Réponses aux reviews:
Cora-Hearts: Le dire au capitaine, se qu'elle a un fait, ne réparera pas les choses. Dans cet état d'esprit, Moyesïa préfère agir avant tout. Après elle aura son temps pour se justifier.
FireBird539: Merci ^^
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Les interrogations sur l'avenir pourchassaient chaque membre de l'équipage du Heart, ayant reçu plus d'informations, de précisions sur comment les derniers événements avaient bien pu se produire, notamment la confrontation face à Anne. Les pirates, qui pour la plus grande majorité ne blâmèrent pas Moyesïa, avaient compris que la faute de leur amie était tout bonnement catastrophique. Et devant la mine sombre qu'affichait leur nakama s'étant fermée sur elle-même, l'idée de lui faire remonter la pente avait jailli des méninges de la plupart des hearts.
Mais malgré la myriade d'encouragements reçus par ses nakama, Moyesïa ne pouvait guère se joindre à leur débat, se contentant de répondre avec précision aux questions qui par moment, durant la soirée, lui furent posées. Quant à son capitaine, il ne lui avait pas adressé un mot depuis leur précédente conversation.
Sïa restait sur ce navire, portait le titre de membre des Hearts pirate, mais désormais, au sein des pupilles du ténébreux elle se voyait en étrangère. Tracassée, tourmentée par son futur, l'ancienne noble démonique observait le plafond de sa chambre, sa lampe de chevet encore allumée.
Ses souvenirs se mélangeaient, tout comme ses fautes du présent et du passé, où elle cherchait des liens inexistants entre eux, trouvant des causes des problèmes actuels dans des fautes du passé. Se tournant sur un côté Moyesïa regarda son réveil, et au vu de l'heure matinale soupira. Deux heures du matin, rien que cela? L'insomnie était bien présente, et ses tourments n'avaient guère envie de prendre congé d'elle.
Soufflant par le nez, la démone décida de sortir de sa chambre où l'air était devenu irrespirable selon elle. Etait-ce le poids des regrets qui rendaient l'atmosphère si pesante? Elle ne chercha pas bien longtemps à éclaircir ce point, préférant largement se comporter en fantôme errant dans les couloirs du navire, et ce dans l'art de la discrétion que possédaient ces spectres.
Dans ces même couloirs si bruyants durant la journée, et désormais si calmes la nuit. Lorsque le soleil laissait place à la lune, ses nakamas très imaginatifs dans l'art de la connerie, tout comme elle, n'existaient plus, à moins que quelques ronflements qu'on parvenait nettement à attendre en tendant l'oreille contre les portes des dortoirs ne comptent.
Chose que la miss cherchant à se divertir apprécia faire. Les Hearts dorment tous comme des bébés, constata la miss, décidant de monter l'échelle donnant au niveau supérieure du navire. Et là-bas, elle avait le choix entre sortir sur le pont, dans le but de profiter de la fraicheur de la nuit, ou s'en aller vers la vigie.
La curiosité de savoir qui pouvait bien être de garde l'emportant, sa décision prise, la miss poursuivit vers la vigie, et trouva son Aniki à somnoler sur le sofa de la pièce. Sans une expression sur ses traits, sachant parfaitement que le roux allant s'endormir risquait une réprimande, comme toujours lorsqu'il avait le malheur de s'assoupir lors de ses tours de gardes, le démon s'approcha de lui, et posa une main sur son épaule.
Sursautant, Sha' passa une main sur son visage, avant de bailler la bouche grande ouverte.
-Sïa, tu fais quoi debout? Tu dors pas?
Hochant négativement la tête, s'asseyant à ses côtés tout en basculant sa tête en arrière, la miss lui répondit.
-Non. Je réfléchissais. Et réfléchis toujours.
Le silence qui suivit la déclaration de la miss laissa un goût amer à Shachi. Sa « petite sœur » allait mal, très mal. Les remords la rongeait petit à petit, et sa relation avec le capitaine s'étant détériorée n'échappait à personne sur le navire. Lui, comme d'autres, envisageaient les pires scénarios. Et si leur capitaine décidait de la débarquer sur une île, un beau jour, sans prévenir?
Cette possibilité ruinant le moral du rouquin fatigué, fut balayée par ce dernier, qui se pencha au dessus de sa nakama pour lui administrer une pichenette qu'elle n'avait pas volé. Fronçant les sourcils, la brune gonfla des joues tout en apportant une de ses mains à son front.
-Cesse de penser, si tes neurones ne peuvent que t'offrir des insomnies. Tu vois, ça c'est réfléchi.
Laissant échapper un sourire devant la remarque du rouquin, la miss lui accorda que son raisonnement avait du sens, alors qu'elle apportait ses mains aux joues du pirate qu'elle claqua. Vengeance prise sur sa précédente pichenette, Moyesïa sauta au cou de son ami qui sous son poids bascula sur le sofa.
Shachi aussi rouge qu'une tomate bégaya tant bien que mal une phrase, que la miss se plut à ignorer alors qu'elle l'achevait d'un câlin. Baillant nettement plus discrètement que le pauvre homme dont le visage approchait à la couleur de ses cheveux, la démone répliqua qu'elle comptait appliquer ses conseils, et enfin dormir.
-Dan- ...Dans mes bras?! Questionna Shachi.
-Bien sûr que oui, répondit Moyesïa tout en lui tirant la langue, perverti comme tu l'es, ça t'empêchera de t'endormir au moins.
Ô la peste, songea le rouquin, alors que la dite peste se calait contre lui, une main sur son épaule, et sa tête reposant sur son torse. Bien vite, pour faire taire ses protestations Moyesïa remonta sa main sur sa bouche, alors qu'au fil des minutes sa respiration devint plus calme et profonde.
Profondément endormie, se sentant en sécurité, Sïa n'eut aucun mal à sombrer dans les bras de Morphée contrairement à Shachi, qui dut expliquer cette situation à Moe, venant prendre la relève à la vigie une heure plus tard. Autant dire que le rouquin était mal barré.
Au petit matin, Moyesïa ayant mystérieusement retrouvé sa cabine s'étira dans son lit. Un faible sourire, même pratiquement inexistant éclairait son visage, alors qu'elle observait les fonds marins de son hublot. La petite conversation qu'elle avait eut hier avec son précieux Aniki lui avait comme redonné un second souffle, qu'elle comptait bien user pour ne pas inquiéter plus qu'il ne fallait ses nakamas.
Sortant de son lit, la miss s'éclipsa quelques instants dans sa salle de bain, et une fois prête sortit de sa cabine. Comme elle l'avait pensé durant la nuit, le soleil levé apportait son lot d'énergie aux pirates, qui pour le plus grand malheur du capitaine ne manquaient jamais d'imagination pour des conneries.
En parlant de ce capitaine bien sombre, il ne s'était pas présenté au petit déjeuner. Pourtant la cafetière fut comme chaque matin fidèle à son poste, et sut remplir bien des tasses, sauf celle du capitaine généralement la première à recevoir le liquide noirâtre. Mais ne s'inquiétant guère, le cuistot songea simplement que le capitaine avait dut se coucher encore plus tard qu'à l'accoutumé, pour se pencher sur il ne savait quels travaux, devant être la raison de son retard.
Et ne s'étant guère trompé, Law fit son apparition quelques minutes après, dans une salle commençant à se vider de son équipage. Tasse de café en main, savourant le liquide chaud glissant dans sa gorge, et achevant de le réveiller au passage, le capitaine pirate interpella l'unique membre féminin de son équipage s'apprêtant à sortir.
Rebroussant chemin, Moyesïa ne prit pas la peine de se rassoir sur une chaise, se contentant d'approcher du ténébreux, qui réussit bien vite à lui rabaisser son moral ne volant pas bien haut déjà. D'innombrables questions, beaucoup trop de questions dont certaines aux réponses lui échappant lui furent posées. Beaucoup sur son avis sur la situation, sur les possibles stratagèmes que pourraient user les démons dans un avenir bien trop proche.
Et une fois libérée de cette corvée, Moyesïa la mine abattue regagna ses corvées du jour sans en vouloir à Trafalgar. Elle ne le pouvait tout simplement pas, ses interrogations étaient justifiées. C'est pourquoi l'avoir de nouveau fait tirer une tête d'enterrement ne dérangea pas plus que cela la démone, contrairement aux deux zigotos Shachi et Penguin.
-Ben voilà. Moi qui arrive à refouler ses réflexions, le capitaine les remets sur le tapis, se lamenta Shachi alors que son camarade approuva vivement sans savoir que dans leurs dos leur supérieur les écoutait.
Passant devant eux, Law se contenta de doubler leurs corvées, alors que mystérieusement, les deux hommes songèrent au même mot:...le tyran. Mais se retinrent bien vite de faire partager le fond de leurs pensées.
Au lieu de cela, ils préférèrent mettre en action le petit plan qu'ils avaient prévu pour leur démon favori, ayant pour but de lui redonner le moral de nouveau bien bas à cause du précédent tyran. Arrivant dans le dos de la miss en toute discrétion selon eux, les deux mécaniciens comprirent qu'ils étaient grillés quand sans se retourner l'ex-noble leur demanda qu'est-ce qu'ils mijotaient.
Tirant une grimace, le duo traîna par les pieds, chacun une de ses chevilles dans une main, la démone derrière eux. Ils traversèrent bien vite les couloirs, jusqu'à arriver au pont. Une fois là-bas, encadrée par Shachi et Penguin l'ayant libérée, la démone fit face à Edwards, le don juan de l'équipage aux cheveux bruns et aux yeux noirs.
Son violon sous la main, le jeune homme sourit à sa nakama tout en faisant une petite courbette à son public. Se penchant à l'oreille de sa « sœur », Shachi lui expliqua que leur nakama excellait dans la musique, et dans l'espoir de lui remonter le moral, ce gentleman perverti sur les bords lui offrait gracieusement une prestation de ses talents.
Hochant la tête, Moyesïa écouta les notes de musiques produites par les cordes frottées du violon, tout en songeant que le brun avait vraiment des passions aux antipodes. Elle avait bien remarqué, et bien vite, que le jeune homme nourrissait aussi une passion bien dangereuse autre que la musique, les explosifs.
Sa chambre, un dortoir qu'il partageait avec Moe et Tim, grouillait d'un tas de gadgets ne demandant qu'à exploser. Ces mêmes gadgets de sa propre création étaient souvent une source de dispute avec son colocataire Moe. Et Tim, bien trop timide pour ouvrir sa bouche était surement du même avis sur le point que prendre le risque de se faire sauter au réveil, pour avoir malencontreusement posé là où il ne fallait pas un pied, était assez révoltant.
Cette passion contrastait parfaitement avec la facette d'Edwards qu'avait actuellement sous les yeux Moyesïa. Gracile dans ses gestes, appliqué et concentré, le brun évitait de loin toute fausse note. Le rythme des vagues se brisant sur la coque semblaient même avoir plié, et s'être joint à l'instrumental apaisant du pirate. Finissant son air, le brun fut applaudi par son petit public qu'il remercia par une courbette.
Rejoignant ses nakamas, le violoniste s'accouda à la rambarde blanche alors qu'il se faisait taquiner par l'ancienne noble :
-Tu n'es donc pas qu'un passionné d'explosif ? Intéressant.
-Et non ma petite Sïa ! J'ai encore quelques cartes dans ma manche, contrairement aux deux autres primates ici présents.
-Non mais ?! S'exclamèrent Shachi et Penguin simultanément. Mais les narguant, préférant la conversation de la demoiselle, le bourreau des cœurs les ignora tout en repoussant Shachi d'une main plaquée sur sa face de singe, selon les propos du musicien s'étalant sur d'autres sujets avec la brune.
-Comment es-tu devenu pirate ? Demanda soudainement Moyesïa.
Devant la question plus que soudaine, Edwards écarquilla des yeux avant de se reprendre. Du côté de Sïa songeant que sa question était plus qu'indiscrète, elle attendait avec une certaine impatience le verdict.
Allait-il-lui narrer ses débuts sous l'emblème de Trafalgar, ou garder pour lui ses secrets? A ce qu'elle avait compris, certains de ses nakamas avaient des passés peu glorieux, sombres pour la plus part. Si le brun vivait avec le souvenir d'un de ses passés peu joyeux, il serait totalement compréhensible qu'il le garde pour lui.
Mais observant la ligne de l'horizon, le violoniste prenant son temps pour trier ses souvenirs, pour trouver un début convenable, finit par raconter ce que Moyesïa pendu à ses lèvres attendait.
-En toute honnêteté, je n'ai eu qu'une pensée pour le capitaine au début. Pour certain sur le navire il est une main tendue qu'ils saisirent pour se sortirent de l'obscurité, pour moi, s'était un gros connard...
~Flash back~
Si vous vous demandiez comme Sïa la fait à Edwards, son passé, s'est avec une certaine forme de nostalgie qu'il vous conterait son train de vie à cent à l'heure. De la musique, un groupe fonctionnant et visant les places des plus grands, sans oublier les berrys pleuvant.
Alors le trouver entouré de ses camarades de route, dans un bar à une heure tardive n'avait rien de surprenant. Leurs verres pleins, appuyés sur la table qu'ils occupaient, les quatre musiciens trinquèrent avec joie, festoyant sur leur dernier contrat. Buvant en quelques gorgées sa boisson, le guitariste jouant aussi du violon par moment, commanda une autre boisson à une serveuse passant, qui se pressa pour servir son client.
Le charriant, un camarade d'Edward plus vieux que lui, le pria pour que cette fois-ci il n'est pas à le porter jusqu'à sa chambre où il pourrait décuver tranquillement le lendemain. Mais l'envoyant paître, le jeune homme poursuivit sur sa lancée, enchaînant les tournées. Après tout le brun avait l'esprit allégé de toutes responsabilités, il était jeune, et ne vivait que pour et par la musique.
Aucune attache ne lui faisait prendre du recul sur ses actions souvent spontanées et irréfléchies.
Et ce n'était pas pour lui déplaire. Il n'avait aucun compte à rendre à personne, vivait au jour le jour. C'est pourquoi, se faire éjecter d'un bar en bon dernier alors que ses camarades l'avaient laissé, ne le dérangeait guère. Mains dans les poches de son pantalon en cuir, baillant, Edward marchant en zig zag décida de rejoindre sa chambre d'hôtel alors qu'au loin le soleil se levait.
L'atteignant, sans prendre en compte les regards des quelques clients de l'hôtel et de la réception, le jeune homme monta à sa chambre, et s'affala sur le lit de la pièce. Saisissant son oreiller, Edwards l'enserra et ferma les yeux bien vite. Ce fut bien en fin de journée, que l'un de ses camarades le sortit de son sommeil en frappant énergiquement à sa porte.
Grognant, passant une main sur son visage et peu enclin à sortir de son lit, le fêtard de la veille marmonna à l'encontre de celui étant derrière la porte qu'il arrivait pour leur répétition. Juste le temps d'une douche selon Edwards, qui les fit poiroter bien plus longtemps en s'étant endormi sous le jet d'eau.
Mais une fois là, les autres membres de son groupe de musique l'ayant sermonné purent enfin commencer leur répétition qui dura quelques heures. Satisfait, une fois libérés, tous purent vaquer à leurs occupations.
Montant à sa chambre, Edwards prit l'étui de son violon reposant sur son lit. Mais ce que contenait la mallette ne regardant que lui, était bien autre chose qu'un instrument. Ce fut avec un sourire au coin que le jeune homme quitta les lieux, sous les railleries de ses anciens amis l'accusant d'aller de nouveau traîner dans un bar de l'île. Ne leur répondant pas, Edwards sortit de leur hôtel et se dirigea dans un coin à part.
Ayant depuis longtemps quadrillé les lieux, il n'eut aucun mal à trouver une vieille bâtisse isolée qu'il avait repérée depuis un moment. S'assurant de ne pas être suivi, le jeune homme entra dans le bâtiment où à même le sol il ouvrit l'étui de son violon. Un sourire de tordu sur les lèvres, il admira ses « petits ». Un tas d'objet qui en appuyant sur un minuscule bouton réduiraient en cendre les lieux pour la plus grande joie de leur créateur.
Les posant sur des murs de la maison, ainsi que dans la cave, Edwards satisfait de la mise en place de son futur spectacle sortit de la vieille maison en ruine, et trouva une place adéquate pour ne rater aucune miette de son feu de camp géant. Scrutant attentivement sa montre, l'impatience que la grande aiguille ne s'arrête sur le trente l'envahit. Oui, il était un peu à cheval sur l'heure, car tout devait prendre sa place, et pour ne pas que cette facette de lui ne soit découverte les horaires il les suivait des yeux avec attention. Lorsqu'enfin cette satanée aiguille lui permit d'appuyer sur un petit bouton, une détonation ébranla la petite ville.
Observant avec un sourire ce qu'il avait produit, le jeune homme contempla le brasier que les villageois tentèrent de contenir, quand brusquement une main se posa sur son épaule. Sursautant, le musicien bondit sur ses pieds, et tenta de s'éloigner du mystérieux inconnu l'ayant surpris, mais en vain. La poigne du jeune homme sur son épaule était de fer, et ne semblait pas vouloir le lâcher.
Observant son agresseur, Edwards ne le quitta pas des yeux. Il était grand, portait un short noir et une chemise blanche. Et cachait ses cheveux de jais, un bonnet à tache noir camouflait aussi son regard, mais nullement pas le sourire au coin qu'il arborait. Selon le musicien, l'inconnu devait avoir environ son âge, sans doute dix-neuf ans.
La poigne sur son épaule devint plus importante, et en un battement de cils le musicien se retrouva avec l'inconnu l'agressant penché à l'une de ses oreilles, à lui murmurer des mots lui procurant mille craintes :
-J'ai vu ce que tu as fait. Suis-moi, tu vas mettre utile.
Ce fut avec cette phrase, et avec un scalpel sous la gorge, qu'Edwards se vit devoir coopérer avec ce parfait inconnu n'ayant même pas voulu lui donner son prénom, mais l'ayant comme pris en otage une journée entière sans sourciller. Mais pour autant, comme le pensait à juste titre le musicien, ses camarades ne devaient guère s'inquiéter pour lui. Ce genre d'escapade lui arrivait fréquemment, et comme dit plus tôt il n'avait aucun compte à rendre.
Alors se retrouvant dans une vaste opération visant la base de la marine de l'île, embarqué avec le mystérieux homme au chapeau tacheté, d'un ours en short parlant, et d'un duo de comiques sentant la suie, le musicien avec ses explosifs se retrouvèrent à devoir faire sauter un pan du mur de la base.
Maudissant sa chance ayant tournée, le brun observé par son kidnappeur disposa les explosifs qu'ils avaient en sa possession sur un mur extérieur de la base marine, rejoignit les inconnus l'ayant enlevé, et fit ce qui lui était demandé, une brèche dans la bâtisse. Chose faite, le violoniste espéra pouvoir s'enfuir, mais fut retenu par l'ours parlant qui s'excusa avant de le balancer sur l'une de ses épaules.
Au seing de la base qu'il avait infiltrée, toujours entre les pattes de l'ours polaire suivant ses camarades, le chaos régnait. Les marines en alerte maximale se déployaient dans leurs locaux tandis que les pirates ayant un plan des lieux et des informations sur le déplacement de leurs ennemis en cas d'attaque avancèrent avec aisance dans le bâtiment, tout en neutralisant par moment des marines sur leur chemin.
Atteignant le laboratoire de la base, les deux hommes appelant continuellement l'homme au bonnet capitaine remplirent des sacs en toile en leur possession de bon nombre de travaux des scientifiques des lieux, reposant dans les placards. Une fois cette tache accomplie le kidnappeur d'Edwards prononça le mot room, et dans l'incompréhension la plus totale du musicien, les voleurs de marines se retrouvèrent à l'extérieur.
Le « capitaine » fatigué bien qu'il ne le montrait pas, fut heureux de sa précédente performance, avant de se voir agacer par son petit otage commençant à s'agiter sur l'épaule de son second. Mais sourire au coin, approchant d'Edwards, le ténébreux d'un air railleur lui dit :
-Je me nomme Trafalgar Law. Tes capacités ont suscité mon intérêt. Tu fais désormais partie de mon équipage pirate.
~Retour au présent~
Un sourire aux lèvres, Sïa s'accorda à dire que cette première rencontre avec Law était totalement plausible. Après tout, le capitaine avait toujours ce qu'il voulait selon Shachi et Penguin, chahutant avec Edwards désormais incapable de quitter ce navire malgré pareil début. Début bien différent de Moyesïa, ayant d'elle-même demandé à rentrer dans les folles aventures que peut vivre un équipage pirate.
-Puis après y a eu Maru qui m'a bien fait baver, soupira le violoniste un sourire aux lèvres.
-A nous aussi Puppy la menait dure, se plaignirent Shachi et Penguin.
-Maru ? Releva Moyesïa un sourcil levé. Pourtant, c'était bien la première fois qu'elle entendait le prénom de cette personne sur ce navire. Interrogeant ses nakamas sur l'identité de cet homme, ce fut avec une petite voix qu'on l'éclaira.
-Ce sal gamin au sal caractère fut un membre de l'équipage, répondit Penguin avec la peine lui lacérant le cœur, mais il est mort. On te racontera certainement un jour l'histoire de ce bonbon sur pattes.
Ne posant pas plus de questions, voyant que le sujet était sensible, Moyesïa n'insista pas, et s'aventura vers d'autres thèmes de conversation. Ce fut bien en fin de soirée, qu'Edwards les quitta, alors que mijotant un coup, les deux mécaniciens décidèrent de mettre dans la confidence leur démon d'amie. Chacun penché à l'une de ses oreilles, s'appuyant légèrement sur ses épaules, Shachi et Pen murmurèrent leur plan d'action aux oreilles de Moyesïa levant les yeux au ciel.
Se dégageant de leur emprise, la démone les abandonna, tout en leur promettant de ne pas divulguer aux autres leur plan rafle du frigo. Ces goinfres souhaitaient faire une mission suicide après l'heure du couché, en allant sur le territoire DU Ban. C'était pratiquement aussi suicidaire qu'entrer sans permission dans le laboratoire de leur capitaine, et ne tenant pas plus que cela de voir ses jours finirent avant l'heure, en vérité Moyesïa aurait sauté sur l'occasion pour faire pareille connerie il y avait quelques semaines sans les incidents précédents, décida de regagner sa chambre, jusqu'à ce que l'heure du dîner n'arriva.
Le lendemain, les deux mécaniciens dont la discrétion laissait à désirer pour rappel, se retrouvaient à se faire engueuler par le cuisinier. Les voyant se faire sermonner, les autres pirates ne manquèrent pas d'envoyer des piques à leurs deux idiots de première, raflant le trophée de la bêtise au seing du sous-marin. D'autres, emmitouflés dans des pulls, attendaient avec impatience pouvoir enfin atteindre la prochaine île en approche, qui semblait être hivernale pour la plus grande joie du second.
Dans son coin, Law couché sur l'ours polaire mimait se reposer, bien qu'il devait sans l'ombre d'un doute écouter d'une oreille discrète les conversations de ses nakamas. Soudainement, des exclamations surgirent à un bout du pont, et on le demanda.
Soupirant, ne savant à quoi s'attendre, le ténébreux se releva et nodachi posé sur l'épaule avança vers ses hommes penchés au-dessus de la rembarre. S'appuyant d'une main, le ténébreux arqua un sourcil alors que plus bas, assis dans une barque, un inconnu portant sur son dos une cape passait à côté d'eux sans prononcer un mot. Etait-ce un naufragé ?
Et voilà un petit chapitre de transition. Pas grand chose ne se passe, navré ;p.
Plus d'action dans la suite à venir ^^.
