Harry se dirigeai vers l'endroit qu'il connaissait le moins du Domaine, les terres des loups garous. Non que ces derniers ne fussent pas amicaux ou timide, mais ils avaient fait vœux de ne mordre personne, et de ne prendre aucun risque pour que cela arrive. Pour cela, ils déconseillaient le plus fortement possible de venir sur leurs terres. Il était vrai qu'un loup garou n'était dangereux qu'une fois par mois, mais ce jour-là ils ne se contrôlaient pas, et même s'il n'y avait que les humains qui pouvaient devenir des loups garous, personne n'était en sécurité. Ils partaient du principe que si personne ne prenait l'habitude de venir les voir, alors les chances qu'une personne rentre la mauvaise nuit étaient plus faible, car personne n'aurait pris l'habitude de venir les voir. Une logique qui les isolés un peu, se disait Harry, mais une logique qu'il pouvait comprendre, même s'il n'aimait pas cela.

Heureusement, les loups garous présents étaient sociables et il n'était pas rare de les voir se balader sur le terrain. Harry avait beaucoup appris d'eux, leurs mode de vie, la magie qu'ils utilisaient d'une manière différente des autres aussi, et surtout, une paix qu'ils auraient voulu que Remus Lupin eu connu. Les loups garous qu'Harry connaissait étaient en harmonie avec le loup qu'ils accueillaient en eux, et cela leur permettait de se transformer hors pleine lune en un puissant loup. La première fois que Harry en avait vu un, il avait paniqué, mais le loup avait repris sa forme en rigolant, et lui avait tout appris pour mettre Harry à l'aise. C'était ce loup qu'Harry que Harry venait rencontrer, le Chef des loups garous, Jack.

Harry venait chercher de l'aide, plus précisément de l'aide féminine. Il pourrait demander à Luna mais…, c'était Luna, et autant il l'aimait autant il y avait des choses ou elle était totalement inapte, comme donner des explications claires, ou choisir des vêtements assortis. C'était deux points qui manquaient à Harry. Il avait besoin de quelqu'un aillant eu des explications sur la magie, mais aussi choisir des vêtements pour Lily-May.

Cette dernière était dans une sorte de coma magique depuis que la Reine des fées avait effectué le rituel, D'après les alarmes que Harry avait mise en place, la petite fille allait se réveiller dans peu de temps. Et elle allait avoir beaucoup de question, des tonnes, et Harry n'était pas le mieux placé pour parler du monde magique. Tout ce qu'il connaissait c'était ce qui lui avait permis de survivre, qu'il avait vécu, et découvert. Il n'avait jamais eu de vrais explications, d'informations détaillées ni de présentation du monde magique. Une personne venant du monde moldue avait droit à ces explications avant leurs entrées à Poudlard, chose auquel il n'avait pas eu le droit, soit disant car sa famille connaissait le monde magique et aurait dû lui expliquer. Il y avait une logique dedans, Harry ne le nié pas, mais deux personnes connaissaient les Dursey et comment ils étaient, Albus Dumbledore et Minerva MacGonagall. Ils auraient dû s'assurer de cela. Mais non, il était arrivé dans le monde sorcier sans aucune connaissance et après coup, Harry savait qu'il aurait pu éviter beaucoup de problème et de danger.

Ainsi, Harry voulait parler à la seule personne qu'il connaissait et en qui il pouvait avoir confiance. Cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu, et elle était loin de celle qu'elle était autrefois. Il ne savait pas si elle acceptera. Présenter le monde magique à une petite fille oui surement, sortir en dehors du Domaine pour acheter des vêtements…il en était moins sûr. S'installant sur le muret de pierre qui délimité les terres des loups garous, il attendit qu'on vienne à lui, respectant les souhaits de ces derniers de ne pas entrer. Le muret était une merveille magique. Chaque pierre était gravé de runes s'activant les nuits de pleine lune pour empêcher les loups de sortir, c'était une ouvre qui avait été fabriqué par des nains, géants, fées et elfes pour donner la paix aux loups garous qui voulaient s'assurer de blesser personne. Pour des personnes extérieures, c'était une prison, pour les loups garous, c'était une protection, car aucun d'eux ne vivait avec la peur qui avait habité Remus. Ici, ils savaient qu'ils ne pouvaient blesser personnes, et ils aimaient ça.

- Gardien ! Dit Jack en s'approchant et le serrant dans une étreinte féroce. Dis-moi mon ami, est ce que l'enfant va bien ?

- Oui Jack, dit Harry en lui souriant, elle a été sauvé à temps.

- Merci Romulus et Remus, fit Jack en soupirant, nous en avons eu des cauchemars, que s'est-il passé ? D'où vient-elle ?

Harry regarda son ami et commença à expliquer la situation. L'homme était très amical et était né loup garou à Rome. C'était un fait très rare, mais Jack lui avait dit qu'il était né sous la bénédiction des pères fondateurs de la ville. Harry ne savait pas si cela était vrai ou non, mais son ami y croyait, et n'avait jamais perdu sa foi. Jack était un grand croyant, chose étrange dans le monde magique, mais d'après ce qu'il lui avait dit, ce sont les écrits des fondateurs de Rome qui lui avait permis de maîtriser son loup. Chose que Harry avait apprise, c'est que loup à l'intérieur d'eux avait une conscience et un nage propre. Mordre quelqu'un donnait naissance au loup dans la personne, donc il y avait un décalage entre l'âge du loup et celui de la personne nouvellement mordu. Le loup se réveillait après quelques pleines lunes et avait envie de jouer, comme tous les enfants, et ne pouvait donc pas être maîtrisé facilement. A contrario, Jack avait grandi avec son loup, les deux ayant le même âge. Ils avaient partagé le corps dès le début, jouant ensemble petit, s'affrontant pour la domination du corps à l'adolescence, et devenant le frère de l'autre une fois plus âgé. Jack en était ressorti avec la pleine confiance et la force du loup et en échange, il donnait son corps une nuit par mois auquel il laissait le loup se défouler autant qu'il le voulait, mais n'ayant aucun contrôle sur lui, c'était la règle.

- Je vois, dit Jack après un moment. Merci de l'avoir sauvé mon ami. La nouvelle va rassurer la Meute. Que puis-je donc faire pour toi pour te remercier ?

- Pas la peine Jack, dit Harry en effacent la dette d'un geste de la main, j'ai fait ce qu'il fallait faire. Mais j'aurais besoin de Lavande, peux-tu me la confier ?

- La louve Solitaire n'est pas dans ma Meute tu le sais, dit Jack d'un air grave. Elle survie. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avant son arrivé, mais elle est morte à l'intérieur. Je respecte son souhait de solitude, tu le sais, je suis plus un représentant quand tu nous rassemble qu'un chef. Je vais aller lui demander, attends un peu, mais si elle vient, ramène la moi en sécurité d'accord ?

- C'est promis mon ami, dit Harry en souriant, peut-être arriverai-je à lui redonner gout à la vie.

- Je l'espère mon ami, je l'espère.

Sur ces mots, Jack partit, laissant Harry au même endroit à attendre. Les minutes passèrent et après un moment, Harry se prépara à partir, elle n'était pas venu. Soudain, un mouvement attira son attention et Lavande sortit des bois. En effet, la femme avait bien changé depuis Poudlard. Sa gaieté et innocence était partis, ne resté qu'une grande femme mince avec de long cheveux blonds attaché en une longue tresse descendant jusqu'à la taille. Elle marchait d'une allure lente, le dos droit et le visage froid et encore une fois, Harry se demandait ce qui était arrivait à la jeune femme. Il l'a laissa venir et s'installer près de lui, la laissant se préparer. Il savait ce que c'était de revoir un visage rappelant de mauvais souvenirs, alors il lui laissa le temps.

- Harry, dit Lavande après un moment, cela fait longtemps.

- Lavande, comment vas-tu ?

- Je vis, dit-elle en souriant faiblement, comment va l'enfant ?

- Bien, elle n'a rien.

- Dieu merci, dit Lavande en fermant les yeux. C'est moi la première qui l'ai senti, je ne me le serai jamais pardonner si je l'avais touchée. Heureusement que tu était là.

- J'ai fait ce que je devais faire, tu le sais.

- Non Harry, dit Lavande dans un petit rire. Il n'y a personne comme toi, tu es unique. Le preux chevalier, sauveur de Demoiselle en détresse. Non Harry, tu as une fois de plus sauvé quelqu'un, si seulement…

- Lavande ? Dit Harry en la voyant se perdre dans ses souvenirs. Lavande ? ça va ?

- Non Harry, ça n'ira jamais, dit-elle en essayant de sourire, mais je vais vivre. Tu voulais me parler ?

- Oui, dit Harry surpris par le changement de sujet. J'ai besoin de toi.

- Dis-moi, mais je ne te promets rien.

- Premièrement, j'ai besoin de toi pour expliquer à Lily-May, la petite fille, le monde magique. Si je me souviens bien, MacGonagall était venu t'expliquer ça chez toi avant ton entrée à Poudlard. J'ai besoin de connaitre les choses essentiels à dire, tu sais, ce qui semble tellement évident qu'on omet de te le dire.

- Oui, dit Lavande. Ce n'est pas bien compliqué mais en effet, c'est une présentation simple qui englobe assez bien le monde magique, sans pour autant rentrer dans les détails. Si tu devais le présenter comme tu le connais tu te perdrais en chemin, je peux te faire ça, ensuite ?

- Course, dit Harry avec un sourire narquois. J'ai encore les oreilles qui sifflent de tes discussions dans la salle commune sur la mode et les vêtements. J'ai une petite fille dans ma maison qui n'a qu'une tenue. JE vais me faire tuer si c'est moi qui choisit, apparemment je n'ai pas de goûts. Je viens donc demander à une connaisseuse. Tu peux me rendre ce service ?

- Shopping….Dit Lavande en se mettant à rêver, cela fait si longtemps. Un plaisir simple que j'ai perdu depuis longtemps. Donne-moi un portoloin de secours s'il te plait pour revenir, je n'ai pas confiance au ministère.

- Pourquoi ? Demanda Harry, ne comprenant pas la réaction de la femme.

- Ne demande pas Harry, s'il te plait, demanda Lavande en devenant froide. Il vaut mieux que tu ignores ça.

Harry se tu, ne sachant pas quoi répondre. Il imagina que le ministère avait voté une loi stupide après son départ et qu'elle avait perdu beaucoup de droit à l'instar de Remus, peut-être même plus. Alors il accepta d'un mouvement de tête qui calma la femme à ses côtés. Se levant, il lui fit signe de se diriger vers la demeure du Gardien. Une fois arrivé, il lui passa rapidement le portoloin autour du coup et elle s'en alla après un signe de tête.

(*_*)

- Code Noir ! Code Noir ! Dit un jeune auror en déboulant dans le Bureau de Ron Weasley.

- Où ça !? fit se dernier en se levant et envoyant un Patronus à Hermione pour la faire venir.

- Edimbourg Monsieur, fit l'auror, quels sont vos ordres ?

- Que toutes les équipes au repos se préparent, laisse les équipes de surveillances d'Azkaban intacte mais laisse le minimum au ministère, que tout le monde soit prêt et armé de lame en argent.

- Ron ! Dit Hermione en arrivant que se passe-t-il ?

- Code Noir, dit Ron sombrement. J'ai besoin de toi si la personne est raisonnable, sinon, et ce qui est probable, nous allons l'abattre.

Un Code Noir était une alerte qui n'avait pas été déclenché depuis un moment. Cette alerte était réservée à la vielle génération de loup garou, ceux qui avait survécu à la bataille de Poudlard. Ces derniers était dangereux, pas comme ceux qu'ils avaient actuellement et sous contrôle. Là, c'était des loups garous qui avaient gouté le sang humain, non contrôlable et dont la traque avait mené à de nombreuse mort du côté des aurors.

Ron pria en silence pour que ce ne soit Lavande. Cette dernière avait disparu sans laisser de trace. Il ne l'avait jamais retrouvé, et plusieurs fois il c'était demandé si elle était vivante ou morte. Mais il n'avait jamais eu de nouvelle, aujourd'hui, il espérait que ce n'était pas elle.

- Départ dans trois minutes, cria t'il en créant d'un geste de baguette un portoloin vers le lieu où se trouvait le loup garou.