- Directeur, tous les gardiens d'Azkaban sont prêts !

Ron leva les yeux de son rapport, confus. L'homme qui se tenait sur le pas de la porte était un des gardiens en chef de la prison d'Azkaban. C'était un homme qui ne pouvait quitter la prison que sur son ordre direct après une validation par le ministre lui-même. La sécurité dans la prison c'était renforcé depuis la dernière guerre. Il y avait eu beaucoup de changement, des gardiens formés spécialement pour le travail, des protections anti-intrusion et des cellules anti-animagus. C'était un exemple des nombreuses modifications qui avaient été mise en place dont la plus importante était la mise en place du sortilège de fidelitas sur l'île entière. Il n'y avait que deux personnes connaissant l'emplacement exact, le gardien en chef et Ron. Cela donnait un peu plus de travail lors du déplacement de prisonnier, mais elle évitait toute invasion.

La situation était maintenant étrange. Ron n'avait émis aucun ordre dans ce sens et regardait l'homme avec surprise. Jacob Weasley, le fils aîné de son frère Percy. C'était un homme bon qui avait la tête sur les épaules et très à cheval sur le règlement. Il n'avait cependant pas la rigidité de son père sur ce sujet et étais beaucoup moins pompeux que ce dernier, faisant de lui un homme agréable et un collègue de travail fiable. Ce dernier n'aurait rien fait contre les ordres, s'il y avait quelques choses qui le dérangeaient il en aurait parlé, discuté et même argumenté pour une meilleure solution s'il en avait une. Pourtant, il n'y avait rien, l'homme était devant lui attendant un ordre.

- Jacob, que fais-tu là ? Demanda finalement Ron. Qui garde Azkaban en ton absence ? Et attend une minute ! tu as dit TOUS les gardiens ?

- Nous avons reçu l'ordre de nous réunir pour nous informer des changements à venir dans la prison, expliqua Jacob. L'ordre vient de vous et signé par le ministre lui-même comme le demande le règlement. Les cheminées sont verrouillées et toutes les protections sont levées. En notre absence la prison est sous quarantaine avec le minimum de garde restant. Malfoy, Flint, Parkinson et McLaggen Junior sont en charges en notre absence.

- Les prisonniers sont sous la surveillance du fils du ministre et de mangemorts ? C'est ça que tu me dis ? Dit Ron en sentant la colère venir. Montre-moi ton ordre !

Jacob Weasley comprenait enfin ce qui le dérangeait depuis qu'il avait reçu cet ordre. Toutes les mesures de sécurités, protection etc. étaient respectées mais il y avait toujours eu quelque chose qui le dérangeait, il savait quoi maintenant. Rapidement, il donna l'ordre qu'il avait reçu à son oncle et regarda ce dernier lancer les mêmes sorts de détections que lui. Mais rien n'y faisait, c'était bien un document authentique.

- CODE ROUGE ! Cria Ron en appuyant sur l'alarme. TOUT LE MONDE PRÊT DANS DEUX MINUTES BALAIS EN MAIN ! PORTOLOIN EN DIRECTION D'AZKABAN DANS TROIS MINUTES !

Ron avait un mauvais pressentiment. La date ne lui rappelait rien. Il faisait particulièrement attention à tous les papiers qu'il signait, encore plus ceux concernant la terrible prison. Cette dernière n'était utilisé que pour les pires prisonniers, essentiellement les anciens mangemorts et partisan de Voldemort. Il ne pouvait cependant pas se rappeler du moment où ce document avait été signé, c'était le trou noir. Avait-il été oublié ? Imperius ? Il l'ignorait mais il allait passer un examen plus tard, pour l'instant, il y avait urgence. Le portoloin allait les mener aux berges face à l'endroit où se trouvait la prison, puis ils allaient voler jusqu'à elle, c'était l'unique moyen de s'y rendre en dehors du bureau des aurors ou se trouvait les cheminées reliées à l'île. Ces hommes se passaient actuellement le papier donnant l'emplacement de la prison. Ils seront tous oublié plus tard afin de conserver le secret, c'était obligatoire et personne ne pourrait passer à travers.

- DÉPART POUR AZKABAN MAINTENANT ! Cria t'il en se mêlant à ses hommes et touchant le portoloin du bout des doigts.

Dans un crac ils partirent, laissant un département vide. Personne n'avait vu l'homme dans l'ouverture de la porte du bureau regarder la scène. L'homme sortit un téléphone et envoya un message à son supérieur. C'était l'heure.

(*_*)

Quelques heures plus tôt

- Alors Justin, demanda Neville en s'installant dans limousine de ce dernier. Quand es-tu devenu un Duc d'Angleterre ? Et que fais-tu ?

- A la mort de mon père, répondit ce dernier. Officiellement je ne sers pas à grand-chose dans la politique du pays, c'est plus un titre honorifique et un héritage qu'autre chose maintenant. Officieusement je suis en charge de surveiller tous les sorciers qui vivent dans le monde commun, dont toi au passage. N'y voit rien de mal, la plupart des renseignements sont utilisé pour protéger au plus le statut du secret. Voir où la magie pose problème, les soucis que les sorciers rencontre au quotidien, etc. Je suis en charge de faire la paperasse pour les enfants qui se dirige non vers le collège mais vers Poudlard, qu'il n'y ait pas d'enquête, enfin, tu vois ce que je veux dire.

- Je comprends surtout que tu me surveille, dit Neville en haussant les sourcils. Je ne suis pas sûr d'aimer ça.

- Plus maintenant, dit Justin en balayant l'air de ses mains comme pour effacer les inquiétudes de Neville. Honnêtement il n'y a rien à te reprocher. Je pense que la Reine te regarde essentiellement pour Harry et rien d'autre. Tu es d'une normalité ennuyeuse, c'est le genre de chose que j'adore personnellement. Tu es plus simple à gérer qu'Arthur Weasley si tu vois ce que je veux dire.

Neville rigola. Ce n'était un secret pour personne que l'homme aimait les moldus mais n'avais aucun discrétion. Il comprenait Justin et son point de vue sur lui. Il se contentait de vivre sa vie paisiblement et s'il était honnête, il ne se servait pas beaucoup de la magie en dehors de la botanique. Il n'aimait pas entendre qu'il été surveillé, mais il reconnaissait qu'il ne pouvait pas faire grand-chose et que de toute façon, il n'avait pas grand-chose à se reprocher.

Le reste du voyage se fit dans le silence et bientôt ils franchirent les portes du palais de Buckingham. A la surprise de Neville, ils ne s'arrêtèrent pas devant les portes principales mais dépassèrent le palais pour finalement s'arrêter devant une petite porte. Alors que Neville s'apprêtait à descendre, il fut stoppé par Justin.

- Neville, dit le Duc avec un visage grave. A partir de maintenant suis ce qu'on te dit. Les sorciers n'ont aucun pouvoir ici.

Neville hocha la tête et suivit son ancien camarade d'école dehors. Ce dernier avait perdu son air amical et Neville comprit qu'il accompagnait le Duc Finch-Fletchley et non son ami. Ils franchirent les portes et il se retrouva face à un garde tenant dans ses mains une paire de bracelet.

- Monsieur, Dit le garde en s'approchant. Vous allez être en présence de la Reine. En conséquence nous garderons votre baguette si vous la portez.

- Je ne l'ai pas sur moi, dit Neville en écartant les bras, signe qu'il acceptait une fouille.

Ce geste fut apprécié par le garde, ce dernier passant un scanner devant Neville à la recherche d'objet caché. Neville dû se séparer de sa montre qui portait des charmes de protection qu'il avait au poignet. Il s'excusa pour l'oubli et la donna volontairement avec l'assurance qu'elle lui sera rendue. Après avoir rempli quelques papiers, il fut guidé avec Justin dans le palais. Il nota qu'il n'y avait pas eu de traitement de faveur, Justin avait passé les mêmes scans que lui et sa baguette était gardé par le garde qui les guidait. Discrètement, Justin lui expliqua que s'il en avait besoin pour diverse raison, elle lui serait temporairement remise pour effectuer la tache avant de la rendre. Dans le cas de Neville, il ne lui était interdit d'utiliser la magie sous quelques formes sans autorisation.

Après plusieurs minutes de marche à travers les couleurs magnifiquement décoré, ils finirent par arriver dans la salle du trône. Neville se senti d'un coup étourdit et en danger alors qu'il approchait de plus en plus de la Reine. Cette dernière était immobile sur son trône, les regardant approcher, s'incliner et attendre qu'elle parle. Elle était comme Neville l'avait toujours vu à la télévision, âgée, les cheveux blancs avec sa couronne sur la tête.

- Bienvenue dans mon palais Duc Finch-Fletchley et vous aussi Neville Londubat. Cela fait longtemps que cette rencontre aurait dû avoir lieu, mais jusqu'à maintenant, nous avons respecté votre vœu de rester loin du monde sorcier. Cependant, vous avez été vu près de l'entrée publique du ministère de la magie. Qu'êtes-vous allez faire dans un lieu que vous avez ignoré depuis des années ?

- Logie Coldstone Votre majesté. Je fais partis des personnes qui redoutions une telle chose venant des détraqueurs. Je savais qu'une telle attaque allait amener une réponse de votre part comme indiqué par votre menace à la fin de la guerre contre Voldemort. Je ne les aime pas, du moins ceux qui dirige, mais je refuse que leurs stupidités nuisent aux innocents.

- C'est ce que mes conseillers ont dit lorsque nous avions appris votre déplacement là-bas. Nous vous connaissons Mr Londubat, de bien des manières. Votre soutien inébranlable à Harry Potter, votre adhésion à l'Armée de Dumbledore dans votre cinquième année. Armée que vous avez codirigée lors de votre septième année pendant l'occupation de Poudlard par l'ennemi. Vous avez sauvé bon nombre d'enfant à ce moment-là, le Royaume vous en est reconnaissant. Vous êtes aussi l'homme qui à terrasser le familier du mage noir à l'aide d'une épée. Je pourrais rajouter que notre jardinier en chef ne jure que par vos plantes, mais cela ne nous aide guère dans notre discussion d'aujourd'hui.

- Je n'ai rien fait de spéciale, dit Neville humblement. J'ai fait ce qui devait être fait, rien de plus.

- Vous avez fait preuve de bravoure quand il le fallait, coupa la Reine d'un ton dur. Encore aujourd'hui, alors que vous vous êtes éloigné du monde sorcier, vous vous souciez des innocents et de ma prochaine action. Vous êtes un Héro et un chevalier de notre Royaume, n'en doutez pas une seconde. Ne soyez pas surpris, votre adoubement aura lieu sous peu maintenant que vous êtes ici. Pas aujourd'hui néanmoins. Dites-moi Mr Londubat, qu'est ce qui peut blesser un détraqueur ?

- La joie, répondit Neville un peu confus par tout ce que disait la Reine. Le bonheur, les émotions heureuses. LA magie a un sort appelé Patronus qui permet de les maintenir à distance. Je sais aussi qu'ils n'aiment pas la lumière ni le feu.

Il avait appris ce dernier lors de la bataille de Poudlard alors que lui et quelques membres de l'AD les tenait à distances. Le feu avait empêché les détraqueurs d'approcher. Dans la confusion du combat et des explosions qui les entouraient, il n'avait jamais su si cela était très efficace. Certains lui avaient dit qu'ils avaient entendu des cris stridents venir des détraqueurs mais il les avait ignorés car cela importait peu à ce moment-là.

- Exact Monsieur Londubat, répondit la Reine comme un professeur. Vos informations sont en accord avec nos connaissances. Merci beaucoup.

Sur l'invitation de la Reine, un homme approcha. Sa tenue et sa posture ainsi que le nombre de médaille accroché sur sa poitrine était suffisant pour savoir qui il était. Il s'agissait d'un militaire, peut-être même en haut de la chaîne vu sa présence ici. La Reine hocha la tête et ce dernier s'inclina avant de partir. Neville ne savait pas quoi, mais un ordre venait d'être donné.

- Maintenant Monsieur Londubat, continua la Reine comme s'il ne c'était rien passé. Dites-moi, que faudrait-il pour sortir Mr Potter de sa retraite ?

- Pourquoi me poser la question ? Demanda Neville.

- Car vous savez ou il se trouve, déclara la Reine. C'est un fait. Vous êtes en contact avec lui, peut-être le seul. Vote approvisionnement en plante magique ne provient pas des endroits que nous surveillons. Vous vous absentez rarement, et toujours dans lieux visible mais jamais sorciers. Vous avez à notre connaissance coupée tout lien avec des personnes que vous connaissiez pour savoir que vous n'allez pas rendre visite à des sorciers. De plus vous vous êtes toujours tenu à ses côtés. S'il y a une personne sur cette terre qui sait où il est c'est vous. Notez que je ne vous demande pas où il se trouve, mais comment le faire venir devant moi.

- Il ne viendra pas, répondit Neville en niant de la tête. Le monde sorcier à des alertes sur lui. S'il se déplace il perdra sa tranquillité qu'il désire et mérite. Sa retraite est à la fois un refuge et une prison.

- Je comprends, dit la Reine en se levant, mais un homme comme lui ne restera pas assis alors que des vies sont en danger. Mes yeux et oreilles m'ont appris qu'il y a une petite fille qui a réussi à fuir le village et qui est actuellement introuvable par le Ministère de la magie. Cela nous donne une position approximative de l'endroit où il se trouve et nos satellites confirment une grande zone magique à proximité du lieu où se trouvait le village. Nous savons où il est. D'autre part, il est en sécurité ici, aucun sorcier ne peut entrer ici sans mon autorisation. JE vous conseille de regarder autour de vous et surtout de faire attention aux détails.

Neville s'exécuta et regarda autour de lui. Il avait déjà vu la salle du trône à la télévision, ce n'était pas ça qu'il devait voir alors. Il prit note de la formulation de la Reine et comprit en regardant les tapisseries ainsi que le tapis rouge à ses pieds. Dessus était brodé de nombreuses runes magiques. Neville n'avait pas pris le cours à Poudlard mais avait en reconnaître quand il en voyait.

- Oui Monsieur Londubat, dit la Reine en voyant qu'il avait compris. Seul un fou rentrerait dans cette pièce avec l'intention de me nuire. La magie est quasiment impossible ici et comme vous avez dû le remarquer en entrant, vous vous sentez faible et petit. Ce sont les effets des runes, intimidation et suppression de la magie. Si un autre sorcier venait, la garde serait plus nombreuse qu'actuellement. Nous avions confiance en vous Monsieur Londubat, nous nous n'attendions à rien de mauvais venant de vous. Faisons une pause voulez-vous ? Vous vouliez savoir ce que sera ma réponse à la destruction du village n'est-ce pas ? Vous allez pouvoir découvrir cela en direct dans quelques heures.

(*_*)

Ron et les aurors ne perdirent pas de temps. A peine arrivé à destination qu'ils prirent leurs envols en direction de la prison. Un objet les survola à grande vitesse les dépassant sans effort et se dirigeant droit vers la prison. Il reconnut un avion, un moyen de déplacement moldue bien que celui-ci était très petit par rapport à ceux qu'il connaissait. L'avion créa une onde choc qui leur fit perdre brièvement le contrôle de leurs balais et le bruit de son passage les étourdit aussi.

Soudain une lumière aveuglante les aveugla. La perte de l'audition, de la vue et le peu de contrôle qu'ils avaient sur leurs balais finit par les faire tomber dans la mer. Quand Ron reprit enfin le contrôle de ses sens, il put voir l'île d'Azkaban en feu. Un deuxième avion les survola, l'arguant quelque chose qui se mit à flotter devant la prison. Il s'agissait d'un drapeau, un drapeau qu'il reconnut rapidement. C'était le drapeau de la Reine.

- Tu avais raison Harry, chuchota-t-il pour lui-même, la guerre n'est pas finit.

(*_*)

Neville regarda les images vidéo de la prison d'Azkaban. Il ne versa pas une larme. Il s'agissait de mangemorts et de détraqueurs. En compagnie de Justin, de la Reine et de son entourage, il venait d'assister à la vengeance de la Reine. Cette dernière se retourna, faisant face à toutes les personnes présentes avec en fond l'écran qui montrait l'étendu de sa vengeance.

- Les détraqueurs ne sont plus, les personnes qui ont dans le passé menacés le Royaume d'Angleterre non plus. Remettons ensemble le monde magique dans le droit chemin. Monsieur Londubat, contactez Monsieur Potter. S'il ne veut pas se déplacer, je viendrais à lui. Non en guerre, mais en amie et Reine, pour le bien du monde sorcier.