- Chéri, viens voir les informations.
Neville Londubat se retourna à l'appel de sa femme. Cela faisait une heure qu'il s'était installé autour des parcelles de fleur de sa fille Alice. Cette dernière avait commencé depuis peu à manifester de l'intérêt pour les plantes, et Neville était heureux d'enseigner cette activité à son aînée, qui manifestait, comme son père et sa mère, un don pour la botanique. Cependant, c'était une activité qui demandais de la patience, et une dextérité acquise sur du long terme, et il devait concéder qu'une petite fille de sept ans avait une patience plus que limité, et une activité comme les plantes n'était pas des plus excitante.
Pourtant, Neville adorait les plantes, et même s'il ne s'en vantait pas, était sortis de Poudlard avec une maîtrise en Botanique. Cependant, il avait été déçu. Déçu par le monde magique concernant ce domaine, il n'y avait aucune recherche ou étude poussé sur les plantes, et quand il avait demandé des budgets pour mener des recherches et faire des expériences, on l'avait pris pour un fou. Apres tout, si quelque chose marche, pourquoi vouloir essayer autre chose ? C'était exactement ce dont parlait Harry, quand ce dernier voulait changer les choses, améliorer le pays, avancer, mais dont personne ne prenait au sérieux.
Par Harry, Neville y avait vu un leader, un homme qui avait les moyens et le soutien pour que tout change, ne plus subir la tyrannie de ceux qui se sentait supérieur, avoir un gouvernement qui ne marchait pas aux pots de vin et aux relations, amener des changements à tous les niveaux. C'est à ce moment que Neville eu un choc, Harry se faisait de plus en plus abandonner, tous se contentant du système en marche, et faisant comme si rien ne s'était passé, les exécutions des nés-moldus par les détraqueurs devant le tribunal de Dolores Ombrage, les familles mortes ou déchirés par les raids des mangemorts, et bien d'autre injustice été oublié. Apres tout, un coup de baguette et les lieux été réparés, mais comme Neville l'avait souvent vu, et comprenais parfaitement, rien ne réparé une famille.
Harry, que Neville soutenait à chaque occasion, avait fini par se murer dans le silence, apparaître de moins en moins en public, et semblait de plus en plus fatigué chaque fois qu'il le voyait. Et Neville avait compris, Harry avait abandonné, abandonné devant la foule qui refusait les changements, qui de l'avis de Neville avait énormément de bon. Qu'y avait-il de mal à prévenir les familles moldues au premier signe de magie accidentel ? Ou même de créer de nouveaux cours pour ceux qui venaient du monde moldue, comme un cours sur les coutumes et traditions sorcières ? Neville avait trouvé toutes ses idées excellentes et soutenait pleinement Harry, quitte à y perdre sa fiancée, qui elle ne voulait pas changer.
C'était ce qui avait poussé Neville dans le monde moldue, prenant du recul face au monde sorcier. Il était partis juste après Harry, sachant que son ami avait été blessé par le manque d'invitation au mariage de ses deux meilleurs amis, et il n'avait pas voulu le retenir, rien de justifiai un tel comportement de leur part. Il avait eu du mal, énormément, c'était un mode de vie tellement différent de celui auquel il était habitué ! Tout était à la fois plus simple, plus dur, plus gros. Tellement de moyen de transport, de façon d'apprendre, de liberté ! Il en avait eu le vertige, et chaque jour avait apporté son lot de surprise, comme sa première fois dans un centre commercial ! Il y avait plus de boutique que le monde sorcier en possédait, et ce n'était qu'un des trois centres qui était proche de là où il logeait à ce moment-là.
Il avait eu la chance de tomber sur un père moldue d'un sorcier, ce dernier après s'être gentiment moqué de lui, l'avait aidé dans le quotidien, et grâce à lui, Neville avait fini sur les bancs de l'école, à étudier les sciences et les plantes. Il avait dû travailler énormément, le monde moldue était bien plus perfectionné que ce à quoi il s'était attendu, chaque outils, appareils, méthodes étaient nouveaux pour lui, et il devait travailler trois fois plus que les autres pour être au même niveau. Les recherches étaient plus poussé, approfondis, chaque questions et discussions étaient prise aux sérieuse, et Neville adorait ça.
C'est à ce moment-là qu'il avait rencontré sa femme, Claire, qui était passé de connaissance à partenaire, puis de fil en aiguille à fiancée puis femme, et il en était heureux. Avant son mariage, il lui avait parlé du monde sorcier et de ce qu'il était réellement, et elle était restée. Depuis, ils avaient ouverts leurs propres laboratoires et magasin de plantes. Neville était fier de ce qu'ils faisaient, et ce qu'il avait réussi à faire depuis. Les plantes magiques ne déclenchaient pas d'alarme au ministère, alors il avait pu continuer ses expériences même sur ces dernières, et dans l'anonymat, avait permis de grandes améliorations et innovations dans le domaine des potions. Sous un faux nom, il donnait ces conclusions et découvertes, et il était célèbre, même si personne ne savait qui il était, et il était fier de ça, et heureux.
Il avait sa vie tranquille avec sa femme et ses deux filles, Alice son aînée, nommé après sa mère, et Henriette, d'après son ami perdu. Ses plantes communes, qu'il vendait dans le magasin, étaient reconnues dans le monde entier, et depuis peu, il était le fournisseur officiel de la famille Royal, et il gardait secrètement la vérité, car ses plants étaient cultivé dans de un terreau magique. Il avait mis des années à le mettre au point, à trouver l'équilibre parfait, mais il y était parvenu, et encore une fois, il était fier de ses réussites. Harry aussi avait aidé quand Neville avait fini par le trouver, et son accès au Domaine était d'une grande aide, tellement la magie était abondante, jusqu'à rendre la terre et les plantes extrêmement puissante. Revoir Harry, deux ans après son mariage avait été une surprise inattendu et il…
- Neville ? Demanda Claire, ça va ?
- Désolé chérie, j'étais perdu dans mes pensées, dit Neville en souriant, que se passe-t-il ?
- Viens voir les informations, ça tournes sur toutes les chaines.
Fronçant les sourcils, Neville suivit sa femme dans le salon, se déchaussant pour éviter de salir le carrelage à cause de la terre. Tout de suite, Il comprit la raison de l'appel de sa femme, et s'installa au bord du canapé pour suivre ce que disait la femme à l'écran.
La terre derrière moi est comme vous pouvez le voir, déserte, et ne présente rien de particulier ni d'impressionnant, mais c'est exactement cela qui gêne ceux qui connaissent les environs. Pour des raisons inconnues et étranges, le village de Logie Coldstone a disparu.
Ce n'est pas une plaisanterie, ce village est connu des environs, et figure dans les données de plusieurs entreprises comme les fournisseurs internet, chaines de restauration et alimentation et bien d'autres, mais aussi sur les images satellites. Pourtant, il ne reste aujourd'hui aucune trace visible du village. Pourquoi visible ? Car en creusant, nous avons eu la surprise de voir qu'il y avait toute la plomberie, tuyau de gaz et câble électrique de présent. Des recherches ont lieu partout et des spécialistes sont appelés afin de résoudre ce mystère.
Resté présent pour avoir des informations en direct du village disparu Logie Coldstone, c'était Marie Smith.
- Bordel, souffla Neville, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
- C'est eux n'est-ce pas ? Dit Clair d'une voix craintive, ils ont fait disparaître le village ? Ils vont venir ?
- Du calme chérie, dit Neville en la prenant dans ses bras, rien ne nous relie à ce village.
Neville comprenait la peur de sa femme. Il se tenait toujours au courant du monde sorcier, et y avait vu la peur et la paranoïa partout. Et à sa grande tristesse, il savait que s'il faisait de la magie en présence de sa femme, les chances qu'elle se souvienne de lui après était mince. Il y avait de grande chance que ses souvenirs soient effacés, pour maintenir le statut du secret. Il avait pu se marier avant, mais les nouvelles lois interdisaient le mariage sorcier/moldue, mais il avait peur, tout comme sa femme, que le ministère ne regarde pas la date du mariage et de la loi. Depuis qu'elle avait été promulguée, sa femme vivait avec la peur de le perdre, lui et leurs enfants.
Mais ce que Neville craignait le plus, était les répercussions ici. Le village avait vu ou subit quelque chose qui avait poussé les sorciers à effacer son existence, et Neville ne voulait même pas connaitre la façon dont cela avait été fait, mais il avait peur. Peur car la Reine avait été précise après la chute de Voldemort, si son peuple subissait à nouveau des attaques à cause d'eux, elle sévira. Et c'était cela qui faisait peur à Neville, que ce moment arrive, car il n'était pas aveugle, si les moldues voulaient tuer tous les sorciers, ils n'auraient aucune difficulté.
- Claire, je vais y aller, dit-il en se dirigeant vers sa chambre, nous ne craignons rien d'eux, mais je ne peux pas laisser les sorciers innocents mourir à cause de la stupidité du ministère.
- Fait attention s'il te plait, répondit Claire, la peur visible et audible.
- Promis.
Rapidement, Neville sortis ses vêtements sorciers de son armoire et les enfila, avant de fermer la porte et transplanter. Sa femme n'était pas rentrée dans la pièce, donc, pour les détecteurs du ministère, le statut du secret n'était pas brisé. Une petite faille du système, qui n'en était qu'une parmi tant d'autre. Repérant un kiosque à journaux devant l'entrée du ministère, il acheta quatre journaux parlant du village, et entra ensuite dans la cabine téléphonique servant d'entrée du ministère, remise en place après la mort de Voldemort, personne n'aimant devoir mettre les pieds dans des toilettes pour entrer dans les bâtiments.
Passant sans soucis le poste de contrôle, il se dirigea vers l'endroit qu'il connaissait le mieux, l'endroit ou il ne voulait absolument pas y aller, mais le seul endroit où il sera écouté directement, le bureau de son ex-fiancée, Susan Bones, Responsable du Bureau de la Justice Magique. Il se présenta devant l'accueil, où une jeune femme, visiblement une stagiaire, le regarda s'approcher.
- Bonjour, que puis-je pour vous ?
- Pouvez-vous dire à Madame Bones que Neville Londubat voudrai la voir s'il vous plait ?
- Madame Bones est occupé je ne pense pas…
- Dites simplement mon nom, dit Neville en souriant, ne vous inquiétez pas, vous ne risquez rien.
Sur ces paroles, la jeune femme se détendit et se dirigea vers la porte derrière elle. Ouvrant légèrement la porte, elle passa la tête dans l'ouverture et après quelques secondes, la porte s'ouvrit en grand, faisant reculer la jeune femme.
- Neville ?
Dans l'embrasure de la porte se tenait une femme rousse et Neville fut frappé par la ressemblance qu'elle avait avec Amélia Bones de son vivant, si ce n'est qu'elle ne portait pas de monocle à l'œil. Elle était resté la même, de taille moyenne et des cheveux roux légèrement bouclé, avec des courbes parfaites, ni trop mince, ni trop large. Il n'y avait que son visage qui avait pris en âge, mais qui restait séduisant et attirant.
- Susan, dit Neville en hochant la tête, peux-ton discuter en privé ? J'ai des nouvelles à te partager.
- Oui, oui bien sûr ! Entre, dit-elle en lui faisant signe de rentrée, visiblement surprise de sa présence.
Le bureau était parfaitement rangé, tel qu'il s'en souvenait. Tout était parfaitement organisé, pas autant qu'une personne sortant de Serdaigle, mais correspondant à l'esprit travailleur d'un Poufsouffle. Sans laisser le temps à la femme de poser une question, il sortit les journaux et les lâcha sur le bureau.
- Logie Coldstone, dit-il simplement en regardant la femme saisir chaque journaux et les regarder un à un.
- Que…Comment ? dit-elle en état de choc.
- C'est partout, dans tous les journaux, et même à l'étranger. Qu'est ce qui s'est passé ?
- Pas ici, dit-elle sans le regarder et en prenant les journaux, suis moi.
Alors Neville la suivit dans le ministère, et finit par se retrouver devant le bureau du ministre, ministre dont il ignorait le nom, tellement il était inutile et ne servait à rien. Rapidement ils furent à l'intérieur où il eut le déplaisir de se retrouver face à deux personnes qu'il ne voulait pas voir.
- Neville ? Dit Hermione Granger en le regardant avec curiosité. Ça fait si longtemps.