Réponses aux reviews:
JeTapeL'incruste: Oui calmes toi ça serait préférable U.U. La patience de Law est mit à rude épreuve, et le point de rupture approche effectivement. Pauvre Sïa! Et ses malheurs continues ;)
EMMA BD: Bha voilà! Un chapitre tout chaud pour toi U.U
DangerJacky972: Pourquoi ai-je cassé ton idée des cerbères? Sont pas bien les miens XD. Esprit de contradiction va ^^. Ô! Classe en anglais, peut-être que les dragons célestes vont se bouger...
Nombre de mots: 4083
PDV de Moyesïa
Reprenant doucement et sans me précipiter mes esprits, les derniers évènements me reviennent au furent et à mesure en mémoire. Puis, décidant de mettre un terme à la paresse dont je faisais preuve jusqu'à présent, je m'extrais du sofa en velours rouge que j'occupais. Un pied après l'autre, je les pose sur le sol en parquet et me lève. Ce contact avec le sol froid eut le mérite de m'offrir un désagréable frisson. La pièce où je me reposais tranquillement est assez simple. Composée d'un unique sofa, on ne peut pas vraiment dire qu'elle soit réellement meublée. Quand au plafond, une sublime mosaïque représentant un démon peu vêtu donnait une atmosphère propre à la pièce aux murs peints en noirs.
M'approchant à pas feutrés vers l'unique sortie, sans hésitation je pousse la porte aux charnières grinçantes. Ainsi, je débouche sur un couloir où se trouve deux cerbères montant la garde devant la salle. Ne montrant aucun signe d'agressivité, j'en déduis que ces monstruosités n'ont pas reçu l'ordre de me mettre des bâtons dans les roues.
Par la suite, je m'aventure dans le couloir sans regarder plus que cela les deux chiens à trois têtes des enfers.
Durant mon errance en ces lieux, mille questions se bousculent dans ma tête. Notamment celle de trouver un moyen de m'échapper, du comment réparer mon immense bêtise, et enfin gérer le fait que Trafalgar soit un D. Et ce dernier point n'arrange pas le moins du monde mes affaires. Pourquoi lui? Pourquoi Trafalgar est un D, Bon Diable?!
Puis, en étant toujours dans mes pensées, j'arrive devant une lourde porte en chêne s'ouvrant sans intervention de ma part. Tandis que je sursaute, de l'autre côté le jeune blond m'ayant enlevé, étant toujours habillé de son smoking, semble être celui qui a ouvert les deux battants de la porte. S'écartant docilement et respectueusement tout en affichant un air neutre sur le visage, le jeune démon m'annonce tout en s'inclinant:
-Mademoiselle Kagugarami Moyesïa, la 10ème Otake, nous fait part de sa présence en ces lieux maîtresse Anne, la dresseuse de cerbère...
PDV de Law
Disparue sous mes yeux. Moyesïa s'est faite enlever sous mes yeux, alors que je suis son capitaine. J'ai laissé un de mes hommes se faire emmener par un parfait inconnu, tout en étant dépassé et impuissant face à cette situation. Peut-il m'arriver pire humiliation? Sincèrement je ne le pense pas.
Reprenant contenance, je range mon sabre dans son fourreau. Autour de moi mon équipage est anxieux. Quand à Shachi il est en parfait état de panique total. Prenant un temps pour retracer, au calme les derniers événements, je tente de trouver un sens à tout cela mais en vain. Il me manque bien trop d'éléments dans ce puzzle pour le percer! Bon sang, qu'as tu fais Sïa lors de notre dernière escale?! Actuellement je t'en aurais bien collé une tellement je suis hors de moi.
Comment vais-je te retrouver, et si possible en un seul morceau ? Où peux-tu bien être actuellement? Cette situation me dépasse largement, et les portes de sorties que j'envisage se referment les unes après les autres. Je suis tout simplement et entièrement dans le flou. Le sentiment d'impuissance me tiraillant les entrailles, tu sembles te plaire à me le faire ressentir régulièrement démon stupide.
A cours d'idée, j'ordonne à mon équipage de rentrer et de commencer les manœuvres pour une immersion. Mais tous restent inactif, et me dévisagent plutôt.
-Rassurerez-vous, dis-je dans un soupir, je n'abandonne aucunement notre nakama. Allons d'abord nous soigner et si possible ne pas la chercher à l'aveuglette. Kiro, je veux connaître les coordonnées de l'île la plus proche dès que possible.
Attendant un habituel « aye aye capitaine », mes hommes se mettent au travail. Une fois immergé, les uns après les autres je les soigne, et obtiens enfin le nom de l'île la plus proche: Fantasia Island.
De retour à la salle des commandes, je m'assois dans le fauteuil m'étant réservé. N'ayant aucune idée où peut bien se trouver la miss, je me retrouve pieds et mains liés. Aucune piste sur où son ravisseur à pu bien l'emmener. Mais pour autant je n'ai d'autre choix qu'être contraint à avancer. Le turbulent nouveau monde, et ses eaux capricieuses sont bien trop risqués pour rester en pleine mer.
L'impuissance me rongeant me donne la nausée. Mais malgré tout une colère se dirigeant vers ma nakama s'empare de moi. Si elle s'était décidée à parler plutôt que d'avoir cette idée saugrenue de vouloir quitter mon équipage, peut-être aurais-je été plus apte à comprendre. Mais non, je n'ai aucune pièce du puzzle, et la seule personne pouvant éclairer ma lanterne se fait enlever. Moyesïa je te promets que tu vas regretter le sale tour que tu m'as joué.
PDV du narrateur.
S'écartant docilement, le jeune homme blond laissa aisément voir à Moyesïa qui était Anne, ou plutôt de revoir la dresseuse de cerbères. Au beau milieu d'une pièce richement décorée par nombre de meubles en bois massif, aux murs de marbres, au sol en parquet et tout autre bricole en ivoire, se trouvait une jeune femme avachie sur un fauteuil bleu ciel, aux pieds en or.
Cette jeune femme avait une longue chevelure blonde platine, et de magnifiques yeux bleus azurs. La blonde était habillée d'une robe bleue ciel s'arrêtant à mi-cuisse, dont le buste était blanc. Sur sa tête, elle arborait un serre-tête retenant sa frange et elle ne portait pas de chaussure. Ses pieds étaient seulement parés d'un tissu bleu marine. Quand à sa gestuelle ; un comportement princier se démarquait plus que tout autre. Autour d'elle nombre de cerbères, ces bêtes en décomposition à l'apparence difforme, se reposaient à ses pieds.
Tout en regardant la brune ayant le pouvoir des chaines, Anne affichait un sourire fourbe permettant de voir ses magnifiques dents blanches et parfaitement alignées. Avec lassitude Anne se leva, ce qui laissa tomber derrière elle deux bandes de tissus en satins d'une blancheur inégalable ceinturant plus haut sa taille.
-Ma chère Otake, cela fait bien longtemps que nous ne sommes pas vue, déclara de sa voix de soprano coléreuse la dresseuse de cerbères.
-Pas assez selon moi, rétorqua froidement Moyesïa.
-Tu n'as pas changé chère amie. Ne voudrais-tu pas te dévêtir des habits de simples gueux que tu portes avant le dîner?
-Tais-toi. Ta voix m'exaspère.
-Très bien. Hop, conduis nous donc à notre table.
-Bien ma demoiselle, s'empressa d'acquiescer le jeune homme resté en retrait.
D'une élégante révérence, le dit Hop intima la brune de le suivre, après qu'il ait baisé la main de sa maîtresse. Un sourire d'ange sur ses traits démoniaques, la blonde suivit son serviteur ouvrant nombre de portes à leur passage avant d'atteindre une salle à manger où se trouvait en son centre une longue table luxueusement décorée d'un service valant des fortunes, et également sur laquelle un festin de roi reposait. Nombre d'aliment pouvant nourrir nombre de personnes en un seul et unique repas, et seulement deux chaises à chaque extrémité de la table en chêne.
Chacune des deux demoiselles présentes se dirigèrent vers l'une des chaises. Moyesïa s'y assit sans plus de cérémonie, tandis qu'Anne attendit qu'Hop lui tire sa chaise. Un maintien irréprochable, une grâce à nul autre pareil, les deux femmes se jetèrent des œillades haineuses tandis que le serviteur de la dresseuse des cerbères fit son devoir de domestique silencieusement et avec sérieux.
Dans un service en porcelaine d'une blancheur incomparable, un thé se versa. Anne tapotait ses doigts fins sur la table régulièrement. Moyesïa regardait chaque mouvement de ses ennemis d'un air neutre et désintéressé. Et Hop les servit.
Quelque minute, une demi-heure, passèrent. Puis le bruit de couverts en argents, deux personnes se restaurant, une autre attendant pour desservir. Rien que le silence brisé par Anne.
-Bravo ma chère amie, avoir réussi à créer un portail. Tentais-tu de retourner à la cité.
-Anne, arrêtes de te foutre de moi.
-Il semble que le monde des humains t'aie rendu doublement bête. Sombre crétine.
-Pauvre fille.
-Hihi, Hop sers nous donc le dessert.
Obtempérant à la demande de sa maîtresse, Hop obéit sans plus attendre. Un magnifique fraisier, deux parts tranchées, deux parts servies. Puis tel un automate, le jeune homme revint au côté d'Anne attendant d'autres ordres.
-La dixième Otake, reprit alors la blonde, j'ai parlé dernièrement à Saundo. T'es-tu réellement rabaissée au point de te mettre sous les ordres d'un vulgaire humain répondant au surnom de chirurgien de la mort?
-N'insulte pas mon capitaine, dit haineusement Moyesïa.
-Haha donc cela n'est que pure vérité, rigola Anne, Moyesïa je te déteste. Sombre crétine ne sachant même pas ce qu'elle a raté.
-Désolée, mais j'aurai même préféré ta vie Anne.
-Et moi, comme de nombreuses autres, la tienne d'imbécile heureuse. Toi, tu rêvais et rêve encore d'aventure, d'exploration alors que ton rang de noble te permettait je jouir d'une vie de prestance.
-Tu es jalouse d'un monde encore plus triste que le tien, argumenta Sïa.
-J'ai beau être noble, il a fallu que j'apprenne à me battre.
-Aurais-tu préféré la bague au doigt à ce point?
-Pauvre garce!
La rancœur, la haine et la jalousie qu'éprouvait la dresseuse de cerbère ne put n'être contenues plus longtemps. Autour de Sïa, les cerbères se redressèrent d'un bond sur leurs pattes et grognèrent férocement. Les yeux azurs de leur maîtresse lancèrent des éclaires à Sïa gardant son calme.
-Ta vie de noble heureuse pourquoi ne l'as-tu pas accepté?! Non! Pourquoi ne l'ai-je pas eut?! Pourquoi ai-je du naître dans une famille aux responsabilités transmises de génération en génération?! Pourquoi n'as-tu pas su rester à ta place et vivre dans la destiné de négligence qui t'étais dû?!
Dans un claquement de doigt, chacune des bêtes aux apparences difformes se couchèrent, et celles ayant encore des oreilles abaissèrent ces dernières au sommet de leurs crânes. Montant avec agilité sur la table, Anne avança sur cette dernière, et nombre de plats lui barrant son chemin se retrouvèrent à terre à l'aide d'un coup de pied. Atteignant la brune restant neutre, elle s'accroupit à sa hauteur, lui saisit son col et lui hurla au visage
-Pourquoi?! Réponds-moi sombre crétine?! Pourquoi toi?! Pourquoi toi! Que trouves-tu de si intéressant dans les vies d'insectes de paysans pour avoir cherché tant de fois à quitter les quartiers nobles?! Quelles sont les stupides émotions te transperçant le cœur durant un combat?! Pourquoi toi sombre écervelée, alors que tant d'autres espéraient ta vie?! Ta vie que tu as refusée! Une vie de prestige que tu as gâchée!
A bout de souffle, la blonde dû s'arrêter. Quant à Moyesïa, elle se contenta d'essuyer d'un revers de la main quelques postillons ayant atterri sur son visage. Se détachant de l'emprise qu'exerçait sur elle la brune, Moyesïa se relava, tout en faisant grincer sur le sol les pieds de sa chaise. Sïa tourna le dos à son « amie d'enfance » pour repartir dans le lieu où elle s'était réveillée un peu plus tôt.
-Je les tuerai..., murmura la blonde le regard perdu au plafond alors que sa poitrine se soulevait rapidement à chaque inspiration et expiration.
-Je les tuerai tous! Les heart s'est cela? Si c'est ce que tu as recherché toute ta vie?! S'ils sont le bonheur que tu as trouvé, tant cherché, je les tuerai! Je veux, et vais te briser Kagugarami! Je les achèverai devant tes yeux! Ton bonheur, ta joie, ta force, je te prendrai tout cela! Tu ne mérites pas de ressentir la joie! Non, tu ne le mérites décidément pas...
-Tu sembles avoir passé beaucoup de temps avec Colère.
-Elle pense comme moi Otake, acheva de dire Anne un sourire fourbe aux lèvres étant adressé à Moyesïa s'en allant sans plus de cérémonie.
A travers les longs couloirs menant elle ne savait où, la heart se laissa subitement choir jusqu'au sol tout en s'appuyant sur le mur. Son être se rongeait d'inquiétude en repensant à ses nakamas. Savoir parfaitement que cette Anne était une redoutable adversaire emplit d'inquiétude Moyesïa.
Subitement, alors que la demoiselle était perdue dans ses réflexions, une main vint se poser sur sa bouche et une autre la releva. Tenue fermement, Moyesïa se fit entrainer par son agresseur jusqu'à un placard où elle fut enfin relâchée. Sans plus attendre, la brune se retourna, et resta pantoise en voyant qui était son agresseur
-Comment? Toi ici?! s'exclama Moyesïa sous le choque, que me veux-tu?!
Navigant sous les eaux de Red line, le navire du chirurgien traçait sa route. A l'intérieur de la carlingue métallique, un silence pesant, aucun bruit. L'équipage meurtri et accablé par la perte de leur nakama se murait dans le silence, aucune effusion de joie. Ils en avaient pour deux jours jusqu'à la prochaine île, mais le temps de retrouver leur nakama leur était inconnu. Soudainement, le navire se stoppa net dans son avancée, chose logiquement impossible. Un sous-marin ne bougeant pas d'un pouce, impensable.
Puis des courants apparurent autour du navire, l'enveloppèrent dans une sphère d'eau les forçant à refaire surface. Affolé, l'équipage pirate courrait de partout. A la salle des commandes, Kiro tenant la barre perdit le contrôle de cette dernière. Le Bleuté avait beau tenter de la tourner de toute ses forces, rien n'y fit. Le gouvernail ne répondait plus.
Ainsi, contre le bon vouloir de son équipage; le Polar Tang creva les eaux de Red Line, et se retrouva au devant d'un navire de la marine. En contre bas du navire de guerre, sur le pont du sous-marin l'équipage pirate s'ameutait au compte goute, tout en se préparant dès lors à un combat potentiel avec leur ennemi de toujours.
Un peu en retrait, le capitaine pirate, nodachi reposant sur son épaule marchait calmement jusqu'à la rambarde de son navire. S'y arrêtant, il relava son regard en direction d'une personne assise sur la proue du navire de guerre, ayant ses jambes croisées l'une sur l'autre. Qui était cette personne? Le vice amiral Adrumondo Saundo baillant à s'en décrocher la mâchoire.
Le marine était habillé d'un blouson rembourré blanc, d'un jean blanc et de bottes en cuir lui arrivant à mi-tibia. De sa main gantée du gant noir, il replaça quelques mèches de ses cheveux noirs dont la coiffure pointait vers le ciel. Se relevant avec vivacité de son perchoir, le vice amiral atterrit d'un bond sur le pont du sous-marin. Au même instant, touts les pirates se mirent sur leurs gardes, tous prêt à nuire à leur ennemi.
Face à cela, le marine se contenta de sourire. D'une démarche assurée, il traversa les rangs des pirates jusqu'à atteindre Trafalgar Law, ayant entre temps dégainé son nodachi. Subitement, Saundo leva les mains au ciel, signifiant ainsi ne vouloir nuire aucunement aux hearts, se qui causa également l'incompréhension de ces derniers. Egalement, sous la gorge du vice amiral la lame de Kikoku menaçait le démon.
-Que nous veux-tu vice amiral Saundo? demanda avec méfiance le capitaine pirate.
-Moi, viens d'la part d'une certaine brune aux yeux émeraude et aux pupilles fendues appartenant à ton équipage.
Il ne fallut bien évidement pas plus à Law pour comprendre que son ennemi parlait de sa nakama. Abaissant un minimum sa lame, le regard sombre, il poursuivit son questionnement.
-Où est ma nakama?
-Héhé, soit donc moins hostile envers moi chirurgien. Je ne suis qu'ici pour vous proposer deux ; trois choses?
- Parles.
-Héhé, premièrement j'ai un message et une demande de la 10ème Otake. Elle réitère sa demande de l'oublier et de vous faire discret, mais comme elle me l'a expliqué, tu ne l'écouteras certainement pas?
-Personne ne me donne d'ordres, trancha Law.
-Oui, elle a dit la même chose. Donc il ne te reste plus qu'une option chirurgien.
-Laquelle?
-Me suivre. Je sais où est retenue ta nakama.
La méfiance de Law remontant d'un cran, le chirurgien poursuivit sombrement.
-Pourquoi ferais-je confiance à un marine?
Sans offrir de réponse au chirurgien, le vice-amiral se détourna de ce dernier pour regarder le navire de guerre sur lequel il était arrivé. A son bord, des marines vociférèrent des insultes à son égard. Ces même hommes semblaient également n'être plus mettre de leurs actions et s'avancèrent tel des automates à la rambarde du navire de guerre. Ne s'en préoccupant pas, dans un claquement de doigts de Saundo, des piques d'eau venant de l'océan allèrent frapper en pleine gorge touts les marines tombant dans l'instant qui suivit à terre et se vidèrent de leur sang. Retournant son attention au chirurgien, un fin sourire s'afficha sur les lèvres du démon.
-Dès lors que des démons sont arrivés sur ces terres, la marine ne refléta plus aucun intérêt pour moi. Je n'ai qu'un but actuellement sauver ta nakama, sans qu'aucun autre démon ne soit au courant.
-Pourquoi?
-J'ai mes raisons chirurgien. Alors acceptes-tu?
En laissant passer un juron d'entre ses lèvres, le capitaine des hearts acquiesça. Bien que cela laissa un goût amère au chirurgien, il tendit sa main à l'ex-marine qui la saisit et scellèrent ainsi un accord.
-A la moindre entourloupe, je t'égorge.
-De même pour moi chirurgien de la mort.
-Où se trouve ma nakama?
-Dans le monde du stockage.
PDV de Law
-Le monde du stockage? ne pus-je m'empêcher de répéter.
Acquiesçant muettement d'un signe de la tête, le vice amiral s'invite à rentrer dans mon sous-marin sans ma permission. Déjà exaspéré de sa présence, je laisse tout de même couler, et le rattrape après avoir donné l'ordre à mes nakamas de refaire une immersion. Une fois mon « invité » et moi-même dans le calme de mon bureau nous reprenons notre discussion la où elle s'était arrêtée.
-Qu'entends-tu en disant que ma nakama se trouve dans le monde du stockage?
-Et bien, il faut savoir premièrement que ta nakama s'est fait enlever par la maîtresse des cerbères. C'est une jeune femme d'une vingtaine d'années, ayant le pouvoir du stockage. Dans un monde lui étant sien elle peut faire venir tout ce qu'elle y veut, y compris des êtres humains et elle-même.
-Je vois, comment y accéder? demandais-je allant ainsi droit au but alors que nombre de questions me brûlent les lèvres. Mais une fois ma nakama revenue je les aurai, pensais-je.
-Simple chirurgien. Ce pouvoir a un énorme inconvénient. Il y est très facile d'y accéder. Il suffit de se trouver dans un lieu retenant un grand nombre d'objets que la détentrice du pouvoir apprécie. Cela forme un lien entre son monde et celui d'où on se trouve.
-Je comprends, mais je ne vois toujours pas comment trouver ces objets en question.
-Héhé, nous sommes chanceux qu'Anne soit aussi complexe qu'un jeu pour enfant en bas âge. Et cette Anne aime les matériaux tels que la soie, l'or...Des choses très commercialisées en somme. Et où peut-on en trouver le plus Trafalgar...
-Un port, argumentais-je tout en me saisissant de l'escargot-phone reliant mon bureau à la salle de contrôle, Kiro on change de cap. Direction le port le plus proche. Le port Rocky!
PDV de narrateur
Se détachant du grand bleu, une tache jaune canari approchait dangereusement du port le plus important du nouveau monde : le port Rocky. Cet axe si important pour le commerce maritime, où nombre de navire s'y arrêtaient en grande quantité, ne le savait pas encore mais aujourd'hui fut son dernier jour.
Sur le pont du Polar Tang, le capitaine des hearts créa sa room et se téléporta sans plus attendre sur les quais du port. A son apparition plus que soudaine, nombre de gens se retournèrent, et déglutirent en voyant le tristement célèbre chirurgien de la mort. Ce dernier alla finalement s'asseoir négligemment sur une caisse à proximité et attendit ses nakamas. Durant ce laps de temps, il fit une rapide investigation des lieux du regard.
Une demi-heure plus tard, son navire s'amarra et ses hommes y descendirent. Parmi eux le vice amiral Saundo. L'ex-marine toujours avec son éternel manquement de respect à tout, se fraya un chemin dans la foule en bousculant tout sur son passage jusqu'à atteindre le capitaine pirate. Un sourire apparut sur ses lèvres en voyant là où ce dernier était assis. Une caisse en bois certes, mais remplit de foulard en soie comme dans tant d'autres caisses derrière lui.
Derrière Saundo, une grande partie des hearts arrivèrent. Une fois encerclé de leur petit groupe, Saundo mit au clair un dernier point.
-Ecoutez tous, touchez chacun un foulard, pensez à Kagugarami, et les liens qui vous unissent vous emmènerons a elle. Seuls les liens les plus forts y parviendront! Qu'ils soient issus de l'amitié, de l'amour ou de la haine! Plus ses liens sont puissants plus vous arriverez près de Kagugarami.
Suite à cette déclaration, brusquement Saundo s'empara d'un foulard, ferma les yeux et d'un coup se volatilisa sous les yeux de tous. Il n'en fallut pas plus à Shachi pour faire de même.
-J'vais retrouver mon idiote de « sœur »! s'écria le rouquin tout en disparaissant.
-Il en fait toujours trop, soupira Penguin disparaissant à son tour.
-J'va..j'av ...je veux retrouver Sïa, balbutie le timide Tim en s'éclipsant en même temps qu'un Bepo s'excusant.
-Restez calme, et attendez notre retour ceux qui n'y parvienne pas, ordonna le capitaine.
Avec plus de sérieux, devant certain de ses hommes n'arrivant pas à rejoindre Moyesïa, le capitaine pirate saisit à son tour un foulard. Le regard remplit de détermination, Law disparut.
PDV de Law
Me matérialisant à quelques mètres du sol j'atterris souplement. Je me redresse, et constate que je suis seul. Aucune trace de mes hommes ayant pu parvenir jusqu'ici, ou de l'ex marine nommé Saundo. Exaspéré déjà de la situation, je me pince l'arrête du nez et redouble de vigilance en ces lieux m'étant inconnu. Un long couloir où à chaque mètre, au mur une torche éclaire faiblement mon avancée.
Pas après pas, je commence à penser que je suis dans un labyrinthe. Les couloirs n'en finissent pas, seul un clapotis régulier d'une goutte résonne constamment. Rapidement le nombre de torches accrochées diminue tout comme la luminosité. Prenant la sage décision d'en prendre une en main tant qu'il en est encore temps, je poursuis mon chemin. Que j'aurais souhaité avoir Bepo à mes côtés! Car un nodachi et une torche à transporter simultanément, c'est une vraie merde ce plan.
Le temps s'écoule et bien vite je me retrouve à faire un choix. Le chemin que j'empruntais jusqu'à présent se divise en trois. Par pur hasard je décide de poursuivre tout droit. Passant le dos d'une de mes mains sur le mur, mes phalanges tatouées rencontrant le mordant froid du matériau, et ont la sensation de petites crevasses gravées à même la pierre. Apportant ma torche plus prêt des inscriptions gravées, j'y lis: Bienvenue dans le labyrinthe du cerbère, alors qu'au loin un grognement sonore s'élève, et qu'un souffle tiède envahit chaque recoin des lieux éteignant au passage l'unique source de lumière en ma possession, me plongeant ainsi dans le noir total...et merde.
Une fin bien sadique, non? Et vous voulez savoir je les enchaine dernièrement XD. Comme d'habitude merci à Katy3110 *skyrock* d'avoir corrigé.
