Note de l'Auteur : Merci pour vos reviews. Cela m'a poussé à écrire la suite plus vite que je ne l'avais prévu au départ ! En une journée s'était fait dit donc ! J'ai encore jamais fait ça… Bon, je reconnais qu'ils ne sont pas exceptionnellement longs mais enfin.

La trame de l'histoire est assez nette dans ma tête et j'ai pris des notes pour rien oublier donc je pense que je n'aurais pas de blocage particulier. Cette fic ne sera pas particulièrement longue je pense… Ca va dépendre de plusieurs facteurs, vous verrez en même temps que moi

Voilà, j'ai fini mon blabla, je vous laisse lire !

.Oo+oO.

Chapitre 2

Une douleur lancinante accompagna le réveil de Charlie. Il avait l'impression qu'on lui martelait la tête à l'aide d'un marteau, sans interruption. Mais lorsqu'il voulut porter sa main à hauteur des yeux, il s'aperçut que quelque chose l'en empêchait. Ce fut comme si un verrou cédait dans sa tête : tout lui revint avec une multitudes de détails. Il venait de quitter Larry… Un homme lui avait demandé l'heure, il avait répondu, et un mouchoir s'était plaqué sur son visage. Chloroforme vraisemblablement. La douleur qui lui vrillait les tempes ressemblait fort à un effet secondaire du produit endormant.

Kidnappé, il avait été kidnappé… Ce mot arriva à son esprit, et il ressentit alors pleinement le désastre de sa situation. Il avait été placé sur une chaise, pieds et poings liés fermement, le rendant dans l'incapacité de faire le moindre mouvement pour se libérer. Il ignorait totalement combien de temps s'était écoulé depuis qu'il avait perdu connaissance.

De plus, l'endroit où il se retrouvait séquestré ressemblait fortement à un entrepôt… Et la seule lumière que Charlie pouvait apercevoir, provenait d'une fenêtre condamnée d'où filtrait une raie de luminosité. Etais-ce la lune ou le soleil ? Il n'aurait su le dire.

Un gémissement sortit de sa bouche. Il essaya de gigoter un peu pour desserrer ses liens, peine perdue. Alors qu'il s'apprêtait à crier pour appeler à l'aide, une grincement se fit entendre. Une porte, qu'il n'avait pas aperçu dans la pénombre, venait de s'ouvrir en face de lui. Charlie plissa les yeux, sous l'effet de la brusque lumière, tentant de distinguer au mieux la silhouette qui se détachait de l'obscurité.

« Pas trop inconfortable, Professeur ? » interrogea son kidnappeur, un soupçon d'ironie dans la voix.

Charlie garda le silence, et attendit la suite des évènements. L'homme entra totalement dans la pièce libérant le champs de vision du mathématicien. La lumière qui l'avait ébloui à l'instant provenait des néons du couloir qui amenait à cet endroit. Pendant qu'il se demandait où il était exactement, l'homme passa derrière lui. Il posa une main sur l'épaule de Charlie qui frissonna à ce contact, appréhendant la suite.

« Tutut… Serais-tu anxieux ? » murmura la voix à son oreille.

Comme Charlie ne répondait toujours pas, l'ombre repassa devant la chaise et commença à installer quelque chose. Charlie n'arrivait pas à distinguer avec suffisamment de netteté l'objet que tenait l'homme pour savoir ce qu'il faisait exactement. Ce ne fut que lorsqu'il s'écarta qu'il reconnut une caméra. Il porta son regard sur le visage de son kidnappeur. Ce dernier se trouvait de profil et était, pour la première fois depuis qu'il était entré, éclairé par la lumière.

C'était un homme de carrure moyenne, aux cheveux bruns légèrement grisonnants. Pour autant que Charlie pouvait en voir, il semblait avoir des yeux plutôt clairs. Son visage portait les traits d'une fatigue certaine, et une barbe de plusieurs jours s'étendait sur son menton.

« Vous avez fini de me détailler, Professeur Eppes ? » fit-il alors en se tournant vers lui, un sourire mauvais peint sur les lèvres.

Charlie ouvrit la bouche pour répondre mais déjà son mystérieux séquestreur s'était détourné. Il traficota un moment du côté de la caméra puis vint se placer à la droite de Charlie, qui fixait l'engin d'un air dubitatif.

« Commençons… »

Il attendit un instant, jusqu'à l'apparition du voyant rouge indiquant le démarrage de l'enregistrement.

« Je détiens ton frère, Eppes ! » s'exclama alors l'homme en direction de la caméra.

Charlie fronça légèrement les sourcils. Eppes ? Don ? C'était Don la raison de cet enlèvement ?

« Tu es prêt à marchander à présent ? Tu as quelque chose que j'aimerais beaucoup récupérer vois-tu… Si je te dis, Mickaël McAndrews… Je pense que tu comprendras aisément. Je veux sa libération sous les plus brefs délais, sinon… »

Il s'approcha davantage de Charlie et agrippa ses cheveux, l'obligeant à courber sa tête en arrière, le souffle court. Le mathématicien put sentir le froid d'un canon de revolver s'appliquer sur sa tempe.

« Suis-je vraiment obligé de te rappeler que le Professeur Eppes est en grande partie responsable de l'arrestation de Mickaël ? Je pourrais perdre patience et m'en prendre à lui, si tu ne coopères pas… »

Charlie regardait le plafond, les yeux écarquillés. Ainsi c'était ça… David McAndrews. Un jeune homme d'une trentaine d'année coupable de malversations diverses au sein d'une banque, ainsi que du meurtre d'un des employés. Charlie avait aidé Don à coincer cet homme grâce à de multiples observations statistiques. Une affaire assez mineure en somme. Mais l'homme qui le menaçait d'une arme venait de lui démontrer qu'elle n'était pas si simple que ça, et en tout cas certainement pas finie comme il le pensait.

.oO+Oo.

Don ouvrit les yeux à 8 heures précises. Il resta un instant désarçonné. Que faisait-il dans un fauteuil ? Et pourquoi donc était-il aussi tard ? Lui qui d'habitude se trouvait au bureau à cette heure-ci… Puis ses souvenirs lui revinrent et un poids sembla s'écrasa sur son estomac. Charlie… Charlie n'était pas rentré. Qu'était-il arrivé à son frère ?

L'Agent du FBI se leva, et entreprit de lisser du plat de la main sa chemine froissée par la posture qu'il avait prise dans le fauteuil pour dormir. Une délicate odeur de café lui parvint aux narines. Tiens ? Où était Alan Eppes ?

« Papa ? »

Ne recevant aucune réponse, il se dirigea vers la cuisine. Là, il aperçut son père, visiblement très affairé.

« Mais que fais-tu ? demanda Don surpris.

- Je prépare la café, tu le vois bien ! » répondit son père sans se retourner.

Don se mordit légèrement la lèvre. Il s'approcha doucement et posa un main sur son épaule. Alan suspendit alors son gestes, et baissa la tête. Il finit par dire, d'une voix enrouée :

« Don… Tu dois retrouver Charlie.

- Ne t'en fais pas Papa… Jamais je ne l'abandonnerais. »

L'homme se contenta d'hocher la tête, la mâchoire serrée. Don aurait voulu ajouter quelque chose mais la sonnerie du téléphone le coupa. Relevant la tête vivement, il ôta sa main de l'épaule de son père et se rua dans le salon, décrochant le téléphone brusquement.

« Charlie ?

- Don ? C'est David. Il faut que tu viennes immédiatement. On sait qui détient ton frère. »

Don ne se souvenait que très vaguement avoir attrapé sa veste et être parti après avoir tenté de rassurer un peu son père. Le trajet jusqu'au bureau lui parut plus long que de coutume, et alors qu'il gravissait les marches quatre à quatre, il se demandait anxieusement ce qu'avait trouvé David.

« Don, viens par là ! On a reçu ça ce matin, l'accueillit Megan en lui montrant une cassette vidéo qu'elle tenait à la main.

- Il y a quoi dessus ? C'est Charlie ? Il dit quoi ? questionna Don en se saisissant de la vidéo en en la fourrant rapidement dans le magnétoscope sans attendre de réponse.

« Je détiens ton frère, Eppes !… Tu es prêt à marchander à présent ? Tu as quelque chose que j'aimerais beaucoup récupérer vois-tu… Si je te dis, Mickaël McAndrews… Je pense que tu comprendras aisément. Je veux sa libération sous les plus brefs délais, sinon… Suis-je vraiment obligé de te rappeler que le Professeur Eppes est en grande parti responsable de l'arrestation de Mickaël ? Je pourrais perdre patience et m'en prendre à lui, si tu ne coopères pas … »

Don pâlit sensiblement en voyant son frère apparaître à l'écran, menacer par une arme à feu. David à ses côtés, stoppa l'appareil de façon à le mettre 'arrêt sur image'. Don fixa un instant le visage de Charlie, qui tressautait en même temps que la bande. Il leva finalement les yeux en direction de ses partenaires.

« Qui est cet ordure, siffla t'il.

- John McAndrews, le grand frère de Mickaël McAndrews arrêté il y a un mois et demi… avec l'aide de Charlie. Son casier comporte diverses condamnations pour agressions violentes, mais il se tenait tranquille depuis quelque temps, l'informa David.

- Il va falloir faire attention, je le crois capable de mettre ses menaces à exécutions sans scrupules », l'avertit Megan en jetant un coup d'œil à l'homme concerné sur l'écran.

Don sentit ses jambes lâchées à cette déclaration. Il attrapa le dossier de la chaise en face du bureau et s'assit mollement, regardant une nouvelle fois la scène, le regard hagard.

« Je n'aurais pas du le mêler à tout ça…, murmura t'il.

- Ce n'est pas de ta faute Don ! le contra David avec vigueur. Toutes les dispositions ont été prises pour que la participation de Charlie aux enquêtes ne soit pas divulguée.

- Il y a une lacune dans le système, approuva Megan, il s'agit peut-être même d'une fuite »

Don redressa la tête et croisa le regard de David. Il prit sur lui et déclara finalement d'une voix un peu plus assurée :

« Il va falloir prendre nos dispositions auprès de la prison pour que le transfert puisse avoir lieu. Je veux avoir le jeune Mickaël McAndrews ici le plus vite possible. Il peut avoir des choses à nous apprendre sur son frère. Quand à cette 'fuite' possible, je veux qu'on en découvre l'origine. Si on arrive à sortir Charlie de ce pétrin, je ne veux pas qu'il court une nouvelle fois ce risque ! »

Don repoussa sa chaise d'un geste brusque. Se relevant, il posa son regard sur la télévision. Appuyant sur le bouton permettant l'éjection de la casette, il tendit cette dernière à Megan.

« Au labo. Je veux que la bande soit analysée de fond en comble ! » ordonna t'il.

Ses deux partenaires, hochèrent tout deux la tête, et partirent donc chacun de leur côté pour faire ce que Don leur avait demandé. Celui-ci soupira et posa une main sur le bureau, tout en courbant la tête. Charlie… Son petit frère… Don s'était promis de le préserver des horreurs qu'il voyait tout les jours. Et voilà qu'à présent son frère était plongé en plein cauchemar par sa faute.

« Courage p'tit frère… Je vais te sortir de là, je te le promets », murmura Don en serrant fermement entre ses mains le dossier en métal de la chaise devant lui.