Réponse aux reviews:
JeTapeL'incruste: Non, malheureusement Sïa ne connaît pas cette expression U.U elle est trop occupée à faire des embrouilles qu'apprendre les bases pour vivre en compagnie du chirurgien en toute sécurité XD. On a retrouvé le respect! Prévenez l'état qu'il peut enfin arrêter les recherches! La suite héhé...
EMMA BD: X) allez-y! Soyez donc gourmands. S'est avec plaisir que je vous mijote ces chapitres!
Chapitre corrigé par formidable Katy3110 *Skyrock*
Nombre de mots: 4741
PDV du narrateur
Je détruis toujours tout. Je n'apporte que cela, fut la triste pensée de Moyesïa étant dans sa chambre, allongée dans son lit et venant de se réveiller.
A ses côtés, son « frère » affichant des traits faciaux fatigués s'était d'un bond redressé de sa chaise et offrit une délicate caresse sur la joue de Sïa, alors que cette dernière se perdait dans ses sombres pensées. Comment était-elle arrivée dans sa chambre ? Et bien elle ne s'en souvenait plus. Après s'être écroulée devant son capitaine, son esprit s'était comme arrêté et emporté par une profonde léthargie.
-Sïa, à force de nous faire de telles frayeurs, on va finir par croire que ça te plaît, déclara le mécanicien roux.
Suite à sa déclaration dite sur un ton de pure plaisanterie, Shachi s'attendit à voir sa chère « sœur » réagir gaiement à sa pique mais fut déconcerté de voir la jeune femme se contenter de le regarder sans entrain. Le vert émeraude regorgeant de joie de vivre s'éclipsait lentement du regard de Moyesïa, ne devenant plus qu'un fantôme dans les pupilles fendues de la démone.
Se recouvrant de nouveau de sa couette, Moyesïa s'emmitoufla dans la douce enveloppe de laine lui procurant un sentiment d'apaisement incomparable actuellement. Inquiet, l'aniki du démon lui secoua un peu l'épaule mais rien n'y fit. Telle une coquille vide, Sïa n'avait aucune réaction face à touts les efforts du roux.
Devant ce mutisme, Shachi ne trouva qu'une chose à faire, appeler au secours son capitaine ayant ordonné justement à être prévenu dès que la démone soit sortie de son inconscience. Passant d'un pas rapide le couloir, le rouquin s'empressa de taper énergiquement sur la porte en face de la cabine de sa « sœur », étant celle du capitaine.
Ce dernier ouvrit bien évidemment ses quartiers face à tout ce raffut, et ainsi, Shachi fut surpris de voir son capitaine uniquement vêtu d'un pantalon. Le corps finement sculpté, et bien entretenu de son supérieur lui apparut dégoulinant d'eau, tout comme ses cheveux dont les pointes laissaient de temps à autre perler des gouttelettes d'eau. Mais le mécanicien ne prit pas longtemps à comprendre que son capitaine sortait forcément de sa douche et reprit contenance.
-Capitaine, Sïa vient de se réveiller.
Ecartant de son passage le roux, le ténébreux d'un pas tout aussi pressé que son mécanicien arriva dans la cabine de Sïa. Cette dernière, toujours repliée sur elle-même sous sa couverture, faisait un tas difforme sur son lit. Alors, sans crier garde, le chirurgien saisit l'un des coins du drap blanc et d'un coup sec tira dessus, dévoilant ainsi à ses yeux gris acier sa nakama enlaçant, ou plutôt s'accrochant tel à une bouée de sauvetage, son oreiller jaune canari.
-Sïa, l'interpella froidement son capitaine.
Réagissant cette fois-ci à l'entente de son prénom, la brune relava sa tête et regarda par dessus son épaule le chirurgien. Détaillant sans gêne le corps de son capitaine, la démone ne se retrouva même pas déconcertée par la tenue de Law.
-Capitaine ?, dit la voix rauque et mal assurée de Moyesïa.
Le ton qu'employa sa nakama rendit perplexe son capitaine. Bien qu'il ne la connaisse pas encore depuis bien longtemps, ô grand jamais il n'avait entendu la démone utiliser ce ton. Elle qui d'habitude était si confiante, buttait désormais à chaque mots, et quant à ce que reflétait ses yeux, toute l'émotion si sombre s'y dégageant, cela déconcerta Law.
-Qu'as-tu fais? demanda d'une voix tranchante le pirate.
D'abord les traits du démon s'assombrir, puis dans un soupir résigné le corps las de Moyesïa se redressa péniblement sur son matelas. Ne parvenant pas à regarder dans les yeux son vis-à-vis, Moyesïa abaissa pitoyablement son regard face à celui de son capitaine la dévisageant.
-Alors, s'impatienta Law.
-J'ai tout simplement fait une grosse bêtise, murmura Sïa se recouchant de suite après sa déclaration malgré le regard noir que lui lança son supérieur.
Dans un silence plat, mais surtout pesant, Law s'en alla de la chambre de la jeune femme ne semblant aucunement prête à lui fournir la moindre réponse. Et cela faisait rager intérieurement le chirurgien.
PDV de Moyesïa
Plein de ploque, une infinité de ploque. Le son de la pluie s'abattant sur la carlingue du navire. Mon hublot parsemé de gouttelettes, s'écoulant lentement devant moi encore négligemment vautrée sur le doux nuage de douceur qu'est mon matelas. Un jour pluvieux en somme.
Me prenez-vous pour une faible? Et bien vous avez forcément raison. J'ai beau la chercher, je ne trouve pas cette force à affronter le monde extérieur, ni le courage pour faire face à mes amis. Je n'ai pas quitté les quatre murs de ma chambre depuis une bonne semaine. A chaque fois qu'un de mes nakamas franchit le pas de la porte de ma cabine, qu'importe la raison ; m'apporter de quoi me sustenter, me tenir compagnie, m'épauler où autre, tel une coquille vide je me renferme sur moi même; saisis mon oreiller et y cache ma tête. Généralement, après une demi-heure à avoir tenté de me décrisper mon ami s'en va tout en poussant un soupir. Soupire t-il d'exaspération, d'impatiente, d'inquiétude...je n'ai pas cherché la réponse.
Puis, une fois de nouveau seule je repense aux derniers événements. Pour le moment, je suis seule à savoir parfaitement ce qu'il s'est passé sur notre précédente escale, bien que je ne doute pas le moins du monde qu'aniki a du déjà faire un rapport complet de ce à quoi il a assisté auprès de notre capitaine. Ce même capitaine dont je n'ai pas vu ou adressé la parole depuis une semaine.
Ne voyant pas une issue se dessiner pour moi, mes tristes pensées m'emprisonnent. Ce flot d'émotions si sombre m'assaillant, j'en avais pris l'habitude à le ressentir auparavant. Alors pourquoi n'arrivai-je donc plus à y passer outre. Est-ce peut-être parce que la solitude est désormais soustraite à mon existence ? Parce que maintenant je pense aux vies de personnes m'étant chères? Si c'en est la raison, est-ce vraiment une bonne chose de n'être plus seule? Tant de questions sans réponses. Ça en devient rageant.
Les ploques cessent de chanter leur désordre ordonné sur la carlingue, et bientôt des rayons encore bien faibles d'un soleil vacillant au moindre nuage, me parviennent. Par la suite, la porte de ma chambre s'ouvre de nouveau. La chaise de mon bureau racle le sol, et moi je fuis en cachant mon regard de celui de mon ami. La voix hésitante, douce et rassurante de Tim résonne alors contre les murs de la pièce. Tim, le bien trop timide. Tim le gentil et attentionné garçon faisant nombre de gaffes involontairement. Toujours là pour toi, il est la bonne pâte de l'équipage. Il est également Tim à la curieuse couleur de cheveux vert gazon. Le Tim mesurant un mètre soixante-dix, âgé d'une vingtaine d'années, dont la chevelure verte sera éternellement accompagnée d'une paire de lunettes style aviateur.
-Bonjour Sïa. Tu vas mieux?...euh, non fais comme si je n'ai rien dit, tu ne sembles pas aller mieux! Et...oh non! Oublie aussi ce que j'ai dit à l'instant!...et puis merde...j'suis qu'un idiot. Tu sais tout le monde s'inquiète pour toi, enfin à part Rodrick qui voudrait te mettre à la porte...Pourquoi je te dis cela bordel! J'suis trop con...Dis, tu ne veux pas dire un truc...?
Face à tant de maladresse de la part du mécanicien, je lui offre un sourire compatissant. Dans un rire gêné le jeune homme s'empourpre au niveau des joues et se frotte l'arrière de la tête.
-J'suis vraiment pas doué pour m'exprimer, surtout avec les femmes, déclara t-il toujours avec un sourire gêné, je t'ai apporté le journal. Et au fait, le capitaine commence vraiment à s'impatienter. Il faudrait que notre Sïa gaie nous revienne, et nous donne si possible quelques explications.
Suite à ces quelques demandes, mon maladroit d'ami sort des lieux tout en posant sur mon bureau le journal du jour. M'ayant un minimum décrispée, je me redresse lascivement et saisis le fameux bout de papier qui me communiquera les nouvelles du jour. Comme bien des personnes sur cette terre, je passe les titres ne m'intéressant pas, et puis, malheureusement je lis ce que je redoutais arriver tôt ou tard.
Sur le papier blanc, écrit en noir, le titre de nombre de disparitions inexpliquées, et l'apparition en masse de nouvelles armes maudites alors que cela avait depuis des siècles cessé de se produire. Sans aucun doute, les démons entrent en action prêts à accomplir leur sinistre revanche, songeais-je tout en resserrant ma prise exercée sur le malheureux bout de papier que je froisse au fur et à mesure du temps s'écoulant. La possibilité que Les Sept soient également sur cette terre m'efflore alors l'esprit.
Les chances que cela ne soit pas le cas sont si faibles que je n'ose même l'espérer. A coup sûr, ils doivent être ici. Le cœur gros, je sens le poids de mes actions égoïstes se multiplier sur mes épaules. Hors de questions que j'entraîne les hearts dans cette histoire. J'encaisserai seule tout, et réglerai tout cela seule. Mes erreurs, et mes soucis, qu'importe ce que je dois sacrifier, je me débrouillerai.
Je dois séparer les pièces du puzzle avant qu'humain tout comme démon ne puisse s'en servir. Je dois retrouver chevaliers, dragons célestes, et les D restants le plus vite possible. Ou tout du moins, au moins les D. Ils sont ma priorité. Les mettre hors de portée des démons. C'est une force pouvant faire basculer le sort des humains. Devrai-je peut-être les tuer? Après tout, leurs vies sont dès lors menacées.
Sans plus de cérémonie, je prends ma décision. De nouveau cette force étant mienne embrase mon regard. Décision prise, je me saisis d'un stylo et d'une feuille, et passe le reste de ma journée à rédiger une lettre à mon capitaine. Même mes camarades ayant défilés toute la journée ne purent pas me déconcentrer de ma tâche. N'étant jamais pleinement satisfaite de mes écris, je froisse immédiatement le bout de papier, jette nombre de lettres à la corbeille, et ai sous les yeux nombre de brouillon.
A 23H 30, je me relis une dernière fois. Celle-ci est mieux, pas encore parfaite mais c'est la meilleur. Le cœur serré, je me relève de ma chaise et m'étire. Le nombre d'heures à rester assise ne me laisse pas dans une forme olympique. Puis, lettre en main, je glisse cette dernière dans une enveloppe, et me dirige en direction des appartements de Trafalgar.
J'y toque, attends la permission d'entrer et une fois l'avoir eu, entre. Comme à son habitude, à cette heure bien avancée de la nuit, mon capitaine ne prend pas la peine de dormir préférant être plongé dans l'un de ses bouquins aussi volumineux que sa tête.
En temps normal je l'aurai certainement taquiné en parlant de ses cernes, et bien d'autres...mais là, non. Je suis sérieuse, raide comme un piquet et attends patiemment. Peut-être que Trafalgar s'attendait à ce que je prenne en première la parole, qu'il retrouve sa nakama des premiers jours, mes sourires, que je l'exaspère...peut-être en avait-il prit goût ? Mais non.
-Qu'est-ce qui t'amènes Sïa?
-Je suis ici pour vous formuler ma requête de bien vouloir que je quitte votre équipage, Trafalgar, dis-je en lui tendant la lettre expliquant en partie, en une très faible partie certain point de ma démission.
En posant ses yeux gris acier sur mon écrit, une émotion me faisant frémir traverse les pupilles de mon capitaine. S'en saisissant, en me l'arrachant des mains, Law déchire prestement ma lettre et laisse ce qu'il en reste rejoindre le sol.
L'atmosphère devint rapidement électrique, et lourde. Je ressens de nouveau cette crainte que j'avais eu lors de notre première rencontre. Avant tout, Law est un homme froid, distant, et parfois très calculateur. On ne joue pas avec lui, c'est à nos risques et péril. A tout moment, nous, heart, pouvons devenir ses marionnettes. Nous devenons son nouveau joujou mais un jouet dont il prend soin.
-Miss.
Froid, tranchant. Un miss qu'il n'accorde qu'à nos ennemis m'étant adressé.
-Tu te fous de moi?
-Tr-
-Tais-toi ! Je ne veux même pas une explication de ta part. Si tu es venue pour avoir mon autorisation, je t'informe que tu ne l'as pas.
-Alors je déserterai.
Ma réplique ne semblant pas le moins du monde plaire au ténébreux, il saisit mon menton et me force à le regarder droit dans les yeux, ce que je m'évertuais à ne pas faire. Mais bon, s'il souhaite une joute muette que le plus obstiné gagnerait, je le ferai.
-Je quitte l'équipage.
-Je te l'interdis.
-Faisons donc un combat.
-Un combat?
-Si je gagne vous me laisserez partir sans me poser la moindre question et-
-Et si je gagne tu restes et m'expliques la situation, complète mon capitaine.
-Je n'aurai pas dis mieux.
Délaissant la prise qu'il exerçait sur moi, Law me scrute de longues secondes de cet air si froid dont il a le secret. Quand à moi, ma confiance retrouvée depuis peu, je l'affronte fièrement. Une longue journée se profilant pour moi, sans demander mon reste je sors des quartiers de Law.
A l'aube, sans que personne ne soit réveillé ou au courant du combat que je vais livrer face au capitaine, j'attends patiemment Trafalgar sur le pont, tout en étant assise sur la rambarde du navire, mon sac à mes côtés étant dès lors prête à m'en aller. Je ne perdrai pas. Qu'importe les moyens dont je devrai user, je ne perdrai pas.
Tandis qu'au loin j'admire le soleil s'élevant dans les cieux et me réchauffant de doux rayons matinaux, les pas calmes et posés de mon capitaine arrivent auprès de moi. Détournant les yeux de cette étoile, je les reporte sur mon capitaine.
Comme à son habitude, son nadochi repose sur son épaule, il est habillé de son indémodable pull jaune canari et son regard est caché par l'ombre de sa casquette. Cette même casquette que je lui ai offerte à noël. Aime t-il réellement son cadeau? Je l'espère. Moi, mon présent lors de cette fête est dans mon sac. Bien que peu imaginé, il m'avait rendu tellement heureuse. Moe me l'avait tendu tout gêné en s'excusant que son cadeau était nul. Quand à moi, tout sourire j'avais récupéré le cadre photo contenant une photographie de l'équipage au grand complet.
Tout en repensant à cela, je descends de mon perchoir et va sur le côté du pont opposé à l'emplacement de Law. Nous faisant face, moi en position de contre offensive, et lui dégainant lentement sa lame, la brise marine vient s'abattre sur nous et quelques mèches de mes cheveux bruns battent au vent. L'excitation, l'ivresse d'un futur combat à son paroxysme, j'entame les festivités. M'élançant sans plus de cérémonie vers mon capitaine, j'enduis mon poing d'haki qui se fait aisément parer par la lame de mon adversaire, également recouverte d'haki.
-Je vois que je suis une excellente prof, dis-je avec sarcasme.
-Je n'aurai espéré mieux que toi miss.
M'offrant une riposte à mon attaque, mon capitaine tente de me faucher les jambes à l'aide des siennes. J'esquive en sautant et fais apparaître mes chaînes.
-J'en suis flattée Trafalgar.
Prévoyant avec facilité sa prochaine attaque à l'aide du haki de l'observation, un coup de sabre latérale, j'enroule ma chaîne autour de la lame, la coinçant ainsi. Une lame à moins de cinq millimètres de mon visage, un poing d'haki dirigé vers l'estomac de Trafalgar, nous sommes à arme égale et bloqué tout deux. Plongé dans le regard de l'autre tout se stoppe, et de longue minutes s'écoulent.
-Tu dois encore m'apprendre le haki de l'observation miss, déclare soudainement mon capitaine.
-Je n'aurai malheureusement pas ce loisir capitaine. Je m'en vais.
-Je ne l'accepte pas.
-Faudra s'y faire. Arrêtons ce combat. Ne me force pas à te blesser.
-Les menaces ne te vont pas Sïa, et ne me donnes pas d'ordre.
Créant sa room, le chirurgien de la mort se téléporte plus loin, libérant par la même occasion son arme blanche de l'emprise de mes entraves. S'affrontant du regard, notre confrontation reprend de plus belle. Les coups pleuvent, et jamais l'un de nous deux parvient à prendre l'avantage. Aucune envie de se blesser, mais nul doute que si tout cela s'éternise jusqu'à ce que l'on soit à bout de force, nous devrions prendre l'amère décision de se battre réellement l'un contre l'autre.
Une heure ou deux ont dû défiler, car progressivement le pont se remplit de nos nakamas regardant notre combat sans vraiment en comprendre la cause. Tous sourient, pensant sûrement que ma joie de vie habituelle est de retour.
PDV du Narrateur
A bout de souffle, les deux jeunes gens s'arrêtèrent un moment, et les applaudissements de leurs compagnons résonnèrent, mais furent rapidement cessés par la déclaration du capitaine:
-La miss veut s'en aller si elle gagne.
Des exclamations venant des heart s'élevèrent. Shachi, catastrophé et surtout horrifié de cette nouvelle, se détacha du groupe, et alla rejoindre sa « sœur ». Le rouquin, bien remonté contre Sïa, secoua cette derrière.
-Mais t'as quoi dans ta tête?! T'es siphonnée?! Bon, en vrai ce n'est pas vraiment cela le problème, vu que ce n'est pas nouveau! Mais je t'interdis! Je t'interdis de quitter cet équipage! Notre équipage!
-Mai-
-Y a pas de mais! Tu ne dois pas encore être totalement remise de ta bêtise de la dernière fois! Allez! Viens! T'as dû chopper la crève sous la pluie? T'as de la fièvre et tu délires! Vais m'occuper de toi!
S'en prendre en compte l'avis de Sïa, Shachi entraîna à sa suite cette dernière quand soudainement, un bruit bien étrange commença à résonner dans les oreilles de tous. Un clapotis régulier faisant vibré l'étendue salée où se trouvait le Polar Tang, tangue de pus en plus. Sur la ligne de l'horizon se dessinait une masse à forte corpulence, aux muscles développés. Une masse informe se rapprochant. Une masse sombre poussant nombre de grondement.
Il n'en fallut pas plus à Sïa pour comprendre de quoi il s'agissait. Les yeux écarquillés par la surprise, la peur et l'incompréhension, la démone s'interrogeait à vitesse grand V sur la raison lui étant encore inconnue, du pourquoi de cette chose était-elle à leur poursuite.
La masse floue fit soudain un bond et s'éleva dans les airs. On pouvait assez facilement s'interroger sur le comment ce tas de muscles avait l'incroyable faculté de se déplacer sur l'eau. La réponse était assez simple. A cause d'une vitesse dépassant les lois de la physique, dont la chose était dotée.
Puis, atterrissant avec fracas sur le pont devant l'équipage du heart, se dressait une immondicité. Un être à trois têtes de chien, au corps difforme partant en lambeau. Les côtes de la monstruosité étaient visibles, il n'y avait plus de peau à cet endroit. La patte antérieure gauche était partiellement détruite, en sang. Comment cette chose était-elle dotée d'une force sans égal alors que son corps partait en poussière? Une question dont vous n'aurez certainement jamais la réponse. Sans oublier l'odeur de putréfaction que dégageait la chose rendant l'air environnant irrespirable.
-Un cerbère, murmura Moyesïa.
PDV de Moyesïa
-Un cerbère, murmurais-je.
Pourquoi est-ce que cette chose était-elle ici? Pour moi? Impossible, je n'y vois aucun intérêt pour le peuple démoniaque d'avoir envoyé un me chercher. Surtout que pour cela il aura fallu qu'une chose m'appartenant se fasse renifler par cette chose. Non, aucune chance que ce soit-moi le but de la visite surprise de cette monstruosité. Il n'y peut y avoir qu'une explication. Il est là pour un D, donc un D se trouve chez les heart. Les cerbères traquent les D et les humains tels du gibier.
Et lorsque la bête enragée fonce vers mon capitaine, je comprends aisément ainsi qu'il est un D. Bien évidemment devant cette chose, Law fait apparaître une room et utilise l'une de ses attaques. La surprise chez les heart fut dès lors générale en voyant que les capacités du capitaine ne font pas effet sur l'être difforme.
Sans plus tarder, je me libère de l'emprise de mon aniki, va au devant du cerbère et utilise mes chaînes pour l'entraver et le faire valdinguer un peu plus loin, c'est à dire sur l'immense étendue salée. Par la suite je retourne auprès de mon capitaine.
-C'est un cerbère, déclarai-je, un chien d'élite à Akuma. Il est insensible aux attaques telles que les vôtres. Cela est juste une de leur capacité. Egalement, il obéit au doigt et à l'œil à son maître. Son ordre du jour semble êtr-
Pas le temps de finir ma courte présentation de la bête, que cette dernière repart à l'assaut. Combattre sur le navire est bien dangereux face à une telle force brute. Les risques d'endommager le Polar Tang sont réels et élevés. Sans plus de cérémonie, l'équipage entier se ligue contre la chose. Nous restreignons son champ d'action, et multiplions les contre-offensives synchronisées et groupées. Au bout d'un moment, la bête semble épuisée au même titre que nous, mais l'avantage numérique nous assure une victoire.
Malheureusement, le même scénario d'il y a une demi-heure se répète. Au loin, deux silhouettes se démarquant de la ligne d'horizon se rapprochent à grande vitesse de nous. Nul doute permis, deux cerbères.
Une fois aux nombres de trois, les forces sont à égalités. Les chiens des enfers se concentrent alors sur mon capitaine, cherchant à l'isoler par tous les moyens. Me rapprochant de Trafalgar, je tente de l'épauler du mieux que je le peux. Hors de question que ses choses l'emmènent. Elles ne cherchent pas à le tuer, ô non! Loin de là ! Leur seul but est de ramener Law auprès des démons.
Les minutes s'écoulant lentement, nous tenons fièrement tête face à ces nouveaux ennemis. Nombre de fois, une patte pourvue de griffes aussi tranchantes que des lames atteint certains de mes camarades, mais nul ne baisse les bras, nul ne plis face à eux, nul ne veut devoir encaisser une défaite.
Puis soudain, un coup bas de notre ennemi. Une bête feinte, et passe outre de notre défense. Le corps en décomposition pourvu de tant d'agilité se rapproche de Law, avec une lueur bestiale présente dans chacun des yeux de ses trois têtes. Ne perdant pas de temps, je saisis mon capitaine, le fait basculer et ainsi c'est moi qui me retrouve sur le sol, plaquée par le cerbère me surplombant.
Le cerbère claque des dents, fou de rage d'avoir manqué sa cible. Sa gueule du centre s'ouvre en grand sur moi, prête à m'arracher la tête. Mais une voix calme et posée retentit et ordonne à nos ennemis de se stopper. Puis, après un claquement de doigt, un jeune homme assis sur la rambarde blanche du pont, jambes croisées l'une sur l'autre, apparaît progressivement.
Je remarque alors que cet inconnu a revêtu une cape démoniaque. Ces capes ont la faculté de rendre invisible qui le désir dès lors qu'on les porte.
Le jeune homme descend sur le sol du navire et nous dévisage chacun notre tour. Physiquement, c'est un blond atteignant certainement les un mètre quatre-vingt. Il est habillé d'un smoking blanc, et dans l'une ses mains gantelet d'un gant blanc, il tient un crâne-phone. Si vous voulez plus de précision, cela est l'équivalent d'un escargot-phone mais ayant la forme d'un crâne.
-Êtes-vous sûre de votre choix maîtresse? demande l'inconnu.
-Certaine! rétorque une voix que je connais plus que bien, laissons donc tomber la mission pour le moment. Ramène-moi la dixième Otake. J'ai envie de m'amuser avec « mon amie d'enfance »
-Bien mademoiselle, veuillez excuser mon insolence.
Avant même que le blond ne puisse achever sa phrase, la conversation fut stoppée de l'autre bout du fil. Rangeant son moyen de communication dans la poche de son veston, le démon fait signe au cerbère me surplombant de s'emparer de moi. N'ayant même pas pu faire le moindre geste pour résister, mon bras droit se retrouve coincé dans la mâchoire en putréfaction, dégageant une odeur à m'en donner la nausée. Traînée lamentable sur le sol, mes amis ne l'entende pas de cette oreille, mais de suite les deux autres bêtes s'interposent et les bloquent.
Une fois auprès du blond, ce dernier m'entrouvre la bouche et y dépose une gélule que je refuse d'avaler de bon cœur et oppose une résistance. Ce qui me contraint à ingérer ce médicament, fut plus le fait que le blond après avoir bu une gorgée d'eau d'une bouteille qu'il avait en sa possession, scelle violemment et soudainement ses lèvres aux miennes, et y force le passage. Quelques instants après, alors qu'un liquide envahit ma bouche, le jeune homme me pince le nez. Au bout d'un moment, à court d'oxygène, je suis contrainte d'avaler pour reprendre ma respiration.
Par la suite, alors que la confrontation reprenait de plus belle, je me sentis doucement dérivée. Mes pensées sont floues et mes membres engourdis. Ne posant plus aucune résistance, le jeune homme ordonne aux cerbères de battre en retraite. La dernière chose dont je me rappelle fut le nom d'une attaque de mon capitaine; shambel. Sans doute essayait-il de me ramener mais non, il n'y parvint pas. Mon ravisseur, tout comme les cerbères, semblent avoir la faculté de se mouvoir à la surface de l'eau à cause d'une vitesse inégalable. Moi, je suis emportée au loin par le cerbère me retenant par le bras, alors que je perds conscience.
BONUS
Un beau jour, en un quatorze février, les heart furent tous agréablement surpris. Au petit matin tous trouvèrent à l'exception de leur capitaine des petites boites à l'entrée de leur cabine. A l'intérieur se trouvaient des douceurs chocolatées et des messages remplis d'amour de la part de leur nakama Moyesïa, ayant pris l'initiative d'apporter un peu d'affection féminine à ses hommes bravant les océans.
Touchés, ils cherchèrent un long moment leur nakama et finirent par la trouver aux côtés de leur capitaine affichant une tête plus qu'inquiétante, alors que le ténébreux tenait un aliment à peine entamé dans sa main droite. Pour être précis, le chirurgien tenait une chose ressemblant de loin à du chocolat.
-Désolée capitaine, répéta une centième fois la démone.
-C'...C'est ...pas grave Sïa. C'est l'intention qui compte...
-Désolée capitaine!
Malheureusement pour le capitaine, sa nakama voulu à lui, lui faire des chocolats fait maison...les résultats de cette initiative partant de bons sentiments:
-Une cuisine sans dessus dessous.
-Un capitaine victime d'une indigestion.
-Et un équipage au bord du fou rire.
Et voilà! Un nouvel arc débutant par l'enlève de Sïa?! Que vont bien pouvoir faire les heart?!
Aussi la suite risque peut-être de se faire désirer, il faut que je réécrive certains chapitres. Donc je ne donne pas de date de publication.
