Note de l'Auteur J'ai attaqué ce chapitre dès que j'ai eu fini la correction du 4ème chapitre. A ce propos, j'espère qu'il n'y a pas trop de fautes dans cette fic ? Je suis bonne en Français mais quand il s'agit de corriger mes propres fics c'est une autre histoire… Enfin, bon. Place à l'histoire !

.Oo+oO.

Chapitre 5

Noir. Tout était noir autour de lui. Il ne percevait qu'avec grande peine ses mains placées à quelques centimètres de son visage. Cette obscurité forcée le rendait malade, le ramenait à l'époque des monstres qui peuplaient son placard, effrayants. Mais à cette époque, Don, qui partageait sa chambre le rassurait et chassait ses craintes d'un geste de la main, d'une parole rassurante. Ici, même le souvenir de son frère semblait se dissiper sous le poids de la pénombre.

Cette journée lui avait paru si longue… McAndrews était revenu quelques heures auparavant et avait repris le plateau repas de son captif. Avec un sourire désolé, il avait dit à Charlie, sur le ton de l'information, juste avant de passer la porte, que Don n'avait pas donné de ses nouvelles.

Don ne pouvait pas l'avoir abandonné. C'était tout bonnement impossible. Oui, impossible…

.oO+Oo.

Don se saisit de la boite à côté de sa main et l'ouvrit. Il en sortit un cachet et le porta à sa bouche après avoir remplie un verre d'eau qu'il s'empressa de vider. En soupirant, il se prit à espérer que l'aspirine ferait effet rapidement. Il était tard. Mais Don ne pouvait se décider à quitter le bureau. Et si McAndrews appelait ?

Par solidarité, Megan et David avaient refusé de rentrer chez eux. Don leur en était très reconnaissant, mais ne se sentait pas capable de l'exprimer pour l'instant. Il ne supportait pas le fait de devoir attendre le bon vouloir de ce McAndrews. C'était insupportable de rester là, assis sans rien faire…

Poussant un soupir d'agacement, Don se leva et s'approcha de la fenêtre. Dehors, les lumières de la ville éclairaient les trottoirs d'une lumière diffuse. Mais Don, le cœur lourd, se désintéressa rapidement de ses jeux de lumière.

.oO+Oo.

Charlie ouvrit les yeux. Il s'était assoupi. Il enchaînait les minutes de sommeil et les réveils soudains depuis près de trois heures. Son estomac criait famine et il avait terriblement froid. Il avait essayé de marcher un peu pour se réchauffer, mais quelqu'en soit la raison, il ne tenait pas sur ses jambes. La peur ? Ou la fatigue ? Le résultat était le même alors qu'importait…

Mais pourquoi Don ne venait pas ? Hm… Cela ne faisait que 24 heures qu'il était là, certes, mais il sentait qu'il ne supporterait pas longtemps pareil traitement. Il se prit à rêver de son retour chez lui. Un bon chocolat chaud… des lasagnes… Il avait si faim ! Son ventre émit un gargouillis fort déplaisant comme pour approuver ses pensées.

« Don… »

.oO+Oo.

Don passa le doigt sur la photo accroché à son bureau. Dessus, son frère adressait un regard surpris à l'objectif, prit une craie en main, devant son précieux tableau noir. Ses maths alors… Don esquissa un sourire. Il s'était toujours un peu demandé si son frère ne se réfugiait pas dedans lorsqu'il ne sentait pas bien.

Il soupira soudain abattu. En pareille situation, Charlie aurait sûrement déjà trouvé quelque chose à faire. Mais Charlie n'était pas là, et Don ne savait quoi faire pour accélérer les choses. Il repoussa sa chaise et recommença à faire les cent pas.

En entendant le raclement des pieds de la chaise sur le sol, Megan sursauta légèrement. David quant à lui, s'abîmait les yeux sur son écran d'ordinateur depuis le début de la soirée, sans succès.

La nuit promettait d'être longue…

.oO+Oo.

Une quinte de toux secoua le pauvre Charlie. En s'assoupissant, il venait d'inspirer un peu de la poussière du sol… Rien de très agréable en somme. Quand il eut repris une respiration normale, il se remit en position assise, les bras autour des jambes. C'était, de fait, la position la moins inconfortable pour lui…

Il commençait à se demander ce qui se passerait demain. Serai-ce un jour identique à celui-ci ? Ou… légèrement différent. Don arriverait-il pour le sortir enfin de là ? Ou devrait-il attendre encore quelque temps…

Charlie se frotta le nez, pour étouffer un éternuement qui menaçait de sortir d'un instant à l'autre. Il ne manquerait plus qu'il n'attrape un rhume avec tout ça !

.oO+Oo.

Plus de café ? Comment ça ? Il n'en avait pas bu autant que ça… Si ! Don donna un coup sur la machine, de rage contenu. Tout s'acharnait contre lui décidemment…

« Don… » Fit David.

Sans répondre, Don pressa le bouton marqué « thé citron ». Il regarda le liquide couler dans le gobelet sans un mot. Lorsque le thé eut fini d'être versé, il s'en saisit et le porta à ses lèvres. Il en but une gorgée et grimaça légèrement. Le café n'était déjà pas très bon mais le thé était parfaitement infect !

Plongeant son regard dans la boisson ambrée, il se demanda si Charlie était nourri et abreuvé convenablement…

.oO+Oo.

Le matin… Charlie aurait tout donné pour voir le soleil éclairer sa 'cellule'. Mais il ne savait même pas quelle heure il était… Nuit ? Jour ? Nuit ? …

.oO+Oo.

Don, devant la fenêtre, jeta un coup d'œil à sa montre. 6 heures et demi. Le soleil commerçait à éclaircir le ciel de ses rayons…

.oO+Oo.

Les yeux de Charlie papillonnèrent un instant. Il s'était une nouvelle fois laissé aller à la douce quiétude que lui apportait le sommeil. Cependant, alors qu'il se redressait, il lui sembla remarquer un léger changement. Il jeta un coup d'œil à ses mains et reçut la confirmation qu'il attendait : il faisait légèrement moins sombre. Le jour devait s'être levé depuis peu.

Alors que Charlie se faisait cette réflexion, le bruit de pas qui se rapproche arriva à ses oreilles. Qu'allait-il se passer cette fois ?

.oO+Oo.

Le regard de Don ne quittait que rarement le téléphone depuis maintenant une bonne demi-heure. Mais que faisait-il ? Il aurait du rappeler non ? Une main se posa sur son épaule, le faisait sursauter. Il se retourna pour faire face à David qui lui tendait un sachet.

« Tiens, ton croissant, Don. »

Don le remercia d'un grognement, et ouvrit le paquet. Il en sortit la viennoiserie et mordit dedans à pleines dents. Il la posa tout de suite après sur un bord de son bureau, égrainant quelques miettes de-ci de-là.

Mais que fabriquait-il donc ?

.oO+Oo.

« Tiens… J'ai trouvé ça dans un coin. » Fit McAndrews en lançant quelque chose dans la poussière.

Charlie identifia bien vite un morceau de pain sec. Il leva les yeux sur son ravisseur, la bouche close.

« Hm… Je sais, ce n'est pas terrible. Mais je mange en ville, et j'ai autre chose à faire que de t'acheter à manger, alors il faut te contenter de ce que je trouve aux fonds de mes placards. »

Charlie haussa les épaules et marmonna :

« De toute manière, je n'avais pas très faim. »

Il mentait bien entendu, mais jamais il n'aurait avoué devant cet homme que son estomac le tiraillait depuis hier. De plus, il avait trop de fierté pour manger quelque chose d'aussi abject, il n'était pas encore aux portes de la mort. Les lèvres de McAndrews s'étirèrent en un fin sourire sceptique mais il ne fit pas de commentaires à ce sujet. Il changea de sujet et déclara, sur un ton embêté :

« Bon, je vais devoir appeler ton frère. Il n'a pas donné de ses nouvelles depuis hier… »

Charlie fronça les sourcils.

« Pourquoi faites-vous ça ? Demanda t'il.

- Ca quoi ? S'enquit McAndrews d'une voix légère.

- Vous parlez sans cesse de Don comme s'il était en faute. Il fait de son mieux. J'en… J'en suis certain.

- Oh, mais tout cela m'est bien égal, tu sais..., Charles. Après tout, Don doit avoir ses raisons. Cela vous regarde tout deux… Moi je veux juste revoir mon frère, le plus vite possible.

.oO+Oo.

Don réalisa un saut assez impressionnant sur sa chaise quand la sonnerie du téléphone se mit en marche. Il ne s'était pas rendu compte qu'il était aussi nerveux… Il posa précipitamment la main sur le combiné et jeta un regard sur David. Tout était près…

« Eppes, décrocha t'il.

- Mon petit frère est-il là ?

- Oui… Je veux parler à Charlie ! Exigea Don.

- C'est malheureusement impossible…

- Comment je peux savoir si vous ne l'avez pas déjà tué ? »

Un silence s'installe au bout de la ligne.

« C'est d'accord. Vous allez parler à votre frère. Mais pas longtemps. Je vous rappellerai. »

McAndrews raccrocha, sans attendre de réponse. Don pesta, lançant le stylo qu'il tenait entre les doigts d'un geste rageur sur son bureau. Il n'eut cependant pas trop à attendre. Quelques minutes plus tard, la sonnerie retentissait de nouveau.

« Charlie ? Hurla presque Don.

- Don ? C'est toi ? fit la voix de son frère à l'intérieur du combiné.

- Charlie tu vas bien ?

- Don, sors moi de là… Je n'ai qu'une envie c'est de prendre une douche pour enlever cette poussière ambiante.»

En entendant la voix distante et défaillante de Charlie, Don sentit son cœur se serrer. Il perdit momentanément l'usage de la parole et quand il voulut adresser un mot un son frère, McAndrews lui avait déjà reprit le téléphone.

« Voilà. Vous avez votre preuve. Je vous rappellerais quand j'aurais décidé de l'endroit où aura lieu l'échange. Au revoir, Agent Eppes. »

Dès qu'il eut raccroché, Don se rua auprès de David. Mais en s'apercevant du résultat de la localisation, il donna un coup de poing rageur sur la chaise.

« On en est au même point ! Rugit-il furieux.

- Pas exactement, Don… Pas exactement. » Fit Megan en posant des yeux pleins d'espoirs sur lui.

Qu'avait-elle donc découvert ?