus j'ai rarement vu une personne mentir aussi mal que toi Moyesïa. Maintenant, donne-moi la vérité. C'est un ordre.
Prenant une profonde respiration, je plante mon regard dans les pupilles aciers du chirurgien. Ne baissant pas les yeux, malgré que ceux de mon capitaine me foudroient littéralement sur place de colère, tout en n'ayant aucune gestuelle pouvant trahir mes remords, d'un ton similaire qu'emploie Law je lui rétorque froidement :
-Non.
-Pardon. Tu ne sembles pas comprendre Moyesïa qu'actuellement tu m'as littéralement rendu fou de rage. Donc pas de non qui tienne. Réponds-moi.
-Non, mon capitaine.
Mutuellement nous nous fixons. Les yeux brûlant de rage de mon supérieur font rater un ou deux battements à mon pauvre petit cœur martelant ma poitrine mais, heureusement pour moi, Trafalgar détache sa prise et s'éloigne de moi en tournant les talons vers les dortoirs.
-Durant les trois prochaines escales tu resteras sur le bateau, et m'aideras dans mon bureau en plus de tes corvées habituelles miss, me dit durement mon capitaine.
-A vos ordres capitaine, soufflais-je tristement.
Puis alors qu'on allait pour de bon se séparer ainsi, avec une question me brûlant les lèvres, je me décide de le rattraper et lui saisir la manche de son pull canari. Surpris, ou peut-être pas, Trafalgar se retourne vers moi. Mon timbre de voix plus faible que je ne me l'aurai cru, j'ose lui poser ma question:
-Capitaine, mon exile dure entre 1 à 200 ans. Dans une année, on pourrait me faire revenir à tout moment, alors qu'allez vous faire?
-Es-tu devenue sotte en une journée ou l'as-tu toujours été miss?
-Excusez-moi?! dis-je un minimum offenser.
-Tu ne devrais même pas te le demander Sïa. Jamais je n'abandonnerai un de mes hommes au cours de mon voyage. Dès lors que vous êtes sous ma bannière, seul moi, votre capitaine, ai le droit de vous faire partir avec mon consentement des Heart pirate. Si s'est cette stupide interrogation qui t'a fait rentrer si tardivement, je te pris de bien vouloir la balayer à tout jamais de ta petite tête.
-Et bien vous devriez.
Face à ma réplique, le chirurgien lève un sourcil interrogateur, et me questionne silencieusement du regard.
-Après tout vous n'avez aucune chance face à Akuma, dis-je amèrement, donc si durant le laps de temps que je suis avec vous on m'y ramène, oubliez-moi. S'est la meilleure chose à faire.
En un instant, la colère s'étant un peu calmée de mon capitaine remonte en flèche. Il me dévisage un long moment ou je me demande à quoi peut-il bien penser. Est-ce qu'il m'en veut de remettre ainsi ses capacités en question? Certainement, mais y a t-il autre chose à faire si cela se produit? Mes chers amis ne pourront rien faire face à Akuma, ou bien si? Tel n'est pas vraiment ma question. Mon seul souhait est de ne pas les mettre en danger.
-Hors de question.
-Je me doutais de cette réponse, dis-je d'un air mélancolique avant de délaisser mon capitaine pour rejoindre ma chambre.
Au petit matin, le rayon du soleil ayant décidé de traverser la petite fenêtre de ma chambre ayant fini sa course sur mon visage, m'énerve grandement et me tire progressivement de mon sommeil m'ayant été si difficile à atteindre la nuit dernière. Par la suite, tout en râlant, je saisis mon oreiller et m'y cache la tête en dessous et ce malgré que je sache que cela est vain. Sans doute, je ne me rendormirai pas de si tôt. Avec une mine renfrognée sur le visage, je regarde à travers quelques mèches de mes cheveux bruns me couvrant le visage la paume de ma main droite. La marque qui semblait avoir été gravée à jamais dans ma chaire s'estompe peu à peu, et bientôt elle disparaîtra complètement.
De nouveau, tout en râlant, je me retire de la douce couette de mon lit, et vais de suite me regarder dans le miroir de la salle de bain adjacente. Mes yeux injectés de sang, surlignés par des cernes aussi remarquables que celles de mon capitaine, prouvent avec facilité que je n'ai pas pu me délecter d'une bonne nuit de sommeil réparatrice.
Tout en baillant à m'en décrocher la mâchoire, je vais rapidement prendre ma douche. Une douche glacée pour tenter de me remettre d'aplomb, ce qui eut peu de succès. Une nuit entière à s'angoisser pour son futur, tout en étant tiraillée par un sentiment d'impuissance ne disparaît pas en même temps que le savon dans le siphon d'une baignoire.
Sans oublier, les heures à se demander qu'elle est la bonne solution. A un moment j'avais presque assouvi le désir d'appeler le chevalier Akihiko pour lui demander de me sceller, alors qu'il était trois heure du matin. Heureusement, au dernier moment je n'ai pas achevé de composer le numéro de den den muchi.
Dans un soupir, je finis de prendre ma douche et m'habille en vitesse. Par la suite, sortant de ma chambre d'un pas las et traînant, je vais vers la cantine de l'établissement. Cette dernière a un aspect assez rustique mais convivial. Un sol en carreau marron datant, des murs peints en beige, et puis dans un coin quelques viennoiseries et tout ce qu'il faut pour se faire un bon petit déjeuner sont posés sur une grande table.
Presque ensorcelée par la vision des pains aux raisins, je m'en approche et en saisit deux. Puis je cherche rapidement une place des yeux. Assis sur un canapé, posé auprès d'une cheminée au foyer éteint, quelques uns de mes nakamas s'amusent gaiement. Ne trouvant pas la force d'aller les rejoindre, et surtout avec une tête d'insomniaque, je me retire dans un coin à l'écart de tous.
Bien entendu, chacun de mes amis me remarquent. Et malgré tout je continue à les ignorer, me créant un mur entre eux et moi. Par la suite, ayant fini de me rassasier et sous leur regards inquiets, je me lève de la petite chaise en bois sculptée et me dirige vers la sortie. Mais malheureusement, il semble qu'aujourd'hui ne soit pas un jour de chance pour moi. Bien évidemment, il faut qu'au moment où je souhaite franchir la porte pour rejoindre ma chambre, Trafalgar y passe au même instant.
Très vite une tension se forme entre nous deux, alors que nous nous regardons dans le blanc des yeux. Décidant d'y mettre un terme je prends la parole.
-Bonjour capitaine.
-Bonjour Moyesïa.
Par la suite, je me décale sur le côté permettant ainsi à Trafalgar de passer et de rejoindre les autres nous regardant d'un air anxieux. Pour ma part, je m'en vais sans leur offrir le moindre regard, sachant que je ne pourrai affronter les leurs.
Arrivant enfin à ma chambre, à peine la porte fermée derrière moi, je glisse le long de cette dernière. Non, décidément je dois saisir cette chance qu'est Akihiko. Une fois scellée, je pourrai rester auprès d'eux sans me soucier d'Akuma. Bien évidement ce chevalier m'intrigue, mais après tout si je voyais de nouveau tout en noir et tous en mon ennemi je n'avancerai plus, n'est-ce pas? Il faut bien laisser une chance aux autres? Si je n'avais pas laissé une chance aux Hearts que se serait il passé? J'aurai été de nouveau seule face aux autres, face au monde. Peut-être serai-je redevenue la coquille vide d'émotion à cette époque? Après tout, en continuant à vivre à Akuma je le serai redevenue et sûrement définitivement. Donc oui. Ce soir, je laisserai à ce chevalier sa chance...
PDV de Shachi
L'atmosphère lourde due à l'échange entre ma "soeur" et mon capitaine n'étant toujours pas redescendue, mon précieux organe vital prend l'initiative de marteler ma poitrine de battements effrénés, traduisant l'angoisse me rongeant de l'intérieur. Qu'arrive-t-il donc à notre nakama, d'habitude si gaie et enjouée? Pourquoi a t-elle de nouveau disparu et sans nous offrir la moindre explication à son retour?
Dès que mon capitaine arrive à notre niveau, l'ambiance s'assombrie d'avantage. Sans un mot de sa part, Law se sert une tasse de café et vient s'asseoir auprès de Ban, fumant une nouvelle cigarette qu'il vient d'allumer.
-Capitaine, fit s'entendre subitement la voix tremblante et peu assurée de Tim, elle a quoi Sïa?
-Et elle est revenue à quelle heure hier soir?! s'empresse de demander Moe.
-Sans oublier sa dégaine?! ajoute Penguin d'un air anxieux, elle n'a pas dormi ma parole?!
Dans un soupir de la part de notre capitaine, il demande le calme. Le chirurgien de la mort reposant par la suite sa tasse bleu ciel sur une des tables à notre portée, tente de répondre au mieux aux inquiétudes et interrogations de mes amis.
-La miss est revenue vers une heure du matin, et non j'ignore toujours ce qu'elle a fait durant son absence. Et effectivement Penguin, je te donne raison. Il semble que Moyesïa n'a que très peu dormit.
-Elle me fait gerber cette garce, déclare soudainement Rodrick s'attirant ainsi des regards choqués du reste de l'équipage.
-T'as dis quoi?! M'énervais-je.
Avant même que qui que ce soit ne puisse le comprendre, je me retrouve à agripper le col de son tee-shirt, tout en le regardant haineusement.
-Redis rien qu'une fois une injure pareille sur Sïa, et je t'étripe!
-A ben oui! Je t'en prie l'aniki de pacotille! Fais ton chien de garde pour cette g-
-Assez!
Notre capitaine nous rappelant de sa voix coléreuse à l'ordre, j'expire de rage puis relâche Rodrick retombant lourdement au sol, avant de m'en aller mains dans les poches de ma combinaison. Hors de question de rester une minute de plus en sa présence. Je risque de lui faire une tête au carré...
Puis tout au long de cette longue et épuisante journée, ce climat de conflit ne changea pas. Quelques uns de nos amis ont même de nouveau des doutes sur Moyesïa, pour le plus grand plaisir de Rodrick. Comment peuvent-ils douter à ce point de ma sœurette?! Si elle a des ennuis nous aurions dû tous la soutenir, et être à son écoute ?!...hélas ce n'est pas le cas.
Dans un soupir je m'accoude à l'encadrement en bois de la fenêtre de ma chambre. Quelques instants je retire mes précieuses lunettes, et laisse mes yeux azurs admirer le spectacle apaisant de l'astre céleste. Le ciel avait depuis bien longtemps revêtu son manteau noir, parsemé de ses étoiles scintillantes.
Et puis soudainement, tandis que je remets mes lunettes sur mon nez, je crois faire une attaque en voyant la fine et gracieuse silhouette de Moyesïa dans la ruelle en contre bas. Ma sœurette semblant être sur ses gardes, regarde dans tous les sens avant de revêtir une longue cape empêchant quiconque de la reconnaître.
Me mordant la lèvre inférieure, j'hésite entre deux choix. Le premier, et le plus sensé et raisonnable actuellement, avertir le capitaine. Ma seconde idée bien plus risquée, la suivre discrètement histoire de m'assurer qu'elle ne fait rien de dangereux.
Après quelques secondes d'hésitations, j'opte pour la suivre en toute discrétion tout en espérant que Moyesïa n'utilise pas son haki de l'observation. Glissant contre le mur de l'établissement à l'aide de la gouttière, j'atterris souplement dans la ruelle à mon tour et me dissimule dans l'ombre d'une poubelle, épiant chacun des gestes de Sïa ne semblant pas m'avoir remarqué. La suivant en silence à travers la ville endormit, je me stoppe dans l'ombre d'un bâtiment en voyant qu'elle s'est arrêtée devant un magasin partant en ruine et à l'enseigne illisible.
Mon amie frappe trois fois à la porte de l'immeuble, puis un jeune homme blond vient lui ouvrir tout en arborant un large sourire sur le visage. Au même instant quelques idées assez ollé ollé me viennent à l'esprit, ce qui me fait rougir jusqu'aux oreilles. Bordel me dites pas que Moyesïa a eu un coup de foudre ou je ne sais quoi?! Pas toutes ces disputes au sein de l'équipage rien que pour un coup d'un soir?! Ça lui ressemble pas! Reprenant un semblant de calme, à l'aide d'une bonne dizaine de claque mental je décide de les suivre encore un moment juste pour m'assurer que mes hypothèses soient fausses ...ou malheureusement véridiques.
PDV de Moyesïa
Dès l'instant où j'avais appelé Akihiko par den den muchi, je savais que je ne ferai plus de retour en arrière. Je ne pouvais tout simplement pas accepter qu'un jour je sois contrainte d'être arrachée de mes amis, de ma nouvelle famille. Alors vrai, je me suis comportée en une égoïste mais une fois scellée je pourrai enfin vivre ma vie à leur côté sans n'avoir à penser une seule fois au passé.
Dès que je suis arrivée devant la porte du lieu de ma première rencontre avec l'un des derniers chevaliers, comme convenu je toquai trois fois à la porte, et rapidement Akihiko m'ouvrit. Il me fit patienter quelques minutes puis revint avec du sable noir contenu dans une bouteille en plastique. Par la suite, le blond me demande poliment de le suivre ce que je fais sans broncher tout en me murant dans un silence total, alors qu'au contraire le chevalier me déballe à peu près toute sa vie alors que je ne m'y intéresse pas le moins du monde.
Autant donc vous dire, que cela est une réelle délivrance pour moi quand nous sommes enfin arrivés dans un coin isolé de l'île et que le blond stoppe son monologue. Choisissant un espace dépourvu de tout détritus pour nos futurs agissements, le blond ouvre sa bouteille tout en me demandant de me placer au centre d'un cercle qu'il trace avec le sable. En continuant de tracer de curieux signe au sein du cercle, me rejoignant tous un moment ou un autre, Akihiko achève sa besogne. Par la suite m'offrant un sourire gêné, le chevalier me tend un poignard.
-Je suis navré, mais il faudrait que vous vous ouvriez la main ou autre, et assez profondément si possible. Il me faut créer un lien entre Akuma et vous pour pouvoir vous sceller, m'explique le chevalier tout en se grattant la joue et en détourant le regard.
-Pas de problème.
Sans l'ombre d'une hésitation, j'empoigne la lame qui m'est tendue, place l'arme dans le creux de ma main et entaille profondément cette dernière. Rapidement le sang coule en abondance, et achève sa course au sol. Le chevalier m'offre un sourire compatissant port du cercle. Se concentrant, Akihiko fait de curieux geste avec ses mains et subitement le cercle se met à scintiller d'une lueur aussi pure et magnifique que les étoiles parsemant le ciel nocturne. Quelques particules solides et brillantes d'une lueur bleutée s'envolent également du cercle, avant de disparaître en arrivant à une certaine hauteur.
Puis rapidement sous mes pieds la cité d'Akuma se dessine. Je revois de nouveau les deux parties bien distinctes de ce lieu dont mes souvenirs sombres et sanglants prédominent sur ce m'inspirant bonheur et joies. Akuma est une cité composée de deux parties, séparées par un mur « protégeant » les quartiers nobles constituée de belles maisons, très grandes construites dans un style traditionnel Japonais, du reste. Le reste, est un ghetto infâme ou plus de soixante-dix pourcents pourcent des démons y vivent. La partie pauvre est constituée d'habitations s'entre collant les unes sur les autres partant lentement au fil des années en ruines. Alors que de nouveau, et en ayant assez de voir ma cité natale, je retourne mon regard sur le chevalier, je remarque que ce dernier me sourit sadiquement.
-Akihiko?
Sans crier garde alors que j'appelle doucement mon vis-à-vis des liens bleutés apparaissent autour de mes jambes, s'entremêlant avec ces dernières m'empêchant de faire le moindre pas. Ainsi, dans l'incapacité de bouger, je suis à la merci de qui le souhaite. Quant au cercle faisant office de portail, il se met à dégager un brouillard tel que celui d'Akuma alors que doucement je me mets à sombrer en direction de la cité.
-Akihiko! hurlais-je enragée.
-Pauvre démon, dit le blond, faire confiance à un chevalier? Tu es bien sotte. La possibilité de devoir un jour être forcée à quitter les misérables pirates qui t'ont accueillis a corrompu ton jugement et tes actions. Grâce à toi je vais enfin pouvoir réunir démon et humain!
-Non! Je te l'ai déjà dis si tu fais cela le conflit va reprendre!
-Oui! Et cette fois-ci aucun démon n'y survivra! Notre supériorité n'a pas d'égale, et chaque humain atteindra la clairvoyance éternelle!
-Pauvre fou!
Tout en me débattant Akihiko avance vers moi. Le rictus déformant son visage m'effraie au plus haut point, bien que je ne le montre pas. Et puis en un clin d'œil, il se retrouve vêtu d'une armure à la couleur rouge cramoisie, alors qu'une épée apparaît entre ses mains. Le chevalier dresse alors fièrement vers moi, sous ma gorge, son arme à la garde bleu ciel et à la lame cristalline à la limite du transparent. A cet instant je revois en lui tous les contes parlant des chevaliers qu'on raconte à Akuma.
-Si je veux que cette porte reste le plus longtemps ouverte, ta mort m'est nécessaire. Vous ne m'en tiendrez pas rancune ma demoiselle Kagugarami.
Relavant un peu plus haut son arme, cette dernière laisse une fine coupure d'où le sang s'écoule avec lenteur. Etant à la merci du blond, et ce dernier en étant parfaitement conscient, Akihiko me sourit gaiement et ironiquement. Et puis, alors que la situation semble sans issue pour moi, une tête rousse s'interpose entre l'arme blanche et moi.
-Touches rien qu'à un cheveu de ma sœurette et tu le regretteras amèrement!
-Aniki ?
Akihiko d'abord déconcerté par la brusque apparition de Shachi recule d'un pas, avant de reprendre confiance et nous refait de nouveau face, son épée à la lame de cristal fièrement tenue au creux de ses mains. Par la suite, un combat commence devant moi étant tout bonnement impuissante tentant tout de même à m'extraire de mes entraves. En dessous de moi la cité d'Akuma est en effervescence car, malheureusement il semble que les démons ont remarqué le portail.
Du côté de Shachi après avoir noblement bien bataillé contre le chevalier, il se retrouve hors d'état de nuire. Le vainqueur de l'affrontement délaissant le perdant se rapproche de nouveau de moi. Mais bien sûre ne m'abandonnant pas, mon très cher aniki revient à la charge. Son être brûlant de détermination, armé de son poing, Shachi s'élance vers le sabreur. Sans difficulté, après avoir saisit le poignet de Shachi, dans un craquement sinistre Akihiko casse le poignet de mon frère tombant à genoux après un coup lui étant porté par l'épée cristalline.
Puis alors que le chevalier pourpre ne semble avoir aucun obstacle lui barrant le chemin jusqu'à moi, du portail sort une étrange créature difforme. Laissant un juron s'échapper de ses lèvres, le blond fou de rage s'enfuit sans nous offrir un regard. Les précieuses minutes que Shachi lui avait retirées ont apparemment suffit au peuple démoniaque à se décider à franchir la passerelle vers le monde des humains. Malheureusement, tout comme Akihiko cela n'est en rien une bonne chose pour moi.
Je ne peux pas rester ici, et encore moins Shachi. Désespérant, je sens d'un coup deux bras me saisir par la taille et une force tentant de m'extraire de mes liens. Jetant un regard par dessus mon épaule, je vois Shachi grimaçant de douleur face aux efforts qu'il met en œuvre malgré son poignet cassé et ses autres blessures plus ou moins sérieuses. D'une voix étranglée par la détresse et la peine, je lui ordonne de s'en aller.
-Aniki part.
- Arrêtes de faire et dire des bêtises! Je te ramène avec moi! Après cette connerie le capitaine va enfin te montrer tout son sadisme! Veux voir ça, plaisante -t-il malgré la situation.
Retrouvant un semblant de détermination, je tente enfin de m'extirper. Nos forces combinées nous permettent enfin de me délivrer mais, mes chaussures restent tout de même derrière moi. Aussi, immédiatement le portail devient instable une fois que je n'y suis plus reliée, et rester ici devient encore plus dangereux. D''un mouvement de tête je le fais comprendre à Shachi, et ainsi tout deux détalons tel des lapins vers la ville. Une fois dans l'auberge que l'équipage occupe, nous nous dépêchons de réveiller nos nakamas.
Devant la chambre de mon capitaine et de Bepo, c'est sans gêne que je l'ouvre en trombe et allume la lumière. De suite les deux silhouettes se trouvant dans les lits se redressent brusquement. Me précipitant sur le matelas de Trafalgar, je saisis ce dernier par les épaules, et commence à le secouer tel on le ferait avec une vulgaire poupée de chiffon pour achever de le réveiller.
-Trafalgar! J'suis désolée! J'ai fait une connerie! Faut partir de l'île en urgence!
-Sïa! Arrêtes bordel!
Arrêtant de le secouer, mon capitaine finit pour de bon de se réveiller et remarque qu'une de ses épaules est ensanglantée. Ne sentant aucune douleur, Law me regarde de suite et vois ainsi ma main profondément entaillée le tenant et étant la cause de pourquoi son épaule est couverte de sang, ainsi que la fine coupure sur ma joue. La surprise qui s'était placée sur son visage disparaît rapidement pour faire place à une mine en colère.
-T'as foutue quoi encore Moyesïa?
-C'est trop long à expliquer pour le moment! Faut partir de l'île, maintenant! Des démons rappliquent!
-Quoi?
En ayant plus qu'assez, et franchement plus de temps à perdre, je lui attrape son poignet et de force l'extirpe de son lit...je paris que contraindre Law à faire quelque chose est la pire idée de ma vie. Puis nous sortons de la chambre, ne lui laissant même pas le temps de se rhabiller alors qu'il est en caleçon, et rejoignons nos nakamas à l'extérieur de l'auberge tout en étant suivit du second de l'équipage.
Dès que nous sommes dehors, je vois avec effroi le ciel déchiré par des éclairs, accompagné de forte rafales de vents et d'une pluie battante. En voyant la détresse dans mon regard, Law ne pose plus aucune question et se dirige avec tout le monde vers le port prenant ainsi les choses en mains tel le capitaine sensé qu'il est.
Une fois sur le navire, et malgré des conditions catastrophiques pour prendre la mer, nous le faisons tout de même. Quand nous ne sommes qu'à une centaine de mètre de l'île, je distingue une colonne noirâtre partant d'à peu près du portail, et s'élevant jusqu'aux cieux. Sans l'ombre d'un doute, je comprends aisément qu'il s'agit de démons ayant franchis les portes du portail et qui s'aventurent désormais dans le monde des humains.
Quelque instant après, une terrible explosion se fait entendre et plus rien. Vent, orage, pluie se sont estompés subitement et en même temps. Sans oublier l'île où nous étions plutôt n'existe plus. Réduite à néant, seul un nuage noir, ses cendres certainement s'élèvent avec lenteur. Et tout cela se produit devant nos yeux écarquillés par la peur, la surprises, l'effroi, ou je ne sais qu'elle autres sentiments. Toute émotions m'est confuse. A cet instant je ne peux faire qu'une chose m'approcher de mon capitaine, lui murmurer de pitoyable excuse et puis m'écrouler sous mon propre poids et fixer dans le vide un point inexistant. J'ai vraiment déconné ce soir...
Je suis fière de moi! Nous arrivons au dixième chapitre, les choses sérieuses commencent, et surtout...je me demande si Law est pas trop OCC...dîtes le moi si oui T-T. Aussi désolé de cette attente mais j'avais pas trop le moral dernièrement. Mais me revoilà, prête à vous redonner la suite de cette histoire!
Prochaine publication: 11 Février.
