J Chapitre 7 : Evénement inopportun

Deux mois après, Sévérus était guéri mais était sujet à des humeurs étranges.

On mange quoi comme dessert, demanda-t-il un soir.

Aujourd'hui, c'est noix de cocos, lui dit Alicia.

Il les regarda étrangement et se mit à pleurer. Tous le regardèrent incrédule. Sévérus, Sévérus Rogue, très haït professeur de potion, pleurait comme une enfant.

J'en ai marre de la noix de coco ! Je veux une tarte aux fraises.

Complètement déconcerté, Harry s'approcha de lui et le prit dans ses bras.

J'en ai marre Harry. Je veux revoir Poudlard. Même ses élèves débiles et tes nullités en potions me manquent.

Allez viens, tu vas aller te coucher. Tu es fatigué.

Harry revint vingt minutes après en soupirant.

Il est vraiment bizarre en ce moment !

Harry s'étira en faisant remonter son t-shirt pour laisser voir son ventre.

Je vais aller me coucher aussi. Killian, au lit !

Olivier poussa un cri, se leva, souleva le t-shirt de Harry et regarda son ventre, recommença encore et encore sous le rire des autres.

Mais quand on rentrera, tu décolleras plus !

Harry fronça les sourcils en le regardant.

N'importe quoi ! J'ai pas grossit tant que ça. Viens Killian.

Killian prit la main que Harry lui tendait en laissant s'envoler un doux rire cristallin et innocent. Il suivit Harry qui le coucha et lui souhaita bonne nuit, lui raconta une histoire et rejoint Sévérus qui lui sauta dessus, le déshabilla et lui fit l'amour jusqu'à l'aube. Il ne pu s'empêcher de remarquer que le corps de Harry était beaucoup plus sensible à ses caresses, mais ne plus, Harry remarqua que Sévérus avait des pulsions…pas que ça le gêne, mais il était épuisé à force.

Harry continua à grossir et les envies de Sévérus empirèrent.

Harry, Sévérus, je crois que nous avons un problème, leur dit Hermione un jour.

Sévérus se mit à pleurer en suppliant Merlin et Salazar d'arrêter de tout lui mettre sur le dos. Il voulait la paix.

Je crois que l'un de vous attend un enfant.

Harry s'étouffa et Sévérus arrêta de pleurer.

Je crois que c'est moi, dit Harry en levant une main. J'ai grossit, comme me le dit gentiment Olivier, et que du ventre. Mais apparemment, c'est Sévérus qui a les symptômes.

Pas tous, se défendit Sev. C'est toi qui es devenu plus sensible…

Sévérus, menaça Harry.

Tu sais quand…

Harry se jeta sur Sévérus et allait plaquer une main sur la bouche de son amant mais s'immobilisa.

Ca va, demanda Sévérus en s'approchant.

Harry porta la main au renflement de son ventre.

J'ai eu un truc bizarre.

Un truc bizarre, fit Hermione septique.

Ouais, comme des bulles ou un truc qui…

Harry se rendit compte de ce qu'il disait.

Sev, je crois que Hermione à raison.

Comment tu le sais ?

Ca bouge.

Donc, tu es enceint de au moins quatre mois.

Harry se retint pour ne pas tomber à la renverse. Il était enceint…de quatre mois… Sévérus lui sourit.

Killian était heureux. Harry et Sévérus allaient être parents, pourtant, dans ce tableau parfait, il y avait un problème. Les parents en question ne se parlaient plus et faisait chambre à part.

Qu'est ce qui vous arrive, leur demanda Olivier.

Rien, fit Sévérus.

Faites quelque chose, c'est agaçant à la fin.

Harry les laissa, traîna son ventre de cinq mois jusqu'à la plage où il se laissa tomber et se mit à pleurer. Il ne réalisa pas qu'il ne faisait que cela depuis une demi heure.

Harry les quitta d'un air furieux. Sévérus savait bien ce qui n'allait pas entre eux, mais ce n'était pas de sa faute s'il avait peur. Il décida de le suivre. Cela faisait une demi heure qu'il le regardait pleurer, pourquoi ? Parce qu'il avait repoussé ses avances depuis qu'il savait que Harry était enceint. Il se décida à aller vers lui. Il prit Harry dans ses bras. Celui-ci se retourna vers lui et Sévérus prit ses lèvres dans un baiser tendre.

Il ne faut pas pleurer pour si peu Harry.

C'est tout ce que tu as à me dire ? Tu ne peux plus m'aimer. Tu…Tu…

Harry pleura de plus bel.

Mais si Harry je t'aime.

C'est pas vrai, tu t'en fous de moi…

Arrêtes, c'est faux. J'ai juste…P…peur…de te faire du mal.

Harry le regarda dans les yeux. Sévérus était déçu que Harry ne le croit pas.

Je t'aime.

Sev, je t'aime, mais ça fait un mois que tu m'as pas touché, tu as peur de quoi ?

De…de vous faire du mal, avoua Sévérus en posant une main sur le ventre de son partenaire.

Tu n'as aucune raison, nous l'avons fait pendant les quatre mois précédent, pourquoi plus maintenant.

Ils se fixaient sans plus rien dire.

Laisses moi te faire l'amour, murmura Sévérus.

Je ne rêve que de ça depuis un mois…

La fin de phrase se perdit dans un baiser qu'il échangea avec Sévérus. Ce dernier l'allongea sur la plage et le déshabilla lentement en goûtant chaque centimètre de sa peau comme la première fois. Il descendit toujours plus bas alors que Harry le déshabillait aussi en arquant le dos pour le supplier de le prendre. Sévérus voulait prendre son temps même si son corps lui criait le contraire. Il remonta à la hauteur de Harry pour l'embrasser. Il passa sa main de manière lascive sur son sexe dur puis il y mit sa bouche. Harry ne résista pas ce traitement et jouit royalement au bout de dix minutes. Sévérus passa un doigt en lui. L'entendant gémir de désir, il en mit un deuxième et quand il ressortit ses doigts, il en mit un troisième. Harry le supplia de le prendre. Sévérus le pénétra et Harry amorça directement des mouvements de vas et viens. Sévérus prenait tout de même garde à ne pas trop s'appuyer sur le ventre à Harry. Sévérus se libéra en Harry alors que ce dernier faisait de même sur le ventre de Sévérus. Ils restèrent, l'un à côté de l'autre, nus, sur la plage un moment avant de se relever. Le soleil se couchait et Harry entraîna Sévérus dans l'eau. Ils y restèrent jusqu'à la tombée de la nuit.

Où étiez-vous, demanda Katie quand ils rentrèrent au camp.

Euh, fit Sévérus.

Alors, dit Ron.

Les deux amants de jetèrent un regard et éclatèrent de rire. Ils les laissèrent en plan et allèrent se coucher. Dans la nuit, Killian réveilla Harry.

Harry ?

Hum

J'ai rêvé de maman…

Harry secoua Sévérus.

Harry, qu'est ce qui t'arrive ?

Rien, Killian a rêvé de sa mère.

Viens dormir avec nous, lui dit Sévérus en le laissant monter dans le lit.

Trois mois avait passé, Harry ne pouvait plus descendre trop souvent, il n'avait plus vu la plage depuis quinze jours, ça lui manquait. Killian vint interrompre ses pensées en pleurant dans ses bras.

Qu'est ce qui t'arrive ?

Y a quelqu'un sur l'île.

Quoi ?

Harry se leva et alla sur le bord de la plate forme.

Olivier ? OLIVIER !

Quoi ?

Il y a quelqu'un sur l'île, je t'envoie Killian.

Il dit à l'enfant de montrer à Olivier où il avait vu cette personne l'enfant obéi alors que Harry envoyait Ron chercher Sévérus. Ce dernier arriva, suivit des autres. Olivier et Killian arrivèrent avec… avec…Le professeur Mc Gonagall. Killian alla s'accrocher aux jambes de Harry.

Minerva, que faites vous là ?

Nous vous cherchons depuis un an quand même presque.

Bonjour, dit Harry.

Elle sortit sa baguette magique et Killian courut vers Olivier.

Olivier ! Un monstre !

Olivier, je t'avais dit de ne pas lui raconter d'histoire qui font peur, cria Harry.

L'ancien capitaine des Gryffondor baissa la tête alors que Harry allait vers l'enfant pour lui expliquer qu'Olivier Dubois était le plus grand crétin de tous les temps, quand il fut interrompu par la plus sévère femme de tous les temps.

Qui est cet enfant, demanda Minerva. Harry, qu'est ce qui vous arrive, vous avez drôlement de ventre.

Euh, fit Sévérus, C'est Killian.

A la nomination de son prénom, Killian leva la tête.

D'accord, et pour Harry ?

Euh, professeur, euh, je n'ai aucune excuse, mais euh…et bien je suis enceint.

C'est tout, pour tout dire, je m'en doutais un peu.

Elle transforma des pierres en portoloin pour Poudlard. Ils y arrivèrent tous en même temps. Ils se jetèrent un coup d'œil quand Harry agrippa le bras de Sévérus.

Quoi ?

Ca fait mal, dit Harry la main sur le ventre.

Sévérus s'approcha de lui.

Viens, on va aller à l'infirmerie.

Il ne sut pas trop comment, Harry réussit à atteindre le lac. Mais s'en était déjà trop. Il ne pouvait plus avancer.

Stop, arrête, Sev, je peux plus…

Killian s'approcha et lui prit la main.

Olivier et tous les autres avaient été chercher l'infirmière, Dumbledore et, comme l'avait exigé Harry, Remus Lupin.

Harry, qu'est ce que tu as encore fait, demanda Madame Pomfresh.

Rien.

Sa main se glissa dans se poche et enserra le vif d'or.

Sev, murmura-t-il en poussant.

Remus, Monsieur le directeur, empêchez les autres d'approcher.

Olivier prit Killian dans ses bras.

Harry, je vais t'emmener à l'infirmerie.

Elle conjura un brancard qui apparu sous Harry. Elle le conduisit à l'infirmerie le plus rapidement possible. Elle le mit sur un lit et Remus gardait la porte. Sévérus tentait d'entrer depuis quatre heures et demi.

Laisse moi passer Lupin.

Non, laisse le, vas-t-en.

Tu ne peux pas m'empêcher de passer, c'est moi le père.

Remus en resta bouche bée et vit briller les yeux de Sévérus qui allait pleurer. Il se laissa glisser le long du mur en se bouchant les oreilles pour éviter d'entendre la détresse de son amour. Remus avait pitié de lui et allait le laisser passer.

Ne bouge pas Harry, dit Madame Pomfresh.

Où voulez-vous que j'aille

Elle alla vers Remus.

Vous devez venir Remus, il faut que quelqu'un l'aide.

Remus hésita, il jeta un regard à Sévérus qui ferma les yeux en entendant le cri de Harry.

C'est à Sévérus d'y aller.

Madame Pomfresh le regarda et lui indiqua de la suivre. Il s'empressa d'obéir et d'aller vers le lit du jeune homme qui dès qu'il le vit lui saisit la main et poussa en retenant sa respiration. Sévérus se mit à califourchon sur le lit derrière Harry. Harry s'adossa à son torse, haletant. Sévérus le sentit se tendre et lui prit les mains alors que Harry lui mordait la base du cou.

Mais tu es malade, ça fait mal !

Moi aussi j'ai mal. Je croyais que ça atténuerait ma douleur.

Sévérus aida Harry du mieux qu'il pu. Mais Madame Pomfresh le fit bientôt sortir. Il était certain qu'il y avait un problème. Seulement, il entendit un cri, des pleurs. Il prit dans ses bras Killian qui avait saisit sa main.

Une demi heure passa avant que de nouveau, on entendit des pleurs. Madame Pomfresh s'approcha la tête baissée et demanda qui était le père. Sévérus leva la main timidement. L'infirmière l'entraîna et lui montra les deux nourrissons qui se trouvaient dans un même lit.

Et Harry, demanda-t-il quand il fut certain que les enfants allaient bien.

L'infirmière lui lança un regard désolé en lui indiquant le lit.

Non, murmura Sévérus en fiant Pomfresh.

Je suis désolé professeur.

Il avait perdu l'habitude qu'on l'appelle professeur, mais il n'y prêta pas attention. Il se concentra sur Harry, sur son corps, son cœur et son âme, tout ce que lui-même lui avait donné. Il posa une main sur le bras de Harry et la seconde sur son front. Il l'embrassa doucement et se mit à pleurer. Le vif d'or qui voletait dans la pièce se posa sur la cicatrice de Harry alors que Sévérus l'embrassait encore, sentant le goût de ses larmes sur ses lèvres quand il sentit un souffle doux se mêler au sien. Il courut chercher Madame Pomfresh alors que li vif d'or recommençait à aller et venir dans la pièce. Ils entèrent et trouvèrent Harry à quatre pattes sur son lit, il lança un regard vers les enfants qui dormaient paisiblement dans le lit d'à côté.

Harry Potter, couché !

Harry tourna son regard fatigué vers Sévérus et lui sourit doucement t de reprendre sa place

Sévérus le prit dans ses bras et le berça doucement plus pour se rassurer lui-même plutôt que Harry. Quand Sévérus le relâcha, il tendit le bras dans un geste énergique. Il se laissa ensuite tomber sur le lit. Harry caressa doucement les ailes de la balle et alors que les derniers évènements lui revenait, il tendit une main vers Sévérus qui se pencha. La main du Survivant toucha une plaie que Sévérus n'avait même plus conscience d'avoir. Une goutte de sang sur le bout du doigt, Harry la porta à sa bouche et se redressa pour embrasser doucement la morsure.

Je t'aime Sev.

Moi aussi.

Sévérus s'assit sur le lit, prit Harry dans ses bras, tout contre lui et lui enleva ses lunettes avant de l'embrasser.

Dors.

Harry passa ses bras autour de la taille à Sévérus et s'endormit. Sévérus le suivit rapidement mais avant il pensa qu'il ne savait même pas quel jour ses enfants étaient nés.

A minuit, ils se réveillèrent car les enfants pleuraient. Harry se leva et Sévérus se redressa. Le vif d'or reflétait la pleine lune alors qu'il était en train de voleter au dessus du berceau. Deux formes fantomatiques apparurent. Harry et Sévérus les reconnurent. James et Lily Potter leur sourirent et tendirent une main vers le vif d'or avant de disparaître comme aspirés par le corps des petits. Ils en restèrent bouche bée.

Harry observa son fils et sa fille avec attention. Ils venaient d'arrêter de pleurer pour le regarder. Son fils avait ses cheveux alors que la petite avait les cheveux lisses de Sévérus. Etonnement, ils étaient tous les deux du même brun.

Il faut leur trouver des noms, dit Sévérus.

Les âmes de mes parents viennent d'entrer dans nos enfants.

On a qu'à les appeler James et Lily alors.

Harry sourit, revint vers le lit et s'y recoucha.

Le lendemain, Dumbledore vint les voir.

Harry, il va falloir que tu finisses tes études. Vous allez tous les trois, avec Ron et Hermione rester pour cette année.

Harry acquiesça.

Albus, demanda Sev. Quel jour sommes nous ?

Ah oui ! Nus sommes le premier novembre.

Ils…Ils sont nés le trente et un octobre.

Sev, murmura Harry, c'est pour ça.

Le brun aux yeux noirs était d'accord et partagea son point de vu avec Harry.

Vous avez les noms ?

James Harry Sévérus et Lily Hermione Angélina Potter Rogue, répondit Sévérus.

Dis donc, c'est précis.

Lily se mit à pleurer quand Killian entra.

Harry ?

Harry lui montra les petits et Killian lui annonça qu'il repartait avec ses parents

Qui est ce qui pourrait être parrain, fit Sévérus.

J'aime Remus.

Moi Drago.

C'est d'accord.

Et c'est ainsi que James et Lily furent baptisés et eurent deux parrains chacun, les mêmes.

Quatre ans après, Harry, Sévérus, Lily et James partirent en vacances sur une île déserte et retrouvèrent une plage de sable fin.

FIN