Chapitre 5
La fin de l'année. Nous quittions Hogwarts pour de bon. Je fis une dernière fois le tour de cette vieille école. Je m'étais attachée. Je retourna à mon dortoir, et pris Sevy dans mes bras. Il se mit à miauler, sentant ma tristesse, et j'enfouie mon visage dans son doux pelage noir.
-Toi aussi, tu aimais Hogwarts, n'est-ce pas ? C'est ici que tu a attraper tes premières souris… Là où nous irons, il n'y en auras pas.
La fin de semaine auparavant, nous avions été visiter un petit appartement que nous avions finis par louer, Sev et moi. Le bloc contait en tout huit appartements, et Remus, Sirius et Peter avaient loués celui voisin au nôtre. Les parents de James lui avait acheter un petit manoir, et il y emménageait avec Lily. Ils n'étaient qu'à quelques minutes de nous.
-Allez, viens Sevy… On va aller à notre nouvelle maison.
Puis je fis léviter mes valises jusqu'au Hall. De là, ils seraient acheminer au train. Mes amis m'y attendaient, et Sevy sauta sur Severus pour avoir un câlin. Mon chat semblait reconnaître en mon meilleur ami celui qui l'avait sauver de la neige, et il l'adorait. Sev, bien que réticent au début, avait fini par emmener le chaton avec lui, pour finalement avoir l'idée de me le donner. Lui qui croyait en être débarrassé, j'emmenais souvent le chaton avec moi, si bien qu'il avait finit par totalement craquer.
-Prête Phoe ? demanda Lily.
-Prête !
-Et bien allons-y ! fit Sirius.
Nous rejoignirent donc le train bras dessus bras dessous, en chantant, sauf Sev qui, coincé au milieu et entraîné par les autres, se contentait de rire. Les élèves et les professeurs nous regardaient passé, amusés. Qui aurait pu croire que Severus Snape et les Maraudeurs, eux qui se détestaient encore au début de l'année, s'entendraient si bien et tout ça grâce à une autre insociable que les Maraudeurs, sans savoir pourquoi, avaient tout de suite acceptée, et qui chantait et riait a présent comme une folle entre Sirius et Remus.
Une fois dans le train, nous nous installâmes dans un compartiment. N'ayant que six places, Lily du se sacrifier et prendre place sur les genoux de James, qui ne semblait pas s'en plaindre outre mesure. Assise entre Severus et Remus, je trouvai étrange cette complicité entre mes grand-parents, leurs deux meilleurs amis et moi. Surtout sans qu'ils ne sachent la vérité.
-Alors, vous vous installez ce soir ? demanda Sirius.
-Ouais ! L'appartement nous attend, il ne reste plus que nous, dit Severus. Et vous ?
-On s'installe ce soir aussi, dit Remus. Sauf Peter, il viendra nous rejoindre dans deux jours.
-Pourquoi vous ne viendriez pas souper à la maison ? dis-je. On s'occupe du repas et vous du désert.
-Ça me va ! dit Remus.
-Moi aussi, fit Sirius.
-Ça y est ! On a même pas encore mit le pied dans l'appart qu'elle prend déjà les commande ! soupira Sev.
Lily se mit à rire.
-Allons, tu sais bien que tu ne peux rien lui refuser, à ta petite Phoenix adorée, sourit James.
-C'est bien là mon malheur…
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Et nous rîmes tous en cœur de son malheur.
-Bon, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Sev.
-J'en sais rien. C'est toi qui va cuisiner, non ?
-Tu veux rire ! Je suis nul en cuisine !
-Quoi ? Mais… A mon époque, t'es un cordon bleu !
-J'ai encore 40 ans pour apprendre, je te ferai remarquer.
-Zut…
Finalement, le souper ne fut pas à la hauteur de mes espérances, mais ne fut pas dégoûtant non plus. Quant à Siri et Rem, ils apportèrent une tarte au bleuet cuisinée par la mère de Remus. Puis, Sev et Rem partirent au club vidéo chercher quelques films alors que Siri et moi tentions de faire la vaiselle. Le mot « tentions » est très important, car cet imbécile, qui lavait, avait décidé de me mettre pleins de mousse dans les cheveux, si bien que lorsque nos deux amis revinrent, la cuisine était pleine de mousse et d'eau alors que moi, assise sur le ventre de Sirius, j'essayais de lui faire boire de l'eau savonneuse, ce qu'il ne semblait pas aimer du tout. Je partis prendre une douche alors que les trois autres rangeaient la vaisselle et la cuisine. Lorsque je sortis de la salle de bain, une serviette autour de la tête, mes trois amis étaient assit dans le salon, et les bandes annonces jouaient.
-Mais qu'est-ce que je vois là ? Trois beaux garçons juste pour moi ! Quelle chance alors !
-Viens t'asseoir et cesse de dire des bêtises, fit Remus en riant.
Ce fut ma vie pendant près de cinq ans. Bien sur, elle n'était pas remplie uniquement de ces trois garçons et d'une télé. Severus commença à l'Université de Potions de Londres, Sirius et James à l'École des Aurors, Lily à l'Académie de Médicomagie, Remus réussit, malgré sa lycanthropie, à entrer à l'Apprentissage des Pédagogues pour devenir prof. Et moi ? Moi… Je travaillais dans une petite boutique. Il fallait bien payer le loyer, et j'y travaillais. Le travail de soir et de fin de semaine de Sev lui servait à payer ses études.
Mais encore souvent, nous nous réunissions devant la télé, soit chez nous, soit chez eux. Parfois, Lily et James venaient nous rejoindre. Parfois, nous allions chez eux . Pourquoi changer une formule gagnante ?
Peter ? On ne le voyait pas beaucoup. Sachant que ni Sev ni moi ne l'aimions, il ne venait jamais chez nous. Il travaillait chez un Apothicaire et faisait beaucoup d'heures. Sinon, il disparaissait. Sev et moi nous doutions qu'il remplissait des missions pour Voldemort.
Vivre à nouveau avec Sev était quelque chose de merveilleux. Un rêve que je croyais ne jamais se voir réalisé. J'avais cru le perdre à jamais lorsqu'il avait expiré entre mes bras. J'avais bien vite repris toute mes habitudes, et Sev, voyant cela, s'y était fait, reprenant bien vite les habitudes que je connaissais à mon tuteur; sa tasse de café noir à son réveil, le journal pendant le déjeuner, sa douche, puis il m'embrassait sur le front et quittait pour l'école ou le travail.
Les Maraudeurs riaient de nous voir faire, ils disaient que l'on agissait comme un vieux couple. Non… Seulement comme un père et une fille qui se connaissait par cœur. Ces habitudes, c'était la preuve que malgré l'époque, certaines choses ne changent jamais.
Sevy s'habituait aussi a cette nouvelle vie, et bien qu'il ne soit plus ce chaton enjoué, il continuait a enchaîné les bêtises pour nous faire rire. Il s'était même habitué à la présence de Remus, qui par de son état de loup-garou, faisait peur aux animaux.
En d'autres mots, ma vie était presque parfaite. Presque, parce que j'avais toujours cette peur que ma venue ait changer certaines choses, mais pas en bien. J'avais peur le matin en voyant Sev partir, peur qu'il ne revienne plus. Je regardais la section nécrologique du journal tous les jours, essayant de trouver une mort qu'il n'y avait pas eu à mon époque. A tous les soirs, j'allais voir si Remus et Sirius allaient bien, et si Lily ne m'appelait pas une fois par jour, j'allais jusque chez elle pour m'assurer de leur santé. Je vivais avec la peur constante de perdre mes amis.
Sev trouvait que j'étais paranoïaque, mais j'avais cette peur de perdre les gens qui m'étaient chers. Lorsqu'il se moquait de moi, même si ce n'était pas méchant, je ne pouvais pas m'empêcher de revoir ses yeux noirs sans vie, et j'allais m'enfermer dans ma chambre.
Certaines choses ne s'oublient jamais.
Lily et James se marièrent trois ans après notre départ d'Hogwarts, lorsqu'ils eurent finis leurs études. Ils avaient 21 ans. Ils se mariaient et nous étions tous inviter: Les Maraudeurs, Sev et moi. Certains professeurs, un certain Arthur Weasley et un couple amis de la famille de James, les Londubats.
Lily était magnifique, James était élégant. Les Maraudeurs étaient impeccables dans leur smoking. Le mariage fut merveilleux, et suivit d'un bal que personne n'allait oublier. Un bal ou Voldemort attaqua. Il voulu tuer James et Lily, qui dansaient dans le milieu de la salle. Mais les efforts des professeurs et de tout les invités le repoussa, et il du remettre son plan à plus tard.
Un an plus tard, Lily mettait Harry au monde. Sirius fut nommé parrain, et Lily me demanda d'être la marraine, mais je refusai. Même s'il n'était qu'un bébé encore innocent, il allait devenir mon père, si je n'empêchais pas Voldemort de l'attaquer. Cet homme qui allait faire de ma vie un enfer. Cet homme qui me terrifiait.
Si j'arrivais à prendre Harry dans mes bras et à sourire devant lui comme on le fait naturellement devant un enfant, j'aurais été incapable d'être sa marraine, moi, qui était sa fille.
