Chapitre 15 : Sasori
Konan toqua à la porte, et la porte s'ouvrit sur Sasori. Il avait l'air fatigué et négligé, ses cheveux étaient encore plus en bordel que d'habitude, il avait le regard perdu. Ce n'était pas souvent qu'on venait le déranger ainsi en fin de soirée.
- Qu'est ce qu'il y a ? On a une mission ?
- Non, tout va bien, je voudrais juste te parler.
Pendant un instant, elle crut qu'il allait refermer la porte, mais il se décala pour la laisser entrer en ouvrant un peu plus la porte. Konan entra et constata que son lit était parfaitement fait, et sa chambre toujours parfaitement rangée, comme s'il n'y vivait pas depuis des jours. Ce qui expliquait la fatigue, le marionnettiste avait passé plusieurs jours dans la seconde pièce adjacente, son atelier, à travailler.
- Est ce que tu vas bien ?
- Oui, pourquoi ?
Il ne montrait rien, si ce n'est une petite surprise. Ce n'était pas souvent que Pain ou elle venaient prendre de ses nouvelles. Elle soupira.
- Je ne vais pas te mentir, tu le devinerais. En fait je suis inquiète pour toi. Je me doute que ça te surprend, Pain et moi n'avons jamais vraiment porté d'attention à ton état. Pourtant, tu es avec nous depuis si longtemps, plus de quinze ans, et tu as été très fidèle à nos idéaux, on a jamais pris le temps de te remercier, ou de te demander si tu étais heureux.
- En quoi ce serait important ?
- Sasori, ne sois pas si amer, on est peut être pas portés sur le côté affectif dans ce groupe, mais c'est différent avec toi. Tu es avec nous depuis que tu es adolescent, tu as grandi avec nous, et nous avons en toi une confiance aveugle, tu ne nous es pas seulement utile, tu es sincèrement précieux. On aurait du porter plus d'attention à état, désolée.
- C'est bon, laisse tomber Konan. Tu n'as pas de raison d'être inquiète.
- Tu es sûr ? Tout va bien avec tout le monde dans le groupe ?
- Pourquoi tu demandes ?
La voix de Sasori s'était montrée méfiante brusquement, et de peur de le contrarier en lui apprenant que Deidara lui en avait parlé, elle préféra se raviser.
- Comme ça, on t'a imposé ton partenaire, alors que tu aimes être seul, je voulais savoir si ça allait.
- Deidara est un bon ninja, et il ne me dérange pas.
- Est ce une façon de signifier que tu l'apprécies ?
Sasori la fixa un instant, avant d'articuler lentement.
- C'est possible…
Deidara était en train de se faire à manger dans la salle commune quand Hidan et Kakuzu entrèrent à leur tour. Hidan alla aussitôt vers le blond.
- Alors, t'as prévu quoi pour cette grande journée ?
- Qu'est ce que tu racontes encore ?
- Oooooooooohhhhhh
L'argenté se tourna vers Kakuzu, dramatique.
- Il ne sait même pas quel jour on est ! Quel scandale !
Puis il se pencha à l'oreille du blond pour chuchoter.
- C'est vraiment dommage quand on sait que tu es accro à lui….
Puis il s'éloigna aussitôt, prenant le sandwich que Deidara s'était fait et croquant dedans.
- Moi si mon partenaire oubliait mon anniversaire, je serai si triste ! Inconsolable même !
Kakuzu lâcha alors d'une voix plate.
- Je ne connais pas la date et je m'en tape. Je ne te l'ai jamais souhaité, et je ne compte pas le faire.
Deidara aurait pu rire, mais il était déjà en train de se perdre dans ses pensées. C'était l'anniversaire de Sasori ? Il est vrai qu'il connaissait le mois, mais pas le jour précis, ainsi, il était du 8 novembre.
Deidara hésita, avançant et reculant devant la porte. Il avait peur de le contrarier, il ne savait pas comment aborder la conversation, et il ressentait beaucoup d'anxiété. la porte s'ouvrit alors sur Sasori, et il ouvrit la bouche, de stupeur. Son aîné était torse nu, une veste sur lui mais ouverte. Ses cheveux étaient décoiffés, en épis sauvages sur sa tête, cachant presque ses yeux couleur de miel, et il semblait fatigué, ce qui lui donnait un air négligé charmant, pour ne pas dire incroyablement sexy.
- Deidara, ça fait dix bonnes minutes que je t'entends devant ma porte, tu veux quoi ?
- Euh… Je.. En fait… Euh….
- Tu vas réussir à aligner trois mots ?
Le blond prit une profonde inspiration.
- Danna, je voulais vous souhaiter un bon anniversaire, mais j'avais peur de vous déranger….
Sasori resta un instant silencieux avant de répondre.
- Merci Deidara.
Le blond ne put pas s'empêcher de le regarder attentivement, il était si beau, si envoûtant. Il aurait aimé parcourir cette peau pâle de ses lèvres, sentir la chaleur de son corps, laisser sa langue parcourir ses clavicules délicates.
- Deidara, pourquoi tu me fixes comme ça ?
Deidara reprit ses esprits brusquement, il lui fallait une excuse.
- Désolé, je me disais que vous ne faisiez vraiment pas votre âge.
Son aîné, qui derrière ses 34 ans semblait être un adolescent, haussa les sourcils.
- Sans blague.
Il referma la porte, et Deidara soupira, ça aurait pu se passer plus mal que ça, cependant, ça allait être difficile pour la suite des évènements.
