Troisième chapitre ! A qui appartient l'odeur qui attire Roy comme un aimant ? Et où cette femme l'emmène-t-elle ? Vers sa nouvelle vie, probablement. Merci des reviews !

J'avais oublié : FMA n'est pas à moi, manque de bol.

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Cette nuit-là, Roy fit des cauchemars. Il rêva de sang, de bêtes avec de grandes canines, de gens qui hurlaient. Il se réveilla en sursaut à quatre heures du matin, en nage. Sa jambe blessée le brûlait. Le colonel se rendit à la salle de bain pour la rafraîchir un peu. Il en profita pour se passer de l'eau sur le visage. Après un regard à son reflet, il retourna se coucher.

Le matin arriva, le délivrant de ses visions d'horreur. C'est avec une mine défaite qu'il arriva au Q.G. Ses collègues s'inquiétèrent de sa santé, il allait bien assura-t-il, il avait simplement passé une mauvaise nuit. Roy s'assit à son bureau. Il fallait rédiger le rapport sur la patrouille de la veille. Ils avaient vu la créature responsable des carnages de près cette fois. Chacun espéra que la prochaine fois qu'ils se croiseraient, elle serait inanimée sur le sol et se viderait à son tour de son sang.

Roy transpirait de plus en plus au fur et à mesure de sa rédaction. Ce qu'il pouvait faire chaud ici ! Et sa tête semblait peser de plus en plus lourd sur es épaules. Il s'essuya le front d'un revers du bras. Ses oreilles sifflaient. Il eut l'impression d'entendre les sons avec une intensité inhabituelle. Roy finit par poser sa veste, et ouvrit un peu sa chemise. La température ne semblait pas baisser pour autant. Il jeta un oeil à ses subordonnés. Aucun ne paraissait avoir aussi chaud que lui.

" Je vais ouvrir, il fait une chaleur à crever ici." annonça-t-il en se levant.

Les soldats échangèrent des regards. Non, il faisait bon pour une fois. Les grosses chaleurs étaient passées. Roy resta un moment à la fenêtre. Il avait la nausée.

" Tout va bien mon colonel ?" questionna Riza.

" Non ... je me sens un peu nauséux ce matin." répondit Roy en lui faisant face.

Il patienta un peu, et retourna s'asseoir. Tout son corps lui faisait mal, comme s'il avait couru un marathon. Roy termina tant bien que mal la rédaction de son rapport. Il le remit ensuite à Riza avec soulagement. Puis se laissa tomber sur son bureau avec un gémissement.

" Vous avez l'air malade colonel. Vous auriez dû prendre un congé pour blessure." dit Jean.

" Avec ce qui se passe en ce moment, c'est hors de question lieutenant." répliqua Mustang.

" Tout de même, vous pâlissez à vue d'oeil." ajouta Fuery.

Roy se redressa, et appuya sa tête sur une main. C'est vrai qu'il se sentait mal aujourd'hui. Riza revint, et vit avec inquiétude le teint pâle de son supérieur.

" Quel parfum vous avez mis Hawkeye ?" interrogea Roy.

" Euh ... Nuit d'Orient." répondit-elle déconcertée par la question.

" Ca sent bon."

Ses subordonnés se demandèrent comment avait-il pu sentir ça de si loin. Car il y avait une bonne distance entre la porte et le bureau de Mustang. Un peu plus tard, son équipe et lui-même retournèrent explorer les égoûts. Mais le colonel ne put y rentrer.

" Ca sent vraiment trop fort, je vais vomir si je rentre là-dedans." dit-il en se bouchant le nez et en s'éloignant de la bouche d'égoût.

" C'est vrai que ça ne sent pas la rose, mais de là à vomir ..." fit Breda.

" Ah non, allez-y sans moi." reprit Roy, qui semblait sur le point de redire bonjour à son petit-déjeuner.

Riza décida de rester avec lui, pendant que les hommes entraient dans les bas-fonds de Central. Roy respira à fond pour chasser sa nausée. Le colonel s'assit ensuite sur le trottoir. Riza elle, resta debout, surveillant les alentours. De son côté, l'attention de Roy fut attirée par une drôle d'odeur. Il huma l'air pour tenter de localiser sa provenance.

" Quelle étrange odeur ! C'est ... entêtant. Ennivrant même. Il faut que je sache d'où ça vient." se dit-il.

L'alchimiste de flammes se leva, et tel un automate se dirigea vers la source de cette senteur. Riza n'avait pas remarqué son départ. Roy s'avança jusqu'à un angle de rue. Il découvrit une femme qui devait avoir le même âge que lui. Brune, les cheveux courts, les yeux marrons, les traits fins elle avait l'air ordinaire. Elle lui sourit. Roy sentait que l'odeur qui l'attirait comme un aimant venait d'elle.

" Eh bien ! On ne m'avait pas dit que tu serais aussi séduisant !" lança-t-elle.

Riza s'était enfin rendu compte de l'absence de son supérieur. Elle vit devant une rue. Quand elle le rejoignit, elle aperçut la femme à quelques mètres.

" C'est pas vrai ! Je le laisse cinq minutes et il va draguer du jupon ! Mais comment l'a-t-il trouvée ? Nous étions quand même assez loin." pensa-t-elle.

" Colonel ?" lança-t-elle.

Roy tourna la tête vers elle, puis vers l'inconnue. Cette dernière s'en alla. Roy la regarda partir, s'étonnant d'en ressentir de la contrariété. Il revint ver sla bouche d'égoût, suivi par une Riza désorientée.

" Qui était-ce ?" interrogea-t-elle.

" Aucune idée." répondit Roy se rasseyant.

Hein ? Il ne la connaissait même pas ? Mais alors, pourquoi était-il allé la voir ?

Leurs collègues revinrent de leur exploration. Rien de neuf sous la cité. Les militaires rentrèrent au Q.G. Roy ne pouvait s'empêcher de penser à sa rencontre de tout à l'heure. Pourquoi le parfum naturel de cette femme l'obsédait-il ? Elle n'était pourtant pas dans la catégorie de femmes qu'il affectionnait. Cependant il avait envie de la revoir. Il fallait qu'il la revoie.

Les jours passèrent. Roy devint aggressif, sans qu'il en sache la raison précise.

Et puis, il faisait encore des cauchemars auxquels il ne comprenait rien. Ce n'étaient pas là les seuls changements dans son comportement. Ses sens semblaient s'être développés au-delà de la normale pour un être humain. Le colonel avait également pris goût à la viande, et ne mangeait presque plus que ça. Qu'elle soit saignante, cuite à point ... ou crue. Tout le monde aurout de lui s'étonnait de cette attitude. Que diable lui arrivait-il ?

Un jour, alors qu'il dînait au restaurant, Roy sentit à nouveau cette odeur si particulière. Le colonel l'analysa. Odeur féminine à n'en pas douter. Mais il y avait autre chose, une senteur indéfinissable qui lui plaisait beaucoup. Roy parcouru la salle des yeux. Ah, elle était là-bas quelques tables plus loin. Elle l'avait vu également, et lui fit un petit signe de la main. Roy lui sourit doucement.

La jeune femme se leva et quitta le resturant. Roy interpella un serveur :

" L'addition !" demanda Roy.

" Mais monsieur, vous n'avez pas pris de dessert." fit le serveur.

" L'addition et vite !" s'exclama-t-il en saisissant le bras du serveur.

" Tout de suite."

Le serveur disparut. Roy piaffa d'impatience en l'attendant. S'il traînait trop il allait perdre la trace de l'inconnue. Dès que la note fut sur sa table, il paya et sortit précipitamment du restaurant. Elle n'était plus là. Roy huma l'air ambiant. Ca y est, il avait repéré son odeur. Le colonel suivit l'effluve, qui le mena à l'entrée du parc. Elle était là, assise sur un banc. Roy s'approcha d'elle.

" Bonsoir. Je m'appelle Kitsu. Et toi ?" dit-elle en souriant.

" Roy."

" Assis-toi je t'en prie. Contente de faire ta connaissance Roy. Et contente que tu aie trouvé ma trace." reprit Kitsu.

" Oui ... mais j'ignore comment." révéla Roy en s'asseyant à côté d'elle.

" Tu as suivi mon odeur, tout simplement."

" Comment le savez-vous ?" s'étonna Roy.

" Parce ce que c'est comme ça que je t'ai trouvé moi. Et tu peux me tutoyer." expliqua Kitsu.

" Entendu. Mais je ne comprends pas : cette histoire d'odeur ..." reprit Roy.

" C'est tout bête en fait. Toi et moi maintenant, on est pareils. Tu es devenu l'un des nôtres depuis la nuit où tu t'es fait griffé."

" Qui t'as dit que j'avais été griffé ?" releva Roy.

" Tu va tout comprendre ce soir. Si tu me suis." répondit Kitsu en se levant.

Elle lui tendit la main, que Roy prit dans la sienne. Sa réaction l'étonna à moitié : depuis quelques jours il était guidé plus par un instinct qu'il ne comprenait pas que par sa raison habituelle. Kitsu le fit monter dans sa voiture, et l'emmena vers une colline qui surplombait la ville toute entière. Dessus, un grand manoir.

Kitsu franchit les grilles, et se gara dans l'allée. Après quoi, elle fit entrer Roy. Le hall était aussi large que haut. Ils entrèrent dans un salon où se tenait d'autres hommes.

" Ah ! Voilà notre petit dernier !" fit l'un d'eux, un homme aux longs cheveux bruns.

Il se leva, s'avança vers Roy et lui serra la main.

" Tu dois te poser un millier de question je parie." reprit-il.

" Oui. Pourquoi m'a-t-on amené ici ? Et qui êtes-vous ?" répondit Roy.

" Moi c'est Ronan. Tu es chez nous car tu fais partie de notre meute désormais." répondit son interlocuteur.

" Votre meute ? " releva l'alchimiste.

" Oui. Tu te souviens de la nuit où tu t'es fait griffé ? " questionna Ronan.

Roy hocha la tête, attendant la suite. Décidément, tout le monde savait qu'il avait été blessé.

" Sais-tu par quoi ?"

" Par une espèce de loup géant." répondit Roy.

" Exact. Un loup-garou pour être précis." ajouta Ronan.

Roy ouvrit de grands yeux. Un loup-garou, c'était ça qui tuait les gens de Central ? Ronan avait dit qu'il y avait une meute, donc ils avaient raison : il y avait plusieurs créatures. Le colonel les parcourut de regard. Ils étaient quinze en tout. Une meute de quinze loups-garous.

" Est-ce que vous êtes en train de me dire que je suis devenu un loup-garou moi aussi ?" interrogea Roy.

" Tout à fait. Nos griffures et nos morsures transforment ceux qui réchappent à nos attaques." expliqua Ronan.

" Non ... je ne vous crois pas ..." fit Roy, effrayé par ces révélations.

" Allons, il n'y a pas de quoi." fit un autre, un blond aux cheveux courts.

" C'est impossible, je ne suis pas une bête !" s'exclama Roy en reculant d'un pas.

" Pourtant, tu as bien dû ressentir quelques petits changements dernièrement." reprit le blond.

" Du genre aggressivité, sens plus développés, goût prononcé pour la viande." ajouta un autre.

" Oui mais ..." fit Roy.

" Pas de mais qui tienne mon gars. T'es comme nous à présent. Cette demeure est aussi la tienne. Je vais te présenter aux autres. Au fait c'est quoi ton prénom ?" coupa Ronan.

" Roy."

" Ravi de te connaître. Voici Chad -il désigna le blond- celui aux cheveux noirs comme les tiens c'est Francesco, voilà Jonathan, Luigi, Dorian, Dylan, Thomas, Daniel, Enrique, Léo, Matt, Martin et Yoann. Tu connais déjà Kitsu." énonça Ronan en lui montrant tour à tour les membres de la meute.

Chacun le salua d'un signe de tête. Roy ne savait plus quoi penser. Ronan demanda à Kitsu de lui montrer ses nouveaux appartements. Le colonel la suivit, perdu dans ses pensées. La jeune femme le conduisit à une grande chambre, où trônait un lit à baldaquin. La fenêtre donnait sur la ville éclairée de mille feux.

" Ca ira tu verras. Tu te feras très vite à ta nouvelle vie." lui dit-elle.

" Mais je n'ai jamais dit que j'allais rester." contredit Roy.

" Oh allons !"

Kitsu s'approcha et passa ses bras autour de son cou.

" Bien sûr que tu va rester. C'est chez toi ici à présent. Et puis tu ne voudrais pas qu'on se quitte si vite tous les deux ?" minauda-t-elle.

Roy sentit son sang bouillir étrangement. Quel surprenant effet cette femme avait-elle sur lui. Pourtant, Kitsu était on ne peut plus ordinaire. Alors quoi ? Pourquoi l'attirait-elle comme le miel les abeilles ?

" Non bien sûr." s'entendit-il répondre.

" Tant mieux. Ne t'inquiètes pas pour tes affaires, on ira te les chercher. Si tu nous dis où tu habites bien sûr." reprit Kitsu satisfaite.

Roy donna son adresse illico, sans réfléchir. La jeune femme sourit, et le laissa s'installer. Roy alla se poster devant la fenêtre.

" Un loup-garou ... je suis devenu l'un de ces monstres ..." pensa-t-il.

Machinalement il passa la main sur sa blessure. Après de longs moments passés à contempler Central illuminée, Roy se décida à aller se coucher. Il tombait de fatigue. Il ôta sa chemise et son pantalon, puis se glissa entre les draps soyeux.

Dans quoi était-il encore tombé ?