Comme je sais que vous n'aimez pas attendre, je vous mets la suite. Roy et sa meute vont devoir se méfier du nouveau colonel ...

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Lorsque Riza arriva au Q.G ce matin, elle apprit une nouvelle qui lui déplut fortement. Morris avait décidé de tendre un piège à la meute de Roy. Le lieutenant devina que si ce plan aboutissait, son supérieur serait découvert, et certainement abattu. Elle devait empêcher ça. Mais comment le prévenir ? Riza ne l'avait vu que sous sa forme animale. Elle ignorait totalement où il se trouvait en temps ordinaire. La jeune femme devrait trouver autre chose.

" Je ne vois qu'une chose pour l'instant : l'aider à s'échapper si jamais il se fait capturer. Je ne pourrais pas l'avertir à temps." se dit-elle.

Roy se réveilla avec le souvenir de la rencontre avec son lieutenant. A présent, elle savait qui il était. Elle avait parlé, mais ça en revanche il ne s'en souvenait pas. Enfin, il entendait le son sa voix mais était incapable de comprendre ce qu'elle lui avait dit. Tant pis. Roy songea que ce serait bien s'il pouvait la voir durant la journée. Mais comment faire sans que les habitants de Central ne le remarquent ? Et puis, il devait également s'arrnager pour que Kitsu lui lâche un peu la grappe. Ca en revanche, ce serait déjà nettement plus dur. La louve pouvait le retrouver facilement. Comment tromper sa vigilance ?

Il n'eut pas le temps d'y réfléchir, qu'elle vint le trouver :

" Matt demande à te voir, Roy." annonça-t-elle.

" J'arrive."

Roy suivit Kistu à l'entrée. Matt était. Roy demanda à la louve de les laisser seuls.

" Je t'écoute." fit Roy en croisant les bras.

" Je reviens du centre-ville, où j'y ai appris quelque chose d'intéressant." commença Matt.

" Ah oui ?"

" Oui. Paraît qu'il va y avoir un soir, un rassemblement d'une quelconque association pas loin d'ici. Une vingtaine de membres en tout seront présent. Un pique-nique pour nous, on dirait."

Roy fronça les sourcils, loin de partager l'enthousiasme de son compagnon.

" Etrange." commenta-t-il.

" Tu trouve ? C'est une bonne nouvelle pour la meute pourtant. Je ne garde peut-être pas beaucoup de souvenirs de nos nuits, mais la faim et la colère ça je m'en souviens." reprit Matt.

" Peux-tu rassembler la meute ?" demanda Roy.

" Ouais bien sûr."

Matt alla immédiatement trouver ses compagnons, pour les prier de se rendre au salon, où leur chef les attendaient. Les loups prirent place sur les divans et les fauteuils. Roy prit une grande chaise et se posa en face d'eux.

" Matt vient me faire part d'une nouvelle intéressante : un rassemblement qui aurait lieu près de chez nous, une nuit." annonça Roy.

" Une nuit de pleine lune j'espère ?" demanda Chad.

" Ce serait le 28 de ce mois." répondit Matt.

Chacun se tourna vers le calendrier suspendu à un mur.

" YES ! La lune sera ronde ! " exulta Léo.

" On y sera nous aussi chef ?" demanda Dylan.

" C'est justement pour ça que je voulais vous en parler. Je suis plutôt réticent." répondit Roy.

" Pourquoi ? Pour une fois qu'on aura pas faim. Parce que franchement, un loup qui a l'estomac vide, c'est vraiment désagréable." dit Dorian.

" Je sais bien, seulement je trouve cette réunion louche. Les gens de la ville savent très bien que les carnages n'ont pas cessé. Ca fait des mois qu'ils restent enfermés chez eux le soir. Alors pourquoi sortir maintenant ?" exposa Roy.

" Tu pense à un piège ?" intervint Kitsu.

" En effet. Ca tombe un soir de pleine lune en plus. Pour moi ce n'est pas un hasard."

" Que doit-on faire dans ce cas ? " interrogea Jonathan.

" Voter me paraît une bonne idée. Mais réfléchissez bien à ce que je vous ai dit : il s'agit peut-être d'un piège destiné à nous abattre ou nous capturer." répondit Roy.

Les membres de la meute se concertèrent du regard. Les arguments du chef se défendaient, mais ils commençaient à en avoir assez d'être affamé à chaque pleine lune. Leur choix fut donc vite fait.

" Bien. Que ceux qui veulent y aller lèvent la main." demanda Roy.

Toute la meute leva le bras. Roy sourit. Il s'était attendu à cette réponse. Aussi approuva-t-il leur décision, à la condition de fixer le moment de l'attaque. De toutes façons, la meute le suivrait quoi qu'il se passe, instinct oblige. Roy demanda à Matt et Kitsu de se renseigner discrètement sur ce rassemblement.

La réunion prit fin sur ces bonnes paroles.

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Riza vit les jours précédant le jour du piège dans une angoisse relative. Elle avait apprit que la meute serait emmenée en laboratoire pour étude. Seul un ou deux spécimens seraient gardé en vie, le reste serait abattu. Le lieutenant voyait déjà Roy se vider de son sang, ou bien encore se faire autopsier par les laborantins.

" Si seulement je pouvais le prévenir ! " se lamentait-elle.

Mais c'était impossible, et elle devait se contenter de l'espérance de parvenir à le libérer avant qu'il ne soit emmené. Le fameux soir approchait, augmentant ses craintes. Elle assista à la mise en place du piège, dans une clairière hors de la ville. Résolue à porter secours à son supérieur brun, elle se procura l'adresse du laboratoire qui recevrait la meute. Riza s'y rendit, prétextant la vérification des mesures de sécurité. Le responsable de l'endroit l'accueillit courtoisement, et lui montra tout ce qu'elle avait besoin de savoir. Riza mémora les rondes des policiers qui surveilleraient le coin. Elle vit également où seraient parqués les loups.

" Bon. Le tout sera d'y entrer. Cette grille d'aération me semble parfaite, mais après ? Par où les faire sortir ?" s'interrogea-t-elle en observant les lieux.

Riza se dit qu'en fin de compte, elle ne pourrait pas faire grand chose d'autre que de libérer Roy si jamais il étit pris. Le reste, elle s'en fichait. Du moment que lui s'en sortait indemne, elle n'avait pas à se soucier des autres loups.

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Matt et Kitsu rapportèrent ce qu'ils avaient appris au chef de la meute. Un rassemblement ordinaire, avec un buffet, dans une clairière de la forêt, entre la ville et ici. Naturellement, les militaires seraient présents.

" Je l'aurais parié. Nous avons intérêt à bien calculer notre coup." fit Roy.

" Nous aurons du mal à nous souvenir d'un plan quelconque." objecta Kitsu.

" Peut-être, mais il est hors de question d'y aller à l'instinct comme on fait d'habitude."

" Tu as déjà une idée ?" questionna Matt.

" Aller jeter un coup d'oeil à l'endroit me paraît un bon début." annonça l'alchimiste.

Roy sortit aussitôt du manoir. Matt lui indiqua le coin supposé, et il s'y rendit seul. Il repéra les militaires qui surpervisaient les installations. Parmi eux, il aperçut Havoc et Breda. Roy fit le tour de la clairière en veillant bien à ne pas se faire découvrir. Il découvrit un petit sentier qui menait droit à la clairière. Nul dote qu'il serait très surveillé. Le brun poursuivit son exploration.

" Le mieux serait qu'on les encercle. Ca leur coupera la route et ils ne seront plus où donner de la tête." songea Roy.

Il observa encore un instant le va-et-vient des soldats. Il nota qu'il n'y avait que des soldats, renforçant son idée de piège. Roy retourna au manoir.

" C'est bien un piège. Je pense qu'on devrait abandonner l'idée d'y aller." annonça-t-il.

" Mais nous devons manger Roy. Autrement ça risque que créer de graves conflits au sein de la meute." fit Kitsu.

" Je n'ai pas oublié. Et j'ai pensé à une chose : que seule une partie de la meute s'y rende, et chasse pour les autres. De cette manière on limitera la casse."

" C'est pas bête." fit Chad.

" Les loups qui s'y rendront devront les encercler. Quand tout danger sera écarter, le reste de la troupe les rejoindra." continua Roy.

" Tu compte être dans quelle partie ?" interrogea Francesco.

" L'attaquante."

Tous approuvèrent ce plan.

La nuit de l'astre brillant et plein arriva. Les loups une fois changés, se rendirent aussi silencieusement que possible vers le lieu de rassemblement. Puis la meute se divisa. Une partie resta cachée dans les sous-bois, pendant que l'autre encerclait la clairière. Ensuite, chacun se positionna et attendit le signal de l'attaque.

" Vous croyez qu'ils vont venir ?" interrogea un soldat.

" Espérons-le qu'on en finisse. Ca va bientôt faire un an que ça dure."

Les minutes passèrent. Le calme régnait autour de la clairière. Les soldats allaient et venaient dans un coin de la clairière. Tout à coup, quelque chose surgit des fourrés et se jeta sur un militaires.

" FEU !" hurla quelqu'un.

Au même instants, le reste des loups bondit, massacrant tous les bipèdes bleus qu'ils croisaient.

" Râh ils nous piégés eux aussi !" fit un lieutenant. ( Ndla : non non, c'est pas Riza rassurez-vous.)

De grands claquements retentirent suite à l'attaque. Les loups-garous se retrouvèrent enfermés dans des cages aux étroits barreaux, dont les quatre parois se refermèrent vivement autour d'eux. Les huit loups furent ainsi capturés. Nombre de militaires avaient toutefois succombé à leur assaut. L'un d'eux, plus noir que les autres, poussa un long hurlement. Le signal de repli pour le reste de la meute.

Un camion vint chercher les fauves. Riza le vit arriver, et décharger les cages. Leurs occupants se débattaient avec rage. Le lieutenant se mordit la lèvre inférieure. Roy était-il parmi eux ? Difficile à dire, ils se ressemblaient tous. Elle en aperçut qui possédait une fourrure d'un beau noir. Son intuition lui souffla qu'il s'agissait de son colonel. Riza attendit que les laborantins déchargent et entreposent les loups avant de passer à l'action. Elle fit le tour du site pour trouver la bouche d'aération qui la mènerait jusqu'à la pièce qui l'intéressait.

Pendant les jours qui avait précédé la mise en place du piège, elle avait eu le temps de se familiariser avec les conduits d'aération.

Aussi s'était fait un petit itinéraire. Riza rampa aussi vite qu'elle put dans les conduits. Elle arriva bientôt au-dessus de la bouche de la pièce contenant les loups. Riza ouvrit doucement la grille pour voir. Ils étaient là, tentant d'arracher les barreaux. Mais ceux-là n'offraient aucune prise pour leur grande mâchoire.

D'un coup du plat de la main, Riza ouvrit la bouche.Elle sauta ensuite dans la pièce. Les loups la regardèrent en grondant.

" Roy ?" appela-t-elle doucement.

" Arf !"

Le grand noir. Elle l'aurait parié. Roy fut content de la voir, et cherchait à le lui prouver. Riza alla d'abord près de la porte. Deux soldats s'y trouvaient de part et d'autres. Le lieutenant regard autour d'elle. Elle aperçut un trousseau de clés suspendu à bonne distance des cages. Riza s'en empara, et revint près de la cage de Roy. Elle essaya toutes les clés jusqu'à trouver celle qui ouvrait la porte. Le lieutenant s'écarta ensuite pour laisser sortir le loup. Il se jeta sur elle, la serra entre ses pattes antérieures et lui lécha abondamment le visage.

" Mais ... Arrête ! Colonel ça suffit !" s'exclama-t-elle.

Mais Roy ne semblait pas décidé à lâcher prise.

" Roy ça suffit !" reprit-elle d'une voix autoritaire.

Il ne la relâcha que partiellement. Riza se redressa, le visage humide comme si elle se l'était passé à l'eau. Elle finit par se dégager de l'emprise du loup.

" Allez, délivre tes potes si tu veux, moi je repars." annonça-t-elle.

Riza replaça le trousseau là où elle l'avait trouvé. Roy se retourna contre la porte de sa cage et flanqua un grand coup de patte dessus, pliant les barreaux. Impossible ainsi de savoir qu'elle avait été ouverte avec une clé.

" Pas bête du tout mon loup, sourit Riza. A la prochaine fois !"

Riza remonta par le conduit dont elle referma la grille. Roy de son côté, fit sauter chacun des cadenas. Ses compagnons sortirent. Puis Roy défonça la porte. Il tua ensuite un des gardes pendant qu'un loup gris clair s'occupait de l'autre. Les huit loups se ruèrent ensuite vers la sortie. Ils balayèrent tous ceux qui se trouvaient sur leur route, et leur arrachèrent le coeur.

Les policiers qui tentèrent de les abattre constatèrent l'agilité des bêtes malgré leur taille. Les loups sautèrent sur les murs pour esquiver les balles, avant d'arracher la tête des humains d'un puissant coup de patte. Ce fut un vrai bain de sang jusqu'à ce qu'ils sortent du bâtiment. Cela se poursuivit au-dehors, avec les policiers en faction. Les huits fauves finirent par franchir les grilles d'un bond, et se sauvèrent, laissant une hécatombe derrière eux.

Ils se dirigèrent vers la forêt, où les attendait le reste de la meute. Les retrouvaille furent joyeuses. En particulier Kitsu qui était ravie de retrouver Roy, qu'elle couvrit de coups de langue. Le chef de la meute se dirigea ensuite vers la clairière. Des grandes mares de sang souillaient l'herbe verte. Il n'y avait plus personne. Kitsu fit comprendre à Roy qu'ils pouvaient partir, la meute étant rassasiée. Le loup noir fit demi-tour et partit. La meute suivi.

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Riza retrouva Black Hayate chez elle.

" Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait mon petit Hayate. J'ai secouru le colonel, mais les gars du labo ont dû le payer très cher. Et c'est ma faute." annonça-t-elle.

" Hé ho ! Ce n'est quand même pas toi qui leur a dit de tuer ces humains. C'était prévisible franchement." pensa Hayate.

Riza alla nourir son chien, puis fila se coucher. Elle apprit le lendemain l'évasion de la meute, ainsi que les dégâts qu'elle avait causé. Evan était furieux, ça se comprenait. Riza ne pipa mot de la journée, comme à son habitude depuis l'arrivée du rouquin. Un soir après la pleine lune, elle rentra chez elle, en se demandant encore une fois si son colonel allait bien. Pendant qu'elle préparait son dîner, quelle ne fut pas sa surprise de le voir par sa fenêtre. Sous sa forme humaine. Riza se précipita pour lui ouvrir la porte. Roy rentra en vitesse.

" Colonel Mustang ! Mais que ..." dit-elle en refermant.

" Je n'ai pas beaucoup de temps. Je suis venu vous remercier." coupa Roy.

" Ah oui. Ce n'est pas la peine." fit Riza en baissant les yeux.

" Vous m'avez quand même sauvé. Le reste, ce qu'a fait la meute c'est à moi d'en porter la responsabilité."

" Vous n'avez pas à porte la faute de ces bêtes sur vous Ro ... colonel." objecta Riza.

" En tant que chef si."

Riza le dévisagea :

" Vous ... vous êtes le chef de ces huits loups ?" s'étonna-t-elle.

" Nous sommes quinze en fait. J'ai pris la tête ... contre mon gré on va dire. Quoi qu'il en soit, merci de votre soutien et de votre aide." révéla Roy.

Roy s'avança vers elle, et déposa un baiser sur son front. Puis il caressa le visage. Riza sourit. Roy finit par la serrer contre lui. La jeune femme se blottit contre lui, respirant son parfum naturel avec délice. L'étreinte fut courte, déjà il la relâchait.

" A un des jours Riza. Ou une de ces nuits." fit Roy.

Réalisant qu'il partait, elle le retint par le poignet :

" Non ! Ne partez pas !" s'exclama-t-elle.

Surprit, Roy se tourna vers Riza. Celle-ci se rendit compte de son geste, et s'apprêta à le relâcher quand il revint la prendre dans ses bras. Il lui souleva le menton.

" Je ne peux pas rester, vous le savez bien Riza. C'est beaucoup trop dangereux. Si jamais je vous attaquais, je ne me le pardonnerais pas." dit-il à mi-voix.

" Je sais que vous ne me ferez pas de mal. Vous l'auriez déjà fait lors de nos rencontres." répondit-elle sur le même ton.

" Ne sous-estimez pas la dangerosité de mon état. Jamais je ne prendrais le risque de vous blesser. Sans compter que si la meute vous découvre, elle pourrait vous tuer."

Riza baissa les yeux. Elle savait très bien qu'elle ne pouvait pas le garder. Roy l'embrassa sur la pommette cette fois, et la relâcha à nouveau pour se diriger vers la porte.

" Attendez ! Où puis-je vous joindre si jamais on vous tends un autre piège ?" demanda-t-elle.

" Je viendrais de moi-même, ne vous en faites pas. Bonne nuit Riza."

" Bonne nuit ... Roy."

Il lui adressa un sourire tendre, et disparut dans le noir. Le lieutenant soupira. Au moins maintenant, elle avait la certitude de le revoir.