Note de l'Auteur : Oui… C'est définitif ! Cette fic ne fera pas plus de 10 chapitres –voir moins. A moins que je ne trouve une idée lumineuse pour écrire davantage. Mais pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour ! Hm… J'ai eu un peu de mal à écrire ce chapitre. Je sais pas trop pourquoi, tout était bien planifié pourtant... Enfin bon, je suis arrivée au bout, c'est le principal ! J'espère que ça vous plaira !
Merci encore pour vos reviews. C'est un bonheur de les lire à chaque fois…
.Oo+oO.
Chapitre 6
« Je ne comprends pas comment cela à put nous échapper…, marmonnait Megan en farfouillant dans ses dossiers.
- Mais de quoi parles-tu, enfin ? demanda Don qui la regardait faire, les bras croisés.
- Attends et tu verras bien ! Répliqua la jeune femme et faisant voltiger quelques feuilles autour d'elle.
Don se retint de lever les yeux au ciel et se mordit l'intérieur de la joue pour s'empêcher de répliquer.
« Ca y est ! » s'écria Megan, victorieuse en se tournant vers eux.
Don et David échangèrent un regard avant de reporter leur attention sur leur collègue, qui relisait fébrilement une feuille qu'elle tenait en main. Don émit un petit claquement de langue agaçé. On perdait du temps !
« Oui… Oui… C'est ça ! murmurait Megan dont l'excitation était visible.
- Ca quoi ? demanda enfin Don.
- Don… Je crois que je sais où ils sont » révéla la jeune femme avec un sourire ravi.
Don s'approcha, les sourcils foncés et entreprit de lire par dessus son épaule ce qu'elle tenait.
« Qu'est-ce que…
- C'est ton frère Don ! Charlie nous a mis sur la voie… lança Megan abruptement, Rappelle toi ! Que t'a t'il dit exactement ?
- Qu'il avait hâte de rentrer… fit Don d'une voix hésitante, ne voyant pas où son amie voulait en venir.
- Il t'a dit : « Je n'ai qu'une envie c'est de prendre une douche pour enlever cette poussière ambiante. » Tu ne comprends pas ?
- La poussière… répéta Don, les yeux dans le vague.
- Il veut dire par là qu'il y a beaucoup de poussière là où il est retenu… Où trouve t'on de la poussière partout ? les interrogea Megan.
- Les chantiers ! s'exclama soudain David, les yeux brillants, McAndrews travaillait sur des chantiers !
- Il suffirait alors de recouper les endroit où il a travaillé avec les endroits de la ville où l'on trouve la variété de terre vue sur la K7 ? fit Don, soudain plus optimiste sur leurs chances de retrouver Charlie bientôt.
- Exactement ! Je m'en occupe tout de suite… » décréta Megan en s'asseyant devant son bureau.
Pendant quelques minutes, on entendit plus que les doigts de Megan sur son clavier. Don tremblait d'impatience, une boule d'angoisse mêlée d'appréhension ayant prit place à l'endroit de son estomac. Et si tout cela ne servait à rien ? Et si Charlie avait simplement dit ça… comme ça ?
« Voilà, c'est fini…, les prévint Megan en s'écartant légèrement pour permettre une meilleure vision de la machine. Il y a deux chantiers possibles… si on a vu juste. »
Don jeta un coup d'œil à l'écran et tourna les talons brusquement. Il alla se saisir de sa veste, posée sur sa chaise, et lança, sans se retourner :
« On y va… Megan, tu restes ici pour répondre au téléphone. McAndrews doit rappeler mais on ignore quand exactement. Trouve une excuse pour justifier mon absence. David, tu m'accompagnes.
Megan regarda les deux hommes s'éloigner en espérant sincèrement, qu'ils ne reviendraient pas seuls. Secouant légèrement la tête, elle reporta son attention sur son ordinateur.
…
A première vue, il n'y avait pas âme qui vivent sur le premier chantier. Enfin, ce n'était plus vraiment un chantier à présent. Un immeuble de plusieurs étages, se dressait, flambant neuf, au milieu du terrain. Don et son équipe, passèrent sur les côtés, discrètement, de façon à ne pas se faire voir. Si McAndrews se trouvait là, il n'était pas nécessaire de l'avertir tout de suite…
Don leva les yeux vers les étages. Mais où donc pouvait se trouver Charlie ?
…
Megan revint à son bureau, un gobelet de thé vert à la main. Elle s'assit et passa une main derrière sa nuque. Elle était épuisée par la nuit blanche qu'elle venait de passer. Mais si Don et David retrouvait Charlie, elle serait largement récompensée de ses efforts. Alors qu'elle s'apprêtait à boire une gorgée du liquide fumant, le téléphone sonna. Megan réalisant une grimace, pria intérieurement pour que ce ne soit pas McAndrews. Mais Dieu ne sembla pas l'avoir entendu car ce fut bien la voix calme et posée du ravisseur de Charlie qui lui répondit.
« Agent Reeves à l'appareil. »
- Où est Eppes ?
- Il… a été appelé sur une autre affaire. Je le remplace momentanément.
Megan pouvait presque voir le sourire narquois de McAndrews apparaître sur ses lèves à l'annonce de ce simple fait. Il ne tarda pas à dire :
« Tsss, tsss… Je veux parler à Eppes uniquement ! S'il n'est pas là quand je rappellerais, j'ignore dans quel état il retrouvera son frère... Au revoir Agent Reeves. »
Megan sauta sur ses pieds, en étouffant un chapelet de jurons tous destinés à McAndrews. Elle se précipita sur son portable et composa rapidement le numéro de Don…
…
« Eppes. » répondit celui-ci.
Son équipe et lui s'était rendu à l'évidence. Ce n'étais pas ici que Charlie était détenu. Il s'apprêtaient à faire demi-tour quand Megan l'avait appelé. La voix altérée par la peur, elle expliqua la situation à Don.
David qui était aux côtés de son camarade, vit le visage de Don pâlir et ses yeux s'agrandir sous le choc. Il lui jeta un regard interrogatif alors qu'il raccrochait précipitamment.
« On rentre, cria Don à l'ensemble de l'équipe. Dépêchez-vous ! »
.oO+Oo.
Charlie lança le morceau de pain d'un geste las. Immangeable. En soupirant, il s'accola de nouveau au mur, les jambes repliées sous lui. Il espérait sincèrement que Don ait compris l'allusion qu'il avait faite. En effet, lorsque McAndrews l'avait fait sortir de sa 'cellule' pour l'emmener parler à Don, en haut, Charlie avait vite repéré, grâce à quelques regards bien placés, qu'il avait été enfermé sur les lieux d'un chantier inachevé et visiblement à l'abandon. Son idée avait été d'en informer Don, à mots couverts. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre… et à espérer.
« Debout ! » lui ordonna McAndrews qui venait de pénétrer dans la pièce, son revolver au poing.
Il avait visiblement l'intention de le faire sortir de nouveau. Charlie obtempéra avec une certaine raideur. Il passa devant McAndrews, qui s'empressa de le suivre. Ils montèrent les escaliers, puis entrèrent dans la pièce à vivre de McAndrews. Une simple salle, avec une table sur laquelle était posé un téléphone et une bière a demi vide, une chaise branlante et quelques affaires, éparses, s'y trouvaient également. On pouvait apercevoir des cendres de cigarettes éparpillés un peu partout sur le sol.
McAndrews lui indiqua le coin, au fond, à l'opposé de la fenêtre. Charlie alla s'y adossé, et regarda son kidnappeur, se demandant ce qu'il attendait exactement.
« Tu sais que je viens d'appeler ton frère ? commença McAndrews en sortant une cigarette de sa poche.
Charlie garda le silence, attendant la suite, qui ne tarda pas à venir.
« Il n'était même pas là ! Une autre affaire paraît-il. C'est ce que m'a dit sa remplaçante, Reeves… »
Comme le mathématicien ne disait toujours rien, McAndrews enchaîna :
« Son frère se fait enlever, et lui il s'occupe d'autres affaires. Je dois dire que je suis un peu déçu. Enfin, cela veut bien dire qu'il doit avoir quelques problèmes avec toi… »
Charlie déglutit. Don l'avait abandonné ? C'était… un mensonge ! Jamais il n'aurait fait ça !
McAndrews se délectait de l'expression du visage de son captif. Il imaginait sans peine quelles types de pensées devait occuper l'esprit du mathématicien à cet instant…
Il acheva sa cigarette et laissa cette dernière tomber sur le sol. Là, il l'écrasa d'un coup de talon bien placé et se tourna, souriant, vers Charlie.
« Il est l'heure ! »
Il se saisit du combiné et composa un numéro. Il attendit un instant, et ses lèvres s'étirèrent en un fin sourire.
« Agent Reeves ? Il me semblait pourtant avoir été clair…» dit-il.
Charlie regarda le visage de McAndrews, se sentant anxieux quand à la suite des événements.
« Vos excuses m'importent peu. J'ai dit que je voulais parler à Eppes. Celui-ci n'est pas là, son frère devra donc en subir les conséquences…Voilà qui fera réfléchir votre collègue. Du moins j'ose l'espérer… »
Les yeux de Charlie se troublèrent quelque peu en l'entendant parler. Alors cela était vrai ? Don n'était pas présent… pour lui ? Enfin, la seconde partie de la tirade de McAndrews parvint à son cerveau. Il recula dans un mouvement d'autodéfense, mais percuta le mur derrière lui. Il eut largement le temps de voir le bras de McAndrews se lever lentement, le canon du revolver reflétant les rayons qui s'étaient faufilés à travers les fenêtres. Il eut l'impression que le malfrat mettait des heures à appuyer sur la détente…Et puis, soudain, le coup parti, d'un un fracas assourdissant.
…
« McAndrews ! McAndrews ! » criait Megan qui avait parfaitement entendu le bruit de détonation.
Mais la communication avait été coupée. Megan resta un moment pétrifiée d'horreur. Au même moment, Don ouvrait la porte violemment et entrait suivit de David, visiblement essoufflé.
« Megan ? « fit Don en voyant le visage décomposé de la jeune femme.
Ses yeux se posèrent alors sur le combiné qu'elle tenait en main. Il lui sembla que le sol se dérobait sous ses pieds. Il recula de quelques pas, comme pour s'éloigner de la fatalité qui commençait à lui apparaître clairement.
« Oh non… Pas ça. » murmura t'il un sanglot dans la gorge. « Il l'a tué ? »
Don eut à peine conscience des bras de David qui l'aidait à s'asseoir. Plus rien n'avait d'importance… Plus rien.
« Mon dieu… Charlie. » dit-il avant de prendre sa tête entre ses mains tremblantes.
Et pour la première fois depuis 12 ans, des larmes perlèrent des yeux de Don Eppes, Agent du FBI.
