Chapitre 20 ! \o/\o/\o/\o/
Donc je pense avoir fini la première partie de l'histoire. Tous les personnages principaux sont là, les bases sont posées et tout est prêt à commencer. Ce chapitre est le chapitre qui va lancer la seconde partie (en fait il est en lien avec l'article du chicaneur).
Pour le Chicaneur une petite précision, ce n'est pas Luna qui a écrit l'article. Pour ceux qui connaissent l'univers de Harry Potter découvrir qui a écrit l'article ne devrait pas être trop difficile. ^^
Encore merci pour vos commentaires ! Voir l'article du Chicaneur si bien reçu fait plaisir car j'ai énormément galéré pour le faire !
Voilà, voilà, bonne lecture et on se revoit dans deux jours (j'essaie de rester régulier dans la publication).
Harry était perdu. Il n'y avait pas d'autre mot pour désigner ce qu'il ressentait en ce moment. Dans sa main, il faisait inconsciemment tourner le faux Gallion de l'AD. Neville le lui avait donné un peu plus tôt, et lui avait répété les paroles de George. Cela avait frappé Harry en plein cœur et ramenait à la surface de mauvais souvenirs. Une famille. C'était tout ce qu'il avait toujours voulu, depuis le jour où il avait appris le sens de ce mot au fond de son placard. Mais au fond, il n'avait jamais compris ce qu'était une famille, ce qui en formait une.
Les Dursley, par définition, étaient Sa famille. Il était lié par le sang à sa tante, donc par définition même du mot, il devrait se sentir comme un membre de cette famille. Pourtant il n'avait jamais senti de lien avec eux, ni même d'amour. Ils avaient pris soin de lui d'une certaine manière, pas de plein gré, il le savait, mais il avait toujours eu un toit au-dessus de sa tête. Les portions à table étaient maigres et l'affection inexistante, mais il était assez mûr pour savoir qu'il y avait des enfants traités, plus mal que lui.
Puis étaient venus les Weasley. Harry eut un sourire nostalgique. Les Weasley, une famille qui s'aimait profondément. L'affection et l'amour que lui avait donné Molly Weasley étaient les premiers qu'il avait jamais reçus. Chaque moment passé au Terrier avait été magique. Pour la première fois, il avait l'impression de faire partie d'une famille, il était important pour quelqu'un. C'était une multitude de choses qui lui avaient donné ce sentiment, des petits détails insignifiant mais qui pour lui, étaient précieux. Alors pour lui les Weasley étaient devenus son exemple de famille, une mère un peu étouffante mais aimante, des chamailleries et des disputes, mais toujours de l'amour. Il ne partageait aucun lien avec eux, ni de sang ni de parenté. Il savait que dans le passé cela avait dû arriver et que si on regardait attentivement il devait être quelques choses comme un cousin au je ne sais quantième degré, mais cela ne signifiait rien pour lui. Les Weasley étaient devenu sa famille de cœur.
Puis il y avait le reste. Hermione, les trois Poursuiveuses de l'équipe de Gryffondor, Hagrid, Neville… Toutes ces personnes naviguant autour de lui sans aucun lien, mais l'aimant. Pas pour sa célébrité, mais pour lui. C'était aussi une famille, quand il avait regardé en arrière. Il y avait des disputes, des avis contraires, des rires et du soutien quand il le fallait, mais ils répondaient toujours présents, quand il le fallait. Mais il manquait une chose.
Une famille propre à lui, Sa famille. C'était une douleur qu'il avait toujours en lui, une douleur qui ne partait jamais. Fêtes des pères, des mères, Noël, Vacances. Tous ces moments passés en famille, dont il était privé. C'était toujours le retour à bord du Poudlard express qui lui faisait le plus mal, voir ses amis se jeter dans les bras de leurs parents, être accueillis avec une joie visible, tandis que lui était à peine regardé par son oncle et sa tante. Le revers d'une même médaille, un revers que personne n'avait jamais regardé. Il en était responsable, d'une certaine manière, il n'en avait jamais parlé à personne. Fierté, peur… des sentiments stupides à l'heure actuelle, mais qu'il avait à l'époque.
Alors aujourd'hui, après vingt-cinq ans de silence, sa « famille » revenait. Il fallait qu'une nouvelle menace survienne pour qu'on se souvienne de Harry Potter, celui qu'on avait laissé de côté une fois qu'il avait servi. Il n'y arrivait tout simplement pas, il voulait juste qu'on le laisse en paix, maintenant. Il y avait Neville et Luna bien sûr, eux étaient restés. Il pouvait comprendre George aussi d'une certaine manière, il était en miette dans les souvenirs de Harry. Mais les autres, il n'y arrivait pas. Peut-être qu'avec le temps il pourrait y arriver, mais il en doutait, cela remontait à si loin et il n'y avait plus pensé depuis.
C'était pourquoi il ne savait pas quoi faire. Une nouvelle ère se profilait et il savait qu'il ne pourrait pas rester neutre. Dehors il y avait d'autres personnes comme Lavande, qui avaient besoin d'aide, le Domaine pouvait les accueillir sans soucis. Mais il fallait briser ses camps, bouleverser le monde sorcier pour y parvenir. Cela l'obligerait à sortir et prendre position. Mais ce droit ne lui appartenait plus, il était lié au Domaine, maintenant. La sécurité de ce dernier était prioritaire à son désir. Oui, agir pourrait permettre à plusieurs communauté magiques comme les gobelins, les loups garous et bien d'autres d'être plus libres, mais est ce qu'ils accepteraient ? En prenant les gobelins gérant Gringott's par exemple, ils géraient leur banque, sans chercher plus. Il y avait certes l'article du Chicaneur qui pourrait les motiver, mais accepterait-ils son aide ? Après tout, ils lui en voulaient toujours pour l'effraction qu'il avait commise avec Ron et Hermione pour l'horcruxe, une explication aiderait-elle à avoir leur soutien ?
Il se souvenait que c'était par eux qu'il était arrivé au Domaine, s'il pouvait conclure une sorte d'aide pour transférer ceux qui voulaient fuir vers le Domaine, ce serait une bonne chose. Cela casserait beaucoup de lois et d'accord entre les gobelins et Gringott's aussi. Des positions devaient être prises, il n'était pas le seul concerné. Il avait d'ailleurs écrit une lettre au directeur de la banque. Cette dernière était toujours sur son bureau, attendant qu'il prenne une décision.
- Neville ? dit Harry, cassant le silence qui s'était installé.
- Oui Harry ? répondit l'homme en se tournant vers lui.
Les deux hommes étaient installés sur la terrasse de la maison de Harry, regardant la femme de Neville et ses filles rencontrer et jouer avec les fées. Pour Claire, c'était la première fois qu'elle voyait de la magie, encore plus une créature qui n'existait que dans les contes. Les petites étaient aux anges et Harry attendait avec impatience l'arrivée d'une Licorne. Une des fées était partie en chercher une, d'après les bribes de mots qu'il avait pu saisir.
- Je vais sonner la…
Un sentiment de brûlure le surprit et instinctivement, il relâcha la pièce qu'il tenait en main. La ramassant, il vit Neville sortir la sienne de sa poche et la regarder. Tous les deux virent l'inscription AD clignoter, passant des deux lettres à un lapin. Neville lui avait dit que chaque personne était représentée par son Patronus, si bien que Harry comprit tout de suite qui appelait à l'aide. Luna était en danger.
- Harry, j'y vais, dit Neville en se levant. Toi, fais ce que tu as à faire, ce n'est pas encore le moment pour toi de te montrer.
- Prend ça Neville, dit Harry en lui lançant un Portoloin d'urgence. Ramène-la-moi, s'il te plait.
- Abandonner ma sœur ? demanda Neville en souriant. Jamais Harry, ne t'inquiète pas.
Sur ces mots, baguette à la main, Neville disparut. Du coin de l'œil, Harry vit la Licorne sortir de la forêt et se diriger vers les femmes. C'était une distraction bienvenue, pensa Harry en rentrant dans la maison. Il fut néanmoins suivi par la femme de son ami, à laquelle il expliqua la situation et la rassura. Si les informations de Neville étaient exactes, une vingtaine de personnes répondraient présent, pour protéger son amie. Le danger serait là mais faible.
- Dipsy ? appela Harry.
- Oui Gardien ? demanda l'elfe de maison en apparaissant doucement devant lui.
- Pourrais-tu transmettre ça à Gringott's s'il te plait ? Demande à ce que cela soit remis au Directeur, si possible.
- C'est bientôt le moment n'est-ce pas ? demanda l'elfe d'un ton inquiet. Allez-vous combattre, Gardien ? Et le Domaine ? Allez-vous l'abandonner ?
- Non Dipsy, dit Harry en s'agenouillant. Je ne peux pas prendre cette décision seul. Je vais sonner la Cloche. Ce sera une décision que l'on prendra tous ensemble.
- Les elfes de maisons seront présents Gardien, dit Dipsy en se redressant. Puis-je demander une faveur ?
- Toujours Dipsy, répondit Harry en souriant.
- Si vous sortez dehors pour tout changer, essaierez-vous de libérer les elfes de maisons de l'esclavage ? Ici nous vous servons pour le plaisir, parce que nous le voulons. Dehors c'est différent. Vous avez connu Dobby, Monsieur, aidez-nous à réaliser ce qu'il voulait.
- Il a réussi Dipsy, il était libre.
- Dobby n'était pas libre Monsieur, dit l'elfe en secouant la tête. Pour qu'un elfe de maison vive, il faut qu'il soit attaché à quelque chose. Une famille ou un lieu comme Poudlard ou le Domaine pour Dipsy et les autres. Mais Dobby n'était pas libre, il était attaché à vous, je le sens. Délivrez-nous de cela s'il vous plait, que plus jamais nous ne soyons esclaves.
- Je te le promets Dipsy, répondit Harry d'une voix rauque en pensant à son ami mort. Je te promets d'essayer. Je ne sais pas comment, mais j'essaierai. C'est mon rôle après tout, vous protéger.
- Non Monsieur. Votre rôle est de protéger le Domaine. Cependant si…
- Si je sors ? demanda Harry. Alors oui, j'aiderai tous ceux qui demandent de l'aide, cela comprend les elfes de maisons.
- Merci Gardien, fit Dipsy en pleurant doucement. Je vais donner la lettre alors.
Elle disparut, elle aussi, laissant Harry seul à nouveau. Dehors, il pouvait voir que Claire avait rejoint les enfants autour de la licorne. Il était évident que la mère essayait de cacher son inquiétude aux filles, même lui, l'était après tout.
Il sortit discrètement et se dirigea vers la forêt. Au plus profond de cette dernière se trouvait une grande table circulaire et dans un coin, se trouvait une grande cloche d'un blanc immaculé. Le son qu'elle produisait ne pouvait être entendu que par les créatures magiques, pas les sorciers. C'était celle qui appelait le rassemblement dans les situations de crise, interne ou externe qui pouvait influencer le Domaine. Partout dans le pays elle pourrait être entendue, et chaque clan, communauté, ou groupe pourrait envoyer trois représentants. Ils avaient trois jours pour arriver, trois jours à partir du moment où elle aurait sonné.
La situation actuelle exigeait une discussion. La reine d'un côté, les sorciers de l'autre et au milieu de ce conflit de chef, des innocents qui ne demandaient rien. Les peuples magiques ne seraient pas à l'abri et le nombre de réfugiés, dans ce conflit, grandirait avec le temps. Il ne pouvait pas laisser cela se produire.
Arrivé devant la cloche, il prit un moment pour la contempler. Derrière elle se trouvait Cornedrue. Le Grand Cerf le regardait avec curiosité, le regardant droit dans les yeux. Harry ne lâcha pas le regard, laissant ses pensées libres. Cornedrue était intelligent, cela Harry en était certain, c'est pourquoi il dévoilait toutes ses réflexions. Le Cerf était… il n'y avait pas de mots pour le décrire, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait expliquer facilement. Cornedrue était le Domaine. Harry nourrissait la magie qui maintenait les protections du Domaine, mais il n'était qu'un intermédiaire. C'était le cerf qui était le véritable protecteur. D'après le vampire, il était mort il y a longtemps, mais il était de retour. Il n'y avait pas d'explication, pas de raison explicable.
Après un moment, le Cerf hocha la tête. Il avait compris et acceptait ce que voulait Harry. Prenant la corde dans ses mains, Harry souffla un coup et tira, huit fois. Elle sonnerait seize fois en tout, huit pour l'ouverture du rassemblement, huit pour sa fermeture. Il eut la surprise d'entendre le son de la cloche, peut-être était-ce lié à son rôle ? Il l'ignorait. Quand cela fut fait, il se tourna et regarda la table.
Au centre un brasier s'alluma et la table redevint vierge de la végétation qui avait poussé dessus. Derrière chaque siège, des bannières vierges étaient présentes. Chacune d'elle prendrait la couleur et le symbole d'un peuple qui voulait participer.
Dans trois jours la réunion allait se tenir et il devait préparer le Domaine en conséquence.
