Note de l'Auteur : Je n'ai jamais écrit une fic aussi rapidement ! Déjà le 7ème chapitre… Ca va vite quand on est motivé ! XD
.Oo+oO.
Chapitre 7
Don entendait la voix de Megan en sourdine. Elle lui disait quelque chose, mais il n'écoutait pas. Cela ne servait plus à rien, puisque Charlie était mort. Il l'avait abandonné. Il n'avait pas su le sauver. Son frère. Le génie des Mathématiques n'était plus. Et tout ça par sa faute.
Les larmes s'étaient taries, mais Don restait comme tétanisé, incapable de réfléchir sur la démarche à suivre. Tout ce qu'il ressentait, c'était le vide dû à la disparition de son frère. Comment allait-il annoncer ça à son père ? Jamais il ne lui pardonnerait d'avoir laissé Charlie se faire tuer… Jamais, il ne se le pardonnerait lui.
« Don… » Fit Megan d'une voix douce en posant une main sur son épaule.
Il releva la tête, le regard perdu, hagard.
« Ce n'est pas encore fini, Don… McAndrews est encore en liberté, » lui dit-elle.
McAndrews. L'assassin de son frère. Il devra payer… Don sembla reprendre un peu d'énergie et se leva brusquement, la respiration sifflante.
« David. On part sur le second chantier. Je vous jure que si McAndrews est vraiment là-bas, il n'en sortira pas vivant, » cracha t-il, agressif, avant de tourner les talons.
David échangea un regard inquiet avec Megan. Cette dernière haussa les épaules, fataliste. David s'empressa alors de rejoindre Don…
.oO+Oo.
Charlie sentit la morsure de la balle au niveau de son épaule droite. Il ouvrit la bouche pour pousser un cri de douleur qui mourut sur ses lèvres. Ses jambes se dérobèrent et il s'écroula sur le sol. Il porta sa main à son épaule en feu, en hoquetant. Lorsqu'il la retira, elle était couverte de sang. Une ombre le couvrit soudainement. McAndrews s'était approché, les yeux brillant d'une lueur malsaine. Charlie frémit d'horreur –et de douleur- en imaginant ce qu'il allait faire à présent.
Mais McAndrews se contenta de se baisser et se saisir Charlie par le bras. Le mathématicien poussa un hurlement de douleur bien légitime que le ravisseur ignora. Il remit Charlie sur ses jambes et lui fit signe d'avancer vers les escaliers. Haletant, Charlie s'exécuta, en marchant une main crispée sur son épaule qui saignait abondamment.
Tout deux descendirent les marches pour se diriger ensuite vers la cave dans laquelle Charlie avait passé la nuit. McAndrews ouvrit la porte et attendit que Charlie rentre. Lorsque le frère de Don fut à l'intérieur, il se tourna vers lui, avant de fermer la porte.
« Tout ça, c'est la faute de ton frère… Il était prévenu. »
Dès que l'obscurité revint dans la pièce, Charlie se débrouilla tant bien que mal pour trouver le mur et s'y laisser glisser, le souffle court. Jamais il n'aurait cru possible de ressentir pareille douleur. Son épaule le lançait affreusement et il ne pouvait faire le moindre mouvement sans hurler de douleur. Il se coucha à même le sol, essayant de trouver sa respiration. Il ne tarda pas à sombrer dans une semi inconscience…
.Oo+oO.
Don et son équipe étaient arrivés sur les lieux. Un coup d'œil suffit à Don pour le persuader que McAndrews se trouvait là, caché quelque part. Le chantier, à l'abandon, offrait une parfaite cachette, où personne n'aurait l'idée de venir… A moins d'avoir une excellente raison pour ça. Et Don en avait une…
Il fit signe à David qui s'approcha de lui attendant ses instructions.
« Là-bas, il y a une bâtisse qui devait servir pour les ouvriers qui se retrouvaient… Ou pour le stock des matériaux utilisés sur le chantier. Je veux qu'on aille voir. C'est une planque possible. »
David hocha la tête et alla informer le reste de l'équipe tandis que Don, observait d'un œil critique le terrain. Il faudrait passer sur les côtés, de façon à toujours rester hors du champ de vision des fenêtres.
Lorsque l'équipe au complet fut prête, Don et David commencèrent leur progression vers la bâtisse. En passant sous les fenêtres, Don se retint de jeter un coup d'œil à l'intérieur. Une fois, près de la porte, Don adressa un signe de tête à David et se mit à crier, en enfonçant la porte d'un coup de pied :
« FBI ! On ne bouge plus ! » 1
McAndrews se trouvait le téléphone en main, prêt à rappeler Megan pour négocier un lieu de rencontre. Surpris, il laissa tomber le combiné qui se mit à se balancer au bout de son fil. McAndrews n'avait plus aucune échappatoire. La seule issue était occupée par le FBI. Si près du but… Il avait été si près de libérer Mickaël. Quelle erreur avait-il commis ? Les coups de téléphones avaient pourtant été toujours très brefs de manière à ce qu'on ne puisse pas le localiser aisément.
Il sentit qu'il ne servait à rien de résister et il posa son revolver sur le sol, lentement. Une fois l'arme loin de McAndrews, Don se précipita sur lui, et le plaqua contre le mur, en hurlant :
« Tu l'as tué ! Je te jure que… »
McAndrews le regarda froidement avant de décréter d'une voix où la rage était palpable :
« Arrêtez de dire n'importe quoi. Comment aurais-je récupéré mon frère sans un otage à échanger ? Je ne l'ai pas tué… »
Don le regarda, les yeux écarquillés. Charlie était… vivant ? Mais alors…
« Où est-il ! Réponds, espèce d'ordure ! »
McAndrews leva le bras et indiqua les marches qui descendaient au sous-sol. Don le lâcha brutalement et lança par dessus son épaule, tout en disparaissant dans les escaliers :
« Occupez-vous de lui ! »
Au bout d'une vingtaine de marche, Don arriva enfin au couloir éclairé faiblement par les néons accrochés au plafond. Il avança, en courant à moitié vers la porte en bois qu'il apercevait au fond… Quant il essaya de l'ouvrir, il s'aperçut qu'elle était fermée à clef. Son cœur se mit à battre plus vite, il se recula et leva le pied…
.oO+Oo.
Charlie ouvrit les yeux et se mit à tousser faiblement. Son visage se tordit de douleur et il renonça bien vite à s'éclaircir la gorge. Jetant un regard sur son épaule, il remarqua que le sang ne semblait pas vouloir se coaguler. Il se redressa alors légèrement de manière à revenir en position assise. Avec des gestes lents, il enleva la chemise qu'il portait par dessus son tee-shirt. Il en fit une boule, du mieux qu'il le put, et la plaqua contre la blessure causé par la balle.
Etouffant un gémissement, il ferma les yeux, se laissant aller au repos que lui procurait cette sensation d'inconscience… Il entendit, confusément quelqu'un essayer d'ouvrir la porte, mais il n'eut pas la force de se redresser et resta avachi.
.oO+Oo.
Enfin, au bout du troisième coup de pied, la porte vola en éclat. Don pénétra dans la pièce cherchant des yeux son frère. Un léger râle de souffrance lui fit tourner la tête sur la droite. Là, il distingua une silhouette plongée dans l'ombre, adossé au mur.
Don s'empressa de rejoindre son frère. D'un coup d'œil il évalua ses blessures, puis il posa une main sur l'épaule valide de Charlie.
« Charlie… Charlie c'est moi. Je viens te sortir de là, » dit-il la voix chargée d'émotions.
Le jeune mathématicien, à cette voix si familière, bougea la tête et ouvrit de nouveau les yeux. Il crut délirer…Le visage de Don était penché sur lui, tel l'ange de la mort… C'était impossible.
« Don ? Murmura t'il cependant.
- Courage Charlie… C'est fini. Tu peux te lever ?
Charlie acquiesça doucement et joignit le geste à la parole. Don l'aida dans sa tâche, et entreprit de le soutenir quand il vit son frère défaillir sous l'effort. Ensembles ils remontèrent les marches et arrivèrent dans la salle à vivre de McAndrews. L'homme, menotté, se trouvait entre deux agents qui le surveillaient étroitement. Charlie leva mes yeux et l'aperçut. Il frissonna inconsciemment et ouvrit la bouche pour dire quelque chose. Un simple son rauque et inarticulé en sortit.
« Appelez une ambulance, vite ! » lança Don.
Il aida Charlie à s'asseoir sur la chaise présente et resta auprès de lui jusqu'à ce que l'ambulance demandée arrive enfin. Alors que Charlie était pris en charge par les médecins, Don alla vers McAndrews et siffla, furieux :
« Vous avez de la chance que Charlie soit encore en vie. Sinon vous seriez en Enfer à l'heure qu'il est. »
La réponse de McAndrews n'était pas celle qu'il attendait. Elle le laissa pantois.
« Vous pensez sûrement que toute cette histoire est finie… Mais je pense moi, qu'elle vient juste de commencer. »
Son regard quitta le visage de Don pour aller se poser sur Charlie, qui se trouvait entre deux médecins qui s'afféraient. Ses lèvres s'étirèrent alors en un fin sourire qui ne présageait rien de bon.
Don garda le silence un moment, avant de laisser éclater sa colère.
« Arrêtez donc ! Vous ne comprenez pas que vous avez échouez ?
- Peut-être dans le sens où vous l'entendez, Angent Eppes, mais il y a bien des manières de remporter la victoire. »
Don le fixa, incrédule. Pourquoi donc s'acharnait-il ? Il voulait lui faire peur ? C'était raté. Maintenant que Charlie avait été retrouvé, Don estimait qu'il s'en tirait plutôt bien. Il secoua la tête et lança un regard méprisant à l'individu.
« Embarquez-le », ordonna t'il avant de retourner auprès de Charlie.
On lui indiqua que son frère allait être emmené à l'hôpital. La balle était restée fichée dans l'épaule, et il allait devoir subir une intervention chirurgicale pour qu'elle soit retirée. Don alla prévenir David qu'il accompagnait Charlie.
Dans l'ambulance, Charlie leva les yeux sur Don et l'observa longuement. Don ignorait s'il était réellement encore lucide… Aussi garda t'il le silence, une main protectrice posée sur son bras gauche. Ils ne tardèrent pas à arriver. Ils descendirent, et s'engouffrèrent dans les couloirs blancs des Urgences. Don, à côté du brancard de Charlie, les suivaient, ne voulant pas quitter son frère.
« Il va falloir rester ici, Monsieur », lui dit gentiment une infirmière. « Ne vous en faites pas, il est entre de bonnes mains. »
Don hocha la tête mais continua de les suivre pendant encore quelques mètres.
« Courage Charlie… murmura t'il en ralentissant.
C'est alors que son frère ouvrit la bouche. Les mots qu'il prononça restèrent gravés dans la mémoire de Don, profondément.
« Pourquoi Don ? Pourquoi… »
Interloqué, Don regarda la civière qui emmenait son frère s'éloignait. Pourquoi cette boule qui avait prit place au niveau de ses intestins, ne voulait-elle pas partir ? La civière disparut, et Don resta au milieu du couloir, les bras ballants, une impression de vide dans le cœur. Que s'était-il passé ?
C'est la démarche pesante que Don alla s'asseoir sur une des chaises en plastique posées tout le long du couloir. Son esprit semblait se noyait dans une brume d'incertitudes.
Qu'est ce que McAndrews avait fait à Charlie…. ?
