Note de l'Auteur : Je suis tellement heureuse de voir que cette fic plait à certains ! Je vous remercie pour vos reviews… Et j'enchaîne donc sur ce troisième chapitre. Je vous prit de remarquer que –une nouvelle fois- je ne vous aie pas fait attendre ! J'enchaîne les journées avec chapitre à la clef ! Plutôt positif tout ça.

Je m'excuse cependant, car cette fic est la première que j'écris après deux long mois presque trois ! d'abstinence. J'ai un peu de mal à retrouver mon style habituel et il en ressort un genre d'écriture quelque peu saccadé et de qualité inférieur. Pardonnez-moi… J'espère le récupérer assez vite maintenant que j'y suis remise !

Voilà ! Je laisse place à celui que vous attendez le 3ème chapitre !

.Oo+oO.

Chapitre 3

« Don ! On a peut-être quelque chose ! »

Megan revenait du labo, visiblement empressée, un dossier en main, vraisemblablement le rapport des professionnels qui avaient travaillé sur la K7. Don, qui pianotait sur les touches de son ordinateur, d'un air distrait, releva la tête, une lueur d'espoir dans les yeux. La jeune femme, vint se placer à ses côtés, laissa tomber ce qu'elle tenait sur la table et prit une profonde respiration avant de s'adresser à Don.

« L'analyse de la bande a mit en évidence une chose. La terre sur le sol de l'endroit où à été tourné cette brève séquence ne se trouve que dans une partie de la ville. Cela limite notre zone de recherche. »

Don aurait du être plus enthousiasme à l'annonce de cette nouvelle mais il ne ressentit qu'une certaine déception. Il avait espéré quelque chose d'un peu plus concret, qui les mèneraient rapidement à Charlie… Il prit cependant sur lui et remercia Megan d'un léger sourire.

« Parfait, merci. »

Megan le regarda un moment puis posa une main sur son épaule, compatissante à la détresse de son collègue et ami.

« On le retrouvera, Don, » dit-elle sérieusement.

Don n'en doutait pas. Il espérait seulement qu'ils ne retrouveraient pas qu'un cadavre… Il ferma un instant les yeux et souffla doucement pour tenter d'évacuer le stress qui montait en lui. Le téléphone installé sur son bureau choisit cet instant pour sonner. Don, se redressa soudain en alerte, et porta la main sur le combiné, sans pour autant le décrocher. Il fit signe à David qui se trouvait non loin de là, de pister l'appel. Si c'était McAndrews, il fallait le localiser.

Lorsque son partenaire leva le pouce pour lui signaler que tout était près, Don décrocha lentement le téléphone et le porta à son oreille.

« Don Eppes, à l'appareil. »

- Ravi de l'entendre ! Ton frère te saluerait bien lui aussi mais.. il est comme qui dirait indisponible.

- Si vous lui faites le moindre mal, je vous jure que…, commença Don, perdant son calme.

- Garde tes menaces. Pour l'instant le petit génie va bien. J'ai bien dit pour l'instant…, dit la voix de John McAndrews, pleine de sous-entendus, je suppose qu'à cette heure-ci, vous avez déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour sortir mon frère de prison ?

- Le transfert est en court, le renseigna Don, il devrait arriver demain matin.

- Parfait. Je vous rappellerais donc demain pour vous indiquer où aura lieu l'échange.

- Attendez ! Je veux parler à Charlie ! exigea précipitamment Don.

- Hm… Requête refusée. A demain Agent Eppes.

Don voulut protester mais le bruit de la tonalité qui parvint à ses oreilles lui indiqua que cela ne servait plus à rien. Il reposa le combiné d'un geste rageur.

« Alors ? », demanda t-il à David qui enlevait le casque de ses oreilles.

Ce dernier grimaça et porta son regard sur l'écran. Don et Megan le rejoignirent rapidement et évaluèrent le taux de réussite de la localisation.

« Pas terrible, résuma David, on a pas assez eu de temps pour être plus précis.

- Ca confirme tout de même les observations du labo, » fit remarquer Megan en désignant la surface dans laquelle devait se trouvait leur homme.

Don hocha la tête. Mais il n'était guère satisfait. Il était encore loin de découvrir où était détenu Charlie. Il espérait secrètement en apprendre plus en interrogeant le frère de McAndrews, le jeune Mickaël. Car contrairement à ce qu'il venait de déclarer au malfrat qui détenait Charlie, son jeune frère arrivait en fin d'après-midi au bureau. Et Don était bien décidé à le faire parler coûte que coûte, quitte à y passer la nuit entière…

Il fut tiré de ses pensées par la sonnerie de son portable. Il décrocha, l'esprit légèrement ailleurs.

« Eppes.

- Don ? Je… Je suis désolé de te déranger mais je voulais savoir si…

- Papa ? Tu ne me dérange pas. Je n'ai pas eu le temps de t'appeler ce matin. Je suppose que tu veux des nouvelles ? déduisit-il.

- Tu as eu des nouvelles de Charlie ? Ou est-il… Est-ce qu'il va bien ?

- Charlie a été enlevé, Papa. Je t'expliquerais les détails plus tard. Son ravisseur nous a contacté, il veut utiliser Charlie comme monnaie d'échange. On est en train d'arranger ça. Tout devrait bien se passer.

- Il n'a pas fait de mal à Charlie ?

- Pas que nous sachions… Ne t'en fais pas Papa. Charlie sera vite de retour parmi nous.

- Je te fais confiance. Fait attention à toi Don, lui recommanda Alan Eppes d'une voix lasse et inquiète.

- Bien sûr. Au fait Papa ! Je ne rentrerais que très tard ce soir. Quelqu'un à interroger. Il pourrait nous aider à retrouver Charlie plus vite.

- D'accord, répondit seulement son père avant de raccrocher.

Don soupira. Cela n'allait pas être une mince affaire !

.oO+Oo.

Charlie avait sombré dans une espace de transe après le départ de John McAndrews. La tête dodelinante, les yeux mi-clos, son esprit semblait vouloir évacuer le trop plein de tension. Lorsque la porte s'ouvrit de nouveau, quelques heures plus tard, Charlie ne releva pas les yeux. Restant immobile, il ne manifesta rien. L'homme s'avança et se plaça derrière le mathématicien. Celui-ci sentit ses liens se desserrer brusquement, et il s'écroula sur le sol, n'étant plus retenu sur la chaise.

« Voilà. Nous serrons plus à l'aise pour discuter. »

Charlie leva finalement les yeux sur le visage de McAndrews. Dans cette posture, l'homme lui paraissait nettement plus grand que lui. Ne voulant pas garder une position d'infériorité devant son ravisseur, Charlie se remit tant bien que mal sur pieds. Il jeta un coup d'œil à la porte encore ouverte, mais après une rapide analyse, il se dit qu'il n'avait aucune chance de s'enfuir sans être automatiquement rattrapé.

Il reporta donc son attention sur l'homme en face de lui et demanda, tout en se massant ses poignets douloureux.

« Qui êtes-vous exactement ? »

Un rire étouffé sorti de la bouche de McAndrews. Il consentit finalement à répondre :

« Ton frère a déjà du sûrement trouvé qui j'étais, lui…

- Mais pas moi.

- Certes. Mon nom est John McAndrews. Je suis, comme tu l'auras sûrement deviné, le frère aîné de Mickaël McAndrews, arrêté il y a de cela plus d'un mois, et ce, par ta faute. »

Le ton de l'homme s'était nettement refroidi vers la fin de sa phrase et Charlie sentit un frisson courir le long de son échine.

« Je… Je devais…

- Il est inutile de se justifier, Professeur Eppes. Ce qui est fait est fait. Le principal à présent est que je retrouve mon frère. »

Charlie déglutit, mal à l'aise. Pour un peu, il se serrait senti coupable d'avoir séparer les deux frères. Il se ressaisit brusquement : il devait penser à lui au lieu de prendre en pitié son kidnappeur ! Ses pensées volèrent vers Don, qui devaient se faire énormément de souci pour lui…

« Tu peux savoir ce que je ressens pourtant ! Toi aussi tu as un frère ! » observa McAndrews en s'adossant au mur,

Charlie aperçut alors à la lueur des néons du couloirs, le revolver dans sa main. Le métal brillait légèrement sous la faible luminosité. Le mathématicien se souvint alors à qui il avait à faire et resta un instant paralysé.

« Tu pourrais répondre tout de même…

- Je… Je suppose que oui, finit par dire Charlie avec lenteur.

- Vous êtes proches ton frère et toi ?

- Hm… »

McAndrews tourna la tête vers Charlie, un léger sourire sur les lèvres. Il pencha la tête de façon à mieux observer son captif. Charlie, mal à l'aise sous ce regard scrutateur, détourna les yeux.

« Tu es un garçon plutôt brillant… Pour ne pas dire exceptionnel. Tu n'as pas du avoir une enfance facile. »

Charlie ne comprenait pas à quoi rimait cette discussion. Pourquoi cet homme lui parlait de son enfance ? C'était ridicule !

« J'aimerais vraiment que tu me répondes quand je te parle… » lança McAndrews, une menace perçant dans sa voix.

La mâchoire de Charlie se contracta mais il se décida à jouer le jeu.

« Oui, ce n'était pas évident, en effet…

- Tu as du te retrouver dans les mêmes classes que ton frère rapidement ? »

Charlie hocha simplement la tête. Oui, Don et lui s'étaient retrouvés ensembles dès la 3ème, pour ne plus se séparer qu'après leur Bac.

« Tu es sans nul doute plus brillant que Don…, continua McAndrews, comme s'il ne s'agissait que d'une simple constatation.

- Non ! Don est…

- Allons pas de fausse modestie, le gronda t-il gentiment. Don est peut-être sympathique, mais tu es le plus brillant des deux.

Charlie ne voyait –et n'avait jamais vu- les choses de cette manière là. Mais il garda le silence pour ne pas contrarier l'homme en face de lui. La situation était déjà assez dangereuse comme cela.

« Don doit t'en vouloir beaucoup… Par ta faute il a toujours été considéré comme 'moins bien que…'. Hm… C'est dommage tout ça. Pauvre Don. Il a l'air d'un brave garçon pourtant… »

Charlie resta interdit pendant plusieurs secondes. Don ? Lui en vouloir ? Etait-ce seulement possible ? Il était vrai que Charlie lui avait sans doute volé un peu la vedette parfois mais… Pouvait-il lui en vouloir ? Lui en garder rancoeur ? Tout à ses pensées, Charlie n'aperçut pas le sourire en coin de McAndrews. Se détachant du mur, ce dernier adressa un léger signe de main à Charlie puis se dirigea vers la porte.

« Assez parlé . J'ai un frère à faire libérer, moi. Parce que je n'ai aucune raison de lui en vouloir. A plus tard, Charlie ! »

La porte se referma sur lui, plongeant Charlie dans une obscurité totale. C'est l'esprit troublé qu'il chercha à tâtons le mur pour s'y laisser glisser doucement. Quand il eut touché le sol, il ramena ses jambes contre sa poitrine et plaça son front entre ses genoux. Les yeux fermés, il lui semblait que la pièce tanguait dangereusement.

Pourquoi avait-il été si désarçonné par les paroles de McAndrews ? Etait-ce parce qu'il n'avait fait que mettre des mots sur ce que lui, Charlie ressentait au fond de lui ? Tout ce mélangeait dans sa tête. Et il avait froid… Si froid… Il resserra davantage ses mains sur ses épaules, sans succès.

« Don… » s'entendit-il murmurer.