Chapitre 5

Son inconscience n'avait duré que quelques secondes. Quelques petites secondes pendant lesquelles le Phénix s'était contenté d'observer ses réactions, son regard vide, sa posture affaissée, son corps tanguant légèrement, comme une herbe sous la brise. Il était à peu près sûr que s'il le poussait, juste d'une petite pression du bout du doigt sur son front, le Cygne tomberait bêtement comme une statue de marbre. L'idée d'essayer lui avait d'ailleurs traversé l'esprit, juste pour voir s'il tomberait vraiment. Mais alors que sa main était à quelques centimètres de son front, Hyoga avait eu une violente réaction, poussant un cri d'horreur avant de s'écrouler, à genoux au sol, tremblant comme une feuille. Le chevalier le regarda un instant, avant de rétorquer.

"Eh bien, Hyoga ? Tes nerfs n'ont pas supporté la violence de l'illusion ?"

C'est alors que, non sans surprise, il vit Hyoga se redresser, relevant la tête pour lui envoyer un regard empli de haine pure. Cette haine, qu'il ne connaissait que trop bien. Il n'avait qu'une idée vague de ce qu'il lui avait fait voir, mais il comprenait aisément ce qu'il ressentait.

"Shun… J'ai beau chercher dans ma mémoire, je n'ai que très peu de souvenirs de toi, quand on était enfant… Mais du peu que je me souvienne, tu as toujours été quelqu'un de trop gentil, incapable de faire du mal aux autres… Toujours à pleurer dans les bras de ton frère…
– Oh, arrête, tu vas me tirer une larme, ironisa le Phénix.
– J'ai du mal à croire que tu puisses faire preuve d'une telle cruauté. continua Hyoga, ignorant sa moquerie. Tu as osé t'en prendre à ce que j'ai de plus cher… Tu as réveillé la colère qui est en moi… Si j'étais prompt à te laisser une chance, maintenant je n'ai plus aucune hésitation pour te tuer."

Sous ses yeux, le Phénix vit le cosmos plein de rage de Hyoga prendre la forme d'un Cygne en plein envol. Bien que déjà basse, la température baissa encore dans la grotte, couvrant les paroi d'une très fine couche de givre blanc et brillant. Le chevalier aurait bien profité du spectacle, dans d'autres circonstances.

"Shun ! Que ma colère se déchaîne sur toi ! Kholodnyi smerch !"

Hyoga vit alors son Tourbillon de Glace frapper son adversaire de plein fouet, comme il l'avait fait avec le Cygne Noir, et l'envoyer à une vitesse fulgurante vers le plafond de la grotte. Puis il vit le Phénix retomber brutalement à quelques mètres de lui, couvert de glace et de givre. Cependant, en s'approchant…

"Quoi ?! Il n'y a que son armure ?
– Qu'est-ce que je t'ai dit, après ton premier assaut ? l'interrogea la voix de Shun, derrière lui. Une même attaque ne m'aura pas deux fois.
– Et quel est ton secret, cette fois ? Je ne me souviens pas m'en être servi devant toi…
– Pourquoi crois-tu que le Cygne Noir se soit arraché l'œil droit pour me l'envoyer ? Un désir malsain de me laisser un petit souvenir ? Tu n'es pas sans savoir que, dans la pupille d'un mort est gravée la dernière chose qu'il a vue… et, pour lui, il s'agissait de l'attaque qui lui a coûté la vie."

Le Cygne se tourna vers lui, ayant un peu pâli, et le Phénix retrouva son sourire satisfait : avait-il enfin compris ? Ce chevalier prétentieux avait-il compris qu'il n'avait aucune chance contre lui ? Alors, certes, il devait bien admettre qu'il avait un peu triché, pour avoir ce coup d'avance sur eux. Mais son désir de vengeance avait pris le dessus sur le fair play. Et puis, les voir un à un désespérer et l'implorer de les pardonner et de les épargner serait un spectacle assez jouissif pour compenser ses petits coups bas.

"Qu'est-ce qu'il m'arrive… ?"

La voix de Hyoga le ramena à la réalité. Le chevalier des glaces tremblait, mal assuré sur ses jambes, suant à grosses gouttes, et le Phénix comprit très vite ce qu'il se passait.

"Tu ne peux plus bouger ? Il semblerait que mon Illusion ait enfin détruit ton système nerveux.
– Quoi ?
– Estime-toi chanceux. Normalement, tu aurais été incapable de m'attaquer après ça. Disons que tu as eu droit à un sursis… Mais je vais abréger tes souffrances tout de suite."

Sur ses mots, le Phénix serra le poing, y concentrant son cosmos… avant de frapper, avec toute la force dont il était capable, dans la poitrine du Cygne. L'armure éclata avec une aisance effarante, puis la chair se déchira, répandant une gerbe de sang sur son buste et le bras de son adversaire. Imperturbable, le Phénix dit alors.

"Tu dis que j'ai touché à ce que tu as de plus cher ? Mais tu crois que tu es le seul à souffrir, Hyoga ? Nous aussi, avons perdu ce à quoi nous tenions. Les plus forts sont ceux qui ont réussi à se détacher de tout ça." puis il s'approcha légèrement de son oreille et murmura. "Ce qui n'est définitivement pas ton cas. Et c'est ce qui a causé ta perte."

En s'écartant, il vit une larme couler sur la joue de son adversaire, traçant un sillon rose dans le sang qui avait giclé sur son visage. Alors qu'il suivait sa course des yeux, sa vue de brouilla quelques courtes secondes, les souvenirs d'un autre lui revenant en mémoire… jusqu'à ce que Hyoga ne le ramène à la réalité, en saisissant son bras de sa main froide et tremblante.

"Tu as peut-être gagné ce combat, Shun. Mais tu ne t'en tireras pas comme ça. dit-il, avant de brandir son poing mollement. Je garde ton bras avec moi !
– Arrête ! prévint le Phénix. Tu te fatigues pour rien !"

Mais, trop tard, il vit le poing de Hyoga partir en direction de son bras, et l'intercepta avec une telle facilité : envoyant son propre poing contre celui de son adversaire, si fort que l'armure se brisa contre sa main.

"Mais comment… ?! Comment as-tu brisé mon armure à mains nues… ?
– Arrête de t'acharner, tu deviens ridicule. soupira le Phénix, dépité. Dans ton état, tu es si faible que tu ne saurais même pas tuer un insecte. Alors lâche mon bras !
– Je t'ai dit que je gardais ton bras ! Même mort, je ne le lâcherai pas..."

Le chevalier tira plusieurs fois sur son bras, ses traits trahissant son agacement, mais le Cygne avait une poigne sacrément forte, pour un mourant. Énervé, il brandit le poing et s'apprêta à l'abattre sur lui quand, l'observant mieux, il se figea. Ses yeux étaient fermés ; son souffle, imperceptible… respirait-il encore ? Il soupira à nouveau et saisit son poignet pour le faire lâcher, avant de l'attraper par l'épaule pour ôter son poing de sa poitrine. Son sang presque noir gicla sur lui, et se répendit sur le sol avant qu'il ne s'écroule définitivement. Son regard vide et flou se posa quelques instants sur le corps sans vie, allongé par terre, avant qu'une vive douleur, semblable à une brûlure, n'attire son attention sur son bras. Là, juste à l'endroit où Hyoga avait posé sa main, se trouvait une grosse tache rouge, virant doucement vers le violacé. Quand il posa ses doigts dessus, il sentit que sa peau était gelée – et qu'à part la douleur, il n'avait aucune sensation.

"Mince, alors, il ne mentait pas… Mon bras est complètement gelé…"

Sans plus un regard pour le Cygne, il retourna auprès de son armure pour la remettre, couvrant son bras blessé avec beaucoup de précautions.

"Bien joué, Hyoga."

...

Toutes ces galeries se ressemblaient, si bien qu'il avait l'impression désagréable de tourner en rond. Il avait essayé de se repérer en se fiant au cosmos de ses camarades car, s'il avait tenté de localiser celui de son frère, il n'y était pas arrivé. Il était resté dissimulé, imperceptible pendant un long moment, avant qu'il ne le sente s'enflammer d'un seul coup, de l'autre côté de la grotte. Peu après, celui de Hyoga s'était éteint, et Ikki avait alors sentit l'angoisse le gagner. Depuis le début de cette histoire, Shun s'était, certes, montré provoquant et agressif, mais n'avait porté qu'un seul coup, destiné à Tatsumi. Il avait gardé un semblant d'espoir, celui de pouvoir le ramener à la raison, qu'il n'aille pas trop loin… Mais ces fluctuations de cosmos ne laissaient aucun doute sur ce qu'il s'était passé : Shun s'en était pris à Hyoga… et l'avait vaincu. Même en réfléchissant plusieurs fois à l'issue de ce défi, il n'aurait jamais imaginé son petit frère capable de vraiment tuer l'un d'eux. Il avait sincèrement cru que, depuis le début, il bluffait et n'arriverait jamais à de telles extrémités. Mais, le mal, semblait-il, était fait…

Depuis, il errait dans les grottes, parcourant les couloirs humides et traversant les grandes salles vides presque silencieuses dans un dédale infini. Alors qu'il s'aventurait sur un chemin particulièrement étroit, une paroi froide et glissante d'un côté et un précipice sombre de l'autre, son regard était rivé sur le sol, faisant bien attention à où il mettait les pieds. C'est alors qu'un éclat doré attira son attention, un peu plus loin, et il leva les yeux. Là, à quelques mètres de lui, juste avant que le chemin ne s'élargisse vers une plateforme, il aperçut deux pièces de l'armure d'or. Surpris, il pressa le pas, non sans rester prudent pour ne pas tomber, et s'agenouilla près de l'armure. Il examina les morceaux et reconnut la jambe droite et la ceinture. Si le deuxième morceau avait été pris des mains d'un chevalier noir, Ikki dut chercher dans sa mémoire pour se souvenir duquel d'entre eux avait gardé la jambe. Tout en cherchant ce souvenir, il regarda autour de lui, après la trace de celui qui avait perdu son butin. Ses yeux furent attirés vers le vide, à sa gauche, et il se pencha pour jeter un œil. Il vit alors, surpris, une silhouette tremblante, accrochée à la paroi, à peine reconnaissable tant elle était en piteux état. L'identité du possesseur de la jambe droite lui revint ensuite brutalement en mémoire.

"Seiya ?! C'est toi ?!"

La forme en contrebas n'eut aucune réaction, si bien que, pendant un instant, Ikki le crut mort, lui aussi. Mais, en se concentrant, il put sentir que son cosmos, dangereusement faible, continuait de pulser en lui. Il se redressa et jeta les pièces d'armure d'or un peu plus loin, sur la plateforme, pour ne pas être gêné.

"Accroche-toi, Seiya, je vais te faire remonter !"

Regardant frénétiquement autour de lui, l'Oiseau de Paradis chercha un moyen pour aider le Pégase. Il était trop bas pour qu'il puisse l'attraper et, s'il descendait à sa rencontre, il n'aurait aucun moyen de le remonter sans risque. La paroi à laquelle il était accroché n'avait pas assez de prises, et c'était déjà un miracle que Seiya ait réussi à s'agripper – surtout dans son état. Pendant un bref instant, Ikki eut l'idée de le faire remonter en se servant de la puissance de la Tempête du Paradis, mais était-ce bien prudent ? Le chevalier jura pour lui-même.

"Ne perds pas ton temps, Oiseau de Paradis."

Surpris, Ikki se retourna vous voir, au-dessus de lui, un chevalier noir lui ressemblant en tout point, ne se différenciant de lui qu'avec la teinte nocturne de son armure. D'après Hyoga, ça devait être lui qui avait récupéré Shun, après qu'il aie été frappé par l'attaque du Cygne Noir.

"Et pourquoi ça ?
– Il a été touché par le Météore Noir. l'avertit son double. On l'appelle aussi la Mort Noire. Quiconque est touché par une telle attaque voit son corps noircir petit à petit, dans une longue agonie douloureuse."

L'Oiseau de Paradis plongea son regard dans le vide, et put aisément voir le corps de son camarade. Il avait d'abord cru à un effet d'optique dû à l'obscurité mais, en effet, sa peau avait le teint noirci par l'attaque.

"Comment on arrête ça ?! Réponds !
– On ne l'arrête pas. répondit le chevalier noir, impassible. Il a été frappé et il meurt à petit feu, c'est comme ça. Vu son état, il n'en a plus que pour une heure ou deux."

Ikki serra le poing et releva les yeux vers son alter ego. Malgré sa voix monocorde et son ton neutre, un petit sourire étirait ses lèvres en le regardant, accroissant la colère de l'Oiseau de Paradis.

"Tu mens… gronda-t-il en sa direction. Tu connais un moyen de le sauver, avoue-le !
– Peut-être bien. Si tu arrives à me vaincre, je pourrais éventuellement te le révéler.
– Je n'ai pas le temps pour ces conneries !
– Dans ce cas, trêve de bavardage, et affrontons-nous !"

Sur ses mots, l'Oiseau noir sauta de sa hauteur et, tout cosmos dehors, tenta de frapper Ikki, qui esquiva sans difficulté vers la plateforme élargie. Ses yeux se perdirent un instant vers la noirceur du précipice, où Seiya s'accrochait tant bien que mal à la vie et à la paroi, et ses lèvres s'étirèrent en une grimace de colère. Il ne voulait pas perdre son temps avec un des sbires de son frère.

"Puisque tu y tiens tant, on va rapidement régler ça. Et quand ce sera à ton tour d'agoniser, tu me diras comment le sauver.
– Je compte sur toi pour me montrer ce que tu vaux. Tu es le frère aîné de Phénix, pas vrai ? J'espère bien que tu es au moins aussi fort que lui !"

Sans attendre, le chevalier se prépara à un deuxième assaut. Il fit brûler son cosmos et de légers courants d'air se formèrent tout autour de lui, avant de se concentrer au niveau de ses jambes. Et puis, soudainement, le courant devint plus puissant, et le chevalier noir s'en servit pour se propulser à une vitesse fulgurante vers Ikki. Cette fois, l'Oiseau de Paradis esquiva au dernier moment, et en profita pour balayer les jambes de son adversaire, qui se rattrapa in extremis en faisant une roulade.

"Vous me fatiguez, à l'appeler Phénix. Il a un prénom : il s'appelle Shun !
– Shun n'existe plus. répondit simplement le chevalier noir en se relevant. Il exige qu'on l'appelle Phénix, et ne tolère aucun autre nom. Il va falloir t'y faire !"

Se servant des courant d'air qu'il avait formé, l'Oiseau noir se projeta à nouveau vers Ikki, armant son poing. Arrêté à deux pas de lui, il frappa, envoyant une puissance rafale de vent vers l'Oiseau de Paradis, qui, bloquant l'attaque avec ses bras, fut tout de même repoussé jusqu'au bord de la falaise. Le vent, alors, se mit à tourbillonner autour de lui, tandis que son cosmos élevait et l'enveloppait telle une couverture protectrice. L'air circula autour de ses jambes, formant des tourbillons, faisant danser les longues plumes rouges dans son dos. Ses yeux se relevèrent vers son opposant et, à une vitesse fulgurante, il se projeta vers lui.

"Par les serres du Paradis !"

À mi-chemin, il tourna sur lui-même, prenant son élan pour lui asséner un puissant coup de pied. Si puissant que, le prenant de plein fouet, le chevalier noir fut balayé comme une poussière, heurtant si violemment la paroi de la grotte que les stalactites en tremblèrent, et que son casque atterrit aux pieds d'Ikki. Il l'écarta d'un petit coup de pied, s'approcha de son adversaire pour le saisir par le col qui dépassait de son armure et, sans lui laisser le temps de réagir, lui asséna un puissant crochet sur la pommette.

"Tu es disposé à me donner la solution, maintenant ? Comment je sauve Seiya ?!
– Tu… ne m'as pas encore vaincu… répondit l'autre avec un sourire, malgré le sang coulant de sa bouche. Je ne dirai rien."

L'Oiseau de Paradis serra le poing, alors que le peu de patience qu'il avait encore s'évapora. Il attrapa le chevalier noir à deux mains, et le traîna jusqu'au bord de la falaise. Là, il le pencha dangereusement au-dessus du vide, le tenant uniquement par le col de son armure. Il le vit alors s'agripper à son bras, tentant de garder ses pieds sur la plateforme.

"Toujours pas envie de parler ? Je te préviens, ton armure est particulièrement glissante, je pourrais la lâcher accidentellement. Quel dommage, pas vrai ?
– Et comment comptes-tu me faire parler, si tu me jettes dans le vide ? Et l'armure d'or ?
– L'armure, je m'en fous !"

D'un geste ample, Ikki jeta l'Oiseau noir derrière lui, qui s'écroula au sol lourdement avant de se relever, essuyant le sang coulant sur son menton. Sans laisser le temps à une quelconque réplique, le chevalier de bronze enflamma son cosmos, créant une légère brise dansant autour d'eux, immobilisant son opposant.

"Mes seules priorités sont Seiya et Shun, pour l'instant. J'en ai rien à foutre, de l'armure d'or ou de la gamine qui attend qu'on la lui ramène. Et puisque tu n'es pas disposé à m'aider, je vais abréger ce combat… avec la Tempête du Paradis !"

Soudainement, sans que l'Oiseau noir ne puisse réagir, le vent se fit plus fort autours d'eux, agitant si fort les plumes dans le dos de leur armure qu'elles fouettèrent l'air. Brutalement, une colonne d'air expulsa le chevalier noir vers le plafond, et il le heurta si violemment qu'une stalactite, particulièrement pointue, transperça son abdomen, faisant pleuvoir une gerbe de sang épais dans la grotte avant qu'il ne retombe au sol. Une mare écarlate s'étendit bien vite sous son corps parcouru de soubresauts alors qu'il crachait toujours plus de sang. Cela dura quelques longues secondes, avant que le silence ne prenne place dans la grotte. Détournant le regard de cette scène macabre, Ikki leva les yeux vers le plafond constellé d'éclaboussures rouge sombre, soupira sèchement, puis se retourna vers la falaise. Il rejoignit le bord de la plateforme en quelques enjambées, et chercha des yeux la silhouette de son ami contre la paroi… mais il semblait avoir disparu.

"Seiya… !? Ohé, Seiya !"

Seul l'écho de sa voix lui répondit, et il chercha frénétiquement autour de lui la moindre trace du chevalier de Pégase. Était-il miraculeusement remonté tout seul ou bien… ou bien les secousses provoquées par son combat l'auraient-elles fait tomber plus bas encore ? Il pâlit à ce constat et jura bruyamment.

"Merde, merde ! Seiya !"

Un ricanement, sur sa droite, attira son attention. Il se retourna pour voir, à quelques mètres de lui, regardant également dans le vide, un autre chevalier noir, semblant particulièrement amusé par la situation. Il avait de longs cheveux noir, et un bouclier était équipé sur son bras gauche.

"Dragon Noir…" devina Ikki dans un grondement. L'autre lui sourit.

"Comment comptes-tu le remonter, maintenant, Ikki ? Est-il seulement toujours en vie, après une chute pareille ? C'est vraiment trop bête, qu'une petite secousse l'ai achevé.
– La ferme !"

Tout cosmos dehors, Ikki tenta de frapper le chevalier noir qui, levant simplement son bouclier, para le coup, l'air satisfait.

"Il est condamné. Si j'étais toi, je me concentrerais sur mon autre priorité. On va s'affronter et, si je gagne, je prends les quatre pièces d'armure en ta possession. Si tu gagnes tu n'auras qu'à continuer ton chemin jusqu'à Phénix. Qu'en penses-tu ?
– Refuse son offre, Ikki. Je vais m'occuper de lui."

D'un même mouvement, les chevaliers se tournèrent vers la voix familière, qui venait d'une galerie non-loin d'eux. Une silhouette se découpait dans l'ombre, arborant une armure vert d'eau, un bouclier solide sur le bras gauche.

"Shiryu ?!
– Ikki, trouve un moyen de remonter Seiya. Je m'occupe du Dragon Noir.
– … T'as intérêt à en avoir fini quand je reviendrai."

Sans attendre un mot de plus, l'Oiseau de Paradis repéra une petite plateforme, en contrebas, et sauta jusqu'à elle, laissant les Dragons à leur affrontement.


Comment ? Un chapitre en ligne plus tôt que prévu ? Et, oui, surprise !

Il se trouve que demain, je ne serai pas disponible avant tard le soir. Et, comme je mets toujours mes chapitres en ligne à midi, j'ai préféré poster celui-ci en avance plutôt qu'en retard. C'est cadeau ! Sachez aussi que les chapitre 6 et 7 sont déjà écrits, ce qui veut dire qu'ils seront là en temps et en heure ! *Houra*

Pour ceux qui lisent sur mobile, n'hésitez pas à regarder la nouvelle cover, une fois sur votre ordinateur, si possible : je l'ai redessinée afin de vous offrir un visuel de l'armure de l'Oiseau de Paradis imaginée par un ami (qu'il se manifeste en review, si il passe par là !).

J'espère que ce chapitre vous a plu, et que vous serez nombreux à commenter et venir lire la suite dans deux semaines.

Je vous embrasse virtuellement et vous dis à la prochaine !