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Chapitre 11

James était tranquillement dans son fauteuil. Il regardait Lily jouer avec Harry. Il sourit aux deux rayons de soleil de sa vie brumeuse puis se leva et alla chercher son appareil photo. Ils étaient trop mignon tous les deux pour laisser passer l'occasion.

Quand il gagna le salon, le professeur Dumbledore était présent.

- Bonjour Albus, lança joyeusement James. Un thé au citron ?

- Non,merci, je suis venu pour quelque chose de très sérieux James. Assieds-toi.

Le Maraudeur s'exécuta puis observa le vieux directeur d'un œil inquiet.

- Vous devez partir. Voldemort vous recherche. Il est persuadé que c'est Harry qui va accomplir la prophétie. Il veut vous tuer.

James en resta bouche bée. Lily attira Harry à elle et le serra contre son cœur tandis que l'enfant se redressait et passait ses bras autour de son cou.

- Sa priorité est Harry. Vous devez vous cacher. Allez quelque part et ne le dîtes à personne…quoi que ?…Prenez un Gardien du Secret et quelqu'un de confiance ! Si vous voulez, je veux bien l'être.

James jeta un coup d'œil à Lily. Elle hésitait.

- Pourquoi pas Sirius ?

- Si vous voulez, répondit Dumbledore à la jeune femme. Soyez sûr de sa confiance, parlez en, faîtes au plus vite !

Dumbledore se leva et serra la main de James avant de dire.

- Vous avez une semaine, peut-être deux.

Ils restèrent un instant incrédule puis James contacta Sirius par cheminée et lui demanda de venir. Il s'exécuta s'assit en face de ses amis alors que Harry venait vers lui en marchant difficilement ( ceci se produit en mai donc Harry à dix mois ).

- Dumbledore vient de nous dire que Voldemort veux tuer Harry, exposa James d'emblé.

- Non, non, non et non s'exclama Sirius. Pas encore, j'ai besoin de temps, il ne pouvait pas attendre encore un peu ?

James et Lily se jetèrent un regard et James insista:

- Si, il nous a conseillé de prendre un Gardien du Secret. Il s'est proposé.

- C'est vrai qu'avec Dumbledore ça filtrera pas, avoua Sirius.

- On avait…comment dire ?…plutôt pensé à toi, expliqua Lily.

- D'accord, répondit Sirius au tac o tac. Ca se fera quand ?

- Nous avons une semaine, on voulait le faire demain.

- Je serais là James. D'ici là, j'ai un truc à faire? Je le fais et je reviens.

Sirius laissa ses compagnons sur cette pensée. Il aurait pu demandé à Remus de l'aider à trouver l'étincelle de vie, seulement, il ne devait pas. Il rentra et se pencha à nouveau sur sa carte et ses notes. Il savait qu'elle se trouvait en Arctique. Seulement, il ne savait pas où exactement.

Il était deux heures du matin, Sirius passa sa main sur ses yeux et bu une gorgée de bièraubeurre.

- Alors, elle n'est pas au pôle nord, dit-il pour lui-même.

Il reprit le vieux parchemin jaunit qu'il avait trouvé dans un des livres qu'il avait lu. Il y avait écrit:

Merlin: Anadyr- village de Nyukhogory

Sirius avait chercher « Anadyr », il s'agissait des Monts Anadyr en Russie et Nyukhogory était un village sur le mont principal. Il était à cent kilomètres de tout. Merlin était la personne qui avait inventée et caché cette étincelle.

- Merlin, où est-t-elle à Nyukhogory ?

Il sortit une carte qui indiquait uniquement cette zone. Il y avait des tas d'endroits où cacher cette étincelle.

Il ferma les yeux un moment et opta pour la solution qu'il avait mise de côté. Il transplana cher Remus.

- Remus,appela l'animagus en secouant le jeune lycan. Bon Remus, réagit quoi !

Sirius poussa carrément Remus par terre.

- Hein, quoi, qu'est qu'y a ?

Remus s'était redressé, la couverture sur la tête, il la poussa et se gratta les cheveux. Il remonta sur son lit et s'y laissa tomber, bailla et regarda l'heure sur la montre de Sirius.

- Il est deux heures et demi du matin Sirius.

- Arrêtes de te plaindre. Voldemort veut tuer Harry.

- Qu'Est-ce que tu veux que j'y fasse,cria Remus.

- Remus, je sais comment le sauver de l'Avada Kedavra.

- Quoi ? Mais c'est impossible Sirius !

- Merlin pense assez différemment.

- Ca existait déjà, l'Avada Kedavra, du temps de Merlin ?

- Est-il vraiment nécessaire que je te fasse un cours d'Histoire de la Magie à cette heure-ci Remus ?

- Non, continues.

- Il faut trouver l'étincelle de vie. Nous devons tous en prendre, James, Lily, Harry, Dumbledore toi et moi.

- Et Peter, demanda Remus en le baillant de nouveau.

- Lui, il servira à autre chose et il ne risquera rien, on va le bluffer.

- Qui ?

- Voldemort.

Remus se décala dans le lit et invita Sirius à rester dormir.

- Tu viendras avec moi demain chez Prongs ?

- On ira tout à l'heure Pady.

Sirius et Remus s'endormirent sur ces mots.

Ils allèrent chercher Peter dans l'après-midi et se rendirent ensuite chez James et Lily.

- Mus, Rius, cria Harry en applaudissant en allant vers eux.

Remus le prit et lui dit bonjour puis Peter et Sirius firent de même.

- Harry ? Harry, viens, c'est l'heure de goûter.

- Man, s'exclama l'enfant en se débattant joyeusement dans les bras de Remus.

Le jeune homme déposa Harry qui se mit à quatre pattes et gambada jusqu'à la cuisine.

- Papa, Rius, dit Harry pour informer son père de la présence de son parrain.

Les Maraudeurs rejoignirent leur attrapeur préféré et commencèrent à discuter alors que Lily donnait un gâteau au chocolat à son fils et à Remus ( il raffole du chocolat, c'est pas de sa faute à Remus ).

- Pourquoi êtes vous tous là, demanda James au bout d'un moment.

- Si on te gêne, on peut partir, affirma Remus.

- Non, c'est pas ça mais…

- Quand un Maraudeur a un problème, tous les Maraudeurs ont un problème, fit philosophiquement Sirius. J'ai mit Peter et Remus au courant…

- A deux heures du matin, j'ai adoré, intervint Remus.

- Et on a décidé de prendre le temps de penser à ton problème, acheva Sirius.

- Sirius étant trop modeste, James, je vais t'avouer que c'est lui qui a eu l'idée, prévint Peter.

- Et oui, c'est qui le meilleur, c'est bibi !

- Bravo pour la modestie, répliqua Remus. Peter, tu sais très bien qu'il ne faut pas jouer avec son égaux !

- J'ai pas un égaux démesuré, c'était pour rire. Et c'est quand même pas de ma faute si je suis beau, riche, beau, intellige…

- A quoi tu as pensé, intervint Lily.

- A Peter, répondit Sirius en reprenant son sérieux.

- Pour quoi faire ?µ

- James, mon ami, Sirius a pensé à un coup de bluff. Brillant bien que ce ne soit pas mon idée !

- Moony, tu n'as pas sût sortir de plan cette fois-ci ! Chacun son tour !

Remus tira la langue à Sirius qui lui fit un pied de nez.

- Et dire que ce sont eux qui vont peut-être sauver mon fils, se lamenta Lily.

Harry lui tira la langue et éclata de rire.

- Bon, j'ai pensé que tout le monde allait pensé que je serais votre Gardien du Secret…

- Ce qui va être le cas, le coupa James.

- Donc Voldemort va le penser aussi…

- Il doit déjà le penser, intervint de nouveau son meilleur ami.

- Alors on va nommer quelqu'un d'autre.

James s'étrangla avec sa bièraubeurre.

- Qui, demanda-t-il avec scepticisme.

- Peter.

James avala de travers et faillit mourir d'asphyxie. Remus resta incrédule et Peter rougit alors que Lily éclatait de rire.

- Elle est chouette ta blague Sirius, s'exclama la jeune femme.

- Je suis du sérieux le plus total. Peter est le mieux placé.

- Sirius, Peter est un sorcier de bas étages et n'a aucun don particulier à part celui de se transformer en rat.

- Je sais James, justement. Qui penserait que le grand et le seul James Potter, entouré de deux amis puissants dont un loup-garou, irait déposer son secret chez un petit sorcier sans intérêt ? Désolé Peter pour les remarques pas très flatteuses.

- Pas moi en tous cas, s'écria James.

- Mais c'est pas grave Sirius.

- Écoute, dis que tu ne veux pas le faire Sirius et on en parle plus.

- Tu ne m'a pas écouté James ? Voldemort va m'attaquer en étant certain que je suis le Gardien du Secret. Il va me torturer jusqu'à ce que je lui donne le secret que je n'aurais pas. De cette façon, même s'il fouille mon esprit, il ne pourra rien trouver.

Tout resta silencieux un moment puis Lily descendit Harry de sa chaise haute et le déposa par terre. Il alla vers James et lui tendit les bras. Son père le contempla un moment.

- T'aime Papa !

James prit l'enfant et le serra fort dans ses bras.

- Je t'aime aussi Harry.

Il jeta un coup d'œil à Lily.

- Sirius, si Voldemort te capture et te torture pour que ça ne donne rien, il va te tuer.

- S'il me capture, que je lui donne des informations ou non, il me tuera.

- Tu crois que ça me rassure ?

- James, intervint Remus, je te conseille de suivre le plan de Sirius. Ses implications personnels ne concerne que lui.

- Tu veux le tuer Remus ou quoi, cria soudain James.

- Non, mais j'ai essayé de l'en dissuader depuis qu'il m'en a vaguement parlé. Il ne m'avait pas dit que ce serait Peter.

Sirius remarqua un éclair de douleur chez Peter qui se leva.

- Je suis désolé, mais je dois y aller.

Et il salua tout le monde avant de transplaner.

- Parfait, dit Sirius en sortant un parchemin de sa poche. Ce que je vais vous dire maintenant ne doit pas sortir de cette pièce. Même Peter ne doit pas savoir, il pourrait le sortir à n'importe qui, ce qui serait pire que de vendre James et Lily à Voldemort.

Tous se regardèrent perplexe puis se tournèrent vers le parchemin de Sirius.

- James m'a prêté un livre où on traitait l'étincelle de vie de Merlin sur un chapitre. Seulement il n'y avait pas assez d'informations, alors je suis allé à Poudlard et, j'ai découvert que l'étincelle de vie, préservait la vie. Elle protège de l'Avada Kedavra et tout autre sort ou potion qui peut tuer.

- C'est chouette ça, lâcha James.

- Non, hibou.

- C'était pas drôle ça Lily.

- Remus, tas-toi et écoutes. Nous allons tous partir avec Dumbledore en Russie. A Nyukhogory précisément parce que c'est là-bas que se trouve l'étincelle de vie.

- On part quand, demanda Lily.

- Dès que Peter sera le Gardien du Secret.

- Mais si on part, il n'y a pas d'intérêt…

- La raison officieuse est l'étincelle de vie, la raison officielle est vacances en Australie.

- Dumbledore est d'accord ?

- Dumbledore n'est pas au courant encore, Remus.

- Alors Peter ne vient pas, observa James avec nostalgie.

- Non, lui ne craint rien, il n'y a aucune raison de s'en faire. J'irais le chercher demain pour en faire le Gardien du Secret.

- Moi, ajouta Remus, je vais vous laisser et aller chercher Dumbledore, nous arriverons demain.

- Sirius, Remus…Merci.

- Oh, tu sais, je te devais un hébergement…

- Et moi, malheureusement, la vie de Rogue.

Ils se sourirent puis Remus transplana.

- Comment peut-on s'en prendre à un enfant, dit James au bout de dix minutes.

- Comment peut-on simplement s'en prendre à quelqu'un.

Sirius et James se tournèrent vers Lily. James se leva et la prit dans ses bras. Depuis que le petit était né, Lily avait une peur bleue que quelque chose arrive à son fils. Maintenant, elle était terrorisé à l'idée de le perdre. James, depuis que Dumbledore était partit, n'avait pas prit le temps de s'occuper de l'inquiétude de Lily. Il s'inquiétait lui-même pour tous les gens qu'il connaissait. Sa famille était son centre d'intérêt, d'inquiétude et de peur numéro 1.

Sirius s'approcha d'eux et posa une main sur l'épaule de James.

- Je vous promet que je le sauverai !

Il quitta ensuite la pièce et trouva Harry qui essayait de monter l'escalier. Il porta son filleul jusqu'à l'étage puis le reposa. Harry s'accrocha à sa main et marcha avec Sirius jusqu'à sa chambre. Ce dernier y trouva le lit bleu à barreaux, le vif d'or voletait près de la commode et l'armoire au fond, perpendiculaire à la fenêtre.

- James ! Sirius et Harry, ils sont où ?

- Ah, non ! Qu'il ne me refasse pas le coup !

James et Lily, après avoir fouillé le rez-de-chaussée, montèrent et trouvèrent le grand homme brun allongé par terre. L'enfant dormait à moitié sur lui. Un éclat doré fit s'éveiller les réflexes de l'attrapeur, il posa son regard sur son fils puis s'approcha. James découvrit la balle ailée dans la main gauche de Harry.

- Regardes Lily ! Il a attrapé le vif d'or !

- James, ça doit être le hasard, le refroidit Lily.

Bien que James sache que Lily avait parfaitement raison, il se complaisait à penser que ce n'était pas la balle qui avait volée vers l'enfant.

Sirius se retourna sur le dos et Harry referma sa main libre sur la veste de son parrain. Lily hocha la tête et prit l'enfant pour le mettre dans son lit. Sirius se mit à grogner puis à bouger dans tous les sens. D'un coup, il se redressa et, le souffle coupé, Sirius cria:

- Harry…

Sirius regarda autour de lui d'un air affolé, se leva et se pencha sur le lit avant de pousser un soupir de soulagement.

- Il est là, ouf !

- Tu croyais qu'il était partit où ? Tu sais, il ne se serrait pas envolé !

- Tu ne peux pas comprendre,murmura Sirius.

James poussa Sirius et Lily en dehors de la chambre, il ferma les volets d'un coup de baguette puis ferma la porte.

Vers cinq heures le lendemain, Sirius revint avec Peter. Il laissa ensuite James et Lily dans la maison alors qu'il promenait Harry sa poussette et déambulait dans les rues jusqu'à ce que Remus le rejoigne et lui annonce que Dumbledore serait présent dans deux heures.

- Tu crois que c'est bon, Remus ?

- Je sais pas Sirius. Tu sais où habite James ?

- Bah oui, il habite ici, on est à Godric's Hollow.

- Son adresse exacte , s'il te plaît ?

- C'est facile…

- Vas-y !

- Bah, euh…c'est…euh… fit le très loquace Sirius.

- Je crois que ça y est alors.

- On retrouve la maison comment ?

- Viens, on va attendre que Peter vienne nous chercher.

Peter vint les chercher dix minutes après et leur annonça où se trouvait James et Lily, il dit à Harry où l'enfant habitait. Il virent la maison apparaître du tournant de la rue parallèle. Harry applaudit le tour de magie et ils rentrèrent.

Bien que inquiet, Sirius savait que Peter ne livrerait le secret qu'au mois d'octobre. Il devait pourtant faire en sorte de retarder, jusque là, la décision de les vendre, ce fût pour cette raison qu'il dit à Peter avant qu'il ne les quitte:

- Maraudeur un jour, Maraudeur toujours !

Dumbledore était enfin arrivé et James avait du mal à faire avalé sa purée à Harry. James lui donna une cuillère et Sirius, qui était derrière son ancien camarade de dortoir, dit:

- Fais la moto Harry, tu sais, comme la mienne, celle qui vole !

En moins de temps qu'il ne le faut pour dire Quidditch, James fut moucheté de purée. Sirius éclata de son rire habituel qui ressemblait à un aboiement et s'éloigna vers Lily avant de subir la « terrible vengeance du Maraudeur ».