Allez, on continue ! Ici, Riza va tenter de découvrir qui se cache derrière les yeux du loup qui a failli la tuer.Merci pour les reviews ! Bizz à toutes et tous s'il y en a lol !

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Roy se réveilla dans le lit à baldaquin du manoir. Mais contrairement aux autres nuits, il eut l'impression d'avoir rencontré quelqu'un qu'il connaissait.

" Cette odeur ... je la connaît. Mais où l'ai-je déjà sentie ?" se demanda-t-il en s'asseyant.

Roy passa un pyjama. Quand il se métamorphosait, ses habits devenaient bien trop petits. Aussi pour éviter de les déchirer, chacun les enlevait. Roy retrouva le reste de la meute à la cuisine. Le colonel avait l'impression de sentir le mystérieux parfum partout. Il sentit quelque chose remonter le long de sa jambe. Pas besoin d'être devin pour savoir qu'il s'agissait de Kitsu. A présent qu'il était le chef, elle se montrait plus entreprenante. Roy lui, se débrouillait pour ne pas se retrouver seul avec elle. Autrement il risquait de lui sauter dessus. Il termina rapidement son petit-déjeuner, et décida d'aller faire une balade dans les bois alentours.

Roy marcha d'un bon pas sur la rosée matinale. La forêt semblait encore endormie. Tout en avançant, le colonel s'interrogeait.

" D'où vient cette fichue odeur ? Je suis persuadé qu'elle appartient à quelqu'un qui m'est proche. C'est quand même dingue que je n'arrive pas à m'en souvenir."

Pourtan, Roy savait très bien qu'il ne valait mieux pas qu'il se rappelle de ses nuits de pleine lune. Autrement il se tirerait illico une balle dans la tête. Au détour d'un chemin, un loup ordinaire se présenta à lui. Roy n'en fut pas effrayé outre mesure. Au contraire il s'en approcha tranquillement. Le loup le regarda d'un air intéressé. Le brun se mit à la hauteur de la bête et lui présenta sa main.

L'animal le renifla puis lui lécha la main. Roy sourit et lui caressa la tête. Tout à coup, le brun tourna la tête. Quelqu'un venait.

" Kitsu." murmura-t-il.

Roy décida de partir avant qu'elle n'arrive. Il se releva vivement et quitta le loup.

La jeune femme trouva le loup, mais celui qu'elle espérait. Tant pis, il était là elle le sentait. Kitsu se demandait pourquoi l'évitait-il. Peut-être parce qu'il ressentait la même chose qu'elle à son égard, et qu'il en avait peur. Elle sourit : il fallait qu'elle le rassure alors.

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Riza se réveilla tard le lendemain. Heureusement, c'était le week-end. Les évènements de la veille l'avait hantée toute la nuit. Elle s'était vue poursuivie par ce loup énorme, et se réveillait en sursaut au moment où il sautait dessus.

Pendant qu'elle préparait son petit-déjeuner, Riza s'interrogea une énième fois sur le comportement du loup. Elle en était certaine à présent : cette bête la connaissait. Mais d'où ?

" Se pourrait-il que ce ne soit pas un loup géant ordinaire ? Je veux dire ... serait-il humain en temps ordinaire ? " se dit-elle.

Dans ce cas, qui était-ce ? Comment s'était-il ou elle, retrouvé dans la peau d'un loup ? Riza but son café sans cesser de se questionner. Une chose était sûre : aussi dangereux que ce soit, elle devrait se retrouver à nouveau en face de cette bête si elle voulait en avoir le coeur net.

" J'espère que cette créature me reconnaîtra encore une fois."

Le lieutenant alla sortir Black Hayate, qu'elle emmena au parc. Il y avait du monde à cet heure-ci. La jeune femme se souvint qu'il lui arrivait de croiser le colonel quelque fois. Riza se surprit à détailler tous ceux qui avaient les cheveux noirs, espérant retrouver la silhouette familière. En vain. Cela faisait trois mois à présent qu'il était porté disparu. La jeune femme songea que le lundi qui arrivait, un nouveau colonel allait prendre le commandement de son équipe. Riza ne savait pas qui c'était, mais déjà elle ne l'aimait pas. Personne ne pouvait remplacer Roy Mustang. Personne n'avait son charisme, sa loyauté, sa personnalité. Riza soupira. Qu'allait-elle devenir sans lui.

Le lundi matin, tous attendaient la venue de leur nouveau chef avec curiosité. Sauf Riza, qui elle devait bien l'avouer, s'en fichait éperdument. Elle lui obéirait, serait efficace comme d'habitude, mais sans plus. Celui-là, il devrait se passer de sa protection. La porte s'ouvrit, tout le monde se mit au garde-vous. Le remplaçant, puisque c'était un homme, était plus petit que Mustang, et beaucoup moins séduisant. Cheveux roux, yeux marrons, le visage constellé de taches de rousseur, il était d'un banal à mourir à côté de Roy. L'homme les salua de la tête, les soldats baissèrent le bras.

" Bonjour messieurs dame. Je suis le colonel Evan Morris." dit-il en se plantant devant eux.

Il demanda ensuite à chacun de se présenter. Ceci fait, il demanda à Riza le travail du jour. Elle lui désigna la pile de dossiers sur le bureau. Le colonel se mit aussitôt au travail.

" Celui-là au moins il est motivé." pensa Riza.

Chacun reprit place à son bureau, pour traiter ses propres dossiers.

Les jours s'écoulèrent calmement pour l'équipe de Roy. Mais ces derniers regrettaient quand même leur ancien chef. Roy se préoccupait quand même du bien-être de ses subordonnés, alors que Morris semblait tout juste se rendre compte de leur présence. La seule consolation pour Riza, c'est que maintenant elle pouvait partir à l'heure. Si on pouvait appeler ça une consolation. Maintenant que Roy avait été remplacé, elle n'en ressentait que plus cruellement son absence. Ce soir-là, elle marchait seule dans les rues de Central, désertes depuis le début des attaques. Riza ne remarqua pas qu'on la suivait. Tout à coup, un individu lui barra la route.

" On se promène ma jolie ?" sourit-il.

" Non pas du tout, je recense les abrutis du coin." rétorqua Riza.

Sa main se porta automatiquement sur son pistolet. Elle entendit ricaner derrière elle. Cinq. Ils étaient cinq autour d'elle, certainement pas animés des meilleurs intentions.

" Elle sait pas que c'est dangereux Central la nuit, la poulette ?" lança un autre.

Riza sortit son flingue illico.

" En effet. C'est dangereux d'agresser une militaire." répliqua-t-elle.

La vue du flingue sembla les tenir en respect. Mais Riza savait qu'elle ne pourrait pas tirer sur tous à la fois. Donc, mieux valait opter pour un repli stratégique. Hélas, elle n'en eut pas le temps. L'un des gars fit voler son arme, et la plaqua contre le mur. Riza vit briller la lame d'un couteau. Tout à coup, une espèce de rugissement retentit. Le lieutenant vit ses agresseurs se faire assaillir par une créature de grande taille. Le sang gicla, les gars tombèrent raides morts.Celui qui tenait Riza poussa un cri de terreur et tenta de s'enfuir. Mais le loup le saisit et le plaqua contre le mur. Puis il lui déchira la gorge de ses grandes griffes.

Riza attrapa le couteau tombé et tenta de blesser l'animal. Mais le loup retint son bras et grogna fortement. Riza vit avec horreur les longues canines. L'animal se tenait debout cette fois, et il devait bien mesurer dans les deux mètres cinquante de haut. Riza se retrouvait seule et désarmée face à ce carnassier. Le loup l'attrapa par la gorge et la souleva à sa hauteur. Puis il la plaqua contre le mur.

Riza étouffait sous sa poigne. Le loup approcha la gueule de son visage.

" Snif snif !"

Le loup émit un son de joie, et lui lécha le visage. Ensuite il la reposa en douceur. Riza toussa quand il la libéra, et leva les yeux vers la bête debout devant elle. Toute trace d'agressivité avait disparue de la part du loup.

" Bon sang mais qui es-tu ?" ne put s'empêcher de demander Riza.

Le loup inclina la tête, montrant qu'il ne comprenait pas ce qu'elle disait. Riza vit bouger une oreille, le loup tourna la tête. Puis il fit volte-face et grimpa sur un mur de l'immeuble en face, jusqu'au toit.

" Lieutenant Hawkeye !"

Des soldats. Voilà ce qui avait fait partir. Ses collègues regardèrent les corps ici et là, et le lieutenant au milieu. Morris arriva.

" Que s'est-il passé ici Hawkeye ?" demanda-t-il.

" Une des bêtes, elle était là. Elle a attaqué les types qui m'agressaient." expliqua-t-elle.

" Et vous n'avez pas une égratignure ?" reprit le colonel.

" Non, elle vous a entendu arriver et elle partie."

Riza aida ses collègues à déblayer, puis rentra chez elle. Du haut des toits, le loup-garou qui l'avait sauvée la suivait. Il la regarda entrer chez elle. Ensuite, il fit demi-tour et alla rejoindre le reste de la meute.

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Le jour suivant, Roy se rappela parfaitement ce qui s'était passé.

" Riza ... j'ai vu Riza. Elle était en danger." dit-il les yeux au plafond.

L'odeur, c'était la sienne, ou plutôt le parfum qu'elle mettait en ce moment. Roy se revoyait la soulever par le cou, puis sentir son odeur. Il ne lui avait rien fait. Etrange. Normalement il aurait dû la tuer. Mustang frissonna à cette idée. Lui, tuer le lieutenant Hawkeye ... quelle horreur. Roy s'habilla et se rendit à la cuisine. Il était le premier pour une fois.

" Il faut que je lui dise qui je suis. Mais si je quitte la demeure en plein jour, les autres vont se poser des questions. Je ne suis pas sûr qu'ils comprennent. Surtout Kitsu, elle pourrait vouloir faire du mal à Riza." songea Roy en déjeunant.

Il devrait donc attendre la prochaine pleine lune pour dévoiler son secret à sa subordonnée. Son petit-déjeuner terminé, il alla regarder la télévision.

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Lorsque Riza arriva au Q.G, ses collègues se précipitèrent vers elle.

" On appris ce ce qui s'est passé. Vous avez eu énormément de chance." fit Havoc.

" Je sais bien." répondit Riza en refermant la porte.

Elle nota que Morris n'était pas encore là. Il ne saurait tarder cependant.

" Comment ça se fait qu'il ne vous aie rien fait ?" demanda Kain.

" C'est passé près pourtant. Il m'a attrapé à la gorge et coincée contre le mur. Il m'a relâchée quand il a entendu les militaires arriver."

Riza déformait volontairement l'histoire. Pour le moment, elle n'avait pas envie de leur raconter que le loup l'avait reconnue. Leur colonel arriva, mettant fin à leur discussion. Comme à son habitude, Evan se contenta de les saluer, et s'assit pour commencer son travail. Roy lui, se serait inquiété de la santé de son lieutenant, nota Riza. Elle reporta ses yeux caramel sur ses rapports.

Elle avait bien revu le loup, mais ne savait toujours pas qui c'était. La prochaine fois peut-être.

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Roy se balada encore une fois dans les bois autour du domaine de la meute. Ca n'étonnait personne, vu la plupart affectionnait aussi de s'y promener. Il réfléchissait à la meilleure manière de faire comprendre à Riza que le loup-garou, c'était lui.

" Il faudrait que je lui montre une chose que moi seul connaît, un truc indubitable. Mais quand on est un loup c'est pas évident de faire comme un humain." se dit-il.

Il fallait aussi qu'il se rappelle ses résolutions une fois transformé. S'il se contentait à nouveau de lui lécher le visage, il n'avait pas le cul sorti des ronces. Roy sourit à cette pensée. Si Riza savait ... oh c'était comique quand même. Le colonel Mustang, lécher le visage de sa subordonnée ...

" Je risque d'y prendre goût." songea-t-il amusé.

Roy continua sa balade en essayant de ne pas laisser son imagination dériver. C'est qu'il commençait à se dire qu'il pourrait promener sa langue ailleurs que sur le visage de Riza.

Finalement, la pleine lune suivante arriva. Vu qu'il n'y avait pas de rassemblement d'humains qui leur soit parvenu aux oreilles, et que désormais tout le monde était barricadé chez soi le soir, les loups étaient contraints de chasser séparément. Ce qui arrangeait le chef de la meute en fin de course.

Riza pour sa part, sortit de chez elle, bien décidée à savoir qui se cachait derrière les yeux du loup. Ce coup-ci, elle emmena Black Hayate. Sait-on jamais, des fois qu'elle n'était pas la seule dehors ...

Roy alla directement devant chez Riza. La voilà, elle sortait. Ne pas lui sauter dessus, elle était encore trop proche des autres humains. Il la regarda marcher dans les rues sombres. Riza avait les sens aux aguets. Tout à coup, elle entendit un bruit sourd, et eut un hoquet de surprise. Il était là devant elle, toujours aussi énorme. Hayate gronda. Le loup fixait le lieutenant de ses yeux d'or. Puis il tomba à quatre pattes, et s'avança gentiment vers elle. Hayate se mit à aboyer, mais un grondement de son homologue canin lui fit comprendre qu'il devait cesser ce vacarme.

" C'est bon Hayate. Il ne me fera rien." dit Riza, les yeux fixés sur le loup.

Le loup s'assit devant elle. Riza ne savait comment réagir.

" Bon et maintenant ? Je fais quoi, je lui serre la patte ?" se demanda-t-elle.

Le loup se releva, pour humer son parfum, et lui donner un coup de langue. Riza hésita, leva la main et la posa sur la tête du loup. Celui-ci se mit à haleter, appréciant manifestement la caresse. Ensuite, il baissa la truffe vers une des poches de Riza, qu'il renifla avidement.

" Quoi qu'est-ce qu'il y a ?" demanda-t-elle.

Soudain, le loup déchira le vêtement. Deux gants immaculés tombèrent au sol. Le loup en ramassa un dans gueule. Riza se pencha pour prendre le second, et essaya de reprendre l'autre. Mais le loup détourna la tête

" Attends, rends-le moi ! Ce sont ceux de mon colonel !" dit-elle en tentant de le lui prendre.

Le loup bougea la tête pour l'empêcher de le saisir. Riza le vit alors tendre une patte, paume vers le ciel, et y laisser choir le gant. Plus étonnant encore, il joignit les doigts comme s'il allait les claquer. C'est ce qu'il fit, sauf que rien ne produisit, pas même un son.

" Qu'essaie-tu de me dire ?" questionna Riza.

Le loup la regarda, mit sa main avec le gant à la hauteur de son museau et claqua à nouveau des doigts.

" On dirait mon colonel." sourit-elle.

C'est là qu'elle comprit. Son visage prit une expression stupéfaite mêlée d'effroi. Non ... ce ne serait ... c'est impossible ...

" Colonel ?" demanda Riza.

" Wof !"

Riza mit une main devant sa bouche. Cette énorme bête, c'était Roy ? Voilà pourquoi il lui avait léché le visage. Malgré sa métamorphose, il l'avait reconnue. Riza prit la tête du loup entre les mains.

" Roy ... c'est vraiment vous ?" reprit-elle.

Le loup se mit alors à lui lécher consciensieusement le visage. Riza le regarda à nouveau dans les yeux.

" Je n'arrive pas à le croire ... mais comment est-ce possible ?"

Roy leva alors la tête au ciel. Riza suivit son mouvement, mais ne vit que la lune qui brillait au-dessus d'eux. Puis elle reporta à nouveau son regard vers le colonel.

" Je suis censée voir quoi exactement ?" interrogea-t-elle.

Roy regarda à nouveau la lune en gémissant cette fois.

" Mais oui la pleine lune ! C'est ça qui vous a rendu comme ça ? Et voilà pourquoi les meutres ne surviennent qu'une fois par mois ! Vous êtes devenu un loup-garou. Mais je ne comprends toujours pas comment." s'exclama Riza.

Roy baissa la tête vers sa cuisse, celle qui avait été griffée.

" Votre blessure ? Ce serait contagieux alors." devina-t-elle.

Roy lui donna un nouveau coup de langue, pour signifier son approbation. Riza sentit les larmes lui piquer les yeux. Comment diable allait-elle pouvoir le sortir de là ? Existait-il un remède au moins ? Roy couina et colla sa truffe contre sa joue. Riza lui gratta la tête.

" Pardonnez-moi mon colonel ... je ne sais pas comment je vais pouvoir vous aider. Mais je vous promets de tout faire pour ça."

Le loup la lécha à nouveau, puis décida de partir. Il se tourna vers elle, et disparut. Riza resta là un moment, et rentra chez elle.