- Davies ! Wilson ! Roberts ! Dans mon bureau maintenant !

Ron avait fini d'enquêter. Depuis l'incident avec Lavande, il avait recherché ceux qui avaient poussé son ex à fuir. Cela avait été dur car presque aucun rapport n'avait été émis sur l'accident. Ses recherches lui avait permis de découvrir que la zone où vivait les loups garou était sous aucun contrôle. Il n'y avait aucun document le concernant, nombre de loup garou, effectif présents, heures des rondes…Rien. Il avait donc regardé les dossiers de chacun de ses aurors pour découvrir ce qu'ils avaient fait dans le passé. A partir de là l'étau c'était resserré pour finir sur ces trois personnes. Il ne savait pas s'il y en avait plus, mais il n'avait trouvé qu'eux et Lavande n'avait pas donné de noms, il n'était même pas sûr qu'elle aurait pu à vrai dire.

- Vous nous avez appelé chef ? Demanda un des hommes en entrant dans le bureau.

- En effet Davies, dit Ron d'un ton sec. Entrez tous.

Ron regarda chacun des hommes s'assoir devant lui. Le leader des trois était facilement facile à deviner en regardant leurs comportements. Oscar Davies était un des hommes les plus forts de ses effectifs. Si cela ne suffisait pas, son arrogance et stupidité complétait le tableau. Ron ne savait pas combien de réclamation il avait reçu à cause de cet homme. Il était violant, impitoyable et cruel. Un homme comme lui n'avait rien à faire dans ses rangs, son comportement n'était pas représentatif de son travail mais il servait quand il le fallait. Certaine mission demandait un homme comme lui, rare certes, mais possible. L'homme amenait avec lui un passé connu et répandu qui causait une crainte naturelle quand on le voyait et son arrogance et son coté vantard aidait à maintenir cet image.

- Comme vous le savez surement, notre équipe à échouer à récupérer un loup garou il y a quelques jours, commença Ron en regardant chacun des hommes. J'été présent et j'ai découvert qu'il s'agissait d'une de mes camarades de cours disparu depuis longtemps. Elle m'a raconté une histoire assez macabre je dois admettre. Maintenant pourquoi votre présence me direz-vous ? Car mon enquête m'a mené à vos trois noms. Avez-vous il y a près de vingt-cinq ans tué un bébé en mettant le feu à une maison ?

- Et alors ? Répondit Oscar Davies d'un ton neutre. C'était la femelle de Greyback ainsi que l'enfant de ce dernier, je ne vois pas où est le problème. Nous avons rendu service en débarrassant notre monde de ce monstre. De plus c'était un loup garou, ce n'est pas grave.

- Le problème ? Dit Ron avec colère en frappant du point sur son bureau. Le problème vois-tu est qu'elle était une des femmes qui se sont battus pour la lumière, une héroïne de guerre si tu vois l'image ! Maintenant elle a passé vingt-cinq ans à l'air libre, surement en présence de loup garou. Elle est maintenant aussi forte que Greyback vu que c'est lui qui l'a contaminé ! Sachez une chose les gars, elle veut se venger et si jamais vous êtes à sa portée vous êtes mort !

- Ne peut-on pas la tuer ? Dit William Wilson en haussant les épaules. On la retrouve, la tue discrètement et on efface tout.

- C'est un loup garou imbécile ! Cria Ron. Qui a visiblement maîtrise son loup, elle n'est pas la femme que tu as connue dans le passé. Tu es faible, vous êtes tous les trois faibles comparés à elle. N'oubliez pas qu'elle était un membre de l'AD formé par Harry Potter, il l'a formé comme chaque membre. Elle connait vos odeurs, c'est suffisant pour elle. Ne vous attendez pas non plus à un duel en règle, votre mort est la seule chose qui compte à ses yeux. Elle saisira la moindre occasion si elle vous croise.

Les trois hommes étaient maintenant pale. Mentionner l'Armée de Dumbledore, Harry Potter et le fait que la femme était de cette époque-là avait suffi à les refroidir. Ils comprenaient à présent qu'elle était tout sauf inoffensive et qu'elle peut remonter à eux.

- Vous êtes maintenant confiné à vos bureaux, dit Ron en se calmant. Ne vous trompez pas, j'aimerai vous suspendre voir enfermer à Azkaban pour ce que vous avez fait mais je ne peux pas. Azkaban est en ruine et les lois actuelles m'empêchent de faire plus que cela. Vous allez remplir des dossiers jusqu'à la fin de votre carrière si j'ai mon mot à dire, il n'y aura pas d'augmentation ni rien de ce genre. Je serai vous je prendrai ça bien, d'une certaine manière je vous évite ainsi de mourir un jour. Partez maintenant.

Les trois hommes levèrent en silence et partirent. Si Ron avait levé les yeux, il aurait vu la lueur dangereuse qui brillait dans les yeux de Davies, mais il était trop occupait à masser sa main endolori après avoir tapé sur le bureau. Il ne vit pas non plus la femme qui entra dans son bureau avant que cette dernière ne se racle la gorge pour attirer son attention.

- Susan ? Dit Ron avec confusion. Désolé, je ne t'ai pas entendu entrez, qu'est-ce qu'il y a ?

- Cela ne va pas te plaire Ron, dit la femme d'un air sombre. Le ministre nous envoi toi et moi interroger Neville. Il s'est rappelé tes mots lors de la visite de Neville dans son bureau et veut qu'il soit interrogé. Il ne veut rien entendre et il demande des résultats rapides.

- Il est fou, murmura Ron en prenant sa tête dans ses mains. Il est juste fou. Neville est un héros de guerre, il le sait.

- Il nous a ordonné de le faire, continua Susan. Je ne veux pas mais si on sort on laisse notre place à des personnes comme Ombrage. Allons-y Ron, c'est soit on le fait nous ou il enverra des personnes qui agiront sans état d'âme.

- J'aimerai te dire que tu as tord mais tu as raison. McLaggen est un imbécile pompeux qui n'a jamais accepté qu'Hermione soit avec moi. Un refus et il saisira l'occasion pour me virer et il aura la justification pour. Le public a peur après l'attaque de la Reine et il peut facilement jouer dessus. Tu as son adresse ?

- Et un portoloin prêt, acquiesça la femme.

- Finissons-en alors.

(*_*)

Ils arrièrent dans ce qui ressemblait à un arrêt de bus bétonné. C'était un endroit parfait pour arriver à un endroit sans être vu car la seule ouverture donnait sur la route avec une haie assez haute en face. Personne ne pouvait deviner qu'ils n'étaient pas là quelques secondes plus tôt et si un conducteur passait il penserait avoir mal vu. Sans un mot, ils se mirent en marchent vers l'adresse indiqué sur le parchemin que tenait Susan. Ils avançaient lentement, retardant le plus possible ce qui devait arriver, il n'y avait aucune chance de l'éviter. Ils ne voulaient pas faire cela, pas à leur ami, surtout Susan qui avait été sa fiancée.

Elle été celle qui avait le plus de marche à avancer. Depuis la visite de Neville au ministère elle dormait peu et son moral était à zéro. Hannah, sa meilleure amie avait tout fait pour la réconforter mais rien n'avait aidé. Vingt-cinq ans. Elle n'avait pas le nombre précis mais ce devait être dans ces eaux-là, un peu moins peut-être. Elle se rendait compte que maintenant à quel point un gouffre avait divisé les rescapé de la guerre. Ceux qui voulaient oublier comme elle et ceux qui voulait détruire pour tout rebâtir, comme Neville et Harry. Deux hommes qui avaient toujours été fidèle en leurs idées et agis en conséquence. Neville n'avait pas hésité, il était partis quand il avait vu qu'elle n'allait pas le soutenir. Elle voulait juste oublier ! Faire le deuil de sa tante morte et reprendre une vie calme. Elle avait assez souffert pour repartir en guerre contre ceux qui ne voulait pas s'arrêter mais continuer. C'était une lâche, voilà ce qu'elle était, ni plus ni moins. Elle avait choisis la facilité, un choix qui lui avait coûté cher. Alors elle était là maintenant, seule, dans un monde pire qu'avant la guerre et pire, du mauvais côté. Une attaque des détraqueurs, c'était tout ce qu'il avait fallu à la Reine pour agir. A l'époque elle avait pris la menace à la légère comme la plupart d'entre eux, maintenant elle se rendait compte que ce n'était pas une plaisanterie mais un fait qui la faisait frissonner de peur. Qu'allait faire la Reine maintenant ? Qui allait être sa prochaine cible ? Le ministère ? Poudlard ? Le chemin de traverse ? Elle ne voulait pas le découvrir après coup et c'était une des seules raisons pour laquelle elle arrivait à marcher en ce moment.

Ils arrivèrent finalement devant la maison qui était à tout point de vue celle de Neville. D'une taille raisonnable comme on en voyait beaucoup, elle attiré l'œil principalement à cause de son grand jardin coloré. Neville avait visiblement entretenu sa passion pour les plantes car son jardin était un paradis comparé à ceux qui l'entourait. Franchissant le portail, ils passèrent entre deux statuts de pierre représentant toutes les deux un griffon prêt à sauter sur eux la gueule ouverte. Pour eux, c'était un rappel visuel de qui était Neville, un Gryffondor. Frappant à la porte, ils n'eurent qu'à patienter qu'une poignée de seconde avant qu'une voix retentisse de l'intérieur et ouvre la porte.

- Bonjour ?

- Madame Londubat ? Demanda Ron, sachant que Susan n'aurait pas le courage de poser une tel question.

- C'est bien moi, répondit Claire Londubat en hochant la tête. Que voulez-vous ?

- Nous recherchons votre mari, continua Ron. Nous représentons le département de la Justice magique et le bureau des aurors. Nous avons des questions à propos d'un événement qu'il a eu récemment.

- Vous accusé mon mari ?

- Absolument pas, nia Ron. Cependant sa dernière visite au ministère de la magie suggère qu'il peut savoir des choses. Pouvons-nous entrer ? Nous n'aimerions pas être dérangé ou autre. Nous pourrions ériger des sorts mais ce serait impoli de le faire.

Claire ne répondit pas mais les laissa entrer. Secrètement, elle savait qu'ouvrir la porte été une erreur mais la seule chance de permettre à ses enfants de fuir était à l'intérieur dans le salon. Si quelque chose de mal se passait dans l'entrée elle ne pourrait rien faire, alors céder du terrain était la meilleure chose à faire. Elle était heureuse de ne pas avoir de raison d'appeler ses filles, ces dernières étant présente devant la télévision. Neville avait expliqué patiemment à sa famille ce qu'ils devaient faire en son absence s'ils se retrouvaient en présence de sorcier. Ni lui ni sa femme n'avaient une grande confiance envers les sorciers et Neville avait tout préparé s'ils devaient fuir.

- Je suis désolé, dit Clair en les dirigeants vers le salon, mais je ne connais pas vos noms.

- Je suis Ron Weasley et à côté de moi se trouve Susan Bones. Nous sommes d'anciens camarades de cours de votre mari.

- Dont sa ex-fiancée, dit Claire en regardant la femme. Ne soyez pas surprise, Neville m'a parlé de vous. Une femme qu'il a aimée mais qui a choisi de suivre un gouvernement injuste et discriminatoire.

- Madame, dit Ron en essayant de calmer la femme qui semblait sur le point de s'énerver. Nous sommes justes là pour poser quelques questions à votre mari, rien de plus.

- Vous voyez mes deux filles ? Dit Claire en pointant du doigt les enfants sur le canapé. Nous avons attendu longtemps pour les avoir, tout simplement car Neville a sans cesse peur de les perdre. Je connais le statut du secret et la peur qu'on oublie son existence est permanente en lui. C'est vous qui maintenait mon mari dans cette peur perpétuel avec votre paranoïa. Qu'est-ce qu'il adviendra une fois votre interrogatoire finit ? Vous allez nous oubliez pour qu'il s'isole comme vous ? Peut-être même l'oublier aussi pour récupérer votre ex-fiancé Miss Bones ?

A leur insu, Claire avait émis un message à ses filles pendant qu'elle parlait. Voir leur mère élevé ainsi la voix n'était pas une chose qu'Alice et Henriette étaient habitués, donc c'était tout naturelle que les filles curieuse regarde la scène. Alice, âgé de huit ans depuis un jour comme elle aimée le préciser, était une fille intelligente. Son père et sa mère lui avait appris à reconnaître ce signe par cœur et sa signification. Si un des deux pointé du doigt la photo de leur grand-mère Augusta Londubat, elle devait sa sœur et elle la saisir et dire une phrase.

Ron et Susan étaient pétrifiés. Ils ne s'attendaient pas à une telle attaque verbale en venant. Imaginant le pire scénario, ils avaient saisi sans réfléchir leurs baguettes et étaient prêt à s'en servir s'il le fallait. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était que Claire avait consciemment agi avec autant de verve pour attirer au mieux leur attention. Ce n'était pas bien difficile, Susan était prête à s'écrouler sous les accusations de la femme tandis que Ron avait l'impression de passer pour le méchant.

- Refuge, dit une petite voix. Amène-moi en ton sein, que je puisse vivre libre.

- Stupéfix ! Cria Ron en se tournant vers les filles, réalisant trop tard ce qu'il avait fait.

- Nonnnn ! Cria Claire en plongeant, interceptant le sortilège alors que les filles disparaissaient.

Le silence tomba. La réalisation de ce qu'il avait fait fit lâcher sa baguette. C'était un pur réflexe. Il avait l'habitude d'intercepter des ennemis qui essayait de fuir les raids de ses équipes qu'il avait agis de la même manière ici. Pourtant, il venait d'attaquer deux enfants. Qu'avait-il fait ?

Soudain un bruit de pas précipité brisa le silence et dans l'embrasure d'une porte apparu Neville. Ce dernier était plein de terre, signe qu'il travaillait sur ses plantes. D'un coup la pièce refroidit. Neville fixa d'un regard pale sa femme étendu sur le sol avant de regarder le canapé puis l'absence du cadre contenant la photo de sa grand-mère.

- Elle est juste pétrifier Neville, essaya de dire Susan. C'est un accident.

- Ferme-la.

C'était un ordre. Un ordre pur et simple qui arrêta tout essai de le raisonner. Neville avait passé des années à travailler ses plantes et avait acquis une musculature assez forte en conséquence. Ils n'avaient pas regardé en détail l'homme quand il était venu au ministère mais le garçon rondouillet qu'ils connaissaient n'existait plus. En face d'eux il y avait un homme fort et puissant qui retenait à peine sa colère. L'interroger n'était plus la priorité maintenant.

Avant d'avoir pu dire quoique ce soit, la porte d'entrée fut enfoncée et des hommes entrèrent, entourant rapidement les deux sorciers. Les deux sorciers sentirent de puissantes barrières anti-transplanage et portoloin être mise en place. Un bruit de canne brisa le silence effrayant qui était en place depuis l'arrivée des hommes. Un homme aux cheveux gris et le visage couvert de cicatrice entra, marchant à l'aide d'une canne. La vision de l'homme rappelait Alastor « Fol Œil » Maugrey aux sorciers. Cela n'aidait pas que l'homme avait un sourire cruel aux lèvres en regardant Ron et Susan.

- Chevalier Londubat, Dit un homme en entrant doucement. Je suis Charles Roy. Je suis désolé mais nous devions attendre un geste de leur part pour intervenir. Pour vous consoler je vous informe qu'ils vont faire un joyeux séjour dans la Tour de Londres au frais de la Reine. Evidemment chaque centime dépensé pour eux sera facturé aux sorciers. Je pense que vous savez réanimer votre femme et ou sont vos enfants. Partez, on s'occupe du reste.

(*_*)

Harry releva la tête de son livre. Un portoloin arrivait devant lui. Il y en avait peu en circulation, chacun était donné à un ami en particulier en cas de danger immédiat. Neville, Luna et quelques autres en avaient mais ils ne devaient s'en servir qu'en dernier recours. Chacun savait que les habitants du Domaine n'étaient pas friands de sorciers, trop de vécu entre eux. Harry était accepté car il était le Gardien et traité chacun d'eux avec respect. Être aimé par les fées avait aidé aussi, c'est dernières n'aimant que les personnes pures de toutes méchanceté. C'est pourquoi ses amis ne visitaient jamais ou peu le Domaine, ils ne se sentaient pas les bienvenus.

Harry regarda donc la perturbation magique s'amplifier avant de voir apparaître deux petites filles. Accourant pour les empêcher de tomber suite à l'arrivée, il savait par expérience que garder l'équilibre n'était pas une chose aisée. Cependant il ne servit à rien, les filles atterrissant avec souplesse au milieu de la pièce. Il les regarda regarder autour d'elle puis le regarder. Il bannit rapidement les pensées injustes et puériles qui lui traversaient la tête. Il avait enfin la preuve, selon lui, que les moyens de transports magiques le détestaient lui personnellement. S'agenouillant, il regarda la plus grande des filles qui soutenait son regard en tenant devant elle la plus petite, faisant de son corps un rempart.

- Bonjour, dit-il doucement, qui est tu ?

- Je suis Alice, dit-elle avec courage. Alice Londubat, j'ai huit ans !

- Ton papa est Neville c'est ça ? Je suis Harry, je connais ton papa.

- Ah bon ? Continua la petite fille en souriant. Tu aimes les fleurs ? Moi beaucoup ! On est ou ici ? Maman nous a dit de prendre la photo et pouffe ! On est là ! C'était de la magie comme papa nous raconte le soir avant de nous coucher ? Tu as des fleurs ici ? Et c'est qui la petite fille qui dors ? Et papa ? Tu le connais depuis quand ? Oh regarde ! Il y a Fée clochette !

Toutes questions été oubliées. Harry remercia en silence la fée qui été toujours au chevet de Lily. Les deux filles de Neville avaient couru dans sa direction et la regardait avec beaucoup de curiosité, curiosité qui était d'ailleurs retourné par la fée.

- Bonjour toi, Dit Alice. Tu es une fée ? Moi j'en connais une, elle s'appelle Clochette ! Mais tu sais, elle n'existe que dans une….

Harry rigola en voyant la fée essayait vainement de calmer les questions et la voix de la petite fille. Il décida d'intervenir afin de les éloigner de Lily qui était toujours endormie. Il savait qu'elle ne pourrait pas se réveiller à cause du bruit mais il n'aimerait pas subir un tel vacarme à sa place.

- Venez, dit Harry en approchant. Je vais vous montrez le jardin. Comment s'appelle ta sœur ?

- C'est Henriette ! elle a cinq ans. Tu as un jardin ? Papa aussi et il est très grand et…