Hey ! Nouveau chapitre !
Pas grand chose à dire, sauf un GRAND AVERTISSEMENT ! Ce chapitre est très violent dans son genre. Pour faire une échelle, il y a:
- L'histoire des fondateurs (dans L'Ecole Draugur)
- L'histoire de Lavande
-Puis celle qui va suivre. (qui est la plus dur)
Je tiens à préciser que je suis contre le comportement général des hommes dans ce chapitre. Une femme est libre, n'est ni un objet ou une possession quelconque. Je met un résumé du chapitre en fin de chapitre pour ceux qui décident (et je comprend) de ne pas lire ce chapitre. Ma béta lectrice) l'a considéré comme, je cite: Sombre, violent à lire, dérangeant mais aussi génial et envoûtant.
J'hésite à dire bonne lecture (au vu du contenu du chapitre) mais je le dis quand même (moindre des choses ^^)
Rendez vous à la fin du chapitre directement pour ceux qui décide de ne pas lire.
Parvati arriva enfin à l'endroit indiqué par Neville. Comme il l'avait dit, une petite cloche était suspendue au-dessus d'un muret de pierre. D'après ses informations, il s'agissait de la seule manière de contacter Lavande. Elle se doutait, au vu des runes inscrites sur toutes les pierres qui marquaient la séparation entre cette zone et le reste, qu'il s'agissait du domaine des loups garous. Pourtant, il n'y avait rien qui l'empêchait d'entrer, ni de sortir. Elle n'était pas une spécialiste des runes, c'était plus la spécialité de sa sœur, mais elle en savait assez pour les déchiffrer. Etant une simple invitée sur le Domaine, elle n'était personne pour aller contre les règles, et d'un geste, elle sonna la cloche et s'installa sur le muret, dans l'attente d'un résultat.
Elle était patiente. Le jour où elle allait retrouver Lavande était enfin arrivé. Merlin qu'elle avait rêvé de ce moment ! Dans les moments les plus durs, les plus horribles et quand l'espoir commençait à disparaître, le visage de Lavande lui venait, et d'un coup, elle pouvait relever la tête. Elle ne s'attendait pas à un accueil chaleureux, Lavande avait, d'après ce qu'elle avait pu obtenir comme information au ministère, subi un traumatisme violent. Merlin bénisse Hermione et ses prises de notes parfaites. Pénétrer le ministère de la magie était un jeu d'enfant pour elle, tout était plus simple que les veilles demeures de sang purs. Les informations qu'elle avait obtenues avait remué de profonds souvenirs en elle, et que ses amis aient laissé une telle chose se produire, la mettait dans une colère noire. Le pire était qu'elle vivait toujours ce moment, personne ni rien pour l'aider à avancer. Lavande vivait, jour après jour, sans but autre que survivre. Parvati savait ce que c'était, elle l'avait vécu, elle aussi, mais avait choisi une autre voie, une voie ou s'arrêter n'était pas une solution.
- Vous savez, mademoiselle, dit une voix la sortant de ses pensées. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens qui ont osé utiliser cette barrière comme lieu pour s'asseoir.
- Et je suppose que vous recevez beaucoup de visites, pour pouvoir dire cela ? répliqua rapidement Parvati.
- Vous marquez un point, mais ce n'est pas sage de provoquer un loup garou, continua l'homme.
- Tu n'es qu'un homme, ton petit problème de poil ne change rien au fait que j'en tue trois avant le petit déjeuner.
- Ne serais-tu pas en train de me sous-estimer ? Voire même de te surestimer ?
- Ou alors, pose-toi la question si ce que je dis n'est pas juste un fait, continua Parvati, aimant l'échange.
- Une femme qui ne craint absolument pas un loup garou ! dit l'homme en rigolant. C'est rafraîchissant, même le Gardien qui a confiance en nous ne nous parle pas ainsi ! Je suis Jack, tu es ?
- Parvati Patil, répondit Parvati en saisissant la main tendue. J'ai pour habitude de ne faire aucune différence quand je parle. Un homme est un homme, une femme est une femme, peu importe son statut, race, couleur ou toutes différences que tu pourrais imaginer entre eux.
- Je ne pense pas qu'ils apprécient tous cela, n'est-ce pas ?
- Par une étrange coïncidence je suis toujours en position de force, alors qu'ils apprécient ou pas…
- Et aujourd'hui ? Tu n'es pas en position de force pourtant, demanda Jack curieux.
- Je ne le suis pas, répondit Parvati en souriant. Pourtant je sais aussi que dans certain cas, il faut être franc et savoir montrer que l'on ne voit rien de mal chez la personne en face.
- Je sens que je vais t'apprécier, dit Jack en rigolant bruyamment. Très bien miss Patil, je ne pense pas que tu sois là pour le plaisir. Que veux-tu ?
- Il y a une femme qui s'appelle Lavande qui réside ici. Je veux la voir, répondit Parvati en devenant sérieuse.
- Qui te dit qu'elle voudra te voir ? demanda Jack en devenant sérieux à son tour. La louve solitaire n'a vécu aucune bonne expérience en dehors d'ici. Pourquoi serais-tu différente d'eux ?
- La louve solitaire… fit Parvati à voix basse. Lavande sait qui je suis et que je ne lui veux aucun mal, au contraire.
- Et comment peux-tu en être aussi convaincue ?
- Je le sais, c'est tout. Donne-lui ça, fit Parvati en lui lançant une pièce.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Jack en regardant la pièce.
- Elle le saura. Je l'ai modifié spécialement pour elle. Sur la face, c'est un rappel du groupe auquel elle fait partie à vie. Pile, il s'agit de la déesse Kali. Elle représente le temps, la mort, la délivrance et est la mère de la destruction et de la création. C'est ma promesse envers elle, de l'aider à se venger.
- Tu peux le faire ? demanda Jack en la regardant dans les yeux. Peux-tu seulement accomplir la moitié de cette promesse pour elle ? Ne mens pas.
- Je pourrais le faire, oui. Merlin sait que ce pays est un bordel total. Accomplir ça, serait un jeu d'enfant. Mais ce n'est pas à moi de le faire, c'est à elle. Ma promesse est de l'aider.
- Je sais ce qu'est ce groupe, dit Jack en montrant l'inscription AD sur la pièce. Une telle chose ne va pas à l'encontre de ses valeurs ? Vous suivront-ils pour accomplir une vengeance ?
- Les valeurs n'existent pas pour ce genre d'hommes. La mort est la seule chose qu'ils méritent d'avoir. L'AD n'est pas importante, dans ce cas-là. Ils n'aimeront pas cela, du moins la vengeance, mais je sais qu'ils comprendront.
- Je vais lui donner, dit Jack après un moment. Mais ce sera sa décision.
- C'est tout ce que je demande, conclut Parvati en se réinstallant sur le muret. Je ne bouge pas d'ici.
- Et si elle ne vient pas ?
- Alors j'attendrai encore. Je veux la voir, rien ne m'empêchera de le faire, quitte à passer ce mur de pierre pour y aller.
- Nous verrons, rigola Jack, j'y vais alors. A une prochaine fois.
Sur ces mots, il partit, laissa à nouveau Parvati seule. Pourtant, elle ne replongea pas dans ses pensées, une nouvelle fois. Elle se contenta de sortir un petit livre et se plongea dans sa lecture. C'était des petits moments qu'elle était venue à apprécier avec le temps, même s'ils étaient courts et qu'elle connaissait le livre par cœur. Mais aujourd'hui, ce serait la dernière fois qu'elle le lirait. Orgueil et Préjugés de Jane Austen. C'était le dernier objet qu'elle avait de Lavande. Cette dernière lui avait prêté à la fin de la bataille finale, lui ordonnant de le lire, promettant vainement de ne plus lui parler tant qu'elle ne l'aurait pas lu. La promesse avait été suivie d'un rire de la jeune fille devant le fait qu'elle ne pourrait jamais tenir cette promesse. Ce souvenir était taché de douleur, car elle n'avait plus parlé à Lavande depuis.
Doucement, elle ferma le livre, arrivée à la fin pour la dernière fois. C'était un heureux hasard qu'il ne lui restait qu'un chapitre à ce moment-là, comme un signe qu'il était enfin l'heure. Sortant sa baguette, elle défit les nombreux enchantements qu'elle avait posés au fil du temps. Imperméable, ininflammable, indéchirable et enfin, le fidelitas. Ce dernier était le plus important, celui qui avait fait qu'elle avait toujours le livre, à l'instar de toutes ces anciennes possessions. Sans lui, il n'y avait aucun doute qu'il aurait été détruit comme le reste. Une larme coula, plus jamais elle n'entendrait la voix de Lavande en lisant le livre. Bien sûr, elle n'avait fait qu'imaginer les exclamations et commentaires, mais encore une fois, cela l'avait aidé à avancer.
Un mouvement lui fit lever la tête. Enfin ! Lavande arrivait. C'était dur de résister à la tentation de courir vers la femme, mais Parvati attendit. Lavande était magnifique. Grande, une longue natte blonde lui descendant bas dans le dos, un visage vierge d'émotion et une démarche pleine de fierté et d'assurance. Nul doute qu'elle pensait être sûre d'elle, mais Parvati le savait bien, ce n'était qu'un masque. Elle allait s'assurer de le réduire en miette et de remettre la véritable Lavande sur le devant de la scène.
- Parvati, dit Lavande d'une voix neutre, une fois arrivée.
- Lavande, répondit Parvati d'un ton calme. Je suis contente de te revoir. Comment vas-tu ?
- Bien. Que fais-tu ici ?
- Beaucoup de choses, répondit Parvati. La première est d'enfin pouvoir te rendre ce livre.
- Tu as pris ton temps, continua Lavande sur le même ton. Mais nous avons grandi, tu peux le garder.
- Il est quand même à toi, insista Parvati en tendant le livre. Et certes, nous avons grandi, mais ce genre de petit plaisir ne disparaît pas. Si tu savais combien de fois j'ai imaginé t'entendre en le lisant !
- Et il t'a fallu vingt-cinq ans pour venir ?
- En fait j'aurais pu venir au bout de trois ans, je pense. Enfin, revenir dans le pays. Trouver le Domaine aurait été impossible jusqu'à récemment. Depuis, tu sais comment est la vie n'est-ce pas ? Des choses à faire, des obligations… La vérité est que quand j'ai appris pour toi, une urgence devait être réglée avant de pouvoir venir à toi. Je ne sais pas comment font ces imbéciles, mais à chaque fois, ils ont le bon timing pour que Padma et moi puissions venir en Angleterre. Je te jure, chaque fois que ma pièce de l'AD sonne à l'aide, c'est lorsque l'on se repose. J'aurais pu ignorer l'urgence et insister pour te voir, mais je devais aider ceux qui avaient besoin de moi immédiatement, j'aurais aimé qu'on le fasse pour moi tu comprends. La vie n'a pas été simple de mon côté, tu sais ? Et d'après ce que j'ai entendu, la tienne non plus, pas vrai ?
- N'ose pas comparer ta petite vie de princesse de sang pur et la mienne Parvati, siffla Lavande les yeux remplis de colère.
- Ah, fit Parvati en souriant. Enfin une réaction normale miss « je joue la princesse de glace ». Tu veux la connaître ma vie de « princesse sang pur », Lavande ? Elle n'est pas aussi belle que tu as pu l'imaginer. Mais soit, je vais te la raconter. Je te préviens, ce n'est pas une belle histoire, mais la fin n'est pas écrite, donc on ne sait jamais. Installe-toi, ça risque de prendre un moment.
Cependant, il fut clair pour Parvati que Lavande ne voulait pas s'asseoir. Elle savait pourtant que la Lavande qu'elle aimait était toujours là, enfouie sous un masque et une douleur insurmontable. Mais le moment était venu de gifler Lavande, assez fort pour briser tout ce qu'elle avait pu imaginer sur elle, mais aussi pour lui permettre d'avancer enfin.
- Comme tu veux, finit par dire Parvati. Pour commencer, le lendemain après que tu m'aies donné ce livre, je suis rentrée en Inde. Pas par choix, mais par la volonté de mon père. J'ai vite découvert que l'Angleterre était loin devant l'Inde, concernant les sorcières. Le mode de vie pouvait sembler identique, mais la femme, elle, n'avait aucun droit. Pas de shopping, de parler sans autorisation, de sortir, rien. Que ce soit Padma ou moi, nous avons eu du mal à nous y habituer, moi la première. J'ai rencontré pour la première fois ma grand-mère, dans un moment de punition pour avoir osé me disputer avec mon père. Ma grand-mère est chargée de l'éducation des jeunes femmes dans la famille. Les bonnes manières, la cuisine, le ménage, les devoirs, tout ça elle s'en chargeait, d'une main ferme et impitoyable. Oui, les Patil sont une famille de sang purs, mais les seuls à obtenir quoique ce soit de ce statut sont les hommes. S'en est suivi une séparation avec Padma. Plus calme, elle passa facilement à travers tout cela, alors que moi, telle la Gryffondor que je suis, cela n'a pas été simple. Pour commencer, devant ma résistance, on me prit ma baguette et on verrouilla ma magie. Padma n'eut rien de tel, et je commençais à penser qu'elle se soumettait, et plus le temps passait, plus cela me faisait mal. Puis est venu le jour où j'ai été vendue à un cousin éloigné, tout comme ma sœur le fut au frère de ce dernier. C'était déguisé sous la forme d'un mariage tu t'en doutes, mais pour moi, c'était une vente pure et simple.
Lavande ne bougeait pas, tout comme Parvati qui était perdue dans ses souvenirs. Tout était calme autour d'elles, mais aucune ne bougeait. Si Parvati avait regardé Lavande, elle aurait vu que cette dernière avait perdu de sa colère.
- Il y a une chose intéressante que j'ai découverte ce jour-là, continua Parvati. C'est que la polygamie était courante dans les familles de sang pur indiennes. La deuxième fut que mon nouveau « mari » était du genre violent. J'ai découvert peu après que les mangemorts étaient des clients important de son commerce d'ingrédients de potions. Pour lui, comme j'avais un lien avec Harry, j'étais tout aussi responsable. Ma vie devint un enfer dont je te passerai les détails, et pire que tout, je ne pouvais rien faire. Je voyais Padma de temps en temps. Elle vivait mieux que moi, même si je pouvais voir les traces de coups identiques aux miennes, même si moins nombreuses. Encore une fois, un sentiment de trahison était là, devant le fait qu'elle ne faisait rien alors que moi je faisais tout pour me battre. Cela n'aidait pas que j'avais toujours ces inhibiteurs de magie. A l'heure actuelle, il est évident pourquoi elle était une Serdaigle et moi une Gryffondor. Tu sais la différence entre Serdaigle et Serpentard d'ailleurs ? Les premiers font des plans pour atteindre un objectif, les seconds le font aussi, tout en étant prêt à se salir les mains pour cela. Mais à ce moment-là, Padma était toujours une Serdaigle pure, réfléchissant à des plans pour nous sortir de là.
Puis est venu le moment ou mon « mari » se lassa de moi et voulut m'apprendre une dernière leçon. Il me vendit à un esclavagiste. Tu te doutes bien de ce à quoi j'ai servi à partir de là. C'était un enfer, dont le seul moment de paix que j'avais était quand je tombais de fatigue ou m'évanouissait. Au cours de cette année, j'ai eu un enfant, la chose la plus cruelle qui puisse arriver. Tu sais pourquoi on nous laisse les garder ? c'est parce qu'il s'agit de la meilleure chaîne pour empêcher les fuites. Mais je n'ai pas cédé, je suis restée droite et fière dans tout ce cauchemar, et plus le temps passait, plus mon « maître » devenait cruel. Il n'arrivait pas à me briser et cela le frustrait plus que tout. Dans un excès de rage, il me fouetta sans retenue, causant de nombreuses cicatrices un peu partout sur mon corps. Dans un murmure, il me dit qu'il en avait assez et que j'allais devenir un exemple pour toutes celles qui voulaient le combattre.
Trente chiens, Lavande. Trente chiens que je refuse d'appeler hommes, sont passés sur moi. J'aurais pu m'en sortir, si ce n'est que juste avant, ils tuèrent mon enfant sous mes yeux. J'étais impuissante et ils continuèrent inlassablement, me détruisant de plus en plus. Quand je me suis réveillée, je ne savais pas combien de temps s'était écoulé, mais mon fils était là, devant moi, mort. Pire que tout, on me chargea de l'enterrer. Sous l'œil d'un homme, je fus chargé de creuser un trou et d'y jeter mon fils, puis de le reboucher.
En se souvenant de cela, les mains de Parvati se mirent à trembler de colère. Il n'y avait plus de larmes, elles avaient cessés de couler depuis longtemps. Pourtant elle eut la surprise de voir Lavande s'approcher et de la prendre dans ses bras.
- C'est là qu'elle apparut. Padma était là. Pour être honnête, je ne sais toujours pas ce qu'elle a fait à son mari, mais elle avait décidé de passer à l'action. L'aigle était devenu serpent, c'est tout ce que je savais. D'un geste de baguette, elle tua l'homme et me prit dans ses bras. Dans un murmure, elle me dit qu'il fallait finir vite et partir, pleurer serait pour plus tard. C'était cruel, sans cœur, mais je comprenais ce qu'elle disait. Dans ma tête, je pleurais Nicolas. C'était ainsi qu'il s'appelait, même si il n'y avait que moi qui le savais. Ils n'avaient pas de noms, on n'avait pas le droit de le faire, ce n'était que des otages après tout. Une fois fait, Padma m'a emmené. Pendant plusieurs jours, j'ai été dans le vague, pleurant la perte de mon fils. Cela dura jusqu'à ce que Padma me gifle et me demande si j'allais en rester là. Elle me dit que j'avais deux choix. Lever la tête, me préparer et aller buter ce chien de mes mains, ou de mourir à petit feu. Nous avions combattus des mangemorts, défendu Poudlard contre Voldemort et fait face. Est-ce que j'allais abandonner maintenant ? Elle ne prit pas mes sentiments ni mon état en compte, tout ce qu'elle voulait, c'était voir si j'avais encore une petite lumière de volonté en moi. Et tu sais quoi, Lavande ? Je l'avais.
Oh oui je l'avais. Une colère énorme, qui prit le dessus sur ma tristesse. Dans ma tête, il y avait quatre visages. L'esclavagiste, mon ancien « mari », mon père, et toi. Les deux premiers étaient simples, je voulais les tuer, de mes mains. C'était une vengeance pure et simple, une soif de sang. Mon père était pour savoir pourquoi nous avoir fait ça. Que ce soit Padma ou moi, nous l'ignorons encore et plus encore, redoutons de le savoir. Cela fait partie des questions que tu as peur de poser à cause de la réponse que tu peux avoir. Et puis il y a toi. Dans tout ça, tu es celle qui m'aidait à avancer. Je t'entendais, rêver de notre boutique de vêtement, notre idée de demander un prêt à Harry. Puis nos discussions diverses, les ragots, nos rires, tout. Padma m'a donné ce livre qu'elle avait réussi à récupérer pour moi. C'est devenu la seule chose, plus la vengeance, qui me permettait d'avancer.
- Et que s'est-il passé ensuite ?
- Ensuite ? J'ai tué les deux de mes propres mains, répondit Parvati les yeux plein de colère. Lentement. J'ai pris mon temps, leurs remettant mon visage en tête. Je leur ai fait ressentir une peur intense avant de les finir. Mais je ne me suis pas arrêté là. J'ai continué la chasse à ces chiens. Il y a une prime de cinq milles Gallions sur ma tête, car plus que tué tous les hommes, Padma et moi sauvons les femmes, autant que nous pouvons. Chaque jour est un combat, une préparation en vue d'un assaut, une nouvelle installation de zone sûre. Sans la pièce que George – Merlin sait comment cet homme à fait pour nous trouver – nous a envoyée, nous n'avions aucun moyen de quitter l'Inde. Aujourd'hui c'est possible. C'est la seule chose qui nous permette de sortir du pays. Nous ne savons pas créer de Portoloins, les derniers essais furent… brefs. Les cheminées, tu t'en doutes, l'Inde n'en a pas besoin. Les balais étaient une possibilité, mais trop long et je dois avouer que ma sœur et moi avons le vertige.
- Pourquoi es-tu là alors ? demanda Lavande. Pourquoi me racontes-tu tout ça ?
- Parce que je sais ce que tu as vécu. Je sais comme cela fait mal. A la différence de moi, tu n'as eu personne pour te tirer vers le haut. Dis-moi Lavande, est ce que ça te plait ? De vivre ici ? De laisser ces chiens vivre tranquillement alors que ton fils est mort ?
- Je vis ici car je n'ai pas le choix ! siffla Lavande en saisissant Parvati par le col. Crois-tu que je ne rêve pas de les tuer ? Que je n'entends pas leurs rires la nuit ?
- La Lavande que je connais ne le ferait pas. Elle ne se cacherait pas ici. Ma Lavande est pleine de vie, mais aussi une lionne redoutable quand vient l'heure de combattre. Elle est rêveuse aussi, elle veut créer sa propre boutique de vêtement. La vie dans les bois ne convient pas à ma Lavande.
- La vie nous fait changer Parvati, continua Lavande en grognant. Il n'y a plus de boutique, de rêve, de joie. Il n'y a que les souvenirs et la colère.
- Il y en a toujours. La boutique me fait toujours rêver, continua Parvati d'une voix douce en prenant les mains de Lavande dans les siennes. Car si on monte cette boutique, c'est qu'on en aura fini avec tout ça. Que tu peux vivre comme tout le monde, que les armes n'ont plus besoin d'être levées. C'est ce qui me permet d'avancer Lavande. Mais avant ça, reprit-elle d'un ton grave. Tu as des chiens à buter. Je t'aiderai à le faire. Le sang appelle le sang et rien ne m'empêchera de t'aider. J'ai attendu vingt-cinq ans pour te revoir, j'attendrai autant qu'il faudra pour réaliser nos rêves. Car comme penser à toi illumine mes moments sombres, je vais devenir ta lumière et te permettre d'avancer.
- C'est impossible, dit Lavande en commençant à pleurer. Ça fait trop mal. Chaque pleine lune me rappelle que j'ai tué mes parents et que ça a tué mon fils. Je veux mourir Parvati, tout pour arrêter cette douleur. Mais même ça je n'en ai pas le courage. Je suis une lâche ! c'est tout ce que je suis !
- Non Lavande, dit Parvati en s'accroupissant devant Lavande qui était tombée en pleurs par terre. Ton heure de mourir n'est pas venue, parce que tu as plein de choses à faire. Tes parents et ton fils t'attendent sûrement, mais rien ne presse. Laisse-moi t'aider à te venger, laisse-moi amener de la lumière dans ton monde sombre. Pleure Lavande, pleure autant qu'il faut. Demain sonnera l'heure de faire couler le sang. Mais tout ira bien, je te le promets. Tu es ma lumière, je vais devenir la tienne, car je t'aime.
Donc. Hey à ceux qui ont décidé de ne pas lire ce chapitre, je vais donc vous dire un résumé du chapitre.
Parvati arrive au muret délimitant le domaine des loups garous. Plongé dans ses souvenirs, elle se rappelle sa dernière discussion avec Lavande. Lavande disait en plaisantant qu'elle ne parlera plus à Parvati tant que cette dernière n'aura pas lu "Orgueil et Préjugés" de Jane Austen. Aujourd'hui, elle peut enfin revoir Lavande et lui rendre ce livre que cette dernière lui à prêter. C'est le signe qu'il est temps de fermer une page de sa vie, d'aider Lavande qui au contraire d'elle, vivait toujours dans son cauchemar.
Elle rencontre Jack ou s'ensuivit une petite joute verbale qui finit sur le départ de Jack qui part chercher Lavande pour Parvati avec en main la pièce de l'AD. Celle ci est différente, sur la face, il est écrit AD, comme un rappel qu'elle fait partie de ce groupe. Sur la face, la déesse Kali, qui représente le temps, la mort, la délivrance et est la mère de la destruction et de la création. C'est la promesse de Parvati à aider Lavande à se venger.
Lavande arrive et Parvati fait en sorte de faire exploser le masque d'impassibilité de Lavande. Suite à sa, Parvati raconte ce qu'elle a vécu après la bataille. Rentrer en Inde, sa magie fut supprimé et elle fut marié à un cousin éloigné. Ce dernier ne l'aimait pas car, lié à Harry, il l'a tenait responsable de la perte de son commerce avec les mangemorts. Lassé, il l'a vend à un esclavagiste. Mais Parvati n'abandonne pas et garde la tête haute, jusqu'à ce que l'esclavagiste aille trop loin. Elle finit par être sauvé par Padma qui, plus intelligente, avait attendue le bon moment. Depuis, les deux sœurs s'acharne à sauver toutes les femmes qui ont vécu les même horreur qu'elles.
Ce n'est que lorsqu'elles reçoivent les pièces de l'AD qu'elles peuvent quitter le pays et retourner en Angleterre pour un court laps de temps (elles ne veulent pas abandonner la lutte dans leur pays). Aujourd'hui, Parvati promet à Lavande qu'elle va l'aider à venger son fils, puis de fonder leurs boutique de vêtements comme elles en rêvaient à Poudlard. Pour Parvati, le jour où ce magasin sera là, cela sera le signe que tout est finit.
Parvati finit par serrer une Lavande en pleurs dans ses bras car elle se remémore ce qu'elle à vécu en disant: Mais tout ira bien, je te le promets. Tu es ma lumière, je vais devenir la tienne, car je t'aime.
