Chapitre 16 : Orochimaru
Deidara entra après avoir frappé à la porte.
- Danna, vous êtes là ?
Une voix lui répondit de la pièce adjacente.
- J'arrive, attends.
Quelques instants plus tard, le marionnettiste sortit pour le rejoindre dans la pièce.
- Qu'est ce que tu fais ici ?
- J'ai entendu Konan et Pain parler d'un ennemi d'Akatsuki qui pourrait être dangereux. Un certain Orochimaru. Il aurait fait partie de l'organisation. Vous pourriez m'en parler un peu ?
- Pourquoi ?
- Si c'est un ennemi, je veux me préparer, c'est bien ce que vous me reprochez non ? De foncer sans me préparer assez ?
- C'est vrai. Et qu'est ce qui te fait croire que je sais quelque chose sur lui ?
Deidara mit les mains sur ses hanches.
- Oh enfin, à d'autres Danna. Vous connaissez tout le monde, vous êtes tellement parano que vous analysez absolument tout le monde, alors ne me faites pas croire que vous ne savez pas tout d'un ancien membre d'Akatsuki.
Sasori plissa les yeux, son partenaire commençait à le cerner un peu trop bien.
- Soit. C'était mon ancien partenaire. Lui aussi est scientifique, mais il pousses ses expériences plus loin que moi, et dans d'autres domaines que les miens. Je me suis spécialisé dans le poison, la chimie, l'anatomie humaine pour mes pantins, lui touche à tout. Il est curieux, de façon maladive, il veut étudier absolument tout ce qui existe, il est cupide aussi, il veut s'approprier tous les pouvoirs, tous les savoirs. C'est pour cet objectif qu'il s'est rendu immortel.
En parlant, il se rendait compte que si certaines choses étaient différentes, ils avaient tous deux beaucoup en commun. Et ça lui déplaisait.
- Alors vous vous entendiez bien ?
Deidara avait caché sa déception, mais il était touché de constater qu'un autre avait été un partenaire idéal pour son acolyte, finalement, il n'avait aucun mérite à avoir su s'adapter à Sasori.
- Pas vraiment.
Deidara le regarda, intrigué.
- En fait, poursuivit Sasori, nous avions une façon de travailler qui nous aidait à nous surpasser mutuellement, mais nous ne pouvions pas nous supporter, on se tolérait juste. Nous étions trop identiques pour parvenir à nous apprécier. Pourquoi tu me regardes comme ça Deidara ?
- Euh… En fait je me demandais si vous étiez objectif, ou si vos propos étaient influencés par le fait que vous n'aimez pas travailler en équipe.
Sasori resta silencieux, et Deidara regretta d'avoir parlé.
- Je n'aime pas la compagnie, mais je sais être objectif. J'aime travailler avec toi par exemple, tu es fatigant, tu ne fais pas toujours les choses comme je te demande de le faire, mais tu sais adapter ta technique à la mienne, et cette combinaison fonctionne très bien. De plus, ta vision de l'art, bien qu'opposée à la mienne, complète la mienne. Sans éphémère, l'éternel n'aurait aucun sens.
Les joues de Deidara s'enflammèrent sous le compliment. Il était très touché par ce que son aîné avait dit.
- Wahou, quel éloge vous me faîtes Danna ! Merci beaucoup !
Sasori se contenta de soupirer en regardant ailleurs, et Deidara revint au sujet.
- Et donc, vous êtes content qu'Orochimaru soit parti ?
- Oui, mais il n'empêche qu'il m'a trahi en désertant, et qu'il a trahi l'Akatsuki. Je me suis juré de le tuer.
Deidara vit dans son regard sombre deux choses, deux réalités que le marionnettiste ne disait pas à voix haute. la première, c'était son allégeance à l'organisation, malgré qu'il ait été contraint de la rejoindre plus de quinze ans auparavant. La seconde, c'était que la désertion de son ancien partenaire l'avait blessé malgré sa fierté, ça ne devait pas être le première fois que l'homme glacial était abandonné de ses proches. Deidara commença à se demander ce qu'il avait vécu pour en arriver à éprouver, et refouler, de tels sentiments.
Hidan ouvrit doucement la porte avant de jeter un oeil dans la pièce. Il sourit. La silhouette endormie sous les draps semblait dans un profond sommeil. Il entra et ferma derrière lui. Il avait surpris une conversation entre Konan et Pain sur le fait que Sasori n'avait pas dormi depuis plusieurs jours, occupé par son travail. Il s'était donc douté qu'il le trouverait endormi s'il venait en pleine nuit. Il s'approcha en silence pour observer le visage endormi du marionnettiste. L'argenté devait reconnaître qu'il avait rarement vu de personne aussi sublime que lui. On aurait dit une véritable poupée de cire, il n'était pas marionnettiste pour rien. Aucune imperfection sur son visage, un air juvénile, de longs cils, des traits fins, des cheveux rouges et décoiffés qui tombaient sur le côté de son visage et sur sa nuque. Allongé sur le côté droit, Sasori ne semblait pas perturbé par l'intrusion. Hidan n'avait pas pu le voir depuis un petit moment, à cause de Deidara qui le surveillait de près, il était donc particulièrement frustré, et très horny. Hidan se figea alors, Sasori s'agitait légèrement dans son sommeil, mais surtout, il commençait à gémir, et le son était aussi indécent qu'excitant. Il le regarda attentivement malgré la faible luminosité de la pièce, c'était bien trop sexy. Il contourna le lit et faisant attention à ne pas le réveiller, il se déshabilla complètement et il se glissa sous les draps avant de se coller au corps de Sasori, constatant que le marionnettiste était vêtu d'un simple caleçon. Il fut surpris que le corps de l'homme soit aussi brûlant, mais il adora ça.
- Mais quelle chaudasse, souffla-t-il d'un air moqueur.
Un gémissement lui répondit, et il commença à se frotter à Sasori, qui n'en gémit que davantage, sans se réveiller cependant. Le torse collé au dos de Sasori, il passa son bras gauche autour de la taille du marionnettiste et il plongea sa main dans son caleçon pour commencer à le toucher. Il ne fut pas étonné de sentir que le sexe de l'homme était déjà dressé, vu ses gémissements, il devait faire un rêve particulièrement érotique. Sentant Sasori sortir de son sommeil à cause des sensations qu'il lui procurait, Hidan colla ses lèvres à son oreille.
- J'arrive au bon moment on dirait, susurra-t-il doucereusement. Tu bandais dans ton sommeil… Tu rêvais de moi j'espère ?
Sasori ne put que répondre un gémissement plaintif, et malgré lui, ses hanches commencèrent à onduler, marquant davantage les contacts, son fessier frottant l'entrejambe d'Hidan, qui grogna légèrement. Lui aussi avait une érection depuis quelques temps.
- Putain… souffla-t-il, mais quelle salope… T'adores ça, c'est dingue…
Sasori aurait voulu répondre, il aurait voulu l'insulter, le tuer même, mais il n'arrivait plus à contrôler ses gestes, il ne pouvait qu'haleter et gémir. La seconde main de l'argenté, libre, abaissa le caleçon pour venir caresser du bout des doigts son entrée, qui se crispa au contact. Sasori frissonna, et Hidan ricana, adorant ses réactions, il introduisit lentement un doigt, son autre main continuant ses mouvements autour de son sexe. Quand l'espace fut suffisamment dilaté, il retira ses deux mains, enroula ses bras autour de sa taille pour sentir son corps contre le sien, et il le pénétra d'un coup de reins violent, qui fit gémir profondément le marionnettiste. Hidan commença à instaurer un rythme frénétique, ses lèvres embrassant le cou de Sasori, qui avait du mal à contenir sa voix pour rester discret. Hidan ressentait tellement de plaisir que lui aussi gémissait, tout près de l'oreille du marionnettiste, lui murmurant parfois son nom ou quelques mots.
- Putain… T'es incroyable… J'adore te prendre… Plus sexy que toi, ça existe pas Sasori…
Il accéléra, grognant doucement.
- T'aimes ça hein… T'as envie que je te jouisse dedans pas vrai…
Sasori fut incapable de répondre. Hidan atteignit l'orgasme, et aucun d'eux ne bougèrent, essoufflés, Sasori parce qu'il n'en était pas capable, Hidan parce qu'il était trop bien en lui et contre lui. Lui tenant toujours la taille, il embrassa son cou, le faisant frissonner, ce qui fit sourire l'argenté.
- Tu sais, ça m'avait vraiment manqué de te culbuter… J'adore te remplir comme ça…
Sasori ne put s'empêcher de rougir violemment face à ce langage cru.
- Deidara n'aime pas ce que je te fais, continua Hidan, il me surveille pour m'empêcher de te voir, je trouve ça super chiant. Et puis Kakuzu n'arrête pas de me dire de faire des trucs en ce moment, pareil pour Konan, on dirait j'suis le seul à travailler ici.
Ayant repris un peu ses esprits, Sasori finit par parler.
- Maintenant que tu as eu ce que tu voulais, tu veux pas dégager et me laisser dormir ?
Son ton était cassant, et Hidan fit la moue.
- T'es vraiment pas romantique toi.
Il abaissa ses mains pour serrer l'entrejambes du marionnettiste qui couina.
- Tu devrais être plus poli avec celui qui peut te faire faire ce qu'il veut, tu ne crois pas ?
Sasori resta silencieux, et Hidan recula pour sortir du lit, il se remit ses vêtements et le regarda.
- Mais ok, je te laisse dormir, pour l'instant. Rêve bien de moi.
Il sortit de sa chambre, et Sasori se mit debout pour se rendre dans la salle de bain. tandis qu'il se douchait pour se sentir moins sale, il repensa à ce qu'avait dit l'argenté. Ainsi, Deidara veillait sur lui. Cela le toucha plus qu'il ne l'aurait admis.
