Hey !

Nouveau Chapitre ! Cela là m'excite particulièrement et j'ai hâte de lire vos commentaires à ce sujet ! La suite me fait réver tout seul et si j'arrive à tout faire comme je le vois ce sera génial !

Installez vous, lisez, essayez d'imaginer la suite

Encore merci à BobMarley07Be pour sa correction !


Ron tournait en rond dans sa cellule. Cela faisait des heures qu'il était là, sans réponse de la part de ses geôliers. Il aurait aimé pouvoir s'enfuir, mais il avait très vite changé d'avis. Les barrières qui entouraient la cellule étaient effrayantes, il n'y avait vraiment aucune possibilité de fuir. L'analyse de la cellule était un autre signe que la Reine était parfaitement capable de garder prisonnier, des sorciers, sans aucuns soucis. Des runes étaient visibles sur toutes les pierres de la tour, les gravures lui étaient, pour la plupart, inconnues. C'était une des choses que son travail l'avait obligé à apprendre, les déchiffrer, ou au moins reconnaître les plus communes. C'était très important, car cela pouvait coûter la vie à ses hommes, pendant une opération. C'était de simples gravures magiques, auxquelles des protections, des barrières ou des pièges devaient être associés. Il fallait les repérer et les détruire avant un assaut, au risque de mettre les hommes en danger ou de subir un échec cuisant.

Ici… C'était la prison parfaite, même lui devait le reconnaître. S'il le pouvait, il recruterait à n'importe quel prix la personne qui avait créé ce chef d'œuvre. Il ne pouvait pas non plus ignorer le sentiment d'inconfort permanent en lui. C'était comme ça, depuis qu'il avait franchi le portail d'entrée, une envie de fuir qu'il ne pouvait pas contrôler, il n'était pas le bienvenu, ici. C'était ce qu'il avait l'impression d'entendre chaque minute qui passait.

Soudain, un bruit de canne parvint à ses oreilles. Ce dernier s'approchait de plus en plus, avant de s'arrêter devant sa cellule. De l'autre côté des grilles se tenait Charles Roy entouré de deux soldats. Chaque soldat était muni d'armes à feu mais aussi de baguette. Cependant, Ron n'avait d'yeux que pour le vieil homme qui lui faisait face.

- Bienvenue à nouveau à la Tour de Londres Monsieur Weasley, dit-il en rigolant doucement.

- A nouveau ? demanda Ron, confus.

- Ne vous inquiétez pas vous comprendrez sous peu. Je suis désolé de l'attente, nous devions interroger votre collègue avant vous. Elle fut une précieuse mine d'information je dois dire. Peut-être même plus que vous.

Les portes s'ouvrirent, et d'un geste de la tête, Ron fut invité à suivre l'homme à travers les couloirs faiblement éclairés. Le rythme était assez rapide, à la surprise de Ron, ce qui laissait croire que Charles Roy n'était pas aussi faible qu'il voulait le prétendre avec sa canne. Quelques minutes passèrent en silence avant que l'homme se remette à parler.

- Il y a de cela vingt-quatre ans, commença-t-il. Vous êtes venu nous voir, un soir. Vous aviez l'air perdu et incertain de vos gestes. Evidement nous étions méfiants et c'est sous Veritaserum, que nous vous avions interrogé. Vous étiez plein de regrets et de tristesse car votre fille venait de naître, et son parrain n'était pas présent. Nous pensons, du moins nos psychologues et conseillers, que c'est à ce moment-là, que vous vous êtes rendu compte que vous aviez perdu ce qui était votre bien le plus précieux, votre meilleur ami.

Ron ne comprenait plus rien. Il suivait l'homme qui marchait sans même le regarder. Il sentit une tape sur son épaule et un des soldats lui fit un signe de tête pour l'encourager à avancer. Ce n'était pas un geste méchant comme il s'y attendait, mais plus une tape amicale. Ron était totalement perdu, il ne se souvenait de rien de tout cela. Le parrain de Rose était Charlie, pas Harry.

- Nous pensons que c'est aussi à ce moment-là, que vous vous êtes rendu compte de l'état du monde sorcier et ce qu'il allait devenir dans le futur. Vos actions vous ont certes mené haut dans l'échelle du gouvernement, mais c'était un poste vide de sens. Vous étiez là pour donner une bonne image au ministre de la magie, les héros de guerre assureront la paix, voilà l'impression qu'il mettait en place. Pourtant, le schéma se répétait à nouveau, l'argent changeait de main en échange de la liberté. Vous n'aviez servi à rien, le sacrifice de votre ami non plus et pire, il avait raison. Ses méthodes étaient radicale c'est vrai, mais au fond, il avait raison.

Ron était pendu aux lèvres de l'homme. C'était la vision du monde sorcier qu'il était venu à avoir depuis quelques temps, mais d'après l'homme, il avait atteint ce point depuis le début. Mais pourquoi ne s'en souvenait-il pas ?

- Nous vous avons gardé plusieurs jours, ce qui dans votre monde fut couvert par un enlèvement par des mangemorts, auxquels vous avez réussi à échapper, par chance. Ces trois jours furent mis à profit pour créer les fondations des Yeux et des Oreilles de la Reine. Vous nous avez donné les outils pour commencer à devenir plus forts, mieux équipés, mieux informés. Dans une pensine, vous avez vidé toutes vos connaissances de formation et de méthode de combat, pour que nous puissions rivaliser avec le monde sorcier. Vous nous avez donné des noms, des lieux, les factions existantes. Tout, chaque information que nous possédons à l'heure actuelle proviennent de celles que vous nous aviez données à ce moment-là. Un point de départ qui nous amène à aujourd'hui.

- Mais comment ? Essaya de dire Ron.

- Vous êtes un homme fort, Monsieur Weasley, dit Charles Roy en se tournant enfin vers lui. Chaque fois que vous venez ici vous recouvrez la mémoire pour la perdre ensuite. Des hommes ont été formés pour créer un oubli total et imperceptible. Personne, pas même vous, ne peut le déceler. L'ordre d'évacuation d'Azkaban provient de vous, c'est pour cela que l'ordre est authentique. Cela a été fait ici même après une longue journée de travail. Nous n'avons pas le temps de vous expliquer pourquoi vous avez accepté une telle chose mais sachez qu'il y a une justification derrière. Quatre personnes en tout, connaissent votre implication, pour le reste de nos troupes, vous êtes le Fantôme. Comme vous l'avez sûrement deviné, Antoine et Mark, derrière vous, sont au courant, de même que moi.

- Et la quatrième personne ? demanda Ron. Et pourquoi me raconter tout ça si vous allez me lancer le sort Oubliette à nouveau ?

- La dernière est le Serpent. C'est elle qui supprime chaque moment passé ici et fonde une histoire crédible pour vos absences.

- Et mes hommes ? Je ne pars pas en mission seul et pas toujours avec les mêmes !

- Vous allez comprendre, dit Charles. Je ne sais pas combien de fois j'ai remercié le ciel que vous soyez de notre côté, vous êtes effrayant, un tacticien brillant, mais effrayant. Entrez, elle nous attend.

Ron, tellement pris dans la conversation, ne s'était pas rendu compte qu'il se tenait devant une porte. Charles entra et Ron suivit. La première chose qui le frappa était la moquette verte au sol. Tout autour de lui se trouvaient des étagères, pleines de livres et documents en tous genre avec au centre de la pièce un grand bureau. Derrière ce dernier se trouvait une femme qui lui tournait le dos, regardant par la fenêtre de la pièce.

- Bonjour Ronald.

Il n'y avait que trois personnes qui l'appelaient ainsi. Hermione, quand elle était furieuse contre lui, souvent suivi par son nom complet. Sa mère, exactement dans la même situation que sa femme et enfin sa source d'information. C'était une femme, une sorcière de sang pur ayant été reniée pour aimer un sang-mêlé. Elle était connue pour plusieurs petits crimes et était souvent montrée du doigt comme exemple. Pour beaucoup sa façon de vivre était le signe qu'une sorcière ne pouvait pas vivre dans le monde moldu. Son reniement ne lui permettait pas de vivre honnêtement dans le monde sorcier, elle était donc obligée de vivre d'arnaques et de vols, rappelant Mondingus Fletcher. Pourtant, elle était ici, habillée d'une blouse blanche et de façon élégante. Elle était totalement différente de la personne habillée de vêtements usés et sales qu'il rencontrait dans le cadre de son travail d'Auror.

- Je pourrais dire que je suis flattée du regard que tu me jettes mais… j'ai appris depuis le temps que c'était de choc et non d'admiration, rigola la femme en s'installant à son fauteuil, assis toi et oui, c'est bien moi.

- Astoria ? demanda Ron choqué.

- Comme j'ai dit, c'est moi. Tu sais j'ai hâte que tu ne passes plus par mon bureau, c'est un peu lassant de répéter chaque fois la même histoire. Je travaille ici, c'est toi-même qui m'a formée et la seule autorisée à te lancer le sortilège Oubliette. Charles et ses hommes travaillent sur les hommes que tu poursuis, je te donne les informations, tu les utilises. A ce moment-là toi et tes hommes êtes capturés, et on vous force à oublier, en créant un scénario parfait. Durant les jours de l'opération, tu travailles avec nous sur le futur. Tout le monde l'oublie avec une histoire parfaite dans vos mémoires, que ce soit tes hommes, les criminels, ou même toi.

- Je ne suis pas sûr d'avoir tout bien saisi, dit Ron en fronçant les sourcils. Tout est une illusion c'est ça ?

- Pour faire simple, oui. Dans les faits, c'est toi qui as permis tout ça. Dans la réalité, tu es la marionnette que nous utilisons. Pour la plupart de nos hommes tu es juste notre « puits d'information » que nous kidnappons puis relâchons. C'est devenu une blague d'ailleurs. Tu es célèbre, héro de guerre, Chef du département des Aurors mais aussi celui qui œuvre sans le savoir à la chute du ministère de la magie.

- Greengrass, il faut faire vite maintenant, grogna Charles. Le ministère de la magie ne va pas tarder à agir si on les garde trop longtemps.

- Tu as raison Charles, dit Astoria en hochant la tête. Susan a totalement oublié, de même que toi dans quelques minutes. J'ai par principe de te dire ce que je vais faire avant d'agir. L'histoire est que même si la Reine est sérieuse elle manque encore de moyens. La prison n'était pas très sécurisée et tu as réussi à fuir en prenant Susan avec toi. Ça te va ?

- Laisse-moi quelques informations comme les barrières en place ou l'équipement des gardes. Ne me laisse pas savoir où nous nous trouvons pour éviter qu'ils viennent vérifier.

- Bonne idée, approuva Astoria. Par tes mots je comprends que le moment n'est pas venu ?

- Que veux-tu dire ?

- Vous nous avez dit, avant de perde la mémoire pour la première fois, qu'un jour viendrait où ce ne serait plus nécessaire, dit Charles d'un ton sérieux. La dernière fois vous avez dit que cela ne tarderait pas.

- Je pense que ça ne va pas tarder, dit Ron en souriant tristement. Tout s'écroule de plus en plus. Le gouvernement tient à peine debout et je ne parle même pas des commerces. Il y a de moins en moins de sorciers qui restent car tous ceux qui viennent du monde moldu y retournent ensuite. Mais vous savez tout ça n'est-ce pas ?

- Evidemment, dit Charles. Nous en recrutons certains, tous n'abandonnent pas le monde sorcier. En fait c'est avec joie qu'ils attendent qu'on agisse, pour ceux qui nous connaissent bien sûr.

- Une dernière question, dit Ron en voyant Astoria lever sa baguette. Hermione. Elle est aussi dans le même cas ?

- Non, dit Astoria. Vous nous l'avez interdit. C'est une des choses que vous nous avez fait promettre. Vous avez déclaré qu'il n'y avait pas besoin de la transformer en marionnette comme nous le faisons avec vous. Pour les personnes présentes dans ce bureau vous êtes le Fantôme. Dehors, une marionnette manipulée et stupide. Il n'y a aucune gloire à tirer de votre travail, car il ne sortira jamais de ce bureau. Nous sommes désolés, mais c'est ce que vous nous avez fait promettre.

- Alors Hermione… commença Ron, pensant à Lavande et au travail d'Hermione.

- Ne la juge pas trop vite, dit Astoria. Je travaille sur une piste et il est possible qu'Hermione ne soit pas totalement lucide au travail. Pour l'instant je n'ai rien mais je continue à creuser.

- Qui ? Grogna presque Ron.

- Nos ennemis, dit Charles. Tu en sauras plus, quand nous pourrons discuter plus longtemps, aujourd'hui n'est pas le bon moment. Tu es prêt ?

- Ai-je le choix ? Demanda Ron d'un ton faible.

- Pas vraiment, dit Astoria d'un ton compatissant. Je suis désolée qu'on se quitte sur une telle révélation douloureuse. A trois. Un, deux, trois… Oubliette.