Auteur de la fic : Sushi

Genre : Sérieuse

Rating : G

Disclaimer : les personnages de fruit basket ne m'appartiennent pas mais sont la propriété de Natsuki Takaya ! Atoki il est à moi ! Moi ! Moi ! Lalalalaaaaaaaa lèreuhhhhhhh et les droit d'auteur sont trop chers pour vous lol hohohohohohohohohohohoho (et la camisole me guette lol)

Note de l'auteur : Bon voilà la suite de la fic , hélas fanfiction interdit maintenant de répondre directement aux reviews dans les chapitres (snif moi qui m'amusait bien à le faire) mais comme j'aime répondre aux commentaires, j'ai décidé de mettre un lien dans mon profil fanfiction redirigeant vers une page de mon site où je netterrais toutes mes réponses aux reviews de toutes mes fics sur ce site, je vous invite donc à régulièrement a chaque nouveaux chapitre visité le lien et lire mes petits délires à vos reviews. (héhéhéhéhéhé et toc !) J'espère en tout cas que ce nouveau chapitre vous plaira, mon beta lecteur pour ce chap est mon papa (il a rien pigé à l'histoire en la corrigeant lol le pauvre lol ) Allez à la prochaine… (et je vous souhaites à tous et toutes de bonne fête de fins d'années, buvez pas trop lol )

Les souvenirs d'un maudit

Chapitre 9 : Souvenir d'un dieu

Akito semblait perdu dans ses pensées, son visage d'habitude si impassible et froid avait une note de nostalgie.

Hatori avait fini de manger et observait silencieusement la Soma.

Petit à petit celle-ci sembla revenir à la réalité, et s'intéressa de nouveau au médecin.

-« Bien mangé ? » Questionna t-elle d'une voix impassible.

-« Oui ! »

-« Tu ne fumes pas ? » S'étonna- t-elle. « Ce n'est pas dans ton habitude de le faire après le repas ? »

-« C'est que…Je pensais que la fumée pourrait vous déranger. »

Elle fit un sourire moqueur.

-« Tant de sollicitude brusquement ! » Puis elle détourna la tête en haussant les épaules. « Tu peux le faire cela me dérange absolument pas ! »

Hatori hésita, puis finalement sortit son paquet de la poche de sa blouse et s'en alluma une.

Tout en rejetant doucement des bouffées de fumée il fixa le chef de la famille.

Akito se tenait le dos voûté, le visage penché, ses mèches de cheveux sombres cachant la moitié de son visage. D'une main elle jouait avec un pan de son kimono.

-« Vous êtes préoccupée ? » Demanda doucement le médecin.

-« Ce ne sont pas tes affaires ! » Répliqua t-elle du même ton impassible.

Il n'insista pas, détourna les yeux et observa le ciel par la fenêtre.

Soudain il sentit des bras tièdes encercler son cou, il baissa les yeux, Akito s'était rapproché de lui et s'agrippait doucement à son cou.

« Je ne cesse de te malmener et tu ne protestes jamais… » Murmura-t-elle le visage enfoui contre sa chemise. « Pourquoi ? »

Hatori sourit doucement et posa sa main sur la chevelure sombre de la jeune Soma.

Elle demeura un moment silencieuse, puis leva son regard sombre vers le visage bienveillant du dragon.

« Tu le sais n'est ce pas ? » Questionna t-elle. « A propos de Shiguré… » Ses yeux fixaient intensément le médecin.

-« Oui ! »

Elle fit un étrange sourire, et appuya sa joue contre son torse.

-« Je m'en doutais ! » Elle soupira et ferma un instant les yeux. « Tu me fais jamais de reproches…même pas pour ça ! » Murmura-t-elle.

Le dragon continua à fumer silencieusement Akito sur ses genoux et une main posée affectueusement sur ses cheveux sombres. Elle semblait s'être endormie, il pencha légèrement la tête et observa son profil. Akito avait les yeux ouverts, elle ne dormait pas mais semblait de nouveau perdue dans ses pensées. A quoi pouvait-elle songer ?

Hatori venait d'écraser le restant de son mégot dans le petit cendrier sur la petite table, petit objet laissé à sa disposition quand il venait rendre visite à la Soma, c'est elle-même qui l'exigeait.

« Hatori ? »

Le médecin baissa de nouveau son regard vers le chef des Soma.

-« Oui ? »

-« J'ai fait un autre rêve cette nuit. »

-« Un cauchemar ? »

Elle secoua négativement la tête.

-« Non ! Ce n'était pas un mauvais rêve…mais un bon rêve. » Elle pivota sur les genoux du médecin, se mettant sur le dos et tournant son visage vers lui. « Un bon rêve mais qui m'a rendue nostalgique. »

-« Ha bon ? De quoi parlait ce rêve ? » Sa main caressait toujours la chevelure noire de la Soma.

Elle prit un temps de réflexion, son regard se perdit encore dans le lointain.

-« J'ai rêvé de lui… Du jour où il m'a raconté cette légende. » Un étrange sourire fendit ses lèvres. « Il a fallut que ce soit lui et non… » Une expression de dégoût apparut sur son visage. « Et non « Elle » qui me raconte cette histoire. » Un sourire ironique fendit encore son visage. « Avant ça je n'étais qu'une fillette normale…Du moins je le croyais ! » Elle posa un regard scrutateur au médecin. « Quel ironie non ? Il a fallu que ce soit la personne que j'aimais le plus qui me le dise ! »

La main d'Hatori continuait à caresser d'un geste apaisant les cheveux et le front d'Akito. Il savait qu'évoquer ses souvenirs, n'étais jamais très bon pour elle.

« Et pourtant…Je ne lui en veux même pas car…Lui aussi était le dieu. »

Au grand soulagement du dragon, Akito sembla ne plus évoquer son passé et n'avait fait preuve d'aucun accès d'humeur.

Son attitude paisible, son calme et sa sérénité étonna un peu Hatori, était-ce grâce à ce qui s'était passé entre Akito et Shiguré ?

-« Akito ? » Une voix grave et posée appelait la petite fille. « Viens me voir ma petite Akito ! »

Il faisait très sombre dans cette pièce, une silhouette était allongée dans la pénombre, une douce tiédeur de cette fin d'après midi d'été régnait dans la chambre.

« Approche ! » Deux bras se tendirent en avant. « N'aie pas peur ! »

La petite fille se tenait dans l'encadrement de la porte et fixait d'un air timide cette silhouette vaguement visible.

« Akito ? Aurais-tu peur de moi ? » S'étonna la voix grave mais si douce.

La petite figure hocha négativement la tête.

« Alors viens ! Je vais te raconter une histoire ! »

Le visage d'Akito s'illumina d'un sourire et se rua en courant vers ses bras accueillants.

Elle se logea contre ce torse chaud, les bras maigres l'entoura, elle appuya sa joue contre l'étoffe douce du kimono et leva son regard vers ce visage penchér vers elle à peine visible à cause de la pénombre.

« Tu veux bien l'entendre ? »

-« Oui ! » Elle sourit doucement à ce visage tant aimé.

L'homme émit un rire doux et posa sa main blanche sur sa chevelure si sombre.

-« Tu es une gentille fillette. » Puis tout en caressant la chevelure de la petite fille il raconta l'histoire d'un dieu qui avait invité tous les animaux du Juunishi , l'histoire du chat trompé par le rat, une fois terminé, il fixa intensément Akito assise entre ses bras. « Que penses- tu de cette histoire ma petite Akito ? »

Elle leva de nouveau les yeux et sourit.

-« Je trouve que ce chat à été très bête ! »

-« Vraiment ? »

Elle hocha la tête.

-« Se faire aussi facilement tromper est vraiment stupide. » Puis elle fixa avec attention le visage blême et maigre de l'homme. « Mais papa ? Pourquoi me racontes- tu cette histoire ? »

Il sourit doucement.

-« Tu sais que je t'aime très fort, n'est ce pas ? » Demanda- t-il en caressant toujours les cheveux de sa fille.

-« Oui ! Moi aussi je t'aime beaucoup ! »

Le père sourit d'avantage.

-« Tu es une brave fille ! » Son visage devient plus mélancolique. « Tu sais que je suis très malade. »

Akito avala péniblement sa salive et hocha lentement la tête.

« Je n'en n'ai malheureusement plus pour très longtemps… » Son regard se perdit dans le lointain. « Bientôt… » Sa main cessa un instant de jouer avec les cheveux de sa fille. « Je suis ce dieu de la légende… Et de ce fait je ne peux vivre très longtemps. »

-« Pourquoi? »

Il posa de nouveau son regard doux sur le visage triste de sa petite fille.

-« Par ce que je subis toutes les malédictions des signes du Juunishi en même temps ! » Sa main reprit sa douce caresse sur les mèches sombres d'Akito. « Mais une fois que je ne serais plus ici… Tu seras à ton tour ce Dieu…Akito… » Sa voix se brisa légèrement.

-« Je vais mourir aussi ? » Ses prunelles sombres plongèrent dans ceux de son père.

Il hocha lentement la tête et afficha un sourire triste.

-« Hélas …Oui ! Je suis désolé ! »

-« Si je meurs ? Est-ce que je te rejoindrais ? »

Les bras qui l'entourèrent se resserrèrent autour d'elle. Elle sentit son visage se poser contre ses cheveux.

-« Oui…Ma petite Akito…On sera de nouveau ensemble ! » Répliqua- t-il dans un souffle, le visage enfoui dans les mèches noires.

-« Moi aussi je vais subir les malédictions ? »

Il hocha lentement la tête incapable de prononcer un mot.

« Papa ? » Murmura t-elle après quelques minutes de silence. « S'il te plaît…Me laisse pas seule avec elle… » Elle posa sa petite main sur le long bras blanc de son père. « Elle est si méchante avec moi…Papa ! Je veux rester avec toi! » Elle se redressa vivement et entoura de ses bras le cou de son père. « S'il te plait papa ! Papa ! Ne me laisse pas avec elle ! Papa ! Pourquoi tu dois partir ? Papa ! » Elle se mit à pleurer la tête enfouie dans l'épaule de son père. « Papa ! Papa ! JE VEUX QUE TU RESTES ! NE MEURS PAS ! PAPA ! »

Akito fronça les sourcils et eu un léger frisson.

Hatori se pencha légèrement.

-« Vous avez froid ? »

-« Non ! Juste que… »

-« Que ? »

-« Ta façon de me toucher les cheveux me rappelle quelqu'un ! » Soupira -t-elle.

Hatori arrêta son geste.

« Non ! Continue ! Ne t'arrête pas ! » Supplia -t-elle.

La main d'Hatori reprit ses caresses sur ses cheveux.

Shiguré rentra chez lui et lança un joyeux « Je suis rentré ! » dans le vestibule.

« SENSEIIIIIIIIIIIIIIIII ! » S'exclama une voix larmoyante.

-« Ho ? Vous êtes là Mitsuru-san? Que me vaut le plaisir de votre visite ? Hu ! Hu ! Hu ! »

-« Vous êtes encore en retard pour votre manuscrit ! » Répliqua la jeune éditrice en larmes.

-« Ha bon ? » S'étonna le chien en se dirigeant vers le salon. « Je pensais qu'il me restait encore trois semaines environ. »

-« NONNNNNNN ! SENSEIIIII ! IL FAUT LE TEXTE CE SOIR ! »

-« Ce soir ? » Shiguré s'installa devant la petite table et prit un air ennuyé. « Mince alors ! C'est bien embêtant ! »

Thoru qui était dans la cuisine (NDA : A croire qu'elle dort même dans la cuisine lol) entendant l'arrivée de Shiguré vient le saluer.

-« Bonsoir Shiguré-san ! » Salua la jeune fille avec un sourire.

-« Bonsoir ma petite Thoru ! Alors à l'école ça s'est bien passé ? Tu ne travailles pas ce soir ? »

La jeune fille sourit.

-« Oui très bien et non pas ce soir. »

-« Ho je vois ! Hu ! Hu ! Hu ! »

-« SENSEIIIIIIIIIII ! S'IL VOUS PLAÎT ! IL ME FAUT VOTRE TEXTE ! SI JE LE RENDS PAS CE SOIR JE…JE….OUINNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! »

-« Je ne peux rien écrire tant que j'ai l'estomac vide ! »

Un bruit de porte et un « Tadaimas(1) ! » annoncèrent l'arrivée

de Yuki. ((1) je suis de retour !)

Il entra à son tour dans le salon et s'immobilisa consterné en voyant la présence bruyante et larmoyante de l'éditrice.

-« Bonsoir Yukiiiiiiiiiii ! » Salua Shiguré d'un ton désinvolte.

-« Okainasai (2) Yuki-san ! » S'exclama Thoru avec un grand sourire. ((2) bienvenue)

Le rat soupira.

-« Je sens que la soirée va être encore des plus bruyantes…il manquerait plus que… »

-« HO ! HO ! HO ! HO! HO! » (NDA: Est-ce le père noël? Lol)

« HELLO LA COMPAGNIE ! JE SUIS VENU VOUS RENDRE UNE PETITE VISITE ! »

S'exclama brusquement une voix reconnaissable d'une personne (le cauchemar de Yuki lol).

-« Manquait plus que lui… »Murmura le rat mortifié.

-« Hooooo ! Ayamé-san ! » S'exclama Thoru ravie. « Okainasai ! »

-« Quelle charmante surprise Aya-san! » Répliqua Shiguré avec un petit sourire.

-« J'AI PENSE QUE MA VISITE FERAIS PLAISIR A MON CHER FRERE ! » Ayamé traversa la pièce d'un pas bondissant. « YUKIIIIIIIIIIIIII ! VIENT ENLACE TON GRAND FRERE ! »

Yuki fit un pas de côté évitant le serpent bruyant.

-« Même pas en rêve ! »

-« Dans ce cas là ! » Ayamé pivota. « THORU-KUN DANS MES BRASSSSSSSS ! »

BLAFFFFFFFFFFFFFF

-« ABRUTIIIIIIIII ! » S'exclama Kyo qui venait de rentrer par la terrasse et qui avait stoppé le geste pervers du serpent avec un bon direct. « ESSAYE ENCORE DE POSER TES SALES PATTES SUR ELLE ET JE T'EXPLOSE TA FACE DE SERPENT VICIEUX ! »

-«Okainasai Kyo-Kun ! » Salua la jeune fille avec un large sourire.

-« …Heu…Merci ! » Il rougit légèrement mais il croisa le regard du rat et aussitôt afficha un air féroce. « POURQUOI TU ME REGARDES SALE RAT ? »

-« Pour rien ! » Répliqua d'un ton blasé le rat.

-« TU VEUX TE BATTRE ? »

-« Pourquoi je voudrais me battre avec un baka-neko ? »

-« QUI TU TRAITES DE BAKA ? SALE RAT ! »

-« Je ne fais que dire ce qui est vrai ! Tu es un Baka ! »

-« JE VAIS TE… »

Mais soudain une forme argentée se rua de nouveau sur Yuki.

-« YUKIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII VIENS QUE JE T'EMBRASSE! »

BLAFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFf

-« Hors de question que cette chose me fasse quoi que ce soit ! » Répliqua le rat après avoir envoyé valser son grand frère.

-« Yukiiiiiiii ! Ne commence pas à détruire ma maison s'il te plait ! » Protesta Shiguré.

-« SENSEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII….VOTRE MANUUUUUUUSCRIIIIIIIIIIIIIIIISSSSS ! »

-« Je ne peux de toute manière me concentrer avec toute cette agitation ! » Continua le chien d'un ton faussement fataliste.

-« SENNNNNNNNSEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII OUINNNNNNNNNNNNNNNNNN ! »

-« Allons ! Allons ! Je plaisantais ! Je plaisantais ! Hu ! Hu ! Hu ! Hu ! » Il sortit une enveloppe kraft de sa manche de kimono (NDA : Quel prestidigitateur ce Guré-san ! lol) « En fait j'avais finis depuis trois semaines ! Hu ! Hu ! Hu ! »

La jeune éditrice saisit l'enveloppe entre ses mains, vérifia le contenu (NDA : Hé ! Pas folle la bête ! On ne lui fait pas le coup deux fois ! NB : Pour comprendre lisez la fic « L'autre Soma » lololol) et voyant que tout y était (lol) elle fondit de nouveau en larmes.

« SENNNNNNNNNSEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII POURQUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ? POURQUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ME FAIRE CAAAAAAAAAAAAAAAAA ? OUINNNNNNNNNNNNNN ! »

-« Hu ! Hu ! Hu ! » Shiguré poussa la jeune femme dehors. « Vous allez être en retard pour l'impression ! » Une fois mademoiselle Mitsuru partie, il revient s'installer au salon.

Ayamé était de nouveau conscient et se laissait soigner sa bosse par Thoru.

« Alors mon cher Aya-san ! Quel est le motif de ta visite ? » Il fourra ses mains dans les manches de son kimono.

-« Tu me manquais tellement mon Guré-san ! »

-« Hu ! Hu ! Hu ! Allons ne commence pas à me flatter ainsi ! Tu sais que je ne résiste pas très longtemps ! »

Yuki et Kyo était consterné, pour une fois ils ne se disputaient plus.

-« Ne soit pas si modeste mon Guré-san ! »

-« Allons Aya-san tu va me faire rougir ! Hu ! Hu ! Hu ! »

-« C'est écoeurant ! » Songèrent ensemble le rat et le chat.

-« Voilà ! J'ai fini ! » S'exclama Thoru en rangeant la pommade dans la petite trousse de premier soin.

-« Merci beaucoup ! Pour la peine je me ferais un plaisir de dormir avec toi cette nuit ! »

-« HORS DE QUESTION ! » S'écrièrent en concert les deux jeunes Soma.

-« Alors avec toi Yukiiiiiiiiiiiiiiiii ! »

-« Va mourir ! » répliqua froidement le rat.

-« MON GUREEEEEEEEEEEE IL NE ME RESTE PLUS QUE TOIIIIIIIIIIIIII ! »

Shiguré afficha un étrange sourire.

-« Avec plaisir mon cher Aya-san ! »

Yuki se leva brusquement.

-« Je vous laisse ! C'est vraiment trop…trop pour moi ! » Et le rat monta dans sa chambre.

Kyo en profita également pour s'éclipser discrètement sur le toit, à l'abri de se taré de frère du sale rat. (NDA : Lol)

-« Guré-san ? J'ai à te parler dans ton bureau ! » S'exclama le serpent d'un ton finalement très sérieux.

L'expression désinvolte du chien changea radicalement.

-« Très bien ! »

Ils s'installèrent tous deux dans le bureau du chien et une fois la porte fermée, Ayamé entreprit d'expliquer la raison de sa visite surprise.

-« J'ai entendu dire que Ren-sama était de retour. »

-« Effectivement ! » Shiguré s'alluma une cigarette.

-« C'est Hatori-san qui me l'a annoncé quand je l'ai appelé au téléphone l'autre jour. Et j'ai appris également qu'Atoki-san était lui aussi au manoir. »

Shiguré expulsa par la bouche un long nuage de fumée.

« Je sais également que Yuki va devoir retourner voir Akito-san… »

-« Ha ! Voilà la raison de ta visite parmi nous…Bien que je m'en doutais déjà un peu ! » Le chien fit un petit sourire. « Tu t'inquiètes pour Yuki. »

-« Mon Guré ! Je te demande une faveur ! Est-ce que je peux rester ici, le temps qu'il faudra auprès de mon frère ! »

L'écrivain prit une longue bouffée et sourit.

-« Je ne pense pas que cette idée plaise actuellement à Yuki, mais je n'y voit aucun inconvénient en ce qui me concerne! »

Ayamé afficha un large sourire.

-« Je savais que je pouvais compté sur toi Guré-san ! N'étions pas un duo hors paire au lycée ? »

-« Hu ! Hu ! Hu ! Nous le sommes toujours ! »

-« Tu es allé rendre visite à Akito-san dernièrement ? »

-« Oui ! Ce matin même ! »

-« Et comment va-t-elle ? »

Shiguré prit le temps de répondre, et le fit avec un étrange sourire.

-« Elle était plutôt en forme ! » Il écrasa sa cigarette dans le cendrier, puis il enfouit ses mains dans les manches de son kimono. « Oui en forme…Et de bonne humeur ! » Le sourire du chien se fit bien plus énigmatique.

Hatori quitta la chambre d'Akito et retourna à son bureau, le reste de la journée s'annonçait des plus calmes. Il n'avait aucune consultation de prévue, aussi invita t-il Atoki à venir prendre le thé avec lui pour que le reste de la journée passe plus vite.

Ils étaient tous deux autour de la table buvant en silence le thé vert, Hatori songea de nouveau au propos de la Soma. Il se souvenait du père d'Akito, cet homme au visage doux, au regard mélancolique. Parfois Akito avait ce regard, surtout depuis quelques temps, dans ces moments là elle redevenait celle qui ressemblait à son père et non à Ren-sama. Par contre…Hatori effleura de ses doigts son œil aveugle…à ce moment là…Elle était comme elle…Comme Ren.

-« Quelque chose ne va pas Hatori-san ? » S'inquiéta le jumeau.

Le médecin revient à la réalité.

-« Non ! Je ne faisais que réfléchir ! » Il porta la tasse à sa bouche.

-« Tu es le dragon…N'est ce pas ? » S'exclama une voix douce.

Hatori jeune garçon se retourna, il était dans le jardin, sur la terrasse se tenait un homme en kimono sombre. Un homme maigre et au teint si pâle. Il sourit doucement malgré l'extrême fatigue et faiblesse qui se dégageait de lui. « Approche n'aie pas peur ! Viens me voir ! » Invita- t-il doucement. « Ma vue n'est pas parfaite ! »

Hatori sans crainte s'avança vers l'homme et se planta juste devant lui. L'homme s'agenouilla devant le garçonnet. « Tu es un brave garçon ! Tu sais qui je suis ? »

Le dragon hocha la tête.

-« Oui vous êtes le dieu de la légende ! »

-« C'est exact ! Et tu n'as pas peur de moi ? »

-« Non ! Pourquoi ? »

Le sourire de l'homme malade s'agrandit.

-« Pour rien ! Oublie ma question ! » Il fixa un moment l'enfant en silence. « Je peux te demander une faveur ? »

Hatori hocha lentement la tête.

« Prends bien soin de ma petite Akito après mon départ ! Tu le veux bien ? »

-« Akito ? »

-« Oui ! Ma fille ! Elle sera ton dieu…seulement…Elle sera aussi si seule ! » Un instant le regard fatigué de l'homme se fit lointain et mélancolique. « Aussi je partirais plus en paix si je sais que tu seras à ses côtés et que tu prends bien soin d'elle. Tu le veux bien ? »

Hatori réfléchit quelques minutes puis finalement afficha un petit sourire au père de la maudite.

-« Oui je veux bien ! »

Les mains blanches et froides de l'homme saisirent doucement celles chaudes et bien vivante du jeune garçon.

-« Je te remercie petit dragon ! »

Hatori souffla doucement sur le thé, fixant la surface d'un beau vert mousse. Il ne l'avait vu que cette fois là et pourtant son souvenir restait ancré dans sa mémoire. Puis…le jour de sa mort, Akito avait prit sa place, elle se souvint de sa douleur. La première fois qu'il avait vu pleuré, Akito qui n'était alors qu'une petite fille avait pleuré durant le deuil de son père « Akira Soma » Dieu du Juunishi…

La porte de son bureau fut ouverte vivement et la vieille femme servante fidèle de la famille Soma se tenait sur le seuil avec une expression de paniquée.

-« Monsieur Hatori ? Vite ! Venez ! C'est maître Akito ! Il casse tout ! » S'exclama t-elle.

Hatori posa précipitamment sa tasse sur la table en renversant une grande part, Atoki bondit sur ses pieds et tous deux se ruèrent dehors à la suite de la servante.

« Aussi je partirais plus en paix si je sais que tu seras à ses côtés et que tu prends bien soin d'elle. Tu le veux bien ? »

Hatori réfléchit quelques minutes puis finalement afficha un petit sourire au père de la maudite.

-« Oui je veux bien ! »

Les mains blanches et froides de l'homme saisirent doucement celle chaude et bien vivante du jeune garçon.

-« Je te remercie petit dragon ! »

-« Je ferais de mon mieux ! Tant qu'elle vivra ! Je vous le promets Akira-San ! » …

A suivre