Wow des années lumières que j'ai rien posté sur cette histoire, presque un an */* gomen? Allez, on oublie et on repart sur de bonnes bases!
Comme ça fait longtemps, rappel. Suite à sa décision purement sotte de se balader en terre inconnue, Moyesïa fut abandonnée dans la neige par Molono. Récupérée par Mark, un mercenaire à la solde de doflamingo, elle est embarquée sur un navire esclavagiste. De leur côté, les heart la croient morte.
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Les ombres avaient cessé de danser, les fantômes de hanter, et la peine due à de douloureux souvenirs s'était atténuée. Moyesïa, toujours enchaînée dans la cale d'un navire marchand, était focalisée sur la plaie béante de son pied. Tout en prenant son courage à deux mains, le démon contracta ses abdos, tira sur ses liens et parvint à se relever sur son pied valide. Avec mille précautions, elle posa la pointe de son autre pied, et délaissa son appui étant le mur.
Même en ayant à peine sollicité son membre blessé une vive douleur remonta sa jambe.
Retrouvant mollement le sol de la cale, Moyesïa comprit que son handicap était plus important qu'elle ne l'aurait cru. La blessure était si profonde, qu'elle était sûre de pouvoir y glisser l'un de ses doigts dans son intégralité. En toute honnêteté, elle redoutait l'infection si elle ne recevait pas le plus tôt possible des soins. De plus, elle ignorait combien de temps s'était déjà écoulé depuis sa disparition. Ou plutôt nouvelle disparition. Cette fois-ci, son capitaine allait lui faire la peau, tout du moins si elle parvenait à le revoir un jour.
Au pied du mur, de nouveau dans une situation bien précaire, la jeune femme décida d'observer une fois de plus les lieux. La cave n'avait pas changé, toujours des cellules où s'entassaient de pauvres futurs esclaves, et quelques marchandises ici et là. Se sentant piégée, entre deux caisses, la brune souffla par le nez. Aucune échappatoire ne semblait lui être à portée de mains pour le moment, la condamnant à un sort peu enviable.
À ce qu'elle se remémorait, son ravisseur comptait la livrer à un certain Joker, un homme qu'elle ne connaissait pas, mais semblant s'intéresser de prêt à son supérieur. Et si cette personne suivait attentivement une supernovæ et que son réseau de contacts semblait bien fourni, Moyesïa déduit que ce Joker était sans doute un ennemi puissant. Décidément, un face à face avec cet inconnu n'emballait pas plus que cela la démone. Pour sa survie, elle devait trouver un moyen de fausser compagnie aux marchands d'esclaves.
Mais tout cela paraissait bien mal parti, puisqu'elle était dans l'impossibilité de faire le moindre geste. Au même instant, la porte de la cale s'ouvrit. Laissant passer la haute silhouette de Mark, pour rappel le ravisseur de Moyesïa. La plupart des captifs ayant tissé des liens avant ou après l'enfer qu'ils vivaient resserrèrent leur rang, craintifs devant ce nouveau tortionnaire marchant sans se presser vers sa cible.
Ne le quittant pas de ses yeux, la brune remarqua sous le bras du brun une trousse de premiers soins et se doutait de la raison de sa visite. Mark arrivé auprès de la miss s'accroupit, et sans prendre de précautions saisit le pied meurtri de sa prisonnière grimaçant.
Avisant de la plaie, le trentenaire farfouilla dans sa mallette rouge sur laquelle une croix blanche était dessinée, et se munit d'un flacon d'alcool. Une compresse en main, il nettoya le contour de la plaie, avant de se saisir de tout ce qu'il lui fallait pour suturer la miss. Mark avait toujours eu l'habitude de livrer « sa marchandise » en état d'utilisation à ses clients et ce ne serait pas « L'entrave » qui échapperait à la règle.
Satisfait de son travail, le mercenaire se releva, tourna les talons et sortit de la cale. Quant à Moyesïa, s'étant mordu la lèvre jusqu'au sang pour ne laisser passer aucune plainte de douleur, elle détesta d'un cran supplémentaire son ravisseur l'ayant recousue sans un antidouleur. Ses points la tiraillaient, la douleur était atroce. Plus question de tenter de se lever pour le moment, juste réussir à souffrir en silence, ne pas donner le plaisir à ces crapules d'entendre son «désagrément».
Expirant par le nez, tentant de refouler ses pensées portées sur sa douleur, notre démone imagina durant de longues heures tout moyen pour s'échapper, jusqu'à conclure qu'il lui faudrait tout d'abord connaître un tantinet plus la routine de ses ravisseurs. Sans l'ombre d'un doute, sur ce navire devait se trouver un escargot phone pouvant servir ses plans. Et il était bien évident, quasiment en tout cas, qu'un capitaine possédait le sien dans sa cabine ou son bureau.
Une fois un moyen de communication en main, elle aurait le loisir d'informer le chirurgien dans quelle posture précaire elle se trouvait. Ce plan pour le moins risqué était aux yeux de la démone celui comportant le plus de chance de réussite. Certains points, comme comment s'enfuir de la cale, étaient assez problématiques, mais mis à part espérer que la situation ne s'améliore dans les jours qui suivent la brune ne voyait pas d'autre issue.
Une attente longue débuta, qui dura trois interminables jours. À l'aube du troisième, la porte de la salle s'ouvrit de nouveau. Les rayons du soleil s'approprièrent les lieux, aveuglant les captifs qui abaissèrent leurs paupières, leurs rétines déshabituées à la luminosité extérieure. Papillonnant des yeux, Moyesïa s'adapta au plus vite jusqu'à pouvoir distinguer une silhouette baignant dans les premières lueurs, sur le seuil de la porte.
L'inconnu s'avança, tout en traînant un fardeau d'une main. Ses pas lourds firent craquer le parquet, alors qu'il se stoppa devant une cellule déjà pleine, mais qu'il ouvrit. Avec force, il lança au travers de la prison un nouvel individu rattrapé par quelques futurs esclaves. Un rire gras émergea des cordes vocales du trafiquant, qui pour effrayer « le bétail » tapa de sa masse sur les barreaux.
L'effet voulu fut présent, apeuré les marchandises glapirent et se réfugièrent contre le mur. Satisfait et s'étant déchargé de son nouveau colis, le marchand sifflota jusqu'à la sortie qu'il claqua violemment.
Pris en charge, le nouveau venu au centre de l'attention eut la joue claquée doucement par une jeune femme blonde à la mine bien pâle. Émergeant de son inconscience, le jeune homme se redressa à l'aide de ses coudes, avisa de son nouvel environnement avant de jurer.
Se relevant, dépliant sa grande silhouette égalant, voir surpassant la taille de Trafalgar Law, le nouveau prisonnier posa ses yeux peu habitués à si peu d'obscurité sur la pièce. Soupirant, il passa une main dans ses cheveux d'un bleu excessivement pâle avant déflorer des doigts les grilles devant lui. Un sourire carnassier étira ses lèvres, alors que sans un mot il partit dans son coin sous les yeux des autres victimes présentes, dépassées par le comportement du nouveau venu.
La journée passa une nouvelle fois avec lenteur, durant laquelle Moyesïa tenta de se tenir debout, dans le but d'atteindre un balai reposant contre le mur à un mètre d'elle. Avec, peut-être espérait-elle en tout cas, pourrait-elle à s'emparer des clés accrochées au mur. Suffirait-il encore de pouvoir utiliser le manche de l'ustensile ménagé.
À bout de force, l'estomac dans les talons tellement elle avait faim, Moyesïa abandonna se laissant glisser contre le mur, jusqu'à atteindre le sol. Assoiffée, sa gorge lui brûlait. La fatigue accumulée l'emporta bien vite vers les bras de Morphée ne lui offrant que des cauchemars. Au cours de sa courte nuit agitée de mauvais souvenirs, la brune sommeillant fut arrachée brusquement de son sommeil.
Le regard trouble, elle observa une curieuse poupée en chiffon de la taille de sa main, et transpercée de plusieurs aiguilles se mouvoir. Le curieux jouet animé marcha lentement jusqu'à elle, puis prit progressivement l'apparence de l'homme enfermé plus tôt durant la journée, qui s'agenouilla au côté de la brune.
Saisissant Moyesïa par le menton, l'albinos afficha un sourire carnassier tout en examinant la jolie bouille de la jeune femme. Son attention se détourna sur ses blessures, et autres signes de mauvais traitements qu'elle avait reçus durant les derniers jours.
–Estime-toi heureuse de ne pas avoir été abusée sexuellement parlant jusqu'à présent. Mais là où je t'emmène, possible que la chance tourne, pirate du hearts.
Lui crachant en plein visage, Sïa assassina ce curieux personnage d'un regard empli de haine. Gardant son calme malgré l'action de la prisonnière, l'ancienne poupée se contenta de lui promettre de lui faire amèrement regretter son geste. Preuve qu'il lui offrit en piétinant son membre blessé en se levant.
Grimaçant de douleur, Moyesïa serra les dents alors que son nouveau tortionnaire posa son index sur son front. Sans une explication au préalable, le bleuté pâlichon décida d'appliquer ses pouvoirs sur la pirate. La changeant en une poupée de chiffon animée, dans le but de se déplacer avec Sïa sans être ralenti, il s'empara de la jeune femme changée en jouet à ses pieds.
D'une poigne de fer, l'ancien prisonnier dont les geôliers eurent le malheur de ne point vérifier s'il était un utilisateur de fruit du démon, attrapa Moyesïa abattant ses bras rembourrés et inoffensifs sur les doigts de son nouveau kidnappeur. La démone commençait sincèrement à saturer de se faire continuellement enlever !
Demandant d'un ton austère au bout de tissu d'arrêter de s'agiter en vain, le bleuté se dirigea vers la sortie, tout en s'emparant des clés suspendues sur crochet fixé au mur. Traitant l'équipage de ce navire de sombre crétin, le futur évadé ouvrit la porte sans faire le moindre bruit et se glissa à l'extérieur.
Il rasa les murs, évitant avec soin les yeux des marchands d'esclaves. Ces derniers lui facilitant la tâche, puisque la fatigue due à leur journée les emmenait à être moins vigilants. Devant passer incognito, le blanc fut quand même soulagé lorsqu'il dénicha l'embarcation sur laquelle il s'était fait prendre la vielle, toujours tractée par le navire des esclavagistes. Il ne manquait plus qu'à récupérer ce qui lui appartenait pour filer.
Et se fut sans une hésitation qu'il décida de trouver la cabine du commandant de bord, pressentant retrouver ses biens dans la chambre du maître des lieux. Il s'aventura dans les couloirs, après avoir forcé un membre de l'équipage à parler dans l'unique but de savoir où se rendre. Malgré tout, ne pouvant laisser de témoins derrière lui, il prit soin de réduire à silence le marchand qu'il avait coincé.
Suivant donc les indications de sa précédente victime, le nouveau ravisseur de Moyesïa sur ses gardes, entra avec discrétion dans la chambre du capitaine. Elle était en ordre, spacieuse et richement décorée. Le marché noir servant de business à ses crapules semblait bien rodé et rentable, songea-t-il tout en se mettant à fouiller la cabine.
Il n'avait pas de temps à perdre, et retourna sans scrupule les lieux. Ouvrant les tiroirs du bureau, il les renversant par la suite, mais aussi des coffres contenant des biens coûteux y passèrent, autant le lit qui fut dépouillé du matelas. Souriant largement, il passa à ses doigts quelques bagues ornées de pierres précieuses, tout en affichant un air appréciateur, avant d'ajouter quelques bracelets à ses poignets. Selon lui, ça lui allait à merveille.
Dégotant un sac, l'évadé doublé d'être un voleur, déroba nombre de berrys et joyaux avant de se remettre dans sa quête principale. Il trouva sans mal ses cartes et son log post qui lui avait été enlevé, puis enfin, sous le lit de la chambre son sabre. Il le brandit au-dessus de sa tête, et sortit avec lenteur sa lame de son fourreau. Il fixa son tranchant, s'assurant qu'elle soit en bon état avant de donner des coups dans le vent. Satisfait, il la glissa de nouveau son étui et rattacha son arme à sa taille.
N'ayant décidément plus de temps à perdre en ces lieux, le petit chapardeur sortit des quartiers du capitaine et fit le chemin inverse jusqu'à la sortie tout en viellant sur Moyesïa, coincée dans la poche de sa chemise. Elle ne parviendrait pas aisément à lui échapper.
Passant la sortie, un air supérieur sur le visage, le bleuté se stoppa dans son élan. Une balle venait de lui effleurer le pied, le coup de feu ayant retenti faisant encore bourdonner ses oreilles. Suivant la trajectoire du projectile, il darda son regard sur le mercenaire devant lui, premier kidnappeur de Sïa et homme de main de Joker Mark.
Dans sa poche, Moyesïa frémit tout en observant l'obstacle de taille se dressant face à eux, sortant sa tête de la poche pour mieux assister à la suite des évènements. Or, la remarquant, l'albinos força le bout de chiffon à rester caché, ne voulant pas l'avoir dans ses pattes. Dégainant son sabre, lançant à proximité son sac d'argent près de son embarcation, le voleur acceptait sans broncher le combat.
Quant à Mark, une cigarette au bec pour ne rien changer, il visa son adversaire. Esquivant les balles tirées, l'ancienne marchandise ne sourcilla pas, ne montrant aucun signe de faiblesse. Alors qu'au fond de lui, il ressentait un profond ennui et lassitude dus à ce combat.
Ce n'était pas que le mercenaire était faible, bien au contraire, Joker ne se serrait pas encombrer de moins que rien, mais se battre n'avait jamais été une activité qu'appréciait le bleuté. Devant trouver un moyen de fuir, ce fut avec un sourire énigmatique qu'il posa ses yeux sur le mât du vaisseau pirate.
Ses doigts trépignant d'impatience resserrèrent leur prise sur la garde de son arme, alors que celle-ci prenait des teintes noires. Faisant un signe d'adieu à son adversaire, un magnifique doigt d'honneur, il dirigea son attaque sombre vers le mât. Ce dernier fut nettement tranché, alors que prenant la poudre d'escampette, le voleur saisit son butin au sol, et sauta sur son embarcation.
Tranchant net la corde le retenant au navire esclavagiste, il libéra son navire. Se faufilant dans l'unique pièce qu'offrait son moyen de locomotion, une salle spacieuse, ronde prenant tout l'arrière du navire, le jeune homme ouvrit une petite porte en fond de salle donnant sur un immense four. Ouvrant les nombreux bacs à côté de lui, il se munit d'une pelle et jeta une certaine quantité de charbon à l'intérieur. De suite, de la cheminée se dégagea de la fumée, alors que les deux roues de chaque côté de l'embarcation se mirent à tourner, brassant l'eau. Revenant à la barre, notre cher chapardeur sous les tirs des marchands mit les voiles. Si deux eurent réussi à s'inviter sur son navire, ils ne firent pas long feu. Barrant leur coup tout en dirigeant son navire, il les envoya faire un petit bonjour au poisson, tandis qu'il s'éloignait du navire des trafiquants restés immobiles, car désormais privé de mat.
Sur le pont, Mark observait d'un air impassible le fugueur avant de déchanter bien vite. Sa propre proie s'était fait la malle selon les dires d'un des marchands revenus des cales où il avait fait l'inventaire. Le quarantenaire crispa ses doigts sur la rambarde du navire, et était prêt à parier que la heart était en compagnie du petit voleur. Sur son honneur, il allait récupérer ses deux petits rats, se promit-il.
De son côté, souriant, le bleuté bien confiant se félicita lui-même, et à haute voix, de son évasion qu'il jugea parfaite, d'une réussite inouïe. Dépliant les voiles de son navire, laissant le peu de charbon restant se consumer, il partit mains dans les poches de son pantalon noir dans sa cabine, faisant également office de cuisine. Puis, s'entends que la poupée reposant dans sa poche s'agitait, il saisit le petit être animé par la tête avant de le balancer en travers de la pièce tout en annulant les effets de son fruit du démon.
Retrouvant son apparence normale, Sïa étalée sur le sol grimaça alors que son nouveau ravisseur s'accroupit à ses côtés. Sans douceur, il la saisit par le cou et la plaqua au sol. Lui renvoyant son regard noir, la démone déjà bien amochée ne perdu pas la face, lui tenant tête.
–Assassine-moi des yeux si ça te chante. Je t'envoie faire un petit séjour à Impel Down, pirate du heart.
À ses mots, le corps de Sïa se tendu. Elle ne pouvait laisser se produire une telle chose ! D'un coup de tête bien placé, la pirate profita que son ennemi l'eut lâchée pour se remettre sur ses pieds, tout en tentant d'ignorer celui blessé, l'adrénaline aidant bien, puis courut hors de la cabine.
Sur le pont, elle chercha des yeux, et en vain, une issue. Mais mis à part le grand bleu l'entourant, rien à l'horizon. Et puis, se tournant en entendant les injures étouffées de son adversaire, la brune déglutit difficilement. Se tournant à l'entente des pas en approche, Moyesïa se tint sur ses gardes, prête à riposter.
Se tenant le nez, le bleuté sachant qu'il avait nettement l'avantage ne craint pas un instant la brune blessée. Mangeant la distance les séparant, c'est fut avec une facilité déconcertante qu'il lut dans les mouvements de la miss et parvint à la retenir par le coude avant qu'elle ne lui file d'entre les doigts.
La tirant jusqu'à lui, leurs visages furent bien trop proches selon Sïa. Ils s'échangèrent leurs haines en un regard, le bleuté dominant la jeune femme affaiblie et blessée.
– Tiens-toi à carreau.
– Dans tes rêves ! riposta Moyesïa bien vite changer en un sac à patate sur l'épaules du bleuté la reconduisant dans la cabine du petit navire à vapeur.
Après des longs mois d'inactivité sur cette fiction, la voilà de retour! J'espère que la lecture vous a plu, les fautes ont été généreusement corrigées par Miss Young, comme toujours, et à dans 15 jours pour la suite normalement
